Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1852-02-21
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 février 1852 21 février 1852
Description : 1852/02/21 (Numéro 52). 1852/02/21 (Numéro 52).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
MUSIERO 52.
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1852.-SAMED1 21 FÉVRIER.
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ÏAÏIIS. t ...... 1# F. PAR TRIMESTRE.
'dépârtemensT 16 F. —
:«N NUMÉRO 20 CENTIMES.
, .pour les J'AYtiTjiiNGEES, se reporter
«a tableau qui sera publié dans le , journal,
l»s 10 -et 45 de chaque mois. ^' »
; • , 'f* ■
•• ' -".•''•f, )> -ilt-- j -l--.x- ■'**< r -
les abonnement âatentdes ivet 16
Ht chaque mois.jà
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PARIS, 20 FÉVRIER.
Le décret organique sur la presse, que
nous avons publié dansjiotre numéro du 49,
.élève à 6 c. le droit de timbre;, qui n'était que
de « pour Paris eVde '5 pour les déparicmeDS.
Il remets outre en vigueur lcs.tarifs pour, te
transport par la ; -poste,' teil qu'ils existaient
en 1848? Il en résulte une augmentation de
2 centimes'tSir jHïïrsûr lel numèros distri
bués dans -Paris, 1 et de 5 centimes sur ceux
qui sont expédiés dans les départemensi
L'administratioff dû Canstitdtionnd, ne
voulant pas faire . supporter à ses'abonnés
toute'la cMrge qui lui.est imposée par la
nouvelle loi, e&prendunè partie à son
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f| Én conséquence >. dater d'aujourd'hui,
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.-.'PARJS.'. . . .13 fr. PAR TRIMESTRE.
. DÉPARTEMENS. . 460 n »
Le' nouveau tableau des prix pour l'étran
ger paraîtra dans notre numéro de demain.
: La preu ve la plu s évidente foré la confiance -
gê maintient,en dépit (les, fausses rumeurs et
,des alarmes propagées • par 4a malveillance,
c'est le traité, que Vient do», signer la compa
gnie du chemin de fer ilu "Nord, et que'le
Moniteur publie ;ce matin -comme nous Sa
vions annoncé hier. Il s'agit d'une affai
re considérable,, de l'exécution d'une sé
rie de lignes qui .présentent un dévelop~
pement total dé. 208 kilomètres", et qui
doivent coûter pl*ès de 70 millions:- Quand
on voit uné compagnie aussi importante,
présidée par M. le baron^ de Rothschild, sa
charger à ^es -Tisques ffet périls "d'une sem
blable-entreprise , les "plus timides, ceîious
semble, peuvent se rassurer complètement
et oserse'flerà l'avenir^
^ Ainsi, les grandes affaires s'engagent cha
que jour davantage!'il y a un mois, c'étaient
les chemins de. de. Paris à Lyon et .de
Lyoni.à Avignon ; les chemins de Dijon à Be
sançon et de Dôle à Salins' sont venus ensui-.
te : voici aujourd'hui de nouvelles,lignes dts^
tiuées à étendre et à développer le réseaudes
chemins du Nord. Certainement, si quelqu'un
eût annoncé, avantlpcouj). d'Etatdû^ décem
bre,que l'on verrait,dans quelques semaines,
les notabilités financières>du pays se mettre à-
la tète d'aussi-vastes opérations, on l'eût' taxé,
de folie et regardé en pitre. Mais, lé Président"
de la République, par sa prévoyante audace,;
a-rendu possible ce qifi eût semblé chiùiéri-
que à cette époque, et il a rétabli' la 'confian
ce sur des* bases' assez' solides, pour ! que la
guerre continue ^es faux bruits n'ait pàs pu
l'entamer. ' ^ ■"
Les lignes que la compagnie du chemin ;
de fer du Nord doit ajouter à. son réseau sont
au nombre de quatre, dont on comprendra
facilement l'utilité/
La compagnie "doit d'abord jproioùger ; ' le ;
chemin de Saint-Quentin jusqu'à Maubeugej;
et mettre ainsi Paris en relation plus directe
avec toute l'Allemagne septentrionale. Potor
aller aujourd'hui à Goîogné ,"ou , à Berlin ,
çn est obiigéi deivfaire un,long détour par
Bruxelles. Avec la-voie nouvelle, qui vien
dra se sôudfr au. chemin de Çharleroi à Er-,
quelines, on évitera ce long circuit, «t l'on
gagn,era Liègejit le chemin de fer rhénan en
passant par Saint-Quentin, Mauteugè, Char-
leroi et Namur. C'est uneiréductiondo plùs
de 100 kilomètres sûr le irajçt. ;Ajoutons
(fùe cetie ligue, indépendamment dé son, u ti
lité comme "voie internationale, desservira
.les contrées.indusirieuse&.de-l'Oisft-et'd'en*.
tre Sambi'é-et-3^eu$e, et,qu'elle aura,'sous le
point de vue stratégique, une imj" or tance
que nous n'avons pas besoin de faire ressor-
tir.
La seconde ligne doit se détacher du 'che
min de Saint-Quentin à Maubeuge, près le
Catéau, et se diriger sur le chemin de fer du
Nord près de.Somain.Elle mettràles ports 4e
la Manche et le bassin-houiller de Valencien--
nés en communication avec le nord-est de la
France. : Nos - charbonnages pourront ainsi
lutter avec les charbonnages belges, aux
quels deux nouveaux chemins, aboutissant,,
l'on à Givet, "et l'autre vers Arlon, pour
raient livrer cette par tie de notre territoire. Il
est à regretter qué cette ligne laisse à l'écart la
ville (le Cambrai ; on retti arqueratoutefois,
qu'un article du décret donne l'espérance d'u
ne modification dans le tracé. Legouverne-
ment, gar cet article,se réserve, pendantun ân,
lé droit d'exiger de la compagnie la construc
tion d'un chemin qui passerait par Cambrai,
èt quji remplacerait, alçrs , l'embranchement
du Càteâu à Sonjain, Mais il mei une con
dition à ce changement, c'est que des con-
tribtitiùùâ ' locales du "adtres .ramènent les
dépenses deoûter rembraofJLexoepî..iu Cateau à Sô-
main, en maintenant d'ailleurs le chemin
dans les mêmes limites de pentes et de
rampes.
Vient ensuite' ia ligne de La Fère à Reims,
qui doit se détacher à Terguier du chemin de
Creil à Saint-Quentin; et se porter par Laon
sur la ville de Reims, où il se soudera àl'em-
branchemènt de Reims à Epernay.,On voit
que ce chemin, combine avec le précédent,
formera une ligne transversale du nord-ouest
à l'est "de la Franco. Il reliera la lîgne du*
Nord et celle (Te Strasbourg, ainsi que les
réseaux qui se rattachent à ces deux lignes.
Pour compléter cette voie de jonction, il
suffira de construire le chemin de Gray-
à Saint-Dizier, Ainsi, dit le rapport qui pré
cède le décret, les grandes lignes du Nord,
de Strasbourg et de Lyon seront mises en
communication -par,,une , sorte dè chemin de
ceinturé qiii, en.empruntant les emhranche-
mèns de Besançon et de Salins, nouvellement
concédés, présentera la route la plus courte
entre Calais et la Suisse.
f Enfin, là compagnie du chemin de fer du
Nord sera enpore tenue d'exécuter un petit
embranchement de Noyelles àSaint-Valery, le
port le plus voisin de la capitale, mais seule
ment après accomplissement des enquêtes et
des'formalités préalables, sous- réserve (les
droits de&tiers,xeravec cette condition qu'il
lui sera fait abandon des terrains de l'ancien
lit de "la Somme, appartenant à,l'Etat, qui
seraient soustraits par le's travaux du chemin
de fer à 'l'invasion dés.eaux, jet qu'elle sera
substituée auwlroits de l'EtaF sur, la partie
de la plus-value des terrains appartenant à
des tiers qui pourra.résulter de ces travaux.
. Le cUetnin dé "Saint'-Qiientin à JMaubeùge
doit avoir- 8» kilomètres, et coûter .34 milr
lions. La longueur dû chepain du-Cateau àSo-
inain'est'de 38'kilomètres, elles frais de cons
truction sont estimés 14,400,OOOf.Oncomp-
te 80 kilomètres de parcours, et33 ïnillions de
àépe4se pour le chemin dè'Là Fère ^'Reims.
Quant à l 'ombraçQhement de Noyelles à Sainte
Valéry, il présente une longueur de 5 kilo
mètres seulement; et la construction en tst
évaluée à 800,000 fr. C'est donc, comme nous
le, disions eu commençàqt, un développe
ment total dé âoS kilomètres ét une âépèhsr
de 69,200,000 fr. La «ompagnie>tlu Nordétant
déjà en possession d'une longueur de 713 ki;
lbmètres qui ont coûté 541 millions, on voit
que son réseau, complété par les nouvjelles li-
-^neffftromptfendra-TïTrparcours de-SSI kilo
mètres dont les frais d'établissement s'élève
ront à 3i0 millions. ' ' •; . -
- Le rapport dé M. le ministre des travaux..
publics nous fai t d'aiHeurs entrevoir la cons :
truction d'un nouvel embranchement; Lé
gouvernement aurait voulu relier au che
min dû Nord fc chef-lieu clu - département de
l'Oise, Reauvaîs,'qui est. à la. fois.un; centré
administratif et im centre commercial d'une,
importance considérable. Mais il n.'a pas pa
ru possible d'ajouter une dépense de 4 mil
lions, jugée nécessaire pour exécuter cet em* -
branchement de 25 kilomètres, aux charges
delà conipagnie. M. le ministre des travaux "
publics exprime l'espoir quedes. arrapgemens
ultérieurs, provoqués par les efforts-des lo- '
calïtés intéressées-, permettront.bientôt de
réaliser un projet qui n'est qu'ajourné. =
• D'après la convention passée-avec la com
pagnie du-Nord;: le chemin de Saint-Quentin
à Maubeuge et celui de Noyélles à Salnt-Va-i
lery doivént ? être; exécutés -dans l'espace de
quatré lans, le chemin du Cateau à Somain
dans l'espace dé,six ans) -et ïe chemin de La
Fère à tleims dans un déjâi de neuf ans.
Ma mtènanV quels sont'les avantages, que lé
gouvernement concède à h compagnie ppjdr_
exécuter ces" quatre lignes destinées •&, com
pléter le réseau du "Nord, età le rattacher au
réseau de l'Est? Le gouvernement n'impose
aucun sacrifice 9u trésor ;. il ne supporte nj
subvention en argent, ni subvention en irà"
vaux; il ne donne _ même pas; cette fois, de
garantie d'intérêt. Tout ce qu'il accorde à; la,
compagnie, c'est une prolongation de
jouissance. Les chemins qu'elle exploité
actuellement- ne comportent qu'une con
cession dé trente-huit ans pour la Aligne
principale, de vingt et un ans et ceuf mois
pour l'tmbranchement de Creil à Saint-
Quentin, de quatre-vingt-dix-huit ansetonze
mois pour celui d'Ainiensà Boulogne. En re
tourdes engagement qu'elle a souscrits , - et
sous la condition expresse de levir entière
exécution , le gouvernement prolonge les
concessions précédentes, et les/porte unifor
mément,tant, pour les anciennes que pour
les.nouvèïles lignes,*à quatre-vingt : dix-neuf
ans;à partir de l'origine de la concession
principale. On «emprend-y que, par -suite de
celte prolongations jouissance, les charges
de l'amortissement vont singulièrement s'at
ténuer, ce qui laissera une ressource an- :
nueile disponible entre les mains delà com
pagnie. Cette somme, la compagnie compte
l'appliquer à la réalisation d'un emprunt à
long terme, qui lyi permettra d 'exécuter les
70 millions de travaux, qu'elle prend à sa
charge, sans avoir besoin d'augmenter-son
capital. -
TélleS sont 1 les principales conditions du
traité passé entre lë gôuverneinenf et la"
compagnie duNord. G'estune.affairedontla
conclusion fait honneur à M. le ministre des*'
travaux publieset àM. le ministre des finan
ces. Le pays sera dote d'une* nouvelle.route
plus directe vers le nord de l'Allemagne, et A
d'une voie transversale du nord-ouest au
sud-est de la France; sans qu'il en coûte un '
spu de dépense à l'Etat. Une simple prolori- .
galion de jouissance, voilà tout ce que le goù-
vernement a consenti pour assurer l'exécu-r
tion de ceslignes importantes. Mais pourquoi
le pays a-t-il pu ohtenir de pareils avantages
et la,compagnie a-t-elle pu.accepter dé pa-
Veilles conditions? Il faut le-répéter, pou?
qu'on n'en perde pas la mémoire dans cette N
France si oublieusej tout cela ii'est devenu
possible que grâce au grand acte de sa
lut accompli-par le Président de la Républi
que, qui a rendu .la sécjritéayx intérêts, r&-
le ; yé^ coQfiance et x.essuscité.le crédit.
' ' ' " ■ ' ■ J-. BÏHAT. ' *
KSLE€'rS^,^^.
. On lit dans le Siècle : . j
- '« M. Gar'non, :<][ui arait d^abefrd décliné l'hôn-
neiù d'être mis sur les rangs;commo .;Gaiididatr
dans' l'arrondissement, de Sceàitx, .a-cédé depuis
aux instanées de ses amis politiques. » -v . «t. ,,,
Cette nouvelle-est dénuée-de tout fonde
ment, et voici pourquoi : 1 " '
Lorsque je fus désigné. comme candidat,
du, gouvernement au corps, législatif dans
l'arrondissement de Sceaux, .je me ,rendis
près de M. Garnon et je lui adressai ces pa
roles pleines de déférence : . .- ■
«Si vous vous présentez «omme candidat
dans l'arrondissement de. Sceaux, je renonce :
à ma candidature dans cet arrondissement.»
M. Garnon me répondit : » Je vous dé
clare formellement que je ne me présen
terai nulle part aux prochaines élsctions y
je l'ai déjà' écrit; dans les"termes iesplus po-
sitii^, à plusieurs jiersonnes dé l'aTrondissè-
tneit de Sceâux, et, po.ur échapper ; aux ins-,
. taficçs,-# 1 ^^eraiepi-wwUites,--ie quelques-
uns de mes amis d& l'ancienne opposition,
je vais même quitter Paris:: je n'y retien
drai qu'aprèsles-éleetioos faites. »
.Cette déclaration-formelle- que me fit M.
, Garnon, alors-que je lui proposais-de renon
cer à ma candidature /de l'arrondissement de
Sceaux, s'il devait sollicitér ou-, accepter» les,
suffrages des électeurs de cet arrondissement^
le caractère honorable de M.' Garnon, ? tout
exclut la pensée que la nouvelle du Siècle ait
le nloindre fondement. D r L. Y éron. -
DEPARTEMEÎVS.
Aisne . — Le préfet de l'Aisne, M. de Beaumont-
Vassy, termine ainsi la circulaire qu'il adresse aux
fonctionnaires": . v - ■ ■
' o L'esprit qui 'dbifr présider aux élections pro-
ciiainos, c'est, Messieurs, l'esprit d'ordre, de con-"
ser.vation, ,de tradition. 'gouTerneineritale,. qui a*
formé la ba^e d^ Ja politique dç; Loui«-Napnléoa
depuis le 2-décembre..C r est cet excellent esprit qui
animait -nos populations de l'Aisne,-lorsqu'elles ont
donné-plus de 130,000 luffrages au.Prince-Prési-
dent. v ;, , . ..
. mil s'agit de soutenir sa politique; il s'agit d'af-^
fermir, de consolider-en ^France les institutions
nouvelles^que le.pays s'est doapées, et, pour arri-
vér à ce but, il faut envoyer au corps législatif des
hommes parfaitement résolus, à'seconder de tous
leurs efforts la tâche difficile que Louis-Napoléon
s'est imposée.- -
» Les candidats que j'ai l 'honneur de recom
mander particulièrement aui 'Sufftages des élec
teurs de l'Aisne sont : -■
^ 11M. de Cambacérès, pour là circonscription d«
gaint-^-Quentin ; Ilébert , pour la circonscription'd«
Laoïi; Geoffroy de Villeneuve,-pôurla circonscrip
tiontonne, pour lalcirconscription de Vervins. ».,
A ^ desnes .—Le Courrier des -Ardennes fait con
naître les noms des deux cdndidats aloptés ^ar. lë ;
gouvernement. Ce sont MM. Riché et Làdoucette.
■s Ce journal exprime l'espoir que les.,électeurs qui
ont consacré la continuation d'un pouvoir néces
saire, voudront placer à côté du gouvernement un
corps législatif, décidé non pas à ébranler cette-di"*-
gùc suprême^ mais à prêter au Président un loyal
concours, sans abdiquer les droits^ dè la discussion
libre et consciencieuse des affaires et des dépenses,
«D'après cette 1 communication; M. Riché-Tim
man, dit ee. urnal, ancien représentant, est indi?
.qué" fourila circonscription septentrionale du dé^
partenierit.'On sait .que M. Riché, à l'Assemblée lé
gislative, 4: apporté dans de- nombreuses -commis
siofl^s d'affaires, le tribut d'études suivies au sein
i. • ' J : .i.W, -t < , i,r> t
"d'àfte vie simple et' laborieuse. Par se#-liens fa-i
mijlg, ses, propriétés et .'des établi sseméas : i'nUu^- <
'Iriels ini|fôrfans, irest indissolublement attaché au ■
sol natal, et complètement associé aux intérêts ar- '
donnais. ; - !
» Daïis la v zjoint aui vœux-'qui provoquaient la Qandidaturu
de M--Eugène,Làdoucette,. ancien-,sous-préfet de..
Voiuiers. M. Làdoucette préféré aussi :aux* fonc-
itons rémunérées l'ho'nnéur d'être, député^ car,
après avoir débuté, au conseil d'Etat, il a renoncé
à la carrière administrative en quittant la sôus-'
préfecture de Saint-Etienne, -échelon d'un avance
ment certain, pour se présenter "devant les comi
ces électoraux!
» Candidat à Vouziers, il y'a plusieurs années, il
n'a été vaincu qu'avec effort et que par ti'ne majo
rité d'une voix. M.i Làdoucette a resserré, depuis
plusieurs années, .les liens qui : l'attachaient aux
Ardennes, en devenant propriétaire-dans son pays
d'affection. Fils' d'un préfet qui-administra, au nom
deNapoléon, successivement plusieurs départemens,
et quia long-tem'psfàit partie de la.chambre des dé
putés; frèred'un aiieienreprésentant membre du sé-
nat^ il réunit à l'expérience des affaires et de l'ad
ministration; des connaissances en industrie et en
agriculture, 4ont il pourra faire, un fféquenfusage '
dans le corps législatif, i '
.«AS-MHnïJl.- West, .préfet du Bas-Rhin, ter
mine en ces termes ia proclamation. qpH) adresse
aux électeurs -pour leuc.annoncer'les-candidatures
jûç feç^Hiipande lei.gûjivqrnemsnt.: ii..
« Dans nos^institutions nouvelles , il -n'y a plus
dé placé pour les querelles parlementaires i pour
les luttes ambitieuses et "stériles au mi]ieu des
quelles s'usaient la force <1 u pays et l'existence des
hommes politiques. : ' • ;
i> "Grandeur de la France au dehors, ordre et
prospérité au dedans, voilà le hut ! '
» Unité de vueB aVfce le chef de l'Etat et con
cours énergique des mandataires du peuple, voilà,
ïe moyen 1' - ■ -,
• » Les hommes, qui se présentent à .yos suffrages
eontyrennent le but et veulent le moyen !
' » Lé gouvernement recommande à votre choix ;
> » MM. Alph. Renouard de Bussière,
, » .Hallcz-Claparède, .
» Becquet, ■ ' • ..
» Coulaux. p
calvados . rr-Toiei es candidats recommandés
par le gouvernement.:. -
t™ circonscription, M. Vautier, menr.bre tiu con
seil général et président de la chambre de com-
tnercede.Caen. . ■ » •. - - - : :
! circonscription, M. le comte d'ÎIoudetot, mem
bre du cânseil général et ancien représentant. -
- 3" circonscription M. Leroy-Beaulieu,- -ancien
représentant. ;
t 4* circonscription, M. de Caulaincourt; ancien
représentant, fils de l'ancien ministre de l'Empe-
reur'et frère du duc de Vicence, sénateur actuel.
-. cotes-BU- lïOKD- —Les candidats du gouverne-'
ment sont annoncés par le journal la Bretagne;
ce sont- -
t" circonscription (Saint-Brieue), Mi Thieullen,
ancien, préfet des Côtes-du-Nord, ancien représen
tant.- .
! i 2* circonscription ( Dinan I, M. Leconte,-ancien
représentant;-
i - 8° circonscription' (Guinjarap), M. Le Gorrec,
ancien représentant. , ^
■ 4 e circonscription (Lannion), M. G. delà Tour,
propriétaife a Tréguier. ! -
S? circonscription (Loudéaç), M. Bigrel, aneiep
repiésentant. ,
drome . — Le'çréfet , r M. Ferlay; pose ainsi les
trois candidatures pour ce département dans une
circulaire qu'il adresse a'ux tnaîrès: -
« Pour la 1™ circonscription, M. Sapey, qui a.
été. directeur de l'enregistrement, dans ce dépar
tement pendant plus de trente ans; ,
» PoUr la 2* circonscription, M.'Monier de la
Sizeranne, ancien député, n.embre du' conseil gé
néral, dont il est' élu ^président -depuis quatorze
ans-; -
, » Et.enfln, poiir la 8° cireonseripfioii; M. Mo-
rin, ancien représentant," mairejet manufacturier à
Dieulefit. - ,~
; » Il est possible que d'autres Candidats se pré
sentent; mais "quelque honorables qu'ils soient,
>siir quelques titres qu'il? appuient- leur'candida-
ture,..lijs véritables intérêts du pays-commandent
"de lie psia-nous diviser, de ne'pas nous livrera
"une-opposition qui pourrait avoir de fâcheuse^
tonséquences.. Il importe qu.e l'élection du 29 : fé- -
vrîer cimente l'heureux accord qui s'est établi-
entre le peuplé français et ^neveu de l'empe
reur Napoléon', car plus le gouvernement trouve-
ra d'appui dans la nation, plus il sera fort, et plus
il sera fort, 'plus il pourra faire du bien et effacei-
les traces de. nos divisions et de nos discordes ci
viles, en se montrant généreux et clément. Ce'sont
les.sentimens que j'ai y e|j l'honneur d'entendre, il
y a peu de jours, (Je la-bouche du .prince_ Louis-
Napoléon lui-même, dont toutes les peiïcées,'je
puis l'affirmer, sont tournées vers le bien-être du
peuple. » - -, '
EURE-ET -Lom. — Dans une circulaire- en date
du 15 février, le,préfet désigne le» candidats sui-,
vans pour :1a. 1™ -scction.électorale, M. le marquis
d'Argent, ; membre du conseil, général; pour la
2' circonscription, M. le colonel Normand, memf
bre du conseil générai. . ^ i .,
;i » Tous deux, comme membres du conseikgéné-
r§l, sont déjà, dit M; le préfet, investis, do la con-j
fiance d'un grand nombre "de vos concitoyens 7 ;, tous
deux réunissent les garanties que les -électeurs- et
le gouvernement désirent trouver chez les manda?
taires du pays. s-,;
Hautes-PVRénées. — La République de'Tarb 'èi
aiftionceles candidatures offiCielles'de MM. Deuzât-
Dembai-r^ré, membre-duconseil généralyel-Athillf™
Jubinal. - .
ILLE-ET-VILAINE.— Nous trouvons dans le Con
ciliateur de Rennes une circulaire de M. le préfet,
adressée à tous lesfonctionnaires et maires des -ar-
rondissemens de Rennes et de Saint-Malo pour leur
recommander l'élection de MM. Pongerard et Cafa- '
relli, candidats du gouvernement. - ,
LOT-ETrCARONNE, — Le Journal de LotreJtr-Ga-
ronne proclame les trois .candidatures gouverne
mentales pour ce. département^ savoir :
. M. Henri Noubel, rédacteur du Journal de Lvt-
et^Garonne; •
.- M. de Richémont, ancien député; .'
, M. Charles Lafitte, ancien magistrat, membre.'
du-çonsèil général. ~
» MANCHE. —t-Le -Messager de la 'Manche annonce
que les candidats du gouvernement .au corps lé-,
gislatif sont : ■ , .
- M. Hervé de Kergorlay, pour Saint-Lô ;
.--M.; Hurvé de-Saint-Germ,ain,ipour Avranchest
, M.-Quesnel-Ganvaux;-pour Goutances; •
■ ; Et M. le général Meslin,' pour Valognes; - s
ïTJT-DE-dojie ..— Le Journal du Puy-de-Dôme'
dit que le gouvernement re'commanctè dès aujour
d'hui : ,
M. de Morny, pour la 2» circonscription ; r
M. Léon-de Chaielïes, pour la l r ?; ■ '■
M. Dumiral, avocat, pour la 4'.^.- : .■
« Par le concours énergique qu'il a prêté aux
grands événemens du 2 décembre, M- de. Morny/
âit ce journal, devait être le premier . nom dé cette
liste,- comme il a été le premier engagé au feu du "
coup d'Etat. Confident de' Louis-Napoléon, miniV
tre,, ordonnateur des actes qui se sont accomplis,
M. de Morny s'est retiré comme un homme qui a
fait sa tâche, ne demandant'plus rien à l'auguste
amitié qu'il a servie ; mais le gouvernement de."
Louis-Napoléon, qui respecte'et honore même les J
scrupules qui dérivent d'un-sentiment élevé,, ne
pouvait pas laisser pUis longtemps daus sa retrai
te l'homme par qui a été fait,tout ce qui fui fait j
pour emprunter à un texte sacré, une expression,
énergique et concise. -
» La candidature de M. de Horny, est du nom*/
bre d# celles qu'on-ne discute pas dans des articles-
de journaux. Elle »e pose d'elle-même. Quand on
a joué le premier rôle dans uo Etat, quand la eu-'
riosilé haletante d'un grand peuple a dévoré vos
paroles, ' vos aetes" et.jusqu'à vos mouvemens le«' :
plus insignifians, ee serait descendre au niveau;
d'un Solliciteur vulgaire que d'aborder un collège
électoral autrement que par ces mots : Me voici, «t
( »M. Léon de Chazelles, maire de la ville de Cler
-inont-Ferrand, a fait pai tie de. la dernière Assem^
blée législative. "
»M. Dumiral,avocat prè3 la cour d'appel de Riont 1 ,
était avocat-général avant 1848. Il descendit de
FEUILLETON DU CONSTITUTIONNEL, 21 FEV.
HISTOIRE
DU DIRECTOIRE
Révolution dû 19 août.
— maissccrcs de'sep4eiî»!»re.—
Etabllssefueut de l^,Cpi»\;eutîou.
; _ XCVII. .
BIASSACREft DE BICÈTRE.
La maison de.Bicôtrfl était, dçpuis 1703,.
ce qu'on nommait à celte,époqùe un Hôpital,
c'est-à -dire une sorte. de.prison,. où le gou
vernement et -les-tribunaux envoyaient, un
peu pêle-mêle, des pauvres, des fous, des
vagabonds, des prostituées, des criminels
soustraits à des condamnations infamantes
ou capitales par des lettres*de cachet, et en
fin des enfans condamnés à quelques années
de correction. Assurément, rien ne ressem
blait moins à des aristocrates que de pareils
détenus; on les égorgea néanmoins, pour
simuler une insurrection générale du peu
ple, attaquant toutes les .prisons à la fois. '
g§La plupart des historiens Ôni cru et ont dit
que les massacres de Bicêtre n'avaient, com
mencé que le 3 septembre; c'est une erreur,
détruite par un rapportTait à l'Assemblée
nationale, le 3 septembre, à .deux heures
du matin, au nom de la Commune de Paris,
et duquel il résulte que Bicêtre fut attaqué le
S septembre au soir, a M. Guiraut, troisième
commissaire, dit le procès-verbàl de l'Assem
blée nationale, a dit : « Qn est allé à Bicêtre.
avec sept pièces de canon. Le peuple^ en
exerçant Sa vengeance, rendait ainsi sa-jus
tice (t.).» Ce textebfficiei.prouYe, eh outre,
eomme on voit, que Bicêtre fut réellement
attaqué avec 'du canon, circçnstance qu'un
* La reproduction est interdite. •
(1) Procès-verbaux de VAssemblée notionate, t. 14,
p. 219.
historien des massacres a niée (1).-
■ Le massacra de Bicêtre fut concerté entre
les sections de.Paris,?et exécuté par elles. On
comprend que le peuple, ameutélout à coup,
n'a pas des canons à son services Les sections ■
seufes en avaient ; elles les donnèrent; •
Le' 3 septembre, au matin, l'Assemblée gé- .
nérale delà" Seetion des Sans-Culotteâ, sié
geant dans l'église de Sainl-Nicolàs-du-Char-
dotinet, envoya -des secours aux assassins.
« Des citoyens de là Section armés, dit le
procès-verbal, se sont présentés," pour invi
ter leurs frèresà marcher sur Bicêtre (2),- »'a
la séance.du soir, Hanriot, .gui .était..sur le
théâtre du massacre avec son bataillon, en
voie un député à l'Assemblée : « M. Barril-
lac", dit le procès-verbal, est venu en députa-,
tion de Bicê'tre, de la part du commandant.
Il demande à être autorisé à prendre une
voiture. L'assembléei'y autorise (3). » .
A l'entrée do là nuit, les assassins d'Han-
riot; lassés d'égorger, envoient chércher du
renfort : « On est venu, dit le procès-verbal,
demander un service d'hommes armés, pour
dler prêter main-forte à Bicêtre," et releyer
ceux qui y sont. . L'Assemblée arrêta que,
sur-le-champ, il serait battu un rappel,, afin
que les citoyens se rendissent à l'instant, en
arines à Saint-Firmin (où était le poste) "(4) ».
Le i septembre; on voit la section de Mau-
conseil s'oceuper de projets sinistres, au su
jet des économes de Bicêtre. «Sui'ia propo
sition de M. DUsautoy, dit le procès-verbàl,
quel'on nommerait des commissaires àl'eflet'
de se transporter chez le sieur Lemaire, com
mis aux postes, rue Saint-Sauveur, 49, pqur
prendre tous les renscignemens.queleongùes
au sujet deséconomesde la maison de Bicêtre,
à cet effet, l'Assemblée a nommé pour com
missaires MM. Dusautoy/Mouty, Rolt et L«-
tellier, qui ontacceptéjeurs nominations (5).»
Lé même jour, M. Becliet, économe de Bicê
tre, était tué par les^rdres de Louis-Michel
(I) Barthélémy Maurice. Histoire des prisons de le
Seine, p 310. .
(ï) Registre des délibérations de la section des Sstns-
Cttlottes, séance du 8 "saptembre 1792, feuillet, ï3,
verse.—Archives de là pré fethtre de police. : ,
(S)-Ibidem, feuillet 55, verse*.
(4) tbidem, feuillet 87, ' ' *: ■'
(5) Registre des délibérations de la section de Uau-
eensi^l, séance du t septembre 1792; — Archives de
la Préfecture de f 'olice.
Musquinet de la Pajne^ eondam'né d'abord à
êtrê rompu vif, puis a être détenu perpé
tuellement, et devenu chef des égorgeurs (I).
Le tribunal des tueurs, de Bicêtre s'était
établi dans un dortoir -j- on a vu, par la fati
gue du poste de Saint-Firmin, que la beso
gne fut rude et longue." .Elle dura depuis le
2 septembre au soir jusqu'au 4, dans l'a
près-midi. Danf lâ nuitdu 3 au A] il y eut> '
parmi les égorgeurs, une orgie homérique,
dont les moutons et les caves de l'hôpital fi
rent les frais; . -
Ce qu'il y eut de spécialement horrible à
bicêtre, ce fut le massacre des enfans. Il ; y. :
en avait de douze ans, qui, furent impitoya
blement .égorgés; et, plus de quarante ans
après. ou anefen gardien de Bicêtre racon
tait ainsi cette abomination :
« Ils nous en ont tué trente-trois, les mal
heureux! ils nràs disaient j les assômmeurs,
d'ailleurs nous l'avons pu voir par -qou^-
mêmes,.que ces pauvres enfans étaient bien
plusdifficiljsà achever que les hommes faits..
Vous comprenez, à cet âge, la vie tient bien.
Ilsnous enonttuétrente- trois! Op endvaitfait
une montagne," là, dans ce coin où. l'on dé-'
molitj à votre dioite.Le lendemain, quafid il a '
fallu lès.enterrër, c'était un spectacle Ren
dre l'ame"! Il y en avait un qui avàit l'air de
dormir, comme un ange du bon Dieu; mais
les autres étaient horriblement mutilés (2). »
- Voici le procès-verbal et la liste dressés à
suite des massacres de Bicêtre,;
LISTE ALPHABÉTIQUE J)ES VICTUBES MASSACRÉES
A BICÊTRE. "
La liste des prisonniersi mis à mort dans la
prison de Bicêtre, qui se trouve "dans-les
archives de l'Hôlel-de-Ville de Paris,est dres
sée sur sept pages, divisées en deux colon
nes.,: celle de gâùehé contient les. noms des
victimes ; celle, de droite était réservée aux;
noms de ceux'qui ont été mis en liberté, mais
on n'a rempli que les deux premières colon
nes, plus quatrenoms, qui s.e trouvent sur là
3* page, 2° colonne.' "
Comme cette liste ne contientque les noms
et prénoms, par ordre d'inscription sur le re-
■ -(1) Maton-de la»Var«nne, Histoire- .partieulière des
.Evénements, etc.j p. 421-422,
(î) Barthélémy Maurice, Histoire des prisons de la '
Seine, p. 329. -, ...
istre d'écrou de cette, prisan, nous croyons,
evoir y ajouter les rénseignemens propres
à édifier nos lecteurs sur l'état des prison
niers qui ont succombé: sous-les coups des
assassins. Nous placerons les noms par ordre
alphabétique, afin dé faciliter lés recherches.'
Cette liste; certifiée et signée par l'écono
me ,deJa prison, porte pour titre v
Bicêtre, maison de Jbrce. Etat des prisonniers-
morts dans l'affaire du 3 au i septembre der->
nier, l'an II de la République française.
H". .
NOMS, PBÉNOMS, ACES
ET PROFESSIONS.
. DATES -,,
DB L'BNTRBE.
I Aile in,, ou Allien (Jean-NicolasJ, • . .
S£ ans, bourrelier. .9 mai 1792."
s .Aubert (Pierre), 18 ans, cordon-, ■
n ier. - - 3 août 1793. -
•8 A U ,-ard, ou Ouvrard'(J«an-Bap- - 7
tistej, 1S ans, < 27-'févnor ,179ar
i .Bâillon (François),- II ans, bon -. .'■
r langer (1), .-. ' 6aoùt,i79t
. i Baria (Jean), 80 ans, garçon de
éhantier. 9 février1,79?.
O.B'aur^J.ean), 11' ans, tailleur de :.
pierres. -tt juin 1798k ....
,7 Benest, dit Gaillard (Charles-Jë-,
■ " rônie),.<# „ans, marchand fo- ; i ,
raiff. 6 juinl792.
8 Bérnârâ'(Pierre), 17 ans, faiseur .
, de bas au métier. . :. 30 juillet 1792.
9 Bérnin-(Antoinc). 18 ans, domes-
tique. » juillet. 1793*
1« Bcroux (Antoine-Charles), 14 ans, . .
• cordonnier." . 28 juillet 1792.
II Bertrand (Louis-Mareel), 18 ans,
" "compagnon menuisier. ~ • 28 juillet 1792*
12 Biardot (Jean-Baptiste), 18 ans,
. charpentier, - ( - . 9 août 1793. .
lâ Bidault ^Pierre), 17'ans, pirehe-* :
minier.' -,.... . '... 8mail708, ...
14 Billata pacqueB),~36 ans| «oinpa- '
gnon tourneur. 17 juin 1792.
18 Billot .(Pierre-Antoine), 33 ans, : '
cuisinier, >. . - 7 déc. 1791-
18 Blachet (Joseph), 2S.ans, perru
quier, -, 9 août 1792,
17 Boisseau (Jean-Pierre)', 18 .ans -,
blanchisseur, . ' 19 juin 1792."
18 Biuchard (Jean-Françeis-Louis),
"" " 25 ans," marchand foraiii. ;, 9 juillet 1792. s
(1) Le registre d'éereu et la liste de l'éeenorae de
Bicêtre portent cette môntion : Mort ou sorti.
19 Boucen, dit. Dubourg (Etienne),.;. ;i .-•
3$ jna.. âl.ééo. 1777^.
2# Boureier, ou Boursier (Ambroise-
Nicolas), 19 ans yi, eosoimis- ,
sioanaire-, 11 janv., Î792.
21 Bourdon (Jean-Pierre),, 29 ans, ; ;.,
, «charpentier en /bateaux. ' ... lw mai 1*793, t
33 Boutot (Jacques), 28 ans* .terras^ , .
■ s i?r. . 6 aoûtJl793.
» Bray (François), voyez Moatijnard. . . v
83 Bruyère ( Louis - Etienne ), ou . .j
Bruyer.(Laurent)," IS ans, .ta- ... ; .■
pissier. • ; 12 mai 1793.
84 Gamuzetgnon menuisier. _> .- ■ ) .. 11 aeût 1791.
28 Catalan (Jean-François), 29 ans,
, imprimeur en lettres. ' , 38 mars 1793.
îa.,Chtbet (Jean-Pierre), S2 ans, ter- ? .
- rassicr(4). - , ; , * . 7, août 1793- -
. 27 Charbonnier (Gilbert) j 18 :ans, . *
commissionnaire. . . 1« sept,.-1793.
28 Charles (Jacques-Thomas) ,14 ans. 8 mai 1792
». Charnet, voyez Profant. ■
29 Charrière (François), 5S ans, do-
i'-mestique. . - ; 13juin 1798.
SI Chartier (Jean-Baptiste), 27 ans,
' -■■ cuisinier: 4 mai 1793.
81 Chopelin," ou Choplin (Jean-Bap- ■ ■
? liste--François), SI ans. -• • 18 mai 1792.
'82 Christian (Louis), 22 ans,* dômes- - ; 5 ; -
' ' iiqae. • . V ^ , 8- juillet-1792."
33 ClaUsse (François, ou Louis-Fran
çois), 28 ans^ marchand forain; 28 déc. .175L :
. 84-Cocambray .(Emmanuel); 17:ans, , - -, «
'relieur. .- • ' 26 .avril 1792.'
8&lColin;(Jeart-Jacqu6s), 82 an9, bro- : .-
■ eanteur ' • 18 juillet 1792.
86 Compion ou Compoin (Louis), 13 .
- ■ ans, couverturier. . '28oct. 1788.
87 Contat'(Edme-Sébastien), 86 ans, .
maître, tisserand. '8 janvier 1790.,
88"Copeaux (Louis), 25 ans, garçon /' . -, !
cordonnier. ,. 39 ect. 1791..
89 Coquet (Charles-Antoine), 15 ans,
• * . colporteur de papiers publics.' 28 juin 1793. •
49 Cottineau (KoeI) > 23 ans, papetier. 9 juillet 1793.
41 Crété, (Jacques-Sylvestre), 36-ans, . .
. . -, gaînier.. : •!; ':. U mai 1793^
42 Cuny (Pierre), 18 ans, «wdon-
hier. ''- ' - 9 août 1793s ■
43 Dalmont (Louis-Nicolas) , 12 ans, ' -
\- r r.^commissionnaire! { . 11 janv. 1793.
; 4*4 David (Edme),'26 aris'j eommission- ' ' - ] ; j
(1) Le registre d'écrou porte la mention : Mort ou
sorti. La liste de l'économe se tait à ee sujet.
naire. • • 27 mars 1792.,
45 Dedoyard (Jean-Théodore), S2 ans,
bijoutier. . -. . 8 mai 1792, .
40- Delaliaye (Jacques), 86 ans, ter»
.. . rassfer^ S juillet 1791.
47 Delaseiglière (Léonard-.Charles-
- ; JHartin),3si ans, soldat' au 6« ré-
gimentde Ghassem's-à- cheval. 5 mai 1792. ■
48 Desmarets • (Alexis ou Charles), •
46 ans, carrier. ■ » juillet 1Î98J
49 Desserlins(Jean-Claude), 38 anà, r f'î •
chapelier. - . 38 mai .-l7g2. ■
50 Diardot, ou Tillardot (Nicolas), ; - . i
. k : dit le Sourd, 2« ans, matelassier, 16 août i7t?.
M ûiot(François), 16 ans, impri- - ..
meur de papiers peints; , 10 janv. 178g.
52: Doroiii "(Julien), dit Paillasse, 83 ■ '
- ans, boulanger (1). •9 juillet 1792;
5» Dominique (Pierre), 18 an» 1/8, .
gagne-denier^i . -....S.juin 4998-;
M:Jlommange (Jean-François), 43; ■
. ans, fabricant de.sangles, . ; 7,aoûtl7»2.
85 Dubois (François-Nicolas), 17 ans; ;
berger (î). 1# juillet 1792.
5« Dubray. (Pierre), u uni,, mar- .-
chand de rubans,- 8 mai 1792;
57. Dubuisson. (Louis), .49 ans, mar- . - '
chand dt cheraux, 12 ma -179g.
58 Duiriet (Nicolas), 81 via, march. ^ >
forain (s).- ' ' 8 août 1792.
89 Dupecheis (Michel), 33 ans, tait
leur de pierrèsr ' - , l«juin l'79?;. :
60 Bupoit (Jéan-Baptiste), $4 ans,"'
9 beuehef. \■-s , - - S4juillet
61 Durand (Edme), 26 ans; msnui- "
'' ~ 8 ' er - l» r sept. 1793
62 Duvernay, dit. Jobligneau; dit Ea-
., roche, dit Caracot (Vincent), *0
; ans,.terrassier.. . .. .. 37février 178i.'
63 Ernoult (François), 41 ans, terras» i ./
sier." , ■ iâ août 1793,
64 Farcy (Jean-Baptiste), 82 ans, r •
'marchand fripier (4). . ' - 28 aeût 1792. -
65 Félix (Joseph-Antoine), 34' ans, -
,,,commissionnaire. - 19 avril 1782.
(1) Le registre d'écroù porte cette mention : Mo ri
ou sorti; mais la liste fournie par l'économe ne la ré»
produit point. . ■ • . . - .
(3) Le registre d'écrou porté la mention ; Mo»font ■
sarti; mais l'économe ,de Bicêtre ne l'a point reprà»
duite-dans . la liste qu'il a .fournie.
(J) Le registre d'écrou et la listé fournie par l'éi>
.oonome de là, prison de Bieâtre, portent la mention :
Mort ou sorti. _ ' ■
(4) Le registe d'éerou porte la mention : Mort m •-
sorti', mais la liste de l'écônome ne-la reproduit p'a s
'# ' .
» v î
1852.-SAMED1 21 FÉVRIER.
F&SXDS î.'A36SSEBïjEWï' ■,
ÏAÏIIS. t ...... 1# F. PAR TRIMESTRE.
'dépârtemensT 16 F. —
:«N NUMÉRO 20 CENTIMES.
, .pour les J'AYtiTjiiNGEES, se reporter
«a tableau qui sera publié dans le , journal,
l»s 10 -et 45 de chaque mois. ^' »
; • , 'f* ■
•• ' -".•''•f, )> -ilt-- j -l--.x- ■'**< r -
les abonnement âatentdes ivet 16
Ht chaque mois.jà
. -. ;)
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
.S'adresser^ franco", pour /a rêdacii^ 4 NUÏOHIFACEÎ
, j_.I,es.articles,xflêpnsé» ne .sont pas rendus?
On/donne, dont
Ij, * î, ' ^ i '} «S ' î* lfi"" ^ - J >r ' *4 1 4 i'f I * cj* ? « *1 / -A | iî J t " ! x J/" • " t i~'- J- I î ) * >£ . f' "** v *? ? |(» r< " •'i "»1 * i
n t i« département, akx Messageries et aux Directions de poster A Londres, chu MM.- Co* II pt piisï I • ■" S'adresstr, franco pour VAdministration j£ M. -DEïAlït, directeur
. — A Strasbourg, chez Bf.-ÀLEXANBHKj pour l'AXeViaylie. - jjL9sannotoes sont reçÙ3s au bureau du Journal; iet chez M. PANIS, régisseur, 10, place de IaBourse
PARIS, 20 FÉVRIER.
Le décret organique sur la presse, que
nous avons publié dansjiotre numéro du 49,
.élève à 6 c. le droit de timbre;, qui n'était que
de « pour Paris eVde '5 pour les déparicmeDS.
Il remets outre en vigueur lcs.tarifs pour, te
transport par la ; -poste,' teil qu'ils existaient
en 1848? Il en résulte une augmentation de
2 centimes'tSir jHïïrsûr lel numèros distri
bués dans -Paris, 1 et de 5 centimes sur ceux
qui sont expédiés dans les départemensi
L'administratioff dû Canstitdtionnd, ne
voulant pas faire . supporter à ses'abonnés
toute'la cMrge qui lui.est imposée par la
nouvelle loi, e&prendunè partie à son
compte.*
f| Én conséquence >. dater d'aujourd'hui,
les abonnemens seront reçus dans nos bu
reaux au prix suivans ;
.-.'PARJS.'. . . .13 fr. PAR TRIMESTRE.
. DÉPARTEMENS. . 460 n »
Le' nouveau tableau des prix pour l'étran
ger paraîtra dans notre numéro de demain.
: La preu ve la plu s évidente foré la confiance -
gê maintient,en dépit (les, fausses rumeurs et
,des alarmes propagées • par 4a malveillance,
c'est le traité, que Vient do», signer la compa
gnie du chemin de fer ilu "Nord, et que'le
Moniteur publie ;ce matin -comme nous Sa
vions annoncé hier. Il s'agit d'une affai
re considérable,, de l'exécution d'une sé
rie de lignes qui .présentent un dévelop~
pement total dé. 208 kilomètres", et qui
doivent coûter pl*ès de 70 millions:- Quand
on voit uné compagnie aussi importante,
présidée par M. le baron^ de Rothschild, sa
charger à ^es -Tisques ffet périls "d'une sem
blable-entreprise , les "plus timides, ceîious
semble, peuvent se rassurer complètement
et oserse'flerà l'avenir^
^ Ainsi, les grandes affaires s'engagent cha
que jour davantage!'il y a un mois, c'étaient
les chemins de. de. Paris à Lyon et .de
Lyoni.à Avignon ; les chemins de Dijon à Be
sançon et de Dôle à Salins' sont venus ensui-.
te : voici aujourd'hui de nouvelles,lignes dts^
tiuées à étendre et à développer le réseaudes
chemins du Nord. Certainement, si quelqu'un
eût annoncé, avantlpcouj). d'Etatdû^ décem
bre,que l'on verrait,dans quelques semaines,
les notabilités financières>du pays se mettre à-
la tète d'aussi-vastes opérations, on l'eût' taxé,
de folie et regardé en pitre. Mais, lé Président"
de la République, par sa prévoyante audace,;
a-rendu possible ce qifi eût semblé chiùiéri-
que à cette époque, et il a rétabli' la 'confian
ce sur des* bases' assez' solides, pour ! que la
guerre continue ^es faux bruits n'ait pàs pu
l'entamer. ' ^ ■"
Les lignes que la compagnie du chemin ;
de fer du Nord doit ajouter à. son réseau sont
au nombre de quatre, dont on comprendra
facilement l'utilité/
La compagnie "doit d'abord jproioùger ; ' le ;
chemin de Saint-Quentin jusqu'à Maubeugej;
et mettre ainsi Paris en relation plus directe
avec toute l'Allemagne septentrionale. Potor
aller aujourd'hui à Goîogné ,"ou , à Berlin ,
çn est obiigéi deivfaire un,long détour par
Bruxelles. Avec la-voie nouvelle, qui vien
dra se sôudfr au. chemin de Çharleroi à Er-,
quelines, on évitera ce long circuit, «t l'on
gagn,era Liègejit le chemin de fer rhénan en
passant par Saint-Quentin, Mauteugè, Char-
leroi et Namur. C'est uneiréductiondo plùs
de 100 kilomètres sûr le irajçt. ;Ajoutons
(fùe cetie ligue, indépendamment dé son, u ti
lité comme "voie internationale, desservira
.les contrées.indusirieuse&.de-l'Oisft-et'd'en*.
tre Sambi'é-et-3^eu$e, et,qu'elle aura,'sous le
point de vue stratégique, une imj" or tance
que nous n'avons pas besoin de faire ressor-
tir.
La seconde ligne doit se détacher du 'che
min de Saint-Quentin à Maubeuge, près le
Catéau, et se diriger sur le chemin de fer du
Nord près de.Somain.Elle mettràles ports 4e
la Manche et le bassin-houiller de Valencien--
nés en communication avec le nord-est de la
France. : Nos - charbonnages pourront ainsi
lutter avec les charbonnages belges, aux
quels deux nouveaux chemins, aboutissant,,
l'on à Givet, "et l'autre vers Arlon, pour
raient livrer cette par tie de notre territoire. Il
est à regretter qué cette ligne laisse à l'écart la
ville (le Cambrai ; on retti arqueratoutefois,
qu'un article du décret donne l'espérance d'u
ne modification dans le tracé. Legouverne-
ment, gar cet article,se réserve, pendantun ân,
lé droit d'exiger de la compagnie la construc
tion d'un chemin qui passerait par Cambrai,
èt quji remplacerait, alçrs , l'embranchement
du Càteâu à Sonjain, Mais il mei une con
dition à ce changement, c'est que des con-
tribtitiùùâ ' locales du "adtres .ramènent les
dépenses d
main, en maintenant d'ailleurs le chemin
dans les mêmes limites de pentes et de
rampes.
Vient ensuite' ia ligne de La Fère à Reims,
qui doit se détacher à Terguier du chemin de
Creil à Saint-Quentin; et se porter par Laon
sur la ville de Reims, où il se soudera àl'em-
branchemènt de Reims à Epernay.,On voit
que ce chemin, combine avec le précédent,
formera une ligne transversale du nord-ouest
à l'est "de la Franco. Il reliera la lîgne du*
Nord et celle (Te Strasbourg, ainsi que les
réseaux qui se rattachent à ces deux lignes.
Pour compléter cette voie de jonction, il
suffira de construire le chemin de Gray-
à Saint-Dizier, Ainsi, dit le rapport qui pré
cède le décret, les grandes lignes du Nord,
de Strasbourg et de Lyon seront mises en
communication -par,,une , sorte dè chemin de
ceinturé qiii, en.empruntant les emhranche-
mèns de Besançon et de Salins, nouvellement
concédés, présentera la route la plus courte
entre Calais et la Suisse.
f Enfin, là compagnie du chemin de fer du
Nord sera enpore tenue d'exécuter un petit
embranchement de Noyelles àSaint-Valery, le
port le plus voisin de la capitale, mais seule
ment après accomplissement des enquêtes et
des'formalités préalables, sous- réserve (les
droits de&tiers,xeravec cette condition qu'il
lui sera fait abandon des terrains de l'ancien
lit de "la Somme, appartenant à,l'Etat, qui
seraient soustraits par le's travaux du chemin
de fer à 'l'invasion dés.eaux, jet qu'elle sera
substituée auwlroits de l'EtaF sur, la partie
de la plus-value des terrains appartenant à
des tiers qui pourra.résulter de ces travaux.
. Le cUetnin dé "Saint'-Qiientin à JMaubeùge
doit avoir- 8» kilomètres, et coûter .34 milr
lions. La longueur dû chepain du-Cateau àSo-
inain'est'de 38'kilomètres, elles frais de cons
truction sont estimés 14,400,OOOf.Oncomp-
te 80 kilomètres de parcours, et33 ïnillions de
àépe4se pour le chemin dè'Là Fère ^'Reims.
Quant à l 'ombraçQhement de Noyelles à Sainte
Valéry, il présente une longueur de 5 kilo
mètres seulement; et la construction en tst
évaluée à 800,000 fr. C'est donc, comme nous
le, disions eu commençàqt, un développe
ment total dé âoS kilomètres ét une âépèhsr
de 69,200,000 fr. La «ompagnie>tlu Nordétant
déjà en possession d'une longueur de 713 ki;
lbmètres qui ont coûté 541 millions, on voit
que son réseau, complété par les nouvjelles li-
-^neffftromptfendra-TïTrparcours de-SSI kilo
mètres dont les frais d'établissement s'élève
ront à 3i0 millions. ' ' •; . -
- Le rapport dé M. le ministre des travaux..
publics nous fai t d'aiHeurs entrevoir la cons :
truction d'un nouvel embranchement; Lé
gouvernement aurait voulu relier au che
min dû Nord fc chef-lieu clu - département de
l'Oise, Reauvaîs,'qui est. à la. fois.un; centré
administratif et im centre commercial d'une,
importance considérable. Mais il n.'a pas pa
ru possible d'ajouter une dépense de 4 mil
lions, jugée nécessaire pour exécuter cet em* -
branchement de 25 kilomètres, aux charges
delà conipagnie. M. le ministre des travaux "
publics exprime l'espoir quedes. arrapgemens
ultérieurs, provoqués par les efforts-des lo- '
calïtés intéressées-, permettront.bientôt de
réaliser un projet qui n'est qu'ajourné. =
• D'après la convention passée-avec la com
pagnie du-Nord;: le chemin de Saint-Quentin
à Maubeuge et celui de Noyélles à Salnt-Va-i
lery doivént ? être; exécutés -dans l'espace de
quatré lans, le chemin du Cateau à Somain
dans l'espace dé,six ans) -et ïe chemin de La
Fère à tleims dans un déjâi de neuf ans.
Ma mtènanV quels sont'les avantages, que lé
gouvernement concède à h compagnie ppjdr_
exécuter ces" quatre lignes destinées •&, com
pléter le réseau du "Nord, età le rattacher au
réseau de l'Est? Le gouvernement n'impose
aucun sacrifice 9u trésor ;. il ne supporte nj
subvention en argent, ni subvention en irà"
vaux; il ne donne _ même pas; cette fois, de
garantie d'intérêt. Tout ce qu'il accorde à; la,
compagnie, c'est une prolongation de
jouissance. Les chemins qu'elle exploité
actuellement- ne comportent qu'une con
cession dé trente-huit ans pour la Aligne
principale, de vingt et un ans et ceuf mois
pour l'tmbranchement de Creil à Saint-
Quentin, de quatre-vingt-dix-huit ansetonze
mois pour celui d'Ainiensà Boulogne. En re
tourdes engagement qu'elle a souscrits , - et
sous la condition expresse de levir entière
exécution , le gouvernement prolonge les
concessions précédentes, et les/porte unifor
mément,tant, pour les anciennes que pour
les.nouvèïles lignes,*à quatre-vingt : dix-neuf
ans;à partir de l'origine de la concession
principale. On «emprend-y que, par -suite de
celte prolongations jouissance, les charges
de l'amortissement vont singulièrement s'at
ténuer, ce qui laissera une ressource an- :
nueile disponible entre les mains delà com
pagnie. Cette somme, la compagnie compte
l'appliquer à la réalisation d'un emprunt à
long terme, qui lyi permettra d 'exécuter les
70 millions de travaux, qu'elle prend à sa
charge, sans avoir besoin d'augmenter-son
capital. -
TélleS sont 1 les principales conditions du
traité passé entre lë gôuverneinenf et la"
compagnie duNord. G'estune.affairedontla
conclusion fait honneur à M. le ministre des*'
travaux publieset àM. le ministre des finan
ces. Le pays sera dote d'une* nouvelle.route
plus directe vers le nord de l'Allemagne, et A
d'une voie transversale du nord-ouest au
sud-est de la France; sans qu'il en coûte un '
spu de dépense à l'Etat. Une simple prolori- .
galion de jouissance, voilà tout ce que le goù-
vernement a consenti pour assurer l'exécu-r
tion de ceslignes importantes. Mais pourquoi
le pays a-t-il pu ohtenir de pareils avantages
et la,compagnie a-t-elle pu.accepter dé pa-
Veilles conditions? Il faut le-répéter, pou?
qu'on n'en perde pas la mémoire dans cette N
France si oublieusej tout cela ii'est devenu
possible que grâce au grand acte de sa
lut accompli-par le Président de la Républi
que, qui a rendu .la sécjritéayx intérêts, r&-
le ; yé^ coQfiance et x.essuscité.le crédit.
' ' ' " ■ ' ■ J-. BÏHAT. ' *
KSLE€'rS^,^^.
. On lit dans le Siècle : . j
- '« M. Gar'non, :<][ui arait d^abefrd décliné l'hôn-
neiù d'être mis sur les rangs;commo .;Gaiididatr
dans' l'arrondissement, de Sceàitx, .a-cédé depuis
aux instanées de ses amis politiques. » -v . «t. ,,,
Cette nouvelle-est dénuée-de tout fonde
ment, et voici pourquoi : 1 " '
Lorsque je fus désigné. comme candidat,
du, gouvernement au corps, législatif dans
l'arrondissement de Sceaux, .je me ,rendis
près de M. Garnon et je lui adressai ces pa
roles pleines de déférence : . .- ■
«Si vous vous présentez «omme candidat
dans l'arrondissement de. Sceaux, je renonce :
à ma candidature dans cet arrondissement.»
M. Garnon me répondit : » Je vous dé
clare formellement que je ne me présen
terai nulle part aux prochaines élsctions y
je l'ai déjà' écrit; dans les"termes iesplus po-
sitii^, à plusieurs jiersonnes dé l'aTrondissè-
tneit de Sceâux, et, po.ur échapper ; aux ins-,
. taficçs,-# 1 ^^eraiepi-wwUites,--ie quelques-
uns de mes amis d& l'ancienne opposition,
je vais même quitter Paris:: je n'y retien
drai qu'aprèsles-éleetioos faites. »
.Cette déclaration-formelle- que me fit M.
, Garnon, alors-que je lui proposais-de renon
cer à ma candidature /de l'arrondissement de
Sceaux, s'il devait sollicitér ou-, accepter» les,
suffrages des électeurs de cet arrondissement^
le caractère honorable de M.' Garnon, ? tout
exclut la pensée que la nouvelle du Siècle ait
le nloindre fondement. D r L. Y éron. -
DEPARTEMEÎVS.
Aisne . — Le préfet de l'Aisne, M. de Beaumont-
Vassy, termine ainsi la circulaire qu'il adresse aux
fonctionnaires": . v - ■ ■
' o L'esprit qui 'dbifr présider aux élections pro-
ciiainos, c'est, Messieurs, l'esprit d'ordre, de con-"
ser.vation, ,de tradition. 'gouTerneineritale,. qui a*
formé la ba^e d^ Ja politique dç; Loui«-Napnléoa
depuis le 2-décembre..C r est cet excellent esprit qui
animait -nos populations de l'Aisne,-lorsqu'elles ont
donné-plus de 130,000 luffrages au.Prince-Prési-
dent. v ;, , . ..
. mil s'agit de soutenir sa politique; il s'agit d'af-^
fermir, de consolider-en ^France les institutions
nouvelles^que le.pays s'est doapées, et, pour arri-
vér à ce but, il faut envoyer au corps législatif des
hommes parfaitement résolus, à'seconder de tous
leurs efforts la tâche difficile que Louis-Napoléon
s'est imposée.- -
» Les candidats que j'ai l 'honneur de recom
mander particulièrement aui 'Sufftages des élec
teurs de l'Aisne sont : -■
^ 11M. de Cambacérès, pour là circonscription d«
gaint-^-Quentin ; Ilébert , pour la circonscription'd«
Laoïi; Geoffroy de Villeneuve,-pôurla circonscrip
tion
A ^ desnes .—Le Courrier des -Ardennes fait con
naître les noms des deux cdndidats aloptés ^ar. lë ;
gouvernement. Ce sont MM. Riché et Làdoucette.
■s Ce journal exprime l'espoir que les.,électeurs qui
ont consacré la continuation d'un pouvoir néces
saire, voudront placer à côté du gouvernement un
corps législatif, décidé non pas à ébranler cette-di"*-
gùc suprême^ mais à prêter au Président un loyal
concours, sans abdiquer les droits^ dè la discussion
libre et consciencieuse des affaires et des dépenses,
«D'après cette 1 communication; M. Riché-Tim
man, dit ee. urnal, ancien représentant, est indi?
.qué" fourila circonscription septentrionale du dé^
partenierit.'On sait .que M. Riché, à l'Assemblée lé
gislative, 4: apporté dans de- nombreuses -commis
siofl^s d'affaires, le tribut d'études suivies au sein
i. • ' J : .i.W, -t < , i,r> t
"d'àfte vie simple et' laborieuse. Par se#-liens fa-i
mijlg, ses, propriétés et .'des établi sseméas : i'nUu^- <
'Iriels ini|fôrfans, irest indissolublement attaché au ■
sol natal, et complètement associé aux intérêts ar- '
donnais. ; - !
» Daïis la v z
de M--Eugène,Làdoucette,. ancien-,sous-préfet de..
Voiuiers. M. Làdoucette préféré aussi :aux* fonc-
itons rémunérées l'ho'nnéur d'être, député^ car,
après avoir débuté, au conseil d'Etat, il a renoncé
à la carrière administrative en quittant la sôus-'
préfecture de Saint-Etienne, -échelon d'un avance
ment certain, pour se présenter "devant les comi
ces électoraux!
» Candidat à Vouziers, il y'a plusieurs années, il
n'a été vaincu qu'avec effort et que par ti'ne majo
rité d'une voix. M.i Làdoucette a resserré, depuis
plusieurs années, .les liens qui : l'attachaient aux
Ardennes, en devenant propriétaire-dans son pays
d'affection. Fils' d'un préfet qui-administra, au nom
deNapoléon, successivement plusieurs départemens,
et quia long-tem'psfàit partie de la.chambre des dé
putés; frèred'un aiieienreprésentant membre du sé-
nat^ il réunit à l'expérience des affaires et de l'ad
ministration; des connaissances en industrie et en
agriculture, 4ont il pourra faire, un fféquenfusage '
dans le corps législatif, i '
.«AS-MHnïJl.- West, .préfet du Bas-Rhin, ter
mine en ces termes ia proclamation. qpH) adresse
aux électeurs -pour leuc.annoncer'les-candidatures
jûç feç^Hiipande lei.gûjivqrnemsnt.: ii..
« Dans nos^institutions nouvelles , il -n'y a plus
dé placé pour les querelles parlementaires i pour
les luttes ambitieuses et "stériles au mi]ieu des
quelles s'usaient la force <1 u pays et l'existence des
hommes politiques. : ' • ;
i> "Grandeur de la France au dehors, ordre et
prospérité au dedans, voilà le hut ! '
» Unité de vueB aVfce le chef de l'Etat et con
cours énergique des mandataires du peuple, voilà,
ïe moyen 1' - ■ -,
• » Les hommes, qui se présentent à .yos suffrages
eontyrennent le but et veulent le moyen !
' » Lé gouvernement recommande à votre choix ;
> » MM. Alph. Renouard de Bussière,
, » .Hallcz-Claparède, .
» Becquet, ■ ' • ..
» Coulaux. p
calvados . rr-Toiei es candidats recommandés
par le gouvernement.:. -
t™ circonscription, M. Vautier, menr.bre tiu con
seil général et président de la chambre de com-
tnercede.Caen. . ■ » •. - - - : :
! circonscription, M. le comte d'ÎIoudetot, mem
bre du cânseil général et ancien représentant. -
- 3" circonscription M. Leroy-Beaulieu,- -ancien
représentant. ;
t 4* circonscription, M. de Caulaincourt; ancien
représentant, fils de l'ancien ministre de l'Empe-
reur'et frère du duc de Vicence, sénateur actuel.
-. cotes-BU- lïOKD- —Les candidats du gouverne-'
ment sont annoncés par le journal la Bretagne;
ce sont- -
t" circonscription (Saint-Brieue), Mi Thieullen,
ancien, préfet des Côtes-du-Nord, ancien représen
tant.- .
! i 2* circonscription ( Dinan I, M. Leconte,-ancien
représentant;-
i - 8° circonscription' (Guinjarap), M. Le Gorrec,
ancien représentant. , ^
■ 4 e circonscription (Lannion), M. G. delà Tour,
propriétaife a Tréguier. ! -
S? circonscription (Loudéaç), M. Bigrel, aneiep
repiésentant. ,
drome . — Le'çréfet , r M. Ferlay; pose ainsi les
trois candidatures pour ce département dans une
circulaire qu'il adresse a'ux tnaîrès: -
« Pour la 1™ circonscription, M. Sapey, qui a.
été. directeur de l'enregistrement, dans ce dépar
tement pendant plus de trente ans; ,
» PoUr la 2* circonscription, M.'Monier de la
Sizeranne, ancien député, n.embre du' conseil gé
néral, dont il est' élu ^président -depuis quatorze
ans-; -
, » Et.enfln, poiir la 8° cireonseripfioii; M. Mo-
rin, ancien représentant," mairejet manufacturier à
Dieulefit. - ,~
; » Il est possible que d'autres Candidats se pré
sentent; mais "quelque honorables qu'ils soient,
>siir quelques titres qu'il? appuient- leur'candida-
ture,..lijs véritables intérêts du pays-commandent
"de lie psia-nous diviser, de ne'pas nous livrera
"une-opposition qui pourrait avoir de fâcheuse^
tonséquences.. Il importe qu.e l'élection du 29 : fé- -
vrîer cimente l'heureux accord qui s'est établi-
entre le peuplé français et ^neveu de l'empe
reur Napoléon', car plus le gouvernement trouve-
ra d'appui dans la nation, plus il sera fort, et plus
il sera fort, 'plus il pourra faire du bien et effacei-
les traces de. nos divisions et de nos discordes ci
viles, en se montrant généreux et clément. Ce'sont
les.sentimens que j'ai y e|j l'honneur d'entendre, il
y a peu de jours, (Je la-bouche du .prince_ Louis-
Napoléon lui-même, dont toutes les peiïcées,'je
puis l'affirmer, sont tournées vers le bien-être du
peuple. » - -, '
EURE-ET -Lom. — Dans une circulaire- en date
du 15 février, le,préfet désigne le» candidats sui-,
vans pour :1a. 1™ -scction.électorale, M. le marquis
d'Argent, ; membre du conseil, général; pour la
2' circonscription, M. le colonel Normand, memf
bre du conseil générai. . ^ i .,
;i » Tous deux, comme membres du conseikgéné-
r§l, sont déjà, dit M; le préfet, investis, do la con-j
fiance d'un grand nombre "de vos concitoyens 7 ;, tous
deux réunissent les garanties que les -électeurs- et
le gouvernement désirent trouver chez les manda?
taires du pays. s-,;
Hautes-PVRénées. — La République de'Tarb 'èi
aiftionceles candidatures offiCielles'de MM. Deuzât-
Dembai-r^ré, membre-duconseil généralyel-Athillf™
Jubinal. - .
ILLE-ET-VILAINE.— Nous trouvons dans le Con
ciliateur de Rennes une circulaire de M. le préfet,
adressée à tous lesfonctionnaires et maires des -ar-
rondissemens de Rennes et de Saint-Malo pour leur
recommander l'élection de MM. Pongerard et Cafa- '
relli, candidats du gouvernement. - ,
LOT-ETrCARONNE, — Le Journal de LotreJtr-Ga-
ronne proclame les trois .candidatures gouverne
mentales pour ce. département^ savoir :
. M. Henri Noubel, rédacteur du Journal de Lvt-
et^Garonne; •
.- M. de Richémont, ancien député; .'
, M. Charles Lafitte, ancien magistrat, membre.'
du-çonsèil général. ~
» MANCHE. —t-Le -Messager de la 'Manche annonce
que les candidats du gouvernement .au corps lé-,
gislatif sont : ■ , .
- M. Hervé de Kergorlay, pour Saint-Lô ;
.--M.; Hurvé de-Saint-Germ,ain,ipour Avranchest
, M.-Quesnel-Ganvaux;-pour Goutances; •
■ ; Et M. le général Meslin,' pour Valognes; - s
ïTJT-DE-dojie ..— Le Journal du Puy-de-Dôme'
dit que le gouvernement re'commanctè dès aujour
d'hui : ,
M. de Morny, pour la 2» circonscription ; r
M. Léon-de Chaielïes, pour la l r ?; ■ '■
M. Dumiral, avocat, pour la 4'.^.- : .■
« Par le concours énergique qu'il a prêté aux
grands événemens du 2 décembre, M- de. Morny/
âit ce journal, devait être le premier . nom dé cette
liste,- comme il a été le premier engagé au feu du "
coup d'Etat. Confident de' Louis-Napoléon, miniV
tre,, ordonnateur des actes qui se sont accomplis,
M. de Morny s'est retiré comme un homme qui a
fait sa tâche, ne demandant'plus rien à l'auguste
amitié qu'il a servie ; mais le gouvernement de."
Louis-Napoléon, qui respecte'et honore même les J
scrupules qui dérivent d'un-sentiment élevé,, ne
pouvait pas laisser pUis longtemps daus sa retrai
te l'homme par qui a été fait,tout ce qui fui fait j
pour emprunter à un texte sacré, une expression,
énergique et concise. -
» La candidature de M. de Horny, est du nom*/
bre d# celles qu'on-ne discute pas dans des articles-
de journaux. Elle »e pose d'elle-même. Quand on
a joué le premier rôle dans uo Etat, quand la eu-'
riosilé haletante d'un grand peuple a dévoré vos
paroles, ' vos aetes" et.jusqu'à vos mouvemens le«' :
plus insignifians, ee serait descendre au niveau;
d'un Solliciteur vulgaire que d'aborder un collège
électoral autrement que par ces mots : Me voici, «t
( »M. Léon de Chazelles, maire de la ville de Cler
-inont-Ferrand, a fait pai tie de. la dernière Assem^
blée législative. "
»M. Dumiral,avocat prè3 la cour d'appel de Riont 1 ,
était avocat-général avant 1848. Il descendit de
FEUILLETON DU CONSTITUTIONNEL, 21 FEV.
HISTOIRE
DU DIRECTOIRE
Révolution dû 19 août.
— maissccrcs de'sep4eiî»!»re.—
Etabllssefueut de l^,Cpi»\;eutîou.
; _ XCVII. .
BIASSACREft DE BICÈTRE.
La maison de.Bicôtrfl était, dçpuis 1703,.
ce qu'on nommait à celte,époqùe un Hôpital,
c'est-à -dire une sorte. de.prison,. où le gou
vernement et -les-tribunaux envoyaient, un
peu pêle-mêle, des pauvres, des fous, des
vagabonds, des prostituées, des criminels
soustraits à des condamnations infamantes
ou capitales par des lettres*de cachet, et en
fin des enfans condamnés à quelques années
de correction. Assurément, rien ne ressem
blait moins à des aristocrates que de pareils
détenus; on les égorgea néanmoins, pour
simuler une insurrection générale du peu
ple, attaquant toutes les .prisons à la fois. '
g§La plupart des historiens Ôni cru et ont dit
que les massacres de Bicêtre n'avaient, com
mencé que le 3 septembre; c'est une erreur,
détruite par un rapportTait à l'Assemblée
nationale, le 3 septembre, à .deux heures
du matin, au nom de la Commune de Paris,
et duquel il résulte que Bicêtre fut attaqué le
S septembre au soir, a M. Guiraut, troisième
commissaire, dit le procès-verbàl de l'Assem
blée nationale, a dit : « Qn est allé à Bicêtre.
avec sept pièces de canon. Le peuple^ en
exerçant Sa vengeance, rendait ainsi sa-jus
tice (t.).» Ce textebfficiei.prouYe, eh outre,
eomme on voit, que Bicêtre fut réellement
attaqué avec 'du canon, circçnstance qu'un
* La reproduction est interdite. •
(1) Procès-verbaux de VAssemblée notionate, t. 14,
p. 219.
historien des massacres a niée (1).-
■ Le massacra de Bicêtre fut concerté entre
les sections de.Paris,?et exécuté par elles. On
comprend que le peuple, ameutélout à coup,
n'a pas des canons à son services Les sections ■
seufes en avaient ; elles les donnèrent; •
Le' 3 septembre, au matin, l'Assemblée gé- .
nérale delà" Seetion des Sans-Culotteâ, sié
geant dans l'église de Sainl-Nicolàs-du-Char-
dotinet, envoya -des secours aux assassins.
« Des citoyens de là Section armés, dit le
procès-verbal, se sont présentés," pour invi
ter leurs frèresà marcher sur Bicêtre (2),- »'a
la séance.du soir, Hanriot, .gui .était..sur le
théâtre du massacre avec son bataillon, en
voie un député à l'Assemblée : « M. Barril-
lac", dit le procès-verbal, est venu en députa-,
tion de Bicê'tre, de la part du commandant.
Il demande à être autorisé à prendre une
voiture. L'assembléei'y autorise (3). » .
A l'entrée do là nuit, les assassins d'Han-
riot; lassés d'égorger, envoient chércher du
renfort : « On est venu, dit le procès-verbal,
demander un service d'hommes armés, pour
dler prêter main-forte à Bicêtre," et releyer
ceux qui y sont. . L'Assemblée arrêta que,
sur-le-champ, il serait battu un rappel,, afin
que les citoyens se rendissent à l'instant, en
arines à Saint-Firmin (où était le poste) "(4) ».
Le i septembre; on voit la section de Mau-
conseil s'oceuper de projets sinistres, au su
jet des économes de Bicêtre. «Sui'ia propo
sition de M. DUsautoy, dit le procès-verbàl,
quel'on nommerait des commissaires àl'eflet'
de se transporter chez le sieur Lemaire, com
mis aux postes, rue Saint-Sauveur, 49, pqur
prendre tous les renscignemens.queleongùes
au sujet deséconomesde la maison de Bicêtre,
à cet effet, l'Assemblée a nommé pour com
missaires MM. Dusautoy/Mouty, Rolt et L«-
tellier, qui ontacceptéjeurs nominations (5).»
Lé même jour, M. Becliet, économe de Bicê
tre, était tué par les^rdres de Louis-Michel
(I) Barthélémy Maurice. Histoire des prisons de le
Seine, p 310. .
(ï) Registre des délibérations de la section des Sstns-
Cttlottes, séance du 8 "saptembre 1792, feuillet, ï3,
verse.—Archives de là pré fethtre de police. : ,
(S)-Ibidem, feuillet 55, verse*.
(4) tbidem, feuillet 87, ' ' *: ■'
(5) Registre des délibérations de la section de Uau-
eensi^l, séance du t septembre 1792; — Archives de
la Préfecture de f 'olice.
Musquinet de la Pajne^ eondam'né d'abord à
êtrê rompu vif, puis a être détenu perpé
tuellement, et devenu chef des égorgeurs (I).
Le tribunal des tueurs, de Bicêtre s'était
établi dans un dortoir -j- on a vu, par la fati
gue du poste de Saint-Firmin, que la beso
gne fut rude et longue." .Elle dura depuis le
2 septembre au soir jusqu'au 4, dans l'a
près-midi. Danf lâ nuitdu 3 au A] il y eut> '
parmi les égorgeurs, une orgie homérique,
dont les moutons et les caves de l'hôpital fi
rent les frais; . -
Ce qu'il y eut de spécialement horrible à
bicêtre, ce fut le massacre des enfans. Il ; y. :
en avait de douze ans, qui, furent impitoya
blement .égorgés; et, plus de quarante ans
après. ou anefen gardien de Bicêtre racon
tait ainsi cette abomination :
« Ils nous en ont tué trente-trois, les mal
heureux! ils nràs disaient j les assômmeurs,
d'ailleurs nous l'avons pu voir par -qou^-
mêmes,.que ces pauvres enfans étaient bien
plusdifficiljsà achever que les hommes faits..
Vous comprenez, à cet âge, la vie tient bien.
Ilsnous enonttuétrente- trois! Op endvaitfait
une montagne," là, dans ce coin où. l'on dé-'
molitj à votre dioite.Le lendemain, quafid il a '
fallu lès.enterrër, c'était un spectacle Ren
dre l'ame"! Il y en avait un qui avàit l'air de
dormir, comme un ange du bon Dieu; mais
les autres étaient horriblement mutilés (2). »
- Voici le procès-verbal et la liste dressés à
suite des massacres de Bicêtre,;
LISTE ALPHABÉTIQUE J)ES VICTUBES MASSACRÉES
A BICÊTRE. "
La liste des prisonniersi mis à mort dans la
prison de Bicêtre, qui se trouve "dans-les
archives de l'Hôlel-de-Ville de Paris,est dres
sée sur sept pages, divisées en deux colon
nes.,: celle de gâùehé contient les. noms des
victimes ; celle, de droite était réservée aux;
noms de ceux'qui ont été mis en liberté, mais
on n'a rempli que les deux premières colon
nes, plus quatrenoms, qui s.e trouvent sur là
3* page, 2° colonne.' "
Comme cette liste ne contientque les noms
et prénoms, par ordre d'inscription sur le re-
■ -(1) Maton-de la»Var«nne, Histoire- .partieulière des
.Evénements, etc.j p. 421-422,
(î) Barthélémy Maurice, Histoire des prisons de la '
Seine, p. 329. -, ...
istre d'écrou de cette, prisan, nous croyons,
evoir y ajouter les rénseignemens propres
à édifier nos lecteurs sur l'état des prison
niers qui ont succombé: sous-les coups des
assassins. Nous placerons les noms par ordre
alphabétique, afin dé faciliter lés recherches.'
Cette liste; certifiée et signée par l'écono
me ,deJa prison, porte pour titre v
Bicêtre, maison de Jbrce. Etat des prisonniers-
morts dans l'affaire du 3 au i septembre der->
nier, l'an II de la République française.
H". .
NOMS, PBÉNOMS, ACES
ET PROFESSIONS.
. DATES -,,
DB L'BNTRBE.
I Aile in,, ou Allien (Jean-NicolasJ, • . .
S£ ans, bourrelier. .9 mai 1792."
s .Aubert (Pierre), 18 ans, cordon-, ■
n ier. - - 3 août 1793. -
•8 A U ,-ard, ou Ouvrard'(J«an-Bap- - 7
tistej, 1S ans, < 27-'févnor ,179ar
i .Bâillon (François),- II ans, bon -. .'■
r langer (1), .-. ' 6aoùt,i79t
. i Baria (Jean), 80 ans, garçon de
éhantier. 9 février1,79?.
O.B'aur^J.ean), 11' ans, tailleur de :.
pierres. -tt juin 1798k ....
,7 Benest, dit Gaillard (Charles-Jë-,
■ " rônie),.<# „ans, marchand fo- ; i ,
raiff. 6 juinl792.
8 Bérnârâ'(Pierre), 17 ans, faiseur .
, de bas au métier. . :. 30 juillet 1792.
9 Bérnin-(Antoinc). 18 ans, domes-
tique. » juillet. 1793*
1« Bcroux (Antoine-Charles), 14 ans, . .
• cordonnier." . 28 juillet 1792.
II Bertrand (Louis-Mareel), 18 ans,
" "compagnon menuisier. ~ • 28 juillet 1792*
12 Biardot (Jean-Baptiste), 18 ans,
. charpentier, - ( - . 9 août 1793. .
lâ Bidault ^Pierre), 17'ans, pirehe-* :
minier.' -,.... . '... 8mail708, ...
14 Billata pacqueB),~36 ans| «oinpa- '
gnon tourneur. 17 juin 1792.
18 Billot .(Pierre-Antoine), 33 ans, : '
cuisinier, >. . - 7 déc. 1791-
18 Blachet (Joseph), 2S.ans, perru
quier, -, 9 août 1792,
17 Boisseau (Jean-Pierre)', 18 .ans -,
blanchisseur, . ' 19 juin 1792."
18 Biuchard (Jean-Françeis-Louis),
"" " 25 ans," marchand foraiii. ;, 9 juillet 1792. s
(1) Le registre d'éereu et la liste de l'éeenorae de
Bicêtre portent cette môntion : Mort ou sorti.
19 Boucen, dit. Dubourg (Etienne),.;. ;i .-•
3$ jna.. âl.ééo. 1777^.
2# Boureier, ou Boursier (Ambroise-
Nicolas), 19 ans yi, eosoimis- ,
sioanaire-, 11 janv., Î792.
21 Bourdon (Jean-Pierre),, 29 ans, ; ;.,
, «charpentier en /bateaux. ' ... lw mai 1*793, t
33 Boutot (Jacques), 28 ans* .terras^ , .
■ s i?r. . 6 aoûtJl793.
» Bray (François), voyez Moatijnard. . . v
83 Bruyère ( Louis - Etienne ), ou . .j
Bruyer.(Laurent)," IS ans, .ta- ... ; .■
pissier. • ; 12 mai 1793.
84 Gamuzet
28 Catalan (Jean-François), 29 ans,
, imprimeur en lettres. ' , 38 mars 1793.
îa.,Chtbet (Jean-Pierre), S2 ans, ter- ? .
- rassicr(4). - , ; , * . 7, août 1793- -
. 27 Charbonnier (Gilbert) j 18 :ans, . *
commissionnaire. . . 1« sept,.-1793.
28 Charles (Jacques-Thomas) ,14 ans. 8 mai 1792
». Charnet, voyez Profant. ■
29 Charrière (François), 5S ans, do-
i'-mestique. . - ; 13juin 1798.
SI Chartier (Jean-Baptiste), 27 ans,
' -■■ cuisinier: 4 mai 1793.
81 Chopelin," ou Choplin (Jean-Bap- ■ ■
? liste--François), SI ans. -• • 18 mai 1792.
'82 Christian (Louis), 22 ans,* dômes- - ; 5 ; -
' ' iiqae. • . V ^ , 8- juillet-1792."
33 ClaUsse (François, ou Louis-Fran
çois), 28 ans^ marchand forain; 28 déc. .175L :
. 84-Cocambray .(Emmanuel); 17:ans, , - -, «
'relieur. .- • ' 26 .avril 1792.'
8&lColin;(Jeart-Jacqu6s), 82 an9, bro- : .-
■ eanteur ' • 18 juillet 1792.
86 Compion ou Compoin (Louis), 13 .
- ■ ans, couverturier. . '28oct. 1788.
87 Contat'(Edme-Sébastien), 86 ans, .
maître, tisserand. '8 janvier 1790.,
88"Copeaux (Louis), 25 ans, garçon /' . -, !
cordonnier. ,. 39 ect. 1791..
89 Coquet (Charles-Antoine), 15 ans,
• * . colporteur de papiers publics.' 28 juin 1793. •
49 Cottineau (KoeI) > 23 ans, papetier. 9 juillet 1793.
41 Crété, (Jacques-Sylvestre), 36-ans, . .
. . -, gaînier.. : •!; ':. U mai 1793^
42 Cuny (Pierre), 18 ans, «wdon-
hier. ''- ' - 9 août 1793s ■
43 Dalmont (Louis-Nicolas) , 12 ans, ' -
\- r r.^commissionnaire! { . 11 janv. 1793.
; 4*4 David (Edme),'26 aris'j eommission- ' ' - ] ; j
(1) Le registre d'écrou porte la mention : Mort ou
sorti. La liste de l'économe se tait à ee sujet.
naire. • • 27 mars 1792.,
45 Dedoyard (Jean-Théodore), S2 ans,
bijoutier. . -. . 8 mai 1792, .
40- Delaliaye (Jacques), 86 ans, ter»
.. . rassfer^ S juillet 1791.
47 Delaseiglière (Léonard-.Charles-
- ; JHartin),3si ans, soldat' au 6« ré-
gimentde Ghassem's-à- cheval. 5 mai 1792. ■
48 Desmarets • (Alexis ou Charles), •
46 ans, carrier. ■ » juillet 1Î98J
49 Desserlins(Jean-Claude), 38 anà, r f'î •
chapelier. - . 38 mai .-l7g2. ■
50 Diardot, ou Tillardot (Nicolas), ; - . i
. k : dit le Sourd, 2« ans, matelassier, 16 août i7t?.
M ûiot(François), 16 ans, impri- - ..
meur de papiers peints; , 10 janv. 178g.
52: Doroiii "(Julien), dit Paillasse, 83 ■ '
- ans, boulanger (1). •9 juillet 1792;
5» Dominique (Pierre), 18 an» 1/8, .
gagne-denier^i . -....S.juin 4998-;
M:Jlommange (Jean-François), 43; ■
. ans, fabricant de.sangles, . ; 7,aoûtl7»2.
85 Dubois (François-Nicolas), 17 ans; ;
berger (î). 1# juillet 1792.
5« Dubray. (Pierre), u uni,, mar- .-
chand de rubans,- 8 mai 1792;
57. Dubuisson. (Louis), .49 ans, mar- . - '
chand dt cheraux, 12 ma -179g.
58 Duiriet (Nicolas), 81 via, march. ^ >
forain (s).- ' ' 8 août 1792.
89 Dupecheis (Michel), 33 ans, tait
leur de pierrèsr ' - , l«juin l'79?;. :
60 Bupoit (Jéan-Baptiste), $4 ans,"'
9 beuehef. \■-s , - - S4juillet
61 Durand (Edme), 26 ans; msnui- "
'' ~ 8 ' er - l» r sept. 1793
62 Duvernay, dit. Jobligneau; dit Ea-
., roche, dit Caracot (Vincent), *0
; ans,.terrassier.. . .. .. 37février 178i.'
63 Ernoult (François), 41 ans, terras» i ./
sier." , ■ iâ août 1793,
64 Farcy (Jean-Baptiste), 82 ans, r •
'marchand fripier (4). . ' - 28 aeût 1792. -
65 Félix (Joseph-Antoine), 34' ans, -
,,,commissionnaire. - 19 avril 1782.
(1) Le registre d'écroù porte cette mention : Mo ri
ou sorti; mais la liste fournie par l'économe ne la ré»
produit point. . ■ • . . - .
(3) Le registre d'écrou porté la mention ; Mo»font ■
sarti; mais l'économe ,de Bicêtre ne l'a point reprà»
duite-dans . la liste qu'il a .fournie.
(J) Le registre d'écrou et la listé fournie par l'éi>
.oonome de là, prison de Bieâtre, portent la mention :
Mort ou sorti. _ ' ■
(4) Le registe d'éerou porte la mention : Mort m •-
sorti', mais la liste de l'écônome ne-la reproduit p'a s
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