Titre : Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-12-14
Contributeur : Pawlowski, Gaston de (1874-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32745939d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 décembre 1907 14 décembre 1907
Description : 1907/12/14 (A1,N75). 1907/12/14 (A1,N75).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k76453721
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-123
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/04/2015
- 1" Arànëe. - N- 75 (Quotidien Ze Wfimëro ; S centimes
Samedi 14 Décembre 1907*
COMŒDIA
Rédacteur en Chef G. de PAWLOWSKJ
&'
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE ; 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDlA=PARIS
ABONNEMENTS:
UN AN 6 MOIS
^aris et Départements. 24 fr. 12 fr.
tranger 40 » 20 * »
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE : 2B8-0'1
Adresse Télégraphique : COMŒDlA..PARIS
, ABONNEMENTS :
UN AN 6 MOIS
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger 40 » 20 »
L'Opérette
Cette fois, il semble bien qu'elle doive
ren aItre. Tant mieux!. Hier, aux Bouf-
fes : L'Ingénu Libertin ; demain, à la
Porte-Saint-Martin La Chevalière
fj?; après-demain. Je savais bien,
j'espérais bien qu'elle ne mourrait pas
tout a fait, l'opérette ! Beaucoup l'espé-
elle nt avec moi. Et pourtant combien
elle , aVaIt d'ennemis!.
J'en sais, j'en sais beaucoup qui dé-
daignaient la chosette. Ils allaient voir
la Grande Duchesse, ils allaient enten-
dre e Petit Duc; et ils revenaient en
disant, avec une moue dédaigneuse :
« C , est gentil! » Ils n'avaient pas com-
pris. ? croyaient qu'il s'agissait d'une
ùitrf de théâtre. Ils exigeaient une
à u Igue, des caractères. Ils songeaient
a un dénouement Mais non! L'opérette
n'est Pas l'interprétation de la vie. Ce
n'est nu une étude de mœurs, ni un
conflit de passions. Ce n'est pas non
plus une série de grands mots, prétextes
à soronités musicales, comme le grand
opéra. C'est autre chose, c'est bien
mieux. C'est l'opérette. L'opérette,
cela dit tout!
Vous I?Us savez bien. D'abord, le rideau
se lève; et, sur la scène, vont et vien-
nent mille gens affairés. Certains d'en-
et eux tiennent à la main des gobelets,
et se Pressent contre deux tables de bois.
L'une de ces tables est à gauche, l'au-
tre est à droite. Entre ces deux meubles
sommaires, une foule indécise s'occupe
comme elle peut. Déjà, on ne s'ennuie
pas. La musique couvre de ses sono-
rite-s tout ce que l'on pourrait entendre
de trop. Et le spectateur comprend seu-
lement qu'il règne ici une grande gaieté,
que p on n'a plus soif, et que l'on ré-
Pète. : (( A boire! à boire! » sans con-
lai/on, pour ne point s'attrister, pour
fairer du bruit, le bruit étant un grand
remède contre la mélancolie. Ou bien,
au début de « l'opérette », on remarque
(j. lr»tes jeunes filles, la tête couverte
d'une frivole bonnet, qui montrent leurs
jambes, semblent dédaigner le froid, et
marchandent des légumes, l'esprit visi-
lement ailleurs. C'est aussi bien joli.
El lies , paraissent heureuses, inoccu-
tées; n'achètent jamais rien. Pourtant
peu t-etre ont-elles quelque argent. Mais
S Voici disparues au premier signal.
Suit généralement un duo comique;
puis Une lente explication entre deux
comprères, dont l'un - au moins - est
fort gros. Ils s'éloignent à pas rythmés.
Rentre une jeune fille suivie de trois
compagnes de condition inférieure.
entre aussi le plus gros compère, tout
cOIn. Cette fois. Il met en fuite les trois
compagnes. Un jeune homme lui suc-
cède, puis un personnage ridicule et
sacrifié (homme ou femme) que l'on
n'avait pas encore vu. La jeune fille vou-
drait évidemment manifester sa sympa-
tane Pour le jeune homme. Leurs élé-
gances Parallèles sont un témoignage de
leur sYmpathie réciproque. Mais quel-
ques Petites circonstances extérieures,
auxquelles l'homme gros, ou le person-
nage accessoire comique, ne sont pas
étrangers, forcent les deux amants à
user de certaines ruses - en d'autres
généralement, ces ruses se commen-
tent et se développent dans un couvent,
un palais, une prison joviale, un grand
Olt clos et lambrissé.
Ici, les aimables héros se boudent -
par suite d'une erreur ou d'un men-
songe - - durant quelques heures. Mais
cela ne dure jamais. Et, sur le tard, ils
témoignent d'une mélodieuse satisfac-
tion a se voir unis. Leurs deux costumes
se rapprochent l'un de l'autre (jupe
bouff ante et culotte courte; robe de ma-
riée et uniforme de dragon; bergères et
bergers). A un moment donné, ils doi-
vent se tenir par la main.
Chacun peut constater que, lorsque
leurs affaires sentimentales semblaient
se gâter ou s'arranger d'une façon un
Pn. i us précise, une foule les entourait
qui disait des paroles simples : regret ou
plaisir. Puis : un entr'acte.
Comment ne pas éprouver un réel
agrément à des spectacles de cette
sorte. Surtout lorsqu'ils sont agencés
par f trois grands magiciens classiques
de l'opérette: Meilhac, Halévy, Offen-
bach?. Ah! ceux-là, ils ont magnifique-
ment réalissé l'opérette supérieure, l'opé-
rette cashetée. Ceux-là, ils ont écrit
Tnzaine d'œuvrettes merveilleu-
ses *'* dont les héros n'ont pas toujours
eu sOin de chanter pour nous émou-
°^Uvrettes complexes, tendres,
qu'ils teintaient çà et là de quelques
traits Ihtniains, et, pour s'excuser de
cette innovation, usaient sans cesse du
e rerneht.., modestement et comme afin
de eUt rîe toute chose au point!
Patit D uc. Petite femme. Petite
mariée qui part d'un pas discret re-
Oli,v r le Petit mari qui la délivre!.
Et comme vite, exquisement, nous
nous sentions émus à regarder ces êtres
dons, si menus — menus en cou-
plet de facture - agir, vivre, se tré-
mousser devant nos yeux !
Ils disaient des mots dont la formule
exacte, érnue, nous paraissait gagner de
tai le )) eUr à cause du « diminué de leur
de ~i- l'on redoutait de voir tant
le ssarée, délicieuse, se briser
à cause de sentiments trop violents et
trop humains ! Vaine peur.
Meilhac et Halévy savaient choisir
toutes les répliques qu'il convenait de
faire chanter en mesure. les « mots
d'opérette », ceux que l'on prononce
seulement durant les minutes faciles,
heureuses et provisoires de la vie. Les
premiers, ils ont laissé mettre en musi-
que pour « chœurs et ensembles », ces
dialogues de la petite existence quoti-
dienne. termes cordiaux de fin de re-
pas. paroles de tous les jours, qui ne
prévoyaient pas ce charmant honneur
d'être fixées, saisies, redites chaque soir
au même endroit, et sur un air que per-
sonne ne devait plus oublier.
Les femmes, les femmes, il n'y a qu' ça!
Ou:
Vous souvient-il, ma belle.
Ou:
Ce que je ne m'explique guère,
C'est pourquoi l'on boit à Paris.
Hélas ! Offenbach, Meilhac ne sont
plus! M. Ludovic Halévy a cessé d'écri-
re. Cela ne fait rien. L'important est
que nous les trouvions encore parfois,
réalisés ou imités, les brigands, les Es-
pagnols, les petits princes, les ministres
mangeurs de grenouille, les pages.
Nous les saluerons toujours avec une
reconnaissance affectueuse. Reprises
pour eux et renouveau pour nous. J'ai
presque envie d'écrire: renouveau d'a-
mour.
Edmond SÉE.
Nous publierons demain un article de.
PIERRE SOUVESTRE
Droits surnaturels
C'est avec plaisir que j'ai vu revenir,
dans la nouvelle pièce de M. Sardou, la
question toujours renaissante et toujours
insoluble des lois naturelles.
L'Imprimerie Nationale, je ne sais pour-
quoi, ayant toujours omis de nous en don-
ner un texte précis, il nous est bien diffi-
cile, en effet, d'avoir une idée nette de
ces lois naturelles et des droits imprescrip-
tibles de l'homme, dont elles sont les vigi-
lantes gardiennes.
Si nous consultons les naturalistes, ils
nous apprennent que le droit naturel de
l'homme est celui de se taire manger par
les bêtes fauves et d'attraper des rhuma-
tismes au fond d'une caverne. Or, il peut
paraître étrange que ce soit tout justement
ces droits-là qu'invoque si fortement Co-
qzzelin pour détendre Mlle d'Ormoize con-
tre les rigueurs de la raison d'Etat.
Aussi bien peut-on penser qu'il y a là
un malentendu et que c'est justement pour
nous soustraire progressivement au droit
naturel que la civilisation, avec tous ses
raffinements, fut inventée.
Seulement, en vertu d'habitudes atavi-
ques dont nous ne saurions nous débarras-
ser, nous n'avons point le courage de re-
connaître une bonne fois que la meilleure
civilisation est celle qui sauvegarde le
mieux les intérêts individuels, et que la
plus défectueuse est celle qui, pour se sau-
ver, est obligée de brûler sa maison ou ses
vaisseaux.
L'on peut penser qu'il se passera bien
des siècles encore avant que l'on ait le
courage d'ériger l'intérêt de chacun en
principe général. Depuis le temps, on au-
rait dû cependant comprendre que la per-
sonne morale la plus intelligente est abso-
lument incapable de taire quelque chose
des dix doigts qu'elle n'a pas, et que les
plus beaux tableaux, les plus belles statues
et les plus belles œuvres littéraires sont
dues, somme toute, à de pauvres individus
qui ne demandent qu'une chose : c'est qu'on
les laisse travailler en paix.
Occupons-nous donc résolument, lors-
qu'il le faut, de la défense des intérêts pri-
vés, mais évitons de le faire au nom de
principes généraux qui ne nous en savent
aucun gré.
Les idées générales ont l'utilité de points
géométriques, elles en ont également le
manque de réalité; et c'est en maniant trop
facilement les principes généraux que les
utopistes se trouvent souvent en présence,
dans la pratique, de raisons d'Etat qui ne
sont elles-mêmes que des principes égale-
ment taux et généraux.
G. DE PAWLOWSKI.
Echos
Ce soir, à huit heures et demie, au Théd-
tre Montparnasse, première représenta-
tion de Prostitution, drame en cinq actes et
sept tableaux, de MM. C. Ganel et Henri
Carbonnelle.
7» T
Ce soir, à neuf heures, à l'Olympia, pre-
mière représentation du Prince de Pilsen,
opérette américaine de MM. Victor de Cot-
tens et Pierre Veber, d'après pixley, mu-
sique de Gustave Luders.
A deux heures de l'après-midi, répéti-
tion générale pour la presse.
s
tyle télégraphique:
On sait aue notre éminent collabora-
teur M. François Coppée est en ce moment
assez souffrant. Le pape, qui s'intéresse
vivement à la santé de l'illustre écrivain,
lui a fait envoyer par le cardinal Merry de)
Val le télégramme suivant:
Saint-Père d'un cœur ému se souvenant des
services rendus à la vérité par votre intelligent
apostolat, et à la vertu par votre exemple, vous
bénit avec une affection toute paternelle.
Cardinal MERRY DEL VAL.
Souhaitons que la bénédiction pontificale
remette bientôt sur pied le délicieux poète
du Passant.
L
'art profane:
On est d'ailleurs très au courant des
choses théâtrales et on s'y intéresse beau-
coup au Vatican. M. Jean de Bonnefon, qui
rédige avec une grande autorité Les Paro-
les françaises et catholiques, nous confiait
l'autre jour que, tous les matins, Sa Sain-
teté se faisait apporter Comœdia qu'elle li-
sait avec la plus grande attention et qu'elle
annotait même soigneusement.
Bien plus, le cardinal Merry del Val, se
trouvant de passage à Genève, y fit la con-
naissance — je vous le donne en mille —
de — vous ne devineriez jamais — de
Mayol! L'auguste prélat et l'amusant ar-
tiste de la Gaîté-Rochechouart sympathisè-
rent — ils sympathisèrent tant et si bien
que, le soir même, ils dînaient ensemble.
De quoi s'entretinrent-ils? Nous l'igno-
rons. Peut-être de l'état d'esprit des habi
tués de café-concert, peut-être Mayol chan-
ta-t-il un couplet au dessert. Et qui sait si
ce ne fut pas pour le cardinal l'occasion de
parler aussitôt des chœurs de la Chapelle
Sixtine?
L
-
a reprise.
Un de nos plus considérables auteurs
dramatiques, qui connut maintes centièmes
et que l'austère Académie accueillit à un
âge où d'autres font leurs premiers pas
dans les antichambres des directeurs, est
aujourd'hui un des fournisseurs attitrés de
la Comédie-Française. La Comédie-Fran-
çaise, d'ailleurs, ne s'en plaint pas, car il
lui procura, en différentes circonstances, de
fructueuses séries de recettes.
Et même M. Jules Claretie songe, paraît-
il, depuis longtemps, à reprendre une pièce
célèbre qui classa, dès ses débuts, au pre-
mier rang, son aimable confrère en immor-
talité.
Mais une difficulté se présente. L'auteur
voudrait que son principal rôle fût inter-
prété par M. Le Bargy. Or, l'acteur qui,
jadis, créa très brillamment la pièce au
Vaudeville, est aujourd'hui, lui aussi, socié-
taire.
Il est assez difficile de le faire remplacer
par M. Le Bargy. Mais l'auteur tient à
cette distribution et M. Jules Claretie vou-
drait bien reprendre la pièce.
Alors? Alors, les méchantes gens, qui
sont toujours disposés à voir, dans les moin-
dres actes des hommes notoires, des inten-
tions machiavéliques, prétendent qu'on ne
serait pas fâché « d'accepter » la démission
du sociétaire gênant et que c'est une des
» raisons pour lesquelles on ne l'a autant
dire pas fait jouer depuis plusieurs mois.
Il arrive assez fréquemment qu'on retire
un rôle à un artiste même arrivé.
Mais, comme disait autrefois « le Prince
d'Aurec », il y a la manière!.
c
eux qui s'en vont:
Notre - excellent confrère M. Louis
Artus, déjà si cruellement éprouvé par un
deuil récent, vient d'avoir la douleur de
perdre son père. Nous adressons au sym-
pathique écrivain nos plus vives condoléan-
ces.
S'
)n nom, sa naissance.
Avant de se décider à prendre désor-
mais le nom de Simone, Mme Le Bargy
dut s'arrêter à plusieurs résolutions. En
effet, si l'on consulte le Supplément de
l'Annuaire des Téléphones, on peut lire,
au bas de la page 33:
698-93. LE BARGY-BENDA (Simone). Quai
Debilly, 54 (16e).
C'était une solution!.
Maintenant, si l'exquise comédienne tient
absolument à conserver le nom sous lequel
elle s'illustra, elle a trois solutions. La pre-
mière consisterait à ne pas divorcer, la se-
conde à épouser un cousin de son mari qui
lui a offert sa main, la troisième à convo-
ler en justes noces avec un autre Le Bargy
(Léon), qui dirige une entreprise de trans-
ports et déménagements, et qui demeure
174, boulevard Voltaire. Il a même le télé-
phone: numéro 941-65.
Maintenant, ce dernier est peut-être déjà
marié !
M
-
ais où sont les neiges d'antan?.
Que sont devenus les deux théâ-
tres annoncés avec fracas sous les titres de
Théâtre Willy, rue des Mathurins, et de
Théâtre Fantasio, rue Charras? On en par-
la beaucoup, on cita les pièces reçues, les
artistes engagés — et puis on n'en enten-
dit plus parler.
Ab. les projets de théâtres!.
JEU DE MAS. SACRu.
N
apoléon III fut-il héroïque?
On pose la question, en divers jour
naux, a propos des chevaux que Mme ba-
rah Bernhardt assure avoir été tués, à Se-
dan, sous l'Empereur. Pourquoi n'interroge-
t-on pas un des fils de Napoléon III, qui
doit savoir ce qu'on en racontait dans sa
famille?
Car Napoléon III a un fils qui vit parmi
nous, qu'on voit au boulevard, aux premiè-
res. Il dirige même un théâtre dont le
nom, quoique n'ayant rien d'impérial, rap-
pelle au moins la monarchie. Il est l'au-
thentique descendant de l'Empereur, et sa
mère, qui tenait une place enviable dans le
monde théâtral à la fin de l'Empire, reçut
une pension pour élever le fils de Napo-
léon III.
D'ailleurs, il suffit de regarder cet aima-
ble Parisien pour reconnaître sa parenté.
Cherchez parmi nos plus sympathiques di-
recteurs: le masque napoléonien en toute
sa beauté.
c
e curieux portrait du maître Massenet
est une des très nombreuses et très
luxueuses illustrations du superbe volume
que notre excellent collaborateur Louis
PORTRAIT DE MASSENET
Pendant son séjour à la Villa Médicis
D'après un dessin de J.-C. Chaplain, 1864.
Schneider publie chez Lahure et Carteret.
Les admirateurs de l'auteur de Manon
y trouveront une foule d'anecdotes et de
documents inédits, ainsi que des rensei-
gnements de toute nature sur le Maître,
dont l'œuvre est étudiée et, pour ainsi dire,
« racontée » en détail, depuis ses débuts
jusqu'à présent.
Cet ouvrage, d'une rare et conscien-
cieuse patience et d'une grande érudition
musicale, est, on peut le dire, un monu-
ment définitif à la gloire de Massenet.
c
>JV
orrfesponctance.
Nous recevons la lettre suivante:
Bruxelles, 10 décembre 1907.
Cher « Masque »,
Vous contiez, lundi, l'histoire du cadeau ori-
ginal fait par l'ex-duchesse de Saxe à Toselli.
Bon.
Seulement, l'idée n'est pas d'elle.
J'ai vu à Liège, il y a dix ans, une bague
assez large, en or, portée —^sans mauvais jeu
de mots — par M. Léopold Charlier, professeur
de violon au Conservatoire de cette ville.
Dans ce bijou, offert à M. Charlier par sa
fiancée — sa femme depuis — les trois notes:
la, do, ré, sont représentées par des diamants.
Bien confraternellement à vous.
E. FONTAINE.
ç
a ne devait pas manquer d'arriver.
Hier soir, dans un petit théâtre qui
vient d ouvrir, un jeune comédien se pré-
sente et demande à parler à l'administra-
teur.
— Monsieur, j'arrive de Lyon, et j'ai
appris qu'on prononçait mon nom tout au
long dans votre pièce. •
— Oui, certes, répond l'administrateur;
mais le personnage n'a aucun rapport avec
vous.
- Peu m'importe. Je veux que cela
cesse; demain, je reviendrai entendre la
pièce en payant et je m'en prendrai à l'au-
teur.
— Vous savez qu'il vient de perdre son
père hier.
— J'attendrai deux ou trois jours.
Absolument textuel.
A
mateurs d'huîtres à la chair exquise
et délicate, allez déjeuner ou dîner
- -. /-.rtlnrio» na
chez Lapré, dans les somptueux amvuo u'-'
la rue Drouot, à deux pas des boulevards.
La cave est de premier choix et les prix a
la portée de tous.
T
v-xw
rout le monde a pu constater que les
voitures automobiles de la marque
soyons discrets, n occasionnent jamais 11,;;
moindre accident dû au dérapage.
Cela tient, tout simplement, à ce qu'elles
sont munies du Pneu Ferré Vulcan, que
tous les chauffeurs prudents ont adopté.
A
cette époque de l'année, une visite est
tout naturellement indiquée dans les
magasins du maître orfèvre Leroy, 22, rue
Réaumur, chez lequel on peut se procurer,
à des prix extraordinaires de bon marché,
ces mille petits bibelots qui forment un ca-
deau de jour de l'An, utile, assuré d'être
toujours bien accueilli.
H
ier, à l'Olympia, avait lieu la der-'
nière répétition d'ensemble du
Prince de Pilsen.
Un des auteurs de la délicieuse opérette
américaine, M. Victor de Cottens, s'esi
rendu au théâtre dans une superbe limou
sine signée Vedrine.
NOUVELLE A LA MAIN
A
u Dîner des Théâtres, chez Cham-
peaux, une de nos plus belles actri-
ces d'un théâtre lyrique des grands boule-
vards — est-il suffisamment désigné? -
allume, en fin de repas, une cigarette.
— Vous avez tort de fumer, chère belle !
lui dit son médecin qui dîne avec elle.
— Pourquoi? demande la chanteuse d'un
air ingénu.
— Dame! dit le morticole, regardez les
cheminées: celles qui fument le moins vont
le mieux!
Le Masaue de Verre.
LES COMÉDIENS ET L'AVENIR
Nos Artistes
à la Bibliothèque Nationale
C'est chose souvent répétée que, si illustre
qu'il ait été, quelque éclat qu'ait eu sa carriè-
re, quelque popularité qu'il ait connue, il ne
reste plus rien du comédien — que son nom.
Il ne peut, comme les autres artistes, laisser
un témoignage direct de l'essence de son ta-
lent. Même s'il demeure prestigieux, son sou-
venir se déforme peu à peu. Il arrive qu'il ne
subsiste devant la postérité que par quelque
particularité exceptionnelle, d'après laquelle se
propagent, sur son génie dramatique, des idées
erronées, et qu'une légende ait plus de force
que la vérité.
Après avoir, lu tout ce qui les concerne, que
savons-nous, au vrai, aujourd'hui, en dehors des
incidents extérieurs de leur existence, de la
plupart des artistes glorieux du passé et de
leurs dons particuliers ? La critique, d'aven-
ture, est contradictoire. Leur âme nous échappe.
Ne serait-il pas intéressant de prévoir la curio-
sité de l'avenir, de lui préparer le dossier de
notre époque théâtrale, de donner des éléments
certains à ses enquêtes ?
C'est à quoi ont pensé la Société de l'Histoire
du Théâtre et Comœdia, et l'idée leur est ve-
nue d'offrir à la Bibliothèque Nationale la pré-
cieuse collection que formeront les « profes-
sions de foi » des artistes eux-mêmes, — c'est-
à-dire, en réalité, l'histoire des tendances de
l'art dramatique et de ses évolvtionç, par ceux-
là qui, présentement, lui donnent son rayonne-
ment.
M. Marcel, administrateur de la Bibliothèque
Nationale, de cette grande Maison oÙ se con-
serve la vie des siècles, aime trop et connaît
trop le théâtre pour n'avoir pas agréé cette idée
d'une sorte de durable exposition des concep-
tions des comédiens et des chanteurs sur l'art
qu'ils honorent.
Leurs opinions sont donc là assurées de la
pérennité, dans le plus important de nos dépôts
publics. C'est par leurs propres déclarations
qu'on connaîtra les aspirations, les êfforts, les
goûts des principaux d'entre eux, de ceux qui
donnent à une époque son caractère.
C'est à la Bibliothèque nationale qu'on- M"
trouvera cette « impression directe » dont nous
parlions, et que nous regrettons de n'avoir
point pour les maires de la scène d'autrefois,
et, à travers les théories de chacun, l'instinctive -
définition de son talent par lui-même.
La Société de l'Histoire' du Théâtre et Corna-.
dia demandent donc aux artistes en possession
de la notoriété une page où. ils voudront bien
exposer leur sentiment sur leur art, sur la
compréhension particulière qu;ils en ont, sur
les moyens par lesquels ils ont cherché sa plus
complète réalisation..
Pour préciser, afin que cette collection, des-
tinée à l'Avenir, ait son unité, c'est. donc la
reponse. à cette question: ,
Quelle idée générale vous guide dans l'exeN
cice de votre art ?
Des souvenirs personnels peuvent, naturelle-
ment, se joindre à cet exposé.
La postérité sera donc à même, quand ellti
s'occupera des artistes dramatiques et lyriques
d'aujourd'hui, de se renseigner sur eux. pat
leurs façons précises de penser.
Ce document d'ordre intellectuel. devra êtré
complété par un document iconographique. En
face de la page de ceux qui figureront dans
cette collection, il sera nécessaire que les cher..
cheurs futurs puissent rencontrer le portrait de
l'artiste, choisi par lui, comme le plus significa-
tif, et, de préférence, en costume.
Il ne peut s'agir, assurément, de tous le S
artistes d'aujourd'hui, une sélection est indis-,
pensable : elle se formera logiquement par les -
créatmrs — quel que soit le genre --- de-olei
importants.
Avant que la Société de l'Histoire du Th':Jfrc"
fasse parvenir à la Bibliothèque Nationai,, ..,:
ils seront définitivement acquis au publu
dossiers de l'art dramatique et lyrique, Cordai: p
publiera, au fur et à mesure de leur récc.,fI(I',.
les pages caractéristiques dont ils seront .-. 1
posés.
PAUL GINIS : y.
LA FOLIE-PIGALLE
La Chanson de Fortunio
-
d La ReVue à l'eau de rossç
Les boîtes de Montmartre se transfor-
ment en véritables théâtres et depuis hier,
la Butte Sacrée possède une nouvelle salle
coquette, bien aménagée et digne de loger
à côté de la Comédie Royale dont elle rap-
pelle un peu la disposition générale. Le
1 M. LINVAL
-- le compère
M. PAUL FUGÈRE
l'ouvreuse
Aille A. MAGDA
la commère
M. BARKLETT
Mlle DHERVILLY
La « Vigalette »
programme d'inauguration est amusant par
la variété, condition essentielle de tout
spectacle coupé.
Le directeur, M. Georges Parcelier, a
voulu mettre son théâtre sous le patronage
d'Offenbach en 'choisissant dans le réper-
toire de ce maître de l'opérette, la plus cé-
lèbre.de ses pièces en un acte, la Chanson
de Fortunio. Il a bien fait, car cet ouvra-
ge est un petit chef-d'œuvre et contient à
lui seul plus de musique que beaucoup
d'autres plus importants.
Le Fortunio du Chandelier de Musset,
l'ancien clerc de maître André, est de-
venu notaire à son tour. Jaloux de la vertu
de sa femme, il cherche à surprendre une
intrigue qu'il devine. Son expérience lui
fait comprendre que Valentin, un des c
de son étude, aime Mme Fortunio.
C'est la peine du talion qui se dresse de-
vant lui et qu'il croit éviter en congédiant
le jeune amoureux. Un geste de la notai-
resse indique à Valentin que ses senti-
ments sont partagés et que les choses n'en
resteront pas là. Tout le monde connaît
cet ouvrage et chacun de nous chante en
sa mémoire la célèbre chanson: « Si vous
croyez que je vais dire qui j'ose aimer. »
Un jeune ténor, M. Commeinges, l'inter-
prète d'une voix, facile et bien conduite;
il a eu les honneurs du bis. Mlle Dailty
(Mme Fortunio) lui donne la réplique. L'or-
gane généreux et bien timbra de cette ar-
tiste lui permettrait d'aborder un tout au-
tre genre. M. Fumât est un Fortunio suffi-
samment ganache et Mme Rivoire-Barsac
une bonne à tout faire qui vaut plus de
cinquante francs par mois. Mlles Préville,
Dorsel, Cécile André, Amoroso (quel joli
nom) et Jariane forment le bataillon ..-
Samedi 14 Décembre 1907*
COMŒDIA
Rédacteur en Chef G. de PAWLOWSKJ
&'
RÉDACTION & ADMINISTRATION :
27, Boulevard Poissonnière, PARIS
TÉLÉPHONE ; 288-07
Adresse Télégraphique : COMŒDlA=PARIS
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UN AN 6 MOIS
^aris et Départements. 24 fr. 12 fr.
tranger 40 » 20 * »
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, ABONNEMENTS :
UN AN 6 MOIS
Paris et Départements 24 fr. 12 fr.
Étranger 40 » 20 »
L'Opérette
Cette fois, il semble bien qu'elle doive
ren aItre. Tant mieux!. Hier, aux Bouf-
fes : L'Ingénu Libertin ; demain, à la
Porte-Saint-Martin La Chevalière
fj?; après-demain. Je savais bien,
j'espérais bien qu'elle ne mourrait pas
tout a fait, l'opérette ! Beaucoup l'espé-
elle nt avec moi. Et pourtant combien
elle , aVaIt d'ennemis!.
J'en sais, j'en sais beaucoup qui dé-
daignaient la chosette. Ils allaient voir
la Grande Duchesse, ils allaient enten-
dre e Petit Duc; et ils revenaient en
disant, avec une moue dédaigneuse :
« C , est gentil! » Ils n'avaient pas com-
pris. ? croyaient qu'il s'agissait d'une
ùitrf de théâtre. Ils exigeaient une
à u Igue, des caractères. Ils songeaient
a un dénouement Mais non! L'opérette
n'est Pas l'interprétation de la vie. Ce
n'est nu une étude de mœurs, ni un
conflit de passions. Ce n'est pas non
plus une série de grands mots, prétextes
à soronités musicales, comme le grand
opéra. C'est autre chose, c'est bien
mieux. C'est l'opérette. L'opérette,
cela dit tout!
Vous I?Us savez bien. D'abord, le rideau
se lève; et, sur la scène, vont et vien-
nent mille gens affairés. Certains d'en-
et eux tiennent à la main des gobelets,
et se Pressent contre deux tables de bois.
L'une de ces tables est à gauche, l'au-
tre est à droite. Entre ces deux meubles
sommaires, une foule indécise s'occupe
comme elle peut. Déjà, on ne s'ennuie
pas. La musique couvre de ses sono-
rite-s tout ce que l'on pourrait entendre
de trop. Et le spectateur comprend seu-
lement qu'il règne ici une grande gaieté,
que p on n'a plus soif, et que l'on ré-
Pète. : (( A boire! à boire! » sans con-
lai/on, pour ne point s'attrister, pour
fairer du bruit, le bruit étant un grand
remède contre la mélancolie. Ou bien,
au début de « l'opérette », on remarque
(j. lr»tes jeunes filles, la tête couverte
d'une frivole bonnet, qui montrent leurs
jambes, semblent dédaigner le froid, et
marchandent des légumes, l'esprit visi-
lement ailleurs. C'est aussi bien joli.
El lies , paraissent heureuses, inoccu-
tées; n'achètent jamais rien. Pourtant
peu t-etre ont-elles quelque argent. Mais
S Voici disparues au premier signal.
Suit généralement un duo comique;
puis Une lente explication entre deux
comprères, dont l'un - au moins - est
fort gros. Ils s'éloignent à pas rythmés.
Rentre une jeune fille suivie de trois
compagnes de condition inférieure.
entre aussi le plus gros compère, tout
cOIn. Cette fois. Il met en fuite les trois
compagnes. Un jeune homme lui suc-
cède, puis un personnage ridicule et
sacrifié (homme ou femme) que l'on
n'avait pas encore vu. La jeune fille vou-
drait évidemment manifester sa sympa-
tane Pour le jeune homme. Leurs élé-
gances Parallèles sont un témoignage de
leur sYmpathie réciproque. Mais quel-
ques Petites circonstances extérieures,
auxquelles l'homme gros, ou le person-
nage accessoire comique, ne sont pas
étrangers, forcent les deux amants à
user de certaines ruses - en d'autres
généralement, ces ruses se commen-
tent et se développent dans un couvent,
un palais, une prison joviale, un grand
Olt clos et lambrissé.
Ici, les aimables héros se boudent -
par suite d'une erreur ou d'un men-
songe - - durant quelques heures. Mais
cela ne dure jamais. Et, sur le tard, ils
témoignent d'une mélodieuse satisfac-
tion a se voir unis. Leurs deux costumes
se rapprochent l'un de l'autre (jupe
bouff ante et culotte courte; robe de ma-
riée et uniforme de dragon; bergères et
bergers). A un moment donné, ils doi-
vent se tenir par la main.
Chacun peut constater que, lorsque
leurs affaires sentimentales semblaient
se gâter ou s'arranger d'une façon un
Pn. i us précise, une foule les entourait
qui disait des paroles simples : regret ou
plaisir. Puis : un entr'acte.
Comment ne pas éprouver un réel
agrément à des spectacles de cette
sorte. Surtout lorsqu'ils sont agencés
par f trois grands magiciens classiques
de l'opérette: Meilhac, Halévy, Offen-
bach?. Ah! ceux-là, ils ont magnifique-
ment réalissé l'opérette supérieure, l'opé-
rette cashetée. Ceux-là, ils ont écrit
Tnzaine d'œuvrettes merveilleu-
ses *'* dont les héros n'ont pas toujours
eu sOin de chanter pour nous émou-
°^Uvrettes complexes, tendres,
qu'ils teintaient çà et là de quelques
traits Ihtniains, et, pour s'excuser de
cette innovation, usaient sans cesse du
e rerneht.., modestement et comme afin
de eUt rîe toute chose au point!
Patit D uc. Petite femme. Petite
mariée qui part d'un pas discret re-
Oli,v r le Petit mari qui la délivre!.
Et comme vite, exquisement, nous
nous sentions émus à regarder ces êtres
dons, si menus — menus en cou-
plet de facture - agir, vivre, se tré-
mousser devant nos yeux !
Ils disaient des mots dont la formule
exacte, érnue, nous paraissait gagner de
tai le )) eUr à cause du « diminué de leur
de ~i- l'on redoutait de voir tant
le ssarée, délicieuse, se briser
à cause de sentiments trop violents et
trop humains ! Vaine peur.
Meilhac et Halévy savaient choisir
toutes les répliques qu'il convenait de
faire chanter en mesure. les « mots
d'opérette », ceux que l'on prononce
seulement durant les minutes faciles,
heureuses et provisoires de la vie. Les
premiers, ils ont laissé mettre en musi-
que pour « chœurs et ensembles », ces
dialogues de la petite existence quoti-
dienne. termes cordiaux de fin de re-
pas. paroles de tous les jours, qui ne
prévoyaient pas ce charmant honneur
d'être fixées, saisies, redites chaque soir
au même endroit, et sur un air que per-
sonne ne devait plus oublier.
Les femmes, les femmes, il n'y a qu' ça!
Ou:
Vous souvient-il, ma belle.
Ou:
Ce que je ne m'explique guère,
C'est pourquoi l'on boit à Paris.
Hélas ! Offenbach, Meilhac ne sont
plus! M. Ludovic Halévy a cessé d'écri-
re. Cela ne fait rien. L'important est
que nous les trouvions encore parfois,
réalisés ou imités, les brigands, les Es-
pagnols, les petits princes, les ministres
mangeurs de grenouille, les pages.
Nous les saluerons toujours avec une
reconnaissance affectueuse. Reprises
pour eux et renouveau pour nous. J'ai
presque envie d'écrire: renouveau d'a-
mour.
Edmond SÉE.
Nous publierons demain un article de.
PIERRE SOUVESTRE
Droits surnaturels
C'est avec plaisir que j'ai vu revenir,
dans la nouvelle pièce de M. Sardou, la
question toujours renaissante et toujours
insoluble des lois naturelles.
L'Imprimerie Nationale, je ne sais pour-
quoi, ayant toujours omis de nous en don-
ner un texte précis, il nous est bien diffi-
cile, en effet, d'avoir une idée nette de
ces lois naturelles et des droits imprescrip-
tibles de l'homme, dont elles sont les vigi-
lantes gardiennes.
Si nous consultons les naturalistes, ils
nous apprennent que le droit naturel de
l'homme est celui de se taire manger par
les bêtes fauves et d'attraper des rhuma-
tismes au fond d'une caverne. Or, il peut
paraître étrange que ce soit tout justement
ces droits-là qu'invoque si fortement Co-
qzzelin pour détendre Mlle d'Ormoize con-
tre les rigueurs de la raison d'Etat.
Aussi bien peut-on penser qu'il y a là
un malentendu et que c'est justement pour
nous soustraire progressivement au droit
naturel que la civilisation, avec tous ses
raffinements, fut inventée.
Seulement, en vertu d'habitudes atavi-
ques dont nous ne saurions nous débarras-
ser, nous n'avons point le courage de re-
connaître une bonne fois que la meilleure
civilisation est celle qui sauvegarde le
mieux les intérêts individuels, et que la
plus défectueuse est celle qui, pour se sau-
ver, est obligée de brûler sa maison ou ses
vaisseaux.
L'on peut penser qu'il se passera bien
des siècles encore avant que l'on ait le
courage d'ériger l'intérêt de chacun en
principe général. Depuis le temps, on au-
rait dû cependant comprendre que la per-
sonne morale la plus intelligente est abso-
lument incapable de taire quelque chose
des dix doigts qu'elle n'a pas, et que les
plus beaux tableaux, les plus belles statues
et les plus belles œuvres littéraires sont
dues, somme toute, à de pauvres individus
qui ne demandent qu'une chose : c'est qu'on
les laisse travailler en paix.
Occupons-nous donc résolument, lors-
qu'il le faut, de la défense des intérêts pri-
vés, mais évitons de le faire au nom de
principes généraux qui ne nous en savent
aucun gré.
Les idées générales ont l'utilité de points
géométriques, elles en ont également le
manque de réalité; et c'est en maniant trop
facilement les principes généraux que les
utopistes se trouvent souvent en présence,
dans la pratique, de raisons d'Etat qui ne
sont elles-mêmes que des principes égale-
ment taux et généraux.
G. DE PAWLOWSKI.
Echos
Ce soir, à huit heures et demie, au Théd-
tre Montparnasse, première représenta-
tion de Prostitution, drame en cinq actes et
sept tableaux, de MM. C. Ganel et Henri
Carbonnelle.
7» T
Ce soir, à neuf heures, à l'Olympia, pre-
mière représentation du Prince de Pilsen,
opérette américaine de MM. Victor de Cot-
tens et Pierre Veber, d'après pixley, mu-
sique de Gustave Luders.
A deux heures de l'après-midi, répéti-
tion générale pour la presse.
s
tyle télégraphique:
On sait aue notre éminent collabora-
teur M. François Coppée est en ce moment
assez souffrant. Le pape, qui s'intéresse
vivement à la santé de l'illustre écrivain,
lui a fait envoyer par le cardinal Merry de)
Val le télégramme suivant:
Saint-Père d'un cœur ému se souvenant des
services rendus à la vérité par votre intelligent
apostolat, et à la vertu par votre exemple, vous
bénit avec une affection toute paternelle.
Cardinal MERRY DEL VAL.
Souhaitons que la bénédiction pontificale
remette bientôt sur pied le délicieux poète
du Passant.
L
'art profane:
On est d'ailleurs très au courant des
choses théâtrales et on s'y intéresse beau-
coup au Vatican. M. Jean de Bonnefon, qui
rédige avec une grande autorité Les Paro-
les françaises et catholiques, nous confiait
l'autre jour que, tous les matins, Sa Sain-
teté se faisait apporter Comœdia qu'elle li-
sait avec la plus grande attention et qu'elle
annotait même soigneusement.
Bien plus, le cardinal Merry del Val, se
trouvant de passage à Genève, y fit la con-
naissance — je vous le donne en mille —
de — vous ne devineriez jamais — de
Mayol! L'auguste prélat et l'amusant ar-
tiste de la Gaîté-Rochechouart sympathisè-
rent — ils sympathisèrent tant et si bien
que, le soir même, ils dînaient ensemble.
De quoi s'entretinrent-ils? Nous l'igno-
rons. Peut-être de l'état d'esprit des habi
tués de café-concert, peut-être Mayol chan-
ta-t-il un couplet au dessert. Et qui sait si
ce ne fut pas pour le cardinal l'occasion de
parler aussitôt des chœurs de la Chapelle
Sixtine?
L
-
a reprise.
Un de nos plus considérables auteurs
dramatiques, qui connut maintes centièmes
et que l'austère Académie accueillit à un
âge où d'autres font leurs premiers pas
dans les antichambres des directeurs, est
aujourd'hui un des fournisseurs attitrés de
la Comédie-Française. La Comédie-Fran-
çaise, d'ailleurs, ne s'en plaint pas, car il
lui procura, en différentes circonstances, de
fructueuses séries de recettes.
Et même M. Jules Claretie songe, paraît-
il, depuis longtemps, à reprendre une pièce
célèbre qui classa, dès ses débuts, au pre-
mier rang, son aimable confrère en immor-
talité.
Mais une difficulté se présente. L'auteur
voudrait que son principal rôle fût inter-
prété par M. Le Bargy. Or, l'acteur qui,
jadis, créa très brillamment la pièce au
Vaudeville, est aujourd'hui, lui aussi, socié-
taire.
Il est assez difficile de le faire remplacer
par M. Le Bargy. Mais l'auteur tient à
cette distribution et M. Jules Claretie vou-
drait bien reprendre la pièce.
Alors? Alors, les méchantes gens, qui
sont toujours disposés à voir, dans les moin-
dres actes des hommes notoires, des inten-
tions machiavéliques, prétendent qu'on ne
serait pas fâché « d'accepter » la démission
du sociétaire gênant et que c'est une des
» raisons pour lesquelles on ne l'a autant
dire pas fait jouer depuis plusieurs mois.
Il arrive assez fréquemment qu'on retire
un rôle à un artiste même arrivé.
Mais, comme disait autrefois « le Prince
d'Aurec », il y a la manière!.
c
eux qui s'en vont:
Notre - excellent confrère M. Louis
Artus, déjà si cruellement éprouvé par un
deuil récent, vient d'avoir la douleur de
perdre son père. Nous adressons au sym-
pathique écrivain nos plus vives condoléan-
ces.
S'
)n nom, sa naissance.
Avant de se décider à prendre désor-
mais le nom de Simone, Mme Le Bargy
dut s'arrêter à plusieurs résolutions. En
effet, si l'on consulte le Supplément de
l'Annuaire des Téléphones, on peut lire,
au bas de la page 33:
698-93. LE BARGY-BENDA (Simone). Quai
Debilly, 54 (16e).
C'était une solution!.
Maintenant, si l'exquise comédienne tient
absolument à conserver le nom sous lequel
elle s'illustra, elle a trois solutions. La pre-
mière consisterait à ne pas divorcer, la se-
conde à épouser un cousin de son mari qui
lui a offert sa main, la troisième à convo-
ler en justes noces avec un autre Le Bargy
(Léon), qui dirige une entreprise de trans-
ports et déménagements, et qui demeure
174, boulevard Voltaire. Il a même le télé-
phone: numéro 941-65.
Maintenant, ce dernier est peut-être déjà
marié !
M
-
ais où sont les neiges d'antan?.
Que sont devenus les deux théâ-
tres annoncés avec fracas sous les titres de
Théâtre Willy, rue des Mathurins, et de
Théâtre Fantasio, rue Charras? On en par-
la beaucoup, on cita les pièces reçues, les
artistes engagés — et puis on n'en enten-
dit plus parler.
Ab. les projets de théâtres!.
JEU DE MAS. SACRu.
N
apoléon III fut-il héroïque?
On pose la question, en divers jour
naux, a propos des chevaux que Mme ba-
rah Bernhardt assure avoir été tués, à Se-
dan, sous l'Empereur. Pourquoi n'interroge-
t-on pas un des fils de Napoléon III, qui
doit savoir ce qu'on en racontait dans sa
famille?
Car Napoléon III a un fils qui vit parmi
nous, qu'on voit au boulevard, aux premiè-
res. Il dirige même un théâtre dont le
nom, quoique n'ayant rien d'impérial, rap-
pelle au moins la monarchie. Il est l'au-
thentique descendant de l'Empereur, et sa
mère, qui tenait une place enviable dans le
monde théâtral à la fin de l'Empire, reçut
une pension pour élever le fils de Napo-
léon III.
D'ailleurs, il suffit de regarder cet aima-
ble Parisien pour reconnaître sa parenté.
Cherchez parmi nos plus sympathiques di-
recteurs: le masque napoléonien en toute
sa beauté.
c
e curieux portrait du maître Massenet
est une des très nombreuses et très
luxueuses illustrations du superbe volume
que notre excellent collaborateur Louis
PORTRAIT DE MASSENET
Pendant son séjour à la Villa Médicis
D'après un dessin de J.-C. Chaplain, 1864.
Schneider publie chez Lahure et Carteret.
Les admirateurs de l'auteur de Manon
y trouveront une foule d'anecdotes et de
documents inédits, ainsi que des rensei-
gnements de toute nature sur le Maître,
dont l'œuvre est étudiée et, pour ainsi dire,
« racontée » en détail, depuis ses débuts
jusqu'à présent.
Cet ouvrage, d'une rare et conscien-
cieuse patience et d'une grande érudition
musicale, est, on peut le dire, un monu-
ment définitif à la gloire de Massenet.
c
>JV
orrfesponctance.
Nous recevons la lettre suivante:
Bruxelles, 10 décembre 1907.
Cher « Masque »,
Vous contiez, lundi, l'histoire du cadeau ori-
ginal fait par l'ex-duchesse de Saxe à Toselli.
Bon.
Seulement, l'idée n'est pas d'elle.
J'ai vu à Liège, il y a dix ans, une bague
assez large, en or, portée —^sans mauvais jeu
de mots — par M. Léopold Charlier, professeur
de violon au Conservatoire de cette ville.
Dans ce bijou, offert à M. Charlier par sa
fiancée — sa femme depuis — les trois notes:
la, do, ré, sont représentées par des diamants.
Bien confraternellement à vous.
E. FONTAINE.
ç
a ne devait pas manquer d'arriver.
Hier soir, dans un petit théâtre qui
vient d ouvrir, un jeune comédien se pré-
sente et demande à parler à l'administra-
teur.
— Monsieur, j'arrive de Lyon, et j'ai
appris qu'on prononçait mon nom tout au
long dans votre pièce. •
— Oui, certes, répond l'administrateur;
mais le personnage n'a aucun rapport avec
vous.
- Peu m'importe. Je veux que cela
cesse; demain, je reviendrai entendre la
pièce en payant et je m'en prendrai à l'au-
teur.
— Vous savez qu'il vient de perdre son
père hier.
— J'attendrai deux ou trois jours.
Absolument textuel.
A
mateurs d'huîtres à la chair exquise
et délicate, allez déjeuner ou dîner
- -. /-.rtlnrio» na
chez Lapré, dans les somptueux amvuo u'-'
la rue Drouot, à deux pas des boulevards.
La cave est de premier choix et les prix a
la portée de tous.
T
v-xw
rout le monde a pu constater que les
voitures automobiles de la marque
soyons discrets, n occasionnent jamais 11,;;
moindre accident dû au dérapage.
Cela tient, tout simplement, à ce qu'elles
sont munies du Pneu Ferré Vulcan, que
tous les chauffeurs prudents ont adopté.
A
cette époque de l'année, une visite est
tout naturellement indiquée dans les
magasins du maître orfèvre Leroy, 22, rue
Réaumur, chez lequel on peut se procurer,
à des prix extraordinaires de bon marché,
ces mille petits bibelots qui forment un ca-
deau de jour de l'An, utile, assuré d'être
toujours bien accueilli.
H
ier, à l'Olympia, avait lieu la der-'
nière répétition d'ensemble du
Prince de Pilsen.
Un des auteurs de la délicieuse opérette
américaine, M. Victor de Cottens, s'esi
rendu au théâtre dans une superbe limou
sine signée Vedrine.
NOUVELLE A LA MAIN
A
u Dîner des Théâtres, chez Cham-
peaux, une de nos plus belles actri-
ces d'un théâtre lyrique des grands boule-
vards — est-il suffisamment désigné? -
allume, en fin de repas, une cigarette.
— Vous avez tort de fumer, chère belle !
lui dit son médecin qui dîne avec elle.
— Pourquoi? demande la chanteuse d'un
air ingénu.
— Dame! dit le morticole, regardez les
cheminées: celles qui fument le moins vont
le mieux!
Le Masaue de Verre.
LES COMÉDIENS ET L'AVENIR
Nos Artistes
à la Bibliothèque Nationale
C'est chose souvent répétée que, si illustre
qu'il ait été, quelque éclat qu'ait eu sa carriè-
re, quelque popularité qu'il ait connue, il ne
reste plus rien du comédien — que son nom.
Il ne peut, comme les autres artistes, laisser
un témoignage direct de l'essence de son ta-
lent. Même s'il demeure prestigieux, son sou-
venir se déforme peu à peu. Il arrive qu'il ne
subsiste devant la postérité que par quelque
particularité exceptionnelle, d'après laquelle se
propagent, sur son génie dramatique, des idées
erronées, et qu'une légende ait plus de force
que la vérité.
Après avoir, lu tout ce qui les concerne, que
savons-nous, au vrai, aujourd'hui, en dehors des
incidents extérieurs de leur existence, de la
plupart des artistes glorieux du passé et de
leurs dons particuliers ? La critique, d'aven-
ture, est contradictoire. Leur âme nous échappe.
Ne serait-il pas intéressant de prévoir la curio-
sité de l'avenir, de lui préparer le dossier de
notre époque théâtrale, de donner des éléments
certains à ses enquêtes ?
C'est à quoi ont pensé la Société de l'Histoire
du Théâtre et Comœdia, et l'idée leur est ve-
nue d'offrir à la Bibliothèque Nationale la pré-
cieuse collection que formeront les « profes-
sions de foi » des artistes eux-mêmes, — c'est-
à-dire, en réalité, l'histoire des tendances de
l'art dramatique et de ses évolvtionç, par ceux-
là qui, présentement, lui donnent son rayonne-
ment.
M. Marcel, administrateur de la Bibliothèque
Nationale, de cette grande Maison oÙ se con-
serve la vie des siècles, aime trop et connaît
trop le théâtre pour n'avoir pas agréé cette idée
d'une sorte de durable exposition des concep-
tions des comédiens et des chanteurs sur l'art
qu'ils honorent.
Leurs opinions sont donc là assurées de la
pérennité, dans le plus important de nos dépôts
publics. C'est par leurs propres déclarations
qu'on connaîtra les aspirations, les êfforts, les
goûts des principaux d'entre eux, de ceux qui
donnent à une époque son caractère.
C'est à la Bibliothèque nationale qu'on- M"
trouvera cette « impression directe » dont nous
parlions, et que nous regrettons de n'avoir
point pour les maires de la scène d'autrefois,
et, à travers les théories de chacun, l'instinctive -
définition de son talent par lui-même.
La Société de l'Histoire' du Théâtre et Corna-.
dia demandent donc aux artistes en possession
de la notoriété une page où. ils voudront bien
exposer leur sentiment sur leur art, sur la
compréhension particulière qu;ils en ont, sur
les moyens par lesquels ils ont cherché sa plus
complète réalisation..
Pour préciser, afin que cette collection, des-
tinée à l'Avenir, ait son unité, c'est. donc la
reponse. à cette question: ,
Quelle idée générale vous guide dans l'exeN
cice de votre art ?
Des souvenirs personnels peuvent, naturelle-
ment, se joindre à cet exposé.
La postérité sera donc à même, quand ellti
s'occupera des artistes dramatiques et lyriques
d'aujourd'hui, de se renseigner sur eux. pat
leurs façons précises de penser.
Ce document d'ordre intellectuel. devra êtré
complété par un document iconographique. En
face de la page de ceux qui figureront dans
cette collection, il sera nécessaire que les cher..
cheurs futurs puissent rencontrer le portrait de
l'artiste, choisi par lui, comme le plus significa-
tif, et, de préférence, en costume.
Il ne peut s'agir, assurément, de tous le S
artistes d'aujourd'hui, une sélection est indis-,
pensable : elle se formera logiquement par les -
créatmrs — quel que soit le genre --- de-olei
importants.
Avant que la Société de l'Histoire du Th':Jfrc"
fasse parvenir à la Bibliothèque Nationai,, ..,:
ils seront définitivement acquis au publu
dossiers de l'art dramatique et lyrique, Cordai: p
publiera, au fur et à mesure de leur récc.,fI(I',.
les pages caractéristiques dont ils seront .-. 1
posés.
PAUL GINIS : y.
LA FOLIE-PIGALLE
La Chanson de Fortunio
-
d La ReVue à l'eau de rossç
Les boîtes de Montmartre se transfor-
ment en véritables théâtres et depuis hier,
la Butte Sacrée possède une nouvelle salle
coquette, bien aménagée et digne de loger
à côté de la Comédie Royale dont elle rap-
pelle un peu la disposition générale. Le
1 M. LINVAL
-- le compère
M. PAUL FUGÈRE
l'ouvreuse
Aille A. MAGDA
la commère
M. BARKLETT
Mlle DHERVILLY
La « Vigalette »
programme d'inauguration est amusant par
la variété, condition essentielle de tout
spectacle coupé.
Le directeur, M. Georges Parcelier, a
voulu mettre son théâtre sous le patronage
d'Offenbach en 'choisissant dans le réper-
toire de ce maître de l'opérette, la plus cé-
lèbre.de ses pièces en un acte, la Chanson
de Fortunio. Il a bien fait, car cet ouvra-
ge est un petit chef-d'œuvre et contient à
lui seul plus de musique que beaucoup
d'autres plus importants.
Le Fortunio du Chandelier de Musset,
l'ancien clerc de maître André, est de-
venu notaire à son tour. Jaloux de la vertu
de sa femme, il cherche à surprendre une
intrigue qu'il devine. Son expérience lui
fait comprendre que Valentin, un des c
de son étude, aime Mme Fortunio.
C'est la peine du talion qui se dresse de-
vant lui et qu'il croit éviter en congédiant
le jeune amoureux. Un geste de la notai-
resse indique à Valentin que ses senti-
ments sont partagés et que les choses n'en
resteront pas là. Tout le monde connaît
cet ouvrage et chacun de nous chante en
sa mémoire la célèbre chanson: « Si vous
croyez que je vais dire qui j'ose aimer. »
Un jeune ténor, M. Commeinges, l'inter-
prète d'une voix, facile et bien conduite;
il a eu les honneurs du bis. Mlle Dailty
(Mme Fortunio) lui donne la réplique. L'or-
gane généreux et bien timbra de cette ar-
tiste lui permettrait d'aborder un tout au-
tre genre. M. Fumât est un Fortunio suffi-
samment ganache et Mme Rivoire-Barsac
une bonne à tout faire qui vaut plus de
cinquante francs par mois. Mlles Préville,
Dorsel, Cécile André, Amoroso (quel joli
nom) et Jariane forment le bataillon ..-
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