Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-02-11
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 février 1908 11 février 1908
Description : 1908/02/11 (A2,N134). 1908/02/11 (A2,N134).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76465187
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/04/2015
2° Année.— N° 134 (QuotldlèDJ
êé Wmmêro iTM centimes
Mardi 11 Février 1908.
COMŒDIA
^Kt 2 B£'éb pBbxB E^ -'^Ê ■pjB *B^ si ■; 9 maamé
Rédacteur en Chef : G. de PAWLOWSKl
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boufeuard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE : 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDIA-PARIS
ABONNEMENTS :
UN AN 6 MOIS
palis et Départements. 24 fr. 12 fr.
Franger. 40 9 20 »
w RÉDACTION & ADMINISTRATION r
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE: 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDlA.PARIS -'
ABONNEMENTS : -
UNAN 6 MOIS
- ..;..
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger. 40 n 20 a
ta Commission
de la Société des Auteurs
rçif Présent article n'est autre que le
résumé d'une sorte de harangue que j'a-
ais 1) i-ntention de prononcer, au mois
de A prochain, à l'assemblée générale
des eurs- Mais c'est bien long d'at-
fend re trois mois, quand on a une ha-
rajj à placer; et puis, je parle très
mal 5n Public; et puis, je n'ai aucune
autorité devant l'assemblée des Auteurs,
où l'on ne me prend au sérieux que lors-
qu'il s'agit de m'exclure ou de me coller
une amende de six mille francs!
J'aurais commencé mon discours par
un retentissant hommage à l'adresse des
membres de la Commission. Et cet éloge
public n'eût pas été purement oratoire,
mais es plus sincères, car j'ai vraiment
beaucoup d'admiration pour le talent de
quelques-uns de ces hommes, et j'ai de
l'estime pour eux tous. jamais, même
m'est j discussions les plus vives, il ne
m'est venu à l'idée de les accuser d'im-
probité. Qu'est-ce que ça veut dire? Ils
sont trop intelligents pour ne pas être
honnêtes. Et d'ailleurs ainsi que je crois
l'avoir dIt ici même, ce n'est pas les
gens de théâtre qui feront jamais rien
contre l' honnêteté. L'Honnêteté, mais ils
en vendent! Elle leur est aussi néces-
saire, Pour leur exploitation, que la bet-
terave atlx fp-brica-nts de sucre. Même si
leur honnêteté n'était pas congénitale, us
seraient obligés de devenir honnêtes en
vieillissant, afin d'être de bonne foi quand
il brgIt d'exalter dans le public un tas
de On s sentiments.
Soc-^ a accusé d'être un ennemi de
la Société (des auteurs) quand je n'ai
pas été d'accord avec la Commission, de
même qu'on a traité d'ennemis de i ar-
mée gens qui attaquaient l'état-ma-
jor. Mais je n'ai jamais cessé de pro-
tester je ï> mon dévouement à la Société,
et je n'ai même jamais cessé d'admirer
séparement presque tous les membres
de la Commission, J'ai été très fier de
faire partie d'une société dont les diri-
geants étaient illustres. Je trouve qu'il est
111ls d leI d'avoir à notre tête quelques-
uns des Plus beaux ornements de la
scène t française. Je propose, une lois
pour toutes, aussitôt qu'un écrivain aura
honoré nos scènes nationales d'un ou-
vrage nouveau, de nommer cet auteur
membre de la Commission, mais mem-
bre honoraire. Et je propose encore,
pendant qu'on y est, de conférer l'Ho-
norariat en bloc a la majeure partie des
membres actifs de la commission ac-
tuelle.
Vive l'Honorariat ! Le glorieux et in-
offensif Honorariat ! Donnons à un dra-
maturge célèbre une voix consultative.
De ps en temps, par déférence, on
évoquera cette voix, comme on consulte
les tables tournantes. On écoutera reli-
gieusement l'Avertissement d'en haut,
et, qne] quefols même, on en tiendra
compte.
Nous parlions, l'autre jour (ou plutôt,
Je parlais, et je supposais que vous
écoutiez), NOUS parlions de grands écri-
v et qllI, Veulent être de grands citoyens
- et qui cessent souvent, en devenant
de Dons. Ils citoyens, d'être de bons écri-
vains.
Mais qUe dire des hommes de lettres
qui se eurent être des hommes d'af-
faires?
Non Ile Seulement, rien, dans leur mé-
tier, S Prédispose aux affaires, mais
il semble que leurs qualités spéciales ne
pe f\Vetît n "Ue les desservir.
Dans ,S affaires, il s'agit d'avoir du
les hommes de lettres n'ont que
de l'ingéniosité. Ce sont des stratèges
en chambre. Un paysan normand est
beaucoup moins intelligent qu'eux et
moins subtil, mais il a des roueries in-
conscientes qui mettra en déroute toutes
leurs malices concertées. déroute toutes
Même ceux qui font bien leurs propres
affaires ne donnent pas par là une ga-
rantie suffisante qu ils traiteront bien les
affaires d'autrui. Dans leurs affaires à
eux, ils ont comme guide le merveilleux
intérêt Perslonnel, pas savant, pas ana-
lyste, ancien, mais âpre, farou-
che, plein fuie force instinctive, et clair-
voyant.
Quand on travaille pour autrui, on est
plus timoré ]»h n a peur des responsabi-
lités; mais l'homme qui, sans contrôle,
s'occupe de ses propres affaires, montre,
quand il s'agit de cc risquer », ou simple-
ment de prendre un parti, des témérités
ou des promptitudes de décision souvent
Tw,lres
Ilt ltla SOnt les considérations qui justi-
fit ma proposition : Elevons certains
de nos confrères à l'Honorariat, pour
nous mettre au-dessous de leurs vigi-
lantes atteintes.
Quelques-uns de ces célèbres con-
frères semblent être déjà de mon avi.-,
et, par leurs absences répétées, aonnent,
en fait, à leurs fonctions ce caractère ho-
noraire eUr manque encore officiel-
lement.
Reste à savoir si, en s'abstenant aussi
souvent d'assister aux séances, ils agis-
sent conformément aux vœux de leurs
mandants et si, en votant pour eux, à
l'assemblée générale, leurs confrères ne
pensaient Pas Que ieurs é.lus prendraient
une part CÍ1ve aux travaux de la
Je suis allé plusieurs fois à la Com-
mission, et j'ai pu constater que, sur les
quinze membres, il en manquait plus de
huit. La Commission ne pouvait donc
siéger, faute du quorum (humblement
fixé au chiffre de sept).
Deux ou trois commissaires étaient re-
tenus par des répétitions; deux autres
étaient en voyage; deux autres n'habi-
taient pas Paris.
Je sais bien que le commissaire tire-
au-flanc ne considère pas qu'il tire au
flanc. Il estime les services qu'il rend à
ses confrères assez importants pour qu'il
n'ait pas besoin de les rendre avec assi-
duité. L'important est qu'il soit là, dans
les grandes occasions, où l'on fait appel
à ses lumières. Le reste du temps, il
travaille pour ses petits-neveux, à qui
il se doit aussi. Que diable? Il ne faut
pas, sous prétexte d'être utile à ses con-
temporains, faire tort à la Postérité !
Prosternons-nous aux genoux de ces
illustres confrères et conjurons-les une
bonne fois de se consacrer tout entiers à
cette Postérité jalouse. D'autres que
nous leur ont déjà dit cela. Et j'ai peur
qu'ils ne nous écoutent pas, et qu'ils
persistent à se croire indispensables.
Leurs succès de théâtre ne leur suffisent
donc pas? Pourquoi envient-ils la gloire
modeste d'un bon administrateur? Pour-
quoi s'entêtent-ils à nous faire la grâce
de se mêler de nos affaires? Vraiment,
si leur métier ne leur procure pas de sa-
tisfactions de vanité suffisantes, pour-
quoi neijouent-ils pas simplement du vio-
lon comme Ingres? Ça ne fera jamais de
tort qu'aux oreilles de leurs voisins !
Tristan BERNARD.
Nous publierons demain un article de
J.-H.ROSNY
Une solution
Nous avons fréquemment cri.tiqué, dans
Comœdia, nous avons combattu même vi-
goureusement les exodes de la Comédie-
Française en province et à l'étranger, parce
que nous pensons que ces absences multi-
ples de nos principaux sociétaires entraîne-
ront la décadence et la déchéance prochaine
de notre première scène française. l >
Si les tournées ont te grand avantage de
propager la langas française et l'art drama-
tique le plus pur en des centres déshérités,
il n'en demeure pas moins vrai que c'est à
Paris que les étrangers viennent chaque
jour prendre le ton, et que c'est la Comé-
die-Française qui est chargée de le leur
donner.
Ceci dit, nous sommes les premiers à re-
connaître que cette obligation ne doit point
porter préjudice aux artistes de la Maison
de Molière et les priver des recettes fruc-
tueuses auxquelles leur talent a véritable-
ment droit. Beaucoup d'entre eux, en effet,
renoncent à de brillants engagements qui
leur sont offerts chaque jour, pour rester
au Théâtre-Français, et il est naturel que
le dévouement qu'ils témoignent ainsi à
l'Art ne tourne point par trop à leur dé-
savantage. Il y aurait peut-être, à ce sujet,
un moyen de concilier les choses: ce serait,
dans la société élégante de Paris, de se sou-
venir plus souvent de nos artistes du Fran-
çais et de taire appel à leur talent pour les
soirées mondaines qui s'organisent chaque
jour.
Si, véritablement, comme on nous le ré-
pète quotidiennement, les amis de l'Art qui
vivent à Paris déplorent l'absence de nos
comédiens, c'est à eux qu'il appartient de
les retenir en les disputant à la province et
à l'étranger. Il y a- là une véritable petite
guerre à entreprendre sur le terrain artis-
tique dont le succès serait tout à notre
avantage et qui ferait la fortune de nos co-
médiens, tout en les contraignant à demeu-
rer parmi nous.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
Ce soir, à huit heures, 'à l'Opéra-Comi-
que, première représentation (reprise)
d'Aphrodite, de Camille Erlanger.
Ce soir, à neuf heures, à la Comédie-
Royale, répétition générale de: Le Dernier
jour de Taupin, comédie en un acte de
Serge Basset et Alfred Delilia; Propos d'hi-
ver, revue de Paul Ardot et Laroche; Pour
être heureux, comédie en deux actes, de
Charles Desfontaines et P. Aroza; Les Ren-
dez-vous strasbourgeois, opéra '"bouffe de
Romain Coolus, musique de Cuvillier.
c
'est un de nos directeurs parisiens les
plus en vue; il a l'accueil toujours
aimable, mais la réception fort courte.
Quand il juge l'entretien suffisant, il se
lève, tend à son visiteur une dextre sym-
pathique, mais quand il tient la main de
s-on interlocuteur, au lieu de se borner à
la lui serrer, il lui imprime aussi un mou-
vement de recul très accentué vers la porte.
Et l'huissier qui veille, lorsque la porte
s'entr'ouvre et qu'il voit le geste directorial,
murmure entre ses dents : « Le camp ! le
camp 1 »
On n'appelle plus l'huissier que « Le
Père F. le camp » !
P
aroles en l'air.
- Depuis - qu'il a retiré sa gloire à
Cambo, M. Edmond Kostand est aevenu
mystérieux et auguste comme un héros
mythologique, et tout ce qui le concerne
prend tournure de légende.
De temps à autre, pour dire quelque
chose, on annonce que Chanteclair sera
joué ou qu'il ne le sera pas, qu'il est fini
ou qu'on l'achève ou que l'auteur en aban-
donne le projet.
On a raconté que M. Rostand voulait le
donner au Théâtre-Français et que cela
créait des complications. On a raconté que,
surtout, il en voulait priver M. Coquelin,
contre qui un léger malentendu lui aurait
donné du ressentiment.
On prétend aujourd'hui que l'auteur de
Cyrano aurait écrit — lui aussi — un Faust
pour M. Claretie.
Et tandis qu'on répand ainsi sur son
compte des nouvelles douteuses, M. Ed-
mond Rostand cultive ses fleurs, là-bas,
calme et paresseux, au soleil.
D
1078' :
evant un parterre de rois!
Lucien Fugère, le doven des artistes
de l'Opéra-Comique, rentre de Genève, où
il triompha dans ce rôle de Père, de Louise,
qu'il créa naguère de façon si magistrale.
Ce rôle lui valut, d'ailleurs, de nombreux
succès, et assez divers.
En 1900, pendant l'Exposition, à une soi-
rée donnée à l'Elysée, en l'honneur de
S. M. Oscar II de Suède, le premier acte
de Louise figurait au programme. On avait
construit, à la hâte, un décor spécial, et Fu-
gère, en ouvrier, grimé et maquillé, se
promenait les mains dans les poches, atten-
dant la fin des préparatifs, non sans intri-
guer les huissiers.
L'un d'eux, méfiant, s'enquit auprès du
chef machiniste:
— Quel est donc ce type-là qui se pro-
mène les mains dans les poches?
— Il est de l'équipe. C'est un machi-
niste.
— Ah! il ne se cassera rien! Quelle
flemme !
Et quand il vit M. Fugère entrer en
scène, l'huissier, déconcerté, s'écria violem-
ment :
— Comment! devant le Président et le
Roi, on fait chanter un machiniste !
c
orrespondance.
Nous recevons de M. Chimène la
lettre suivante:
C'est à votre courtoisie que je fais appel, et
non mon droit dé réponse que j'invoque pour
vous demander de vouloir bien insérer cette let-
tre.
Je ne suis pas administrateur de l'entreprise
dont vous parlez; je prête mon concours pour
monter un spectacle dans lequel M. Huguenet
joue une pièce que lui-même met en. scène, sous
sa responsabilité.
Je n'ai jamais fait aucune affaire avec M. Hu-
puenet que vous dites noa accommodant ; donc,
je n'ai eu aucun démêlé avec lui.
Nous nous sommes, en effet, rencontres par
hasard; s'il est exact que certaines paroles peu
agréables ont été échangées entre nous, M. Hu-
guenet, fort heureusement pour l'un et pour l'au-
tre, ne s'est livré à aucune voie de fait sur
moi; ce que des témoins irrécusables ont cons-
taté.
Veuillez agréer, je vous prie, Monsieur le ré-
dacteur en chef, l'assurance de mes sentiments
distingués.
W. CHIMÈNE.
u
n homme occupé.
Les soucis d'une administration dif-
ficile n absorbent pas M. Claretie au point
de lui interdire tout labeur extéreiur. Ses
chroniques s'amoncellent toujours, innom-
brables et régulières; il n'y a pas bien long-
temps, il nous donnait un roman inédit et
voici qu'il termine un drame historique sur
Brumaire, qui serait joué à la Porte-Saint-
Martin.
M. Jules Claretie est un homme qui ne
perd pas son temps.
D
usausoy, joaillier expert, 4, boulevard
des Italiens, achète toujours comp-
tant : bijoux, diamants, perles et pierres
fines. Il donne presque toujours une plus-
value sur le prix offert par n'importe quelle
maison.
u
n nouveau théâtre.
Encore un !
Un groupe de littérateurs vient, paraît-il,
de se constituer à l'effet d'acquérir un petit
théâtre situé sur la Butte.
La nouvelle entreprise fonctionnerait ré-
gulièrement dès le milieu du mois prochain,
sous le nom de Théâtre coopératif.
Voilà, du moins, ce que racontent les
gens qui sont « bien informés ».
u
n ténor international.
Nuibo, l'excellent ténor, va quitter
l'Opéra pour l'Opéra-Comique.
Il vient, en effet, de signer avec M. Ct.
ré un fort bel engagement de trois ans et il
débutera, rue Favart, par La Vie de bo-
hème.
Mais il chantera, auparavant, L'Attaque
du Moulin, à Barcelone, avec Delna et le
maître Alfred Bruneau, à l'orchestre. Puis
il donnera Cavalleria Rusticana et La Tosca
en italien, car il chante dans toutes les
langues.
Est-ce qu'il ne lui est pas arrivé, au
cours de ses promenades à travers le
monde, avec Melba, Caruso, Plançon, Re-
naud, etc., de chanter Mireille en proven-
çal, devant le président Roosevelt?
Voilà qui peut, n'est-ce pas, passer pour
un record?
R
evendications.
C'est de l'Amérique, auiourd'hui.
que nous vient la lumière! Et quelle lu-
mière, lumière de la rampe, lumière de
lustre, lumière de l'antichambre, de la cui-
sine et du salon, toutes les lumières à la
fois.
Vous connaissez la récente prétention du
syndicat des bonnes de - l'Etat d'Indiana, exi-
geant impérativement deux heures de sor-
tie par journée, le droit de recèvoir, un
jour par semaine, au salon; le droit d'user
du piano une heure par jour et, enfin, refu-
sant a la patronne celui de recevoir plus de
six personnes à son jour, la bonne ne vou-
lant ouvrir la porte plus de six fois." --
C'est déjà gentil, n'est-ce pas?
Eh bien! le syndicat des tabliers blancs
dè rEtat d'Ohio vient de faire mieux en-
core, et nous n'avons tous ici, à Comœdia,
qu'à nous en follement réjouir.
Ces charmantes enfants viennent de sti-
puler — outre les revendications qui précè-
dent, bien entendu, le théâtre deux fois par
mois, le dimanche en matinée ou le lundi
en soirée, aux frais du maître, cela va sans
dire!
Voilà qui va sûrement faire monter les
recettes, sans parler du joli coup d'œil
qu'offriront les salles de spectacles en ces
jours d'élection.
Oui, mais il y a un cheveu! Il paraît
que les patrons résistent! Faut-il qu'ils aient
mauvais caractère !
A
qui se fier?
On avait annoncé que la pièce nou-
velle de M. Maurice Donnay entrait en ré-
pétitions au Vaudeville et que les princi-
paux rôles en étaient d'ores et déjà distri-
bués.
Or, d'un autre côté, M. Dumény affir-
mait, il y a quelque temps, que cette pièce
devait passer au Gymnase, Ce Vieil Homme
n'étant pas achevé. Mme Jeanne Granier et
M. Dumény en devaient, comme chez M.
Porel, créer les principaux rôles.
Comme Un Divorce doit durer encore
longtemps, M. Maurice Donnay n'aurait pas
voulu attendre la fin de la saison pour être
joué, non plus que faire tort à l'un de ses
plus chers collègues de l'Acacremie, et au-
rait, en effet, porté sa pièce chez M.
Franck, pour succéder au Bonheur de Jac-
queline.
Si la pièce de M. Bourget ne pouvait fi-
nir la saison au Vaudeville, M. Porel au-
rait résolu de reprendre Lysistrata, et désiré
dans le principal rôle une célèbre danseuse
qui vient de jouer avec succès dans une
récente reprise d'une pièce retentissante.
Voilà, du moins; ce que l'on se chuchote
tout bas. Mais qui croire?
U
n serpent, S. V. P.
Mlle Odette Valéry crie détresse.
Elle doit bientôt créer dans un music-
hall une pantomime dans laquelle elle au-
rait absolument besoin d'un serpent vi-
vant.
,
Mais les collectionneurs de ces reptiles
apprivoisés sont extrêmement rares.
Seul, Alfred Jarry eut jadis cette passion
peu banale — et encore n'était-ce que
pour effrayer ses nombreux créanciers.
Et l'auteur d'Ubu-Roi est mort.
A qui s'adresser?
Mlle Odette Valéry crie détresse.
L
es Trois.
Ce «'est pas du rôman ae Çorki
qu il s agit.
Comme les fameux mousquetaires, ils
sont trois, trois jeunes auteurs poètes dont
on parle avec éloges dans les milieux de
théâtre; — et, bizarre coïncidence, ils ont
même prénom et même initiale au nom de
famille: René Fauchois, René Frogé (dit
R. Christian-Frogé) et René Fraudet.
Tous les trois ont, à leur début envoyé
une œuvre à Sarah Bernhardt, qui leur
promit tout à tour de les jouer sur son
théâtre. Sarah Bernhardt n'a encore tenu
sa promesse pour aucun d'eux. Fauchois a
donné à l'Œuvre un Louis XVII; Frogé
a donné aux Mathurins un Pièrrot viveur ;
Fraudet fit représenter aux Escholiers sa
Rose Flamberge. Tous les trois eot même
âge et mêmes espérances. Ils se sont tous
les trois fait applaudir sur les planches,
en jouant eux-mêmes la comédie.
Fauchois et Frogé se sont rencontrés
chez de Max, et ont gardé des relations
d'excellente camaraderie. Fraudet parle
assez froidement de Fauchois: ils se sont
fâchés à la répétition générale de La Cour-
tisan'e, d'Arnyvelde. Frogé reri&ntra Frau-
det au café de la Régence. Leurs deux
talents sympathisèrent; ils allèrent dîner
ensemble, et, quelques jours après, il y
avait entre eux échange de témoins. L'af-
faire heureusement s'arrangea; Frogé et
Fraudet se serrèrent la main. Ils ne se
sont jamais rencontrés depuis, mais ils ne
disent que du bien l'un de l'autre.
Aurons-nous la réconciliation des Trois
R. F.?
C
)ncurrence.
Le tapage préventif soulevé par Le
Foyer, qui, on le sait, étudie très acerbe-
ment les œuvres de charité mondaine, sem-
ble devoir assurer à cette satire violente
au moins un grand succès de curiosité.
En constatant cette évidence, M. Brieux
a réfléchi. Lui aussi, autrefois, écrivit une
pièce sur ce sujet: Les Bienfaiteurs. Le
succès en fut'ordinaire, mais M. Brieux la
remanie. U en prépare, paraît-il, une re-
prise.
Une pièce sur les bienfaiteurs n'est ja-
mais perdue !
A
vec une bonne 24 H. P. munie du cé-
lèbre pneu Samson, on peut jouir de
tous les charmes de 1 automobilisme, des
griseries de vitesse sur nos belles routes
et des multiples sensations de bien-être que
procure cet agréable sport.
L
-
e premier « Souper-Fleuri » donné sa-
medi chez 9 Paillard a obtenu le plus
grand succès. Une rôtie gaieté n a cesse
de régner à toutes les tables, et les plus
jolies artistes de Paris ont tour à tour char-
mé et ravi l'assistance en interprétant déli-
cieusement les chansons à. succès de la
saison.
L'orchestre Lensen a été parfait. Les
soupers-fleuris de Paillard auront lieu dé-
sormais le mercredi et le samedi.
tJW
NOUVELLE A LA MAIN 1
0
n se présente chez un de nos plus 1
joyeux artistes, réputé pour son. I
économie : 1
—' C'est pour une petite dette.
— Monsieur est parti depuis huit jours
en tournée! objecte le valet de chambre.
Une petit dette que je venais acquit-
ter.
- Mais il est rentré ce matin!.
Le Masque de Verre,
A L'ODÉON
On jouera à la Pelote basque
dans Ramuntcho
Branger, phot.
M. ALEXANDRE
s'entraînant à la pelote.
Ainsi que nous l'avons annoncé, le noble
jeu de la pelote basque va faire son entrée
à l'Odéon, à l'occasion des représentations
du Ramuntcho de Pierre Loti.
Force a donc été aux interprètes de ] 'œu-
vre de s'initier à ce sport qui fit la gloire de
Chiquito de Cambo.
Les artistes, qui vont s'entraîner tous !es :
matins entre dix heures et midi, au fronton
de Neuilly-Saint-James, sous la direction du
professeur Americano, sont : Vargas, Rol-
lan, Mitrecey et Alexandre.
* Alexandre doit créer le personnage même
de Romuntcho. Est-ce pour cela qu'il s'est
piqué au jeu? Toujours est-il qu'il fait des
progrès étonnants et devient chaquè jour un
pelotari de plus en plus remarquable.
Un autre pensionnaire de M. Antoine,
Deguingand, s'est joint à .ses camarades, à
titre bénévole; et, lui aussi, « mord » à la
pelote d'une façon surprenante. ;
Sur la scène de 'l'Odéon, ne paraîtront
pas seulement les quatre artistes que nous
venons de nommer. Sept professionnels ont
été engagés, avec, à leur tête/une des gloi-
res de la « chistera », le vaillant Arrué.
Voilà qui va attirer, sans aucun doute,
au théâtre de l'Odéon, tbus les habitués des
frontons parisiens.
Ce sera un spectacle pour le moins ori-
ginal et l'on peut s'attendre à des matches
passionnants.
Le Théâtre Scandinave
Représentations exceptionnelles de Jean-Gabriel Borkman, dramè
en quatre actes d'Henrik Ibsen, le jeudi 13 et le jeudi
20 février, en matinée, au théâtre Réjane.
Le thmtredl-bsen e passé en France par
des fortunes bien diverses. Après la pério-
de héroïque et militante, où les convain-
cus, les « initiés », comme les appelait l'on-
cle sceptique, menèrent bruyamment cam-
pagne pour le Shakespeare norvégien qu'ils
croyaient avoir découvert, de doctes com-
mentateurs s'emparèrent des œuvres du cé-
lèbre poète, et, avec force gloses, se mirent
à en faire l'exégèse, ce qui ne réussit qu'à
les obscurcir tout à fait.
Puis les gloses vaines ensevelies sous la
poussière, les outrances du snobisme ou-
bliées, on put enfin juger le théâtre Scan-
dinave sans parti pris d'enthousiasme, ni
de dénigrement; et voici qu'on est en train
de le remettre en honneur.
Antoine ne l'a jamais complètement
abandonné ; il reprend de temps en temps
Mme REJANE faut $oy»r «t Jlartt
qui jouera jeudi le rôle d'Ella, dans Jean-Gabriel BorSmaïf»
Les Revenante, Le Canard Sauvage; Lugné-
Poë y pense toujours et en joue quel-
quefois; Réjane s'y met aussi: elle annonce
une reprise de Jean-Gabriel Borkman en
matinée, jeudi prochain, et le jeudi sui-
vant.
Je n'ai pas l'intention à ce propos de
rouvrir le débat sur Ibsen. Je voudrais seu-
le ment dire en quelques mots pourquoi le
choix de Mme Réjane, dans l'œuvre abon-
dante du maître Scandinave, me paraît par-
ticulièrement heureux.
Jean-Gabriel Borkman est, à mon avis,
-un des meilleurs drames d'Ibsen, celui,
surtout, où ses défauts sont pour nous,
Français, le moins sensibles.
On a reproché, vous le savez, à ce genre
de théâtre, d'être fait plus pour être lu que
pour être joué. Tout s'y passe, a-t-on dit,
en conversations, en discussions abstraites,
en analyses psychologiques; d'action, peu
ou point!
Autre défaut : manque de clarté. L'esprit
français s'accommoda mal des obscurités du
symbolisme; on veut voir, on veut com-
prendre; j'ajouterais presque: on veut s'a,
muser, car c'est encore un des griefs. dei
beaucoup de gens contre le "théâtre d'Ibsen^
» n est pas gai.
Je ne vous dirai pas que Jean-Gabriel
Borkman est une joyeuse comédie. «Aussi
bien cela n'est-il pas nécessaire, quoi qu'ori
prétende, pour exciter notre intérêt. Quand
nous avons affaire à un drame, il suffit
qu'il soit émouvant, vraiment humain.
êé Wmmêro iTM centimes
Mardi 11 Février 1908.
COMŒDIA
^Kt 2 B£'éb pBbxB E^ -'^Ê ■pjB *B^ si ■; 9 maamé
Rédacteur en Chef : G. de PAWLOWSKl
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boufeuard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE : 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDIA-PARIS
ABONNEMENTS :
UN AN 6 MOIS
palis et Départements. 24 fr. 12 fr.
Franger. 40 9 20 »
w RÉDACTION & ADMINISTRATION r
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE: 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDlA.PARIS -'
ABONNEMENTS : -
UNAN 6 MOIS
- ..;..
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger. 40 n 20 a
ta Commission
de la Société des Auteurs
rçif Présent article n'est autre que le
résumé d'une sorte de harangue que j'a-
ais 1) i-ntention de prononcer, au mois
de A prochain, à l'assemblée générale
des eurs- Mais c'est bien long d'at-
fend re trois mois, quand on a une ha-
rajj à placer; et puis, je parle très
mal 5n Public; et puis, je n'ai aucune
autorité devant l'assemblée des Auteurs,
où l'on ne me prend au sérieux que lors-
qu'il s'agit de m'exclure ou de me coller
une amende de six mille francs!
J'aurais commencé mon discours par
un retentissant hommage à l'adresse des
membres de la Commission. Et cet éloge
public n'eût pas été purement oratoire,
mais es plus sincères, car j'ai vraiment
beaucoup d'admiration pour le talent de
quelques-uns de ces hommes, et j'ai de
l'estime pour eux tous. jamais, même
m'est j discussions les plus vives, il ne
m'est venu à l'idée de les accuser d'im-
probité. Qu'est-ce que ça veut dire? Ils
sont trop intelligents pour ne pas être
honnêtes. Et d'ailleurs ainsi que je crois
l'avoir dIt ici même, ce n'est pas les
gens de théâtre qui feront jamais rien
contre l' honnêteté. L'Honnêteté, mais ils
en vendent! Elle leur est aussi néces-
saire, Pour leur exploitation, que la bet-
terave atlx fp-brica-nts de sucre. Même si
leur honnêteté n'était pas congénitale, us
seraient obligés de devenir honnêtes en
vieillissant, afin d'être de bonne foi quand
il brgIt d'exalter dans le public un tas
de On s sentiments.
Soc-^ a accusé d'être un ennemi de
la Société (des auteurs) quand je n'ai
pas été d'accord avec la Commission, de
même qu'on a traité d'ennemis de i ar-
mée gens qui attaquaient l'état-ma-
jor. Mais je n'ai jamais cessé de pro-
tester je ï> mon dévouement à la Société,
et je n'ai même jamais cessé d'admirer
séparement presque tous les membres
de la Commission, J'ai été très fier de
faire partie d'une société dont les diri-
geants étaient illustres. Je trouve qu'il est
111ls d leI d'avoir à notre tête quelques-
uns des Plus beaux ornements de la
scène t française. Je propose, une lois
pour toutes, aussitôt qu'un écrivain aura
honoré nos scènes nationales d'un ou-
vrage nouveau, de nommer cet auteur
membre de la Commission, mais mem-
bre honoraire. Et je propose encore,
pendant qu'on y est, de conférer l'Ho-
norariat en bloc a la majeure partie des
membres actifs de la commission ac-
tuelle.
Vive l'Honorariat ! Le glorieux et in-
offensif Honorariat ! Donnons à un dra-
maturge célèbre une voix consultative.
De ps en temps, par déférence, on
évoquera cette voix, comme on consulte
les tables tournantes. On écoutera reli-
gieusement l'Avertissement d'en haut,
et, qne] quefols même, on en tiendra
compte.
Nous parlions, l'autre jour (ou plutôt,
Je parlais, et je supposais que vous
écoutiez), NOUS parlions de grands écri-
v et qllI, Veulent être de grands citoyens
- et qui cessent souvent, en devenant
de Dons. Ils citoyens, d'être de bons écri-
vains.
Mais qUe dire des hommes de lettres
qui se eurent être des hommes d'af-
faires?
Non Ile Seulement, rien, dans leur mé-
tier, S Prédispose aux affaires, mais
il semble que leurs qualités spéciales ne
pe f\Vetît n "Ue les desservir.
Dans ,S affaires, il s'agit d'avoir du
les hommes de lettres n'ont que
de l'ingéniosité. Ce sont des stratèges
en chambre. Un paysan normand est
beaucoup moins intelligent qu'eux et
moins subtil, mais il a des roueries in-
conscientes qui mettra en déroute toutes
leurs malices concertées. déroute toutes
Même ceux qui font bien leurs propres
affaires ne donnent pas par là une ga-
rantie suffisante qu ils traiteront bien les
affaires d'autrui. Dans leurs affaires à
eux, ils ont comme guide le merveilleux
intérêt Perslonnel, pas savant, pas ana-
lyste, ancien, mais âpre, farou-
che, plein fuie force instinctive, et clair-
voyant.
Quand on travaille pour autrui, on est
plus timoré ]»h n a peur des responsabi-
lités; mais l'homme qui, sans contrôle,
s'occupe de ses propres affaires, montre,
quand il s'agit de cc risquer », ou simple-
ment de prendre un parti, des témérités
ou des promptitudes de décision souvent
Tw,lres
Ilt ltla SOnt les considérations qui justi-
fit ma proposition : Elevons certains
de nos confrères à l'Honorariat, pour
nous mettre au-dessous de leurs vigi-
lantes atteintes.
Quelques-uns de ces célèbres con-
frères semblent être déjà de mon avi.-,
et, par leurs absences répétées, aonnent,
en fait, à leurs fonctions ce caractère ho-
noraire eUr manque encore officiel-
lement.
Reste à savoir si, en s'abstenant aussi
souvent d'assister aux séances, ils agis-
sent conformément aux vœux de leurs
mandants et si, en votant pour eux, à
l'assemblée générale, leurs confrères ne
pensaient Pas Que ieurs é.lus prendraient
une part CÍ1ve aux travaux de la
Je suis allé plusieurs fois à la Com-
mission, et j'ai pu constater que, sur les
quinze membres, il en manquait plus de
huit. La Commission ne pouvait donc
siéger, faute du quorum (humblement
fixé au chiffre de sept).
Deux ou trois commissaires étaient re-
tenus par des répétitions; deux autres
étaient en voyage; deux autres n'habi-
taient pas Paris.
Je sais bien que le commissaire tire-
au-flanc ne considère pas qu'il tire au
flanc. Il estime les services qu'il rend à
ses confrères assez importants pour qu'il
n'ait pas besoin de les rendre avec assi-
duité. L'important est qu'il soit là, dans
les grandes occasions, où l'on fait appel
à ses lumières. Le reste du temps, il
travaille pour ses petits-neveux, à qui
il se doit aussi. Que diable? Il ne faut
pas, sous prétexte d'être utile à ses con-
temporains, faire tort à la Postérité !
Prosternons-nous aux genoux de ces
illustres confrères et conjurons-les une
bonne fois de se consacrer tout entiers à
cette Postérité jalouse. D'autres que
nous leur ont déjà dit cela. Et j'ai peur
qu'ils ne nous écoutent pas, et qu'ils
persistent à se croire indispensables.
Leurs succès de théâtre ne leur suffisent
donc pas? Pourquoi envient-ils la gloire
modeste d'un bon administrateur? Pour-
quoi s'entêtent-ils à nous faire la grâce
de se mêler de nos affaires? Vraiment,
si leur métier ne leur procure pas de sa-
tisfactions de vanité suffisantes, pour-
quoi neijouent-ils pas simplement du vio-
lon comme Ingres? Ça ne fera jamais de
tort qu'aux oreilles de leurs voisins !
Tristan BERNARD.
Nous publierons demain un article de
J.-H.ROSNY
Une solution
Nous avons fréquemment cri.tiqué, dans
Comœdia, nous avons combattu même vi-
goureusement les exodes de la Comédie-
Française en province et à l'étranger, parce
que nous pensons que ces absences multi-
ples de nos principaux sociétaires entraîne-
ront la décadence et la déchéance prochaine
de notre première scène française. l >
Si les tournées ont te grand avantage de
propager la langas française et l'art drama-
tique le plus pur en des centres déshérités,
il n'en demeure pas moins vrai que c'est à
Paris que les étrangers viennent chaque
jour prendre le ton, et que c'est la Comé-
die-Française qui est chargée de le leur
donner.
Ceci dit, nous sommes les premiers à re-
connaître que cette obligation ne doit point
porter préjudice aux artistes de la Maison
de Molière et les priver des recettes fruc-
tueuses auxquelles leur talent a véritable-
ment droit. Beaucoup d'entre eux, en effet,
renoncent à de brillants engagements qui
leur sont offerts chaque jour, pour rester
au Théâtre-Français, et il est naturel que
le dévouement qu'ils témoignent ainsi à
l'Art ne tourne point par trop à leur dé-
savantage. Il y aurait peut-être, à ce sujet,
un moyen de concilier les choses: ce serait,
dans la société élégante de Paris, de se sou-
venir plus souvent de nos artistes du Fran-
çais et de taire appel à leur talent pour les
soirées mondaines qui s'organisent chaque
jour.
Si, véritablement, comme on nous le ré-
pète quotidiennement, les amis de l'Art qui
vivent à Paris déplorent l'absence de nos
comédiens, c'est à eux qu'il appartient de
les retenir en les disputant à la province et
à l'étranger. Il y a- là une véritable petite
guerre à entreprendre sur le terrain artis-
tique dont le succès serait tout à notre
avantage et qui ferait la fortune de nos co-
médiens, tout en les contraignant à demeu-
rer parmi nous.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
Ce soir, à huit heures, 'à l'Opéra-Comi-
que, première représentation (reprise)
d'Aphrodite, de Camille Erlanger.
Ce soir, à neuf heures, à la Comédie-
Royale, répétition générale de: Le Dernier
jour de Taupin, comédie en un acte de
Serge Basset et Alfred Delilia; Propos d'hi-
ver, revue de Paul Ardot et Laroche; Pour
être heureux, comédie en deux actes, de
Charles Desfontaines et P. Aroza; Les Ren-
dez-vous strasbourgeois, opéra '"bouffe de
Romain Coolus, musique de Cuvillier.
c
'est un de nos directeurs parisiens les
plus en vue; il a l'accueil toujours
aimable, mais la réception fort courte.
Quand il juge l'entretien suffisant, il se
lève, tend à son visiteur une dextre sym-
pathique, mais quand il tient la main de
s-on interlocuteur, au lieu de se borner à
la lui serrer, il lui imprime aussi un mou-
vement de recul très accentué vers la porte.
Et l'huissier qui veille, lorsque la porte
s'entr'ouvre et qu'il voit le geste directorial,
murmure entre ses dents : « Le camp ! le
camp 1 »
On n'appelle plus l'huissier que « Le
Père F. le camp » !
P
aroles en l'air.
- Depuis - qu'il a retiré sa gloire à
Cambo, M. Edmond Kostand est aevenu
mystérieux et auguste comme un héros
mythologique, et tout ce qui le concerne
prend tournure de légende.
De temps à autre, pour dire quelque
chose, on annonce que Chanteclair sera
joué ou qu'il ne le sera pas, qu'il est fini
ou qu'on l'achève ou que l'auteur en aban-
donne le projet.
On a raconté que M. Rostand voulait le
donner au Théâtre-Français et que cela
créait des complications. On a raconté que,
surtout, il en voulait priver M. Coquelin,
contre qui un léger malentendu lui aurait
donné du ressentiment.
On prétend aujourd'hui que l'auteur de
Cyrano aurait écrit — lui aussi — un Faust
pour M. Claretie.
Et tandis qu'on répand ainsi sur son
compte des nouvelles douteuses, M. Ed-
mond Rostand cultive ses fleurs, là-bas,
calme et paresseux, au soleil.
D
1078' :
evant un parterre de rois!
Lucien Fugère, le doven des artistes
de l'Opéra-Comique, rentre de Genève, où
il triompha dans ce rôle de Père, de Louise,
qu'il créa naguère de façon si magistrale.
Ce rôle lui valut, d'ailleurs, de nombreux
succès, et assez divers.
En 1900, pendant l'Exposition, à une soi-
rée donnée à l'Elysée, en l'honneur de
S. M. Oscar II de Suède, le premier acte
de Louise figurait au programme. On avait
construit, à la hâte, un décor spécial, et Fu-
gère, en ouvrier, grimé et maquillé, se
promenait les mains dans les poches, atten-
dant la fin des préparatifs, non sans intri-
guer les huissiers.
L'un d'eux, méfiant, s'enquit auprès du
chef machiniste:
— Quel est donc ce type-là qui se pro-
mène les mains dans les poches?
— Il est de l'équipe. C'est un machi-
niste.
— Ah! il ne se cassera rien! Quelle
flemme !
Et quand il vit M. Fugère entrer en
scène, l'huissier, déconcerté, s'écria violem-
ment :
— Comment! devant le Président et le
Roi, on fait chanter un machiniste !
c
orrespondance.
Nous recevons de M. Chimène la
lettre suivante:
C'est à votre courtoisie que je fais appel, et
non mon droit dé réponse que j'invoque pour
vous demander de vouloir bien insérer cette let-
tre.
Je ne suis pas administrateur de l'entreprise
dont vous parlez; je prête mon concours pour
monter un spectacle dans lequel M. Huguenet
joue une pièce que lui-même met en. scène, sous
sa responsabilité.
Je n'ai jamais fait aucune affaire avec M. Hu-
puenet que vous dites noa accommodant ; donc,
je n'ai eu aucun démêlé avec lui.
Nous nous sommes, en effet, rencontres par
hasard; s'il est exact que certaines paroles peu
agréables ont été échangées entre nous, M. Hu-
guenet, fort heureusement pour l'un et pour l'au-
tre, ne s'est livré à aucune voie de fait sur
moi; ce que des témoins irrécusables ont cons-
taté.
Veuillez agréer, je vous prie, Monsieur le ré-
dacteur en chef, l'assurance de mes sentiments
distingués.
W. CHIMÈNE.
u
n homme occupé.
Les soucis d'une administration dif-
ficile n absorbent pas M. Claretie au point
de lui interdire tout labeur extéreiur. Ses
chroniques s'amoncellent toujours, innom-
brables et régulières; il n'y a pas bien long-
temps, il nous donnait un roman inédit et
voici qu'il termine un drame historique sur
Brumaire, qui serait joué à la Porte-Saint-
Martin.
M. Jules Claretie est un homme qui ne
perd pas son temps.
D
usausoy, joaillier expert, 4, boulevard
des Italiens, achète toujours comp-
tant : bijoux, diamants, perles et pierres
fines. Il donne presque toujours une plus-
value sur le prix offert par n'importe quelle
maison.
u
n nouveau théâtre.
Encore un !
Un groupe de littérateurs vient, paraît-il,
de se constituer à l'effet d'acquérir un petit
théâtre situé sur la Butte.
La nouvelle entreprise fonctionnerait ré-
gulièrement dès le milieu du mois prochain,
sous le nom de Théâtre coopératif.
Voilà, du moins, ce que racontent les
gens qui sont « bien informés ».
u
n ténor international.
Nuibo, l'excellent ténor, va quitter
l'Opéra pour l'Opéra-Comique.
Il vient, en effet, de signer avec M. Ct.
ré un fort bel engagement de trois ans et il
débutera, rue Favart, par La Vie de bo-
hème.
Mais il chantera, auparavant, L'Attaque
du Moulin, à Barcelone, avec Delna et le
maître Alfred Bruneau, à l'orchestre. Puis
il donnera Cavalleria Rusticana et La Tosca
en italien, car il chante dans toutes les
langues.
Est-ce qu'il ne lui est pas arrivé, au
cours de ses promenades à travers le
monde, avec Melba, Caruso, Plançon, Re-
naud, etc., de chanter Mireille en proven-
çal, devant le président Roosevelt?
Voilà qui peut, n'est-ce pas, passer pour
un record?
R
evendications.
C'est de l'Amérique, auiourd'hui.
que nous vient la lumière! Et quelle lu-
mière, lumière de la rampe, lumière de
lustre, lumière de l'antichambre, de la cui-
sine et du salon, toutes les lumières à la
fois.
Vous connaissez la récente prétention du
syndicat des bonnes de - l'Etat d'Indiana, exi-
geant impérativement deux heures de sor-
tie par journée, le droit de recèvoir, un
jour par semaine, au salon; le droit d'user
du piano une heure par jour et, enfin, refu-
sant a la patronne celui de recevoir plus de
six personnes à son jour, la bonne ne vou-
lant ouvrir la porte plus de six fois." --
C'est déjà gentil, n'est-ce pas?
Eh bien! le syndicat des tabliers blancs
dè rEtat d'Ohio vient de faire mieux en-
core, et nous n'avons tous ici, à Comœdia,
qu'à nous en follement réjouir.
Ces charmantes enfants viennent de sti-
puler — outre les revendications qui précè-
dent, bien entendu, le théâtre deux fois par
mois, le dimanche en matinée ou le lundi
en soirée, aux frais du maître, cela va sans
dire!
Voilà qui va sûrement faire monter les
recettes, sans parler du joli coup d'œil
qu'offriront les salles de spectacles en ces
jours d'élection.
Oui, mais il y a un cheveu! Il paraît
que les patrons résistent! Faut-il qu'ils aient
mauvais caractère !
A
qui se fier?
On avait annoncé que la pièce nou-
velle de M. Maurice Donnay entrait en ré-
pétitions au Vaudeville et que les princi-
paux rôles en étaient d'ores et déjà distri-
bués.
Or, d'un autre côté, M. Dumény affir-
mait, il y a quelque temps, que cette pièce
devait passer au Gymnase, Ce Vieil Homme
n'étant pas achevé. Mme Jeanne Granier et
M. Dumény en devaient, comme chez M.
Porel, créer les principaux rôles.
Comme Un Divorce doit durer encore
longtemps, M. Maurice Donnay n'aurait pas
voulu attendre la fin de la saison pour être
joué, non plus que faire tort à l'un de ses
plus chers collègues de l'Acacremie, et au-
rait, en effet, porté sa pièce chez M.
Franck, pour succéder au Bonheur de Jac-
queline.
Si la pièce de M. Bourget ne pouvait fi-
nir la saison au Vaudeville, M. Porel au-
rait résolu de reprendre Lysistrata, et désiré
dans le principal rôle une célèbre danseuse
qui vient de jouer avec succès dans une
récente reprise d'une pièce retentissante.
Voilà, du moins; ce que l'on se chuchote
tout bas. Mais qui croire?
U
n serpent, S. V. P.
Mlle Odette Valéry crie détresse.
Elle doit bientôt créer dans un music-
hall une pantomime dans laquelle elle au-
rait absolument besoin d'un serpent vi-
vant.
,
Mais les collectionneurs de ces reptiles
apprivoisés sont extrêmement rares.
Seul, Alfred Jarry eut jadis cette passion
peu banale — et encore n'était-ce que
pour effrayer ses nombreux créanciers.
Et l'auteur d'Ubu-Roi est mort.
A qui s'adresser?
Mlle Odette Valéry crie détresse.
L
es Trois.
Ce «'est pas du rôman ae Çorki
qu il s agit.
Comme les fameux mousquetaires, ils
sont trois, trois jeunes auteurs poètes dont
on parle avec éloges dans les milieux de
théâtre; — et, bizarre coïncidence, ils ont
même prénom et même initiale au nom de
famille: René Fauchois, René Frogé (dit
R. Christian-Frogé) et René Fraudet.
Tous les trois ont, à leur début envoyé
une œuvre à Sarah Bernhardt, qui leur
promit tout à tour de les jouer sur son
théâtre. Sarah Bernhardt n'a encore tenu
sa promesse pour aucun d'eux. Fauchois a
donné à l'Œuvre un Louis XVII; Frogé
a donné aux Mathurins un Pièrrot viveur ;
Fraudet fit représenter aux Escholiers sa
Rose Flamberge. Tous les trois eot même
âge et mêmes espérances. Ils se sont tous
les trois fait applaudir sur les planches,
en jouant eux-mêmes la comédie.
Fauchois et Frogé se sont rencontrés
chez de Max, et ont gardé des relations
d'excellente camaraderie. Fraudet parle
assez froidement de Fauchois: ils se sont
fâchés à la répétition générale de La Cour-
tisan'e, d'Arnyvelde. Frogé reri&ntra Frau-
det au café de la Régence. Leurs deux
talents sympathisèrent; ils allèrent dîner
ensemble, et, quelques jours après, il y
avait entre eux échange de témoins. L'af-
faire heureusement s'arrangea; Frogé et
Fraudet se serrèrent la main. Ils ne se
sont jamais rencontrés depuis, mais ils ne
disent que du bien l'un de l'autre.
Aurons-nous la réconciliation des Trois
R. F.?
C
)ncurrence.
Le tapage préventif soulevé par Le
Foyer, qui, on le sait, étudie très acerbe-
ment les œuvres de charité mondaine, sem-
ble devoir assurer à cette satire violente
au moins un grand succès de curiosité.
En constatant cette évidence, M. Brieux
a réfléchi. Lui aussi, autrefois, écrivit une
pièce sur ce sujet: Les Bienfaiteurs. Le
succès en fut'ordinaire, mais M. Brieux la
remanie. U en prépare, paraît-il, une re-
prise.
Une pièce sur les bienfaiteurs n'est ja-
mais perdue !
A
vec une bonne 24 H. P. munie du cé-
lèbre pneu Samson, on peut jouir de
tous les charmes de 1 automobilisme, des
griseries de vitesse sur nos belles routes
et des multiples sensations de bien-être que
procure cet agréable sport.
L
-
e premier « Souper-Fleuri » donné sa-
medi chez 9 Paillard a obtenu le plus
grand succès. Une rôtie gaieté n a cesse
de régner à toutes les tables, et les plus
jolies artistes de Paris ont tour à tour char-
mé et ravi l'assistance en interprétant déli-
cieusement les chansons à. succès de la
saison.
L'orchestre Lensen a été parfait. Les
soupers-fleuris de Paillard auront lieu dé-
sormais le mercredi et le samedi.
tJW
NOUVELLE A LA MAIN 1
0
n se présente chez un de nos plus 1
joyeux artistes, réputé pour son. I
économie : 1
—' C'est pour une petite dette.
— Monsieur est parti depuis huit jours
en tournée! objecte le valet de chambre.
Une petit dette que je venais acquit-
ter.
- Mais il est rentré ce matin!.
Le Masque de Verre,
A L'ODÉON
On jouera à la Pelote basque
dans Ramuntcho
Branger, phot.
M. ALEXANDRE
s'entraînant à la pelote.
Ainsi que nous l'avons annoncé, le noble
jeu de la pelote basque va faire son entrée
à l'Odéon, à l'occasion des représentations
du Ramuntcho de Pierre Loti.
Force a donc été aux interprètes de ] 'œu-
vre de s'initier à ce sport qui fit la gloire de
Chiquito de Cambo.
Les artistes, qui vont s'entraîner tous !es :
matins entre dix heures et midi, au fronton
de Neuilly-Saint-James, sous la direction du
professeur Americano, sont : Vargas, Rol-
lan, Mitrecey et Alexandre.
* Alexandre doit créer le personnage même
de Romuntcho. Est-ce pour cela qu'il s'est
piqué au jeu? Toujours est-il qu'il fait des
progrès étonnants et devient chaquè jour un
pelotari de plus en plus remarquable.
Un autre pensionnaire de M. Antoine,
Deguingand, s'est joint à .ses camarades, à
titre bénévole; et, lui aussi, « mord » à la
pelote d'une façon surprenante. ;
Sur la scène de 'l'Odéon, ne paraîtront
pas seulement les quatre artistes que nous
venons de nommer. Sept professionnels ont
été engagés, avec, à leur tête/une des gloi-
res de la « chistera », le vaillant Arrué.
Voilà qui va attirer, sans aucun doute,
au théâtre de l'Odéon, tbus les habitués des
frontons parisiens.
Ce sera un spectacle pour le moins ori-
ginal et l'on peut s'attendre à des matches
passionnants.
Le Théâtre Scandinave
Représentations exceptionnelles de Jean-Gabriel Borkman, dramè
en quatre actes d'Henrik Ibsen, le jeudi 13 et le jeudi
20 février, en matinée, au théâtre Réjane.
Le thmtredl-bsen e passé en France par
des fortunes bien diverses. Après la pério-
de héroïque et militante, où les convain-
cus, les « initiés », comme les appelait l'on-
cle sceptique, menèrent bruyamment cam-
pagne pour le Shakespeare norvégien qu'ils
croyaient avoir découvert, de doctes com-
mentateurs s'emparèrent des œuvres du cé-
lèbre poète, et, avec force gloses, se mirent
à en faire l'exégèse, ce qui ne réussit qu'à
les obscurcir tout à fait.
Puis les gloses vaines ensevelies sous la
poussière, les outrances du snobisme ou-
bliées, on put enfin juger le théâtre Scan-
dinave sans parti pris d'enthousiasme, ni
de dénigrement; et voici qu'on est en train
de le remettre en honneur.
Antoine ne l'a jamais complètement
abandonné ; il reprend de temps en temps
Mme REJANE faut $oy»r «t Jlartt
qui jouera jeudi le rôle d'Ella, dans Jean-Gabriel BorSmaïf»
Les Revenante, Le Canard Sauvage; Lugné-
Poë y pense toujours et en joue quel-
quefois; Réjane s'y met aussi: elle annonce
une reprise de Jean-Gabriel Borkman en
matinée, jeudi prochain, et le jeudi sui-
vant.
Je n'ai pas l'intention à ce propos de
rouvrir le débat sur Ibsen. Je voudrais seu-
le ment dire en quelques mots pourquoi le
choix de Mme Réjane, dans l'œuvre abon-
dante du maître Scandinave, me paraît par-
ticulièrement heureux.
Jean-Gabriel Borkman est, à mon avis,
-un des meilleurs drames d'Ibsen, celui,
surtout, où ses défauts sont pour nous,
Français, le moins sensibles.
On a reproché, vous le savez, à ce genre
de théâtre, d'être fait plus pour être lu que
pour être joué. Tout s'y passe, a-t-on dit,
en conversations, en discussions abstraites,
en analyses psychologiques; d'action, peu
ou point!
Autre défaut : manque de clarté. L'esprit
français s'accommoda mal des obscurités du
symbolisme; on veut voir, on veut com-
prendre; j'ajouterais presque: on veut s'a,
muser, car c'est encore un des griefs. dei
beaucoup de gens contre le "théâtre d'Ibsen^
» n est pas gai.
Je ne vous dirai pas que Jean-Gabriel
Borkman est une joyeuse comédie. «Aussi
bien cela n'est-il pas nécessaire, quoi qu'ori
prétende, pour exciter notre intérêt. Quand
nous avons affaire à un drame, il suffit
qu'il soit émouvant, vraiment humain.
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