Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-05-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 08 mai 1923 08 mai 1923
Description : 1923/05/08 (T24,N2347). 1923/05/08 (T24,N2347).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64670193
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
ministère
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Ct
N° 2347
Mardi 8 mai 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALLEMANDE. — L'offre allemande
(Kölnische Volkszeitttng, Leipziger
V Olkszeitung). -:- La politique française
des réparations (KÕlnische Zeitung).
Ppt AMÉRICAINE. — La population des
grandes villes américaines (New York
Herald).
3E ANGLAISE. — La réponse franco-belge
(Times, Daily Télégraphe Westminster
Gazette, Daily News).
PRESSE ESPAGNOLE. - L'offre allemande (He-
taldo de Madrid, Epoca).
PRESSE ITALIENNE. — La visite des souve-
rains britanniques à Rome (Corriere
della Sera).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
L'OFFRE ALLEMANDE. — PRESSE ESPA-
GOLE. - Malgré le désaccord entre les in-
du striels et les socialistes, le chancelier
funo à réussi, pour sortir des embarras de
la Ruhr, à faire les propositions que nous
PUbJiops d'autre part. Toutefois, le plus
lInPol'tant de la décision du gouvernement
allmand n'est pas dans les propositions
Il vient de formuler, mais dans leur por-
tee et leur réalité. Notons tout d'abord
qu'elles révèlent que la résistance alle-
mande se trouve maintenant à un point de
dPrènae épuisement et que celle-ci appa-
remment ne saurait plus longtemps durer.
Toutefois l'offre de l'Allemagne n'indique
Pas son intention de s'amender. Le pre-
rtl,iCl' motif sérieux qu'ait la France de se
défier des intentions de l'Allemagne, réside
ans la prétention qu'a celle-ci de réduire à
ai) Milliards la somme de 132 milliards qui
ait prévue ; le second est dans le dessein
e l'Allemagne de faire table rase des en-
gagements antérieurs, en créant ainsi un
10lJvel état légal de paix, impliquant l'an-
nulation du traité de Versailles. Il n'y a
pas lieu de présumer que M. Poincaré s'y
résigne, alors que, selon lui, le traité de
Versailles est non seulement intangible,
mais insuffisant. D'autre part, quelles ga-
ranties l'Allemagne offre-t-elle ? La ques-
tion des .gages est une question particuliè-
rement délicate. Là est île nœud de la ques-
tion. Là se trouve, pour ainsi dire, le talon
d'Achille de l'Allemagne. Avec un sûr ins-
tinct, M. Poincaré l'a vu dès le début, et
c'est cette attitude qui a déterminé l'occu-
pation de la Ruhr, préconisée et réalisée
par lui.
Si la France acceptait la proposition de
l'Allemagne, elle devrait renoncer au gage
effectif qu'elle possède actuellement et les
garanties deviendraient illusoires. Si les ga-
ranties ne donnent maintenant qu'un ré-
sultat négatif par suite de la passivité et
de l'attitude hostile et menaçante de l'Alle-
magne, elles perdraient alors leur réalité et
la France aurait fait abandon de son hy-
pothèque sans bénéfice appréciable. Nous
ne croyons donc pas que les nouvelles pro-
positions allemandes puissent servir de
base à une négociation. Sûrement la
France et la Belgique les repousseront
dans leur ensemble et montreront encore
plus d'énergie dans leur attitude à l'égard
de l'Allemagne.
HERALDO DE MADRID, 3.5.
— Le fait du jour, au point de vue in-
ternational, est la note adressée à la France
par le gouvernement allemand, où celui-ci
formule des propositions concrètes, en vue
d'arriver à un accord définitif.
Nous devons, comme pays pleutre, en-
visager la situation avec plus de sang-froid
que les ex-belligérants. L'Europe sent la né-
cessité d'aboutir à une paix stable, à une
concentration d'énergies et d'efforts pour
assurer la reconstitution économique, et
c'est la raison pour laquelle nous devons
souhaiter un accord franco-allemand, en ce
qui concerne tant les réparations que les
garanties contre le risque de nouvelles
guerres.
La promesse de l'Allemagnes de sou-
mettre le chiffre qu'elle propose à la revi-
sion d'une commission de techniciens et
d'accepter sans conditions des solutions
d'arbitrage, semble être un premier pas
dans la voie des pourparlers. Si, par suite,
ceux-ci étaient engagés et réussissaient à
aboutir, la paix européenne y gagnerait
beaucoup.
EPOCA [de Madrid], 3.5.
PRESSE ALLEMANDE. — SOUS le titre : « On
ne nous comprend pas !» — De Berlin :
Nous avons écouté toutes les opinions émi-
ses dans, la presse mondiale, et elles mon-
trent clairement que l'accueil fait à la note
allemande a été défavorable. Sans parler de
la presse française, cela est vrai notamment
de la presse anglaise. Parmi les pays alliés,
la presse italienne seule fait exception.
L'écho éveillé par notre note ne peut nous
laisser indifférents. En définitive l'essentiel
n'est pas de savoir ce que nous pensons de
la note allemande et la politique de l'Alle-
magne, mais c'est ce qu'en pense l'univers,
eût-il cent fois tort de penser ainsi.
Il est évident qu'avec la majorité de l'opinion
française il n'y a pas d'entente possible. Mais le
mécontentement de la presse anglaise est plus
inquiétant.
La presse anglaise trouve le ton de la note
maladroit et les offres insuffisantes. Après
avoir lu les commentaires de la presse lon-
donienne, on les résume involontairement
en disant : « Il ne nous est plus permis de
parler allemand ! »
Parler allemand, cela ne veut nullement
dire pour nous avoir le droit d'être gros-
siers, mais le droit de parler un langage
adapté à ce que nous éprouvons et à notre
conception du droit. Si nous choisissons le
langage qui nous convient, on ne nous com-
prend pas. Les Français revendiquent le
droit de piétiner nos nerfs avec des talons
ierrés ; ils exigent que nous acceptions ce
procédé avec placidité, et l'univers leur don-
ne plus ou moins raison. Mais les nerfs de
la France sont sensibles comme ceux d'une
jeune fille : il n'est pas permis de les ap-
procher même avec une pointe d'aiguille.
C'est la seule explication possible de l'ac-
cueil fait à notre note.
En face de cet accueil nous n'avons pas
à baisser la tête comme des pécheurs repen-
tants. Rien ne peut ébranler notre convic-
tion que le gouvernement allemand fait une
politique sincère et recherche un accord
loyal. Nous contestons de toute notre éner-
gie l'affirmation de certains journaux fran-
çais et anglais, qui présentent notre pro-
gramme comme mauvais dans sa racine.
Seule la voie des négociations peut conduire
vers un avenir meilleur, et non la voie où
s'engage à nouveau le gouvernement fran-
çais, celle des refus catégoriques.
Comme durant la guerre, il s'agit actuelle-
ment de maintenir nos nerfs, que la France
évidemment cherche à user. Il faut que le
gouvernement, le Parlement et le peuple
évaluent nos moyens de combat, les complè-
tent et les améliorent. Il faut reviser notre
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Ct
N° 2347
Mardi 8 mai 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALLEMANDE. — L'offre allemande
(Kölnische Volkszeitttng, Leipziger
V Olkszeitung). -:- La politique française
des réparations (KÕlnische Zeitung).
Ppt AMÉRICAINE. — La population des
grandes villes américaines (New York
Herald).
3E ANGLAISE. — La réponse franco-belge
(Times, Daily Télégraphe Westminster
Gazette, Daily News).
PRESSE ESPAGNOLE. - L'offre allemande (He-
taldo de Madrid, Epoca).
PRESSE ITALIENNE. — La visite des souve-
rains britanniques à Rome (Corriere
della Sera).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
L'OFFRE ALLEMANDE. — PRESSE ESPA-
GOLE. - Malgré le désaccord entre les in-
du striels et les socialistes, le chancelier
funo à réussi, pour sortir des embarras de
la Ruhr, à faire les propositions que nous
PUbJiops d'autre part. Toutefois, le plus
lInPol'tant de la décision du gouvernement
allmand n'est pas dans les propositions
Il vient de formuler, mais dans leur por-
tee et leur réalité. Notons tout d'abord
qu'elles révèlent que la résistance alle-
mande se trouve maintenant à un point de
dPrènae épuisement et que celle-ci appa-
remment ne saurait plus longtemps durer.
Toutefois l'offre de l'Allemagne n'indique
Pas son intention de s'amender. Le pre-
rtl,iCl' motif sérieux qu'ait la France de se
défier des intentions de l'Allemagne, réside
ans la prétention qu'a celle-ci de réduire à
ai) Milliards la somme de 132 milliards qui
ait prévue ; le second est dans le dessein
e l'Allemagne de faire table rase des en-
gagements antérieurs, en créant ainsi un
10lJvel état légal de paix, impliquant l'an-
nulation du traité de Versailles. Il n'y a
pas lieu de présumer que M. Poincaré s'y
résigne, alors que, selon lui, le traité de
Versailles est non seulement intangible,
mais insuffisant. D'autre part, quelles ga-
ranties l'Allemagne offre-t-elle ? La ques-
tion des .gages est une question particuliè-
rement délicate. Là est île nœud de la ques-
tion. Là se trouve, pour ainsi dire, le talon
d'Achille de l'Allemagne. Avec un sûr ins-
tinct, M. Poincaré l'a vu dès le début, et
c'est cette attitude qui a déterminé l'occu-
pation de la Ruhr, préconisée et réalisée
par lui.
Si la France acceptait la proposition de
l'Allemagne, elle devrait renoncer au gage
effectif qu'elle possède actuellement et les
garanties deviendraient illusoires. Si les ga-
ranties ne donnent maintenant qu'un ré-
sultat négatif par suite de la passivité et
de l'attitude hostile et menaçante de l'Alle-
magne, elles perdraient alors leur réalité et
la France aurait fait abandon de son hy-
pothèque sans bénéfice appréciable. Nous
ne croyons donc pas que les nouvelles pro-
positions allemandes puissent servir de
base à une négociation. Sûrement la
France et la Belgique les repousseront
dans leur ensemble et montreront encore
plus d'énergie dans leur attitude à l'égard
de l'Allemagne.
HERALDO DE MADRID, 3.5.
— Le fait du jour, au point de vue in-
ternational, est la note adressée à la France
par le gouvernement allemand, où celui-ci
formule des propositions concrètes, en vue
d'arriver à un accord définitif.
Nous devons, comme pays pleutre, en-
visager la situation avec plus de sang-froid
que les ex-belligérants. L'Europe sent la né-
cessité d'aboutir à une paix stable, à une
concentration d'énergies et d'efforts pour
assurer la reconstitution économique, et
c'est la raison pour laquelle nous devons
souhaiter un accord franco-allemand, en ce
qui concerne tant les réparations que les
garanties contre le risque de nouvelles
guerres.
La promesse de l'Allemagnes de sou-
mettre le chiffre qu'elle propose à la revi-
sion d'une commission de techniciens et
d'accepter sans conditions des solutions
d'arbitrage, semble être un premier pas
dans la voie des pourparlers. Si, par suite,
ceux-ci étaient engagés et réussissaient à
aboutir, la paix européenne y gagnerait
beaucoup.
EPOCA [de Madrid], 3.5.
PRESSE ALLEMANDE. — SOUS le titre : « On
ne nous comprend pas !» — De Berlin :
Nous avons écouté toutes les opinions émi-
ses dans, la presse mondiale, et elles mon-
trent clairement que l'accueil fait à la note
allemande a été défavorable. Sans parler de
la presse française, cela est vrai notamment
de la presse anglaise. Parmi les pays alliés,
la presse italienne seule fait exception.
L'écho éveillé par notre note ne peut nous
laisser indifférents. En définitive l'essentiel
n'est pas de savoir ce que nous pensons de
la note allemande et la politique de l'Alle-
magne, mais c'est ce qu'en pense l'univers,
eût-il cent fois tort de penser ainsi.
Il est évident qu'avec la majorité de l'opinion
française il n'y a pas d'entente possible. Mais le
mécontentement de la presse anglaise est plus
inquiétant.
La presse anglaise trouve le ton de la note
maladroit et les offres insuffisantes. Après
avoir lu les commentaires de la presse lon-
donienne, on les résume involontairement
en disant : « Il ne nous est plus permis de
parler allemand ! »
Parler allemand, cela ne veut nullement
dire pour nous avoir le droit d'être gros-
siers, mais le droit de parler un langage
adapté à ce que nous éprouvons et à notre
conception du droit. Si nous choisissons le
langage qui nous convient, on ne nous com-
prend pas. Les Français revendiquent le
droit de piétiner nos nerfs avec des talons
ierrés ; ils exigent que nous acceptions ce
procédé avec placidité, et l'univers leur don-
ne plus ou moins raison. Mais les nerfs de
la France sont sensibles comme ceux d'une
jeune fille : il n'est pas permis de les ap-
procher même avec une pointe d'aiguille.
C'est la seule explication possible de l'ac-
cueil fait à notre note.
En face de cet accueil nous n'avons pas
à baisser la tête comme des pécheurs repen-
tants. Rien ne peut ébranler notre convic-
tion que le gouvernement allemand fait une
politique sincère et recherche un accord
loyal. Nous contestons de toute notre éner-
gie l'affirmation de certains journaux fran-
çais et anglais, qui présentent notre pro-
gramme comme mauvais dans sa racine.
Seule la voie des négociations peut conduire
vers un avenir meilleur, et non la voie où
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çais, celle des refus catégoriques.
Comme durant la guerre, il s'agit actuelle-
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