Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-12-21
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 décembre 1907 21 décembre 1907
Description : 1907/12/21 (A1,N82). 1907/12/21 (A1,N82).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k7645379x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/04/2015
1re Année. - N° 82 (Quotidien) Le Numéro : 5 centimes Samedi 21 Décembre 1907.
Rédacteur en Chef : G. de PAWLOWSKÎ
RtDACTION & ADMINISTRATION : -
,27, fyûleuard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE 288-07
Presse Télégraphique : COMŒDIA-PARIS
ABONNEMENTS :
UN AN 6 MOIS
Paris et Départements 24 fr. 13 fr.
manger 40 » 20 a
0
-RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE: 288«07
Adresse Télégraphique : COMŒDlA.PARIS
ABONNEMENTS:
UN AN 6 MOiS
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger. 40 » 20 »
REINES DE THÉÂTRE
MUe d'Outremer
Notre diplomatie vient de mener à
bien une affaire des plus délicates et des
plus audacieuses.
Vous savez que la demoiselle Pélis-
sier avait dû quitter l'Opéra, parce que
ses camarades trouvaient qu'elle pous-
sait trop loin la galanterie.
Sous je ne sais quel prétexte, la Le
Maure et la Antier obtinrent un ordre
d'exclusion. Pélissier disparut.
Ce fut d'ahord de la stupeur au par-
terre. On la crut malade. On la crut
ChOrte. Puis, on eut vent de quelque
chose, et le bruit courut qu'elle était en-
fermée, retenue prisonnière quelque
.J1*' on ne savait où, au pain et à l'eau,
Ut-être, en un lieu malsain où périrait
y moins sa beauté. Le peuple gronda.
Il y eut quasi-émeute. Les spectateurs
réclamèrent leur idole à grands cris. Les
~oges se joignirent au parterre. La Le
Laure ne put chanter. On se battit. Il
~fut des yeux pochés, des nez écrasés,
à les nouvellistes perfides racontaient
Pires horreurs.
"our rétablir le calme, on laissa per-
Ja vérité. Pélissier n'était pas morte,
lissier n'était qu'exilée, et elle s'en
trouvait fort bien, étant à Londres, où
elle volait de succès en succès et collec-
tionnait les guinées de la plus agréable
façon.
le parterre se tut un soir, mais le len-
d tnain, il siffla de nouveau.
On ne pouvait admettre que si Paris
aimait une actrice, elle fut réservée aux
plaisirs des Anglais.
Motion, en peu de jours, devint
telle que les directeurs de l'Opéra, les
gentilshommes de la chambre, et le mi-
nistre lui-même, pensèrent qu'il fallait
faire quelque chose.
Il fut décidé que si on ne voulait pas
voir mettre le feu à l'Opéra, il fallait ra-
mener la Pélissier.
Des ouvertures lui furent faites à
Londres. Elle répondit : - Bernique!
les guinées valent plus cher que les
On la menaça de la colère du roi. Elle
répliqua : — Jamais les rois de France
n' ,Ont pu franchir le détroit!
On s'adressa, à Paris, au sieur Pélis-
sier : - Suis-je le gardien de ma femme?
ce « mari peu gênant. — Mais.
- Non, messieurs, quand elle est ici,
vous voulez que je m'en aille, et quand
elle est partie, vous demandez que je la
ramène, c'est trop!
On songea aux grands moyens. Notre
re assadeur à Londres eut ordre de
renvoyer la Pélissier coûte que coûte et
reçut pleins pouvoirs. Cet homme fut le
plus navré diplomate qu'on vît jamais!
Que faire? Il eut préféré discuter vingt
tr ?* s- Entourée de lords qui la cou-
vraient d'or et ne la quittaient pas, l'ac-
trj autant dire, invulnérable. Le
te a eureux ne serait-il pas cassé aux ga-
s, s'il ne réussissait point? Mais sous
quelles huées il devrait quitter le pays
s'il faisait un faux cas !
Or, le chevalier d'Eon était de pas-
sage. H - ou elle — alla trouver l'am-
bassadeur, et lui dit: — Je m'en charge!
Il ne demandait qu'une voiture bien
attelée, deux domestiques solides, quel-
Jjes centaines de louis. L'ambassadeur
donna tout ce qu'on lui demandait.
Le même jour, au théâtre, la Pélissier
fut applaudie à tout rompre par une
jeune dame fort jolie et des mieux pa-
rée qui ,se montra dans une première
loge. Au baisser du rideau, la specta-
trice enthousiaste lança à l'actrice ravie
un énorme bouquet. La Pélissier le ra-
massa et, pour remercier, envoya des
baisers du bout des fleurs à son admi-
ratrice. Celle-ci répondit par d'autres
baisers envoyés du bout de l'éventail. Les
Anglais, qui ont l'amour de tout ce qui
les SurPrend, acclamèrent le manège des
deux coquettes. Le lendemain, Eon dit à
l'ambassadeur: — Tout va bien!
La scène recommença le soir. Applau-
dissements, bouquets, baisers, acclama-
tions populaires.
.MLrne chose, le lendemain et encore
le surlendemain. Mais, cette fois, ayant
regardé le bouquet, la chanteuse eut un
sourire de plaisir. Elle avait aperçu un
billet. Elle le glissa dans son sein, et le
dévora aussitôt sortie de scène : « Je
voudrais, disait la jeune lady, avoir le
tr and Plaisir de souper avec vous, en
mon Château. Ma voiture vous attend et
vous Amènera demain. »
Elle s'arracha sans façon aux lords qui
l'attendaient et la conviaient à mille fê-
e qu'elle aurait cru impossible la
veille, et courut à la rue. La voiture, ri-
chement attelée, lui offrait son marche-
pied Baissé. Elle monta. La portière
lop, f er ée. Les chevaux partirent au ga-
lop, excités du fouet et de la voix par
deux hommes assis sur le siège. Pélis-
sier ne prenait nullement garde à la
route suivie. Elle regardait son admira-
trice et lui disait: — Je n'ai jamais vu
Anglaise aussi jolie que vous! L'admira-
trice tondit du même ton. Ce fut char-
mant. a route parut courte aux deux
voyageuses. Tout à coup, la voiture s'ar-
rêta. -- NOus sommes arrivées, dit la
lady. Pélissier descendit, légère et gaie.
Ois nt, le paysage l'étonna. - Je ne
vois pas de château, dit-elle. - Il est
dans l'île, passé le canal, lui fut-il ré-
fct alors, seulement elle sentit
Aux VARIÉTÉS. » Mlle LAVALLIÈRE et M. Albert BRASSEUR dans LE FAUX PAS 1 (Photo Paul Boyer.)
.u.
l'air vif de la mer. Mais elle Serait allée
au bout du monde. Elle se laissa con-
duire jusqu'à une embarcation qui la
mena à un vaisseau assez fort : — Est-
ce donc loin, ce souper? demanda-t-elle.
- Nous souperons à bord, ma char-
mante amie, répondit l'Anglaise. Elle
monta l'échelle. Les voileis's'enflèrent.
On descendit dans la cabine et l'on sou-
pa. Les deux dames ne reparurent sur
le pont qu'à l'aube. Pélissier semblait à
la fois ravie et fâchée, déçue et comblée,
colère et satisfaite. On apercevait une
ligne blanche au loin., — Est-ce enfin là
votre château? dit-elle. — Oui, ma toute
belle, fit l'Anglaise. Peu d'heures après,
on touchait terre.
— Mais, je chante ce soir, s'écria la
Pélissier; je l'oubliais!.
— Vous chanterez à Paris, fut la ré-
ponse.
— Où sommes-nous donc? exclama-
t-elle en pâlissant.
— En France, sur les terres du roi
votre maître, et vous êtes ma prison-
nière, à moins que Vous ne me suiviez
de bonne grâce.
Il y eut des larmes, des cris, des me-
naces d'ongles vers de beaux yeux iro-
niques, des malédictions et des impréca-
tions que n'eût pas désavouées une Ca-
mille des Halles. Puis, l'abattement vint,
et la résignation.
Peu de jours après, Pélissier était ren-
due à l'amour des Parisiens.
Mais, dans un souper, comme on se
posait l'éternelle question : - Eon est-il
homme ou femme?
- Il est homme! déclara-t-elle d'un
ton à ne pas supporter la réplique.
Paul DOLLFUS.
Cercle vicieux
Quel est celui d'entre nous qui n'a point
assisté, dans un music-hall étranger, à la
scène finale du Défilé des Nations?
On'voit arriver une femme immense et
blonde qui. représente l'Allemagne, puis
une Minerve casquée figurant l'Angleterre,
puis d'autres femmes encore. Tout à coup,
l'orchestre joue La Marseillaise et deux
fantoches font leur entrée en dansant le
chahut. C'est. la France.
Quand on se sent isolé à l'étranger et
que l'on comprend, par besoin personnel,
quelle utilité il peut y avoir à maintenir .le
présage extérieur dé notre pays., cela
fait toujours plaisir.
Le plus curieux dans l'affaire, c'est que
si nos voisins se croient forces, pour figu-
rer notre nation, de recourir à de tels pro-
cédés, ce n'est point par hostilité ou par
esprit de critique qu'ils. le font, mais par
un simple souci d'exactitude.. Ils ne
font en effet que copier sensément ce
qu'ils voient faire sur nos scènes françai-
ses.
Quand on pense enfin que, si nos mu-
sic-halls français recourent à de tels pro-
cédés, c'est uniquement pour taire plaisir à
leur clientèle étrangère et pour flatter ce
qu'ils croient être ses idées, on demeure
confondu et l'on se demande véritable-
ment si quelqu'un ne rompra point un
beau jour cette chaîne incohérente qui ne
repose depuis longtemps que sur un in-
croyable malentendu.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
Ce soir, au Théâtre Mévisto, à huit heu-
res trois quarts, première représentation du
Droit de la Chair, pièce en trois actes de
G. Maldague, et de L'Herbe tendre, co-
médie en un acte, d'Albert Schwartz.
Ce soir, au Théâtre des Arts, à huit heu-
res, répétition générale de : Mission diplo-
matique, comédie en un acte, de L. Rozen-
berg et Bonnet;. Le Mouton, comédie en un
acte, de Pierre Veber et Gerbidon; Le
Grand Soir, drame en trois actes, de Léo-
pold ., Kampf, traduction de Robert d'Hu-
mières.
Ce soir, à Ba-Ta-Clan, première repré-
sentation de Hâakon s'amuse! revue- d'a-
vant-garde en deux actes, de MM. de Rou-
vray et Wilned. 1
T
'emps passés.
Maurice Donnay, que l'Académie
française accueille, aimait fort, autrefois,
adorner de versiculets tout ce qui tombait
sous sa main. Un de ses camarades du
Chat-Noir, par exemple, lui montrait-il un
tableautin? « Attends un peu! », s'écriait
Donnay. Et il improvisait quelques vers
qu'il accrochait à la toile.
C'est ainsi que, il y a tout'juste dix-huit
ans, un de nos artistes acheta, pour une
somme modique, dans une exposition im-
provisée, à la feue Bodinière, un tableau
qui se recommandait surtout par ces stro-
phes:
Corps délicat et savoureux,
Sous ses dehors verts de fruit aigre,
D'une @ maigreur de fausse maigre, *
Sans éminences, mais sans creux;
Quarante-six à la ceinture ;
Moins de cent livres comme poids;
Et, pour sa main aux. frêles doigts,
Juste cinq et quart de pointure. ,
- C'est cette femme que Paris"
Comme un parfum charmant, - distiHe,
La femme complexe et subtile,
Fauvette, tigresse, souris.
Et c'était signé:
« Maurice DONNAY, artiste poète, 49,
rue La Bruyère. Poésies pour pastels, goua-
ches, sanguines, aquarelles et tableaux à
l'huile. » -
Cela se passait au temps où les huissiers
et servants du Chat-Noir portaient l'habit à
palmes vertes, à l'académicienne.
N
ous recevons de notre spirituel con-
frère Eugène Lautier, du Temps, le
petit billet suivant:
Mon cher "Comaedia,
Mon confrère, M. Georges Talmont, eut l'obli-
geance de signaler M. et Mme Lautier parmi
les personnes qui assistaient à la représentation
dlphigénie à Aulis. Il n'y a pas de Mme Lau-
tier, du moins par ma faute ; et j'ai déjà dû le
dire à deux ou trois amis intimes qui s'éton-
naient d'apprendre par Comœdia mon change-
ment d'état.
Je n'aurais pas choisi le jour d'une reprise
d'Iphigénie pour.m'offrir 11 matrimonio segreto
en spectacle privé. J'étais à Gluck; et Cima-
rosa avait tort. -
Bien cordialement vôtre.
- Eugène LAUTIER.
D
e tous ceux qui assistaient -hier à .la
répétition générale de Sherlock Hol-
mes, le moins ntressé - S en fut tou-
tefois — n'était certainement pas M. Hen-
nion, directeur de la Sûreté générale.
Durant un entr'acte, ce haut fonction-
naire très parisien et très aimable — l'un
ne va guère sans l'autre — félicita vive-
ment Gémier de la façon experte dont il
avait su composer son rôle de détective.
Après lui avoir proposé, en matière de plai-
santerie, une place d'inspecteur principal
dans l'une de ses brigades, il lui demanda
— sans rire cette fois - de vouloir bien
lui réserver, de temps à autre, quelques
billets de faveur pour ses agents. « Ils trou-
veront matière à s'instruire! », dit à peu
près textuellement M. Hennion.
Parmi tous les compliments que l'on fit
au directeur du Théâtre Antoine, celui-ci
dut lui être, à coup sûr, des plus sensibles.
p
lusieurs , millions à la disposition. de
l'expert Dusausoy, 4, boulevard des
Italiens, qui achète de suite, à première
vue et à leur réelle valeur, bijoux, diamants
et pierres fines. Grand choix d'occasions
pour le Jour de l'An.
p
aquin, le grand couturier, est mort
hier après-midi, après une longue et
douloureuse maladie.
Paquin était bien connu dans le monde
des théâtres. Il était un habitué de toutes
les répétitions générales où l'appelait non
seulement son métier de couturier, mais
aussi son goût pour tout ce qui touchait à
la scène. -
Paquin -avait quarante-quatre ans; il
meurt donc très prématurément. Il avait
débuté à Paris comme directeur de la ban-
que Bernard et il s'occupait spécialement
d une des succursales fondées par cette
banque, le Crédit de hevallois-Perret.
Quand -, la banque Bernard disparut, il se
lança dans la couture. On sait comment il
y réussit.
Il était très bon pour son personnel ; cha-
que année il offrait à ses employés un sé-
jour de huit jours à Paris-Plage, dont il
payait tous les frais. Paquin sera très re-
gretté par tout ce petit monde.
B
rillant orchestre, vins exquis, huîtres
délicieuses, mets savoureux! Voilà de
quoi attirer les joyeux soupeurs chez La-
pré, rue Drouot, dont les salons resteront
ouverts toute la nuit du Réveillon.
p
our les étrennes, abonnez vos amis,
leurs enfants et les vôtres à La Musi-
que de Théâtre et de Salon, la nouvelle pu
blication qui révolutionne le commerce mu
sical. L'abonnement, de 12 francs, est corn
plètement remboursé par 14 francs de vo
iumes offerts gratuitement. La collectior
de l'année représentera 160 francs de mu
sique et donnera les chefs-d'œuvre les plus
connus de l'Opéra, de l'Opérette, du Chant
et de la Danse.
Le premier numéro, partout : 25 centi-
mes.
L
a toute gracieuse comédienne à la-
, quelle nous faisions allusion dans no-
tre ecno a nier nou& cuu puui nuus UIH
que le maître orfèvre Leroy, 22, rue Réau
mur, dont les magasins contiennent de si
délicieux bibelots pour cadeaux du Jour de
l'An, vient de lui adresser, avec ses remer-
ciements pour la réclame qu'elle lui a faites
un superbe coffret à bijcux.
NOUVELLE A I A MAIN -
u
ne petite fille vient de voir jouer Le
Cid' - à Bruxelles.
On lui demande d'expliquer la pièce:
—- Voila: c'est un jeune homme qui a
beaucoup d'ennuis et qui fait de la peine à
son papa. Alors, lui, pour le punir, il lui
récite un grand monologue.
Le Masque de Verreb
Nous publierons demain un article, de
, Louis MARSOLLEAU
Un dernier mot
sur les chapeaux
APPEL AU PEUPLE
Examen fait par vous de la question
des chapeaux au théâtre, vous convien-
drez qu'il n'y avait que deux moyens de
la solutionner: l'un pacifique, que nous
tentons vainement de faire aboutir de-
puis deux mois, l'autre révolutionnaire,
dont nous allons, tout à l'heure, dire la
nécessité.
A peine Comœdia avait-il quelques
jours d'existence que nous concevions
le projet de débarrasser les théâtres de
Paris du supplice que constitue le cha-
peau. Comment procéder? Faire des en-
quêtes, provoquer des plébiscites, con-
sulter des compétences? Mais tous nos
confrères y avaient usé le meilleur do
leur zèle ! <
Non! Une simple feuille de papier s'uiî
laquelle nous avons tracé ces lignes:
Je soussigné, Directeur de Théâtre
à Paris, m'engage, à partir du 1er jan-
vier 1908, à supprimer les chapeaux
dans mon théâtre, à condition que mes
confrères, dont la liste est ci-jointe,
aient pris le même engagement et sign6
la présente feuille.
Ladite feuille contenait les théâtrec
que voici :
Ambigu, Théâtre-Antoine, Théâtre delf
Arts, Athénée, Châtelet, Cluny, Déjà-
zet, Folies-Dramatiques, Gaîté, Gym.
nase, Nouveautés, Odéon, Palais-Royal^
Porte - Saint - Martin, Réjane, Renais*
sance, Variétés, Vaudeville.
De tous ces directeurs, trois ont refuse
de signer pour des raisons à eux perj
sonnelles et que nous ne voulons mêm^
pas exposer ici. j
Le fait est là, lamentable; trois direct
teurs ont, à eux seuls, empêché une réj
forme que tout le monde souhaite an
demment. *
Reste, disions-nous, un second moyens
le voici :
Comœdia institue; pour être attribua
à la fin de la présente saison théâtral
une jolie médaille d'or qui sera décernée
au spectateur gêné par un chapeau de
femme, et qui aura fait le plus gros ses'1-
dale.
Comœdia enregistrera, à dater de cd
jour, tous les scandales qui en vaudraien.
la peine, et il engage vigoureusemer)
tous ses lecteurs à participer à ce con-
cours utile, voire indispensable.
Que voulez-vous? Il faudra bien COL'
vaincre les directeurs par la force, pujb*
que la douceur n'a pas eu prise sur eux-
COMŒDIA.
,"; THÉÂTRE DES VARIÉTÉS
Le Faux Pas
Comédie en trois actes de M. André Picard
SOMMAIRE
ACTE I. - Marguerite' Talloire est une hon-
nête jeune femme qui adorait son mari et qui
l'aime moins, parce qu'il grossit et se ~u~Mt~~
et parce qu'il la délaisse le jour et dort trop a
nuit. Et peut-être qu'il la trompe Prête à l'aven-
Mme MARIE MAGNIER M. ALBERR- BRASSEUR
(motos tsrangm
Mlle LAVALLIERE M. GUY Mlle LEBERGY
ture, elle 'ne se décide pas. Deux hommes lui
font ta cour, Edouard La Houppe et son cama-
rade Robert Gontier. Ils cherchent, sans haine,
par des procédés d'amicale rosserie, à se dé-
'barrasser l'un de l'autre. Ils amusent Margue-
rite qui en joue; elle ne choisit pas, mais on
Wevine que Robert sera, s'il en faut un, le
sacrifié. Edouard est déjà sympathique. Il n'a
que des dettes. ILvient de vendre, à ses amis,
son mobilier, ses objets d'art et sa collection de
cravates. Comme il ne réussit pas à - séduire
Marguerite par sa bonne humeur de joli gar-
çon, il change, de méthode et se pose en amou-
reux fatal et romantique. Si Marguerite ne cède
pas, il se tuera. Elle ne fait que rire.
Mais la comtesse Gros, forte dame m¡]r!.
verbeuse et toquée, qui voit du drame partout,
sauf chez elle, et lit à main ouverte, annonce A
Edouard La Houppe qu'il mourra d'une prochai
qmmrrf violente, et à Madeleine Saingelle qu'elli
épousera bientôt un homme riche divorcé! Gf±
nous savons que Madeleine Saingelle est IC
maîtresse de Bertrand Talloire. Il voudrait mi-
me rompre et revenir à sa femme qu'il se-
inquiète.
Les prédictions de la jolle comtesse ne t<'•
dent pas à se réaliser dans l'ordre. Edouard Il
Houppe, après un nouveau refus de MargueriU.
lui dit adieu d'un air tragique. Dansla rue.
glisse sur une pelure d'orange, et mfibe se.
l'auto de la comtesse. On le relève étourdi, Wi,";
de poussière et on le remonte chez les Talloûr
Marguerite va se trouver mal. Il n'a rien. ¡¡
dirait la simple vérité si la comtesse ne Varr
tait. Comme inspirée, elle crie qu'il s'est jet,
sous la voiture pour se tuer, par chagrin d'amca-.
Il aimait Marguerite passionnément et oam
Rédacteur en Chef : G. de PAWLOWSKÎ
RtDACTION & ADMINISTRATION : -
,27, fyûleuard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE 288-07
Presse Télégraphique : COMŒDIA-PARIS
ABONNEMENTS :
UN AN 6 MOIS
Paris et Départements 24 fr. 13 fr.
manger 40 » 20 a
0
-RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE: 288«07
Adresse Télégraphique : COMŒDlA.PARIS
ABONNEMENTS:
UN AN 6 MOiS
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger. 40 » 20 »
REINES DE THÉÂTRE
MUe d'Outremer
Notre diplomatie vient de mener à
bien une affaire des plus délicates et des
plus audacieuses.
Vous savez que la demoiselle Pélis-
sier avait dû quitter l'Opéra, parce que
ses camarades trouvaient qu'elle pous-
sait trop loin la galanterie.
Sous je ne sais quel prétexte, la Le
Maure et la Antier obtinrent un ordre
d'exclusion. Pélissier disparut.
Ce fut d'ahord de la stupeur au par-
terre. On la crut malade. On la crut
ChOrte. Puis, on eut vent de quelque
chose, et le bruit courut qu'elle était en-
fermée, retenue prisonnière quelque
.J1*' on ne savait où, au pain et à l'eau,
Ut-être, en un lieu malsain où périrait
y moins sa beauté. Le peuple gronda.
Il y eut quasi-émeute. Les spectateurs
réclamèrent leur idole à grands cris. Les
~oges se joignirent au parterre. La Le
Laure ne put chanter. On se battit. Il
~fut des yeux pochés, des nez écrasés,
à les nouvellistes perfides racontaient
Pires horreurs.
"our rétablir le calme, on laissa per-
Ja vérité. Pélissier n'était pas morte,
lissier n'était qu'exilée, et elle s'en
trouvait fort bien, étant à Londres, où
elle volait de succès en succès et collec-
tionnait les guinées de la plus agréable
façon.
le parterre se tut un soir, mais le len-
d tnain, il siffla de nouveau.
On ne pouvait admettre que si Paris
aimait une actrice, elle fut réservée aux
plaisirs des Anglais.
Motion, en peu de jours, devint
telle que les directeurs de l'Opéra, les
gentilshommes de la chambre, et le mi-
nistre lui-même, pensèrent qu'il fallait
faire quelque chose.
Il fut décidé que si on ne voulait pas
voir mettre le feu à l'Opéra, il fallait ra-
mener la Pélissier.
Des ouvertures lui furent faites à
Londres. Elle répondit : - Bernique!
les guinées valent plus cher que les
On la menaça de la colère du roi. Elle
répliqua : — Jamais les rois de France
n' ,Ont pu franchir le détroit!
On s'adressa, à Paris, au sieur Pélis-
sier : - Suis-je le gardien de ma femme?
ce « mari peu gênant. — Mais.
- Non, messieurs, quand elle est ici,
vous voulez que je m'en aille, et quand
elle est partie, vous demandez que je la
ramène, c'est trop!
On songea aux grands moyens. Notre
re assadeur à Londres eut ordre de
renvoyer la Pélissier coûte que coûte et
reçut pleins pouvoirs. Cet homme fut le
plus navré diplomate qu'on vît jamais!
Que faire? Il eut préféré discuter vingt
tr ?* s- Entourée de lords qui la cou-
vraient d'or et ne la quittaient pas, l'ac-
trj autant dire, invulnérable. Le
te a eureux ne serait-il pas cassé aux ga-
s, s'il ne réussissait point? Mais sous
quelles huées il devrait quitter le pays
s'il faisait un faux cas !
Or, le chevalier d'Eon était de pas-
sage. H - ou elle — alla trouver l'am-
bassadeur, et lui dit: — Je m'en charge!
Il ne demandait qu'une voiture bien
attelée, deux domestiques solides, quel-
Jjes centaines de louis. L'ambassadeur
donna tout ce qu'on lui demandait.
Le même jour, au théâtre, la Pélissier
fut applaudie à tout rompre par une
jeune dame fort jolie et des mieux pa-
rée qui ,se montra dans une première
loge. Au baisser du rideau, la specta-
trice enthousiaste lança à l'actrice ravie
un énorme bouquet. La Pélissier le ra-
massa et, pour remercier, envoya des
baisers du bout des fleurs à son admi-
ratrice. Celle-ci répondit par d'autres
baisers envoyés du bout de l'éventail. Les
Anglais, qui ont l'amour de tout ce qui
les SurPrend, acclamèrent le manège des
deux coquettes. Le lendemain, Eon dit à
l'ambassadeur: — Tout va bien!
La scène recommença le soir. Applau-
dissements, bouquets, baisers, acclama-
tions populaires.
.MLrne chose, le lendemain et encore
le surlendemain. Mais, cette fois, ayant
regardé le bouquet, la chanteuse eut un
sourire de plaisir. Elle avait aperçu un
billet. Elle le glissa dans son sein, et le
dévora aussitôt sortie de scène : « Je
voudrais, disait la jeune lady, avoir le
tr and Plaisir de souper avec vous, en
mon Château. Ma voiture vous attend et
vous Amènera demain. »
Elle s'arracha sans façon aux lords qui
l'attendaient et la conviaient à mille fê-
e qu'elle aurait cru impossible la
veille, et courut à la rue. La voiture, ri-
chement attelée, lui offrait son marche-
pied Baissé. Elle monta. La portière
lop, f er ée. Les chevaux partirent au ga-
lop, excités du fouet et de la voix par
deux hommes assis sur le siège. Pélis-
sier ne prenait nullement garde à la
route suivie. Elle regardait son admira-
trice et lui disait: — Je n'ai jamais vu
Anglaise aussi jolie que vous! L'admira-
trice tondit du même ton. Ce fut char-
mant. a route parut courte aux deux
voyageuses. Tout à coup, la voiture s'ar-
rêta. -- NOus sommes arrivées, dit la
lady. Pélissier descendit, légère et gaie.
Ois nt, le paysage l'étonna. - Je ne
vois pas de château, dit-elle. - Il est
dans l'île, passé le canal, lui fut-il ré-
fct alors, seulement elle sentit
Aux VARIÉTÉS. » Mlle LAVALLIÈRE et M. Albert BRASSEUR dans LE FAUX PAS 1 (Photo Paul Boyer.)
.u.
l'air vif de la mer. Mais elle Serait allée
au bout du monde. Elle se laissa con-
duire jusqu'à une embarcation qui la
mena à un vaisseau assez fort : — Est-
ce donc loin, ce souper? demanda-t-elle.
- Nous souperons à bord, ma char-
mante amie, répondit l'Anglaise. Elle
monta l'échelle. Les voileis's'enflèrent.
On descendit dans la cabine et l'on sou-
pa. Les deux dames ne reparurent sur
le pont qu'à l'aube. Pélissier semblait à
la fois ravie et fâchée, déçue et comblée,
colère et satisfaite. On apercevait une
ligne blanche au loin., — Est-ce enfin là
votre château? dit-elle. — Oui, ma toute
belle, fit l'Anglaise. Peu d'heures après,
on touchait terre.
— Mais, je chante ce soir, s'écria la
Pélissier; je l'oubliais!.
— Vous chanterez à Paris, fut la ré-
ponse.
— Où sommes-nous donc? exclama-
t-elle en pâlissant.
— En France, sur les terres du roi
votre maître, et vous êtes ma prison-
nière, à moins que Vous ne me suiviez
de bonne grâce.
Il y eut des larmes, des cris, des me-
naces d'ongles vers de beaux yeux iro-
niques, des malédictions et des impréca-
tions que n'eût pas désavouées une Ca-
mille des Halles. Puis, l'abattement vint,
et la résignation.
Peu de jours après, Pélissier était ren-
due à l'amour des Parisiens.
Mais, dans un souper, comme on se
posait l'éternelle question : - Eon est-il
homme ou femme?
- Il est homme! déclara-t-elle d'un
ton à ne pas supporter la réplique.
Paul DOLLFUS.
Cercle vicieux
Quel est celui d'entre nous qui n'a point
assisté, dans un music-hall étranger, à la
scène finale du Défilé des Nations?
On'voit arriver une femme immense et
blonde qui. représente l'Allemagne, puis
une Minerve casquée figurant l'Angleterre,
puis d'autres femmes encore. Tout à coup,
l'orchestre joue La Marseillaise et deux
fantoches font leur entrée en dansant le
chahut. C'est. la France.
Quand on se sent isolé à l'étranger et
que l'on comprend, par besoin personnel,
quelle utilité il peut y avoir à maintenir .le
présage extérieur dé notre pays., cela
fait toujours plaisir.
Le plus curieux dans l'affaire, c'est que
si nos voisins se croient forces, pour figu-
rer notre nation, de recourir à de tels pro-
cédés, ce n'est point par hostilité ou par
esprit de critique qu'ils. le font, mais par
un simple souci d'exactitude.. Ils ne
font en effet que copier sensément ce
qu'ils voient faire sur nos scènes françai-
ses.
Quand on pense enfin que, si nos mu-
sic-halls français recourent à de tels pro-
cédés, c'est uniquement pour taire plaisir à
leur clientèle étrangère et pour flatter ce
qu'ils croient être ses idées, on demeure
confondu et l'on se demande véritable-
ment si quelqu'un ne rompra point un
beau jour cette chaîne incohérente qui ne
repose depuis longtemps que sur un in-
croyable malentendu.
G. DE PAWLOWSKI.
Échos
Ce soir, au Théâtre Mévisto, à huit heu-
res trois quarts, première représentation du
Droit de la Chair, pièce en trois actes de
G. Maldague, et de L'Herbe tendre, co-
médie en un acte, d'Albert Schwartz.
Ce soir, au Théâtre des Arts, à huit heu-
res, répétition générale de : Mission diplo-
matique, comédie en un acte, de L. Rozen-
berg et Bonnet;. Le Mouton, comédie en un
acte, de Pierre Veber et Gerbidon; Le
Grand Soir, drame en trois actes, de Léo-
pold ., Kampf, traduction de Robert d'Hu-
mières.
Ce soir, à Ba-Ta-Clan, première repré-
sentation de Hâakon s'amuse! revue- d'a-
vant-garde en deux actes, de MM. de Rou-
vray et Wilned. 1
T
'emps passés.
Maurice Donnay, que l'Académie
française accueille, aimait fort, autrefois,
adorner de versiculets tout ce qui tombait
sous sa main. Un de ses camarades du
Chat-Noir, par exemple, lui montrait-il un
tableautin? « Attends un peu! », s'écriait
Donnay. Et il improvisait quelques vers
qu'il accrochait à la toile.
C'est ainsi que, il y a tout'juste dix-huit
ans, un de nos artistes acheta, pour une
somme modique, dans une exposition im-
provisée, à la feue Bodinière, un tableau
qui se recommandait surtout par ces stro-
phes:
Corps délicat et savoureux,
Sous ses dehors verts de fruit aigre,
D'une @ maigreur de fausse maigre, *
Sans éminences, mais sans creux;
Quarante-six à la ceinture ;
Moins de cent livres comme poids;
Et, pour sa main aux. frêles doigts,
Juste cinq et quart de pointure. ,
- C'est cette femme que Paris"
Comme un parfum charmant, - distiHe,
La femme complexe et subtile,
Fauvette, tigresse, souris.
Et c'était signé:
« Maurice DONNAY, artiste poète, 49,
rue La Bruyère. Poésies pour pastels, goua-
ches, sanguines, aquarelles et tableaux à
l'huile. » -
Cela se passait au temps où les huissiers
et servants du Chat-Noir portaient l'habit à
palmes vertes, à l'académicienne.
N
ous recevons de notre spirituel con-
frère Eugène Lautier, du Temps, le
petit billet suivant:
Mon cher "Comaedia,
Mon confrère, M. Georges Talmont, eut l'obli-
geance de signaler M. et Mme Lautier parmi
les personnes qui assistaient à la représentation
dlphigénie à Aulis. Il n'y a pas de Mme Lau-
tier, du moins par ma faute ; et j'ai déjà dû le
dire à deux ou trois amis intimes qui s'éton-
naient d'apprendre par Comœdia mon change-
ment d'état.
Je n'aurais pas choisi le jour d'une reprise
d'Iphigénie pour.m'offrir 11 matrimonio segreto
en spectacle privé. J'étais à Gluck; et Cima-
rosa avait tort. -
Bien cordialement vôtre.
- Eugène LAUTIER.
D
e tous ceux qui assistaient -hier à .la
répétition générale de Sherlock Hol-
mes, le moins ntressé - S en fut tou-
tefois — n'était certainement pas M. Hen-
nion, directeur de la Sûreté générale.
Durant un entr'acte, ce haut fonction-
naire très parisien et très aimable — l'un
ne va guère sans l'autre — félicita vive-
ment Gémier de la façon experte dont il
avait su composer son rôle de détective.
Après lui avoir proposé, en matière de plai-
santerie, une place d'inspecteur principal
dans l'une de ses brigades, il lui demanda
— sans rire cette fois - de vouloir bien
lui réserver, de temps à autre, quelques
billets de faveur pour ses agents. « Ils trou-
veront matière à s'instruire! », dit à peu
près textuellement M. Hennion.
Parmi tous les compliments que l'on fit
au directeur du Théâtre Antoine, celui-ci
dut lui être, à coup sûr, des plus sensibles.
p
lusieurs , millions à la disposition. de
l'expert Dusausoy, 4, boulevard des
Italiens, qui achète de suite, à première
vue et à leur réelle valeur, bijoux, diamants
et pierres fines. Grand choix d'occasions
pour le Jour de l'An.
p
aquin, le grand couturier, est mort
hier après-midi, après une longue et
douloureuse maladie.
Paquin était bien connu dans le monde
des théâtres. Il était un habitué de toutes
les répétitions générales où l'appelait non
seulement son métier de couturier, mais
aussi son goût pour tout ce qui touchait à
la scène. -
Paquin -avait quarante-quatre ans; il
meurt donc très prématurément. Il avait
débuté à Paris comme directeur de la ban-
que Bernard et il s'occupait spécialement
d une des succursales fondées par cette
banque, le Crédit de hevallois-Perret.
Quand -, la banque Bernard disparut, il se
lança dans la couture. On sait comment il
y réussit.
Il était très bon pour son personnel ; cha-
que année il offrait à ses employés un sé-
jour de huit jours à Paris-Plage, dont il
payait tous les frais. Paquin sera très re-
gretté par tout ce petit monde.
B
rillant orchestre, vins exquis, huîtres
délicieuses, mets savoureux! Voilà de
quoi attirer les joyeux soupeurs chez La-
pré, rue Drouot, dont les salons resteront
ouverts toute la nuit du Réveillon.
p
our les étrennes, abonnez vos amis,
leurs enfants et les vôtres à La Musi-
que de Théâtre et de Salon, la nouvelle pu
blication qui révolutionne le commerce mu
sical. L'abonnement, de 12 francs, est corn
plètement remboursé par 14 francs de vo
iumes offerts gratuitement. La collectior
de l'année représentera 160 francs de mu
sique et donnera les chefs-d'œuvre les plus
connus de l'Opéra, de l'Opérette, du Chant
et de la Danse.
Le premier numéro, partout : 25 centi-
mes.
L
a toute gracieuse comédienne à la-
, quelle nous faisions allusion dans no-
tre ecno a nier nou& cuu puui nuus UIH
que le maître orfèvre Leroy, 22, rue Réau
mur, dont les magasins contiennent de si
délicieux bibelots pour cadeaux du Jour de
l'An, vient de lui adresser, avec ses remer-
ciements pour la réclame qu'elle lui a faites
un superbe coffret à bijcux.
NOUVELLE A I A MAIN -
u
ne petite fille vient de voir jouer Le
Cid' - à Bruxelles.
On lui demande d'expliquer la pièce:
—- Voila: c'est un jeune homme qui a
beaucoup d'ennuis et qui fait de la peine à
son papa. Alors, lui, pour le punir, il lui
récite un grand monologue.
Le Masque de Verreb
Nous publierons demain un article, de
, Louis MARSOLLEAU
Un dernier mot
sur les chapeaux
APPEL AU PEUPLE
Examen fait par vous de la question
des chapeaux au théâtre, vous convien-
drez qu'il n'y avait que deux moyens de
la solutionner: l'un pacifique, que nous
tentons vainement de faire aboutir de-
puis deux mois, l'autre révolutionnaire,
dont nous allons, tout à l'heure, dire la
nécessité.
A peine Comœdia avait-il quelques
jours d'existence que nous concevions
le projet de débarrasser les théâtres de
Paris du supplice que constitue le cha-
peau. Comment procéder? Faire des en-
quêtes, provoquer des plébiscites, con-
sulter des compétences? Mais tous nos
confrères y avaient usé le meilleur do
leur zèle ! <
Non! Une simple feuille de papier s'uiî
laquelle nous avons tracé ces lignes:
Je soussigné, Directeur de Théâtre
à Paris, m'engage, à partir du 1er jan-
vier 1908, à supprimer les chapeaux
dans mon théâtre, à condition que mes
confrères, dont la liste est ci-jointe,
aient pris le même engagement et sign6
la présente feuille.
Ladite feuille contenait les théâtrec
que voici :
Ambigu, Théâtre-Antoine, Théâtre delf
Arts, Athénée, Châtelet, Cluny, Déjà-
zet, Folies-Dramatiques, Gaîté, Gym.
nase, Nouveautés, Odéon, Palais-Royal^
Porte - Saint - Martin, Réjane, Renais*
sance, Variétés, Vaudeville.
De tous ces directeurs, trois ont refuse
de signer pour des raisons à eux perj
sonnelles et que nous ne voulons mêm^
pas exposer ici. j
Le fait est là, lamentable; trois direct
teurs ont, à eux seuls, empêché une réj
forme que tout le monde souhaite an
demment. *
Reste, disions-nous, un second moyens
le voici :
Comœdia institue; pour être attribua
à la fin de la présente saison théâtral
une jolie médaille d'or qui sera décernée
au spectateur gêné par un chapeau de
femme, et qui aura fait le plus gros ses'1-
dale.
Comœdia enregistrera, à dater de cd
jour, tous les scandales qui en vaudraien.
la peine, et il engage vigoureusemer)
tous ses lecteurs à participer à ce con-
cours utile, voire indispensable.
Que voulez-vous? Il faudra bien COL'
vaincre les directeurs par la force, pujb*
que la douceur n'a pas eu prise sur eux-
COMŒDIA.
,"; THÉÂTRE DES VARIÉTÉS
Le Faux Pas
Comédie en trois actes de M. André Picard
SOMMAIRE
ACTE I. - Marguerite' Talloire est une hon-
nête jeune femme qui adorait son mari et qui
l'aime moins, parce qu'il grossit et se ~u~Mt~~
et parce qu'il la délaisse le jour et dort trop a
nuit. Et peut-être qu'il la trompe Prête à l'aven-
Mme MARIE MAGNIER M. ALBERR- BRASSEUR
(motos tsrangm
Mlle LAVALLIERE M. GUY Mlle LEBERGY
ture, elle 'ne se décide pas. Deux hommes lui
font ta cour, Edouard La Houppe et son cama-
rade Robert Gontier. Ils cherchent, sans haine,
par des procédés d'amicale rosserie, à se dé-
'barrasser l'un de l'autre. Ils amusent Margue-
rite qui en joue; elle ne choisit pas, mais on
Wevine que Robert sera, s'il en faut un, le
sacrifié. Edouard est déjà sympathique. Il n'a
que des dettes. ILvient de vendre, à ses amis,
son mobilier, ses objets d'art et sa collection de
cravates. Comme il ne réussit pas à - séduire
Marguerite par sa bonne humeur de joli gar-
çon, il change, de méthode et se pose en amou-
reux fatal et romantique. Si Marguerite ne cède
pas, il se tuera. Elle ne fait que rire.
Mais la comtesse Gros, forte dame m¡]r!.
verbeuse et toquée, qui voit du drame partout,
sauf chez elle, et lit à main ouverte, annonce A
Edouard La Houppe qu'il mourra d'une prochai
qmmrrf violente, et à Madeleine Saingelle qu'elli
épousera bientôt un homme riche divorcé! Gf±
nous savons que Madeleine Saingelle est IC
maîtresse de Bertrand Talloire. Il voudrait mi-
me rompre et revenir à sa femme qu'il se-
inquiète.
Les prédictions de la jolle comtesse ne t<'•
dent pas à se réaliser dans l'ordre. Edouard Il
Houppe, après un nouveau refus de MargueriU.
lui dit adieu d'un air tragique. Dansla rue.
glisse sur une pelure d'orange, et mfibe se.
l'auto de la comtesse. On le relève étourdi, Wi,";
de poussière et on le remonte chez les Talloûr
Marguerite va se trouver mal. Il n'a rien. ¡¡
dirait la simple vérité si la comtesse ne Varr
tait. Comme inspirée, elle crie qu'il s'est jet,
sous la voiture pour se tuer, par chagrin d'amca-.
Il aimait Marguerite passionnément et oam
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Pawlowski Gaston de Pawlowski Gaston de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pawlowski Gaston de" or dc.contributor adj "Pawlowski Gaston de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k7645379x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k7645379x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k7645379x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k7645379x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k7645379x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k7645379x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k7645379x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest