Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-06-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 11 juin 1923 11 juin 1923
Description : 1923/06/11 (T24,N2373). 1923/06/11 (T24,N2373).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6467045k
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
i S T t~ h -
S DES
AInEs ÉTRANGÈRES
N° 2373
Lundi 11 juin 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
T'L'N!^NI)1'' - Les nouvelles proipo-
s:|i,'ns u]lI'mandes (Koinische Zeituiuj,
\'1/111\('/1 J llJI',
'i] 'C ri,l>s~r'iliin(i). — Les nié-
"II/III'Sdl' la résistance passive
'Ions Ghrkn.
'i,|,ls .'q1*1'' — nouvelles proposi-
IlS ¡dltl!lnlJ(}I'S (.";/lnrlall Till/cs, nll-
l, /1'1" ",'
l:,|n dû Dix patch). — L'opposi-
catholique (Laos la Sarre
<>hsf>t.r '• — l-'nriiiée rouge (Times).
:inl|S|,U'I,'ANI':- — L'Italie et les répara-
"n<"' de M. Luigi Luxzatli
POLITIQUE GENERALE
LUS LEs RÉPARATIONS
lES nVELLES PROPOSITIONS AL-
Ii", DES, - Prkssk anglaise. — Le réel a c-
'i¡I,t' \,, -
t., ; i !>!itii]|l V <'U 'S:""Times prévoit que le
"'I1' I»>iit\ •, ne rencontrera aucune dif-
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('e même dans la splière de
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'°pèeimc. Le nouveau Pre-
l' .\llItl:-ït t t,
m'1 "i'tistrG a fl«-v'fi.iit lui une situation
l'Il- ■ <, l;Ui.s J 1 'S('
''Xli-A' Hv ly ^n-Ui-MIvX Ji,i<-\ et s il pouvait de.cou-
1111 modus viven-
,lj s1 ''sf;ii«aiH^ attirerait la reeonnais-
ij,. :;i|'Mlri(, 'üllire/'ait la :t'CI'ClIlWHS-
sit|," «lu ;J1K<' «:'i>tier. L'Europe marehe
SaSt' îie l,(lU1Ta être sau-
li' ''1 '1 tm.r ÏÏ0 lllilia'ive précise et réso-
Ill!. Ilr !)dl' Uni' illiliati\ pr("cise pt t'cso-
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Jl' unx" muis non sans confiance
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l'i-ii!' !l',i" obstd™c^'t; ** coopération que le
1 ubstaCle il la coopération de la
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'is |' ;o V(.rs \l ^'esse parisienne seconda
Il '1. IVe l\.f d'
's on vit bientôt que les di-
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r ^"f'°s f'ntt e 'es deux pay.s tenaient a
li,/ f' })l t,
ll||.:i,|so pj i* profonde que le caractère
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'll||(,l de fU^S hommes d'Etat. Maigre
K IIS' t 01 18' Baldwin. est appe-
hl s'lilS d .tnej;¡ons, M, Baldwin est appe-
lils, 's ute (X faire les mêmtes constata-
I rill\' f> r1
1,1 veon1^lli,Gr Ministre fit. des dé-
'U ',|f hodoxes
", :'1] es, Par l'organe du Petit Pa-
'v/")j:i,,exPriTïin au Public français sa con-
tep, 11e le d' >
f,|'r,n^Ue ,uq Aï. vergences de vues entre la
Q¡llf'lii('pe pouvaient être
l, S et 0
fvVir.j|if, '°s et, .rnfnifesta son désir personnel
t un t
-tver lm eprain commun de coopéra-
tion. Ln tel résultat, aurait réduit sur-le-
eharnp la crise européenne à de moindres
proportions. Mais M. Baldwin comptait sans
son hôte, et l'hôte, c'est M. Poincaré et sa
politique. Le nouvel occupant du n° 10 Dow-
ning Street se trouve devant le même obs-
tacle que ses prédécesseurs : souhaitons-lui
bonne chance dans sa tentative pour le sur-
nionter avec succès, mais elle ne s'annonce
pas sous des auspices favorables.
SI .XI). V TIMES, 10.6.
— M. Herbert Sidebotlinm écrit dans le Sun-
'!/ Times, que la nouvelle note allemande tient
emnpto dans une large mesure des critiques
de ;\I]'(! Curzcn. Le problème des réparations
pourra, être résolu, à condition de faire porter
exelusivcment la discussion sur le terrain fi-
nancier et d'éliminer toutes les considérations
d'ordre politique.
L'offre allemande définît cette fois avec
précision des garanties dont la valeur an-
nuelle est estimée à 60 millions de liv. st. ;
elle évite toute controverse politique et ne
pose pas comme condition l'évacuation de
la Ruhr. Mais elle présente une double er-
reur. Elle demande à nouveau qu'une com-
mission internationale fixe le total de l'in-
demnité ; d'autre part, le montant des ga-
ranties proposées est trop faible. Elle passe
sous silence les propositions britanniques de
contrôle financier et ne fait aucune allusion
à la stabilisation du mark. Mais ces défauts
et ces lacunes pourraient être réparés.
Le maintien des troupes françaises! dans la
Huhr ne présentera pas de sérieux inconvé-
nients, .si elles se bornent à contempler les
efforts accomplis par l'Allemagne sous la sur-
veillance d'une commission de contrôle interna-
tional. La France constatera l'inutilité de leur
présence et les rappellera au bout de quelque
temps.
Le but immédiat vers lequel nous devons
tendre, c'est celui auquel les Belges de leur
côté ont travaiJIé énergiquement. la semaine
passée : il faut, que la réponse à la note
allemande soit l'œuvre commune de tous les
alliés. Toute personne renseignée sur les
travaux de la conférence de Londres de dé-
cembre est convaincue qu'une nouvelle con-
férence bénéficiant de l'expérience acquise,
devrait se terminer par un accord.
Au lendemain de la consolidation de la dette
américaine, .'es circonstances se prêtent, moins
sans doute à des sacrifices nouveaux de la
part de la Grande-Bretagne. •
Mais nous avons besoin d'un règlement
définitif. Le salut commercial de FEua-ope
centrale et orientale compte plus pour nous
que le mirage lointain des milliards. —
H. Sidebotham.
SUNDAY TIMES, 10.6.
- Sons: le titre : « L'offre allemande. — Le
devoir do la Grande-Bretagne ». l'éditorial du
même journal insiste ,pmir que le gouvernement
britannique abandonne l'attitude de bienveillan-
te neutralité qu'il a adoptée envers la politique
française, depuis l'entrée dans la Ruhr :
L'Europe est arrivée au tournant. Ou bien
la nouvelle offre allemande sera acceptée
comme base de discussions pratiques ou
bien le gâchis désastreux des quatre années
se prolongera indéfiniment. Dans le premier
cas, il est permis d'envisager l'avenir avec
confiance, car les dernières propositions de
Berlin apportent une heureuse promesse et
les discussions qui s'engageraient sur ce
terrain ne seraient sans doute pas aban-
données à la légère. Dans l'autre cas il faut
au contraire renoncer à l'espoir de retarder
et a plus forte raison d'empêcher l'effon-
drement économique de l'Europe, avec
toutes ses répercussions d'ordre politique.
Les conditions que l'Allemagne soumet au-
jourd'hui au jugement du monde sont les
plus équitables qu'on pouvait raisonnable-
ment attendre d'elle, et si nous refusons de
les examiner, un avenir de terrorisme et de
décadence semble inévitable. L'Europe doit
(-Iioisir entre aujourd'hui ou jamais.
Au cours des derniers mois, la Grande-
Bretagne n'a pour ainsi dire joué aucun rôle
dans les grandes affaires européennes. A
tort ou à raison, nous avons laissé toute
l'initiative a la France les Français sont
en droit de dire, s'ils y tiennent, que sans
leur politique de pression et de force la
nouvelle offre allemande n'aurait jamais vu
le jour. Personne ne leur marchandera en
Grande-Bretagne cette satisfaction d'amour-
propre. Ce qui préoccupe l'opinion britanni-
que dans la CHé et le Lancashire, aussi bien
qu'à Whitehall, c'est de savoir si M. Poinca-
ré reconnaîtra l'étendue de son triomphe,
el en usera, pour obtenir un règlement gé-
néral, ou bien s'il détruira, en réclamant
l'impossible, la dernière chance d'une paix
sage et durable.
A l'heure actuelle, l'opinion française ne
mlluifcste aucun indice de conciliation. On
ne peut pas dire encore si le peuple et le
gouvernement français sont las de courir
à la recherche de millions illusoires et d'une
sécurité fantôme, et s'ils préfèrent que l'Al-
lemagne soit riche et capable de payer des
réparations ou bien réduite à. la faillite dé-
sespérée, démembrée et impuissante ;\Lti.;
le devoir du gouvernement britannique n'en
est pas moins clair. Il doit déclarer en ter-
mes énergiques que l'offre allemande four-
nit la base d'une nouvelle confèrence ['.:Hée
et qu'il ne faut pas qu'elle soit repoussée
sans examen. C'est le premier devoir de
M. Baldwin. Ensuite, il lui reste à user de
toute l'influence et de la persuasion dont
dispose le Premier Ministre de Grande-
Bretagne pour gagner nos alliés de la guerre
à ce point de vue.
Si nous ne nous affirmons pas aujour-
d'hui, en tant que nation, autant vaut
abandonner l'espoir d'influencer la marche
S DES
AInEs ÉTRANGÈRES
N° 2373
Lundi 11 juin 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
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LUS LEs RÉPARATIONS
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Ii", DES, - Prkssk anglaise. — Le réel a c-
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's on vit bientôt que les di-
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'v/")j:i,,exPriTïin au Public français sa con-
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pas sous des auspices favorables.
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SUNDAY TIMES, 10.6.
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à ce point de vue.
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