Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-01-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 27 janvier 1923 27 janvier 1923
Description : 1923/01/27 (T23,N2263). 1923/01/27 (T23,N2263).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62390966
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
1 MIN ISTÊHE
DES
PAIRES ÉTRANGÈRES
Il
N° 2263
Samedi 27 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
-
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - La résistance alle-
lhande ; les bruits de médiation (com-
lhuniqué officieux dans Berliner Lokal-
; objectifs et moyens de la
dans la Ruhr (Hamburger Frem-
'1 ! l'industrie française et le
0 ke d, e la Ruhr (Kölnische Zeitung). -
T
4s mimerais de Suède : un accord ger-
n°-§uédois (Kölnische Volkszeitung).
Hiii ~GLAïsE. — L'occupation de la
, grani (Pail,l Gazette, Daily Tele-
•' — L'activité des organisations
Militaires en Allemagne (Daily Tele-
graph). - Précautions hollandaises
Ilnes). - Lé projet français de mora-
ton'e (Times). — La situation militaire
en y6 0rientale (Times). — Négo-
ciat 1^8 ;russo-roumai,nes. sur la Des-
""Ub'e? (Morning Post). — Les expor-
tin 10ns de blé russe (Times).
ESP.\Gl\1oLE. - La. désignation de
haut-commissaire civil espagnol au
Mn : bruit d'une démarche française
(iïebat )
'011 VNDAISE' - Une aide des syn-
lCat.s néerlandais aux ouvriers de la
Ruh (:1lgemeen Handelsblad, Tele-
yraaf) emeen Handelsblad, Tele-
^ESSE"alïenne. — L'occupation de la
Ruhr : 1 attitude de l'Italie (Tribuna,
riere dltalia ; Francesco Coppola
"---- (iariQ idea Nazionale).
------- - —————————-
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
p ATION DE LA RUHR. -
1Iicl'is d NgLaise- - Les journaux londo-
Sation u. 8011' arborent des manchettes sert
fafiott«e/;TS au sujet des événements de
u Ruhr PaU Mall Gazette fait précéder
riicle cl 6 Son correspondant diplomatique
t.. Ires 8
(le titresSulvants imprimés en gros carac-
entre p « Des questions graves se posent
Il, r,
etUre pap- S Londres ». « La tactique de
la France en Allemagne soulève à Unitchall
, riè alarrv 6 croissante », « La patience
PGlitiq lqUe. 11118e à une rude épreuve », « La
plâliti qu'c d"lnaction ne pourra peut-être pas
f] r eaucoup plus longtemps ».
1<\ * Soy 6S titres: (( L'annexion. — Est-ce
rlébùl ? q"le la France visait depuis le
, Plu ) - la France est entrée dans la
- p Vli^r en ri flamant que son but était de
tirer plus de charbon de l'Allemagne. Ce
n'est pas plus, mais moins de charbon
qu'elle a obtenu. Il n'est même rien moins
que certain qu'elle en ait obtenu, si peu que
ce soit depuis le commencement de ses
opérations. Devant l'échec de toutes ses
mesures de coercition moins sévères, elle
se prépare maintenant à isoler toute la ré-
gion minière du reste de l'Allemagne.
Cette politique compliquée ne semble
avoir aucune chance d'être plus productive
que ne l'ont été les mesures qui l'ont précé-
dée. Lorsque l'on aura payé les frais qu'en-
traîne le mouvement d'une armée de sol-
dats et d'une armée de fonctionnaires, il
restera bien peu de chose à verser au
compte des réparations.
Mais la question qui se posera certaine-
ment aujourd'hui est de savoir si c'était
bien des réparations que cherchait à ob-
tenir la France en procédant à l'invasion
de la Ruhr, ou si le but réel qu'elle visait
depuis le début ne serait pas plutôt de sé-
parer' de l'ensemble du Reich la province
la plus riche de l'Allemagne. Il n'a pas
manqué de gens pour affirmer que c'était
là, comme on s'en apercevrait, l'intention
secrète du gouvernement de M. Poincaré
— et que l'on trouverait des prétextes
d'abord pour entrer dans la Ruhr et en-
suite pour y rester.
Si c'est là vraiment, la politique de la
France, elle ne présage rien de bon pour
l'Europe. Créer une Alsace de l'autre côté
de la frontière ne peut avoir pour effet que
de reproduire les conditions qui ont déter-
miné la grande guerre. Il n'a pas suffi de
cinquante ans pour donner à l'annexion,
allemande un caractère définitif. La France
a-t-elle l'intention de consacrer un demi-
siècle à chercher de même à faire accep-
ter sa domination à une population étran-
gère et réfractaire ?
Quelle que soit la tournure que prendront
les événements, lis ne pourront apporter à
la France les apaisements financiers qu'elle
prétend rechercher. Elle est en plus mau-
vaise posture aujourd'hui qu'elle ne l'était
quand elle s'est mise en campagne pour
maintenir ses droits, et plus elle pratiquera
la politique du poing ganté de fer, plus
l'avenir s'annoncera sombre pour son bud-
get et son change ». — (Ed.)
PALL MALL GAZETTE, 25.1.
— Un correspondant du Daily Telegraph ex-
plique que les mesures envisagées par la
France pour l'exploitation des charbonnages
de la Ruhr sont moins strictes que les mesures
relatives à l'utilisation des chemins de fer.
Le plan français laisse une large part
d'initiative aux fonctionnaires envoyés dans
la Ruhr afin de surveiller la production.
En premier lieu, des détachements militai-
res seront groupés de façon à assurer l'oc-
cupation immédiate et simultanée de tous
les dépôts de charbon. Cette mesure préli-
minaire n'aura pas pour objet immédiat de
pourvoir à l'exportation du charbon à desti-
nation de la France ; elle est destinée seu-
lement à procurer le combustible nécessaire
à l'exploitation des lignes de chemins de fer,
dont les autorités françaises auront pris
charge. Ultérieurement l'existence de ces
stocks permettra d'éviter toute interruption
dans les envois de charbon, en dépit des
grèves. Il n'est pas question de placer la
totalité des mines entre des mains françai-
ses. Seul un certain nombre de puits soi-
gneusement choisis, à cause de leur situa-
tion favorable, seront occupés, leur person-
nel recevra des avantages spéciaux en ce
qui concerne leur ravitaillement et leurs sa-
laires. On compte qu'il sera possible de re-
cruter un nombre suffisant de travailleurs
dans le bassin de la Ruhr, notamment par-
mi l'élément polonais. Mais les Français
sont prêts, en cas de besoin, à envoyer leurs
propres mineurs. L'administration des mi-
nes serait exclusivement française, car il
ne paraît pas possible de compter sur les
services fidèles d'ingénieurs ou de fonction-
naires allemands. On pense qu'après une
période de grève et d'obstruction, la majo-
rité des mines reprendra le travail et Hvre-
ra sa production aux dépôts surveillés par
les autorités françaises. Toutes les exporta-
tions de houille de la région de la Ruhr se-
ront soumises à un régime de licences, et
une taxe sera perçue sur le chiffre des ven-
tes.
DAILY TELEGRAPH, 26.1.
L'ATTITUDE DE L'ITALIE. L'Italie
pouvait et devait collaborer avec la Fran-
ce aux opérations économiques de contrôle
afin d'assurer sa part de réparations, telles
que les fournitures de charbon, indispen-
sables à sa vie intérieure. Mais elle avait
dès le début soutenu bien clairement que,
solidaire dans l'idée de prendre des gages
économiques et douaniers pour garantir
l'exécution de son droit, elle était contraire
de la façon la plus absolue à prendre part
à des mesures de coercition et de violences
de caractère politico-militaire, qui ne faci-
literaient pas mais compliqueraient et re-
tarderaient l'exécution des paiements.
Le point de vue italien n'a malheureuse-
ment pas complètement été partagé par le
gouvernement français. La France tout
d'abord assura son alliée que l'occupation
de la Ruhr n'aurait pas de caractère mili-
taire, mais simplement un caractère de
protection des techniciens envoyés dans le
bassin minier ; mais les événements en se
compliquant ont ensuite poussé les autori-
tés françaises à donner un caractère plus
nettement militaire à l'occupation.
L'Italie, attachée aux principes sur les-
DES
PAIRES ÉTRANGÈRES
Il
N° 2263
Samedi 27 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
-
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - La résistance alle-
lhande ; les bruits de médiation (com-
lhuniqué officieux dans Berliner Lokal-
; objectifs et moyens de la
dans la Ruhr (Hamburger Frem-
'1 ! l'industrie française et le
0 ke d, e la Ruhr (Kölnische Zeitung). -
T
4s mimerais de Suède : un accord ger-
n°-§uédois (Kölnische Volkszeitung).
Hiii ~GLAïsE. — L'occupation de la
, grani (Pail,l Gazette, Daily Tele-
•' — L'activité des organisations
Militaires en Allemagne (Daily Tele-
graph). - Précautions hollandaises
Ilnes). - Lé projet français de mora-
ton'e (Times). — La situation militaire
en y6 0rientale (Times). — Négo-
ciat 1^8 ;russo-roumai,nes. sur la Des-
""Ub'e? (Morning Post). — Les expor-
tin 10ns de blé russe (Times).
ESP.\Gl\1oLE. - La. désignation de
haut-commissaire civil espagnol au
Mn : bruit d'une démarche française
(iïebat )
'011 VNDAISE' - Une aide des syn-
lCat.s néerlandais aux ouvriers de la
Ruh (:1lgemeen Handelsblad, Tele-
yraaf) emeen Handelsblad, Tele-
^ESSE"alïenne. — L'occupation de la
Ruhr : 1 attitude de l'Italie (Tribuna,
riere dltalia ; Francesco Coppola
"---- (iariQ idea Nazionale).
------- - —————————-
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
p ATION DE LA RUHR. -
1Iicl'is d NgLaise- - Les journaux londo-
Sation u. 8011' arborent des manchettes sert
fafiott«e/;TS au sujet des événements de
u Ruhr PaU Mall Gazette fait précéder
riicle cl 6 Son correspondant diplomatique
t.. Ires 8
(le titresSulvants imprimés en gros carac-
entre p « Des questions graves se posent
Il, r,
etUre pap- S Londres ». « La tactique de
la France en Allemagne soulève à Unitchall
, riè alarrv 6 croissante », « La patience
PGlitiq lqUe. 11118e à une rude épreuve », « La
plâliti qu'c d"lnaction ne pourra peut-être pas
f] r eaucoup plus longtemps ».
1<\ * Soy 6S titres: (( L'annexion. — Est-ce
rlébùl ? q"le la France visait depuis le
, Plu ) - la France est entrée dans la
- p Vli^r en ri flamant que son but était de
tirer plus de charbon de l'Allemagne. Ce
n'est pas plus, mais moins de charbon
qu'elle a obtenu. Il n'est même rien moins
que certain qu'elle en ait obtenu, si peu que
ce soit depuis le commencement de ses
opérations. Devant l'échec de toutes ses
mesures de coercition moins sévères, elle
se prépare maintenant à isoler toute la ré-
gion minière du reste de l'Allemagne.
Cette politique compliquée ne semble
avoir aucune chance d'être plus productive
que ne l'ont été les mesures qui l'ont précé-
dée. Lorsque l'on aura payé les frais qu'en-
traîne le mouvement d'une armée de sol-
dats et d'une armée de fonctionnaires, il
restera bien peu de chose à verser au
compte des réparations.
Mais la question qui se posera certaine-
ment aujourd'hui est de savoir si c'était
bien des réparations que cherchait à ob-
tenir la France en procédant à l'invasion
de la Ruhr, ou si le but réel qu'elle visait
depuis le début ne serait pas plutôt de sé-
parer' de l'ensemble du Reich la province
la plus riche de l'Allemagne. Il n'a pas
manqué de gens pour affirmer que c'était
là, comme on s'en apercevrait, l'intention
secrète du gouvernement de M. Poincaré
— et que l'on trouverait des prétextes
d'abord pour entrer dans la Ruhr et en-
suite pour y rester.
Si c'est là vraiment, la politique de la
France, elle ne présage rien de bon pour
l'Europe. Créer une Alsace de l'autre côté
de la frontière ne peut avoir pour effet que
de reproduire les conditions qui ont déter-
miné la grande guerre. Il n'a pas suffi de
cinquante ans pour donner à l'annexion,
allemande un caractère définitif. La France
a-t-elle l'intention de consacrer un demi-
siècle à chercher de même à faire accep-
ter sa domination à une population étran-
gère et réfractaire ?
Quelle que soit la tournure que prendront
les événements, lis ne pourront apporter à
la France les apaisements financiers qu'elle
prétend rechercher. Elle est en plus mau-
vaise posture aujourd'hui qu'elle ne l'était
quand elle s'est mise en campagne pour
maintenir ses droits, et plus elle pratiquera
la politique du poing ganté de fer, plus
l'avenir s'annoncera sombre pour son bud-
get et son change ». — (Ed.)
PALL MALL GAZETTE, 25.1.
— Un correspondant du Daily Telegraph ex-
plique que les mesures envisagées par la
France pour l'exploitation des charbonnages
de la Ruhr sont moins strictes que les mesures
relatives à l'utilisation des chemins de fer.
Le plan français laisse une large part
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la Ruhr afin de surveiller la production.
En premier lieu, des détachements militai-
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cupation immédiate et simultanée de tous
les dépôts de charbon. Cette mesure préli-
minaire n'aura pas pour objet immédiat de
pourvoir à l'exportation du charbon à desti-
nation de la France ; elle est destinée seu-
lement à procurer le combustible nécessaire
à l'exploitation des lignes de chemins de fer,
dont les autorités françaises auront pris
charge. Ultérieurement l'existence de ces
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grèves. Il n'est pas question de placer la
totalité des mines entre des mains françai-
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nel recevra des avantages spéciaux en ce
qui concerne leur ravitaillement et leurs sa-
laires. On compte qu'il sera possible de re-
cruter un nombre suffisant de travailleurs
dans le bassin de la Ruhr, notamment par-
mi l'élément polonais. Mais les Français
sont prêts, en cas de besoin, à envoyer leurs
propres mineurs. L'administration des mi-
nes serait exclusivement française, car il
ne paraît pas possible de compter sur les
services fidèles d'ingénieurs ou de fonction-
naires allemands. On pense qu'après une
période de grève et d'obstruction, la majo-
rité des mines reprendra le travail et Hvre-
ra sa production aux dépôts surveillés par
les autorités françaises. Toutes les exporta-
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tes.
DAILY TELEGRAPH, 26.1.
L'ATTITUDE DE L'ITALIE. L'Italie
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ce aux opérations économiques de contrôle
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que les fournitures de charbon, indispen-
sables à sa vie intérieure. Mais elle avait
dès le début soutenu bien clairement que,
solidaire dans l'idée de prendre des gages
économiques et douaniers pour garantir
l'exécution de son droit, elle était contraire
de la façon la plus absolue à prendre part
à des mesures de coercition et de violences
de caractère politico-militaire, qui ne faci-
literaient pas mais compliqueraient et re-
tarderaient l'exécution des paiements.
Le point de vue italien n'a malheureuse-
ment pas complètement été partagé par le
gouvernement français. La France tout
d'abord assura son alliée que l'occupation
de la Ruhr n'aurait pas de caractère mili-
taire, mais simplement un caractère de
protection des techniciens envoyés dans le
bassin minier ; mais les événements en se
compliquant ont ensuite poussé les autori-
tés françaises à donner un caractère plus
nettement militaire à l'occupation.
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