Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-02-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 20 février 1923 20 février 1923
Description : 1923/02/20 (T23,N2283). 1923/02/20 (T23,N2283).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239116h
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
Finistère
des
1PFAIRES ETRA NG ÈR ES
N° 2283
Mardi 20 février 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
-
ALLEMANDE. — La récente hausse du
mark (Rote Fa/me). — L'éventualité de
n~ &ociations fra.nco-allemandcis (Vo~-
lLarts, Zeit).
PRESSE ANGLAISE. - Manifestation anti-fran-
;:.alse Egyptiens» résidant à Ber-
lin (MOT11ing Post). — Le transit, par
, zone britannique (Observer, West-
m¡ tnster ^azC^c, D,a itI, Chroniele, Dai-
elrfiraph). — L'iaiititude des indus-
tels allemnnds: une déclaration de
Yj • von Rheinbaiben (DaU!! Express).
h ESPAG:\,'OLE — L'occupation de la
(Soi, Epoca}.
I\ ITALIENNE. — Inoccupation, de la
ireL l'Italie (Slampa). — Le transit
par ) zone britanniquCi {1
^Èssg s -E* - Une interview de Al.
ranting tStoclillOlms Tidning).
POLITIQUE GENERALE
les RÉPARATIONS
t'o DE LA RUHR. —
lllQis sE ESPAGNOLE..- Si, depuis près d'un
^ois A 6 ^Ur'e 1 °ccuPation, on fait la ba-
Ce dps resultats obtenus des deux côtés,
Côté de °|1Ve <ïUe des résultats négatifs. Du
côté de la France dépréciation du franc,
Crédit irn n de l'inflation, diminution du
liona1' trente haut s fournaux
paralysé S i^ar suit,e du manque de charbon.
ses Pa" du manque de charbon,
îV.'er|t, riè oec'UpatiÓn qui,aujourd'hui, s'élè-
^lli0îlsVue pour la ville d'Essen, à 374
fttn,i1.t e marks et dont le recouvre-
-e ser" chaque jour plus lointain. Du
PUR erna:g!ric- les dommages ne sont
rnoin C Cl s., Encouragées par le suc-
^gaVf des premières semaines, les en-
t rei>rjSn lnclustrielles du reste de l'Allema-
94 rie se lassent pas de répéter qu'elles
JlsPoSent n^:inmoins de charbon pour suf-
Sîlritirnenf temps. Mais la nouvelle sanc-
(•l°n ^oipt'ee Pûlr le ministre Le Trocquer et
le général eVŒnnd lors de leur récente
y J ite (ja ^a Ruhr, menace de séparer ab-
Sem f-111^8^0 de la Ruhr du reste de
eMIgne si l'on met en pratique l'in-
to ^^tîon ^'exporter de ladite région les
V ^Uitg m^tal:urgiques, l'activité indus-
trielle de l'Allemagne recevra un dur coup,
dont la première conséquence sera l'ac-
croissement du chômage forcé, lock-outs,
famines, désordres.
Le pacifiste bien connu, Helmut von Ger-
lach, a raison de dire que bien que les élé-
ments de lutte varient, la lutte actuelle est
une guerre semblable à celle de 1914-1918,
entraînant les mêmes conséquences fatales:
augmentation des dépenses improductives,
diminution de la production. Comme pen-
dant la guerre de 1914, ce ne sont pas au-
jourd'hui seulement les protagonistes prin-
cipaux qui se détruisent réciproquement.
Toute l'Europe aura à supporter les consé-
quences de ce fol anéantissement des peu
nombreuses ressources qui lui restent.
Dans l'actuelle position de combat, il va
s'écouler pas mal de temps avant que l'un
des deux adversaires prenne l'initiative de
recourir au chemin de' la raison, si toute-
fois l'on arrive à ce résultat. Une interven-
tion d'un tiers s'impose donc. Plus cette
intervention se fera attendre et plus il sera
difficile d'éviter la catastrophe qui s'avance
à pas de géant. Que la situation présente se
prolonge deux ou trois mois de plus et alors
il n'y aura plus de remède possible.
SOL, 15.2.
— La France ne peut se retirer de la
Ruhr sans que son prestige soit ébranlé,
et une capitulation ébranlerait l'Allemagne
plus que la guerre elle-même. De la vient
qu'on parle d'une médiation et c'est ainsi
que surgit un nouveau problème dans la
Ruhr, peut-être le plus ardu de tous : le
problème diplomatique. Car qui se char-
gera de cette médiation ? Quel pays ou
quelle institution a qualité pour cela ? L'Ita-
lie n'inspirerait que peu de confiance à
l'Allemagne. L'Angleterre a creusé un fossé
spirituel trop grand entre elle et la France,
ni en outre l'excellent placement qu'a au-
jourd'hui sa 'houi!L-, diminue beaucoup son
zi'le à servir de médiatrice. La Société des
nations ne comprend pas l'Allemagne par-
mi ses membres et elle n'a que peu de cré-
dit. Les Etats-Unis coiumuent de s'en
tenir opiniâtrement à la politique d'abs-
tention qui est celle de M. Harding. On ne
voit pas qui pourrait être médiateur et ce-
pendant le conflit est si grand et les inté-
rêts qu'il embrasse sont si puissants que
l'esprit est naturellement porté plutôt vers
¡me transaction que vers une capitulation.
Laissons faire le temps.
EPOCA [de Madrid], 14.2.
MANIFESTATION ANTI-FRANÇAISE « D'EGYP-
TIENS » RÉSIDANT A DEHT,I\. — Le correspon-
dant berlinois de la Morning Post rend compte
d'une manifestation organisée à l'Hôtel Espla-
nade par des Egyptiens en résidence à Berlin
contre l'occupation de la Ruhr.
Les organisateurs de cette réunion au-
raient voulu manifester leurs sympathies
pour la population de la Ruhr, dont le sort
rappelle celui de la population égyptienne.
Le comte Reventhow présidait la manifes-
tation, on y entendit des discours pronon-
cés en anglais, en allemand, en arabe, et
autres langues orientales. Un orateur al-
lemand émit l'espoir que la population de
la Ruhr obtiendrait un succès égal à ce-
lui remporté par les Egyptiens dans leur
lutte contre la tyrannie anglaise. A la
suite de la réunion, un groupe d'Egyptiens
a fait parvenir un don d'un million de
marks à la caisse de secours de la Ruhr.
MORNING POST, 18.2.
UNE INTERVIEW DE M. BRANTING.
— Au cours du passage de Tralleborg à
Malmö, le représentant du Stockholms Tid-
ning à Malmö a eu une conversation avec
son Excellence M. Branting, qui n'a nulle-
ment cherché à dissimuler les sombres ré-
flexions que lui inspire la situation euro-
péenne présente.
M. Branting a déclaré, en manière d'in-
troduction, que durant son séjour à Paris,
loin de cacher quelle était l'opinion en
Suède sur l'occupation de la Ruhr, il a au
contraire, notamment dans une interview :
au Populaire, nettement fait, savoir que les
opinions étaient partagées en Suède sur ce
qu'il y avait de malheureux dans cette en-
treprise de la France. Pour sa part, M.
Branting croit cependant que la presse sué-
doise a admis le point de vue allemand
d'une manière trop unilatérale. Ce qu'il y
a de plus horrible dans toute cette situa-
tion, c'est, en effet, que nous, voilà prati-
quement rejetés, du fait des mesures pri-
ses par la France, dans une véritable si-
tuation de guerre qui a subitement rendu
impossible tout échange de vues raisonna-
blçj sur ces questions litigieuses.
Son interlocuteur ayant demandé s'il
fallait s'attendre à une nouvelle initiative
de la part de la Société des nations,
M. Branting a répondu qu'il ne pouvait
guère imaginer semblable initiative dans
un avenir prochain.
Comme on vient de le dire, M. Branting
pense que l'opinion publique suédoise in-
cline avec trop de partialité du. côté alle-
mand. Il faut cependant songer que la
France, pour la reconstruction de ses pro-
vinces ravagées, n'a pratiquement encore
rien reçu de l'Allemagne, en fait de pres-
tations. En même temps, les autorités fran-
çaises compétentes savent très bien que
certains particuliers allemands concentrent
des sommes formidables, placées en partie
à l'étranger, et qu'on pourrait mobiliser à
des
1PFAIRES ETRA NG ÈR ES
N° 2283
Mardi 20 février 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
-
ALLEMANDE. — La récente hausse du
mark (Rote Fa/me). — L'éventualité de
n~ &ociations fra.nco-allemandcis (Vo~-
lLarts, Zeit).
PRESSE ANGLAISE. - Manifestation anti-fran-
;:.alse Egyptiens» résidant à Ber-
lin (MOT11ing Post). — Le transit, par
, zone britannique (Observer, West-
m¡ tnster ^azC^c, D,a itI, Chroniele, Dai-
elrfiraph). — L'iaiititude des indus-
tels allemnnds: une déclaration de
Yj • von Rheinbaiben (DaU!! Express).
h ESPAG:\,'OLE — L'occupation de la
(Soi, Epoca}.
I\ ITALIENNE. — Inoccupation, de la
ireL l'Italie (Slampa). — Le transit
par ) zone britanniquCi {1
^Èssg s -E* - Une interview de Al.
ranting tStoclillOlms Tidning).
POLITIQUE GENERALE
les RÉPARATIONS
t'o DE LA RUHR. —
lllQis sE ESPAGNOLE..- Si, depuis près d'un
^ois A 6 ^Ur'e 1 °ccuPation, on fait la ba-
Ce dps resultats obtenus des deux côtés,
Côté de °|1Ve <ïUe des résultats négatifs. Du
côté de la France dépréciation du franc,
Crédit irn n de l'inflation, diminution du
liona1' trente haut s fournaux
paralysé S i^ar suit,e du manque de charbon.
ses Pa" du manque de charbon,
îV.'er|t, riè oec'UpatiÓn qui,aujourd'hui, s'élè-
^lli0îlsVue pour la ville d'Essen, à 374
fttn,i1.t e marks et dont le recouvre-
-e ser" chaque jour plus lointain. Du
PUR erna:g!ric- les dommages ne sont
rnoin C Cl s., Encouragées par le suc-
^gaVf des premières semaines, les en-
t rei>rjSn lnclustrielles du reste de l'Allema-
94 rie se lassent pas de répéter qu'elles
JlsPoSent n^:inmoins de charbon pour suf-
Sîlritirnenf temps. Mais la nouvelle sanc-
(•l°n ^oipt'ee Pûlr le ministre Le Trocquer et
le général eVŒnnd lors de leur récente
y J ite (ja ^a Ruhr, menace de séparer ab-
Sem f-111^8^0 de la Ruhr du reste de
eMIgne si l'on met en pratique l'in-
to ^^tîon ^'exporter de ladite région les
V ^Uitg m^tal:urgiques, l'activité indus-
trielle de l'Allemagne recevra un dur coup,
dont la première conséquence sera l'ac-
croissement du chômage forcé, lock-outs,
famines, désordres.
Le pacifiste bien connu, Helmut von Ger-
lach, a raison de dire que bien que les élé-
ments de lutte varient, la lutte actuelle est
une guerre semblable à celle de 1914-1918,
entraînant les mêmes conséquences fatales:
augmentation des dépenses improductives,
diminution de la production. Comme pen-
dant la guerre de 1914, ce ne sont pas au-
jourd'hui seulement les protagonistes prin-
cipaux qui se détruisent réciproquement.
Toute l'Europe aura à supporter les consé-
quences de ce fol anéantissement des peu
nombreuses ressources qui lui restent.
Dans l'actuelle position de combat, il va
s'écouler pas mal de temps avant que l'un
des deux adversaires prenne l'initiative de
recourir au chemin de' la raison, si toute-
fois l'on arrive à ce résultat. Une interven-
tion d'un tiers s'impose donc. Plus cette
intervention se fera attendre et plus il sera
difficile d'éviter la catastrophe qui s'avance
à pas de géant. Que la situation présente se
prolonge deux ou trois mois de plus et alors
il n'y aura plus de remède possible.
SOL, 15.2.
— La France ne peut se retirer de la
Ruhr sans que son prestige soit ébranlé,
et une capitulation ébranlerait l'Allemagne
plus que la guerre elle-même. De la vient
qu'on parle d'une médiation et c'est ainsi
que surgit un nouveau problème dans la
Ruhr, peut-être le plus ardu de tous : le
problème diplomatique. Car qui se char-
gera de cette médiation ? Quel pays ou
quelle institution a qualité pour cela ? L'Ita-
lie n'inspirerait que peu de confiance à
l'Allemagne. L'Angleterre a creusé un fossé
spirituel trop grand entre elle et la France,
ni en outre l'excellent placement qu'a au-
jourd'hui sa 'houi!L-, diminue beaucoup son
zi'le à servir de médiatrice. La Société des
nations ne comprend pas l'Allemagne par-
mi ses membres et elle n'a que peu de cré-
dit. Les Etats-Unis coiumuent de s'en
tenir opiniâtrement à la politique d'abs-
tention qui est celle de M. Harding. On ne
voit pas qui pourrait être médiateur et ce-
pendant le conflit est si grand et les inté-
rêts qu'il embrasse sont si puissants que
l'esprit est naturellement porté plutôt vers
¡me transaction que vers une capitulation.
Laissons faire le temps.
EPOCA [de Madrid], 14.2.
MANIFESTATION ANTI-FRANÇAISE « D'EGYP-
TIENS » RÉSIDANT A DEHT,I\. — Le correspon-
dant berlinois de la Morning Post rend compte
d'une manifestation organisée à l'Hôtel Espla-
nade par des Egyptiens en résidence à Berlin
contre l'occupation de la Ruhr.
Les organisateurs de cette réunion au-
raient voulu manifester leurs sympathies
pour la population de la Ruhr, dont le sort
rappelle celui de la population égyptienne.
Le comte Reventhow présidait la manifes-
tation, on y entendit des discours pronon-
cés en anglais, en allemand, en arabe, et
autres langues orientales. Un orateur al-
lemand émit l'espoir que la population de
la Ruhr obtiendrait un succès égal à ce-
lui remporté par les Egyptiens dans leur
lutte contre la tyrannie anglaise. A la
suite de la réunion, un groupe d'Egyptiens
a fait parvenir un don d'un million de
marks à la caisse de secours de la Ruhr.
MORNING POST, 18.2.
UNE INTERVIEW DE M. BRANTING.
— Au cours du passage de Tralleborg à
Malmö, le représentant du Stockholms Tid-
ning à Malmö a eu une conversation avec
son Excellence M. Branting, qui n'a nulle-
ment cherché à dissimuler les sombres ré-
flexions que lui inspire la situation euro-
péenne présente.
M. Branting a déclaré, en manière d'in-
troduction, que durant son séjour à Paris,
loin de cacher quelle était l'opinion en
Suède sur l'occupation de la Ruhr, il a au
contraire, notamment dans une interview :
au Populaire, nettement fait, savoir que les
opinions étaient partagées en Suède sur ce
qu'il y avait de malheureux dans cette en-
treprise de la France. Pour sa part, M.
Branting croit cependant que la presse sué-
doise a admis le point de vue allemand
d'une manière trop unilatérale. Ce qu'il y
a de plus horrible dans toute cette situa-
tion, c'est, en effet, que nous, voilà prati-
quement rejetés, du fait des mesures pri-
ses par la France, dans une véritable si-
tuation de guerre qui a subitement rendu
impossible tout échange de vues raisonna-
blçj sur ces questions litigieuses.
Son interlocuteur ayant demandé s'il
fallait s'attendre à une nouvelle initiative
de la part de la Société des nations,
M. Branting a répondu qu'il ne pouvait
guère imaginer semblable initiative dans
un avenir prochain.
Comme on vient de le dire, M. Branting
pense que l'opinion publique suédoise in-
cline avec trop de partialité du. côté alle-
mand. Il faut cependant songer que la
France, pour la reconstruction de ses pro-
vinces ravagées, n'a pratiquement encore
rien reçu de l'Allemagne, en fait de pres-
tations. En même temps, les autorités fran-
çaises compétentes savent très bien que
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