Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-06-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 08 juin 1923 08 juin 1923
Description : 1923/06/08 (T24,N2371). 1923/06/08 (T24,N2371).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6467043r
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
MINISTÈRE
ID JE 8
4 FFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2371
Vendredi 8 juin 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ANGLAISE — L'entrevue de Bruxelles
Daily /;/'U}i/li(', Tin/'cs', - Le cabinet
et les réparations (11. F. Spen-
dans Westminster (unellc : P..10.
dans Stampa).
SUISSE — La capacité de paiement
Allemagne (Neue Zürcher Zeitung).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
L'ENTREVUE DE BRUXELLES. — La
commune faite hier soir IJur lers
''lviiih,. l s ^'iiiisires français el belge sera
unanimement accueillie en Grande-Breta-
amendée de l'Allemagne est at-
- JI' de base à une conférence in-
Sans al tendre d' en connaître la
Ils n examineront pas d'offre al-
tnat que le gouvernement de Ber-
''V'' iiiiU î>fls mis fin à la résistance pas-
auront ^as été payées. Tenant pour ac-
A ser C'llr' l'Allemagne eût été aver-
nouvelle étaient indispensables pour que
1 aurait. voulu les exécuter. Si le
fie à l'Allemagne que ses troupes demeure-
ront dans la Ruhr pendant des années à ve-
nir.
Nos alliés reviennent à la politique in,
flexible qui a failli déjà briser l'Entente. Le
bruit courait récemment que la Belgique
allait frayer le chemin à un accord, qui per-
mettrait une discussion et peut-être même
une réponse commune à la note allemande.
Toute discussion collective semble aujour-
d'hui hoirs de question. La déclaration de
Bruxelles ne fait que souligner la diver-
gence de nos buts.
La Grande-Bretagne désire un règlement
pacifique qui permettrait la reprise du com-
merce et le rétablissement du commerce
mondial. La France désire la capitulation
de l'Allemagne ; elle insiste pour traiter un
problème, auquel nous sommes tous inté-
ressés comme s'il regardait exclusivement
elle-même et la Belgique. Nous croyons que
l'Allemagne est, désireuse, de payer dans
toute la limite de ses ressources et que sa
capacité de paiement d'une part, les condi-
tions et le mode de règlement de l'autre, ne
pourront être arrêtés qu'à la table de con-
férence.
Notre attitude n'est pas inspirée par des
considérations purement, égoïstes, nous
croyons que seule une conférence de ce
genre pourra, sauver l'Allemagne de la fail-
lite. et que c'est le sort auquel la France est
•''gaiement exposée, si le règlement devait
beaucoup tarder.
Si la note allemande ne contient rien qui
puisse modifier l'attitude de M. Poincaré,
il n'y aura pas encore de conférence. Il res-
tera au cabinet britannique à examiner la
note selon ses mérites et, dans sa réponse,
à exposer une fois de plus, complètement
et franchement la position de ce pays et sa
volonté d'empêcher par tous les moyens en
son pouvoir la désagrégation de l'Europe. -
(Ed.)
DAILY GRAPHIC, 7.6.
<( LE I!OI.H DE I.A RELOIQCE ». — * Pour
la première fois. la Belgique joue et à
juste titre - le rôle principal dans le drame
des réparations. La conférence qui s'est te-
nue hier à Bruxelles marquera peut-être un
tournant. M. Poincaré et ses collègues n'ont
pas été longs à se mettre au travail avec
les ministres belges : moins d'une demi-
heure après son arrivée, il était en consul-
tation avec MM. Theunis et Jaspar. Le ré-
sultat le plus important de leurs délibéra-
tions nous apprend notre correspondant
particulier, est un accord intervenu entre les
deux gouvernements et aux termes duquel
la réponse, aux propositions actuelles de
l'Allemagne serait rédigée en commun par
tous les alliés, sous réserve que la Grande-
Bretagne se joigne à la France, à la Bel-
gique et à l'Italie pour insister que la résis-
tance passive cesse dans la Rhur avant la
reprise des discussions générales. Cette dé-
cision (sur laquelle il y aura lieu de reve-
nir plus tard) est indiquée seulement dans
le communiqué officiel. Officiellement, la
raison d'être de la conférence était de dis-
cuter non pas la prochaine note allemande,
mais des questions courantes relatives à
l'administration de la Ruhr : el les deux
gouvernements annoncent qu'ils ont réglé le
programme des nouvelles mesures à pren-
dre pour accentuer la pression et pour con-
traindre l'Allemagne à mettre fin à la ré-
sistance passive. Cette manifestation d'una-
nimité entre les deux alliés engagés dans
l'entreprise de la Ruhr sert à masquer entre
eux, comme l'indique notre correspondant,
une réelle divergence de vues. Ainsi que
nous le donnions à entendre hier, la Bel
gique est un peu fatiguée de toute cette
affaire et ne demande qu'à en être quitte.
Nous sommes portés à croire que le résul-
tat pratique de la conférence est peut-être
d'avoir déterminé un rapprochement, impli-
cite plutôt qu'ouvertement exprimé entre
le point de vue français et celui de la Bel-
gique, qui de son côté se rapproche davan-
tage du point de vue de la Grande-Bre-
tagne. Comme nous, la Belgique ne tient
pas à attendre indéfiniment les événements
et elle a élaboré (tout comme M. Bonar
Law) un plan précis pour le règlement de
toute la question des réparations.
Il est possible que la Belgique soit appe-
lée à jouer dans ce règlement un rôle plus
décisif qu'il n'a semblé probable jusqu'ici
Elle a une raison spéciale et très forte de
voir s'établir un accord parfait entre la
France et la Grande-Bretagne. C'est uni-
quement, de cet accord que dépend sa sécu-
rité. Avant la guerre, elle avait foi dans
un traité de garantie, mais sa confiance a
été trompée par une des puissances ga-
rantes. C'est, pourquoi elle a renoncé à la
neutralité et elle cherche sa sécurité dans
l'amitié et dans l'alliance des Etats qui lui
sont venus en aide dans son malheur. La
persistance d'un malentendu entre ces al-
liés constituerait une menace évidente pour
sa sécurité. Il est donc actuellement de
l'intérêt immédiat de la Belgique de voir se
rétablir une harmonie complète entre la
Grande-Bretagne et la France. Elle est,
d'autre part, bien placée pour jouer le rôle
d'intermédiaire. Pour elle l'expédition de la
Ruhr a toujours été un moyen et non pas
une fin en elle-même. Il ne saurait y avoir.
en ce qui la concerne, aucun doute sur ce
point. Un coup d'œil jeté sur la carte suffit
à démontrer le désavantage incontestable
qui résulterait pour la Belgique d'une oc-
cupation définitive ou trop prolongée de la
Ruhr et de la Rhénanie par la France. Si
cordiales que soient ses relations avec sa
puissante voisine, elle ne tient nullement à
ID JE 8
4 FFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2371
Vendredi 8 juin 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ANGLAISE — L'entrevue de Bruxelles
Daily /;/'U}i/li(', Tin/'cs', - Le cabinet
et les réparations (11. F. Spen-
dans Westminster (unellc : P..10.
dans Stampa).
SUISSE — La capacité de paiement
Allemagne (Neue Zürcher Zeitung).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
L'ENTREVUE DE BRUXELLES. — La
commune faite hier soir IJur lers
''lviiih,. l s ^'iiiisires français el belge sera
unanimement accueillie en Grande-Breta-
amendée de l'Allemagne est at-
- JI' de base à une conférence in-
Sans al tendre d' en connaître la
Ils n examineront pas d'offre al-
tnat que le gouvernement de Ber-
''V'' iiiiU î>fls mis fin à la résistance pas-
auront ^as été payées. Tenant pour ac-
A ser C'llr' l'Allemagne eût été aver-
nouvelle étaient indispensables pour que
1 aurait. voulu les exécuter. Si le
fie à l'Allemagne que ses troupes demeure-
ront dans la Ruhr pendant des années à ve-
nir.
Nos alliés reviennent à la politique in,
flexible qui a failli déjà briser l'Entente. Le
bruit courait récemment que la Belgique
allait frayer le chemin à un accord, qui per-
mettrait une discussion et peut-être même
une réponse commune à la note allemande.
Toute discussion collective semble aujour-
d'hui hoirs de question. La déclaration de
Bruxelles ne fait que souligner la diver-
gence de nos buts.
La Grande-Bretagne désire un règlement
pacifique qui permettrait la reprise du com-
merce et le rétablissement du commerce
mondial. La France désire la capitulation
de l'Allemagne ; elle insiste pour traiter un
problème, auquel nous sommes tous inté-
ressés comme s'il regardait exclusivement
elle-même et la Belgique. Nous croyons que
l'Allemagne est, désireuse, de payer dans
toute la limite de ses ressources et que sa
capacité de paiement d'une part, les condi-
tions et le mode de règlement de l'autre, ne
pourront être arrêtés qu'à la table de con-
férence.
Notre attitude n'est pas inspirée par des
considérations purement, égoïstes, nous
croyons que seule une conférence de ce
genre pourra, sauver l'Allemagne de la fail-
lite. et que c'est le sort auquel la France est
•''gaiement exposée, si le règlement devait
beaucoup tarder.
Si la note allemande ne contient rien qui
puisse modifier l'attitude de M. Poincaré,
il n'y aura pas encore de conférence. Il res-
tera au cabinet britannique à examiner la
note selon ses mérites et, dans sa réponse,
à exposer une fois de plus, complètement
et franchement la position de ce pays et sa
volonté d'empêcher par tous les moyens en
son pouvoir la désagrégation de l'Europe. -
(Ed.)
DAILY GRAPHIC, 7.6.
<( LE I!OI.H DE I.A RELOIQCE ». — * Pour
la première fois. la Belgique joue et à
juste titre - le rôle principal dans le drame
des réparations. La conférence qui s'est te-
nue hier à Bruxelles marquera peut-être un
tournant. M. Poincaré et ses collègues n'ont
pas été longs à se mettre au travail avec
les ministres belges : moins d'une demi-
heure après son arrivée, il était en consul-
tation avec MM. Theunis et Jaspar. Le ré-
sultat le plus important de leurs délibéra-
tions nous apprend notre correspondant
particulier, est un accord intervenu entre les
deux gouvernements et aux termes duquel
la réponse, aux propositions actuelles de
l'Allemagne serait rédigée en commun par
tous les alliés, sous réserve que la Grande-
Bretagne se joigne à la France, à la Bel-
gique et à l'Italie pour insister que la résis-
tance passive cesse dans la Rhur avant la
reprise des discussions générales. Cette dé-
cision (sur laquelle il y aura lieu de reve-
nir plus tard) est indiquée seulement dans
le communiqué officiel. Officiellement, la
raison d'être de la conférence était de dis-
cuter non pas la prochaine note allemande,
mais des questions courantes relatives à
l'administration de la Ruhr : el les deux
gouvernements annoncent qu'ils ont réglé le
programme des nouvelles mesures à pren-
dre pour accentuer la pression et pour con-
traindre l'Allemagne à mettre fin à la ré-
sistance passive. Cette manifestation d'una-
nimité entre les deux alliés engagés dans
l'entreprise de la Ruhr sert à masquer entre
eux, comme l'indique notre correspondant,
une réelle divergence de vues. Ainsi que
nous le donnions à entendre hier, la Bel
gique est un peu fatiguée de toute cette
affaire et ne demande qu'à en être quitte.
Nous sommes portés à croire que le résul-
tat pratique de la conférence est peut-être
d'avoir déterminé un rapprochement, impli-
cite plutôt qu'ouvertement exprimé entre
le point de vue français et celui de la Bel-
gique, qui de son côté se rapproche davan-
tage du point de vue de la Grande-Bre-
tagne. Comme nous, la Belgique ne tient
pas à attendre indéfiniment les événements
et elle a élaboré (tout comme M. Bonar
Law) un plan précis pour le règlement de
toute la question des réparations.
Il est possible que la Belgique soit appe-
lée à jouer dans ce règlement un rôle plus
décisif qu'il n'a semblé probable jusqu'ici
Elle a une raison spéciale et très forte de
voir s'établir un accord parfait entre la
France et la Grande-Bretagne. C'est uni-
quement, de cet accord que dépend sa sécu-
rité. Avant la guerre, elle avait foi dans
un traité de garantie, mais sa confiance a
été trompée par une des puissances ga-
rantes. C'est, pourquoi elle a renoncé à la
neutralité et elle cherche sa sécurité dans
l'amitié et dans l'alliance des Etats qui lui
sont venus en aide dans son malheur. La
persistance d'un malentendu entre ces al-
liés constituerait une menace évidente pour
sa sécurité. Il est donc actuellement de
l'intérêt immédiat de la Belgique de voir se
rétablir une harmonie complète entre la
Grande-Bretagne et la France. Elle est,
d'autre part, bien placée pour jouer le rôle
d'intermédiaire. Pour elle l'expédition de la
Ruhr a toujours été un moyen et non pas
une fin en elle-même. Il ne saurait y avoir.
en ce qui la concerne, aucun doute sur ce
point. Un coup d'œil jeté sur la carte suffit
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