Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 janvier 1923 15 janvier 1923
Description : 1923/01/15 (T23,N2252). 1923/01/15 (T23,N2252).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239085d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRE
APP DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2252
Lundi 15 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
:::---.-.-
SOMMAIRE
""SE ALLEMANDE. - L'occupation de la
ttulir (Kôlnische Volkszeitung, Tag,
\IOTH-arts, Rote Fahne). - Le départ du
yndicat. du charbon (Rheinische-West-
lalische Zeitung Berliner Bursen-Cou-
rier), ,
- AMÉRICAINE. - Les Etats-Unis et la
sécurité de la France (Kansas City
Star).
pp.;
'- S E ANGLAISE. - L'occupation de la
'1 uhr (Yorkshire Post, Weslminster Go
!| ette, Philips Price dans Daily Herald).
- Bruit d'un accord franco-polono-tchè-
jPje (Daily Express). - L'attitude: de
talie : le plan d'entente économique
r, continentale (Times).
ITALIENNE: — L'attitude de l'Italie : le
; Plan d'entente économique continentale
i ribiina, Carriéré dltalia, C arriéré
(Tribl/na Corricre d'Italia Co'rri'ere
, (ella Sera, Stampa).
-----
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
0CCUPATION DE LA RUHR, - PRESSE
AXGL - La Yorkshire Post (de Leeds) ana-
iyse eS faites à la Chambre fran-
Çaise PlIr M- Poincaré et constate la faveur
(m-6HpS ont, rencontréc auprès de cette assem-
blée.
Les du président du. Conseil prouvent
que ja pn:roles du président du Conseil prouvent
4 "'lnc'e n'est animée par aucun désir de
on s' le. pas plus qu'elle n'est poussée par
• Utl Sf-nr|!nml de crainte. Même si l'on désap-
f fjr'ouv 'initiative de la France, on doit recon-
la. 13~ qUe la Pr0f'édure adoptée par la France.
la Belcord aVCC le traité; par ailleurs, la mauvaise
Lesa e d.e l'Allemagne ne fait pas de doute.
fOttifPPI'Oches faites par M. Stinnes n'ont pu que
r défiance de M. Poincaré, et n'avaient
l re Pas d'autre but.
,ta franoe prétend que l'Allemagne en re-
f:hnrbt el efrectuer les livraisons de bois et de
r:*Wh 0 prescrites par la commission des
fep
î'ép;:^^ ans' na pas agi de bonne foi et
qu'Lle a Voulu mettre à épreuve la cohésion
inter f €rTïle^ des alliés. Fondée ou non cette
interprétation s'appuie sur des faits trop
roe - ^eux' pour qu'on puisse l'écarter com-
rne aSllrde. Le désaccord des alliés porte
sijr es rnéthodeR et non sur les principes.
^lheilreusem'ent la politique de bienveil-
POrte Pas p,Jus que celle de fermeté ne peut
Porter tous ses fruits si les alliés ne sont
Q8 nanimes" M. Poincaré a tort de croire,
eoi-n t'le les Italiens, que les divergences ré-
centes ont pour origine les préférences ma-
nifestées par la Trésorerie britannique; elles
s'expliquent plutôt par l'éloignement de la
Grande-Bretagne, par le fait que les souf-
frances que nous avons subies pour lourdes
qu'elles aient été ont été inférieures enco-
re à celles de la France, et enfin par la na-
ture même de notre tempérament qui nous
pousse à faire preuve de générosité après la
victoire.
C'est la preuve que l'initiative de M. Poin-
caré rencontre l'approbation de tout le peu-
ple français.
YORKSHIRE POST, 12.1.
- L'occupation d'Essen par les Français
s'est effectuée sans le moindre désordre. Le
général Dégoutte entend accomplir sa mis-
sion aussi tranquillement que possible et
sans infliger d'humiliation inutile au peuple
allemand. Reconnaissons même, si nous
n'approuvons pas la politique de la France,
que ses soldats ont une tâche difficile qu'ils
accomplissent dans un esprit aussi différent
que possible de celui qui aurait été adopté
par les généraux allemands, si les rôles
étaient, renversés. L'occupation est assu-
rée par une armée à peu près invisible. On
constate jusqu'à présent peu d'agitation
parmi la population directement intéressée.
Les protestations les plus bruyantes et
abondantes sont venues d'autres parties de
l'Allemagne. Le travail continue dans la
Ruhr comme avant l'arrivée des Français.
Personne ne peut dire d'ailleurs si cette si-
tuation se prolongera. Le succès de l'ini-
tiative française ne dépend pas de l'accueil
réservé aux troupes mais de la capacité des
ingénieurs français à exploiter La houille et
le fer dans les districts occupés. A moins
que les réparations en nature ne soient con-
sidérablement augmentées, la situation
financière de la France empirera. C'est pré-
cisément sur ce point que nous avons des
doutes. Si la Grande-Bretagne avait pensé
qu'on pouvait obtenir des paiements plus
considérables de l'Allemagne, au moyen des
méthodes de coercition, elle n'aurait certai-
nement. pas combattu leur emploi. Aucun
parti britannique n'a le désir que l'Allema-
gne échappe à l'accomplissement d'obliga-
tions qu'elle est en mesure de remplir. Nous
ne nous sommes pas associés à l'initiative
de la France parce que nous croyons qu'elle
compromettra les chances de paiements en
nature ou en espèces. - (Ed.)
WESTMINSTER GAZETTE, 13.1.
- D'Essen, 12 janvier : Le coup militaire
de la France a été accompli hier, mais la
lutte industrielle ne fait que commencer. La
France sera-t-elle en mesure d'assurer l'ex-
ploitation des mines et la répartition de la
houille, au cœur même de l'activité écono-
mique allemande ? Les Allemands ont dé-
placé leur Syndicat du charbon et brûlé
avant le départ quelques-uns des documents
les plus importants concernant la réparti-
tion des stocks de houille. Tout fait présa-
ger une obstruction systématique des indus-
triels allemands à la tentative de la France
pour soumettre à sa dictature les industries
houillère et métallurgique allemandes.
Réussiront-ils dans cette tâche ? On ne sau-
rait le dire à l'heure actuelle, mais cette ré-
sistance aura des conséquences graves à la
fois pour la France et pour l'Allemagne ;
avant longtemps les chemins de fer alle-
mands manqueront de charbon et l'industrie
sera frappée de paralysie.
Nous assistons à une lutte décisive entre
deux groupements gigantesques du fer et
du charbon: à cet épisode de la concentration
capitaliste d'après la guerre sur le conti-
nent, succédera certainement une autre
phase dans laquelle les deux adversaires
s'entendront pour assurer leurs bénéfices
et réduire au servage la main-d'œuvre fran-
çaise et allemande. Comme ils ne lont dé-
claré dans des conversations particulières, il
importe peu aux ouvriers que ce soit les po-
liciers allemands aux uniformes verts ou
les poilus français en bleu horizon qui les
contraignent à travailler. - Philips Price.
DAILY HERALD, 13.1.
BRUIT D'UN ACCORD FRANCO-POLO-
NO-TCHEQUE. - De Berlin, 12 janvier :
On annonce de Breslau que par l'intermé-
diaire des missions militaires françaises
un accord a été conclu entre la France,
la Pologne et la Tchéco-Slovaquie en vue
de recourir à des dispositions communes
dans le cas où les relations diplomatiques
seraient rompues entre l'Allemagne et la
France. La Pologne et la Tchéco-Slovaquie
se prépareraient à rappeler leurs ministres
et prendraient des mesures militaires pour
l'invasion immédiate de l'Allemagne si elles
y étaient invitées par la France. Le « cor-
ridor » polonais serait fermé tandis que la
flotte française dans la Baltique interdirait
les communication entre Srocnemünde et la
Prusse orientale.
DAILY EXPRESS, 13.1.
- - Même au point de vue politique, le re-
tard apporté à l'accord travaille pour nous
et non pas pour la France. Tandis qu'il y a
deux ans, les autres puissances de l'Enten-
te avaient pris une attitude indifférente en
face de l'action isolée de la France, cette
fois les alliés accompagnent l'entreprise
française de leur désapprobation plus ou
moins bruyante. Il ne faut certainement pas
en conclure que l'Angleterre soit, pour cela,
disposée à nous aider contre la France.
Aide-toi toi-même, les autres t'aideront :
telle est la devise des spectateurs. Si les
Français arrivent à leurs fins, les autres
APP DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2252
Lundi 15 janvier 1923
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
:::---.-.-
SOMMAIRE
""SE ALLEMANDE. - L'occupation de la
ttulir (Kôlnische Volkszeitung, Tag,
\IOTH-arts, Rote Fahne). - Le départ du
yndicat. du charbon (Rheinische-West-
lalische Zeitung Berliner Bursen-Cou-
rier), ,
- AMÉRICAINE. - Les Etats-Unis et la
sécurité de la France (Kansas City
Star).
pp.;
'- S E ANGLAISE. - L'occupation de la
'1 uhr (Yorkshire Post, Weslminster Go
!| ette, Philips Price dans Daily Herald).
- Bruit d'un accord franco-polono-tchè-
jPje (Daily Express). - L'attitude: de
talie : le plan d'entente économique
r, continentale (Times).
ITALIENNE: — L'attitude de l'Italie : le
; Plan d'entente économique continentale
i ribiina, Carriéré dltalia, C arriéré
(Tribl/na Corricre d'Italia Co'rri'ere
, (ella Sera, Stampa).
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POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
0CCUPATION DE LA RUHR, - PRESSE
AXGL - La Yorkshire Post (de Leeds) ana-
iyse eS faites à la Chambre fran-
Çaise PlIr M- Poincaré et constate la faveur
(m-6HpS ont, rencontréc auprès de cette assem-
blée.
Les du président du. Conseil prouvent
que ja pn:roles du président du Conseil prouvent
4 "'lnc'e n'est animée par aucun désir de
on s' le. pas plus qu'elle n'est poussée par
• Utl Sf-nr|!nml de crainte. Même si l'on désap-
f fjr'ouv 'initiative de la France, on doit recon-
la. 13~ qUe la Pr0f'édure adoptée par la France.
la Bel
Lesa e d.e l'Allemagne ne fait pas de doute.
fOttifPPI'Oches faites par M. Stinnes n'ont pu que
r défiance de M. Poincaré, et n'avaient
l re Pas d'autre but.
,ta franoe prétend que l'Allemagne en re-
f:hnrbt el efrectuer les livraisons de bois et de
r:*Wh 0 prescrites par la commission des
fep
î'ép;:^^ ans' na pas agi de bonne foi et
qu'Lle a Voulu mettre à épreuve la cohésion
inter f €rTïle^ des alliés. Fondée ou non cette
interprétation s'appuie sur des faits trop
roe - ^eux' pour qu'on puisse l'écarter com-
rne aSllrde. Le désaccord des alliés porte
sijr es rnéthodeR et non sur les principes.
^lheilreusem'ent la politique de bienveil-
POrte Pas p,Jus que celle de fermeté ne peut
Porter tous ses fruits si les alliés ne sont
Q8 nanimes" M. Poincaré a tort de croire,
eoi-n t'le les Italiens, que les divergences ré-
centes ont pour origine les préférences ma-
nifestées par la Trésorerie britannique; elles
s'expliquent plutôt par l'éloignement de la
Grande-Bretagne, par le fait que les souf-
frances que nous avons subies pour lourdes
qu'elles aient été ont été inférieures enco-
re à celles de la France, et enfin par la na-
ture même de notre tempérament qui nous
pousse à faire preuve de générosité après la
victoire.
C'est la preuve que l'initiative de M. Poin-
caré rencontre l'approbation de tout le peu-
ple français.
YORKSHIRE POST, 12.1.
- L'occupation d'Essen par les Français
s'est effectuée sans le moindre désordre. Le
général Dégoutte entend accomplir sa mis-
sion aussi tranquillement que possible et
sans infliger d'humiliation inutile au peuple
allemand. Reconnaissons même, si nous
n'approuvons pas la politique de la France,
que ses soldats ont une tâche difficile qu'ils
accomplissent dans un esprit aussi différent
que possible de celui qui aurait été adopté
par les généraux allemands, si les rôles
étaient, renversés. L'occupation est assu-
rée par une armée à peu près invisible. On
constate jusqu'à présent peu d'agitation
parmi la population directement intéressée.
Les protestations les plus bruyantes et
abondantes sont venues d'autres parties de
l'Allemagne. Le travail continue dans la
Ruhr comme avant l'arrivée des Français.
Personne ne peut dire d'ailleurs si cette si-
tuation se prolongera. Le succès de l'ini-
tiative française ne dépend pas de l'accueil
réservé aux troupes mais de la capacité des
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que les réparations en nature ne soient con-
sidérablement augmentées, la situation
financière de la France empirera. C'est pré-
cisément sur ce point que nous avons des
doutes. Si la Grande-Bretagne avait pensé
qu'on pouvait obtenir des paiements plus
considérables de l'Allemagne, au moyen des
méthodes de coercition, elle n'aurait certai-
nement. pas combattu leur emploi. Aucun
parti britannique n'a le désir que l'Allema-
gne échappe à l'accomplissement d'obliga-
tions qu'elle est en mesure de remplir. Nous
ne nous sommes pas associés à l'initiative
de la France parce que nous croyons qu'elle
compromettra les chances de paiements en
nature ou en espèces. - (Ed.)
WESTMINSTER GAZETTE, 13.1.
- D'Essen, 12 janvier : Le coup militaire
de la France a été accompli hier, mais la
lutte industrielle ne fait que commencer. La
France sera-t-elle en mesure d'assurer l'ex-
ploitation des mines et la répartition de la
houille, au cœur même de l'activité écono-
mique allemande ? Les Allemands ont dé-
placé leur Syndicat du charbon et brûlé
avant le départ quelques-uns des documents
les plus importants concernant la réparti-
tion des stocks de houille. Tout fait présa-
ger une obstruction systématique des indus-
triels allemands à la tentative de la France
pour soumettre à sa dictature les industries
houillère et métallurgique allemandes.
Réussiront-ils dans cette tâche ? On ne sau-
rait le dire à l'heure actuelle, mais cette ré-
sistance aura des conséquences graves à la
fois pour la France et pour l'Allemagne ;
avant longtemps les chemins de fer alle-
mands manqueront de charbon et l'industrie
sera frappée de paralysie.
Nous assistons à une lutte décisive entre
deux groupements gigantesques du fer et
du charbon: à cet épisode de la concentration
capitaliste d'après la guerre sur le conti-
nent, succédera certainement une autre
phase dans laquelle les deux adversaires
s'entendront pour assurer leurs bénéfices
et réduire au servage la main-d'œuvre fran-
çaise et allemande. Comme ils ne lont dé-
claré dans des conversations particulières, il
importe peu aux ouvriers que ce soit les po-
liciers allemands aux uniformes verts ou
les poilus français en bleu horizon qui les
contraignent à travailler. - Philips Price.
DAILY HERALD, 13.1.
BRUIT D'UN ACCORD FRANCO-POLO-
NO-TCHEQUE. - De Berlin, 12 janvier :
On annonce de Breslau que par l'intermé-
diaire des missions militaires françaises
un accord a été conclu entre la France,
la Pologne et la Tchéco-Slovaquie en vue
de recourir à des dispositions communes
dans le cas où les relations diplomatiques
seraient rompues entre l'Allemagne et la
France. La Pologne et la Tchéco-Slovaquie
se prépareraient à rappeler leurs ministres
et prendraient des mesures militaires pour
l'invasion immédiate de l'Allemagne si elles
y étaient invitées par la France. Le « cor-
ridor » polonais serait fermé tandis que la
flotte française dans la Baltique interdirait
les communication entre Srocnemünde et la
Prusse orientale.
DAILY EXPRESS, 13.1.
- - Même au point de vue politique, le re-
tard apporté à l'accord travaille pour nous
et non pas pour la France. Tandis qu'il y a
deux ans, les autres puissances de l'Enten-
te avaient pris une attitude indifférente en
face de l'action isolée de la France, cette
fois les alliés accompagnent l'entreprise
française de leur désapprobation plus ou
moins bruyante. Il ne faut certainement pas
en conclure que l'Angleterre soit, pour cela,
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