Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-09-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 septembre 1922 04 septembre 1922
Description : 1922/09/04 (T22,N2144). 1922/09/04 (T22,N2144).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6252442d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
MINISTÈRE
DES
MAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2144
Lundi 4 septembre 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
l'
SOMMAIRE
l ————
F
PRESSE ALLEMANDE. — La décision de la com-
mission des réparations (Erich Dom-
browski dans Berliner Tageblatt ; Ger-
mania ; Frankfurter Zeitung ; Georg
Bernhand dans Vossische Zeitung).
PHES SE AMÉRICAINE.. — Les dettes des alliés
,- (World).
[ PRESSE ANGLAISE. — La réponse française à
la note Balfour sur les dettes de guerre
(Daily News, Sunday Times).
PRESSE BELGE. — La réponse française à la
note Balfour sur les dettes de guerre
(Indépendance belge).
L PRESSE ITALIENNE. — La décision de la com-
mission des réparations (Paese). —
L'Italie et l'Autriche : la mission à
Rome de M. Schüller. Corriere della
Sera).
----
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
LE MORATORIUM. — LA DÉCISION DE LA
COMMISSION DES RÉPARATIONS. — PRESSE ALLE-
MANDE .— La commission des réparations a
de a sa décision. La demande alleman-
de moratorium est bien repoussée ou
lutôt reculée, contre l'avis de l'Angleterre,
mais le compromis belge est accepté à l'una-
nimité. Ce résultat de négociations de
plusieurs jours a surpris. Jusqu'à la der-
nière heure, Poincaré a tâché d'exercer, au
movn diverses variations, une pression
sur la comission pour obtenir les « gages
prod uctifs » qu'il réclamait. Hier matin en-
core, par les journaux officieux il faisait
~s- Journaux offIcIeux l aISaI
annoncer que déjà tous les préparatifs
I{Uh t faits pour une occupation de la
Le l,r, Au dernier moment, il a viré de bord.
qui langage énergique du délégué américain
la com en observateur aux séances de
la comission a manifestement exercé une
uence sur le gouvernement fran-
çais, qui s'est vu peu à peu complètement
isolé le monde avec son impérialisme
et son cliquetis de sabre. Les délibérations
de a commission sont secrètes et l'on ne
put savoir ce que l'Américain a dit. Mais
derrière ses déclarations, il y avait la na-
tion américaine, le grand créancier de la
France qui ne lui a pas encore payé un
franc d'intérêt pour son énorme dette.
Cela a dû donner à ses exposés un poids
particulier.
Les propositions de l'Allemagne sur la
garantie pour les livraisons de bois et de
charbon auxquelles la France est principa-
lement intéressée n'ont pas encore été exa-
minées par la commission des réparations.
Provisoirement, elle se contentera d'y re-
courir si l'Allemagne met du retard à effec-
tuer ces prestations. La France a renoncé,
dans cette question, à un gage avantageux.
Il est personnellement difficile à Poincaré
de reculer pas à pas et de descendre des
nuages de ses passions sur le terrain de la
réalité. Mais la situation s'était tendue au
point que la rupture de l'Entente devenait
inévitable, et que l'on pouvait prévoir la
dissolution de la commission et l'effondre-
ment de tout le traité de Versailles. Poin-
caré n'a pas voulu laisser les choses aller
jusque-là et, de même qu'il avait retiré ra-
pidement les mesures de rétorsion, il a
abandonné à la dernière minute une attitude
qui était intenable et qui eût entrainé toute
l'Europe, avec la France, dans un chaos
politique et économique. Nous ne voulons
pas négliger le fait que le cabinet anglais
et surtout Bradbury ont une part impor-
tante dans ce succès ; dès le début, ils ont
adopté une attitude nette et ils ne s'en sont
pas départis jusqu'à la fin.
Le danger n'est pas conjuré. Les discus-
sions germano-belges peuvent renfermer de
grandes difficultés. Et surtout, le problème
des réparations n'a pas encore été ramené
à un dénominateur raisonnable. Mais la dé-
cision prise hier par la commission des ré-
parations accorde au moins au monde un
répit de quelques mois pendant lesquels on
pourra entreprendre à nouveau de résoudre
le problème. En automne, la grande confé-
rence internationale doit se réunir à Bruxel-
les. Nous espérons qu'enfin on comprendra
la leçon des tristes expériences du passé, et
que la question des réparations sera posée
sur une base où elle puisse recevoir sa so-
lution. — Erich Dombrowskh
BERLINER TAGEBLLATT, 1.9, matin.
— La commission des réparations a parlé.
Sa sentence n'est que provisoire. La déci-
sion a été prise sur la base du projet de
médiation que le ministre belge Theunis
avait déjà présenté à Londres.
La décision de la commission des répa-
rations constitue, sans aucun doute, un allè
gement pour l'Allemagne, bien que ce ne soit
pas celui que nous avions espéré, étant don-
née notre situation économique Il faut ob-
server que la décision a été prise à l'unani-
mité. Ainsi, en dernière heure, le gouver-
nement français a abandonné le point de
vue intransigeant qu'il avait adopté ces
dernières semaines, en faisant des « gages
productifs » la condition sine qua non de
tout délai de paiement si restreint qu'il fût.
Il semble que les constatations de Mauclère
à Berlin et les exposés du secrétaire d'Etat
Schröder n'aient pas été vains.
GERMANIA, 1.9, matin.
- La Frankfurter Zeitung estime que la
solution adoptée est un ajournement, mais
ce qui a pesé sur les esprits, c'est la con-
viction de la réunion prochaine d'une grande
conférence où le problème serait traité *
dans son ampleur.
On sait que M. Dubois, le membre fran-
çais de la commission, s'est efforcé, dans
les derniers jours, sentant sa responsabi-
lité, d'agir sur le président du Conseil dans
un sens conciliant. C'est à lui sans doute
qu'on doit le fait que Poincaré n'est pas
resté inflexible jusqu'au dernier moment :
cela mérite d'être indiqué ; mais c'est un
état de choses intolérable et contraire au
traité que les membres de la commission
ne se décident pas librement et soient liés
aux instructions du chef de leur gouverne-
ment. Quand M. Poincaré était président de
la commission, il a toujours soutenu qu'elle
devait être indépendante des gouvernements
et il a quitté la présidence à grand fracas
des journaux à lui dévoués lorsque le gou-
vernement voulut influer sur sa conduite. Il
fait aujourd'hui, comme chef du gouverne-
ment, ce dont il se plaignait comme prési-
dent de la commission ; la circonstance
qu'aujourd'hui comme alors il voulait em-
pêcher un adoucissement des conditions du
traité, montre son inconséquence dans la
lumière vraie de son esprit..
La politique qu'il a suivie, de Londres à
Bar-le-Duc, n'a en rien été utile à la France,
elle lui a nui, car elle a achevé la débâcle du
mark.
Après l'acceptation du compromis pro-
posé par les Belges, la décision appartient
au gouvernement allemand. Nous ne savons
pas encore exactement ce que signifie cette\
proposition. Dans la lettre adressée hier
soir à la commission des charges de guerre,
il est dit que pour les paiements à échoir
en août, septembre et au besoin d'octobre à
décembre (270 milions or), il y aura émis-
sion de bons du Trésor « payables à six mois
en or et pourvus de garanties ». Que dans
l'état de nos finances, ce paiement soit im-
possible, tout enfant le sait, la commission
DES
MAIRES ÉTRANGÈRES
N° 2144
Lundi 4 septembre 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
l'
SOMMAIRE
l ————
F
PRESSE ALLEMANDE. — La décision de la com-
mission des réparations (Erich Dom-
browski dans Berliner Tageblatt ; Ger-
mania ; Frankfurter Zeitung ; Georg
Bernhand dans Vossische Zeitung).
PHES SE AMÉRICAINE.. — Les dettes des alliés
,- (World).
[ PRESSE ANGLAISE. — La réponse française à
la note Balfour sur les dettes de guerre
(Daily News, Sunday Times).
PRESSE BELGE. — La réponse française à la
note Balfour sur les dettes de guerre
(Indépendance belge).
L PRESSE ITALIENNE. — La décision de la com-
mission des réparations (Paese). —
L'Italie et l'Autriche : la mission à
Rome de M. Schüller. Corriere della
Sera).
----
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
LE MORATORIUM. — LA DÉCISION DE LA
COMMISSION DES RÉPARATIONS. — PRESSE ALLE-
MANDE .— La commission des réparations a
de a sa décision. La demande alleman-
de moratorium est bien repoussée ou
lutôt reculée, contre l'avis de l'Angleterre,
mais le compromis belge est accepté à l'una-
nimité. Ce résultat de négociations de
plusieurs jours a surpris. Jusqu'à la der-
nière heure, Poincaré a tâché d'exercer, au
movn diverses variations, une pression
sur la comission pour obtenir les « gages
prod uctifs » qu'il réclamait. Hier matin en-
core, par les journaux officieux il faisait
~s- Journaux offIcIeux l aISaI
annoncer que déjà tous les préparatifs
I{Uh t faits pour une occupation de la
Le l,r, Au dernier moment, il a viré de bord.
qui langage énergique du délégué américain
la com en observateur aux séances de
la comission a manifestement exercé une
uence sur le gouvernement fran-
çais, qui s'est vu peu à peu complètement
isolé le monde avec son impérialisme
et son cliquetis de sabre. Les délibérations
de a commission sont secrètes et l'on ne
put savoir ce que l'Américain a dit. Mais
derrière ses déclarations, il y avait la na-
tion américaine, le grand créancier de la
France qui ne lui a pas encore payé un
franc d'intérêt pour son énorme dette.
Cela a dû donner à ses exposés un poids
particulier.
Les propositions de l'Allemagne sur la
garantie pour les livraisons de bois et de
charbon auxquelles la France est principa-
lement intéressée n'ont pas encore été exa-
minées par la commission des réparations.
Provisoirement, elle se contentera d'y re-
courir si l'Allemagne met du retard à effec-
tuer ces prestations. La France a renoncé,
dans cette question, à un gage avantageux.
Il est personnellement difficile à Poincaré
de reculer pas à pas et de descendre des
nuages de ses passions sur le terrain de la
réalité. Mais la situation s'était tendue au
point que la rupture de l'Entente devenait
inévitable, et que l'on pouvait prévoir la
dissolution de la commission et l'effondre-
ment de tout le traité de Versailles. Poin-
caré n'a pas voulu laisser les choses aller
jusque-là et, de même qu'il avait retiré ra-
pidement les mesures de rétorsion, il a
abandonné à la dernière minute une attitude
qui était intenable et qui eût entrainé toute
l'Europe, avec la France, dans un chaos
politique et économique. Nous ne voulons
pas négliger le fait que le cabinet anglais
et surtout Bradbury ont une part impor-
tante dans ce succès ; dès le début, ils ont
adopté une attitude nette et ils ne s'en sont
pas départis jusqu'à la fin.
Le danger n'est pas conjuré. Les discus-
sions germano-belges peuvent renfermer de
grandes difficultés. Et surtout, le problème
des réparations n'a pas encore été ramené
à un dénominateur raisonnable. Mais la dé-
cision prise hier par la commission des ré-
parations accorde au moins au monde un
répit de quelques mois pendant lesquels on
pourra entreprendre à nouveau de résoudre
le problème. En automne, la grande confé-
rence internationale doit se réunir à Bruxel-
les. Nous espérons qu'enfin on comprendra
la leçon des tristes expériences du passé, et
que la question des réparations sera posée
sur une base où elle puisse recevoir sa so-
lution. — Erich Dombrowskh
BERLINER TAGEBLLATT, 1.9, matin.
— La commission des réparations a parlé.
Sa sentence n'est que provisoire. La déci-
sion a été prise sur la base du projet de
médiation que le ministre belge Theunis
avait déjà présenté à Londres.
La décision de la commission des répa-
rations constitue, sans aucun doute, un allè
gement pour l'Allemagne, bien que ce ne soit
pas celui que nous avions espéré, étant don-
née notre situation économique Il faut ob-
server que la décision a été prise à l'unani-
mité. Ainsi, en dernière heure, le gouver-
nement français a abandonné le point de
vue intransigeant qu'il avait adopté ces
dernières semaines, en faisant des « gages
productifs » la condition sine qua non de
tout délai de paiement si restreint qu'il fût.
Il semble que les constatations de Mauclère
à Berlin et les exposés du secrétaire d'Etat
Schröder n'aient pas été vains.
GERMANIA, 1.9, matin.
- La Frankfurter Zeitung estime que la
solution adoptée est un ajournement, mais
ce qui a pesé sur les esprits, c'est la con-
viction de la réunion prochaine d'une grande
conférence où le problème serait traité *
dans son ampleur.
On sait que M. Dubois, le membre fran-
çais de la commission, s'est efforcé, dans
les derniers jours, sentant sa responsabi-
lité, d'agir sur le président du Conseil dans
un sens conciliant. C'est à lui sans doute
qu'on doit le fait que Poincaré n'est pas
resté inflexible jusqu'au dernier moment :
cela mérite d'être indiqué ; mais c'est un
état de choses intolérable et contraire au
traité que les membres de la commission
ne se décident pas librement et soient liés
aux instructions du chef de leur gouverne-
ment. Quand M. Poincaré était président de
la commission, il a toujours soutenu qu'elle
devait être indépendante des gouvernements
et il a quitté la présidence à grand fracas
des journaux à lui dévoués lorsque le gou-
vernement voulut influer sur sa conduite. Il
fait aujourd'hui, comme chef du gouverne-
ment, ce dont il se plaignait comme prési-
dent de la commission ; la circonstance
qu'aujourd'hui comme alors il voulait em-
pêcher un adoucissement des conditions du
traité, montre son inconséquence dans la
lumière vraie de son esprit..
La politique qu'il a suivie, de Londres à
Bar-le-Duc, n'a en rien été utile à la France,
elle lui a nui, car elle a achevé la débâcle du
mark.
Après l'acceptation du compromis pro-
posé par les Belges, la décision appartient
au gouvernement allemand. Nous ne savons
pas encore exactement ce que signifie cette\
proposition. Dans la lettre adressée hier
soir à la commission des charges de guerre,
il est dit que pour les paiements à échoir
en août, septembre et au besoin d'octobre à
décembre (270 milions or), il y aura émis-
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