Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 02 juin 1923 02 juin 1923
Description : 1923/06/02 (T24,N2366). 1923/06/02 (T24,N2366).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6467038f
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
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DES
A lu AIRES É T R A N G È H ES
N° 2366
Samedi 2 juin '1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOM M AIRE
RESSE ALLEMANDE. - Le mémoire de l'in-
dustrie allemande (Erich Dombrowski
y Berliner Tageblatt ; Frankfurter
Ze1tung, Zeit). - L'occupation de la
~r : le vote des crédits par la Cham-
bre des députés (Vorwârts) : Dr Mau-
renbrecher dans Deutsche Zeitung).
PRESSE ANGLAISE. — La préparation de l'of-
fre allemande (Times, Daily Express.
fI. F. Spender dans Westminster Ga-
e ; Daily Telegraph, Daily News).
:- La Belgique et les réparations (Daily
Pei aph). — La propagande bolche-
Vste en Orient (Daily Express, Mor-
nZng Post).
PRESSE: ITALIENNE. — Les réparations : le
Drn, italien de règlement général
(Iri ect Nazionale). — Les diocésaines et
1 clergé français (Stampa).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
L PREPARATION DE L'OFFRE AL-
31 111 A,E. - Presse ANGLAISE. — De Paris,
3l mai • :. P endant cet intervalle qui précède
la, ece t"
au réCp p lun de la nouvelle note allemande —
étendueJa semaine prochaine, il règne in-
c°ntpsi ablement à Paris une atmosphère
Plus favorable que celle qui existait avant la
^serita 10n de la dernière note. Ce n'est
une que les démarches françaises aient subi
Une lfOmution. Il n'y a nullement lieu de
Simser que 'la France se contenterait d'un
lem e remaniement de la dernière note al-
lei-n
- llais cela Posé, il n'en est pas
-
rapp vrQl qu'il se manifeste sous certains
apport S' ^ans l'attitude française, une dif-
^rencpjr^-euse et indéfinissable.
A u
l'iL q; lir, du mois d'avril, lorsque l'on ap-
faire qu ^lemagne était sur le point de
^re dpo OUvertures à la France, il fut indi-
qué rietlerent à l'avance qu'il n'y avait pas
^oind^ chance pour que les conditions
1'0118 lee8 fussent acceptées par la France.
daient es crrespondants de Paris s'accor-
^a*eRt ni ieurs i°urs avant que l'offre fût
présentée à en Prédire le sort avec un cer-
ail1 de de certitude. A la fin du mois de
vOIr Co n qu II ne soit pas encore facile de
voir Cornrflent l'offre allemande pourra être
rédigé 111rnent l'offre allemande pourra être
^'Rée ? manière à offrir aux hommes
très i lés Une base de discussion, il serait
terltativP Udent dei déclarer que la nouvelle
e allemande est vouée à l'insuccès.
On sent, au contraire, à tort ou à raison, que
si les Allemands savent profiter des leçons
de l'expérience, cette tentative pourra être
de la plus grande utilité.
Je n'ai pas l'intention de faire naître de
fausses espérances ; il serait peu sage d'écri-
re un seul mot qui pût encourager l'Allema-
gne à croire que les Français ont faibli et
qu'il puisse convenir d'offrir moins que le
maximum réalisable ; mais il n'est pas dou-
teux, à mon avis, que les circonstances ne
sont pas tout à fait aussi défavorables que
par le passé. — (Du correspondant particu-
lier.)
TIMES, 1.6.
..:.- Le rédacteur parlementaire du Daily Ex-
press croit que la nouvelle offre allemande mar
quera un progrès considérable sur les proposi-
tions antérieures que les alliés avaient repous-
sées parce qu'elles n'offraient même pas une
base de discussion.
On dément l'arrivée à Londres d'une dé-
légation officielle allemande ; par contre
le chancelier Cuno doit recevoir un rapport
de la délégation des banquiers et d'experts
financiers qui s'est rendue, à titre pure-
ment privé, dans cette ville.
DAILY EXPRESS: 1.6.
- Le rédacteur diplomatique de la Westmins-
ter Gazette, H. F. Spender prétend que M. Bald-
win est résolu à se départir à bref délai de la
politique de neutralité.
On ne peut obtenir aucune confirmation
du bruit selon lequel les industriels fran-
çais et allemands concluraient, dans un ave-
nir prochain, un accord qui, en apportant
une solution au problème des réparations,
mettrait fin à l'occupation de la Ruhr.
On prête à la France l'intention d'opposer
une réponse courte et sévère à la prochaine
note de Berlin, et de redoubler ses efforts
pour mettre fin à la résistance de la Ruhr
et donner à l'occupation un caractère pro-
ductif. Il se peut donc que l'attitude du
gouvernement britannique prenne une im-
portance d'autant plus considérable. M.
Baldwin, qui a toujours été hostile à l'aven-
ture de la Ruhr, adopterait, dit-on, une li-
gne de conduite plus énergique que celle
de M. Bonar Law, et la réponse britanni-
que à la seconde note allemande signifierait
son intention d'abandonner la politique de
neutralité bienveillante.
Le double fait que M. Mac Kenna a été
invité à entrer dans le gouvernement et
que lord Robert Cecil fait déjà partie du
ministère, laisserait présager une attitude
plus rigoureuse envers, une action séparée
de la France. Il apparaît qu'il est impossi-
ble de laisser plus longtemps les affaires
européennes aller à la dérive. - H. F. Spen-
der.
WESTMINSTER GAZETTE, 1.6.
— * Il n'est pas exagéré de dire que les
importantes informations sur le mémoran-
dum projeté du chancelier Cuno au sujet
des réparations, contenues dans la dépêche
du correspondant à Berlin du Daily Tele-
graph, dépêche publiée dans le numéro
d'hier de ce journal [Cf. Bulletin, n° 2365,
page 2], ont été accueillies dans les mi-
lieux diplomatiques anglais et étrangers
avec le plus grand intérêt et la plus. vive
inquiétude. L'intention attribuée au gou-
vernement allemand de n'airesser le mé-
morandum qu'aux seuls gouvernements bri-
tannique, italien et japonais a produit un
effet déplorable. La France et la Belgique,
en tant que parties, intéressées, verraient
naturellement dans ce procédé un affront
pour elles. Il faut espérer sincèrement que
toute idée de ce genre sera immédiatement
abandonnée.
Le résumé fait par notre correspondant
de la teneur probable de ce mémorandum
n'a guère paru moins décevant sous diffé-
rents rapports, parce qu'il semble présa-
ger l'abandon pour ainsi dire complet de-
l'encourageant projet d'annuités graduées,
esquissé antérieurement, et comportant un
total possible de 50 milliards de marks-or.
Aucun des alliés n'aurait pu refuser d'ad-
mettre que ce projet pourrait servir de base.
à des discussions. Le projet qu'il est ques-
tion d'y substituer aujourd'hui, de petites
annuités uniformes, réparties sur une lon-
gue période et comportant un total res-
treint, serait certainement accueilli d'une
manière toute différente dans l'ensem-
ble des pays alliés. S'il a été donné
des conseils dans un sens opposé par des
Anglais quelconques, ces conseils n'avaient
certainement, aucun caractère autorisé. Ils
ne relèvent pas d'une politique saine. La
fixation du montant de l'indemnité par une
commission internationale d'experts se re-
commanderait sans doute à l'Anglais
moyen. Mais en raison de certains facteurs
d'ordre différent, cotte proposition n'est
plus réalisable : elle est purement acadé-
mique.
D'autre part, on ne peut s'empêcher de
désapprouver tout autant l'étrange demande
formulée dans certains milieux parisiens et
suivant laquelle il ne serait procédé qu'à
une solution provisoire du problème des
réparations. Le besoin de relèvement de
l'Europe est urgent et il exige que cette
question soit réglée une fois pour toutes,
Puisse le gouvernement du Reich, pendant
qu'il en est encore temps, examiner à nou-
veau les avantages du système des annui-
tés graduées envisagé tout d'abord et ne
pas écarter d'une manière arbitraire l'idée
d'un total plus élevé que celui qu'il propo-
sait dans sa récente et malencontreuse
note. Tel est du moins le vœu des observa-
teurs britanniques les mieux placés pour
DES
A lu AIRES É T R A N G È H ES
N° 2366
Samedi 2 juin '1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOM M AIRE
RESSE ALLEMANDE. - Le mémoire de l'in-
dustrie allemande (Erich Dombrowski
y Berliner Tageblatt ; Frankfurter
Ze1tung, Zeit). - L'occupation de la
~r : le vote des crédits par la Cham-
bre des députés (Vorwârts) : Dr Mau-
renbrecher dans Deutsche Zeitung).
PRESSE ANGLAISE. — La préparation de l'of-
fre allemande (Times, Daily Express.
fI. F. Spender dans Westminster Ga-
e ; Daily Telegraph, Daily News).
:- La Belgique et les réparations (Daily
Pei aph). — La propagande bolche-
Vste en Orient (Daily Express, Mor-
nZng Post).
PRESSE: ITALIENNE. — Les réparations : le
Drn, italien de règlement général
(Iri ect Nazionale). — Les diocésaines et
1 clergé français (Stampa).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
L PREPARATION DE L'OFFRE AL-
31 111 A,E. - Presse ANGLAISE. — De Paris,
3l mai • :. P endant cet intervalle qui précède
la, ece t"
au réCp p lun de la nouvelle note allemande —
étendueJa semaine prochaine, il règne in-
c°ntpsi ablement à Paris une atmosphère
Plus favorable que celle qui existait avant la
^serita 10n de la dernière note. Ce n'est
une que les démarches françaises aient subi
Une lfOmution. Il n'y a nullement lieu de
Simser que 'la France se contenterait d'un
lem e remaniement de la dernière note al-
lei-n
- llais cela Posé, il n'en est pas
-
rapp vrQl qu'il se manifeste sous certains
apport S' ^ans l'attitude française, une dif-
^rencpjr^-euse et indéfinissable.
A u
l'iL q; lir, du mois d'avril, lorsque l'on ap-
faire qu ^lemagne était sur le point de
^re dpo OUvertures à la France, il fut indi-
qué rietlerent à l'avance qu'il n'y avait pas
^oind^ chance pour que les conditions
1'0118 lee8 fussent acceptées par la France.
daient es crrespondants de Paris s'accor-
^a*eRt ni ieurs i°urs avant que l'offre fût
présentée à en Prédire le sort avec un cer-
ail1 de de certitude. A la fin du mois de
vOIr Co n qu II ne soit pas encore facile de
voir Cornrflent l'offre allemande pourra être
rédigé 111rnent l'offre allemande pourra être
^'Rée ? manière à offrir aux hommes
très i lés Une base de discussion, il serait
terltativP Udent dei déclarer que la nouvelle
e allemande est vouée à l'insuccès.
On sent, au contraire, à tort ou à raison, que
si les Allemands savent profiter des leçons
de l'expérience, cette tentative pourra être
de la plus grande utilité.
Je n'ai pas l'intention de faire naître de
fausses espérances ; il serait peu sage d'écri-
re un seul mot qui pût encourager l'Allema-
gne à croire que les Français ont faibli et
qu'il puisse convenir d'offrir moins que le
maximum réalisable ; mais il n'est pas dou-
teux, à mon avis, que les circonstances ne
sont pas tout à fait aussi défavorables que
par le passé. — (Du correspondant particu-
lier.)
TIMES, 1.6.
..:.- Le rédacteur parlementaire du Daily Ex-
press croit que la nouvelle offre allemande mar
quera un progrès considérable sur les proposi-
tions antérieures que les alliés avaient repous-
sées parce qu'elles n'offraient même pas une
base de discussion.
On dément l'arrivée à Londres d'une dé-
légation officielle allemande ; par contre
le chancelier Cuno doit recevoir un rapport
de la délégation des banquiers et d'experts
financiers qui s'est rendue, à titre pure-
ment privé, dans cette ville.
DAILY EXPRESS: 1.6.
- Le rédacteur diplomatique de la Westmins-
ter Gazette, H. F. Spender prétend que M. Bald-
win est résolu à se départir à bref délai de la
politique de neutralité.
On ne peut obtenir aucune confirmation
du bruit selon lequel les industriels fran-
çais et allemands concluraient, dans un ave-
nir prochain, un accord qui, en apportant
une solution au problème des réparations,
mettrait fin à l'occupation de la Ruhr.
On prête à la France l'intention d'opposer
une réponse courte et sévère à la prochaine
note de Berlin, et de redoubler ses efforts
pour mettre fin à la résistance de la Ruhr
et donner à l'occupation un caractère pro-
ductif. Il se peut donc que l'attitude du
gouvernement britannique prenne une im-
portance d'autant plus considérable. M.
Baldwin, qui a toujours été hostile à l'aven-
ture de la Ruhr, adopterait, dit-on, une li-
gne de conduite plus énergique que celle
de M. Bonar Law, et la réponse britanni-
que à la seconde note allemande signifierait
son intention d'abandonner la politique de
neutralité bienveillante.
Le double fait que M. Mac Kenna a été
invité à entrer dans le gouvernement et
que lord Robert Cecil fait déjà partie du
ministère, laisserait présager une attitude
plus rigoureuse envers, une action séparée
de la France. Il apparaît qu'il est impossi-
ble de laisser plus longtemps les affaires
européennes aller à la dérive. - H. F. Spen-
der.
WESTMINSTER GAZETTE, 1.6.
— * Il n'est pas exagéré de dire que les
importantes informations sur le mémoran-
dum projeté du chancelier Cuno au sujet
des réparations, contenues dans la dépêche
du correspondant à Berlin du Daily Tele-
graph, dépêche publiée dans le numéro
d'hier de ce journal [Cf. Bulletin, n° 2365,
page 2], ont été accueillies dans les mi-
lieux diplomatiques anglais et étrangers
avec le plus grand intérêt et la plus. vive
inquiétude. L'intention attribuée au gou-
vernement allemand de n'airesser le mé-
morandum qu'aux seuls gouvernements bri-
tannique, italien et japonais a produit un
effet déplorable. La France et la Belgique,
en tant que parties, intéressées, verraient
naturellement dans ce procédé un affront
pour elles. Il faut espérer sincèrement que
toute idée de ce genre sera immédiatement
abandonnée.
Le résumé fait par notre correspondant
de la teneur probable de ce mémorandum
n'a guère paru moins décevant sous diffé-
rents rapports, parce qu'il semble présa-
ger l'abandon pour ainsi dire complet de-
l'encourageant projet d'annuités graduées,
esquissé antérieurement, et comportant un
total possible de 50 milliards de marks-or.
Aucun des alliés n'aurait pu refuser d'ad-
mettre que ce projet pourrait servir de base.
à des discussions. Le projet qu'il est ques-
tion d'y substituer aujourd'hui, de petites
annuités uniformes, réparties sur une lon-
gue période et comportant un total res-
treint, serait certainement accueilli d'une
manière toute différente dans l'ensem-
ble des pays alliés. S'il a été donné
des conseils dans un sens opposé par des
Anglais quelconques, ces conseils n'avaient
certainement, aucun caractère autorisé. Ils
ne relèvent pas d'une politique saine. La
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commanderait sans doute à l'Anglais
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plus réalisable : elle est purement acadé-
mique.
D'autre part, on ne peut s'empêcher de
désapprouver tout autant l'étrange demande
formulée dans certains milieux parisiens et
suivant laquelle il ne serait procédé qu'à
une solution provisoire du problème des
réparations. Le besoin de relèvement de
l'Europe est urgent et il exige que cette
question soit réglée une fois pour toutes,
Puisse le gouvernement du Reich, pendant
qu'il en est encore temps, examiner à nou-
veau les avantages du système des annui-
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