Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-01-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 19 janvier 1923 19 janvier 1923
Description : 1923/01/19 (T23,N2256). 1923/01/19 (T23,N2256).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62390892
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRE
i,, DES
API? ÂII*ES ÉTRANGÈRES
N° 2256
Vendredi 19 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
--
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — La résistance alleman-
,e (Franlifurler Zeitung, Julius Elbau
ans Vossische Zeitung).
PRF~ 1
PRESSE AMÉRICAINE. — La ricolte aux Etats-
Unis (Washington Post).
PRESSE ANGLAISE. — L'occupation de la Ruhr
(H estrninster Gazette) ; un discours de
-1. H. Thomas (Daily Telegraph). —
a résistance allemande (Daily Tele-
WQ'ph, Morning Post). — L'attitude de
•Italie (Daily Telegraph), — Le main-
Ílen des troupes britanniques: l'opinion
I de la Socialdémocratie (Daily Herald).
L'intervention de la Société des na-
;; hons (Daill News). — Les rapports po-
'Jona-lithua.niens (Daity Teregmph).
PRESSE ACTIUCHJENNE. — L'occupation de la
uhr (Rcichspo,"l),
ESPAGNOLE. - L'occupation de la
>u,hr (Debale, Correspondencia Jfilitar,
ubertad, Heraldo de Madrid). 31ilitar,
~—————
pOLlTIQTTE GENERALE
LES RÉPARATIONS
p ATION DE LA RUHR. —
~~SE !^PA(;xole- — La plupart, des journaux
ilvecgnols envisagent l'occupation de la Ruhr
;iVeC: u sombre pessimisme et plusieurs pré-
ellt éventua'lité d'une nouvelle guerre. La
Epoca s'abstient de tout commentaire personnel
et reproduit les appréciations des principaux
journaux fançais, anglais et allemands. Le Dîa-
rio Universal se contente de publier de longues
le co hons à ce sujet.
ùe Eeh rrespondant du Debale à Paris, M. Ortiz
de geh ague, est d'avis (11.1) que :
La "rance joue sa dernière carte. Si elle
perd, les dettes de guerre s'appesentiront
sur j es contribuables.
M. Ortiz de Echague, envoyé par son journal
j écrit de cette ville:
4 ;era. difficile de contrôler l'industrie.
SSIVITÉ montrée par l'Allemagne À
l'agard des fonctionnaires français chargés
deCo ler i'indu-strie de la Ruhr obéit à
I\aYer ] on plus ferme que Jamais de ne pas
'tenr '°'n Pins ferme que jamais de ne pas
Po, France.
KP^r M. Ram an de Olascoaga, dans le De-
lllde « SI la France persiste dans son atti-
Deut « J; '^rfirisigeante et agressive » l'Europe ne
Peut fer rien de rassurant.
Et précisément c'est dans une situation si
précaire que le gouvernement espagnol a
l'idée de pousser à l'extrême ses complai-
sances à l'égard de la République voisine,
en lui assurant l'adhésion de la politique ex-
térieure de l'Espagne et en lui facilitant l'in-
troduction dans notre pays de valeurs fran-
çaises, en garantie d'opérations qui affec-
tent l'épargne espagnole et qui se réalisent
en concurrence avec des sociétés espagno-
les.
DEBATE, 9.1.
— Pour la Correspondencia Militar la solution
du problème est entre les mains des Etats-Unis.
D'autre part, ce journal qui s'est généralement
montré hostile à la Société des nations envisage
avec bienveillance son intervention éventuelle
dans la crise des réparations :
C'est là que domine la haute finance in-
ternationale, c'est là qu'est l'or du monde,
c'est de là que peut se déchaîner l'effondre-
ment du change français. La France a seu-
lement avec elle la Belgique. L'Espagne de-
vrait, si elle avait eu une politique interna-
tionle active digne de son histoire et de sa
force future, et si elle ne pensait pas seule-
ment à ses misératbles problèmes intérieurs,
faire sentir son action pacificatrice et por-
ter le titige devant la Société des nations
pour le résoudre. En agissant ainsi, elle
pourrait acquérir gloire et profit. En en-
trant en conversation avec l'Angleterre,
l'Italie et la France, Madrid pourrait être
aujourd'hui le centre de la paix du monde,
au lieu de n'être qu'une pépinière de dis-
cussions électorales et de querelles person-
nelles.
CORRESPONDENCIA MILITAR, 11.1.
— * L'entrée des Français et d'un déta-
chement belge dans la Ruhr marque une
nouvelle étape dans la période d'après-
guerre et montre que l'influence pacifica-
trice de la mentalité anglo-saxonne a été
remplacée par l'impérialisme français. La
France et la Belgique agissent, avancent,
envahissent, s'emparent des grands cen-
tres de la Ruhr dont elles possèdent déjà
les contours ; l'Italie regarde et attend les
événements de façon machiavélique ; l'An-
gleterre observe avec une intention mal-
veillante ; les Etats-Unis protestent en re-
tirant leurs troupes de Coblence et appel-
lent l'attention de la France. Une nation
de soixante-dix millions d'Allemands se
voit momentanément opprimée par trente-
huit millions de Français, et brûle du désir
de prendre sa revanche: la prochaine
guerre est en train de se préparer.
Que l'Espagne agisse, si c'est possible!
Si, ouvriers de paix, nous obtenions l'in-
tervention amicale de la Société des nal-
tions, l'arbitrage des Etats-Unis, ou quel-
que autre moyen d'éviter la prochaine
guerre, nous justifierions les futurs des-
tins de l'Espagne. Que Dieu inspire nos
hommes de gouvernement pour qu'ils ne
laissent pas échapper l'occasion présente;
l'Espagne, avec les Républiques sud-amé-
ricaines et les Etats-Unis, représente la
moitié des Etats neutres; avec la Suisse et
les pays scandinaves et avec l'amitié de
l'Angleterre et de la France, toute l'Eu-
rope consciente. Il serait conforme à l'équi-
té, nous le répétons, que l'Espagne, en tant
qu'ouvrière de paix, contribuât au réta-
blissement de la tranquillité de l'Europe.
CORRESPONDENCIA MILITAR, 13.1
— M. Giges Aparicto. dans l'Impartial (11.1),
demande si le monde entier consentira à souffrir
pour que la France exerce l'hégémonie
économique sur l'Europe occidentale.
— Sous le titre « Avec l'Angleterre ou contre
l'Angleterre », le Sol (9.1) estime que la France,
obéissant à la suggestion des Etats-Unis, devrait
prendre l'initiative d'une conférence économique
internationale où le problème des réparations et
celui des dettes drateralliéas seraient envisagés
simultanément :
Peut-être la solution de la situation inter-
nationale, dangereuse et embrouillée (pour
la France) ne consiste-t-elle pas tant à
avancer militairement sur la Ruhr qu'à
avancer pacifiquement et dans un esprit de
concorde avec l'Angleterre et les Etats-Unis.
— Pour M. Luis de Zulueta, dans la Li-
bertad (11.1), la grandeur intellectuelle et
morale de l'Europe repose sur une triple
alliance, dont la rupture est désastreuse
pour le progrès, entre la France, l'Angle-
terre et l'Allemagne.
— M. Augusto Barcia, dans la Libertad (12.1),
croit que l'Espagne pourrait à bref délai devenir
l'organe le plus légitime et le plus res-
pecté des préoccupations d'une très nouvelle
conscience juridique internationale.
Si tous les pays d'Amérique, ainsi que
l'Espagne et le Portugal se concertaient
pour porter devant le suprême tribunal de
la Société des nations les grands pro-
blèmes internationaux, en invitant à titre
de neutres, les pays en litige à comparaître
devant lui, un pas décisif serait fait dans
la voie de la pacification morale et maté-
rielle du monde et de la reconstitution de
l'Europe
LIBERTAD, 12.1.
—< Le Heraldo de Madrid approuve nettement
l'action de la France :
Nous assistons à une résurrection de l'es-
prit germanophile, si actif pendant la
guerre. Mais à présent, comme alors, la
justice et la raison sont du côté de la Fran-
ce. Il s'agit pour celle-ci d'un problème de
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API? ÂII*ES ÉTRANGÈRES
N° 2256
Vendredi 19 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
--
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — La résistance alleman-
,e (Franlifurler Zeitung, Julius Elbau
ans Vossische Zeitung).
PRF~ 1
PRESSE AMÉRICAINE. — La ricolte aux Etats-
Unis (Washington Post).
PRESSE ANGLAISE. — L'occupation de la Ruhr
(H estrninster Gazette) ; un discours de
-1. H. Thomas (Daily Telegraph). —
a résistance allemande (Daily Tele-
WQ'ph, Morning Post). — L'attitude de
•Italie (Daily Telegraph), — Le main-
Ílen des troupes britanniques: l'opinion
I de la Socialdémocratie (Daily Herald).
L'intervention de la Société des na-
;; hons (Daill News). — Les rapports po-
'Jona-lithua.niens (Daity Teregmph).
PRESSE ACTIUCHJENNE. — L'occupation de la
uhr (Rcichspo,"l),
ESPAGNOLE. - L'occupation de la
>u,hr (Debale, Correspondencia Jfilitar,
ubertad, Heraldo de Madrid). 31ilitar,
~—————
pOLlTIQTTE GENERALE
LES RÉPARATIONS
p ATION DE LA RUHR. —
~~SE !^PA(;xole- — La plupart, des journaux
ilvecgnols envisagent l'occupation de la Ruhr
;iVeC: u sombre pessimisme et plusieurs pré-
ellt éventua'lité d'une nouvelle guerre. La
Epoca s'abstient de tout commentaire personnel
et reproduit les appréciations des principaux
journaux fançais, anglais et allemands. Le Dîa-
rio Universal se contente de publier de longues
le co hons à ce sujet.
ùe Eeh rrespondant du Debale à Paris, M. Ortiz
de geh ague, est d'avis (11.1) que :
La "rance joue sa dernière carte. Si elle
perd, les dettes de guerre s'appesentiront
sur j es contribuables.
M. Ortiz de Echague, envoyé par son journal
j écrit de cette ville:
4 ;era. difficile de contrôler l'industrie.
SSIVITÉ montrée par l'Allemagne À
l'agard des fonctionnaires français chargés
deCo ler i'indu-strie de la Ruhr obéit à
I\aYer ] on plus ferme que Jamais de ne pas
'tenr '°'n Pins ferme que jamais de ne pas
Po, France.
KP^r M. Ram an de Olascoaga, dans le De-
lllde « SI la France persiste dans son atti-
Deut « J; '^rfirisigeante et agressive » l'Europe ne
Peut fer rien de rassurant.
Et précisément c'est dans une situation si
précaire que le gouvernement espagnol a
l'idée de pousser à l'extrême ses complai-
sances à l'égard de la République voisine,
en lui assurant l'adhésion de la politique ex-
térieure de l'Espagne et en lui facilitant l'in-
troduction dans notre pays de valeurs fran-
çaises, en garantie d'opérations qui affec-
tent l'épargne espagnole et qui se réalisent
en concurrence avec des sociétés espagno-
les.
DEBATE, 9.1.
— Pour la Correspondencia Militar la solution
du problème est entre les mains des Etats-Unis.
D'autre part, ce journal qui s'est généralement
montré hostile à la Société des nations envisage
avec bienveillance son intervention éventuelle
dans la crise des réparations :
C'est là que domine la haute finance in-
ternationale, c'est là qu'est l'or du monde,
c'est de là que peut se déchaîner l'effondre-
ment du change français. La France a seu-
lement avec elle la Belgique. L'Espagne de-
vrait, si elle avait eu une politique interna-
tionle active digne de son histoire et de sa
force future, et si elle ne pensait pas seule-
ment à ses misératbles problèmes intérieurs,
faire sentir son action pacificatrice et por-
ter le titige devant la Société des nations
pour le résoudre. En agissant ainsi, elle
pourrait acquérir gloire et profit. En en-
trant en conversation avec l'Angleterre,
l'Italie et la France, Madrid pourrait être
aujourd'hui le centre de la paix du monde,
au lieu de n'être qu'une pépinière de dis-
cussions électorales et de querelles person-
nelles.
CORRESPONDENCIA MILITAR, 11.1.
— * L'entrée des Français et d'un déta-
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nouvelle étape dans la période d'après-
guerre et montre que l'influence pacifica-
trice de la mentalité anglo-saxonne a été
remplacée par l'impérialisme français. La
France et la Belgique agissent, avancent,
envahissent, s'emparent des grands cen-
tres de la Ruhr dont elles possèdent déjà
les contours ; l'Italie regarde et attend les
événements de façon machiavélique ; l'An-
gleterre observe avec une intention mal-
veillante ; les Etats-Unis protestent en re-
tirant leurs troupes de Coblence et appel-
lent l'attention de la France. Une nation
de soixante-dix millions d'Allemands se
voit momentanément opprimée par trente-
huit millions de Français, et brûle du désir
de prendre sa revanche: la prochaine
guerre est en train de se préparer.
Que l'Espagne agisse, si c'est possible!
Si, ouvriers de paix, nous obtenions l'in-
tervention amicale de la Société des nal-
tions, l'arbitrage des Etats-Unis, ou quel-
que autre moyen d'éviter la prochaine
guerre, nous justifierions les futurs des-
tins de l'Espagne. Que Dieu inspire nos
hommes de gouvernement pour qu'ils ne
laissent pas échapper l'occasion présente;
l'Espagne, avec les Républiques sud-amé-
ricaines et les Etats-Unis, représente la
moitié des Etats neutres; avec la Suisse et
les pays scandinaves et avec l'amitié de
l'Angleterre et de la France, toute l'Eu-
rope consciente. Il serait conforme à l'équi-
té, nous le répétons, que l'Espagne, en tant
qu'ouvrière de paix, contribuât au réta-
blissement de la tranquillité de l'Europe.
CORRESPONDENCIA MILITAR, 13.1
— M. Giges Aparicto. dans l'Impartial (11.1),
demande si le monde entier consentira à souffrir
pour que la France exerce l'hégémonie
économique sur l'Europe occidentale.
— Sous le titre « Avec l'Angleterre ou contre
l'Angleterre », le Sol (9.1) estime que la France,
obéissant à la suggestion des Etats-Unis, devrait
prendre l'initiative d'une conférence économique
internationale où le problème des réparations et
celui des dettes drateralliéas seraient envisagés
simultanément :
Peut-être la solution de la situation inter-
nationale, dangereuse et embrouillée (pour
la France) ne consiste-t-elle pas tant à
avancer militairement sur la Ruhr qu'à
avancer pacifiquement et dans un esprit de
concorde avec l'Angleterre et les Etats-Unis.
— Pour M. Luis de Zulueta, dans la Li-
bertad (11.1), la grandeur intellectuelle et
morale de l'Europe repose sur une triple
alliance, dont la rupture est désastreuse
pour le progrès, entre la France, l'Angle-
terre et l'Allemagne.
— M. Augusto Barcia, dans la Libertad (12.1),
croit que l'Espagne pourrait à bref délai devenir
l'organe le plus légitime et le plus res-
pecté des préoccupations d'une très nouvelle
conscience juridique internationale.
Si tous les pays d'Amérique, ainsi que
l'Espagne et le Portugal se concertaient
pour porter devant le suprême tribunal de
la Société des nations les grands pro-
blèmes internationaux, en invitant à titre
de neutres, les pays en litige à comparaître
devant lui, un pas décisif serait fait dans
la voie de la pacification morale et maté-
rielle du monde et de la reconstitution de
l'Europe
LIBERTAD, 12.1.
—< Le Heraldo de Madrid approuve nettement
l'action de la France :
Nous assistons à une résurrection de l'es-
prit germanophile, si actif pendant la
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