Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-02-19
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 février 1908 19 février 1908
Description : 1908/02/19 (A2,N142). 1908/02/19 (A2,N142).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7646526s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/04/2015
ze Année. - H" }42 (Quqtiâiçtk)
vt mmm f 19 wtimtë
Mercredi 19 février 1905.
,
V Rédacteur en Chef : G* de PAWLOWSKl
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boú/euard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE : 288-07
Adresse Télégraphique : COMOEDIA.PARIS
ABONNEMENTS :
UN AN 6 MOIS
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
étranger. <5tO » 20 a
..: RÉDACTION & ADMINISTRATION ï
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONIE : 288-07 - -.
Adresse Télégraphique : COMŒDlA.PARIS
ABONNEMENTS:
UN AN 8 MOIS
Paris et Départements 24. fr. 12 fr.
Étranger 40 » 20 a
Ivoires
et vieilles cires
« Maman »
Quand la petite étoile de la Scala pré-
voit ou souhaite une liaison sérieuse, elle
Prémédite tout d'abord un colloque entre
I( Maman » et l'élu.
Vous m'excuserez? On m'appelle
Ru téléphone. Deux minutes, et je suis
a vous 1. Je vous laisse avec Maman.
Et, passant de la parole aux actes, elle
Vous laisse avec maman.
L élu sourit mécaniquement. Ce sou-
rire est l'expression d'une souffrance.
Cependant, Maman s'est calée dans
on fauteuil et fouille l'âme de son inter-
locuteur d'un œil acéré, d'un œil-bis-
touri. !'
Maman parle. Elle se dévoile pour
vous connaître. Sa méthode est banale,
Itlais sûre. Pour l'avoir expérimentée
Ointes fois sans déception, elle a décidé
e n'en jamais changer.
,- Son pauvre père lui disait souvent :
■^«ne, ma mignonne. »
A l'évocation du pauvre père, l'élu de-
ient grave, comme il sied. S'il est très
ftave, si sa gravité se teinte d'un pro-
tond respect. Maman diagnostique :
( distingué. De la tradition.»
j - Il faut vous dire.-que le pauvre père
a e Ç' t' enfant était colonel.
Si l'élu réprime mal un léger mouve-
~t, s'il incline la tête, Maman n'hé-
te pas: « Beaucoup de tradition. Elevé
chez les bons Pères. »
7T Le père de c' t'enfant nous avait
habituées à une grande aisance. Ayant
ferlté d'une assez jolie fortune..-, d'une
fort jolie fortune.
L'élu ne bronche pas. Maman pense :
solide. Pas le trac des chiffres. Une
'Qule blanche! »
- A cette époque donc, comme de
Mern T entendu, nous n'avions pas encore
"u nos malheurs.
,).Nuage d'inquiétude sur le front de
u- Il a « tiqué». Et Maman d'en con-
i,1 cle: « Egoïste, avec une pointe d'ava-
~- Sera dur à la détente. Il va falloir
%\so ner ce garçon-là. »
c0 ^arit ainsi « déplumé Je canard n,
comme elle dit aux heures d'abandon,
Maman dirige ensuite c' t enfant dans la
bonne voie. Elle l'informe s'il convient
o e re coquette ou spontanée, hautaine
ou Cordiale, attendrie ou distante. Et
c>e Un remarquable maître ès psycholo-
gie^116 cette imposante personne aux
mamelles houleuses, aux cheveux bien
tirés, mi-blancs, mi-jaunes, et aux cor-
ges noirs garnis de jais.
de ?T Ces* ainsi que Maman se distingue
r la mère d'actrice, laquelle est géné-
raie ment maigre et distinguée, avec de
JOlis restes. La Maman de la petite étoile
cela Scala est toujours imposante, ses
C(es sont toujours noirs et parés de
iais et sa poitrine, toujours, se gonfle
comme le flot. Mais de quoi sa poitrine
se gonfle-t-elle comme le flot? Sachez-le:
c'est d'une haine féroce contre l'amant
de cœur, à qui ses réminiscences litté-
raires attribuent la main froide du ser-
pent. Cette haine est sa faiblesse — et
est sa force.
La Maman, chez la petite étoile de la
scala, est bien, en effet, une force, un
outil considérable et de tout repos. Elle
constitue à la fois un avocat-conseil, un
gendarme un comptable, une femme de
chambre, et un administrateur-délégué.
"0 Présence donne à l'appartement une
So e d'atmosphère confortable qui im-
plique, pour l'élu-galette, de sévères res-
ponsabilités. Au jour fatal de la rupture,
ou tragique, la douloureuse
s'au Smente de la présence de la noble
da 6' ^oralement, elle impose des gé-
nérft°Sl- tés spéciales. Tandis qu'il va rem-
piipckèque, l'élu se trouve obsédé par
enf romance attendrissante : « La pauvre
le ant, c'est pour sa mère ! » Et, s'il a
le sentiment des convenances, il se tient
Ur obligé à d'exceptionnelles largesses.
*
MamS naturalistes ajoutent à l'actif de la
aman de précieuses recettes pour le
netto des porcelaines, un flair spé-
cial Pour la découverte des fourrures
Ch oCcasion, et un goût immodéré pour la
Charcut erie. On n'a jamais su pourquoi
ces Vertus étaient communes à toutes les
Mdu am^;ans> mais le fait est indiscutable, et,
eu reste, indiscuté.
Marnan n'a pas toujours abdiqué.
nte et directrice d'amour, elle
Subn Parfois de troublantes suggestions,
eile est l'objet de revenez-y qui la tra-
CaSs n Mais, soucieuse des contin-
the ces, elle a trop de dignité pour mar-
t er dans les parterres de c' t' enfant.
)rex. heures frémissantes, elle ne s'en
*rend qu'au machiniste, et sa suprême
le
imbition 116 dépasse jamais le pompier
le service
Du reste, l'aubaine est rare. Pour être
pompier; on - n'en a pas moins ses déli-
de PoS' Mais, après huit jours de salle
e Police, on voit parfois la vie en rose
bentU Iphar en jeune. Les préjugés tom-
aVeu. n est des fureurs qur dégénèrent en
aVeUeiP ,
-esse" Et puis, Maman est
;°ut im? n^e' §nee des parfums de c' t' en-
ant. t e sauveteur mélancolique se dit
^'éteinH. mélancolique se dit
qu'étenidre les feux de l'âge mûr, c'est
e obéir à la consigne. Et, pour
adoucir les. férocités du devoir, il ferme
doucement les yeux.
Est-il indispensable que Maman soit la
mère de la petite étoile de la Scala? Au
contraire. On a reconnu que les meil-
leures Mamans se recrutent dans les bu-
reaux de placement. Le prix de leur lo-
cation varie entre quatre-vingt-dix et cent
vingt francs par mois, selon la qualité
des cheveux blancs et l'autorité des ma-
melles.
Quelques-unes, qui font partie du
tiers-ordre, sont très recherchées et tou-
chent des honoraires plus respectables.
Mais leurs meilleures sources de revenu
résident évidemment dans le « casuel )).
Elles placent leurs capitaux dans des
fonds de villes, de l'emprunt russe, et,
plus rarement, dans des commandites de
maisons de tolérance.
Elles n'ont pas, à proprement parler,
d'opinions politiques. Elles regrettent va-
guement les anciens régimes, voilà tout.
Enfin, elles ont une âme romanesque,
une grande vénération pour tout ce qui
touche à la Comédie-Française et à l'A-
cadémie nationale de musique — et une
mystérieuse prédilection pour les pièces
en cinq actes et en vers.
Henry KISTEMAECKERS.
Nous publierons demain un article de
PAUL DOLLFUS
L'invraisemblance
Le public, pris dans son ensemble, est vé-
ritablement d'une intelligence admirable, je
le dis sans la moindre ironie. Sans hésiter,
du premier coup, il devine ce que des ar-
tistes, après des années et des années de
travail, n'arrivent point à comprendre,
même de très loin, et l'on en peut conclure
qu'il convient de s'abandonner sans discus-
sion et sans arrière-pensée aux jugements
qu'il porte.
Cela se voit particulièrement pour tout ce
qui touche à la si curieuse question des in-
vraisemblances en matière d'art.
Voici des gens qui se trouvent devant
des décors en carton peint et qui le savent,
qui entendent, dans la coulisse, le régisseur
tirer un coup de fusil et qui pleurent parce
que le héros de la pièce vient de mourir,
1IIU"f.:J\: Aor —Qui—tremblent devairt iw
or âge âê i&le ondulée et ■s'effraient d'une
apparition à la vapeur d'eau et qui ne trou-
vent point la chose invraisemblable.
Par contre, si, dans certaines circons-
tances, dans un dialogue très banal, le plus
léger sourire interrompt une phrase contre
le gré du public, les fauteuils s'agitent, les
loges s'émeuvent et l'on crie à l'invraisem-
blance. Il en est de même, est-il besoin de
le dire, dans toutes les branches de l'art.
Un reflet jaune sur un portrait! le pu-
blic s'attroupe et s'ameute autour du ta-
bleau. Qu'il y ait, au contraire, sur une au-
tre toile, des jeunes gens suspendus en l'air
avec des ailes de pigeon dans le dos ou
marchant sur des nuages, vous verrez que
personne ne songera un seul instant à dé-
noncer l'invraisemblance véritable de pa-
reils phénomènes.
Pourquoi? ce n'est pas moi qui tenterai
même d'essayer de vous le dire. Personne
n'en a jamais rien su.
Telle chose est certainement admissible
en matière, d'art, telle autre ne l'est certai-
nement pas. Il est impossible de savoir
pourquoi, tout justement parce qUet l'Art est
une inspiration, une idée-force supérieure
à nous-mêmes, et que, si nous le compre-
nions autrement que par instinct, 'cela ne
serait plus autre chose qu'un simple pro-
blème scientifique analogue à la règle de
trois ou à la preuve par neuf.
G. DE PAWLOWSKI.
Echos
Ce soir, à huit heures et demie, aux
Bouffes-Parisiens, répétition générale de
Aux Bouffes.,. on pouffe! revue de Rip et
Wilned.
.-*..
Ce soir, à huit heures et demie, au Théâ-
tre Cluny, première représentation, de
Cancrelas, vaudeville en un acte de Mouezy-
Eon, et de Les Tribulations d'un gendre,
comédie-vaudeville erv trois actes de Gre-
net-Dancourt et E. Héros.
Ce soir, à l'Eldorado, première représen-
tation de Allez vous laver! pièce en un
acte de Pierre et Joseph André.
u
n bon exemple.
Un aimable correspondant de notre
ami Emile Mas, M. Daudurand, nous écrit,
au sujet d'un de nos récents échos, pour
nous rappeler que, dans Paraître, M. Grand,
recevant un coup de revolver, tombait bel
et bien en avant, les bras tendus, le visage
contre terre. -
M. Daudurand a raison. Mais il n'en est
pas moins vrai que la plupart des acteurs,
quand ils doivent tomber en scène frappés
d'une balle, se laissent choir sur le dos.
C'est tout ce que nous avions voulu dire,
et l'exception signalée par notre avisé lec-
teur fait grand honneur à M. Grand, mais
est seulement une exception, une exception
qui confirme la règle, et - en même temps
— un bon exemple.
o
n demande un interprète.
Le poète Jean Moréas, de qui on ap-
plaudissait jeudi, a 1 Odéon, la remarquable
conférence sur Electre, reçut, à cette occà-
sion, la visite d'un poète espagnol, assez
notoire, du reste, au delà des monts.
Acres la" ntne: r.hAudes félicitatiçns et les
protestations les plus ardentes, celui-ci sol-
licita la faveur de lire au maître un acte
en vers.
Moréas ne refusa pas et, plongé dans un
recueillement profond, semblait à l'auteur
ravi ne pas perdre un mot de ses tirades
écrites dans la langue du Romancero.
L'acte était long et, lorsqu'il eut été dé-
clamé jusqu'au bout d'une voix vibrante,
Moréas dit, très simplement, à l'auteur:
— Tous mes compliments, mon cher. La
voix est bonne. Pour la pièce, il est regret-
table que je ne comprenne pas l'espagnol <
L
es émotions d'un début.
Il est académicien; il est aussi - oh!
pas depuis longtemps — auteur dramatique.
On lui joue actuellement, dans un grand
théâtre du boulevard, une pièce à thèse
dont le succès est très grand. Tous les soirs,
il vient surveiller son triomphe et on peut
le trouver, de neuf heures à minuit, sur le
« plateau », encourageant ses interprètes et
répondant à ses jeunes admirateurs qui
viennent le féliciter. Les coulisses de ce
théâtres sont devenues les dernières cou-
lisses où l'on cause.
Mais, parfois, il est donné à un interlo-
cuteur du maître de voir sa figure se chan-
ger et devenir soudain inquiète. Un ge§|£
anxieux interrompt tout à coup la phrase
prête à sortir des lèvres. Mais une salve
.d'applaudissements éclate dans la salle;
alors, le visage de l'auteur se rassérène,
son œil brille d'un éclat plus vif. La con-
versation reprend. et dans quel style aca-
démique.
Le maître attendait l'effet..,,
LE QUATRAIN DU JOUR
1830
N'est-ce pas que ce titre en péplum : Clêonicê
(Dieu vous bénisse!)
Fait songer aux toupets des Bonshommes Jadis,
A Baour-Lormian, Viennet et Charles Dix?
L
e Cierge, à Monte-Carlo.
Vous vous souvenez du 'Cierge, l'é-
mouvante et grave pièce en un acte de
Mme Henry Ferrare, qui fut jouée, cet hi-
ver, au théâtre des Arts.
Les créateurs: Mlles du Minil et Maille,
de la Comédie-Française, et M. Sabatier,
un amateur meilleur que beaucoup de pro-
fessionnels, ont repris, avant-hier soir, Le
Cierge, à Monte-Carlo, avec un éclatant
succès.
Peut-être verrons-nous bientôt cette œu-
vre d'une si haute inspiration, d'une si belle
ternift littérflirf» sur une firartdf» srènfi nflfir
tienne. Mais le jour.. un directeur l'ac-
cueillera et lui donnera une distribution
nouvelle, nous regretterons peut - être
l' « amateur » Sabatier.
p
1 lace aux jeunes !
On n'accusera pas M. Albert Carré
de ne pas accueillir les jeunes auteurs.
Le prochain spectacle de l'Opéra-Comi-
que, dont la répétition générale aura lieu
lundi prochain — annonçons-le tout de suite
— sera composé de : Habanera, de M.
Raoul Laparra, et de Ghislaine, de M. Mar-
cel Bertrand, deux compositeurs qui ont, à
eux deux, cinquante-quatré ans:
Cinquante-quatre ans! L'âge d'un débu-
tant!
c
ollaborations.
Nous avions dit, l'autre jour, qu'à
ses débuts, M. Debussy collabora quelque-
fois aux guimauves musicales de Paul Del-
met. M. Debussy nous a répondu par la
modeste lettre suivante:
Je n'ai nas la prétention de relever tout ce
que l'on veut bien écrire sur moi, mais je vous
serais tout à fait obligé de laisser entière la
gloire de Paul Delmet, qui — je vous l'affirme
— ne m'a jamais fait l'honneur de me demander
une quelconque collaboration.
Recevez, monsieur, mes salutations distin-
guées.
Claude DEBUSSY.:
Nous croyons sur parole — et cela va
sans dire - M. Debussy; pourtant, nous
nous étions bornés à relater un bruit cou-
rant dans les milieux de jeunes musiciens
qui admirent le plus vivement le merveil-
leux auteur de La Mer.
Mais peut-être avions-nous mal compris
et serait-ce, Paul Delmet qui collabora au
Jardin sous la pluie, à Une soirée dans Gre-
nade, à Pelléas et Mélisande ?
Ce qui serait encore plus piquant!
L
es phrases qui cinglent.
De Mme Marguerite Moreno-Daragon
ce mot — terrible et qui ne lui fut jamais
pardonné — un jour qu'un grand tragédien
lui reprochait son attitude en scène:
— Pourquoi joues-tu en dehors,, lui disait
le maître, et pourquoi joues-tu ainsi à l'a-
vant-scène?
— Dame! répond Mme Moreno, je joue
pour le public. C'est bien légitime.
— Tu as tort, riposta le tragédien de sa
voix profonde. L'artiste véritable joue pour
lui, pour lui seul. Ainsi, moi, je rêve de
jouer devant une salle vaste, profonde et
déserte.
— Dans ce cas, faites une tournée!.
laissa tomber la grande actrice d'un air sim-
plice. -
c
hoses vues et entendues.
Dimanche, à l'Ambigu, une dame
comee a un immense çnapeau a plumes
s'installe à l'orchestre. Hurlements au pou-
lailler, que ces ornements ne gênaient
guère.
Cependant, le parterre s'émeut et. les
fauteuils imitent cet exemple. Très ennuyée,
furieuse, la dame finit, après vingt longues
minutes d'hésitation, par retirer son opu-
lent couvre-chef.
0 stupeur! toute une perruque postiche
adhérait au chapeau. Il paraît que c'est la
mode nouvelle!
Et un titi de s'écrier:
— Le v'là le secret du galurin! C'est-y
un folass de porter sur le ciboulot les tiffes
d'une autre ménesse!
A l'orchestre, un jeune calicot ganté trot.
va le mot sublime ef s'esclaffa.
Mais, soudain, la dame, tournant sa co-
lère contre lui, lui lâcha, tout à trac :
— Qu'avez-vous à rire, vous? Est-ce que
vous ne portez pas sur les mains la peau
d'un autre daim et sur les pieds celle d'un
autre veau?.
C'était du pur Alphonse Allais, mais si
bien de circonstance et si gentiment en-
voyé! Le succès de la riposte fut du meil-
leur aloi. --. 1
L
a tasse de Rossini.
M. Charles Lecocq vient de faire don
d'une pièce très curieuse au musée de 1 O-
péra. C'est la tasse à café, ou plus exacte-
ment à déjeuner, de Rossini.
Cette tasse avait été offerte au maître
par Mme Vigano.
Elle est en porcelaine blanche, décorée
de feuilles de laurier vertes. Sur cha-
que feuille est écrit en lettres d'or le titre
d'un opéra de Rossini. Seules, les feuilles
de la soucoupe ne portent aucun nom. Pour-
quoi? Elles étaient réservées pour les, ou-
vrage$ à venir, comme l'indique cette ins-
cription: « Que cette seconde couronne of-
fre de nouveaux noms à l'immortalité! »
En attendant l'inspiration, le maître bu-
vait chaque jour dans cette tasse son café
- ou son chocolat, l'histoire ne précise pas
— et chaque fois qu'il y buvait, ses yeux
ne se remplissaient pas de larmes!
O
nt-ils tort? Ont-ils raison?
Les Bordelais ne sont pas toujours
gais. Ils sont parfois graves et sévères.
La municipalité subventionne les repré-
sentations d'œuvres modernes « de valeur
littéraire », et elle a bien raison.
Or, elle vient de refuser de comprendre
dans ce répertoire le léger Amour veille,
de MM. de Fiers et de Caillavet.
Nous avons des juges à Bordeaux.
D
usausoy, joaillier expert, 4, boulevard
des Italiens, achète toujours compt
tant : bijoux, diamants, peries et pierres
fines. Il donne presque toujours une plus-
value sur le prix offert par n'importe quelle
maison.
ja~
La version officielle.
i~ Le secrétaire particulier de S. M.
Jacques Ier nous avise que l'écho consacré
par nous, l'autre jour, aux voyages de son
auguste maître dans l'omnibus Madeleine-
Bastille, en compagnie d'une ingénue déjà
notoire, serait inexact pour la raison que,
depuis le 1er mai 1903, jour où il partit
TialT. ffi. Jacques Lebaâay n^est pas revenu
à Paris.
Il faut toujours se méfier de ces démen-
tis diplomatiques; mais si, cependant, la
protestation que nous recevons est sérieuse,
c'est donc qu'un sosie de M. Jacques Le-
baudy se plaît à se parer de son nom pour
accomplir des actions originales.
Et, à tout bien considérer, ce n'est pas
tout à fait impossible. -
M
auvais ménage.
On avait parlé d'une reprise pos-
sible- de Boubouroche, au Théâtre-Français.
Le chef-d'œuvre de Courteline devrait, en
effet, figurer au répertoire de la Maison de
Molière. Il en est tout à fait digne, et le
grand Poquelin eût aimé cette œuvre amè-
rement et puissamment comique.
Il faudra cependant — du moins pour le
moment — renoncer à cette espérance.
Les uns prétendent que M. Claretie ne
trouve pas la pièce « assez bonne ! » mais
nous ne pouvons pas croire à quelque
chose d'aussi énorme. D'autres assurent
que l'auteur redouterait d'être interprété
par un sociétaire - M. de Féraudy pour ne
pas le nommer — qu'il goûte assez médio-
crement.
Et « celui-là se pourrait, faire», comme
disait Molière.
On se rappelle, en effet, que les répéti-
tions de La Paix chez soi furent quelquefois
orageuses, et que l'on pouvait y entendre
-des dialogues comme celui-ci:
- Je vous assure que ce n'est pas ça)
- Je vous certifie que c'est très bien !
— Pourtant, croyez-en mes conseils.
- Non, monsieur! Je connais mon mé-
tier!
— Et moi, monsieur, je connais mes
pièces !
Et parfois, le bon Courteline ponctuait
ses répliques irritées de quelque copieux ju-
T
out le monde se passionne actuellement
sur une question d'un intérêt primor-
t_ • i.
dial: tout rencneni. kju auuns-iiuub ueve-
nir, grands dieux ! Consolons-nous, car nous
trouverons toujours chez Noël Peters, le cé-
lèbre restaurateur, une table excellente el
des vins délicieux sans augmentation de
prix.
p
ar suite de la faveur avec laquelle onl
été accueillies les machines parlantes,
la Compagnie Internationale rnonique
C. I. P., 32, rue de l'Echiquier, à Paris,
vient d'éditer un intéressant catalogue
qu'elle envoie franco sur demande. (Voir
sdn annonce en 5e page.)
NOUVELLE A LA MAIN
u
n de nos meilleurs comédiens qui, er
plus du talent, se distingue'par um
taille très élevée, est tombé subitement in-
disposé.
Malgré toutes les objurgations, il a fait
appeler un prince de la science qui; lui
aussi, est célèbre, tant par le taux fantas-
tique de ses consultations, que par le nom-
bre invraisemblable de ses patients expé-
diés dans un monde meilleur.
Voilà trois jours que la lutte est com-
mencée entre le morticole et l'héroïque ar-
tiste, dont, au dernier moment, les nouvel-
les sont peu rassurantes.
Espérons qu'il ne paiera pas trop cher
son audacieuse velléité d'avoir voulu prou-
ver que
Ni l'art ni la grandeur ne nous rendent peureux !
Le Masaufe de Verre.
LA PLAQUETTE DE "COMŒDIA"
L'avers de la plaquette (modèle agrandi)
Désireux de marquer notre sollicitude
pour toutes les manifestations qui intéres-
sent directement l'Art et les Artistes, nous
avons décidé de faire graver, pour récom-
penser toutes les initiatives heureuses en
matière d'Art, la Plaquette de Comœdia.
Comme on peut s'en rendre compte par
les clichés que nous publions, cette .pla-
quette est une œuvre absolument remarqua-
ble du maître graveur Faber, dont la répu-
tation n'est plus à faire. Notre plus vif désir
est d'avoir à l'attribuer le plus fréquemment
possible, car sa remise marquera toujours
une date dans l'histoire du Mouvement ar-
tistique en général, et ses possesseurs pour-
ront témoigner, en la présentant, qu'ils ont
bien sprvi la cause que nous défendons dans'
les colonnes de Comœdia.
Le revers de la plaquette (grandeur exacte)
OPINIONS D'ARTISTES
Mme Vallandri, de l'Opéra-Comique
expose sa façon de comprendre et d'interpréter
Aa U Louise" de Gustave Charpentier
-
Mme Vallandri a produit dans le rôle de
Louise, qu'elle abordait cette année pour la pre-
mière foi~, unft ffm~ ~pr~ <-"" ~.M;r.
QePOpera-Comfque, qui lui fait, chaque fois
qu'elle l'interprète, un très gros succès. Il nous
a paru intéressant de savoir dans quelle propor-
tion les qualités naturelles de charme et de dis-
tinction de cette belle artiste, jusqu'ici à peu
près exclusivement employée dans les rôles à
ligne: Grisélidis, Le Roi aveugle, Eurydice,
Rozenn, etc., et la conception raisonnée du
personnage avaient contribué à son interpré-
tation.
Nous avons donc posé la question à Mme
Vallandri, et voici la très intéressante lettre
qu'elle a bien voulu nous adresser :
Chef monsieur,
Je n'ai pas, bien entendu, la prétention
ridicule d'avoir atteint à la perfection dans
le rôle de Louise; mais, si je ne l'ai pas
composé de façon à satisfaire tout le monde,
du moins l'ai- je fait sciemment et de propos
délibéré. >
J'ai toujours été choquée de voir com-
bien certaines interprètes avaient fait dévier
le personnage de ce que je crois être son
véritable caractère, et je me suis promis, le
cas échéant, de ne pas les imiter. J'ai vu
des Louises qui, dès le début, étaient de
simples écervelées, tranchons le mot, de vé-
ritables hystériques, à tout le moins des
femmes ayant copieusement vécu.
D'autre part, le plus bel éloge que beau-
coup de gens croient pouvoir faire d'une
artiste qui chante Louise, c'est de dire
qu'elle a bien le physique d'une petite ou-
vrière; certains même '.disent: d'un trottin.
-Ce-n"est}JBS *aimi, * ,jo i%vowwp-,qu,&- je
comprends le rôle psychologiquement et
physiquement. ,
Pour moi, je vois en Louise une ouvrière
distinguée, très supérieure comme menta-
lité à ses camarades, passionnée certes,
mais innocemment presque, et infiniment
plus entraînée, au début du moins, vers la
chute fatale, par son amour pour Julien que
par la perspective des plaisirs de Paris. Et
je soutiens ma thèse en citant la phrase du
premier acte : « La recluse songeait au
beau chevalier », expression poétique qui
détonnerait dans la bouche d'un vulgaira
trottin; et celle du quatrième: « A l'atelier,
parmi mes compagnes, j'étais une étran-
gère; personne ne me comprenait. etc. »
Voilà deux, traits qui doivent servir à
fixer le caractère tout de poésie simple et
de tendresse contenue de Louise — au dé-
but.
Je sais bien Ique l'argument dè l'œuvre
est celui-ci: la fascination irrésistible exer-
cée sur les filles par les plaisirs de Paris*
Mais c'est à la fin de l'acte seulement, ë
encore sous le coup de la scène avec sa
mère, que la lecture du journal décrivanj
les fêtes printanières fait monter au cœur
de Louise le désir vague des plaisirs de
Paris entrevus dans un attirant mirage.
Plus distinguée que ses compagnes au
moral, pourquoi Louise ne le serait-elle pa.
vt mmm f 19 wtimtë
Mercredi 19 février 1905.
,
V Rédacteur en Chef : G* de PAWLOWSKl
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boú/euard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE : 288-07
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ABONNEMENTS:
UN AN 8 MOIS
Paris et Départements 24. fr. 12 fr.
Étranger 40 » 20 a
Ivoires
et vieilles cires
« Maman »
Quand la petite étoile de la Scala pré-
voit ou souhaite une liaison sérieuse, elle
Prémédite tout d'abord un colloque entre
I( Maman » et l'élu.
Vous m'excuserez? On m'appelle
Ru téléphone. Deux minutes, et je suis
a vous 1. Je vous laisse avec Maman.
Et, passant de la parole aux actes, elle
Vous laisse avec maman.
L élu sourit mécaniquement. Ce sou-
rire est l'expression d'une souffrance.
Cependant, Maman s'est calée dans
on fauteuil et fouille l'âme de son inter-
locuteur d'un œil acéré, d'un œil-bis-
touri. !'
Maman parle. Elle se dévoile pour
vous connaître. Sa méthode est banale,
Itlais sûre. Pour l'avoir expérimentée
Ointes fois sans déception, elle a décidé
e n'en jamais changer.
,- Son pauvre père lui disait souvent :
■^«ne, ma mignonne. »
A l'évocation du pauvre père, l'élu de-
ient grave, comme il sied. S'il est très
ftave, si sa gravité se teinte d'un pro-
tond respect. Maman diagnostique :
( distingué. De la tradition.»
j - Il faut vous dire.-que le pauvre père
a e Ç' t' enfant était colonel.
Si l'élu réprime mal un léger mouve-
~t, s'il incline la tête, Maman n'hé-
te pas: « Beaucoup de tradition. Elevé
chez les bons Pères. »
7T Le père de c' t'enfant nous avait
habituées à une grande aisance. Ayant
ferlté d'une assez jolie fortune..-, d'une
fort jolie fortune.
L'élu ne bronche pas. Maman pense :
solide. Pas le trac des chiffres. Une
'Qule blanche! »
- A cette époque donc, comme de
Mern T entendu, nous n'avions pas encore
"u nos malheurs.
,).Nuage d'inquiétude sur le front de
u- Il a « tiqué». Et Maman d'en con-
i,1 cle: « Egoïste, avec une pointe d'ava-
~- Sera dur à la détente. Il va falloir
%\so ner ce garçon-là. »
c0 ^arit ainsi « déplumé Je canard n,
comme elle dit aux heures d'abandon,
Maman dirige ensuite c' t enfant dans la
bonne voie. Elle l'informe s'il convient
o e re coquette ou spontanée, hautaine
ou Cordiale, attendrie ou distante. Et
c>e Un remarquable maître ès psycholo-
gie^116 cette imposante personne aux
mamelles houleuses, aux cheveux bien
tirés, mi-blancs, mi-jaunes, et aux cor-
ges noirs garnis de jais.
de ?T Ces* ainsi que Maman se distingue
r la mère d'actrice, laquelle est géné-
raie ment maigre et distinguée, avec de
JOlis restes. La Maman de la petite étoile
cela Scala est toujours imposante, ses
C(es sont toujours noirs et parés de
iais et sa poitrine, toujours, se gonfle
comme le flot. Mais de quoi sa poitrine
se gonfle-t-elle comme le flot? Sachez-le:
c'est d'une haine féroce contre l'amant
de cœur, à qui ses réminiscences litté-
raires attribuent la main froide du ser-
pent. Cette haine est sa faiblesse — et
est sa force.
La Maman, chez la petite étoile de la
scala, est bien, en effet, une force, un
outil considérable et de tout repos. Elle
constitue à la fois un avocat-conseil, un
gendarme un comptable, une femme de
chambre, et un administrateur-délégué.
"0 Présence donne à l'appartement une
So e d'atmosphère confortable qui im-
plique, pour l'élu-galette, de sévères res-
ponsabilités. Au jour fatal de la rupture,
ou tragique, la douloureuse
s'au Smente de la présence de la noble
da 6' ^oralement, elle impose des gé-
nérft°Sl- tés spéciales. Tandis qu'il va rem-
piipckèque, l'élu se trouve obsédé par
enf romance attendrissante : « La pauvre
le ant, c'est pour sa mère ! » Et, s'il a
le sentiment des convenances, il se tient
Ur obligé à d'exceptionnelles largesses.
*
MamS naturalistes ajoutent à l'actif de la
aman de précieuses recettes pour le
netto des porcelaines, un flair spé-
cial Pour la découverte des fourrures
Ch oCcasion, et un goût immodéré pour la
Charcut erie. On n'a jamais su pourquoi
ces Vertus étaient communes à toutes les
Mdu am^;ans> mais le fait est indiscutable, et,
eu reste, indiscuté.
Marnan n'a pas toujours abdiqué.
nte et directrice d'amour, elle
Subn Parfois de troublantes suggestions,
eile est l'objet de revenez-y qui la tra-
CaSs n Mais, soucieuse des contin-
the ces, elle a trop de dignité pour mar-
t er dans les parterres de c' t' enfant.
)rex. heures frémissantes, elle ne s'en
*rend qu'au machiniste, et sa suprême
le
imbition 116 dépasse jamais le pompier
le service
Du reste, l'aubaine est rare. Pour être
pompier; on - n'en a pas moins ses déli-
de PoS' Mais, après huit jours de salle
e Police, on voit parfois la vie en rose
bentU Iphar en jeune. Les préjugés tom-
aVeu. n est des fureurs qur dégénèrent en
aVeUeiP ,
-esse" Et puis, Maman est
;°ut im? n^e' §nee des parfums de c' t' en-
ant. t e sauveteur mélancolique se dit
^'éteinH. mélancolique se dit
qu'étenidre les feux de l'âge mûr, c'est
e obéir à la consigne. Et, pour
adoucir les. férocités du devoir, il ferme
doucement les yeux.
Est-il indispensable que Maman soit la
mère de la petite étoile de la Scala? Au
contraire. On a reconnu que les meil-
leures Mamans se recrutent dans les bu-
reaux de placement. Le prix de leur lo-
cation varie entre quatre-vingt-dix et cent
vingt francs par mois, selon la qualité
des cheveux blancs et l'autorité des ma-
melles.
Quelques-unes, qui font partie du
tiers-ordre, sont très recherchées et tou-
chent des honoraires plus respectables.
Mais leurs meilleures sources de revenu
résident évidemment dans le « casuel )).
Elles placent leurs capitaux dans des
fonds de villes, de l'emprunt russe, et,
plus rarement, dans des commandites de
maisons de tolérance.
Elles n'ont pas, à proprement parler,
d'opinions politiques. Elles regrettent va-
guement les anciens régimes, voilà tout.
Enfin, elles ont une âme romanesque,
une grande vénération pour tout ce qui
touche à la Comédie-Française et à l'A-
cadémie nationale de musique — et une
mystérieuse prédilection pour les pièces
en cinq actes et en vers.
Henry KISTEMAECKERS.
Nous publierons demain un article de
PAUL DOLLFUS
L'invraisemblance
Le public, pris dans son ensemble, est vé-
ritablement d'une intelligence admirable, je
le dis sans la moindre ironie. Sans hésiter,
du premier coup, il devine ce que des ar-
tistes, après des années et des années de
travail, n'arrivent point à comprendre,
même de très loin, et l'on en peut conclure
qu'il convient de s'abandonner sans discus-
sion et sans arrière-pensée aux jugements
qu'il porte.
Cela se voit particulièrement pour tout ce
qui touche à la si curieuse question des in-
vraisemblances en matière d'art.
Voici des gens qui se trouvent devant
des décors en carton peint et qui le savent,
qui entendent, dans la coulisse, le régisseur
tirer un coup de fusil et qui pleurent parce
que le héros de la pièce vient de mourir,
1IIU"f.:J\: Aor —Qui—tremblent devairt iw
or âge âê i&le ondulée et ■s'effraient d'une
apparition à la vapeur d'eau et qui ne trou-
vent point la chose invraisemblable.
Par contre, si, dans certaines circons-
tances, dans un dialogue très banal, le plus
léger sourire interrompt une phrase contre
le gré du public, les fauteuils s'agitent, les
loges s'émeuvent et l'on crie à l'invraisem-
blance. Il en est de même, est-il besoin de
le dire, dans toutes les branches de l'art.
Un reflet jaune sur un portrait! le pu-
blic s'attroupe et s'ameute autour du ta-
bleau. Qu'il y ait, au contraire, sur une au-
tre toile, des jeunes gens suspendus en l'air
avec des ailes de pigeon dans le dos ou
marchant sur des nuages, vous verrez que
personne ne songera un seul instant à dé-
noncer l'invraisemblance véritable de pa-
reils phénomènes.
Pourquoi? ce n'est pas moi qui tenterai
même d'essayer de vous le dire. Personne
n'en a jamais rien su.
Telle chose est certainement admissible
en matière, d'art, telle autre ne l'est certai-
nement pas. Il est impossible de savoir
pourquoi, tout justement parce qUet l'Art est
une inspiration, une idée-force supérieure
à nous-mêmes, et que, si nous le compre-
nions autrement que par instinct, 'cela ne
serait plus autre chose qu'un simple pro-
blème scientifique analogue à la règle de
trois ou à la preuve par neuf.
G. DE PAWLOWSKI.
Echos
Ce soir, à huit heures et demie, aux
Bouffes-Parisiens, répétition générale de
Aux Bouffes.,. on pouffe! revue de Rip et
Wilned.
.-*..
Ce soir, à huit heures et demie, au Théâ-
tre Cluny, première représentation, de
Cancrelas, vaudeville en un acte de Mouezy-
Eon, et de Les Tribulations d'un gendre,
comédie-vaudeville erv trois actes de Gre-
net-Dancourt et E. Héros.
Ce soir, à l'Eldorado, première représen-
tation de Allez vous laver! pièce en un
acte de Pierre et Joseph André.
u
n bon exemple.
Un aimable correspondant de notre
ami Emile Mas, M. Daudurand, nous écrit,
au sujet d'un de nos récents échos, pour
nous rappeler que, dans Paraître, M. Grand,
recevant un coup de revolver, tombait bel
et bien en avant, les bras tendus, le visage
contre terre. -
M. Daudurand a raison. Mais il n'en est
pas moins vrai que la plupart des acteurs,
quand ils doivent tomber en scène frappés
d'une balle, se laissent choir sur le dos.
C'est tout ce que nous avions voulu dire,
et l'exception signalée par notre avisé lec-
teur fait grand honneur à M. Grand, mais
est seulement une exception, une exception
qui confirme la règle, et - en même temps
— un bon exemple.
o
n demande un interprète.
Le poète Jean Moréas, de qui on ap-
plaudissait jeudi, a 1 Odéon, la remarquable
conférence sur Electre, reçut, à cette occà-
sion, la visite d'un poète espagnol, assez
notoire, du reste, au delà des monts.
Acres la" ntne: r.hAudes félicitatiçns et les
protestations les plus ardentes, celui-ci sol-
licita la faveur de lire au maître un acte
en vers.
Moréas ne refusa pas et, plongé dans un
recueillement profond, semblait à l'auteur
ravi ne pas perdre un mot de ses tirades
écrites dans la langue du Romancero.
L'acte était long et, lorsqu'il eut été dé-
clamé jusqu'au bout d'une voix vibrante,
Moréas dit, très simplement, à l'auteur:
— Tous mes compliments, mon cher. La
voix est bonne. Pour la pièce, il est regret-
table que je ne comprenne pas l'espagnol <
L
es émotions d'un début.
Il est académicien; il est aussi - oh!
pas depuis longtemps — auteur dramatique.
On lui joue actuellement, dans un grand
théâtre du boulevard, une pièce à thèse
dont le succès est très grand. Tous les soirs,
il vient surveiller son triomphe et on peut
le trouver, de neuf heures à minuit, sur le
« plateau », encourageant ses interprètes et
répondant à ses jeunes admirateurs qui
viennent le féliciter. Les coulisses de ce
théâtres sont devenues les dernières cou-
lisses où l'on cause.
Mais, parfois, il est donné à un interlo-
cuteur du maître de voir sa figure se chan-
ger et devenir soudain inquiète. Un ge§|£
anxieux interrompt tout à coup la phrase
prête à sortir des lèvres. Mais une salve
.d'applaudissements éclate dans la salle;
alors, le visage de l'auteur se rassérène,
son œil brille d'un éclat plus vif. La con-
versation reprend. et dans quel style aca-
démique.
Le maître attendait l'effet..,,
LE QUATRAIN DU JOUR
1830
N'est-ce pas que ce titre en péplum : Clêonicê
(Dieu vous bénisse!)
Fait songer aux toupets des Bonshommes Jadis,
A Baour-Lormian, Viennet et Charles Dix?
L
e Cierge, à Monte-Carlo.
Vous vous souvenez du 'Cierge, l'é-
mouvante et grave pièce en un acte de
Mme Henry Ferrare, qui fut jouée, cet hi-
ver, au théâtre des Arts.
Les créateurs: Mlles du Minil et Maille,
de la Comédie-Française, et M. Sabatier,
un amateur meilleur que beaucoup de pro-
fessionnels, ont repris, avant-hier soir, Le
Cierge, à Monte-Carlo, avec un éclatant
succès.
Peut-être verrons-nous bientôt cette œu-
vre d'une si haute inspiration, d'une si belle
ternift littérflirf» sur une firartdf» srènfi nflfir
tienne. Mais le jour.. un directeur l'ac-
cueillera et lui donnera une distribution
nouvelle, nous regretterons peut - être
l' « amateur » Sabatier.
p
1 lace aux jeunes !
On n'accusera pas M. Albert Carré
de ne pas accueillir les jeunes auteurs.
Le prochain spectacle de l'Opéra-Comi-
que, dont la répétition générale aura lieu
lundi prochain — annonçons-le tout de suite
— sera composé de : Habanera, de M.
Raoul Laparra, et de Ghislaine, de M. Mar-
cel Bertrand, deux compositeurs qui ont, à
eux deux, cinquante-quatré ans:
Cinquante-quatre ans! L'âge d'un débu-
tant!
c
ollaborations.
Nous avions dit, l'autre jour, qu'à
ses débuts, M. Debussy collabora quelque-
fois aux guimauves musicales de Paul Del-
met. M. Debussy nous a répondu par la
modeste lettre suivante:
Je n'ai nas la prétention de relever tout ce
que l'on veut bien écrire sur moi, mais je vous
serais tout à fait obligé de laisser entière la
gloire de Paul Delmet, qui — je vous l'affirme
— ne m'a jamais fait l'honneur de me demander
une quelconque collaboration.
Recevez, monsieur, mes salutations distin-
guées.
Claude DEBUSSY.:
Nous croyons sur parole — et cela va
sans dire - M. Debussy; pourtant, nous
nous étions bornés à relater un bruit cou-
rant dans les milieux de jeunes musiciens
qui admirent le plus vivement le merveil-
leux auteur de La Mer.
Mais peut-être avions-nous mal compris
et serait-ce, Paul Delmet qui collabora au
Jardin sous la pluie, à Une soirée dans Gre-
nade, à Pelléas et Mélisande ?
Ce qui serait encore plus piquant!
L
es phrases qui cinglent.
De Mme Marguerite Moreno-Daragon
ce mot — terrible et qui ne lui fut jamais
pardonné — un jour qu'un grand tragédien
lui reprochait son attitude en scène:
— Pourquoi joues-tu en dehors,, lui disait
le maître, et pourquoi joues-tu ainsi à l'a-
vant-scène?
— Dame! répond Mme Moreno, je joue
pour le public. C'est bien légitime.
— Tu as tort, riposta le tragédien de sa
voix profonde. L'artiste véritable joue pour
lui, pour lui seul. Ainsi, moi, je rêve de
jouer devant une salle vaste, profonde et
déserte.
— Dans ce cas, faites une tournée!.
laissa tomber la grande actrice d'un air sim-
plice. -
c
hoses vues et entendues.
Dimanche, à l'Ambigu, une dame
comee a un immense çnapeau a plumes
s'installe à l'orchestre. Hurlements au pou-
lailler, que ces ornements ne gênaient
guère.
Cependant, le parterre s'émeut et. les
fauteuils imitent cet exemple. Très ennuyée,
furieuse, la dame finit, après vingt longues
minutes d'hésitation, par retirer son opu-
lent couvre-chef.
0 stupeur! toute une perruque postiche
adhérait au chapeau. Il paraît que c'est la
mode nouvelle!
Et un titi de s'écrier:
— Le v'là le secret du galurin! C'est-y
un folass de porter sur le ciboulot les tiffes
d'une autre ménesse!
A l'orchestre, un jeune calicot ganté trot.
va le mot sublime ef s'esclaffa.
Mais, soudain, la dame, tournant sa co-
lère contre lui, lui lâcha, tout à trac :
— Qu'avez-vous à rire, vous? Est-ce que
vous ne portez pas sur les mains la peau
d'un autre daim et sur les pieds celle d'un
autre veau?.
C'était du pur Alphonse Allais, mais si
bien de circonstance et si gentiment en-
voyé! Le succès de la riposte fut du meil-
leur aloi. --. 1
L
a tasse de Rossini.
M. Charles Lecocq vient de faire don
d'une pièce très curieuse au musée de 1 O-
péra. C'est la tasse à café, ou plus exacte-
ment à déjeuner, de Rossini.
Cette tasse avait été offerte au maître
par Mme Vigano.
Elle est en porcelaine blanche, décorée
de feuilles de laurier vertes. Sur cha-
que feuille est écrit en lettres d'or le titre
d'un opéra de Rossini. Seules, les feuilles
de la soucoupe ne portent aucun nom. Pour-
quoi? Elles étaient réservées pour les, ou-
vrage$ à venir, comme l'indique cette ins-
cription: « Que cette seconde couronne of-
fre de nouveaux noms à l'immortalité! »
En attendant l'inspiration, le maître bu-
vait chaque jour dans cette tasse son café
- ou son chocolat, l'histoire ne précise pas
— et chaque fois qu'il y buvait, ses yeux
ne se remplissaient pas de larmes!
O
nt-ils tort? Ont-ils raison?
Les Bordelais ne sont pas toujours
gais. Ils sont parfois graves et sévères.
La municipalité subventionne les repré-
sentations d'œuvres modernes « de valeur
littéraire », et elle a bien raison.
Or, elle vient de refuser de comprendre
dans ce répertoire le léger Amour veille,
de MM. de Fiers et de Caillavet.
Nous avons des juges à Bordeaux.
D
usausoy, joaillier expert, 4, boulevard
des Italiens, achète toujours compt
tant : bijoux, diamants, peries et pierres
fines. Il donne presque toujours une plus-
value sur le prix offert par n'importe quelle
maison.
ja~
La version officielle.
i~ Le secrétaire particulier de S. M.
Jacques Ier nous avise que l'écho consacré
par nous, l'autre jour, aux voyages de son
auguste maître dans l'omnibus Madeleine-
Bastille, en compagnie d'une ingénue déjà
notoire, serait inexact pour la raison que,
depuis le 1er mai 1903, jour où il partit
TialT. ffi. Jacques Lebaâay n^est pas revenu
à Paris.
Il faut toujours se méfier de ces démen-
tis diplomatiques; mais si, cependant, la
protestation que nous recevons est sérieuse,
c'est donc qu'un sosie de M. Jacques Le-
baudy se plaît à se parer de son nom pour
accomplir des actions originales.
Et, à tout bien considérer, ce n'est pas
tout à fait impossible. -
M
auvais ménage.
On avait parlé d'une reprise pos-
sible- de Boubouroche, au Théâtre-Français.
Le chef-d'œuvre de Courteline devrait, en
effet, figurer au répertoire de la Maison de
Molière. Il en est tout à fait digne, et le
grand Poquelin eût aimé cette œuvre amè-
rement et puissamment comique.
Il faudra cependant — du moins pour le
moment — renoncer à cette espérance.
Les uns prétendent que M. Claretie ne
trouve pas la pièce « assez bonne ! » mais
nous ne pouvons pas croire à quelque
chose d'aussi énorme. D'autres assurent
que l'auteur redouterait d'être interprété
par un sociétaire - M. de Féraudy pour ne
pas le nommer — qu'il goûte assez médio-
crement.
Et « celui-là se pourrait, faire», comme
disait Molière.
On se rappelle, en effet, que les répéti-
tions de La Paix chez soi furent quelquefois
orageuses, et que l'on pouvait y entendre
-des dialogues comme celui-ci:
- Je vous assure que ce n'est pas ça)
- Je vous certifie que c'est très bien !
— Pourtant, croyez-en mes conseils.
- Non, monsieur! Je connais mon mé-
tier!
— Et moi, monsieur, je connais mes
pièces !
Et parfois, le bon Courteline ponctuait
ses répliques irritées de quelque copieux ju-
T
out le monde se passionne actuellement
sur une question d'un intérêt primor-
t_ • i.
dial: tout rencneni. kju auuns-iiuub ueve-
nir, grands dieux ! Consolons-nous, car nous
trouverons toujours chez Noël Peters, le cé-
lèbre restaurateur, une table excellente el
des vins délicieux sans augmentation de
prix.
p
ar suite de la faveur avec laquelle onl
été accueillies les machines parlantes,
la Compagnie Internationale rnonique
C. I. P., 32, rue de l'Echiquier, à Paris,
vient d'éditer un intéressant catalogue
qu'elle envoie franco sur demande. (Voir
sdn annonce en 5e page.)
NOUVELLE A LA MAIN
u
n de nos meilleurs comédiens qui, er
plus du talent, se distingue'par um
taille très élevée, est tombé subitement in-
disposé.
Malgré toutes les objurgations, il a fait
appeler un prince de la science qui; lui
aussi, est célèbre, tant par le taux fantas-
tique de ses consultations, que par le nom-
bre invraisemblable de ses patients expé-
diés dans un monde meilleur.
Voilà trois jours que la lutte est com-
mencée entre le morticole et l'héroïque ar-
tiste, dont, au dernier moment, les nouvel-
les sont peu rassurantes.
Espérons qu'il ne paiera pas trop cher
son audacieuse velléité d'avoir voulu prou-
ver que
Ni l'art ni la grandeur ne nous rendent peureux !
Le Masaufe de Verre.
LA PLAQUETTE DE "COMŒDIA"
L'avers de la plaquette (modèle agrandi)
Désireux de marquer notre sollicitude
pour toutes les manifestations qui intéres-
sent directement l'Art et les Artistes, nous
avons décidé de faire graver, pour récom-
penser toutes les initiatives heureuses en
matière d'Art, la Plaquette de Comœdia.
Comme on peut s'en rendre compte par
les clichés que nous publions, cette .pla-
quette est une œuvre absolument remarqua-
ble du maître graveur Faber, dont la répu-
tation n'est plus à faire. Notre plus vif désir
est d'avoir à l'attribuer le plus fréquemment
possible, car sa remise marquera toujours
une date dans l'histoire du Mouvement ar-
tistique en général, et ses possesseurs pour-
ront témoigner, en la présentant, qu'ils ont
bien sprvi la cause que nous défendons dans'
les colonnes de Comœdia.
Le revers de la plaquette (grandeur exacte)
OPINIONS D'ARTISTES
Mme Vallandri, de l'Opéra-Comique
expose sa façon de comprendre et d'interpréter
Aa U Louise" de Gustave Charpentier
-
Mme Vallandri a produit dans le rôle de
Louise, qu'elle abordait cette année pour la pre-
mière foi~, unft ffm~ ~pr~ <-"" ~.M;r.
QePOpera-Comfque, qui lui fait, chaque fois
qu'elle l'interprète, un très gros succès. Il nous
a paru intéressant de savoir dans quelle propor-
tion les qualités naturelles de charme et de dis-
tinction de cette belle artiste, jusqu'ici à peu
près exclusivement employée dans les rôles à
ligne: Grisélidis, Le Roi aveugle, Eurydice,
Rozenn, etc., et la conception raisonnée du
personnage avaient contribué à son interpré-
tation.
Nous avons donc posé la question à Mme
Vallandri, et voici la très intéressante lettre
qu'elle a bien voulu nous adresser :
Chef monsieur,
Je n'ai pas, bien entendu, la prétention
ridicule d'avoir atteint à la perfection dans
le rôle de Louise; mais, si je ne l'ai pas
composé de façon à satisfaire tout le monde,
du moins l'ai- je fait sciemment et de propos
délibéré. >
J'ai toujours été choquée de voir com-
bien certaines interprètes avaient fait dévier
le personnage de ce que je crois être son
véritable caractère, et je me suis promis, le
cas échéant, de ne pas les imiter. J'ai vu
des Louises qui, dès le début, étaient de
simples écervelées, tranchons le mot, de vé-
ritables hystériques, à tout le moins des
femmes ayant copieusement vécu.
D'autre part, le plus bel éloge que beau-
coup de gens croient pouvoir faire d'une
artiste qui chante Louise, c'est de dire
qu'elle a bien le physique d'une petite ou-
vrière; certains même '.disent: d'un trottin.
-Ce-n"est}JBS *aimi, * ,jo i%vowwp-,qu,&- je
comprends le rôle psychologiquement et
physiquement. ,
Pour moi, je vois en Louise une ouvrière
distinguée, très supérieure comme menta-
lité à ses camarades, passionnée certes,
mais innocemment presque, et infiniment
plus entraînée, au début du moins, vers la
chute fatale, par son amour pour Julien que
par la perspective des plaisirs de Paris. Et
je soutiens ma thèse en citant la phrase du
premier acte : « La recluse songeait au
beau chevalier », expression poétique qui
détonnerait dans la bouche d'un vulgaira
trottin; et celle du quatrième: « A l'atelier,
parmi mes compagnes, j'étais une étran-
gère; personne ne me comprenait. etc. »
Voilà deux, traits qui doivent servir à
fixer le caractère tout de poésie simple et
de tendresse contenue de Louise — au dé-
but.
Je sais bien Ique l'argument dè l'œuvre
est celui-ci: la fascination irrésistible exer-
cée sur les filles par les plaisirs de Paris*
Mais c'est à la fin de l'acte seulement, ë
encore sous le coup de la scène avec sa
mère, que la lecture du journal décrivanj
les fêtes printanières fait monter au cœur
de Louise le désir vague des plaisirs de
Paris entrevus dans un attirant mirage.
Plus distinguée que ses compagnes au
moral, pourquoi Louise ne le serait-elle pa.
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