Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-03-05
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 mars 1908 05 mars 1908
Description : 1908/03/05 (A2,N157). 1908/03/05 (A2,N157).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7646541g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/04/2015
1 Zo Année. N° 157 (Quùtidieo
Wttmêro : S centimes
Jeudi 5 Mars 1908.
, Rédacteur en Chef : C. de PAWLOWSKI
RÉDACTION & ADMINISTRATION R -
27* Boulevard Poissonnière, PARIS
• TÉLÉPHONE : 288-07,
Adresse Télégraphique : COMŒDIA-PARIS
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UN AN 6 mois
--tris et Départements 24 fr. 12. fr.
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, UN'AN 8 mom
Pans et Départements 24 fr. i 2 fr. *
Étranger. 40 » 20 »
Lettre inédite
Le hasard d'une recherche dans la bi-
bliothèque du Musée Condé, à Chan-
1 tilly, nous ayant livré une trentaine
de lettres inédites du marquis de Flo-
ranges, dont les Souvenirs ont T'laru
naguère, nous détachons, pour Co-
mœdia, celle-ci de la liasse. Ce billet,
daté de Rome, le 7 avril 1825, est
adressé à l'illustre danseuse Marie
■■■ Taglioni, alors âgée de vingt et un
ans à peine. Nous ne savons pour-
quoi M. de Floranges la nommait sa
cousine.
Marcel BOULENGER;
De Rome, ce 7 avril 1825.
,Allons, ma cousine, je me pique cette
foIs de vous conter une anecdote, et bien
rnieux, une anecdote sur une comé-
.t.enne ! Pour le coup, me voici hors de
page, au moins. J'étais un nigaud, un
pauvre homme qui voyageait en vain ; il
ne m' arrivait rien ; à Milan, à Venise, en
oscane, pas ombre d'aventure. Or, en
deux mots, je vous l'apprends : j'ai en-
levé une comédienne, dont le frère a
Pensé m'égorger. Qu'en dites-vous, s'il
vous plaît?
A parler franc, ma comédienne n'était
pas d'un rang dont je dusse tirer va-
nité, loin de là, et ne fût la fin de mon
histoire, je ne m'en flatterais guère. Sa-
chant à qui j'écris, il m'en coûte d'a-
vOuer ainsi que je m'encanaille. Que
songerez~vous, en effet, adorable Syl-
phide, vous qui foulez la fleur du bou-
levard sous vos souliers de fée, si je
confesse que je suis entré un soir, près
du palais Borghèse, dans un méchant
théâtre, ou plutôt dans un bouge, que
fréquentent des mariniers de Ripetta et
les laquais des maisons voisines, et que
1 .,admirai, puis finalement menai dans
mon logis la merveille de la troupe?
Quelque bonne grâce et plusieurs écus
vinrent à bout de sa fierté, qui était
grande *. Pardieu! cousine, vous faites
dégoûtée, je l'eusse gagé. Mais vous
ez tort : Ghita est magnifique. Au
moindre dépit, vous croiriez contempler
Hermione outragée. C'est surtout au
SUjet des bains que l'on voit éclater sa
Perbe : elle prétend n'en pas prendre,
Je l'y veux engager, cela cause des dis.
ëï m'apprend de belles injures i
■ italien- Tout compte faity je garderai i
aette fille jusqu'à mon départ, savoir la
tn du mois.
T"\ •_
revenons à mon aventure. J'ai cou-
tume, tout loin de Tortoni que je soie,
de me faire accommoder et friser par un
barbier. Il le faut: le corso est étroit,
l'on s'y voit dévisagé sous le nez par
Un chacun, et j'entends soutenir en ma
personne la réputation galante des Fran-
çais. En vérité, il serait décent qu'un
Parisien de bon ton se montrât dans les
Etas du pape avec la barbe longue et
les boucles en désordre!
Donc, un perruquier monte quotidien-
nement chez moi. Quelle ne fut point
ma surprise en apercevant, hier, au
matin, un grand diable, inconnu jus-
qu' alors. et tout souriant, qui s'avan-
çait à l'heure dite en lieu et place de
On barbier. -
- Que Votre Seigneurie, fit le gail-
lard d'une voix douce, veuille excuser
Gino Capponi, mon camarade. Il est au
tit, il souffre, l'infortuné, il fait peine,
il a dit que cette fois je le remplace.
J'allais m'étonner, mais mon homme
leva des yeux angéliques: « Votre Sei-
tleurie daignera ne pas se méfier de
rn'D'l talent. Je donne habituellement mes
c lns à l'ambassadeur de France, à deux
cardinaux et au chef de la police pon-
tificale. Il murmura presque: « Au
ch ef de la police, oui. Sa Grandeur me
conte les secrets de Rome, et me con-
JjJJt l'honneur de me nommer son ami,
m°> Chétif. „
ln Aussi bien n'en fallait-il pas tant pour
me convaincre, et puisqu'un barbier
m'était nécessaire, celui-ci conviendrait
aussi bien que l'autre: je me remis
t'ntre ses mains. Eh, quelles mains! Gi-
^ues et musculeuses, elles ma-
léaèent néanmoins le rasoir avec une
g reté surprenante.
— Ce tranchant, m'expliqua-t-il sou-
dain d'un ton suave, est affûté comme
te glaive de l'archange Michel. Avec un
tel couteau, Excellence, je ferais choir
d'un seul coup la tête d'un mouton.
Puis le voilà qui me parle de l'indé-
PifJdance lles Grecs, des intolérables
pifferari qui donnent la sérénade aux
madones des rues, de mille choses, des
théâtres enfin, et, arrivé à ce point :
>} gémit-il. Son visage était de-
venu sombre comme la nuit. Il reprit :
« Ah ! j'avais une sœur. »
— Est-elle donc morte, mon pauvre
*
t) sombre, sa figure se fit sinistre :
« Non Pas, me répondit-il, la puttana
Qésht Point morte. Elle vit, mais dans le
déshonneur, Excellence! Un étranger
maudit du ciel nous l'a enlevée. Elle
jouait ans un théâtre, près du palais
Borghèse, notre innocente malheureuse.
L'étranger lui a montré de l'or et l'a
le n lte. Corpo di Bacco! si je savais
Qansorn du misérable, il ne vivrait pas
dans une heure! Que je le rencontre
jamais aVec Ghita, et je les tue tous
deux comme des chiens galeux, ou je
ne m'appelle plus Eusebio Rudicci!!. »
Et il Continuait, continuait, indigné,
trnasporté de colère. Sa main, qui me
râclait le cou, tremblait convulsivement.
Ma fo l> Je suais à grosses gouttes, bel
et bien, et me voyais pâlir dans la
glace.
Enfin ce fut fini. D'un bond, je me
trouvai debout. « Et les cheveux, Excel-
lence, la frisure?. » Non, non! je l'en
tenais quitte. « Il suffit pour ce matin,
mon garçon, lui dis-je. Combien te
dois-je? »
Eh bien, qu'attendez-vous, ma cou-
sine? Tout peut-être, mais point ceci:
le Rudicci me fixa d'un œil flamboyant,
assez longtemps. Après quoi, il baissa
les paupières, essuya tranquillement son
rasoir, le remit dans un petit sac, et,
souriant de nouveau, me répondit mo-
destement : « Votre Seigneurie compren-
dra. Qu'elle voie comme sa barbe est
faite: pas une coupure, pas même la
moindre égratignure. Qu'elle veuille
donc me donner cent francs, et il ne
sera plus question d'Eusebio Rudicci. »
Mon Dieu, je finis par lui remettre
une pièce d'or de quarante francs dans
la main. Convenez encore que le gredin
ne me vendait pas trop cher sa sœur
Ghita, et que je faillis, en outre, l'é-
chapper belle. Puis narrez à votre aise,
ô princesse des airs, cette aventure dans
tous les Opéras du monde, et moquez-
vous bien de celui qui se dit votre très
humble sujet,
Jules-Alexandre de FLORANGES.
Nous publierons demain un article de
JACQUES MAY
Un Théâtre Populaire
Les innombrables personnes qui s'occu-
pent actuellement, dans l'intérêt du peuple
(étant bien entendu qu'ils le représentent),
de la fondation des théâtres populaires, fe-
raient bien, je crois, d'aller faire un tour au
Trianon-Lyrique et d'étudier ce qui s'y
passe depuis quelques mois. Ils y observe-
raient tout d'abord que la première condi-
tion nécessaire pour la réussite d'un théâtre
populaire, c'est de fixer le tarif des places
à un prix abordable pour toutes les petites
bourses. Il faut bien qu'on le comprenne,
en effet, le nWt populaire ne doit point avoir
d'autre signification que celle de théâtre
bon marché. Jamais, en effet, on ne déci-
dera un ouvrier, après une journée de tra-
vail commencée vers cinq ou six heures du
matin, à s'habiller, à aller le soir dans un
théâtre, et à écouter sans bâiller des œuvres
célébrés. Non, les seules personnes intéres-
santes dans l'affaire, ce sont les milliers et
milliers de petits bourgeois peu fortunés
qui ne sauraient, en aucune façon, se payer
le luxe d'aller dans nos grands théâtres, et
qui, cependant, depuis leur tendre enfance,
ont entendu jouer ou chanter, dans leur pro-
pre famille, des fragments de Zampa, de la
Fille du. Régiment ou du Voyage en Chine.
C'est là le véritable public populaire des
théâtres, celui que chantait le Béranger
d'autrefois, et non pas celui de VAssom-
moir.
Le Trianon-Lyrique, dirigé par un homme
actif et travailleur, est actuellement le seul
théâtre dit « populaire » de Paris qui ait
maintenu un prix des places véritablement
populaire, et c'est pour cela qu'une toule
attentive et des plus intéressantes s'y écrase
tous les soirs pair obtenir parfois, avec
joie, une simple marche d'escalier. Et pour-
tant le théâtre ■comprend plus de 1,200
places.
Il a suffi, je le répète, pour attirer cette
foule, de maintenir un prix des places ne
dépassant pos deux, trois et quatre francs.
Il a suffi, tout en même temps, d'y faire re-
vivre, chaque soir, grâce à une interpréta-
tion des plus honorables, toutes ces opé-
rettes, tous ces opéras-comiques d'autre-
tois, qui passent pour désuets sur nos bou-
levards, mais qui, somme toute. demeurent
immortels dans l'âme populaire. Je vous
disais qu'il y avait, dans ce théâtre, de
multiples enseignements à recueillir pour
tous nos directeurs de scènes; il y en au-
rait, je crois, tout autant, pour nos auteurs
dramatiques, s'ils voulaient consentir à étu-
dier un peu l'esprit du public qui se presse
là-bas.
G. DE PAWLOWSKI.
Echos
Cet après-midi, à trois heures, ait Théâ-
tre Mondain, première représentation (à ce
théâtre) de Le Cid, tragédie en cinq actes,
avec le concours de Mlles Marcelle Schmitt,
Mazeheil, et de MM. dJErvé, Chambreuil,
Vina, Monin, Brousse, Max-Besançon, etc.
A
ugmentation de capital.
i On sait quel goût et quel luxe
M. Antoine apporte et dépense dans chacun
des spectacles qu'il monte. Le vieil Odéon
gris et morne est régénéré. Au lieu des dé-
cors poussiéreux de jadis, ce sont les plan-
tations harmonieuses et ingénieuses de Ju-
les César, L'Avare Chinois, LJ Apprentie et
Ramuntcho.
Mais un théâtre ne se transforme pas en
quelques jours ; il a fallu des années à
M. Albert Carré pour faire de l'Opéra-Co-
mique ce qu'il est aujourd'hui, et malgré
les trois grands succès de sa saison, M. An-
toine, pour ne pas être pris de court, a de-
mandé à ses actionnaires de voter une aug-
mentation de capital.
Ceux-ci SQL sont réunis hier ; ils ont ac-
cepté sans discussion cette proposition et
n'ont ménagé à l'éminent directeur ni leurs
sympathies, ni leurs encouragements.
Et M. Antoine pourra continuer ainsi la
belle besogne artistique qu'il a commencée
et pour laquelle tous les lettrés lui gardent
une reconnaissance admirative.
s
ainte et danseuse. v
Au cours des prochaines auditions
des nouvelles heures symphoniques d'Emile
Chizat. à l'hôtel des Sociétés savantes, un
intermède original sera offert aux specta-
teurs.
Dans une niche aménagée au fond de la
scène, une sainte voilée s'animera tout à
coup et, oubliant son caractère sacré, elle
descendra, se dévoilera en partie et exécu-
tera des danses d'un caractère profane en-
core que parfaitement décent.
Puis, se souvenant qu'elle fut canonisée,
elle regagnera sa niche et reprendra sous le
voile sa pose extatique.
C'est Theresa Cerutti, l'incomparable
mime de la Scala de Milan, qui, dit-on, prê-
tera sa grâce et sa beauté à la Danseuse
voilée, dans cette scène d'un très bel effet
artistique, réglée par Mme Marie Rat, de
l'Opéra. -
A
la Comédie-Française:
L Voici avec quels auteurs M. Tules
Claretie a pris des - engagements pour des
pièces nouvelles: MM. Lavedan, Hervieu,
Bernstein, Donnay, Rostand, Robert de
Flers et G.-A. de Caillavet, et Pierre Wolff.
Du pain sur les planches.
u
rn télégramme de M. Henry Bernstein.
k M. Henry Bernstein nous envoie le
télégramme suivant:
Nice. — On me communique un écfio me
concernant et complètement inexact. Je viens
de dédier Samson à Guitry avec qui mes rela-
tions n'ont pas cessé d'être affectueuses. Je
n'ai fait faire au directeur de la Renaissance
aucun engagement d'artiste pour la saison pro-
chaine. Veuillez insérer cette rectification.
Cordialement,
- Henry BERNSTEIN.
L
eurs cachets.
Il est devenu très à la mode de faire
figurer des animaux dans nos théâtres. Le
Châtelet en a dans presque toutes ses fée-
ries, et la jeune éléphante Gypsie n'a pas
été, jadis, la moins fêtée des artistes du
Tour du monde.
L'un des régisseurs de l'Odéon avait été
spécialement charge de l'éducation de deux
chats qui auraient paru dans Ramuntcho.
Rebelles à tout dressage, on dut, au dernier
moment, renoncer à les présenter au public.
Il n'en est pas de même des bœufs, qui,
plus doux et plus dociles, évoluent chaque
soir sur la scène. Leur propriétaire, con-
cessionnaire d'une source d'eaux minérales
bien connue, s'en montre ravi. Il est d'au-
tant plus partisan de la pièce de M. Loti
que l'exhibition, de ses deux animaux lui
rapporte soixante francs par représentation.
C'est ? un jolf cachet "pour deux bœufs.
Il est vrai que, vu la rapidité de - lejir
marche, ils ne regagnent jamais avant trois
heures et demie du mâtin leur chaude éra-
ble du Pont-de-Flandre.
LE QUATRAIN DU JOUR
LA PAIX (?) DU FOYER
Mirbeau, têtu, déclare à tous d'un ton farouche :
« Le Foyer ? comme on le répète on le jouera ! »
Eh oui! parbleu! comme on fait son lit on se
[couche.
C'est Claretie, hélas! qui borde ici le drap!
A
u banc d'infamie!
Voilà que, maintenant, les acteurs se
mettent a insulter les agents assermentés.
Où allons-nous, grand Dieu! où allons-nous!
M. Gaston Silvestre, l'artiste des Bouf-
fes-Parisiens, se prend de querelle, sur le
réseau de l'Ouest, avec un employé qui vou-
lait vérifier son billet. Et voilà l'acteur en
correctionnelle pour avoir molesté un ci-
toyen dans l'exercice de ses fonctions.
Que les juges de la 11e, samedi prochain,
soient cléments à l'art dramatique.
NOS AUTEURS DRAMATIQUES
Senri ltanvtl, fhot,
M. Octave Mirbeau
auteur du c Foyer 5
c
L orrespondance.
1 Nous avons reçu de M. Vallette, di-
recteur du Mercure de rance, la lettre sui-
vante :
Monsieur le Directeur,
Un écho de Comœdia du 3 mars dit:
« Le directeur du Vaudeville nous rappelle
le directeur du Mercure de France qui refusa
d'éditer Quo Vadis? et de publier à ses frais
Aphrodite. »
Or, jamais Quo Vadis ? ne m'a été offert,
et M. Pierre Louys pourra vous dire lui-même
que je n'ai jamais refusé de publier Aphrodite
aux frais du Mercure de France.
Je vous serais obligé de vouloir bien publier
ce billet.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Direc-
teur, 1 expression de mes sentiments très dis-
tingués.
A. VALLETTS.
Si le sympathique directeur du Mercure
de France n'a pas refusé Quo Vadis, nous
connaissons pas mal de ses confrères à qui
le célèbre roman de Sienkiewicz fut pré-
sente et qui n'en voulurent pas. Et ceux-ci,
qui ne nous démentiraient pas, pourraient
compenser celui-là. -
FAUSSES NOUVELLES EN TROIS LIGNES
Nous croyons savoir que M. Octave Mir-
beau, auteur, du Foyer, va se présenter à
l'Académie Française. -
C'est M. Jules Claretie qui sera chargé,
en séance préliminaire, d'exposer les titres
du brillant candidat.
M. Edmond Picard tire une pièce de la
628-E-8. Elle sera jouée par les artistes des
Français au Théâtre du Parc à Bruxelles.
MM. Porel et Peter-Carin viennent de re-
cevoir une pièce nouvelle de M. Henry Ba-
taille, intitulée Faust.
Mme Sarah Bernhardt a traité avec M.
Henry Bataille pour une grande tournée de
La Femme nue.
Mlle Berthe Bady jouera la prochaine
pièce de M. Bernstein, Mlle Simone Le
Bargy celle de M. Bataille.
M. Camille Erlanger écrira la musi-
que d'une comédie lyrique de M. Pierre
Lalo. --
u
ne sportswoman.
Mlle Yvonne de Bray est une jeune
personne accomplie.
Son talent est frais et charmant. Le Ruis-
seau et Sherlock Holmes l'ont victorieuse-
ment prouvé. Mais il ne lui suffit pas d'être
une des plus intéressantes actrices de la
jeune génération. Elle cultive, en outre, les.
sports, tous les sports, avec un énergique
enthousiasme.
Son mari, notre excellent confrère Geor-
ges Leroy — car Mlle Yvonne .de Bray est
mariée — a fait d'elle une escrimeuse.de
première force. Elle est, de plus, parfaite-
ment capable de diriger un canot automo-
bile. Elle monte à, cheval intrépidement et
elle n'hésite pas à conduire elle-même une
auto de 40 HP. *
Enfin, pour occuper ce qu'il lui reste de
loisirs, elle suit régulièrement, avec sa jo-
lie camarade Mlle de Mornand, les coprs
d'anglais de Berlitz School.
Et l'on m'a dit qu'elle faisait ses robes,
qu'elle travaillait le piano et qu'elle appre-
nait la cuisine. ',
Je consens qu'une femme ait des clartés 3ètptit.<
disait tôlière.
Mlle Yvonne dé Bray ne se contente pas
d'apprendre les classiques - elle les pra-
tique.
c
eux qui s'en vont.
Nous apprenons la mort, à l'âge de
soixante-quinze ans, de M. Camille Weins-
chenk, qui fonda autrefois Gil Blas, dirigea
Le National et fut quelque temps à la tête
de la Gaîté et du Théâtre Cluny.
o Racine!! - -
Pour réparer des ans l'irréparable
[outrage.
est un vers faux, tout simplement! Ce n'est
point que la poétique en souffre plus parti-
culièrement, car l'immortel auteur d'Atha-
lie ne commettrait pas les hiatus chers à
l'école nouvelle, mais la vérité s'effare de
son expression magnifique. L'outrage des
ans n'est pas irréparable. Il se manifeste,
la plupart du temps, par le blanchiment des
cheveux; or, l'essence de camomille alle-
mande qui se trouve chez le maître coif-
feur Lalanne, 100, faubourg Saint-Honoré,
donne aux chevelures le blond le plus par-
'n:""
L
I
a rue de la Paix vient de s'enrichir
f d'une nouvelle merveille. Demain
s'ouvrira, au 10, le magasin de la Société
Técla, où seront exposées les dernières
créations du professeur Técla. Les Pierres
et Perles Técla sont l'œuvre reconstituée
de la nature elle-même. Sans être à l'état
naturel, elles sont vraies cependant, et les
prix auxquels elles permettent de vendre
les bijoux sont une révélation pour le luxe
moderne. Ajoutons que les Pierres et
Perles Técla sont montées sur or et
platine et avec des brillants véritables.
L
es temps pluvieux que nous subissons
r sans relâche font apprécier tout parti-
culièrement aux cnautîeurs les services que
leur rend le Pneu Francia. Avec lui, pliss
d'accidents dus au fâcheux dérapage.
Le Pneu Francia est en vente 3, rue de
la Bienfaisance.
V
édrine est bien le Roi des Carrossiers
- d'aucuns ajoutent même: le Carros-
« Tfc
sier û&$ xtuib.
Ses modèles, remarquables par leur ca-
chet d'élégance, sont, incontestablement,
les plus recherchés par la clientèle toujours
croissante de la célèbre marque.
Le Masque de Verre.
COMŒDIA
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NOUVEAUX ABONNES D'UN AN
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bonnement une somme de quatre-vingt-
cinq centimes (deux francs pour l'étran-
ger).
OPINIONS WARTISTES
Mlle Antonine Meunier
DE L'OPÉRA
Nous recevons de Mlle Meunier, l'exquise
ballerine de notre Académie Nationale, la lettre
que voici:
Ce que je pense de la danse, vient me
demander un aimable rédacteur du journal
Comœdia ? Voilà, me direz-vous, une ques-
tion qui ne doit guère embarrasser une dan-
seuse, surtout lorsqu'après un nombre con-
sidérable d'heures et d'années de travail elle
a eu la bonne fortune de créer, avec Mlle
Zambelli, un aussi joli ballet que Le Lac
des Aulnes.
La danse est un art qui les résume tous,
ai-je entendu dire souvent, et c'est mon opi-
nion. Je devrais donc me sentir très à l'aise
pour prendre une plume et dépeindre com-
me il le mérite l'art auquel j'ai voué ma
vie. Cependant, le yieux proverbe « Save-
tier fais ton métier » me hante, et, sans
vouloir me comparer à Ingres, je crains de
mal jouer du violon ou, mieux, de mal ex-
primer ma pensée.
Après ces excuses au lecteur, qu'il me
permette d'entrer de « plain-pied » dans le
vif du sujet. Nous traversons en ce moment
unq époque singulière, les vieux carrosses
sont relégués au fond des remises, les che-
vaux même les plus beaux ne plaisent plus,
et, seul, le cent à l'heure sur route, ou les
ballons dirigeables, occupent et intéressent
la pensée de notre génération. La peinture
est toute d'impressionnisme, et la musique
de même; il semblè' que rien ne s'approche
assez du réalisme et qu'en toute chose le
dessin précis et harmonique soit ce qui
compte le moins.
N'en est-il pas un peu de même de notre
Ecole de Danse nationale?
De même que Montmartre a entraîné
vers sa butte le Tout-Paris assoiffé de sen-
sations, de même la danse italienne menace
d'éclipser la grâce de notre vieille école
française.
Chez celle-ci, tout l'art paraît se résumer
dans l'exécution de tours de force qui, jus-
qu'ici, semblaient réservés aux cirques et
aux music-halls ; leurs pointes italiennes,
qui paraissent si brillantes, sont souvent
dues aux chaussons de leur pays auxquels
il'faut s'habituer de bonne heure et dont l'ex-
trémité en cuir très dur facilite la rigidité
du pied; leurs manèges et leurs cabrioles
n'ont de valeur que par leur vifesse. En un
mot, tout cet art italien se commence très
jeune par la désarticulation des membres,
la grâcè du mouvement étant toujours pla-
cée au. second plan.
Tout autre est notre école nationale ; les
commencements sont certes très durs, et les
assouplissements nombreux; mais si ci
cherche à donner aux jeunes élèves de la
force et de l'agilité, avant tout on leur en-
seignera que leur art doit être tout de char-
iîenri MamuJ. photo
me et que le moindre mouvement doit plaire
par sa grâce plutôt qu'emballer par Sa vi-j
tesse. Il faut, en un mot, avoir de l'esprit'
dans les pieds. Voilà la caractéristique de!
notre danse française. Mais cet esprit doit
irradier.de tout le corps, en même temps,
qu'illuminer le sourire de la danseuse. Je'
ne veux pas ici condamner telle ou telle de
ces écoles, car j'estime que l'une doit com-
pléter l'autre.
Je voudrais que nos petites élèves fussent
brisées de bonne heure aux assouplisse-
ments violents de l'école italienne, et souhai-
terais que, plus tard, on leur inculque les
principes de grâce de notre école fran-
çaise.
Nous aurions ainsi, et sans aller les pren-
dre à l'étranger, des sujets dignes d'occuper
les premières places de notre école natio-
nale, et dignes aussi de figurer avec hon-.
neur dans les pages de l'aimable journal
Comœdia.. *
CONTES POSSIBLES
Comment Gaudissart t
perdit un client
Le '17 février 1859, Gaudissart débar-
quait dans sa bonne ville de Dijon. Après
une toilette sommaire à l'hôtel de la Ga-
lère,. il se rendit, incontinent, chez son
client et ami Boudrot, marchand-rouennier
à l'enseigne des Deux Pigeons, rue Mu-
sette.
Gaudissart visitait la capitale de la Bour-
gogne deux fois l'an: en février pour la
saison d'hiver, en novembre pour la saison
d'été. Il apportait, avec ses échantillons, la
scie de la veille, le mot du jour et la mode
du lendemain pour la province. Blagueur
aimable, conteur verbeux, son arrivée était
un événement joyeux dans la monotone
existence du petit commerçant. Il en tirait
profit et vanité.
Or, ayant lécèrement incliné son chapeau
de feutre aux bords exigus, afin de lui don-
ner un air suffisamment cocodès, Gaudis-
sart marchait d'un pas alerte. Il méditait
d'éblouir les Boudrot par la description de -
la nouvelle opérette d'Offenbach. Il en avait
studieusement appris les principaux motifs
et s'estimait irrésistible dans la reproduc-
tion du cancan dont l'étourdissant succès at-
tirait tous les soirs, aux Bouffes, une foule
délirante.
Appuyé au comptoir, sur lequel s'em-
pilaient les .coupons aux rayures combinée
le commis voyageur continuait: « Non, vr us
ne pouvez vous faire une idée de la tête
de papa Piter quand il apprend la révolte.
C'est Désiré qui fait Jupin; il est ébourif-
fant. Plus de nectar! plus d'ambroisie: pus
dm ciel bleu! Virent le bon vin et le jam-
Wttmêro : S centimes
Jeudi 5 Mars 1908.
, Rédacteur en Chef : C. de PAWLOWSKI
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Pans et Départements 24 fr. i 2 fr. *
Étranger. 40 » 20 »
Lettre inédite
Le hasard d'une recherche dans la bi-
bliothèque du Musée Condé, à Chan-
1 tilly, nous ayant livré une trentaine
de lettres inédites du marquis de Flo-
ranges, dont les Souvenirs ont T'laru
naguère, nous détachons, pour Co-
mœdia, celle-ci de la liasse. Ce billet,
daté de Rome, le 7 avril 1825, est
adressé à l'illustre danseuse Marie
■■■ Taglioni, alors âgée de vingt et un
ans à peine. Nous ne savons pour-
quoi M. de Floranges la nommait sa
cousine.
Marcel BOULENGER;
De Rome, ce 7 avril 1825.
,Allons, ma cousine, je me pique cette
foIs de vous conter une anecdote, et bien
rnieux, une anecdote sur une comé-
.t.enne ! Pour le coup, me voici hors de
page, au moins. J'étais un nigaud, un
pauvre homme qui voyageait en vain ; il
ne m' arrivait rien ; à Milan, à Venise, en
oscane, pas ombre d'aventure. Or, en
deux mots, je vous l'apprends : j'ai en-
levé une comédienne, dont le frère a
Pensé m'égorger. Qu'en dites-vous, s'il
vous plaît?
A parler franc, ma comédienne n'était
pas d'un rang dont je dusse tirer va-
nité, loin de là, et ne fût la fin de mon
histoire, je ne m'en flatterais guère. Sa-
chant à qui j'écris, il m'en coûte d'a-
vOuer ainsi que je m'encanaille. Que
songerez~vous, en effet, adorable Syl-
phide, vous qui foulez la fleur du bou-
levard sous vos souliers de fée, si je
confesse que je suis entré un soir, près
du palais Borghèse, dans un méchant
théâtre, ou plutôt dans un bouge, que
fréquentent des mariniers de Ripetta et
les laquais des maisons voisines, et que
1 .,admirai, puis finalement menai dans
mon logis la merveille de la troupe?
Quelque bonne grâce et plusieurs écus
vinrent à bout de sa fierté, qui était
grande *. Pardieu! cousine, vous faites
dégoûtée, je l'eusse gagé. Mais vous
ez tort : Ghita est magnifique. Au
moindre dépit, vous croiriez contempler
Hermione outragée. C'est surtout au
SUjet des bains que l'on voit éclater sa
Perbe : elle prétend n'en pas prendre,
Je l'y veux engager, cela cause des dis.
ëï m'apprend de belles injures i
■ italien- Tout compte faity je garderai i
aette fille jusqu'à mon départ, savoir la
tn du mois.
T"\ •_
revenons à mon aventure. J'ai cou-
tume, tout loin de Tortoni que je soie,
de me faire accommoder et friser par un
barbier. Il le faut: le corso est étroit,
l'on s'y voit dévisagé sous le nez par
Un chacun, et j'entends soutenir en ma
personne la réputation galante des Fran-
çais. En vérité, il serait décent qu'un
Parisien de bon ton se montrât dans les
Etas du pape avec la barbe longue et
les boucles en désordre!
Donc, un perruquier monte quotidien-
nement chez moi. Quelle ne fut point
ma surprise en apercevant, hier, au
matin, un grand diable, inconnu jus-
qu' alors. et tout souriant, qui s'avan-
çait à l'heure dite en lieu et place de
On barbier. -
- Que Votre Seigneurie, fit le gail-
lard d'une voix douce, veuille excuser
Gino Capponi, mon camarade. Il est au
tit, il souffre, l'infortuné, il fait peine,
il a dit que cette fois je le remplace.
J'allais m'étonner, mais mon homme
leva des yeux angéliques: « Votre Sei-
tleurie daignera ne pas se méfier de
rn'D'l talent. Je donne habituellement mes
c lns à l'ambassadeur de France, à deux
cardinaux et au chef de la police pon-
tificale. Il murmura presque: « Au
ch ef de la police, oui. Sa Grandeur me
conte les secrets de Rome, et me con-
JjJJt l'honneur de me nommer son ami,
m°> Chétif. „
ln Aussi bien n'en fallait-il pas tant pour
me convaincre, et puisqu'un barbier
m'était nécessaire, celui-ci conviendrait
aussi bien que l'autre: je me remis
t'ntre ses mains. Eh, quelles mains! Gi-
^ues et musculeuses, elles ma-
léaèent néanmoins le rasoir avec une
g reté surprenante.
— Ce tranchant, m'expliqua-t-il sou-
dain d'un ton suave, est affûté comme
te glaive de l'archange Michel. Avec un
tel couteau, Excellence, je ferais choir
d'un seul coup la tête d'un mouton.
Puis le voilà qui me parle de l'indé-
PifJdance lles Grecs, des intolérables
pifferari qui donnent la sérénade aux
madones des rues, de mille choses, des
théâtres enfin, et, arrivé à ce point :
>} gémit-il. Son visage était de-
venu sombre comme la nuit. Il reprit :
« Ah ! j'avais une sœur. »
— Est-elle donc morte, mon pauvre
*
t) sombre, sa figure se fit sinistre :
« Non Pas, me répondit-il, la puttana
Qésht Point morte. Elle vit, mais dans le
déshonneur, Excellence! Un étranger
maudit du ciel nous l'a enlevée. Elle
jouait ans un théâtre, près du palais
Borghèse, notre innocente malheureuse.
L'étranger lui a montré de l'or et l'a
le n lte. Corpo di Bacco! si je savais
Qansorn du misérable, il ne vivrait pas
dans une heure! Que je le rencontre
jamais aVec Ghita, et je les tue tous
deux comme des chiens galeux, ou je
ne m'appelle plus Eusebio Rudicci!!. »
Et il Continuait, continuait, indigné,
trnasporté de colère. Sa main, qui me
râclait le cou, tremblait convulsivement.
Ma fo l> Je suais à grosses gouttes, bel
et bien, et me voyais pâlir dans la
glace.
Enfin ce fut fini. D'un bond, je me
trouvai debout. « Et les cheveux, Excel-
lence, la frisure?. » Non, non! je l'en
tenais quitte. « Il suffit pour ce matin,
mon garçon, lui dis-je. Combien te
dois-je? »
Eh bien, qu'attendez-vous, ma cou-
sine? Tout peut-être, mais point ceci:
le Rudicci me fixa d'un œil flamboyant,
assez longtemps. Après quoi, il baissa
les paupières, essuya tranquillement son
rasoir, le remit dans un petit sac, et,
souriant de nouveau, me répondit mo-
destement : « Votre Seigneurie compren-
dra. Qu'elle voie comme sa barbe est
faite: pas une coupure, pas même la
moindre égratignure. Qu'elle veuille
donc me donner cent francs, et il ne
sera plus question d'Eusebio Rudicci. »
Mon Dieu, je finis par lui remettre
une pièce d'or de quarante francs dans
la main. Convenez encore que le gredin
ne me vendait pas trop cher sa sœur
Ghita, et que je faillis, en outre, l'é-
chapper belle. Puis narrez à votre aise,
ô princesse des airs, cette aventure dans
tous les Opéras du monde, et moquez-
vous bien de celui qui se dit votre très
humble sujet,
Jules-Alexandre de FLORANGES.
Nous publierons demain un article de
JACQUES MAY
Un Théâtre Populaire
Les innombrables personnes qui s'occu-
pent actuellement, dans l'intérêt du peuple
(étant bien entendu qu'ils le représentent),
de la fondation des théâtres populaires, fe-
raient bien, je crois, d'aller faire un tour au
Trianon-Lyrique et d'étudier ce qui s'y
passe depuis quelques mois. Ils y observe-
raient tout d'abord que la première condi-
tion nécessaire pour la réussite d'un théâtre
populaire, c'est de fixer le tarif des places
à un prix abordable pour toutes les petites
bourses. Il faut bien qu'on le comprenne,
en effet, le nWt populaire ne doit point avoir
d'autre signification que celle de théâtre
bon marché. Jamais, en effet, on ne déci-
dera un ouvrier, après une journée de tra-
vail commencée vers cinq ou six heures du
matin, à s'habiller, à aller le soir dans un
théâtre, et à écouter sans bâiller des œuvres
célébrés. Non, les seules personnes intéres-
santes dans l'affaire, ce sont les milliers et
milliers de petits bourgeois peu fortunés
qui ne sauraient, en aucune façon, se payer
le luxe d'aller dans nos grands théâtres, et
qui, cependant, depuis leur tendre enfance,
ont entendu jouer ou chanter, dans leur pro-
pre famille, des fragments de Zampa, de la
Fille du. Régiment ou du Voyage en Chine.
C'est là le véritable public populaire des
théâtres, celui que chantait le Béranger
d'autrefois, et non pas celui de VAssom-
moir.
Le Trianon-Lyrique, dirigé par un homme
actif et travailleur, est actuellement le seul
théâtre dit « populaire » de Paris qui ait
maintenu un prix des places véritablement
populaire, et c'est pour cela qu'une toule
attentive et des plus intéressantes s'y écrase
tous les soirs pair obtenir parfois, avec
joie, une simple marche d'escalier. Et pour-
tant le théâtre ■comprend plus de 1,200
places.
Il a suffi, je le répète, pour attirer cette
foule, de maintenir un prix des places ne
dépassant pos deux, trois et quatre francs.
Il a suffi, tout en même temps, d'y faire re-
vivre, chaque soir, grâce à une interpréta-
tion des plus honorables, toutes ces opé-
rettes, tous ces opéras-comiques d'autre-
tois, qui passent pour désuets sur nos bou-
levards, mais qui, somme toute. demeurent
immortels dans l'âme populaire. Je vous
disais qu'il y avait, dans ce théâtre, de
multiples enseignements à recueillir pour
tous nos directeurs de scènes; il y en au-
rait, je crois, tout autant, pour nos auteurs
dramatiques, s'ils voulaient consentir à étu-
dier un peu l'esprit du public qui se presse
là-bas.
G. DE PAWLOWSKI.
Echos
Cet après-midi, à trois heures, ait Théâ-
tre Mondain, première représentation (à ce
théâtre) de Le Cid, tragédie en cinq actes,
avec le concours de Mlles Marcelle Schmitt,
Mazeheil, et de MM. dJErvé, Chambreuil,
Vina, Monin, Brousse, Max-Besançon, etc.
A
ugmentation de capital.
i On sait quel goût et quel luxe
M. Antoine apporte et dépense dans chacun
des spectacles qu'il monte. Le vieil Odéon
gris et morne est régénéré. Au lieu des dé-
cors poussiéreux de jadis, ce sont les plan-
tations harmonieuses et ingénieuses de Ju-
les César, L'Avare Chinois, LJ Apprentie et
Ramuntcho.
Mais un théâtre ne se transforme pas en
quelques jours ; il a fallu des années à
M. Albert Carré pour faire de l'Opéra-Co-
mique ce qu'il est aujourd'hui, et malgré
les trois grands succès de sa saison, M. An-
toine, pour ne pas être pris de court, a de-
mandé à ses actionnaires de voter une aug-
mentation de capital.
Ceux-ci SQL sont réunis hier ; ils ont ac-
cepté sans discussion cette proposition et
n'ont ménagé à l'éminent directeur ni leurs
sympathies, ni leurs encouragements.
Et M. Antoine pourra continuer ainsi la
belle besogne artistique qu'il a commencée
et pour laquelle tous les lettrés lui gardent
une reconnaissance admirative.
s
ainte et danseuse. v
Au cours des prochaines auditions
des nouvelles heures symphoniques d'Emile
Chizat. à l'hôtel des Sociétés savantes, un
intermède original sera offert aux specta-
teurs.
Dans une niche aménagée au fond de la
scène, une sainte voilée s'animera tout à
coup et, oubliant son caractère sacré, elle
descendra, se dévoilera en partie et exécu-
tera des danses d'un caractère profane en-
core que parfaitement décent.
Puis, se souvenant qu'elle fut canonisée,
elle regagnera sa niche et reprendra sous le
voile sa pose extatique.
C'est Theresa Cerutti, l'incomparable
mime de la Scala de Milan, qui, dit-on, prê-
tera sa grâce et sa beauté à la Danseuse
voilée, dans cette scène d'un très bel effet
artistique, réglée par Mme Marie Rat, de
l'Opéra. -
A
la Comédie-Française:
L Voici avec quels auteurs M. Tules
Claretie a pris des - engagements pour des
pièces nouvelles: MM. Lavedan, Hervieu,
Bernstein, Donnay, Rostand, Robert de
Flers et G.-A. de Caillavet, et Pierre Wolff.
Du pain sur les planches.
u
rn télégramme de M. Henry Bernstein.
k M. Henry Bernstein nous envoie le
télégramme suivant:
Nice. — On me communique un écfio me
concernant et complètement inexact. Je viens
de dédier Samson à Guitry avec qui mes rela-
tions n'ont pas cessé d'être affectueuses. Je
n'ai fait faire au directeur de la Renaissance
aucun engagement d'artiste pour la saison pro-
chaine. Veuillez insérer cette rectification.
Cordialement,
- Henry BERNSTEIN.
L
eurs cachets.
Il est devenu très à la mode de faire
figurer des animaux dans nos théâtres. Le
Châtelet en a dans presque toutes ses fée-
ries, et la jeune éléphante Gypsie n'a pas
été, jadis, la moins fêtée des artistes du
Tour du monde.
L'un des régisseurs de l'Odéon avait été
spécialement charge de l'éducation de deux
chats qui auraient paru dans Ramuntcho.
Rebelles à tout dressage, on dut, au dernier
moment, renoncer à les présenter au public.
Il n'en est pas de même des bœufs, qui,
plus doux et plus dociles, évoluent chaque
soir sur la scène. Leur propriétaire, con-
cessionnaire d'une source d'eaux minérales
bien connue, s'en montre ravi. Il est d'au-
tant plus partisan de la pièce de M. Loti
que l'exhibition, de ses deux animaux lui
rapporte soixante francs par représentation.
C'est ? un jolf cachet "pour deux bœufs.
Il est vrai que, vu la rapidité de - lejir
marche, ils ne regagnent jamais avant trois
heures et demie du mâtin leur chaude éra-
ble du Pont-de-Flandre.
LE QUATRAIN DU JOUR
LA PAIX (?) DU FOYER
Mirbeau, têtu, déclare à tous d'un ton farouche :
« Le Foyer ? comme on le répète on le jouera ! »
Eh oui! parbleu! comme on fait son lit on se
[couche.
C'est Claretie, hélas! qui borde ici le drap!
A
u banc d'infamie!
Voilà que, maintenant, les acteurs se
mettent a insulter les agents assermentés.
Où allons-nous, grand Dieu! où allons-nous!
M. Gaston Silvestre, l'artiste des Bouf-
fes-Parisiens, se prend de querelle, sur le
réseau de l'Ouest, avec un employé qui vou-
lait vérifier son billet. Et voilà l'acteur en
correctionnelle pour avoir molesté un ci-
toyen dans l'exercice de ses fonctions.
Que les juges de la 11e, samedi prochain,
soient cléments à l'art dramatique.
NOS AUTEURS DRAMATIQUES
Senri ltanvtl, fhot,
M. Octave Mirbeau
auteur du c Foyer 5
c
L orrespondance.
1 Nous avons reçu de M. Vallette, di-
recteur du Mercure de rance, la lettre sui-
vante :
Monsieur le Directeur,
Un écho de Comœdia du 3 mars dit:
« Le directeur du Vaudeville nous rappelle
le directeur du Mercure de France qui refusa
d'éditer Quo Vadis? et de publier à ses frais
Aphrodite. »
Or, jamais Quo Vadis ? ne m'a été offert,
et M. Pierre Louys pourra vous dire lui-même
que je n'ai jamais refusé de publier Aphrodite
aux frais du Mercure de France.
Je vous serais obligé de vouloir bien publier
ce billet.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Direc-
teur, 1 expression de mes sentiments très dis-
tingués.
A. VALLETTS.
Si le sympathique directeur du Mercure
de France n'a pas refusé Quo Vadis, nous
connaissons pas mal de ses confrères à qui
le célèbre roman de Sienkiewicz fut pré-
sente et qui n'en voulurent pas. Et ceux-ci,
qui ne nous démentiraient pas, pourraient
compenser celui-là. -
FAUSSES NOUVELLES EN TROIS LIGNES
Nous croyons savoir que M. Octave Mir-
beau, auteur, du Foyer, va se présenter à
l'Académie Française. -
C'est M. Jules Claretie qui sera chargé,
en séance préliminaire, d'exposer les titres
du brillant candidat.
M. Edmond Picard tire une pièce de la
628-E-8. Elle sera jouée par les artistes des
Français au Théâtre du Parc à Bruxelles.
MM. Porel et Peter-Carin viennent de re-
cevoir une pièce nouvelle de M. Henry Ba-
taille, intitulée Faust.
Mme Sarah Bernhardt a traité avec M.
Henry Bataille pour une grande tournée de
La Femme nue.
Mlle Berthe Bady jouera la prochaine
pièce de M. Bernstein, Mlle Simone Le
Bargy celle de M. Bataille.
M. Camille Erlanger écrira la musi-
que d'une comédie lyrique de M. Pierre
Lalo. --
u
ne sportswoman.
Mlle Yvonne de Bray est une jeune
personne accomplie.
Son talent est frais et charmant. Le Ruis-
seau et Sherlock Holmes l'ont victorieuse-
ment prouvé. Mais il ne lui suffit pas d'être
une des plus intéressantes actrices de la
jeune génération. Elle cultive, en outre, les.
sports, tous les sports, avec un énergique
enthousiasme.
Son mari, notre excellent confrère Geor-
ges Leroy — car Mlle Yvonne .de Bray est
mariée — a fait d'elle une escrimeuse.de
première force. Elle est, de plus, parfaite-
ment capable de diriger un canot automo-
bile. Elle monte à, cheval intrépidement et
elle n'hésite pas à conduire elle-même une
auto de 40 HP. *
Enfin, pour occuper ce qu'il lui reste de
loisirs, elle suit régulièrement, avec sa jo-
lie camarade Mlle de Mornand, les coprs
d'anglais de Berlitz School.
Et l'on m'a dit qu'elle faisait ses robes,
qu'elle travaillait le piano et qu'elle appre-
nait la cuisine. ',
Je consens qu'une femme ait des clartés 3ètptit.<
disait tôlière.
Mlle Yvonne dé Bray ne se contente pas
d'apprendre les classiques - elle les pra-
tique.
c
eux qui s'en vont.
Nous apprenons la mort, à l'âge de
soixante-quinze ans, de M. Camille Weins-
chenk, qui fonda autrefois Gil Blas, dirigea
Le National et fut quelque temps à la tête
de la Gaîté et du Théâtre Cluny.
o Racine!! - -
Pour réparer des ans l'irréparable
[outrage.
est un vers faux, tout simplement! Ce n'est
point que la poétique en souffre plus parti-
culièrement, car l'immortel auteur d'Atha-
lie ne commettrait pas les hiatus chers à
l'école nouvelle, mais la vérité s'effare de
son expression magnifique. L'outrage des
ans n'est pas irréparable. Il se manifeste,
la plupart du temps, par le blanchiment des
cheveux; or, l'essence de camomille alle-
mande qui se trouve chez le maître coif-
feur Lalanne, 100, faubourg Saint-Honoré,
donne aux chevelures le blond le plus par-
'n:""
L
I
a rue de la Paix vient de s'enrichir
f d'une nouvelle merveille. Demain
s'ouvrira, au 10, le magasin de la Société
Técla, où seront exposées les dernières
créations du professeur Técla. Les Pierres
et Perles Técla sont l'œuvre reconstituée
de la nature elle-même. Sans être à l'état
naturel, elles sont vraies cependant, et les
prix auxquels elles permettent de vendre
les bijoux sont une révélation pour le luxe
moderne. Ajoutons que les Pierres et
Perles Técla sont montées sur or et
platine et avec des brillants véritables.
L
es temps pluvieux que nous subissons
r sans relâche font apprécier tout parti-
culièrement aux cnautîeurs les services que
leur rend le Pneu Francia. Avec lui, pliss
d'accidents dus au fâcheux dérapage.
Le Pneu Francia est en vente 3, rue de
la Bienfaisance.
V
édrine est bien le Roi des Carrossiers
- d'aucuns ajoutent même: le Carros-
« Tfc
sier û&$ xtuib.
Ses modèles, remarquables par leur ca-
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OPINIONS WARTISTES
Mlle Antonine Meunier
DE L'OPÉRA
Nous recevons de Mlle Meunier, l'exquise
ballerine de notre Académie Nationale, la lettre
que voici:
Ce que je pense de la danse, vient me
demander un aimable rédacteur du journal
Comœdia ? Voilà, me direz-vous, une ques-
tion qui ne doit guère embarrasser une dan-
seuse, surtout lorsqu'après un nombre con-
sidérable d'heures et d'années de travail elle
a eu la bonne fortune de créer, avec Mlle
Zambelli, un aussi joli ballet que Le Lac
des Aulnes.
La danse est un art qui les résume tous,
ai-je entendu dire souvent, et c'est mon opi-
nion. Je devrais donc me sentir très à l'aise
pour prendre une plume et dépeindre com-
me il le mérite l'art auquel j'ai voué ma
vie. Cependant, le yieux proverbe « Save-
tier fais ton métier » me hante, et, sans
vouloir me comparer à Ingres, je crains de
mal jouer du violon ou, mieux, de mal ex-
primer ma pensée.
Après ces excuses au lecteur, qu'il me
permette d'entrer de « plain-pied » dans le
vif du sujet. Nous traversons en ce moment
unq époque singulière, les vieux carrosses
sont relégués au fond des remises, les che-
vaux même les plus beaux ne plaisent plus,
et, seul, le cent à l'heure sur route, ou les
ballons dirigeables, occupent et intéressent
la pensée de notre génération. La peinture
est toute d'impressionnisme, et la musique
de même; il semblè' que rien ne s'approche
assez du réalisme et qu'en toute chose le
dessin précis et harmonique soit ce qui
compte le moins.
N'en est-il pas un peu de même de notre
Ecole de Danse nationale?
De même que Montmartre a entraîné
vers sa butte le Tout-Paris assoiffé de sen-
sations, de même la danse italienne menace
d'éclipser la grâce de notre vieille école
française.
Chez celle-ci, tout l'art paraît se résumer
dans l'exécution de tours de force qui, jus-
qu'ici, semblaient réservés aux cirques et
aux music-halls ; leurs pointes italiennes,
qui paraissent si brillantes, sont souvent
dues aux chaussons de leur pays auxquels
il'faut s'habituer de bonne heure et dont l'ex-
trémité en cuir très dur facilite la rigidité
du pied; leurs manèges et leurs cabrioles
n'ont de valeur que par leur vifesse. En un
mot, tout cet art italien se commence très
jeune par la désarticulation des membres,
la grâcè du mouvement étant toujours pla-
cée au. second plan.
Tout autre est notre école nationale ; les
commencements sont certes très durs, et les
assouplissements nombreux; mais si ci
cherche à donner aux jeunes élèves de la
force et de l'agilité, avant tout on leur en-
seignera que leur art doit être tout de char-
iîenri MamuJ. photo
me et que le moindre mouvement doit plaire
par sa grâce plutôt qu'emballer par Sa vi-j
tesse. Il faut, en un mot, avoir de l'esprit'
dans les pieds. Voilà la caractéristique de!
notre danse française. Mais cet esprit doit
irradier.de tout le corps, en même temps,
qu'illuminer le sourire de la danseuse. Je'
ne veux pas ici condamner telle ou telle de
ces écoles, car j'estime que l'une doit com-
pléter l'autre.
Je voudrais que nos petites élèves fussent
brisées de bonne heure aux assouplisse-
ments violents de l'école italienne, et souhai-
terais que, plus tard, on leur inculque les
principes de grâce de notre école fran-
çaise.
Nous aurions ainsi, et sans aller les pren-
dre à l'étranger, des sujets dignes d'occuper
les premières places de notre école natio-
nale, et dignes aussi de figurer avec hon-.
neur dans les pages de l'aimable journal
Comœdia.. *
CONTES POSSIBLES
Comment Gaudissart t
perdit un client
Le '17 février 1859, Gaudissart débar-
quait dans sa bonne ville de Dijon. Après
une toilette sommaire à l'hôtel de la Ga-
lère,. il se rendit, incontinent, chez son
client et ami Boudrot, marchand-rouennier
à l'enseigne des Deux Pigeons, rue Mu-
sette.
Gaudissart visitait la capitale de la Bour-
gogne deux fois l'an: en février pour la
saison d'hiver, en novembre pour la saison
d'été. Il apportait, avec ses échantillons, la
scie de la veille, le mot du jour et la mode
du lendemain pour la province. Blagueur
aimable, conteur verbeux, son arrivée était
un événement joyeux dans la monotone
existence du petit commerçant. Il en tirait
profit et vanité.
Or, ayant lécèrement incliné son chapeau
de feutre aux bords exigus, afin de lui don-
ner un air suffisamment cocodès, Gaudis-
sart marchait d'un pas alerte. Il méditait
d'éblouir les Boudrot par la description de -
la nouvelle opérette d'Offenbach. Il en avait
studieusement appris les principaux motifs
et s'estimait irrésistible dans la reproduc-
tion du cancan dont l'étourdissant succès at-
tirait tous les soirs, aux Bouffes, une foule
délirante.
Appuyé au comptoir, sur lequel s'em-
pilaient les .coupons aux rayures combinée
le commis voyageur continuait: « Non, vr us
ne pouvez vous faire une idée de la tête
de papa Piter quand il apprend la révolte.
C'est Désiré qui fait Jupin; il est ébourif-
fant. Plus de nectar! plus d'ambroisie: pus
dm ciel bleu! Virent le bon vin et le jam-
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