Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-01-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 24 janvier 1923 24 janvier 1923
Description : 1923/01/24 (T23,N2260). 1923/01/24 (T23,N2260).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239093z
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRE
DES
A'RES ÉTRANGÈRES
1
N° 2260
Mercredi 24 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extrai
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articl
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE --
^ESSE iTTpMANDE- - La résistance alle-
manri e (Odysseus dans Deutsche Allge-
rnein Zeilung). - Le projet français de
ttiorTt 0lre (Gennania:t. — Allemagne,
Ologne et Russie (Bayeriseller Kurier).
PRES AJ\IERICAINE. — Les pétroles du Mexi-
qUe: conc,esSions à des groupements
p SerlcHins (New York Times).
SE Al';GLAISE. — L'occupation de la Ruhr
¡(.\[ornill.g Post : J. M. Erskine dans Dai-
y Mau; DaHy News, Westminster Ga-
zette) - L'application des sanctions
écono 1111 lues dans la zone britannique
(Tlrnes, Manchester Guardian). — L'as-
Pect. juridique de l'occupation : une
e°nsuation de jurisconsultes de la
oUronne britannique (Daily Tele-
g,~ L'action diplomatique de M.
s. UssOhnl (Daily Telegraph). - La ré-
sistindemande (Daily Telegraph) ;
raftit des groupements ouvriers
IJDazzy Telegraph). — Allemagne, Polo-
gne et Russie (Daihi Telegraph). —
c oS800'111 et les frontières de Syrie (Per-
j. eVal r.Dndon dans Datilij Telegraph).
PRESSE ESPAGN0LE. — L'occupation de T la
Uht (Debate..J osé Escofet dans Van-
P QUardi
h ^sSE îîLSSE" - L'occupation de la Ruhr;
Un r^'Cste bolchevik (Pravda).
POLITIQUE GENERALE
--
LES RÉPARATIONS
^E(?ÎPATI0n DE LA RUHR. -
LAISe: Si la situation de l'Eu-
8011 est SI lricîuiétante à l'heure actuelle ; si
0tl relèv ^'e^t financier paraît tellement
]oiïlUin 1 s est produit entre les anciens
c^aire.S e si dangereuse tension si tôt
Une guerre de quatre ans, c'est en
ti Ir, e farce que les hommes d'Etat
}/f^nim, ef n ont pas su comprendre les
données ~!l ont pas su compr.endre les
n es Vel'It¡tbles du problème que la
France n 1 chercher à résoudre. Si le
nnr.1 lequel se retour-
TCte urwi ° ançais' vers lequel se retour-
rJ/1* ^aintenant les libéraux affolés, comme
le moyen actuel de sauver ce
q ™ fcste la paix européenne, avait été
signé il v de la rXllX européenne, avaIt elé
il deux ans, l'Europe ne se trouve-
f J1 rjas dT nS la situation désespérée qu'elle
4't
anJUr(1 ^ui- Il est regrettable qu'à
rnoi^€ritr,a la politique et l'influence de la
Gr retn.gne aient été dirigées par (les
hommes d'Etat aux vues aussi courtes, et
pour tout dire aussi provinciales. Est-il exa-
géré d'espérer que l'opinion libérale com-
mencera enfin à se rendre compte que l'on
ne saurait arriver à un règlement satisfai-
sant de la confusion actuelle au moyen de
calculs fondés sur une si vive sollicitude
pour les intérêts de l'Allemagne, sur une
indifférence aussi marquée, pourrait-on
presque dire, pour les besoins les plus ur-
gents et les sentiments les plus profonds de
nos alliés français. — (Ed.)
MORNlNG POST, 22.1.
— Le Daily Mail continue la publication de
lettres de lecteurs favorables à la politique fran-
çaise. L'une d'elles est signée par tM; J. M.
Erskine. membre des Communes pour West-
minster,
« Où allons-nous ? La politique de l'isole-
ment va-t-elle se substituer à celle de l'En-
tente cordiale ?. M. Bonar Law a mani-
festé ses intentions bienveillantes envers le
président du Conseil français et a souhaité
bonne chance à la politique française, mais
les Allemands déclarent non sans raison
que quiconque n'est pas contre eux est pour
eux ; ils voient là un encouragement direct
à repousser les demandes légitimes de la
France. )) /- J. M. Erskine.
DAILY MAIL, 22.1.
— Sous le titre : « Les moyens et la fin ». —
Bismarck, en s'apercevant, cinq ans après
sa défaite, que la France était en bonne
voie de relèvement serait revenu à la char-
ge, si l'opinion publique du monde entier ne
s'était opposée à cette cynique entreprise.
M. Poincaré, quatre ans après la défaite de
l'Allemagne, se trouve en présence d'une
possibilité analogue. Il peut être certain
qu'il trouvera aujourd'hui l'opinion du mon-
de également hostile à la manière bismar-
kienne de résoudre son problème. Et cela,
non, pas uniquement par un sentiment che-
valeresque. L'opinion mondiale est convain-
cue que la destruction de l'Allemagne en-
traînerait la destruction de l'Europe et la
ruine de la civilisation, aussi ne tolérera-t-
elle pas en définitive cette destruction Si
l'attiude anglaise à ce sujet commence à se
modifier, elle a été, dès le début, mal com-
prise de l'autre côté de la Manche. On a
tablé sur notre « neutralité bienveillante ».
On a supposé que si nous n'étions pas dis-
posés nous-mêmes à adopter cette méthode
particulière de nous faire payer ce qui nous
est dû, nous voulions bien, nous étions mê-
me contents que la France en fît l'expérien-
ce. La vérité est au contraire que l'opinion
publique anglaise a été, dès le début, nette-
ment opposée à cette aventure et cela pour
des raisons dont le cours des événements a
déjà établi abondamment le bien-fondé.
Mais l'opinion publique est en train de pas-
ser rapidement d'une désapprobation passi-
ve à une opposition courroucée. Il est même
à craindre que notre gouvernement se voie
forcé de procéder à une intervention active.
Personnellement, nous ne désirons nulle-
ment voir se réaliser ce geste : nous pen-
sons qu'il faut au contraire éviter par tous
les moyens raisonnables la nécessité d'y re-
courir. Nous espérons surtout que les Fran-
çais eux-mêmes se rendront compte bientôt
de la futilité des espérances que leur gou-
vernement a fait miroiter à leurs yeux com-
me devant être réalisées par cette entrepri-
se, ainsi que de l'état dangereux d'isole-
ment dans lequel leur pays risque de se
trouver en conséquence. Nous voulons espé-
rer, qui plus est, que lorsqu'ils se seront
rendu compte de ces réalités, il sera trouvé
à cette situation impossible, par l'entremise
de la Société des nations, ou par quelque au-
tre moyen, une issue honorable pour eux
et compatible avec les intérêts primordiaux
de la communauté des nations. — (Ed.)
DAILY NElVS, 22.1.
— Faisant-allusion au dernier article de M.
Lloyd George, publié par la Daily Chronicle et
dont le Daily Telegraph a refusé l'insertion, la
libérale Westminster Gazelle diâcbare '{¡Ul} M.
Lloyd George est mal venu à critiquer le traité
/t.e Versailles dont il est un des principaux, au-
teurs ; mais elle met da France en garde contre
les dangers immédiats ou futurs auxquels l'ex-
pose sa politique actuelle.
On fait déjà allusion en France à la mo-
bilisation d'une partie de l'armée. Nous
sommes persuadés que M. Poincaré recu-
lera le plus longtemps possible devant cette
mesure. Il est lié, en effet, par les assuran-
ces qu'il a données au peuple français et il
sait surtout combien cette décision serait
impopulaire auprès des électeurs. Et pour-
tant. avec la tournure que prennent actuel-
lement. les événements de la Ruhr. il est
certain quel l'armée considérable déjà réunie
par la France ne suffira pas pour contrain-
dre au travail une population décidée à op-
poser une résistance passive. Si les plans
allemands reçoivent exécution, le travail
cessera aujourd'hui dans les mines ; les
banques sont déjà fermées ; les cheminots
refusent de transporter le charbon à des-
tination de la France et de la Belgique.
Désireux que nous sommes de maintenir
de bonnes relations entre la France 'ft la
Grande-Bretagne, nous souhaitons avant
tout que la situation actuelle prenne fin. Ce
n'est pas en adressant des reproches aux
Français qu'on arrivera à ce résultat, mais
bien en leur faisant entrevoir une solution
plus satisfaisante. Ni le plan britannique,
ni le plan américain n'ont reçu jusqu'ici
l'attention qu'ils méritaient. Si la France
ne veut pas les examiner directement, la
DES
A'RES ÉTRANGÈRES
1
N° 2260
Mercredi 24 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extrai
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articl
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE --
^ESSE iTTpMANDE- - La résistance alle-
manri e (Odysseus dans Deutsche Allge-
rnein Zeilung). - Le projet français de
ttiorTt 0lre (Gennania:t. — Allemagne,
Ologne et Russie (Bayeriseller Kurier).
PRES AJ\IERICAINE. — Les pétroles du Mexi-
qUe: conc,esSions à des groupements
p SerlcHins (New York Times).
SE Al';GLAISE. — L'occupation de la Ruhr
¡(.\[ornill.g Post : J. M. Erskine dans Dai-
y Mau; DaHy News, Westminster Ga-
zette) - L'application des sanctions
écono 1111 lues dans la zone britannique
(Tlrnes, Manchester Guardian). — L'as-
Pect. juridique de l'occupation : une
e°nsuation de jurisconsultes de la
oUronne britannique (Daily Tele-
g,~ L'action diplomatique de M.
s. UssOhnl (Daily Telegraph). - La ré-
sistindemande (Daily Telegraph) ;
raftit des groupements ouvriers
IJDazzy Telegraph). — Allemagne, Polo-
gne et Russie (Daihi Telegraph). —
c oS800'111 et les frontières de Syrie (Per-
j. eVal r.Dndon dans Datilij Telegraph).
PRESSE ESPAGN0LE. — L'occupation de T la
Uht (Debate..J osé Escofet dans Van-
P QUardi
h ^sSE îîLSSE" - L'occupation de la Ruhr;
Un r^'Cste bolchevik (Pravda).
POLITIQUE GENERALE
--
LES RÉPARATIONS
^E(?ÎPATI0n DE LA RUHR. -
LAISe: Si la situation de l'Eu-
8011 est SI lricîuiétante à l'heure actuelle ; si
0tl relèv ^'e^t financier paraît tellement
]oiïlUin 1 s est produit entre les anciens
c^aire.S e si dangereuse tension si tôt
Une guerre de quatre ans, c'est en
ti Ir, e farce que les hommes d'Etat
}/f^nim, ef n ont pas su comprendre les
données ~!l ont pas su compr.endre les
n es Vel'It¡tbles du problème que la
France n 1 chercher à résoudre. Si le
nnr.1 lequel se retour-
TCte urwi ° ançais' vers lequel se retour-
rJ/1* ^aintenant les libéraux affolés, comme
le moyen actuel de sauver ce
q ™ fcste la paix européenne, avait été
signé il v de la rXllX européenne, avaIt elé
il deux ans, l'Europe ne se trouve-
f J1 rjas dT nS la situation désespérée qu'elle
4't
anJUr(1 ^ui- Il est regrettable qu'à
rnoi^€ritr,a la politique et l'influence de la
Gr retn.gne aient été dirigées par (les
hommes d'Etat aux vues aussi courtes, et
pour tout dire aussi provinciales. Est-il exa-
géré d'espérer que l'opinion libérale com-
mencera enfin à se rendre compte que l'on
ne saurait arriver à un règlement satisfai-
sant de la confusion actuelle au moyen de
calculs fondés sur une si vive sollicitude
pour les intérêts de l'Allemagne, sur une
indifférence aussi marquée, pourrait-on
presque dire, pour les besoins les plus ur-
gents et les sentiments les plus profonds de
nos alliés français. — (Ed.)
MORNlNG POST, 22.1.
— Le Daily Mail continue la publication de
lettres de lecteurs favorables à la politique fran-
çaise. L'une d'elles est signée par tM; J. M.
Erskine. membre des Communes pour West-
minster,
« Où allons-nous ? La politique de l'isole-
ment va-t-elle se substituer à celle de l'En-
tente cordiale ?. M. Bonar Law a mani-
festé ses intentions bienveillantes envers le
président du Conseil français et a souhaité
bonne chance à la politique française, mais
les Allemands déclarent non sans raison
que quiconque n'est pas contre eux est pour
eux ; ils voient là un encouragement direct
à repousser les demandes légitimes de la
France. )) /- J. M. Erskine.
DAILY MAIL, 22.1.
— Sous le titre : « Les moyens et la fin ». —
Bismarck, en s'apercevant, cinq ans après
sa défaite, que la France était en bonne
voie de relèvement serait revenu à la char-
ge, si l'opinion publique du monde entier ne
s'était opposée à cette cynique entreprise.
M. Poincaré, quatre ans après la défaite de
l'Allemagne, se trouve en présence d'une
possibilité analogue. Il peut être certain
qu'il trouvera aujourd'hui l'opinion du mon-
de également hostile à la manière bismar-
kienne de résoudre son problème. Et cela,
non, pas uniquement par un sentiment che-
valeresque. L'opinion mondiale est convain-
cue que la destruction de l'Allemagne en-
traînerait la destruction de l'Europe et la
ruine de la civilisation, aussi ne tolérera-t-
elle pas en définitive cette destruction Si
l'attiude anglaise à ce sujet commence à se
modifier, elle a été, dès le début, mal com-
prise de l'autre côté de la Manche. On a
tablé sur notre « neutralité bienveillante ».
On a supposé que si nous n'étions pas dis-
posés nous-mêmes à adopter cette méthode
particulière de nous faire payer ce qui nous
est dû, nous voulions bien, nous étions mê-
me contents que la France en fît l'expérien-
ce. La vérité est au contraire que l'opinion
publique anglaise a été, dès le début, nette-
ment opposée à cette aventure et cela pour
des raisons dont le cours des événements a
déjà établi abondamment le bien-fondé.
Mais l'opinion publique est en train de pas-
ser rapidement d'une désapprobation passi-
ve à une opposition courroucée. Il est même
à craindre que notre gouvernement se voie
forcé de procéder à une intervention active.
Personnellement, nous ne désirons nulle-
ment voir se réaliser ce geste : nous pen-
sons qu'il faut au contraire éviter par tous
les moyens raisonnables la nécessité d'y re-
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çais eux-mêmes se rendront compte bientôt
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vernement a fait miroiter à leurs yeux com-
me devant être réalisées par cette entrepri-
se, ainsi que de l'état dangereux d'isole-
ment dans lequel leur pays risque de se
trouver en conséquence. Nous voulons espé-
rer, qui plus est, que lorsqu'ils se seront
rendu compte de ces réalités, il sera trouvé
à cette situation impossible, par l'entremise
de la Société des nations, ou par quelque au-
tre moyen, une issue honorable pour eux
et compatible avec les intérêts primordiaux
de la communauté des nations. — (Ed.)
DAILY NElVS, 22.1.
— Faisant-allusion au dernier article de M.
Lloyd George, publié par la Daily Chronicle et
dont le Daily Telegraph a refusé l'insertion, la
libérale Westminster Gazelle diâcbare '{¡Ul} M.
Lloyd George est mal venu à critiquer le traité
/t.e Versailles dont il est un des principaux, au-
teurs ; mais elle met da France en garde contre
les dangers immédiats ou futurs auxquels l'ex-
pose sa politique actuelle.
On fait déjà allusion en France à la mo-
bilisation d'une partie de l'armée. Nous
sommes persuadés que M. Poincaré recu-
lera le plus longtemps possible devant cette
mesure. Il est lié, en effet, par les assuran-
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sait surtout combien cette décision serait
impopulaire auprès des électeurs. Et pour-
tant. avec la tournure que prennent actuel-
lement. les événements de la Ruhr. il est
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par la France ne suffira pas pour contrain-
dre au travail une population décidée à op-
poser une résistance passive. Si les plans
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tination de la France et de la Belgique.
Désireux que nous sommes de maintenir
de bonnes relations entre la France 'ft la
Grande-Bretagne, nous souhaitons avant
tout que la situation actuelle prenne fin. Ce
n'est pas en adressant des reproches aux
Français qu'on arrivera à ce résultat, mais
bien en leur faisant entrevoir une solution
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