Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-08-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 19 août 1922 19 août 1922
Description : 1922/08/19 (T21,N2131). 1922/08/19 (T21,N2131).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6217098v
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRE
DES
PMRES ÉTRANGÈRES
N°2131
Samedi 19 août 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donne ci-dessous des traductions. intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
Presse ALLEMANDE. — Les réparations: les
divergences franco-britanniques (Leip-
ziger Volkszeitung). — Déclarations du
chancelier Wirth aux journalistes
étrangers (Kölnische Volkszeitung). -
Bruits de négociations franco-alleman-
des (Berliner Börsen-Courier). - Les
paiements de compensation : l'expul-
sion des Allemands d'Alsace-Lorraine
(Deutsche Allgemeine Zeitung).
PnESSE AMÉRICAINE. - Les dettes des alliés
aux Etats-Unis (Public Ledger).
pnts SE ANGLAISE. - Les réparations : les
divergences franco-britanniques (Daily
t Chronicle). - L'attitude de la France
.: (Correspondance de Paris au Daily Te-
legraph). - Bruits de négociations avec
les soviets russes et avec l'Allemagne
(Correspondances de Paris au Daily
yews et à la Morning Post et de Ber-
lin au Daily Herald).
ftEsSE DANOISE. - « 1 dollar :;' 1.000
marks » (politiken).
SE ITALIENNE. — Les réparations : les
divergences franco-britanniques (Paese,
Giornale d'Italia, Idea Nazionale).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
LES DIVERGENCES FRANCO-BRITAN-
NIQUES. - PRESSE ANGLAISE. - La Druily
chronicle déclare que la note Balfour n'ex-
clut nullement un accord d'ensemble sur
la situation financière dans lequel la
France, comme les autres pays, pourrait
trouver son avantage, surtout si , elle se
prêtait à certaines concessions politiques,
par exemple au sujet des sous-marins :
La discussion plus ample sera réservée
pour la prochaine conférence que l'on pense
devoir se réunir en novembre. A ce mo-
ment-là, notre avis, comme celui des Belges
et des Italiens, est que la meilleure chance
d'arriver à un accord sera d'élargir le dé-
bat de manière à le faire porter sur tous
les aspects de la situation financière créée
depuis la guerre. On a prétendu que le gou-
vernement britannique, en publiant la note
Balfour a exclu cette possibilité lors de la
dernière conférence. Mais en réalité, comme
nous l'avons indiqué sur le moment, la
note Balfour n'excluait rien du tout. Elle
précisait que pour chaque dollar de notre
dette qu'exigeraient de nous les Etats-Unis,
nous serions obligés, en fin de compte, au-
tant qu'il nous semblait, d'exiger un dollar
de nos alliés : pour ce qui est de tout le reste
de nos énormes créances qui nous sont re-
connues sur eux et sur l'Allemagne, la note
connues sur eux et sur t, la note
Balfour indiquait que nous étions prêts à
négocier à des termes généreux. Elle don-
nait même à entendre que nous pourrions
aller plus loin en échange de l'adoption de
certaines mesures d'ordre politique, sus-
ceptibles d'améliorer la situation économi-
que. Si la France, par exemple, renonçait à
son coûteux programme de construction de
sous-marins, il arriverait non seulement
qu'elle aurait plus d'argent à sa disposition
pour payer sa dette; mais nous en aurions
davantage de notre côté, pour nous permet-
tre de lui en faire la remise.
Les futures négociations entre les divers
alliés et les Etats-Unis permettront à tou-
tes les parties de voir plus nettement où
elles en sont. Le seul moyen rapide et effi-
cace par lequel les alliés - et surtout la
France et la Belgique - peuvent obtenir au
titre des réparations un soulagement finan-
cier en temps utile, est un emprunt inter-
national. Cette opération, comme l'a dé-
claré le comité des banquiers, ne peut être
réalisable que si le montant des réparations
est revisé. Il faut que la France se demande
encore une fois, s'il ne vaudrait pas la
peine pour elle, de cesser de s'oposer à
cette revision, en échange des avantages
tangibles que lui rapporterait l'emprunt,
sous réserve que ces avantages se complé-
teraient par un règlement généreux des det-
les interalliés. Aussitôt qu'elle reviendra
dans le domaine des choses pratiques, elle
trouvera tout le monde prêt à l'aider à se
tirer de ses difficultés. (Ed.)
DAILY CHRONICLE, 18.8.
Presse ALLEMANDE.—Sous le titre : La cre-
vasse dans l'Entente ». - La rupture de la
conférence de Londres est d'une importance
politique si considérable que les oonséquen-
ces résultant de cette séparation sans ré-
résultat des alliés ne peuvent encore être
envisagées pleinement. Sans aucun doute,
la rupture de Londres aura des répercus-
sions sur la solidité de l'Entente si toute-
fois on ne doit pas admettre qu'à Londres,
l'Entente a reçu le coup mortel en même
temps que la conférence. Les différends en-
tre l'Angleterre et la France sont si vifs
qu'une dislocation de l'Entente devrait
aboutir à des explications âpres, sinon bel-
liqueuses. Le conseil des ministres de
Rambouillet éclairera la situation. Les déci-
sions du cabinet français auront une impor-
tance décisive pour l'évolution ultérieure.
Quoi qu'en dise le Gaulois, la Républi-
que allemande n'a pas sujet de se réjouir
de la situation actuelle. Certes la rupture
de la conférence ouvre le front de bataille
de nos adversaires. Mais en même temps,
la France acquiert une plus grande liber-
té d'action. Une rupture de l'Entente affran-
chirait les nationalistes français du frein
que constituaient jusqu'ici l'Angleterre et
l'Italie.
Déjà la terrible chute du mark qui a
suivi l'échec de la conférence met dans un
complet désordre notre situation économi-
que et particulièrement le budget allemand.
si bien que toutes les réformes décidées
pour rétablir la balance du budget d'Etat
sont rendues vaines.
Il y a environ huit semaines, la commis-
sion des réparations demanda que l'on ar-
rêtat la machine à imprimer les billets. L'é-
volution de la situation politique a bousculé
ces décisions. Personne ne songe plus au.
jourd'hui à les réaliser puisque la logique
des événements est plus forte que la logi-
que du plus violent des hommes d'Etat de
l'Entente.
LEPZIGER VOLKSZEITUNG, 16.8.
PRESSE ITALIENNE. — Ce n'est certainement
pas par la « honte noire », l'expulsion des
citoyens allemands d'Alsace-Lorraine, la
turquification de l'ex-empire des Hohenzol-
lern que l'on peut éloigner de l'Europe — et
de la France — le spectre de nouvelles
guerres. v
.Comment se résoudra le désaccord de
Londres ?
Il est clair qu'aucun des deux courants de
l'Entente ne possède une force suffisante
pour affirmer sa prépondérance.
L'intervention de l'Amérique apparaît
donc indispensable. Nous espérons qu'au-
jourd'hui, comme à la fin de la guerre la
grande République ne refusera pas de pren-
dre sa place d'honneur et sa part de respon-
sabilité.
DES
PMRES ÉTRANGÈRES
N°2131
Samedi 19 août 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donne ci-dessous des traductions. intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
Presse ALLEMANDE. — Les réparations: les
divergences franco-britanniques (Leip-
ziger Volkszeitung). — Déclarations du
chancelier Wirth aux journalistes
étrangers (Kölnische Volkszeitung). -
Bruits de négociations franco-alleman-
des (Berliner Börsen-Courier). - Les
paiements de compensation : l'expul-
sion des Allemands d'Alsace-Lorraine
(Deutsche Allgemeine Zeitung).
PnESSE AMÉRICAINE. - Les dettes des alliés
aux Etats-Unis (Public Ledger).
pnts SE ANGLAISE. - Les réparations : les
divergences franco-britanniques (Daily
t Chronicle). - L'attitude de la France
.: (Correspondance de Paris au Daily Te-
legraph). - Bruits de négociations avec
les soviets russes et avec l'Allemagne
(Correspondances de Paris au Daily
yews et à la Morning Post et de Ber-
lin au Daily Herald).
ftEsSE DANOISE. - « 1 dollar :;' 1.000
marks » (politiken).
SE ITALIENNE. — Les réparations : les
divergences franco-britanniques (Paese,
Giornale d'Italia, Idea Nazionale).
POLITIQUE GENERALE
LES RÉPARATIONS
LES DIVERGENCES FRANCO-BRITAN-
NIQUES. - PRESSE ANGLAISE. - La Druily
chronicle déclare que la note Balfour n'ex-
clut nullement un accord d'ensemble sur
la situation financière dans lequel la
France, comme les autres pays, pourrait
trouver son avantage, surtout si , elle se
prêtait à certaines concessions politiques,
par exemple au sujet des sous-marins :
La discussion plus ample sera réservée
pour la prochaine conférence que l'on pense
devoir se réunir en novembre. A ce mo-
ment-là, notre avis, comme celui des Belges
et des Italiens, est que la meilleure chance
d'arriver à un accord sera d'élargir le dé-
bat de manière à le faire porter sur tous
les aspects de la situation financière créée
depuis la guerre. On a prétendu que le gou-
vernement britannique, en publiant la note
Balfour a exclu cette possibilité lors de la
dernière conférence. Mais en réalité, comme
nous l'avons indiqué sur le moment, la
note Balfour n'excluait rien du tout. Elle
précisait que pour chaque dollar de notre
dette qu'exigeraient de nous les Etats-Unis,
nous serions obligés, en fin de compte, au-
tant qu'il nous semblait, d'exiger un dollar
de nos alliés : pour ce qui est de tout le reste
de nos énormes créances qui nous sont re-
connues sur eux et sur l'Allemagne, la note
connues sur eux et sur t, la note
Balfour indiquait que nous étions prêts à
négocier à des termes généreux. Elle don-
nait même à entendre que nous pourrions
aller plus loin en échange de l'adoption de
certaines mesures d'ordre politique, sus-
ceptibles d'améliorer la situation économi-
que. Si la France, par exemple, renonçait à
son coûteux programme de construction de
sous-marins, il arriverait non seulement
qu'elle aurait plus d'argent à sa disposition
pour payer sa dette; mais nous en aurions
davantage de notre côté, pour nous permet-
tre de lui en faire la remise.
Les futures négociations entre les divers
alliés et les Etats-Unis permettront à tou-
tes les parties de voir plus nettement où
elles en sont. Le seul moyen rapide et effi-
cace par lequel les alliés - et surtout la
France et la Belgique - peuvent obtenir au
titre des réparations un soulagement finan-
cier en temps utile, est un emprunt inter-
national. Cette opération, comme l'a dé-
claré le comité des banquiers, ne peut être
réalisable que si le montant des réparations
est revisé. Il faut que la France se demande
encore une fois, s'il ne vaudrait pas la
peine pour elle, de cesser de s'oposer à
cette revision, en échange des avantages
tangibles que lui rapporterait l'emprunt,
sous réserve que ces avantages se complé-
teraient par un règlement généreux des det-
les interalliés. Aussitôt qu'elle reviendra
dans le domaine des choses pratiques, elle
trouvera tout le monde prêt à l'aider à se
tirer de ses difficultés. (Ed.)
DAILY CHRONICLE, 18.8.
Presse ALLEMANDE.—Sous le titre : La cre-
vasse dans l'Entente ». - La rupture de la
conférence de Londres est d'une importance
politique si considérable que les oonséquen-
ces résultant de cette séparation sans ré-
résultat des alliés ne peuvent encore être
envisagées pleinement. Sans aucun doute,
la rupture de Londres aura des répercus-
sions sur la solidité de l'Entente si toute-
fois on ne doit pas admettre qu'à Londres,
l'Entente a reçu le coup mortel en même
temps que la conférence. Les différends en-
tre l'Angleterre et la France sont si vifs
qu'une dislocation de l'Entente devrait
aboutir à des explications âpres, sinon bel-
liqueuses. Le conseil des ministres de
Rambouillet éclairera la situation. Les déci-
sions du cabinet français auront une impor-
tance décisive pour l'évolution ultérieure.
Quoi qu'en dise le Gaulois, la Républi-
que allemande n'a pas sujet de se réjouir
de la situation actuelle. Certes la rupture
de la conférence ouvre le front de bataille
de nos adversaires. Mais en même temps,
la France acquiert une plus grande liber-
té d'action. Une rupture de l'Entente affran-
chirait les nationalistes français du frein
que constituaient jusqu'ici l'Angleterre et
l'Italie.
Déjà la terrible chute du mark qui a
suivi l'échec de la conférence met dans un
complet désordre notre situation économi-
que et particulièrement le budget allemand.
si bien que toutes les réformes décidées
pour rétablir la balance du budget d'Etat
sont rendues vaines.
Il y a environ huit semaines, la commis-
sion des réparations demanda que l'on ar-
rêtat la machine à imprimer les billets. L'é-
volution de la situation politique a bousculé
ces décisions. Personne ne songe plus au.
jourd'hui à les réaliser puisque la logique
des événements est plus forte que la logi-
que du plus violent des hommes d'Etat de
l'Entente.
LEPZIGER VOLKSZEITUNG, 16.8.
PRESSE ITALIENNE. — Ce n'est certainement
pas par la « honte noire », l'expulsion des
citoyens allemands d'Alsace-Lorraine, la
turquification de l'ex-empire des Hohenzol-
lern que l'on peut éloigner de l'Europe — et
de la France — le spectre de nouvelles
guerres. v
.Comment se résoudra le désaccord de
Londres ?
Il est clair qu'aucun des deux courants de
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