Presse et revues
6 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-07-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 08 juillet 1922 08 juillet 1922
Description : 1922/07/08 (T21,N2099). 1922/07/08 (T21,N2099).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6217066w
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
FINISTÈRE
DES
FFAI1\ES ÉTRANGÈRES
N°2099
Samedi 8 juillet 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — n est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
"s se ALLEMANDE. — La chute du mark
1 rankfurter Zeitung).
SSE: ANGLAISE. — La conférence de La
aye : la reconstruction et le bolche-
J-isriie (Times). - Le Daily Express et
,1tls rapports franco-britanniques (Daily
express).
Es -
SSE ESPAGNOLE. — L'accord commercial
, Tanco-espagnod (Sol).
88p' HOLLANDAISE. — Les élections à la
6f0ri(^e Chambre (Nieuwe Rotterdam-
L se Courant, Telegraaf).
L~ ~S~~ t. ITALIENNE. — Le voyage, de M. Schan-
fe ze -r à Londres (Stampa).
PRESSE SUlSSE- - La chute du mark (Züri
f 'gfler Past). — Les dépenses de la propa-
E, nde bolcheviste (Bund).
POUTIQIJE GENERAL]
CONféRENCE DE LA HAYE
^VS^nstruchon ET LE BOL-
, '1'e : (l'I.æ • - OPINION ANGLAISE. — SOUS le
« Les ombres de La Haye », le Times
! discussions relatives au budget
'l'éelLe 81 cornpttqué alors que la va,
i"éeiip^es sommes en question est au
j ?J011' 8a 8i faible. Il se réjouit à ce sujet
St, sans danger pour l'Europe discu-
icpurement économique ces
BLP |R^îons conomiques et condamne une
fecle pln le bolchevisme.
1 les délégations européennes
11 aui courant, dès maintenant,
itiull,, réelles de la Russie sovié-
■fej*1 pas nécessairement besoin
** par des déclarations fondées
cro,yance attachée à la crédu-
nlle. La presse soviétique elle-
tl. ent assez de matériaux pour
les a.ssprtions fâcheuses
BMm~E~ délégués bolcheviks à La
,:\Tone la presse des Soviets,
EMB o,)'c.heviks sont dans une très
I'k> que leurs efforts pour tirer
commerce et de l'industrie
lits sont pratiquement sans
lel'r' système de perception
'oulo- Ù. tous ,1eR J)as dans
les villes comme dans les campagnes, et
que l'idée d'établir quelque chose qui res-
semble à un budget rationnel dans les con-
ditions actuelles en Russie, est simple-
ment une utopie. Il est bien vrai que' les
bolcheviks gardent le pouvoir politique sur
les ruines morales et matérielles qu'ils
ont causées. Ils pensent garder ce pouvoir
tant que la Russie restera en ruine. La
croyance que leur pouvoir politique s'iden-
tifie avec la puissance économique poten-
tielle représentée par la Russie est une
erreur étonnante. Les grandes ressources
économiques de la Russie ne peuvent être
réalisées que si le régime bolchevik cesse
d'exister. Il ne peut pas y avoir de demi-
mesures. Un régime communiste faisant
appel à quelques formes modifiées de ca-
pitalisme pour se maintenir en Russie et
pourtant semant la révolte et le désordre
à travers le monde, ne peut absolument
pas reconstruire la Russie. Le bolchevisme
russe est à la croisée des chemins. Il doit
cesser d'être le bolchevisme ou cesser
d'être. Dans tous les cas il doit cesser
d'être, car une telle monstruosité ne peut
pas survivre Si la conférence de La Haye
s'acquitte de la tâche pour laquelle on l'a
réunie, qui est de démontrer l'absurdité de
Gênes la Russie commencera à sortir de
l'ombre terrible du bolchevisme. (Ed.)
TIMES, 7.7.
LES REPARATIONS
LA CHUTE DU MARK. — Le crime com-
m:is par .les extrémistes de droite contre le
peuple allemand et contre sa dignité par
l'assassinat de Rat'henau. porte aussi à l'éco
nomie allemande un coup dont on ne peut
encore calculer toutes les conséquences. Il
était naturel qu'après l'échec provisoire des.
nègiOici.atiorns d'emprunt de Paris le cours du
mark tombât. Mais le gouvernement possé-
dait des réserves de devises et pouvait, par
d'autres moyens encore, soutenir le mark
et éviter une chute. C'est ce que l'on a fait
avec un demi-succès.. Après l'assassinat de
Rathenau, les digues se sont rompues. Des
gens mal intentionnés à l'étranger parlent
à nouveau d'un sabotage délibéré du change
destiné à ruiner les paiements des répara-
tions. Ce n'est point vrai. Le gouvernement
et la Reichs.b¡l'nk. ont - sa.crifié d'importants
paquets de devises pour atténuer et retarder
la chute du mark : ces paquets ont été ab-
sorbés sans qu'on puisse conjurer la dé-
chéance de La crainte d'un
nouvel ébranlement de l'Etat, de putsch de
droite oii de gauche, d'élections nouvelles
ou de crises Stérieires a entraîné notre
économie dans la ni<ÏTO. Et cette panique
a fait empirer les du»» : l'industrie a ax.be.
té des devises pour assurer son approvi-
sionnement ; des particuliers ont suivi son
exemple, et c'est pourquoi le mark ne vaut
plus qu'un pfennig dans le monde.
La nouvelle chute du mark a sa cause en
Allemagne même. Ce n'est pas l'étranger
qui a vendu des. marks, c'est en Allemagne
qu'est né le terrible pessimisme au sujet de
notre devise. L'étranger n'a pas liquidé ses
stocks de marks au moment de la panique
des cours ; il eût subi, et définitivement, de
trop grandes pertes. Mais le montant élevé
de ces pertes et le pessimisme assez natu-
tel qu'il éprouve au sujet de rAUemagne
l'ont empêché d'acheter de nouveaux
marks. Le mark est devenu pour le moment
invendable à l'étranger.
La répercussion de la dévalorisation
inouïe du change sur l'économie interne
devient aujourd'hui d'autant plus dange-
reuse par suite d'un autre facteur qui s'ac-
cuse die plus en plus au cours des derniers
mois ; les prix suivent la dévalorisation.
Jusqu'à ces temps derniers il existait une
large marge entre la puissance d'achat ex-
térieure et intérieure du mark. Cette
marge est devenue de plus en plus étroite.
La chute du mark fait courir à notre éco-
nomie nationale le danger d'une nouvelle
catastrophe dont en envisage difficilement
les conséquences pour peu que cet état se
prolonge et fasse sentir toutes ses répercus-
sions à l'intérieur. Ce serait une catastro-
phe pour les finances du Reich, ce serait
l'anéantissement de tous les efforts faits
l' année dernière pour remettre de l'ordre
dans la maison. Ce serait aussi une catas-
trophe pour une grande partie de notre peu-
ple. La classe des intellectuels sans la col-
laboration de laquelle nous ne pouvons nous
relever sera prolétarisée à un point jamais
atteint jtiseici. L'amertume de ces déclas-
sés est déjà une des causes profondes du
succès matériel et moral des tendances ex-
trémistes de droite.
Il s'agit donc de poursuivre activement
nos efforts pour obtenir un emprunt impor-
tant. Il s'agit enfin d'exposer la situation
nouvelle à la commission des réparations et
de conclure avec elle de nouveaux arrange-
ments valables jusqu'à la venue de l'em-
prunt. Nous devons agir si nous ne voulons
pas que le flot passe dessus notre tête. Le
gouvernement surtout doit agir. Il doit re-
connaître la nécessité, non moins impé-
rieuse ein vérité que dans le domaine poli-
tique, où il est de prendre des mesures pour
la protection de la République, pour le salut
de l'Allemagne.
FRANKFURTER ZEITUNG, 7.7, 1re matin.
PRESSE SUlSSK- Le mark a reçu un
nouvel et terrible coup lorsque l'assassinat
de Rathenau décela la gravité de la crise po-
DES
FFAI1\ES ÉTRANGÈRES
N°2099
Samedi 8 juillet 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — n est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
"s se ALLEMANDE. — La chute du mark
1 rankfurter Zeitung).
SSE: ANGLAISE. — La conférence de La
aye : la reconstruction et le bolche-
J-isriie (Times). - Le Daily Express et
,1tls rapports franco-britanniques (Daily
express).
Es -
SSE ESPAGNOLE. — L'accord commercial
, Tanco-espagnod (Sol).
88p' HOLLANDAISE. — Les élections à la
6f0ri(^e Chambre (Nieuwe Rotterdam-
L se Courant, Telegraaf).
L~ ~S~~ t. ITALIENNE. — Le voyage, de M. Schan-
fe ze -r à Londres (Stampa).
PRESSE SUlSSE- - La chute du mark (Züri
f 'gfler Past). — Les dépenses de la propa-
E, nde bolcheviste (Bund).
POUTIQIJE GENERAL]
CONféRENCE DE LA HAYE
^VS^nstruchon ET LE BOL-
, '1'e : (l'I.æ • - OPINION ANGLAISE. — SOUS le
« Les ombres de La Haye », le Times
! discussions relatives au budget
'l'éelLe 81 cornpttqué alors que la va,
i"éeiip^es sommes en question est au
j ?J011' 8a 8i faible. Il se réjouit à ce sujet
St, sans danger pour l'Europe discu-
icpurement économique ces
BLP |R^îons conomiques et condamne une
fecle pln le bolchevisme.
1 les délégations européennes
11 aui courant, dès maintenant,
itiull,, réelles de la Russie sovié-
■fej*1 pas nécessairement besoin
** par des déclarations fondées
cro,yance attachée à la crédu-
nlle. La presse soviétique elle-
tl. ent assez de matériaux pour
les a.ssprtions fâcheuses
BMm~E~ délégués bolcheviks à La
,:\Tone la presse des Soviets,
EMB o,)'c.heviks sont dans une très
I'k> que leurs efforts pour tirer
commerce et de l'industrie
lits sont pratiquement sans
lel'r' système de perception
'oulo- Ù. tous ,1eR J)as dans
les villes comme dans les campagnes, et
que l'idée d'établir quelque chose qui res-
semble à un budget rationnel dans les con-
ditions actuelles en Russie, est simple-
ment une utopie. Il est bien vrai que' les
bolcheviks gardent le pouvoir politique sur
les ruines morales et matérielles qu'ils
ont causées. Ils pensent garder ce pouvoir
tant que la Russie restera en ruine. La
croyance que leur pouvoir politique s'iden-
tifie avec la puissance économique poten-
tielle représentée par la Russie est une
erreur étonnante. Les grandes ressources
économiques de la Russie ne peuvent être
réalisées que si le régime bolchevik cesse
d'exister. Il ne peut pas y avoir de demi-
mesures. Un régime communiste faisant
appel à quelques formes modifiées de ca-
pitalisme pour se maintenir en Russie et
pourtant semant la révolte et le désordre
à travers le monde, ne peut absolument
pas reconstruire la Russie. Le bolchevisme
russe est à la croisée des chemins. Il doit
cesser d'être le bolchevisme ou cesser
d'être. Dans tous les cas il doit cesser
d'être, car une telle monstruosité ne peut
pas survivre Si la conférence de La Haye
s'acquitte de la tâche pour laquelle on l'a
réunie, qui est de démontrer l'absurdité de
Gênes la Russie commencera à sortir de
l'ombre terrible du bolchevisme. (Ed.)
TIMES, 7.7.
LES REPARATIONS
LA CHUTE DU MARK. — Le crime com-
m:is par .les extrémistes de droite contre le
peuple allemand et contre sa dignité par
l'assassinat de Rat'henau. porte aussi à l'éco
nomie allemande un coup dont on ne peut
encore calculer toutes les conséquences. Il
était naturel qu'après l'échec provisoire des.
nègiOici.atiorns d'emprunt de Paris le cours du
mark tombât. Mais le gouvernement possé-
dait des réserves de devises et pouvait, par
d'autres moyens encore, soutenir le mark
et éviter une chute. C'est ce que l'on a fait
avec un demi-succès.. Après l'assassinat de
Rathenau, les digues se sont rompues. Des
gens mal intentionnés à l'étranger parlent
à nouveau d'un sabotage délibéré du change
destiné à ruiner les paiements des répara-
tions. Ce n'est point vrai. Le gouvernement
et la Reichs.b¡l'nk. ont - sa.crifié d'importants
paquets de devises pour atténuer et retarder
la chute du mark : ces paquets ont été ab-
sorbés sans qu'on puisse conjurer la dé-
chéance de La crainte d'un
nouvel ébranlement de l'Etat, de putsch de
droite oii de gauche, d'élections nouvelles
ou de crises Stérieires a entraîné notre
économie dans la ni<ÏTO. Et cette panique
a fait empirer les du»» : l'industrie a ax.be.
té des devises pour assurer son approvi-
sionnement ; des particuliers ont suivi son
exemple, et c'est pourquoi le mark ne vaut
plus qu'un pfennig dans le monde.
La nouvelle chute du mark a sa cause en
Allemagne même. Ce n'est pas l'étranger
qui a vendu des. marks, c'est en Allemagne
qu'est né le terrible pessimisme au sujet de
notre devise. L'étranger n'a pas liquidé ses
stocks de marks au moment de la panique
des cours ; il eût subi, et définitivement, de
trop grandes pertes. Mais le montant élevé
de ces pertes et le pessimisme assez natu-
tel qu'il éprouve au sujet de rAUemagne
l'ont empêché d'acheter de nouveaux
marks. Le mark est devenu pour le moment
invendable à l'étranger.
La répercussion de la dévalorisation
inouïe du change sur l'économie interne
devient aujourd'hui d'autant plus dange-
reuse par suite d'un autre facteur qui s'ac-
cuse die plus en plus au cours des derniers
mois ; les prix suivent la dévalorisation.
Jusqu'à ces temps derniers il existait une
large marge entre la puissance d'achat ex-
térieure et intérieure du mark. Cette
marge est devenue de plus en plus étroite.
La chute du mark fait courir à notre éco-
nomie nationale le danger d'une nouvelle
catastrophe dont en envisage difficilement
les conséquences pour peu que cet état se
prolonge et fasse sentir toutes ses répercus-
sions à l'intérieur. Ce serait une catastro-
phe pour les finances du Reich, ce serait
l'anéantissement de tous les efforts faits
l' année dernière pour remettre de l'ordre
dans la maison. Ce serait aussi une catas-
trophe pour une grande partie de notre peu-
ple. La classe des intellectuels sans la col-
laboration de laquelle nous ne pouvons nous
relever sera prolétarisée à un point jamais
atteint jtiseici. L'amertume de ces déclas-
sés est déjà une des causes profondes du
succès matériel et moral des tendances ex-
trémistes de droite.
Il s'agit donc de poursuivre activement
nos efforts pour obtenir un emprunt impor-
tant. Il s'agit enfin d'exposer la situation
nouvelle à la commission des réparations et
de conclure avec elle de nouveaux arrange-
ments valables jusqu'à la venue de l'em-
prunt. Nous devons agir si nous ne voulons
pas que le flot passe dessus notre tête. Le
gouvernement surtout doit agir. Il doit re-
connaître la nécessité, non moins impé-
rieuse ein vérité que dans le domaine poli-
tique, où il est de prendre des mesures pour
la protection de la République, pour le salut
de l'Allemagne.
FRANKFURTER ZEITUNG, 7.7, 1re matin.
PRESSE SUlSSK- Le mark a reçu un
nouvel et terrible coup lorsque l'assassinat
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