Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-03-08
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 mars 1908 08 mars 1908
Description : 1908/03/08 (A2,N160). 1908/03/08 (A2,N160).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7646544q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/04/2015
Année. — N° Î6Ô (Quotidien)^
14 Numêf& t Scentimey
Dimanche 8 Mars 1908*
Rédacteur en Chef : G. de PA WLOWSKI
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE : 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDIA-PARIS
ABONNEMENTS:
UN AN 6 mois
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger « 40 » 20 »
, RÉDACTION & ADMINISTRATION ;
27, Boulevard Paissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE : 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDlA.PARIS
ABONNEMENTS:
UN AN a mois
Paris et Départements * 24 fr. 12 fr.
Étranger. 40 » 20 »
Un Fils à Papa
A l'issue des dernières représentations
u. joyeux Boute-en-Train, à l'Athénée,
J j,31 rencontré Timante. vous savez le
, fils de l'académicien. Timante n'ignore
Pas que je suis un ami de son père. Il
est donc venu à moi. Il a commencé par
me saluer, et je lui ai tendu la main
aVec une déférence protectrice. Puis,
nous avons échangé quelques mots.
Timante m'a dit : « Comment trou-
Vez-vous cela? » J'ai répondu: « Char-
papt. très amusant!. Et vous?. »
Uis, sans attendre trop longtemps, j'ai
Poursuivi : « Et votre père? » Ici,
lTnante a pris un air quelque peu cir-
aspect. Il s'est arrêté de sourire; a
Paru soulagé néanmoins et plus sérieu-
Sement à son aise ; il ne m'a point caché
qUe son père avait découvert dans ce
sudeville plusieurs traits de comédie.
31 fait: «C'est vrai. c'est vrai! »
_tout comme si je n'avais pas découvert
ces traits de comédie moi-même. En-
UHe, Timante et moi nous nous sommes
tardés. Lui me considérait non sans
UQe gravité fort au-dessus de son âge
Il a vingt-deux ans) ; et c'est presque
aVec sévérité qu'il m'a interrogé sur
ton travail: « Eh bien! vous ne don-
'lez donc plus rieR-? » J'ai été sur le
POInt de lui donner. mon Dieu!. une
onne et cordiale gifle sur ses joues d'en-
ant, ses joues rouges et rondes, mais je
e suis contenu. Il faut dire qu'il res-
Semblait fort, en cet instant, à son père.
fon père dont la mémoire enregistre tous
j /S procédés bons ou mauvais dont on
Se envers lui, ou bien envers les
Siens; son père, puissant et redoutable.
î1 père, enfin, de l'Académie fran-
aise! Si bien que j'ai balbutié avec hu-
Irllhté: « Mais oui, je travaille. pro-
çjù iainement. comédie en cinq actes. »
V UIS, pour rompre les chiens: « Et
OUs? »
- Moi?
- Vous faites votre médecine, je
rC. roiS?
- Non, plus maintenant: mon droit!
ê T Vous avez bien raison! Mais vous
crlvez aussi, je pense?
Il' Il a souri un peu tristement: « Vous
JJ, aVez pas lu mes vers dans. »
Mais quelqu'un est intervenu: Une
Ve?e ^irjggLun salon littéraire. Elle
j cnaii s'informer avec anxiété si, à dé-
etit de son père, elle compterait au
°ms Timante parmi ses convives, le sa-
medi suivant.
Je crois bien que Timante s'est en-
gagé à remplacer son père. Loyalement,
et tdutes ses forces, une fois de plus!
Clique et puéril Timante! Que ne
S ,e un La Bruyère pour tracer de lui
n Meilleur portrait que celui-ci?
e Timante a vingt-deux ans. Son père
est célèbre ; Timante est donc célèbre
aussi. C'est un gentil garçon d'appa-
ces timides qui pense: « Montrons-
COUS CorcÎal et simple!. Papa est si
Con 01 Ainsi fait-il, mais il ne faudrait
Pas être duPe de sa simplicité. Néan-
moins, comme il est jeune, comme on
doit VIVrt selon son âge, il se répand,
accepte volontiers à déjeuner ou à dîner
la ns le monde et y tient son rôle dans
la perfection.
Voyez-le à cette table. On parle de
son Père Il écoute sans gêne. Il a l'ha-
bitude!. On l'interroge. Il répond.
Il répond et ne cache rien de la vje,
des pensées, des habitudes du grand
;0 tnrn.e. Rien de tout ce que l'on peut
Wété r ?erî^ment avec délicatesse et une
t -gtntiment filiale, à peine railleuse
(Je ^r?ju>il s'est tu, on s'occupe de lui ;
de la très honorable profession qu'il ho-
pafe. Elle est différente de ia profession
paternelle, mais bien jolie quand même.
Lui aussi réussira.
Pendant, on réclame son jeune
avis t(luchant la plupart des manifesta-
tions litéraires. Pourquoi donc ne s'y
connaîtrait-il Pas? Cet avis, il le donne,
péremptoire, et maints jeunes écrivains
l'écoutent, qui ne sont pas encore par-
venus * ne sont Pas encore par"
succès — 2ran(* homme. ni
Avec ce grand homme de père, Ti-
mante est d'accord pour tout un sys-
tè rne, U"le série de petits services réci-
tre ,A Qu'ils se rendront l'un à l'au-
tre ques,. qu'ils se rendront l'un à l'au-
tre. k occasion. Il s'agit d'un cama-
radè à P3Sner. d'une petite femme à
aimer. camarade, la petite femme
fils L' présentés au père, par le
fils. ire les accueille avec des pa-
roles blen\eillantes; puis les congédie de
même. Et "e garçon saura bien les re-
trouver.
En revanche, « le garçon » répand,
actualise sans cesse le nom qu'il porte
dans ton les milieux où son jeune âge
lui permet de briller; il remporte d'é-
clatants et tendres succès dus à sa jei-
nesse, et qui comptent « pour Publi-
ses hêûr reste, il admire l'auteur de
tend jours, et récite toutes ses
uvresuand, d'aventure, il les en-
par un imprudent de la jeune
llon San- qui l'environne, il se tait,
Il j£? Parti. et s'efforce de ne pas
prendre parti.
lent que est aussi difficile d'avoir du ta-
lent de ue de ne Pas écrire; aussi inonde-
vers d'obscures feuilles aisé-
Et tandis que le papa de Timante, lui,
souriant, Poursuit laborieusement son
I
œuvre, son fils grandit, vit, s'amuse,
piospèrè!. Jusqu'au jour où ayant
cueilli la fleur, même de la vie grâce à
ce père, il s'apercevra brusquement.
qu'il occupait la place de « deux » dans
ce monde et qu'il ne « compte même
plus pour un » !
Edmond SÉE.
Nous publierons demain un article de
JEANJULLIEN
Histoires de classes
Il n'est pas de monde plus amusant et
plus remuant que celui des petites classes
du Conservatoire. Le moindre événement,
dans ce milieu, prend une importance dé-
mesurée, et mesdames les mères aiment
volontiers à emprunter des tirades classi-
ques pour décrire des affreux malheurs et
les injustices invraisemblables dont leurs
malheureux enfants ont été les victimes.
Toutefois, quelle que soit l'exagération
habituelle en un pareil milieu, sans doute
y aurait-il quelque chose à retenir des mul-
tiples réclamations que formule ce petit
monde turbulent. Peut-être est-il vrai, tout
d'abord, qu'il serait préférable de taire pas-
ser les concours des petites classes en pu-
blic, non point que je croie beaucoup à tout
ce que l'on dit, à savoir — oui, Madame —
que les professeurs gardent parfois un ou
deux ans de trop un élève plus fort que les
autres et l'empêchent de passer dans une
grande classe pour se faire honneur., que
d'autres encore tiennent à conserver —
mais oui, Madame —des leçons qu'ils ont
au dehors en conservant l'élève qui les leur
fournit.
Il n'en est pas moins vrai que la pubV
cité donnée aux examens est le meilleur
moyen, et le plus sûr, de couper court à
tous ces commentaires. Au surplus, les pa-
rents seraient peut-être les premiers peinés
de la mesure prise, puisqu'il leur serait dif-
ficile, à l'avenir, de dire que si l'on garde
leur enfant dans une petite classe, c'est
parce qu'il est plus fort que les autres.
Il paraît aussi que les heures des classes
sont fort mal réglées: certaines leçons
durent trois heures et demie, d'autres
une heure trois quarts. Il est évident que
trois heures et demie pour des enfants de
onze à douze ans, c'est abusif, surtout
dans certaines classes où le thermomètre
ne dédaigne pas d'atteindre trente-cinq de-
grés centigrades; c'est là un surchauffage
véritablement excessif pour de jeunes cer-
veaux.
Et puis, l'on dit encore que, dans .,
faines cesses, certains'professeûts dë' vio-
Ion sont de véritables virtuoses qui jouent
toute l'année, que d'autres ne font jamais
entendre une seule note, et qu'il en résulte
de grosses différences d'instruction au
moment de l'examen.
Comment de tout cela dégager la vérité
vraie? Un seul moyen s'impose, semble-
t-il : Que M. Dujardin-Beaumetz fasse
comme M. Chéron: qu'il aille au Conser-
vatoire visiter les classes, et qu'à défaut de
soupe à goûter, il goûte un peu à la salade
de notre Etablissement national de musique
et de déclamation.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
'Ce soir, à huit heures et demie, à l'Athé-
née-Saint-Germain, 24, rue du Vieux-Co-
lombier,' première représentation de Dieu
de Vengeance, pièce en trois actes, de
M. Schalom Ach.
Messieurs les revuistes abusent!
Jyt. Il y a quelques jours, c'était Pierre
Decourcelle qui demandait aux auteurs de
la Revue du Châtelet de supprimer le cou-
plet le concernant.
Hier c'était M. Rozenberg, le spirituel co-
médien, qui, ayant appris qu'un des couplets
de la revue de la Cigale contenait à son
adresse un mot qu'il jugea désobligeant
pour lui, envoyait aussitôt aux auteurs, MM.
Arnoud et Bousquet, une lettre dans la-
quelle il leur faisait défense de laisser sub-
sister le mot qui le concernait, ni même
d'avoir à prononcer son nom de quelque fa-
çon que ce fût.
Dès le reçu de la lettre, ces messieurs
se sont empressés de lui donner immédia-
tement satisfaction.
Tout est bien qui finit bien.
LES ANONYMES
LE MONSIEUR QUI AVAIT DES DISPOSITIONS
POUR LE THÉÂTRE
Dès son enfance, il marqua un génie spon-
tané pour les jeux de la scène, et, à l'âge de
cinq ans, il excellait déjà dans l'art instinctif
des grimaces. Il manifesta, dans le même
temps, un goût très vif pour les oripeaux, et
sa mère le surprit souvent affublé de vieilles
étoffes qu'il avait enroulées gravement autour de
sa petite poitrine, en draperies fort ingé-
nieuses.
Plus tard, devenu interne au collège des
Jésuites, il incarna un jour Noëthold, seigneur
sarrasin, dans une adaptation de La Fille de
Roland, et il participa à une représentation
donnée en langue grecque, où il parut sous la
figure d'Antigone.
Ah!. force aveugle des préjugés antiques!.
tyrannique autorité d'un père!. Si, à cette
époque, sa famille ne s'était pas cabrée à l'idée
de lui voir aborder le théâtre, n ne serait pas
aujourd'hui professeur de quatrième dans un
lycée de sous-préfecture.
L'amertume de ces souvenirs met à ses
lèvres un pli douloureux quand, par les rues
mornes de la ville muette, il traîne, dans un
corps amaigri, son âme incomprise, sa braVe
âme de cinquante-deux ans.
Il abrite derrière un lorgnon deux yeux pâles
où s'attardent des lueurs candides, et quand,
à la sortie des. classes, il fait son tourquoti-
dien sur le cours du Palais-de-justice, il con-
temple à travers les nuages ses anciennes chi-
mères. Il se plaît à regarder les honnêtes peu-
pliers qui bordent la promenade comme des
décors de carton peint. Il' se croit dans le
parc d'Elseneur. Il ralentit son pas, et, donnant
à sa marche une majesté très troisième acte.
il murmure religieusement des répliques fa-
meuses.
Sa conversation se hérisse ainsi, à chaaue
coin de phrase, de citations théâtrales, et, d <
temps à autre, il interrompt un thème latin ou
une traduction de L'Anabase pour clamer à
ses élèves, d'une voix qui s'efforce à être
grave : ,
« Mil huit cent onze ! 0 temps où des peuples
[sans nombre. »
et il récite ainsi toutes les strophes sans passer
un vers.
A certaines occasions solennelles, il fait
mieux encore et organise des spectacles.
Il joue Le Cid ou Hernani. Il fait venir,
pour la circonstance, des acteurs de Paris -
et aussi des actrices.
Les répétitions s'écoulent pour lui dans une
sorte de fièvre troublante. Il est ému, dans
l'attente de l'événement, comme une jeune
fiancée timide, et, en même temps, il se sent
une manière de grand personnage.
Enfin, le grand soir survenu, il revêt avec
1componction des harnachements romantiques
qui flottent sur sa maigre carcasse trop à
l'aise. Il se comprime le crâne dans une lourde
perruque, dont il arrange en guirlande les bou-
cles blondes sur son front ridé. Il enduit de
vaseline et de poudre d'ocre sa courte et rêche
barbe grise. Ses doigts inhabiles goûtent comme
une volupté sacrée à manier le bâton de rouge
dont il se barbouille le visage. Il vient, fier et
souriant, présenter ses gauches hommages à
la jeune première, qui retient mal un éclat de
rire, et, l'haleine coupée de terreur et de plai-
sir, il entre vaillamment en scène, un peu
trop tôt.
La rampe, pourtant modeste, l'éblouit comme
tous les feux de la -gloire.
Et, tandis qu'animé d'ardeurs inouïes,.
brave avec férocité Navarrois, Maufes et Cas-
tillans, une grosse dame rouge très touchée —
c'est la femme du juge de paix — songe, fprt
attendrie, que ce petit homme étrange et pres-
tigieux montre une ardeur bien émouvante,
que ses parents furent cruels d'étouff r sa vo-
cation et qu'il avait vraiment « des disposi-
tions pour le théâtre ».
EDOUARD HELSEY.
p
Iusieurs millions à la disposition de l'ex-
pert Dusausoy. 4, boulevard des Ita-
liens, qui achète de suite, à première vue
et à leur réelle valeur, bijoux, diamants et
pierres fines. Grand choix d'occasions.
LE QUATRAIN DU JOUR
MURATORE EST MODESTE
Le cas est rare assez pour nous prendre aux
Un ténor qui n'a pas voulu, [entrailles:
Lanturlu,
Voir son portrait sur les murailles !
A
utour de La Femme nue.
Des bruits assez étranges sont venus
jusqu'à nous.
On disait — on disait avec insistance -
que M. Guitry et Mme Bady connaissaient
d'autres mésintelligences que celles qui sé-
parent Pierre Bennier de Louise Cassagne.
On prétendait que les ; jnaieffféMùs quotî1
diens s'étaient exaspérés au point que M.
Guitry, malgré le gros succès d'argent de
La Femme nue — 40.000 francs de loca-
tion — songeait à arrêter prématurément
les représentations de cette admirable pièce.
On racontait mille détails d'une précision
très pittoresque. On assurait que Mme
Bady trouve, lors des rappels, un rideau
obstinément baissé; que M. Guitry a sup-
primé la dernière scène de la pièce pour
éviter plus vite le voisinage de sa « cama-
rade », et l'on chuchotait bien d'autres cho-
ses encore.
Nous avons vu hier M. Henry Bataille.
Il a beaucoup ri de ces effroyables compli-
cations :
— Ce que je puis vous affirmer, nous
a-t-il dit, c'est que nous sommes, Guitry et
moi, dans les meilleurs termes. Nous avons
dîné hier ensemble, et il a été convenu que
je lui donnerais ma première pièce. Je
compte même la lui livrer dans le courant
de la saison prochaine. Il y a bien eu, au
cours des répétitions, les quelques crisse-
ments inévitables, parfois même assez vifs,
mais tout s'est toujours arrangé pour Je
mieux. Ce ne sont là que des racontars in-
croyablement exagérés. Vous savez que l'at-
mosphère des coulisses est parfois orageuse,
et il y a toujours des oreilles toutes prêtes
à en entendre beaucoup plus qu'on n'en dit.
En attendant, La Femme nue fait des recet-
tes qui dépassent toutes nos espérances.
Guitry, comme vous pouvez le penser, en
est ravi, et, quant à moi, j'avoue, non sans
confusion, que j'en éprouve beaucoup de
plaisir.
H
ier, dans un des meilleurs restaurants
du Boulevard, à l'heure du déjeuner,
se trouvaient rassemblés, autour d'une ta-
ble merveilleusement fleurie et servie, les
inspecteurs et tout le personnel des Assu-
rances Françaises Réunies, sous la prési-
dence de leur directeur.
Ces messieurs célébraient le dixième mil-
lion de capitaux assurés qepuis le commen-
cement de l'année (soit en moins de trois
mois) par les Assurances Françaises Réu-
nies, 40, rue de Maubeuge.
C'est un réel succès qui ressemble à un
record et dont nous félicitons vivement le
directeur des Assurances Françaises Réu-
nies, qui est également celui du Service des
Assurances de Comœdia.
c
'est au dîner des Théâtres, chez Cham-
peaux, en plein centre de Paris, que
se rencontrent chaque soir, avant d'aller
voir jouer la pièce en vogue, les élégants et
élégantes en quête de bonne chère et de
be)le compagnie. -
NOUVELLE A LA MAIN
G
lané dans une rue voisine de la gare
Saint-Lazare, à la devanture d'un ma-
gasin de porcelaines.
Une petite statuette représentant Robert
Macaire se carre au milieu de la montre.
Le brave marchand a cru devoir fournir aux
passants l'explication suivante, qu'il a soi-
gneusement notée sur un carton au pied de
la statuette:
Robert Macaire dans Le Courrier de Lyon.
Le Masque de Verre.
POUR L'ETE
En dépit du mauvais temps que nous su-
bissons en ce moment, nous n'en sommes
pas moins aux portes du printemps, à cette
époque de l'année où les Parisiens forment
déjà des projets de villégiature pour la sai-
son d'été.
Où aller? Au bord de la mer? Dans la
ffiontagne?:. Dans une station d'eaux?
Là vérité est que le Parisien va partout,
se répand partout.
C'est même la facilité avec laquelle il se
déplace qui nous a donné l'idée de nous
adresser à nos lecteurs et de demander, à
ceux qui le voudront, de devenir nos cor-
respondants d'été.
Si cette mission, très douce en somme
et fort agréable, leur convient, ils pourront
s'adresser à nous dès lundi 9 mars, chaque
jour, de trois heures et demie à cinq heures
et demie. Nous leur fournirons volontiers
toutes les indications utiles.
Pour faciliter notre tâche, nous prierons
de venir nous voir ceux seulement: 1° qui
doivent se fixer à poste déterminé du 1er
juillet à fin août; 20 qui doivent villégiatu-
rer dans une station où il existe au moins
'm local en état d'abriter une troupe de pas-
sage.
COMŒDIA.
N. B. — Ce qui précède s'applique aussi
bien aux stations de l'étranger qu'aux sta-
tions françaises.
Le Concours de Ténors
Organisé par Comœdia et Musica
L'épreuVe finale aura lien le
Mardi 28 avril 1908, à l'Opéra=Com'ique
Remerciements
M. Albert Carré, l'aimable directeur de
l'Opéra-Comique, vient une fois de plus de
donner une preuve de son inaltérable dé-
vouement à la cause de l'art lyrique en met-
tant sa salle à notre disposition le mardi
28 avril, de quatre à six heures, pour la
finale de notre Concours de ténors.
Que M. Carré reçoive ici, avec nos plus
vifs remerciements, ceux de notre confrère
Musica, ceux aussi de tous les concurrents
qui, heureux ou malheureux, le 28 avril
orochain, vont voir se réaliser un des plus
beaux rêves de leur vie: chanter devant un
public de choix, sur la scène d'un grand
théâtre subventionné.
Les qualifiés
Voici, par ordre alphabétique, et, par
conséquent, sans aucun ordre de préférence,
les lauréats qualifiés pour la finale de notre
Concours :
ALBINO (lro Eliminatoire de Paris).
ANGELY —
BAETENS —
BARELLIÈRE .:-
BUSQUE —;
CHAMARD (2E Eliminatoire de Paris).
DELACARRIÈRE 7-
DOMINIQUE (Eliminatoire de Toulouse).
FALANDRY —
Foy (Eliminatoire de Bordeaux).
GILLY (2E Eliminatoire de Paris).
GUÉRIN (lre Eliminatoire de Paris).
HORPHELIN —
ICHINO (Eliminatoire de Nice).
IRIARTHE (Eliminâtoire de Bordeaux).
LASSALLE (lre Eliminatoire de Paris).
LAIBRESSAC (Eliminatoire de Toulouse).
MARCELLIN (2° Eliminatoire de Paris).
MARIO -
PELLÉ (Eliminatoire de Bordeaux).
ROLLAND --
TOUSSAINT (2* Eliminatoire de Paris).
VILLENEUVE (Eliminatoire de Toulouse).
Avis aux concurrents
Les concurrents dont les noms précèdent
voudront bien: 1° Nous rappeler le regis-
tre de leur voix; 2° leur adresse; 3° le
morceau dans lequel ils concourront.
Le jury
Le jury de la finale du Concours de té-
nors sera ainsi composé:
Mmes Lucienne Bréval (de l'Opéra), Hé-
glon (de l'Opéra) et Jacques Isnardon;
MM. A. Bachelet, chef d'orchestre à
l'Opéra; Bouvet, professeur au Conserva-
toire:. Mme Boudiiiier, professeur; Brous
san, directeur de l'Opéra; H. Busser
chef d'orchestre à l'Opéra; Albert Carré, di
recteur de l'Opéra-Comique; E. Cazeneuve,
professeur au Conservatoire ; Henri de éur.
zony Henri Desgrange, directeur de Co-
mœdia; Gustave Doret, directeur des Etudes
musicales à l'Opéra-Comique; Edmond Du
vernoy, professeur au Conservatoire; P.
Gailhard, Alexandre Georges, P.-B. Gheusi
Jacques Isnardon, professeur au Conserva
toire; Pierre Lafitte, directeur de Musica;
Pierre Lagarde, directeur de l'Opéra; Jean
Lassalle, professeur au Conservatoire; Xa-
vier Leroux; André Messager, directeur de
l'Opéra; Muratore, de l'Opéra; Jean de
Reszké, directeur du chant à l'Opéra,; Fr
Rulhmann, premier chef d'orchestre 2
l'Opéra-Comique; Thomas Salignad, df
l'Opéra-Comique; Maurice Sarraut, direc
teur de La Dépêche; P. Vidal, chef d'or
chestre à l'Opéra; les délégués, des jour
naux régionaux organisateurs des élimina
toires à Bordeaux, Toulouse, Nice et Dijon
Secrétaire: Georges Pioch.
Le règlement
Nous publierons d'ici quelques jours Il
règlement du Concoure
La Dernière Heure
par M. Jean RICHEPIN
de VAcadémie Française
Henri Manuel, phot.
Quand tu viendras m'ouvrir la porte
De mon suprême promenoir,
Tu porteras un voile noir,
0 dernière heure; rnaisqieimporte ?
Je détournerai mes regards
De ce voile aux crêpes funèbres,
De peur qu'au lac de leurs ténèbres
Mes yeux ne s'éteignent, hagards;
Et, par la porte menaçante
Où me fera signe ta main,
Je ne verrai que le chemin
S'offrant beau pour que j'y consente.
Si nous sommes au vert printemps,
C'est sur un tapis d'émeraude
Plein de papillons en maraude
Que voleront mes yeux chantants;
Si c'est l'été qui se révèle,
Je serai le conquistador
Larguant sur les blés en flots d'or
L'écoute de sa caravelle;
Si tout s'empourpre des rougeurs
Où saignent les vins de l'Automne,
Je noierai mon cœur dans leur tonne
Parmi les cris des vendangeurs ;
Et si l'horizon se termine
Par un paysage d'hiver,
Les champs sous l'air en menu-vai
Me sembleront fourrés d'hermine.
Qu'importe donc ton voile noir
Et le deuil certain qu'il m'apporte,
Toi qui viendras m'ouvrir la porte
De mon suprême promenoir,
0 dernière heure où se condensa
Pour les autres toute l'horreur,
Et dont je fais, moi, son montreur,,
Une belle image qui danse?
(Extrait inédit d'un volume à paraître: Les Glas)
A La Folie-Vigalle
Paul Fugère, Jules Moy, ,'-
MUes MarÍa Dheryilly et Aymos,
daris le nouveau Spectacle
Lorsque, du sol sacro-saint de la Butte,
il fit jaillir la Folie-Pigalle, toute blanche,
toute vibrante de flonflons et tout égayée
du sourire de ses ouvreuses Pomp2.dour,
M. Parcelier n'eut pas, j'imagine, d'autre
intention que celle d'y attirer les aimables
fêtards et les élégantes en mal d'une soirée
joyeuse à passer.
Et à ce public, raffiné certes, mais dé-
cidé, quand il* fait l'ascension de. Montmar-
tre, à s'amuser simplement, sans complica-
tions intellectuelles, il comprit vite qu'il fal-
lait offrir un programme de haut goût, pim-
pant toujours, croustillant à l'occasion, mais
ne nécessitant, pour être complètement goû-
té, nulle gymnastique cérébrale trop péni-
ble.
Et le spectacle dont la Fol'-Pig' — l'a-
bréviation est maintenant courante — nous
l donné la primeur hier soir, répond admi-
rablement au vœu du plus souriant et du
JJus courtois des directeurs.
Les yeux s'y intéressent et les oreilles
s'y divertissent sans que la matière grise
s'y congestionne. ,
Nulle épouvante ne vous y guette au dé-
tour d'un portant; nulle terreur ne vous y
tortille les nerfs; mais de gracieuses appa-
ritions, dédaigneuses du mensonge du mail-
lot comme des artifices du costume, mêtno
le plus sommaire, et tendant vers vous les
plus beaux bras de Montmartre, alternent
avec des piécettes à couplets où, par m&
garde sans doute, les auteurs ont renversé
le flacon de poivre de Cayenne.
Et voilà, pour le souper qui termine, eu
vertu du protocole de la Fête, toute ascen-
sion à mi-chemin du Sacré-Cœur, un apéri-
tif agréable et précieux.
Après la coutumière et très artistique
séance de cinématographe, nous avons end
Mlle AYMOS
DANS UN RÊVE
Mlle HUGUETTE VILLARS
Mlle AYMOS
CARTES TRANSPARENTES (scène finale)
tendu, hier soir, la Première Leçon, un
acte de MM. Jacques Servy et Georges Bri-
quet.
Il s'agit essentiellement d'un jeune co-
quebin départemental en instance de con-
jungo, qu'un ami a fait venir à Paris dans
la louable intention de le. dégrossir quet
que peu avant l'épreuve légitime et défi-
nitive.
Comme c'est à la belle Marfa Dhervflly
— dans la circonstance : Lucette de Chaton
— qu'est confiée cette mission délicate, 1»
provincial, d'abord rétif et timoré, s'appri-
14 Numêf& t Scentimey
Dimanche 8 Mars 1908*
Rédacteur en Chef : G. de PA WLOWSKI
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
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Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger « 40 » 20 »
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UN AN a mois
Paris et Départements * 24 fr. 12 fr.
Étranger. 40 » 20 »
Un Fils à Papa
A l'issue des dernières représentations
u. joyeux Boute-en-Train, à l'Athénée,
J j,31 rencontré Timante. vous savez le
, fils de l'académicien. Timante n'ignore
Pas que je suis un ami de son père. Il
est donc venu à moi. Il a commencé par
me saluer, et je lui ai tendu la main
aVec une déférence protectrice. Puis,
nous avons échangé quelques mots.
Timante m'a dit : « Comment trou-
Vez-vous cela? » J'ai répondu: « Char-
papt. très amusant!. Et vous?. »
Uis, sans attendre trop longtemps, j'ai
Poursuivi : « Et votre père? » Ici,
lTnante a pris un air quelque peu cir-
aspect. Il s'est arrêté de sourire; a
Paru soulagé néanmoins et plus sérieu-
Sement à son aise ; il ne m'a point caché
qUe son père avait découvert dans ce
sudeville plusieurs traits de comédie.
31 fait: «C'est vrai. c'est vrai! »
_tout comme si je n'avais pas découvert
ces traits de comédie moi-même. En-
UHe, Timante et moi nous nous sommes
tardés. Lui me considérait non sans
UQe gravité fort au-dessus de son âge
Il a vingt-deux ans) ; et c'est presque
aVec sévérité qu'il m'a interrogé sur
ton travail: « Eh bien! vous ne don-
'lez donc plus rieR-? » J'ai été sur le
POInt de lui donner. mon Dieu!. une
onne et cordiale gifle sur ses joues d'en-
ant, ses joues rouges et rondes, mais je
e suis contenu. Il faut dire qu'il res-
Semblait fort, en cet instant, à son père.
fon père dont la mémoire enregistre tous
j /S procédés bons ou mauvais dont on
Se envers lui, ou bien envers les
Siens; son père, puissant et redoutable.
î1 père, enfin, de l'Académie fran-
aise! Si bien que j'ai balbutié avec hu-
Irllhté: « Mais oui, je travaille. pro-
çjù iainement. comédie en cinq actes. »
V UIS, pour rompre les chiens: « Et
OUs? »
- Moi?
- Vous faites votre médecine, je
rC. roiS?
- Non, plus maintenant: mon droit!
ê T Vous avez bien raison! Mais vous
crlvez aussi, je pense?
Il' Il a souri un peu tristement: « Vous
JJ, aVez pas lu mes vers dans. »
Mais quelqu'un est intervenu: Une
Ve?e ^irjggLun salon littéraire. Elle
j cnaii s'informer avec anxiété si, à dé-
etit de son père, elle compterait au
°ms Timante parmi ses convives, le sa-
medi suivant.
Je crois bien que Timante s'est en-
gagé à remplacer son père. Loyalement,
et tdutes ses forces, une fois de plus!
Clique et puéril Timante! Que ne
S ,e un La Bruyère pour tracer de lui
n Meilleur portrait que celui-ci?
e Timante a vingt-deux ans. Son père
est célèbre ; Timante est donc célèbre
aussi. C'est un gentil garçon d'appa-
ces timides qui pense: « Montrons-
COUS CorcÎal et simple!. Papa est si
Con 01 Ainsi fait-il, mais il ne faudrait
Pas être duPe de sa simplicité. Néan-
moins, comme il est jeune, comme on
doit VIVrt selon son âge, il se répand,
accepte volontiers à déjeuner ou à dîner
la ns le monde et y tient son rôle dans
la perfection.
Voyez-le à cette table. On parle de
son Père Il écoute sans gêne. Il a l'ha-
bitude!. On l'interroge. Il répond.
Il répond et ne cache rien de la vje,
des pensées, des habitudes du grand
;0 tnrn.e. Rien de tout ce que l'on peut
Wété r ?erî^ment avec délicatesse et une
t -gtntiment filiale, à peine railleuse
(Je ^r?ju>il s'est tu, on s'occupe de lui ;
de la très honorable profession qu'il ho-
pafe. Elle est différente de ia profession
paternelle, mais bien jolie quand même.
Lui aussi réussira.
Pendant, on réclame son jeune
avis t(luchant la plupart des manifesta-
tions litéraires. Pourquoi donc ne s'y
connaîtrait-il Pas? Cet avis, il le donne,
péremptoire, et maints jeunes écrivains
l'écoutent, qui ne sont pas encore par-
venus * ne sont Pas encore par"
succès — 2ran(* homme. ni
Avec ce grand homme de père, Ti-
mante est d'accord pour tout un sys-
tè rne, U"le série de petits services réci-
tre ,A Qu'ils se rendront l'un à l'au-
tre ques,. qu'ils se rendront l'un à l'au-
tre. k occasion. Il s'agit d'un cama-
radè à P3Sner. d'une petite femme à
aimer. camarade, la petite femme
fils L' présentés au père, par le
fils. ire les accueille avec des pa-
roles blen\eillantes; puis les congédie de
même. Et "e garçon saura bien les re-
trouver.
En revanche, « le garçon » répand,
actualise sans cesse le nom qu'il porte
dans ton les milieux où son jeune âge
lui permet de briller; il remporte d'é-
clatants et tendres succès dus à sa jei-
nesse, et qui comptent « pour Publi-
ses hêûr reste, il admire l'auteur de
tend jours, et récite toutes ses
uvresuand, d'aventure, il les en-
par un imprudent de la jeune
llon San- qui l'environne, il se tait,
Il j£? Parti. et s'efforce de ne pas
prendre parti.
lent que est aussi difficile d'avoir du ta-
lent de ue de ne Pas écrire; aussi inonde-
vers d'obscures feuilles aisé-
Et tandis que le papa de Timante, lui,
souriant, Poursuit laborieusement son
I
œuvre, son fils grandit, vit, s'amuse,
piospèrè!. Jusqu'au jour où ayant
cueilli la fleur, même de la vie grâce à
ce père, il s'apercevra brusquement.
qu'il occupait la place de « deux » dans
ce monde et qu'il ne « compte même
plus pour un » !
Edmond SÉE.
Nous publierons demain un article de
JEANJULLIEN
Histoires de classes
Il n'est pas de monde plus amusant et
plus remuant que celui des petites classes
du Conservatoire. Le moindre événement,
dans ce milieu, prend une importance dé-
mesurée, et mesdames les mères aiment
volontiers à emprunter des tirades classi-
ques pour décrire des affreux malheurs et
les injustices invraisemblables dont leurs
malheureux enfants ont été les victimes.
Toutefois, quelle que soit l'exagération
habituelle en un pareil milieu, sans doute
y aurait-il quelque chose à retenir des mul-
tiples réclamations que formule ce petit
monde turbulent. Peut-être est-il vrai, tout
d'abord, qu'il serait préférable de taire pas-
ser les concours des petites classes en pu-
blic, non point que je croie beaucoup à tout
ce que l'on dit, à savoir — oui, Madame —
que les professeurs gardent parfois un ou
deux ans de trop un élève plus fort que les
autres et l'empêchent de passer dans une
grande classe pour se faire honneur., que
d'autres encore tiennent à conserver —
mais oui, Madame —des leçons qu'ils ont
au dehors en conservant l'élève qui les leur
fournit.
Il n'en est pas moins vrai que la pubV
cité donnée aux examens est le meilleur
moyen, et le plus sûr, de couper court à
tous ces commentaires. Au surplus, les pa-
rents seraient peut-être les premiers peinés
de la mesure prise, puisqu'il leur serait dif-
ficile, à l'avenir, de dire que si l'on garde
leur enfant dans une petite classe, c'est
parce qu'il est plus fort que les autres.
Il paraît aussi que les heures des classes
sont fort mal réglées: certaines leçons
durent trois heures et demie, d'autres
une heure trois quarts. Il est évident que
trois heures et demie pour des enfants de
onze à douze ans, c'est abusif, surtout
dans certaines classes où le thermomètre
ne dédaigne pas d'atteindre trente-cinq de-
grés centigrades; c'est là un surchauffage
véritablement excessif pour de jeunes cer-
veaux.
Et puis, l'on dit encore que, dans .,
faines cesses, certains'professeûts dë' vio-
Ion sont de véritables virtuoses qui jouent
toute l'année, que d'autres ne font jamais
entendre une seule note, et qu'il en résulte
de grosses différences d'instruction au
moment de l'examen.
Comment de tout cela dégager la vérité
vraie? Un seul moyen s'impose, semble-
t-il : Que M. Dujardin-Beaumetz fasse
comme M. Chéron: qu'il aille au Conser-
vatoire visiter les classes, et qu'à défaut de
soupe à goûter, il goûte un peu à la salade
de notre Etablissement national de musique
et de déclamation.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
'Ce soir, à huit heures et demie, à l'Athé-
née-Saint-Germain, 24, rue du Vieux-Co-
lombier,' première représentation de Dieu
de Vengeance, pièce en trois actes, de
M. Schalom Ach.
Messieurs les revuistes abusent!
Jyt. Il y a quelques jours, c'était Pierre
Decourcelle qui demandait aux auteurs de
la Revue du Châtelet de supprimer le cou-
plet le concernant.
Hier c'était M. Rozenberg, le spirituel co-
médien, qui, ayant appris qu'un des couplets
de la revue de la Cigale contenait à son
adresse un mot qu'il jugea désobligeant
pour lui, envoyait aussitôt aux auteurs, MM.
Arnoud et Bousquet, une lettre dans la-
quelle il leur faisait défense de laisser sub-
sister le mot qui le concernait, ni même
d'avoir à prononcer son nom de quelque fa-
çon que ce fût.
Dès le reçu de la lettre, ces messieurs
se sont empressés de lui donner immédia-
tement satisfaction.
Tout est bien qui finit bien.
LES ANONYMES
LE MONSIEUR QUI AVAIT DES DISPOSITIONS
POUR LE THÉÂTRE
Dès son enfance, il marqua un génie spon-
tané pour les jeux de la scène, et, à l'âge de
cinq ans, il excellait déjà dans l'art instinctif
des grimaces. Il manifesta, dans le même
temps, un goût très vif pour les oripeaux, et
sa mère le surprit souvent affublé de vieilles
étoffes qu'il avait enroulées gravement autour de
sa petite poitrine, en draperies fort ingé-
nieuses.
Plus tard, devenu interne au collège des
Jésuites, il incarna un jour Noëthold, seigneur
sarrasin, dans une adaptation de La Fille de
Roland, et il participa à une représentation
donnée en langue grecque, où il parut sous la
figure d'Antigone.
Ah!. force aveugle des préjugés antiques!.
tyrannique autorité d'un père!. Si, à cette
époque, sa famille ne s'était pas cabrée à l'idée
de lui voir aborder le théâtre, n ne serait pas
aujourd'hui professeur de quatrième dans un
lycée de sous-préfecture.
L'amertume de ces souvenirs met à ses
lèvres un pli douloureux quand, par les rues
mornes de la ville muette, il traîne, dans un
corps amaigri, son âme incomprise, sa braVe
âme de cinquante-deux ans.
Il abrite derrière un lorgnon deux yeux pâles
où s'attardent des lueurs candides, et quand,
à la sortie des. classes, il fait son tourquoti-
dien sur le cours du Palais-de-justice, il con-
temple à travers les nuages ses anciennes chi-
mères. Il se plaît à regarder les honnêtes peu-
pliers qui bordent la promenade comme des
décors de carton peint. Il' se croit dans le
parc d'Elseneur. Il ralentit son pas, et, donnant
à sa marche une majesté très troisième acte.
il murmure religieusement des répliques fa-
meuses.
Sa conversation se hérisse ainsi, à chaaue
coin de phrase, de citations théâtrales, et, d <
temps à autre, il interrompt un thème latin ou
une traduction de L'Anabase pour clamer à
ses élèves, d'une voix qui s'efforce à être
grave : ,
« Mil huit cent onze ! 0 temps où des peuples
[sans nombre. »
et il récite ainsi toutes les strophes sans passer
un vers.
A certaines occasions solennelles, il fait
mieux encore et organise des spectacles.
Il joue Le Cid ou Hernani. Il fait venir,
pour la circonstance, des acteurs de Paris -
et aussi des actrices.
Les répétitions s'écoulent pour lui dans une
sorte de fièvre troublante. Il est ému, dans
l'attente de l'événement, comme une jeune
fiancée timide, et, en même temps, il se sent
une manière de grand personnage.
Enfin, le grand soir survenu, il revêt avec
1componction des harnachements romantiques
qui flottent sur sa maigre carcasse trop à
l'aise. Il se comprime le crâne dans une lourde
perruque, dont il arrange en guirlande les bou-
cles blondes sur son front ridé. Il enduit de
vaseline et de poudre d'ocre sa courte et rêche
barbe grise. Ses doigts inhabiles goûtent comme
une volupté sacrée à manier le bâton de rouge
dont il se barbouille le visage. Il vient, fier et
souriant, présenter ses gauches hommages à
la jeune première, qui retient mal un éclat de
rire, et, l'haleine coupée de terreur et de plai-
sir, il entre vaillamment en scène, un peu
trop tôt.
La rampe, pourtant modeste, l'éblouit comme
tous les feux de la -gloire.
Et, tandis qu'animé d'ardeurs inouïes,.
brave avec férocité Navarrois, Maufes et Cas-
tillans, une grosse dame rouge très touchée —
c'est la femme du juge de paix — songe, fprt
attendrie, que ce petit homme étrange et pres-
tigieux montre une ardeur bien émouvante,
que ses parents furent cruels d'étouff r sa vo-
cation et qu'il avait vraiment « des disposi-
tions pour le théâtre ».
EDOUARD HELSEY.
p
Iusieurs millions à la disposition de l'ex-
pert Dusausoy. 4, boulevard des Ita-
liens, qui achète de suite, à première vue
et à leur réelle valeur, bijoux, diamants et
pierres fines. Grand choix d'occasions.
LE QUATRAIN DU JOUR
MURATORE EST MODESTE
Le cas est rare assez pour nous prendre aux
Un ténor qui n'a pas voulu, [entrailles:
Lanturlu,
Voir son portrait sur les murailles !
A
utour de La Femme nue.
Des bruits assez étranges sont venus
jusqu'à nous.
On disait — on disait avec insistance -
que M. Guitry et Mme Bady connaissaient
d'autres mésintelligences que celles qui sé-
parent Pierre Bennier de Louise Cassagne.
On prétendait que les ; jnaieffféMùs quotî1
diens s'étaient exaspérés au point que M.
Guitry, malgré le gros succès d'argent de
La Femme nue — 40.000 francs de loca-
tion — songeait à arrêter prématurément
les représentations de cette admirable pièce.
On racontait mille détails d'une précision
très pittoresque. On assurait que Mme
Bady trouve, lors des rappels, un rideau
obstinément baissé; que M. Guitry a sup-
primé la dernière scène de la pièce pour
éviter plus vite le voisinage de sa « cama-
rade », et l'on chuchotait bien d'autres cho-
ses encore.
Nous avons vu hier M. Henry Bataille.
Il a beaucoup ri de ces effroyables compli-
cations :
— Ce que je puis vous affirmer, nous
a-t-il dit, c'est que nous sommes, Guitry et
moi, dans les meilleurs termes. Nous avons
dîné hier ensemble, et il a été convenu que
je lui donnerais ma première pièce. Je
compte même la lui livrer dans le courant
de la saison prochaine. Il y a bien eu, au
cours des répétitions, les quelques crisse-
ments inévitables, parfois même assez vifs,
mais tout s'est toujours arrangé pour Je
mieux. Ce ne sont là que des racontars in-
croyablement exagérés. Vous savez que l'at-
mosphère des coulisses est parfois orageuse,
et il y a toujours des oreilles toutes prêtes
à en entendre beaucoup plus qu'on n'en dit.
En attendant, La Femme nue fait des recet-
tes qui dépassent toutes nos espérances.
Guitry, comme vous pouvez le penser, en
est ravi, et, quant à moi, j'avoue, non sans
confusion, que j'en éprouve beaucoup de
plaisir.
H
ier, dans un des meilleurs restaurants
du Boulevard, à l'heure du déjeuner,
se trouvaient rassemblés, autour d'une ta-
ble merveilleusement fleurie et servie, les
inspecteurs et tout le personnel des Assu-
rances Françaises Réunies, sous la prési-
dence de leur directeur.
Ces messieurs célébraient le dixième mil-
lion de capitaux assurés qepuis le commen-
cement de l'année (soit en moins de trois
mois) par les Assurances Françaises Réu-
nies, 40, rue de Maubeuge.
C'est un réel succès qui ressemble à un
record et dont nous félicitons vivement le
directeur des Assurances Françaises Réu-
nies, qui est également celui du Service des
Assurances de Comœdia.
c
'est au dîner des Théâtres, chez Cham-
peaux, en plein centre de Paris, que
se rencontrent chaque soir, avant d'aller
voir jouer la pièce en vogue, les élégants et
élégantes en quête de bonne chère et de
be)le compagnie. -
NOUVELLE A LA MAIN
G
lané dans une rue voisine de la gare
Saint-Lazare, à la devanture d'un ma-
gasin de porcelaines.
Une petite statuette représentant Robert
Macaire se carre au milieu de la montre.
Le brave marchand a cru devoir fournir aux
passants l'explication suivante, qu'il a soi-
gneusement notée sur un carton au pied de
la statuette:
Robert Macaire dans Le Courrier de Lyon.
Le Masque de Verre.
POUR L'ETE
En dépit du mauvais temps que nous su-
bissons en ce moment, nous n'en sommes
pas moins aux portes du printemps, à cette
époque de l'année où les Parisiens forment
déjà des projets de villégiature pour la sai-
son d'été.
Où aller? Au bord de la mer? Dans la
ffiontagne?:. Dans une station d'eaux?
Là vérité est que le Parisien va partout,
se répand partout.
C'est même la facilité avec laquelle il se
déplace qui nous a donné l'idée de nous
adresser à nos lecteurs et de demander, à
ceux qui le voudront, de devenir nos cor-
respondants d'été.
Si cette mission, très douce en somme
et fort agréable, leur convient, ils pourront
s'adresser à nous dès lundi 9 mars, chaque
jour, de trois heures et demie à cinq heures
et demie. Nous leur fournirons volontiers
toutes les indications utiles.
Pour faciliter notre tâche, nous prierons
de venir nous voir ceux seulement: 1° qui
doivent se fixer à poste déterminé du 1er
juillet à fin août; 20 qui doivent villégiatu-
rer dans une station où il existe au moins
'm local en état d'abriter une troupe de pas-
sage.
COMŒDIA.
N. B. — Ce qui précède s'applique aussi
bien aux stations de l'étranger qu'aux sta-
tions françaises.
Le Concours de Ténors
Organisé par Comœdia et Musica
L'épreuVe finale aura lien le
Mardi 28 avril 1908, à l'Opéra=Com'ique
Remerciements
M. Albert Carré, l'aimable directeur de
l'Opéra-Comique, vient une fois de plus de
donner une preuve de son inaltérable dé-
vouement à la cause de l'art lyrique en met-
tant sa salle à notre disposition le mardi
28 avril, de quatre à six heures, pour la
finale de notre Concours de ténors.
Que M. Carré reçoive ici, avec nos plus
vifs remerciements, ceux de notre confrère
Musica, ceux aussi de tous les concurrents
qui, heureux ou malheureux, le 28 avril
orochain, vont voir se réaliser un des plus
beaux rêves de leur vie: chanter devant un
public de choix, sur la scène d'un grand
théâtre subventionné.
Les qualifiés
Voici, par ordre alphabétique, et, par
conséquent, sans aucun ordre de préférence,
les lauréats qualifiés pour la finale de notre
Concours :
ALBINO (lro Eliminatoire de Paris).
ANGELY —
BAETENS —
BARELLIÈRE .:-
BUSQUE —;
CHAMARD (2E Eliminatoire de Paris).
DELACARRIÈRE 7-
DOMINIQUE (Eliminatoire de Toulouse).
FALANDRY —
Foy (Eliminatoire de Bordeaux).
GILLY (2E Eliminatoire de Paris).
GUÉRIN (lre Eliminatoire de Paris).
HORPHELIN —
ICHINO (Eliminatoire de Nice).
IRIARTHE (Eliminâtoire de Bordeaux).
LASSALLE (lre Eliminatoire de Paris).
LAIBRESSAC (Eliminatoire de Toulouse).
MARCELLIN (2° Eliminatoire de Paris).
MARIO -
PELLÉ (Eliminatoire de Bordeaux).
ROLLAND --
TOUSSAINT (2* Eliminatoire de Paris).
VILLENEUVE (Eliminatoire de Toulouse).
Avis aux concurrents
Les concurrents dont les noms précèdent
voudront bien: 1° Nous rappeler le regis-
tre de leur voix; 2° leur adresse; 3° le
morceau dans lequel ils concourront.
Le jury
Le jury de la finale du Concours de té-
nors sera ainsi composé:
Mmes Lucienne Bréval (de l'Opéra), Hé-
glon (de l'Opéra) et Jacques Isnardon;
MM. A. Bachelet, chef d'orchestre à
l'Opéra; Bouvet, professeur au Conserva-
toire:. Mme Boudiiiier, professeur; Brous
san, directeur de l'Opéra; H. Busser
chef d'orchestre à l'Opéra; Albert Carré, di
recteur de l'Opéra-Comique; E. Cazeneuve,
professeur au Conservatoire ; Henri de éur.
zony Henri Desgrange, directeur de Co-
mœdia; Gustave Doret, directeur des Etudes
musicales à l'Opéra-Comique; Edmond Du
vernoy, professeur au Conservatoire; P.
Gailhard, Alexandre Georges, P.-B. Gheusi
Jacques Isnardon, professeur au Conserva
toire; Pierre Lafitte, directeur de Musica;
Pierre Lagarde, directeur de l'Opéra; Jean
Lassalle, professeur au Conservatoire; Xa-
vier Leroux; André Messager, directeur de
l'Opéra; Muratore, de l'Opéra; Jean de
Reszké, directeur du chant à l'Opéra,; Fr
Rulhmann, premier chef d'orchestre 2
l'Opéra-Comique; Thomas Salignad, df
l'Opéra-Comique; Maurice Sarraut, direc
teur de La Dépêche; P. Vidal, chef d'or
chestre à l'Opéra; les délégués, des jour
naux régionaux organisateurs des élimina
toires à Bordeaux, Toulouse, Nice et Dijon
Secrétaire: Georges Pioch.
Le règlement
Nous publierons d'ici quelques jours Il
règlement du Concoure
La Dernière Heure
par M. Jean RICHEPIN
de VAcadémie Française
Henri Manuel, phot.
Quand tu viendras m'ouvrir la porte
De mon suprême promenoir,
Tu porteras un voile noir,
0 dernière heure; rnaisqieimporte ?
Je détournerai mes regards
De ce voile aux crêpes funèbres,
De peur qu'au lac de leurs ténèbres
Mes yeux ne s'éteignent, hagards;
Et, par la porte menaçante
Où me fera signe ta main,
Je ne verrai que le chemin
S'offrant beau pour que j'y consente.
Si nous sommes au vert printemps,
C'est sur un tapis d'émeraude
Plein de papillons en maraude
Que voleront mes yeux chantants;
Si c'est l'été qui se révèle,
Je serai le conquistador
Larguant sur les blés en flots d'or
L'écoute de sa caravelle;
Si tout s'empourpre des rougeurs
Où saignent les vins de l'Automne,
Je noierai mon cœur dans leur tonne
Parmi les cris des vendangeurs ;
Et si l'horizon se termine
Par un paysage d'hiver,
Les champs sous l'air en menu-vai
Me sembleront fourrés d'hermine.
Qu'importe donc ton voile noir
Et le deuil certain qu'il m'apporte,
Toi qui viendras m'ouvrir la porte
De mon suprême promenoir,
0 dernière heure où se condensa
Pour les autres toute l'horreur,
Et dont je fais, moi, son montreur,,
Une belle image qui danse?
(Extrait inédit d'un volume à paraître: Les Glas)
A La Folie-Vigalle
Paul Fugère, Jules Moy, ,'-
MUes MarÍa Dheryilly et Aymos,
daris le nouveau Spectacle
Lorsque, du sol sacro-saint de la Butte,
il fit jaillir la Folie-Pigalle, toute blanche,
toute vibrante de flonflons et tout égayée
du sourire de ses ouvreuses Pomp2.dour,
M. Parcelier n'eut pas, j'imagine, d'autre
intention que celle d'y attirer les aimables
fêtards et les élégantes en mal d'une soirée
joyeuse à passer.
Et à ce public, raffiné certes, mais dé-
cidé, quand il* fait l'ascension de. Montmar-
tre, à s'amuser simplement, sans complica-
tions intellectuelles, il comprit vite qu'il fal-
lait offrir un programme de haut goût, pim-
pant toujours, croustillant à l'occasion, mais
ne nécessitant, pour être complètement goû-
té, nulle gymnastique cérébrale trop péni-
ble.
Et le spectacle dont la Fol'-Pig' — l'a-
bréviation est maintenant courante — nous
l donné la primeur hier soir, répond admi-
rablement au vœu du plus souriant et du
JJus courtois des directeurs.
Les yeux s'y intéressent et les oreilles
s'y divertissent sans que la matière grise
s'y congestionne. ,
Nulle épouvante ne vous y guette au dé-
tour d'un portant; nulle terreur ne vous y
tortille les nerfs; mais de gracieuses appa-
ritions, dédaigneuses du mensonge du mail-
lot comme des artifices du costume, mêtno
le plus sommaire, et tendant vers vous les
plus beaux bras de Montmartre, alternent
avec des piécettes à couplets où, par m&
garde sans doute, les auteurs ont renversé
le flacon de poivre de Cayenne.
Et voilà, pour le souper qui termine, eu
vertu du protocole de la Fête, toute ascen-
sion à mi-chemin du Sacré-Cœur, un apéri-
tif agréable et précieux.
Après la coutumière et très artistique
séance de cinématographe, nous avons end
Mlle AYMOS
DANS UN RÊVE
Mlle HUGUETTE VILLARS
Mlle AYMOS
CARTES TRANSPARENTES (scène finale)
tendu, hier soir, la Première Leçon, un
acte de MM. Jacques Servy et Georges Bri-
quet.
Il s'agit essentiellement d'un jeune co-
quebin départemental en instance de con-
jungo, qu'un ami a fait venir à Paris dans
la louable intention de le. dégrossir quet
que peu avant l'épreuve légitime et défi-
nitive.
Comme c'est à la belle Marfa Dhervflly
— dans la circonstance : Lucette de Chaton
— qu'est confiée cette mission délicate, 1»
provincial, d'abord rétif et timoré, s'appri-
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