Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 juin 1922 15 juin 1922
Description : 1922/06/15 (T21,N2079). 1922/06/15 (T21,N2079).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62170464
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
811; TÈ HE..
DES
~ES ÉTRANGÈRES
F
N° 2079
Jeudi 15 juin 1922
R a
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articleqs
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
'Il
SOMMAIRE
ALLEMANDE. - La décision du comité
des banquiers (Frankfurter Zeitung). -
~a réception à Berlin de la Ligue des
Droits de l'Homme (H. von Gerlach
~ans Welt am Montag). - La succes-
~ion éventuelle de Lénine (Dr Elias
~urwicz dans Berliner Börsen-Cou-
~er) >
~SE AMÉRICAINE. - La politique et les
~problèmes économiques (Washington
~t). - La limitation des armements
~vals (New York Times).
~ANGLAISE. - La conférence de La
~ve: les chances de succès (Journaux
~rs).
~E L'ITALIENNE. - Le regroupement des
democrates (Corriere della Sera). -
~La du parti socialiste (Stampa).
POLITIQUE GENERALE
LES REPARATIONS
DECISION DU COMITE DES BAN-
~s.- La Frankfurter Zeitung, après
~sté sur la responsabilité de la
~lans l'échec du projet d'emprunt in-
~onal, conseille à l'Allemagne de s'en-
"o voie du « petit emprunt » :
~journal de Paris, a résumé hier son
~sur les conclusions du comité de
~on disant que ce résultat négatif
~vation était une grande victoire
la France un grand succès ma-
~pour l'Allemagne. Peut-on s'étonner
~re intellectuel et moral qui règne
~de quand de pareilles, choses sont
~trouvent, au lieu du mépris,
~de lecteurs bénévoles ? Mot
~jugement français est le con-
~vérité. Le rapport du comité est,
~par son objectivité élégante,
~oprement écrasant contre la
les puissances victorieuses
pression de la France, menée
e depuis. l'armistice. L'ab-
'a.ltité des clauses de répara-
de Versailles, de l'état des
Londres, et surtout de l'in-
française: de ces documents,
mais été fixées par une déci-
le avec une telle clarté,
d>e conviction.
C'est l'hostilité française contre la vérité
qui a fait aboutir les tentatives d'emprunt
à un échec provisoire
C'est l'attitude de la France qui a obligé le
comité à ne pas donner son opinipp sur le
maximum de charges que l'Allemagne pouvait
supporter. Mais il a formulé son opinion sur.
d'autres points essentiels : il a condamné l'em-
ploi des sanctions en ces questions financières,
il a déclaré que si les Alliés avaient unanime-
ment souhaité l'emprnt, l'Amérique y eût sure-
ment été favorable ; il a ainsi poussé au pre-
mier plan la question des dettes interalliées, il
a enfin établi qu'au point de vue technique les
conditions d'un emprunt étaient plus favorables
que jamais auparavant. Qui a empêché pour-
tant son succès ? La France !
Et maintenant ? le monde continuera à
tourner ! la première tentative a échoué ;
il y en aura d'autres. Le comité a arrêté
ses travaux, mais il ne s'est pas ajourné à
trois mois comme on l'a d'abord annoncé
de Paris ; il reste en tout, temps, à la dis-
position si on veut l'avoir. Et de cette ma-
nière ou d'une autre, le problème des répa-
rations trouvera peu à peu sa solution.
Le grand emprunt, est maintenant ajour-
né. Au sujet du « petit emprunt » qui ne
serait pas petit d'après les évaluations d'a-
vant guerre), il y a été, au moins officielle-
ment, dit trop peu de chose. Pourtant le
comité déclare maintenant, que si, du fait
de l'ajournement pour L'Allemagne, de sé-
rieuses complications menaçaient de se pro-
duire, il appuierait un emprunt provisoire à
court terme. Il est évident que la politique
allemande doit s'engager maintenant dans
ce chemin, sans se laisser influencer par
des agitations intérieures, si le succès mo-
ral que représentent pour nous les négocia-
tions de Paris ne doit pas aboutir pratique-
ment à un grave danger présent.
FRANKFURTER ZEITUNG, 12.6 soir
—— ——
LA CONFÉRENCE DE LA HAYE
LES CHANGES DE SUCCES. PRESSE
ANGLAISE DU 14 JUIN. - La presse londo-
nienne examine les chances de succès de la
conférence de La Haye. Le Times et la Mor-
ning Post considèrent la réussite de la con-
férence comme très douteuse ; ils se félici-
tent d'ailleurs de la clairvoyance avec la-
quelle deux des experts britanniques, Sir
Philip Lloyd Greame et M. Leslie Urquhart,
ont analysé la situation actuelle de la Rus-
sie.
C'est surtout l'allocution du sous-secré-
taire du commerce extérieur, qui retient
l'attention de la Morning Post.
Sir Philip Lloyd Greame, principal re-
présentant de la Grande-Bretagne à la con-
férence de La Haye, a prononcé devant le
cluin russo-britannique un discours;, qui té-
moigne à la fois d'une connaissance appro-
fondie du problème russe et d'un courage
considérable, quand on sait l'ignorance con-
sidérable qui prévaut à cet. égard dans les
milieux les plus influents. Sir Philip a éta-
bli que le commerce russo-britanniqué était
peu considérable avant, la guerre, et qu'il
s'élevait seulement à 3 1/2 de nos exporta-
tions, et à moins de 6 de nos importa-
tions. Il a montré que tout dépendrait à La
Haye de l'attitude des délégués russes, il
considère que ces derniers seraient
bien avisés de faire passer les intérêts de
la Russie avant ceux un communisme. Les
Bolcheviks n'ont que mépris pour le com-
merce, la Russie et la paix. Ce sont des
propagandistes, qui travaillent à la révo-
lution mondiale, à l'aide des baïonnettes,
de la corruption et de la plume. Nous som-
mes heureux de savoir que Sir Lloyd
Greame se rendra à La Haye,, avec une
connaissance des problèmes, que son chef
aurait bien dû posséder, quand il a entre-
pris sa croisade de Gênes. A la lumière de
ce discours, nous ne voyons pas d'ailleurs
pourquoi Sir Philip se rend à La Haye, es-
corté de quarante experts:— Le concours
de missionnaires était bien plus indiqué,
puisqu'il s'agit d'enseigner aux Bolcheviks
les principes de la moralité courante.
La « Morning Post » ajoute que la dernière,
note française insiste avec raison sur deux points
qui devraient guider toutes les conférences avec
les Bolcheviks.
Elle appuie sur la nécessité d'établir au
préalable une entente entre les Alliés et
de procéder' à une enquête sur les lieux.
Mais comme le sait par expérience la So-
ciété des Nations, les enquêtes ne sont
point du goût des Bolcheviks..
MORNING POST, 14.6.
- Le Times regrette que :
Le Foreigtn Office dans l'ardeur de la
polémique, ait recours à des arguments et
expressions qui pouvaient blesser inutile-
ment nos alliés français. La réalité est
beaucoup plus simple, comme il a été
clairement démontré à Gênés. Deux des
experts britanniques à La Haye ne se font
aucune illusion sur leur tâche Sir Philip
Lloyd, Greame et M. Leslie Urquhart ont.
montré que les Bolcheviks ne pourraient
obtenir aucune aide étrangère, en vue de
la restauration de la Russie, s'ils ne tie-
conformaient pas aux nécessités des lois
économiques et s'ils ne créaient une atmos-
phère de confiance publique, de sécurité et
d'indépendance. - Des relations économi-
ques normales entre la Russie et le monde
extérieur ne seront rétablies que lorsque
les Bolcheviks auront cessé d'être bolche-
viks. Aucun sophisme ne peut déguiser
cette vérité élémentaire.
TIMES. 14.6.
DES
~ES ÉTRANGÈRES
F
N° 2079
Jeudi 15 juin 1922
R a
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articleqs
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
'Il
SOMMAIRE
ALLEMANDE. - La décision du comité
des banquiers (Frankfurter Zeitung). -
~a réception à Berlin de la Ligue des
Droits de l'Homme (H. von Gerlach
~ans Welt am Montag). - La succes-
~ion éventuelle de Lénine (Dr Elias
~urwicz dans Berliner Börsen-Cou-
~er) >
~SE AMÉRICAINE. - La politique et les
~problèmes économiques (Washington
~t). - La limitation des armements
~vals (New York Times).
~ANGLAISE. - La conférence de La
~ve: les chances de succès (Journaux
~rs).
~E L'ITALIENNE. - Le regroupement des
democrates (Corriere della Sera). -
~La du parti socialiste (Stampa).
POLITIQUE GENERALE
LES REPARATIONS
DECISION DU COMITE DES BAN-
~s.- La Frankfurter Zeitung, après
~sté sur la responsabilité de la
~lans l'échec du projet d'emprunt in-
~onal, conseille à l'Allemagne de s'en-
"o voie du « petit emprunt » :
~journal de Paris, a résumé hier son
~sur les conclusions du comité de
~on disant que ce résultat négatif
~vation était une grande victoire
la France un grand succès ma-
~pour l'Allemagne. Peut-on s'étonner
~re intellectuel et moral qui règne
~de quand de pareilles, choses sont
~trouvent, au lieu du mépris,
~de lecteurs bénévoles ? Mot
~jugement français est le con-
~vérité. Le rapport du comité est,
~par son objectivité élégante,
~oprement écrasant contre la
les puissances victorieuses
pression de la France, menée
e depuis. l'armistice. L'ab-
'a.ltité des clauses de répara-
de Versailles, de l'état des
Londres, et surtout de l'in-
française: de ces documents,
mais été fixées par une déci-
le avec une telle clarté,
d>e conviction.
C'est l'hostilité française contre la vérité
qui a fait aboutir les tentatives d'emprunt
à un échec provisoire
C'est l'attitude de la France qui a obligé le
comité à ne pas donner son opinipp sur le
maximum de charges que l'Allemagne pouvait
supporter. Mais il a formulé son opinion sur.
d'autres points essentiels : il a condamné l'em-
ploi des sanctions en ces questions financières,
il a déclaré que si les Alliés avaient unanime-
ment souhaité l'emprnt, l'Amérique y eût sure-
ment été favorable ; il a ainsi poussé au pre-
mier plan la question des dettes interalliées, il
a enfin établi qu'au point de vue technique les
conditions d'un emprunt étaient plus favorables
que jamais auparavant. Qui a empêché pour-
tant son succès ? La France !
Et maintenant ? le monde continuera à
tourner ! la première tentative a échoué ;
il y en aura d'autres. Le comité a arrêté
ses travaux, mais il ne s'est pas ajourné à
trois mois comme on l'a d'abord annoncé
de Paris ; il reste en tout, temps, à la dis-
position si on veut l'avoir. Et de cette ma-
nière ou d'une autre, le problème des répa-
rations trouvera peu à peu sa solution.
Le grand emprunt, est maintenant ajour-
né. Au sujet du « petit emprunt » qui ne
serait pas petit d'après les évaluations d'a-
vant guerre), il y a été, au moins officielle-
ment, dit trop peu de chose. Pourtant le
comité déclare maintenant, que si, du fait
de l'ajournement pour L'Allemagne, de sé-
rieuses complications menaçaient de se pro-
duire, il appuierait un emprunt provisoire à
court terme. Il est évident que la politique
allemande doit s'engager maintenant dans
ce chemin, sans se laisser influencer par
des agitations intérieures, si le succès mo-
ral que représentent pour nous les négocia-
tions de Paris ne doit pas aboutir pratique-
ment à un grave danger présent.
FRANKFURTER ZEITUNG, 12.6 soir
—— ——
LA CONFÉRENCE DE LA HAYE
LES CHANGES DE SUCCES. PRESSE
ANGLAISE DU 14 JUIN. - La presse londo-
nienne examine les chances de succès de la
conférence de La Haye. Le Times et la Mor-
ning Post considèrent la réussite de la con-
férence comme très douteuse ; ils se félici-
tent d'ailleurs de la clairvoyance avec la-
quelle deux des experts britanniques, Sir
Philip Lloyd Greame et M. Leslie Urquhart,
ont analysé la situation actuelle de la Rus-
sie.
C'est surtout l'allocution du sous-secré-
taire du commerce extérieur, qui retient
l'attention de la Morning Post.
Sir Philip Lloyd Greame, principal re-
présentant de la Grande-Bretagne à la con-
férence de La Haye, a prononcé devant le
cluin russo-britannique un discours;, qui té-
moigne à la fois d'une connaissance appro-
fondie du problème russe et d'un courage
considérable, quand on sait l'ignorance con-
sidérable qui prévaut à cet. égard dans les
milieux les plus influents. Sir Philip a éta-
bli que le commerce russo-britanniqué était
peu considérable avant, la guerre, et qu'il
s'élevait seulement à 3 1/2 de nos exporta-
tions, et à moins de 6 de nos importa-
tions. Il a montré que tout dépendrait à La
Haye de l'attitude des délégués russes, il
considère que ces derniers seraient
bien avisés de faire passer les intérêts de
la Russie avant ceux un communisme. Les
Bolcheviks n'ont que mépris pour le com-
merce, la Russie et la paix. Ce sont des
propagandistes, qui travaillent à la révo-
lution mondiale, à l'aide des baïonnettes,
de la corruption et de la plume. Nous som-
mes heureux de savoir que Sir Lloyd
Greame se rendra à La Haye,, avec une
connaissance des problèmes, que son chef
aurait bien dû posséder, quand il a entre-
pris sa croisade de Gênes. A la lumière de
ce discours, nous ne voyons pas d'ailleurs
pourquoi Sir Philip se rend à La Haye, es-
corté de quarante experts:— Le concours
de missionnaires était bien plus indiqué,
puisqu'il s'agit d'enseigner aux Bolcheviks
les principes de la moralité courante.
La « Morning Post » ajoute que la dernière,
note française insiste avec raison sur deux points
qui devraient guider toutes les conférences avec
les Bolcheviks.
Elle appuie sur la nécessité d'établir au
préalable une entente entre les Alliés et
de procéder' à une enquête sur les lieux.
Mais comme le sait par expérience la So-
ciété des Nations, les enquêtes ne sont
point du goût des Bolcheviks..
MORNING POST, 14.6.
- Le Times regrette que :
Le Foreigtn Office dans l'ardeur de la
polémique, ait recours à des arguments et
expressions qui pouvaient blesser inutile-
ment nos alliés français. La réalité est
beaucoup plus simple, comme il a été
clairement démontré à Gênés. Deux des
experts britanniques à La Haye ne se font
aucune illusion sur leur tâche Sir Philip
Lloyd, Greame et M. Leslie Urquhart ont.
montré que les Bolcheviks ne pourraient
obtenir aucune aide étrangère, en vue de
la restauration de la Russie, s'ils ne tie-
conformaient pas aux nécessités des lois
économiques et s'ils ne créaient une atmos-
phère de confiance publique, de sécurité et
d'indépendance. - Des relations économi-
ques normales entre la Russie et le monde
extérieur ne seront rétablies que lorsque
les Bolcheviks auront cessé d'être bolche-
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