Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-04-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 11 avril 1922 11 avril 1922
Description : 1922/04/11 (T20,N2027). 1922/04/11 (T20,N2027).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6253396x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
'MINISTÈRE
K DES
^Hes étrangères
N° 2027
- Mardi 11 avril 1922
•
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère ,
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
* traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PI{¡;:SSE ALLEMANDE. — L'Allemagne et la
conférence de Gênes (Dr August Hom-
rnensch dans Germania ; Georg. Bern-
p hard dans Vossische Zeitung).
flE:SSE ANGLAISE. — La conférence de Gê-
nes : le programme et les chances de
Succès OVestlllinstpr Gazette, Morning
Post) ; la position de la France (Times).
Propagande turco-bolcheviste en
Arabie et en Tunisie (Daily Telegraph).
Stabilisation ou déflation des changes :
11 n article de M. J. M. Keynes (Man-
Chester Guardian).
^SSE AUTRICHIENNE. — La conférence de
Gênes : la participation autrichienne
fi Wiener Morgenzeitung).
ESSE ESPAGNOLE. - La conférence de Gê-
nes : le programme et les chances de
}) succès (A B C).
4tSSE ITALIENNE. — La conférence de Gê-
ries : le programme et les chances de
succès (Stampa) ; solidarité franco-ita-
lienne (Corriere della Sera) ; question
russe et question allemande (Goffredo
}J Bellonci dans Epoca).
8SE SUÉDOISE. — La Suède et la confé-
rence de Gênes : déclaration de M.
Branting (Social-Demokraten).
POLITIQUE GENERALE <
LA CONFÉRENCE DE GÊNES
bl't PROGRAMME ET LES CHANCES
^CCES. — PRESSE ANGLAISE. — La càn-
Qll,ence de Gên.es ne peut accomplir ce
j elle devrait, par suite des limitations
h Posée® par les premiers ministres de
l'te e, et de Grande-Bretagne. Mais cela
il Veut pas dire qu'elle ne puisse aboutir
aUcun résultat utile.
sib11 -Ce qui concerne certains côtés de la
flènQhon éoonomique de l'Europe orientale,
eJ~'es Peut accomplir beaucoup. Car dans
t!le réglOns la psychologie de guerre de-
~e dans les rapports économiques inter-
'Itic,nauXI un facteur d'une réelle impor-
te et si la conférence actuelle réussit,
e il ,est très possible, à faire-naître un
tnelll t nouveau, elle aura par là pleine-
tnin t, justifié son existence. L'accord préli-
rn 1 {tIre signé entre la Russie, la Pologne,
l'Esthonie et la Lettonie est un signe des
plus satisfaisants et des plus encourageants.
Il soulève la question du désarmement et
donne à entendre que, tout au moins pour
ce qui est de l'Europe orientale, cette ques-
tion devra être discutée à Gênes. La Russie,
la Pologne, la Tchéco-Slovaquie ont toutes
aujourd'hui des armées entièrement dispro-
portionnées soit à leurs besoins, soit à leurs
ressources, et si elles ont le désir sincère
de les réduire, sur la base de quelque en-
fente mutuelle, il n'est guère probable qu'un
sentiment quelconque de délicatesse ou de
docilité les empêche, à Gênes, de passer ou-
tre au « tabou » franco-britannique. La Rus-
sie et ses états limitrophes ont même dé-
claré leur intention de présenter à la confé-
rence un programme commun au suj et de
cette question et d'autres questions qui s'y
rapportent. Nous espérons sincèrement
qu'ils donneront suite à leur intention et
nous! espérons aussi que d'autres états
refuseront de tenir compte des injonctions
des alliés. Les gouvernements de l'Autriche
et de la Hongrie, par exemple, sont liés à
l'heure actuelle par certaines clauses inad-
missibles des traités de Saint-Germain et de
Trianon, qui leur interdisent dans une cer-
taine mesure de conclure, à leur mutuel
avantage, des accords économiques. Il faut
que ces restrictions disparaissent et la con-
férence de Gênes fournit une occasion ma-
nifestement propice à en entreprendre la
discussion, malgré tout ce qu'auront pu ar-
rêtetr entre eux à Boulogne M. Poincaré et
M. Lloyd George. La conférence de Gênes
n'est pas, après tout, une conférence des
« Miliés », mais une conférence de l'Europe.
- (Ed.)
WESTMINSTER GAZETTE, 10.4.
LE DÉSARMEMENT est à nouveau dans l'air.
U y a une semaine il paraissait devoir
s'étendre à l'Europe sinon à l'univers. Au-
jourd'hui, il semble ne plus viser que l'ar-
mée rouge de Trotski. Le discours pro-
noncé la semaine passée par M. Lloyd
George aux Communes donnait l'impres-
sion, qu'il s'efforcerait de faire du désar-
mement .sur une large échelle la base mê-
me du programme de Gênes. Mais le pre-
mier ministre a décidé, au coure de son
entrevue avec M. Poincaré, que le désar-
mement des grandes nations ne serait pas
soulevé. Le rêve du désarmement de l'Eu-
rope, de « vacances militaires J) de dix
ans, ou d'une réduction des armées natio-
nales sur J'injonction d'une assemblée in-
ternationale est purement fantasque, et le
parallèle tracé entre Washington et Gênes
tout illusoire. Les hommes d'Etat du Capi-
tole se trouvaient en face d'un problème
diplomatique précis ; il s'agissait de subs-
tituer à une alliance de deux puissances un
accord à trois, et d'arrêter pour les trois
puissances maritimes du Pacifique une po-
litique commune qui entraînerait « ipso
facto » une réduction des armements na-
vals. L'accord de Washington est aussi
précis et limité que l'entente franco-britan-
nique ; c'est à ces qualités mêmes qu'il de-
vra son succès et sa durée. C'est le temps,
.et point M. Lloyd. George, qui pourra per-
mettre une réduction des armées terres-
tres ; mais le temps est absent, comme les
Etats-Unis, des délibérations du palais
Saint-Georges. Il suffit d'évoquer les pro-
blèmes qui hantent l'esprit des délégués de
Gênes, pour comprendre l'impossibilité
d'obtenir actuellement un accord général et
formel sur le désarmement. Le désarme-
ment général de l'Europe signifie d'ailleurs
pratiquement la réduction de l'armée fran-
çaise ; les Français — comme les Alle-
mands — le savent fort bien. Mais ils re-
poussent ce projet. Leur armée ne sera ré-
duite que par un ordre du Palais-Bourbon
et non sur l'injonction de la Tour de Babel.
Une armée française solide sert les intérêts
de la France ; elle sert aussi ceux de la
Grande-Bretagne, puisque nous n'avons au-
jourd'hui pour toute force expéditionnaire
que J'armée des experts de M. Lloyd
George, où les secrétaires particuliers tien-
nent lieu de cavaliers. C'est sur la marine
de guerre britannique et l'armée française
que repose le règlement européen, décrit
comme l'ŒUivr,e maîtresse de M. Lloyd
George.
L'encyclique de mars 1919 [allusion au
mémorandum de M. Lloyd George à la con.
férence de Paris] faisait allusion à la pos-
sibilité d'une combinaison germano-bolche-
viste. L'épée du maréchal Foch constitue
la meilleure, sinon l'unique garantie contre
cette menace. — (Ed.)
MOHNING POST, 10.4.
PRESSE ITALIENNE. — Même si la conférence
de Gênes n'obtenait aucun des résultats pra-
tiques immédiats qu'on attend d'elle,,, cette
conférence n'aurait pas été vaine. Un fait
resterait, toujours acquis à la réalité et à
l'Histoire : le fait qu'à Gênes — en terre
italienne — se seront réunis, en avril 1922,
vaincus et vainqueurs sur un pied d'éga-
lité, pour la première fois depuis le début
de la guerre mondiale.
STAMPA, 9.4.
PRESSE ESPAGNOLE. — Le discours qu'a
prononcé le 3 de ce mois le chetf du gouver-
nement britannique est comme un nouveau
succès de M. , Poincaré. En effet, Lloyd
Georgë a adopté presque entièrement le point
de vue de son collègue français. Il est cer-
tain qu'il continue de préconiser la recons-
K DES
^Hes étrangères
N° 2027
- Mardi 11 avril 1922
•
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère ,
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
* traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PI{¡;:SSE ALLEMANDE. — L'Allemagne et la
conférence de Gênes (Dr August Hom-
rnensch dans Germania ; Georg. Bern-
p hard dans Vossische Zeitung).
flE:SSE ANGLAISE. — La conférence de Gê-
nes : le programme et les chances de
Succès OVestlllinstpr Gazette, Morning
Post) ; la position de la France (Times).
Propagande turco-bolcheviste en
Arabie et en Tunisie (Daily Telegraph).
Stabilisation ou déflation des changes :
11 n article de M. J. M. Keynes (Man-
Chester Guardian).
^SSE AUTRICHIENNE. — La conférence de
Gênes : la participation autrichienne
fi Wiener Morgenzeitung).
ESSE ESPAGNOLE. - La conférence de Gê-
nes : le programme et les chances de
}) succès (A B C).
4tSSE ITALIENNE. — La conférence de Gê-
ries : le programme et les chances de
succès (Stampa) ; solidarité franco-ita-
lienne (Corriere della Sera) ; question
russe et question allemande (Goffredo
}J Bellonci dans Epoca).
8SE SUÉDOISE. — La Suède et la confé-
rence de Gênes : déclaration de M.
Branting (Social-Demokraten).
POLITIQUE GENERALE <
LA CONFÉRENCE DE GÊNES
bl't PROGRAMME ET LES CHANCES
^CCES. — PRESSE ANGLAISE. — La càn-
Qll,ence de Gên.es ne peut accomplir ce
j elle devrait, par suite des limitations
h Posée® par les premiers ministres de
l'te e, et de Grande-Bretagne. Mais cela
il Veut pas dire qu'elle ne puisse aboutir
aUcun résultat utile.
sib11 -Ce qui concerne certains côtés de la
flènQhon éoonomique de l'Europe orientale,
eJ~'es Peut accomplir beaucoup. Car dans
t!le réglOns la psychologie de guerre de-
~e dans les rapports économiques inter-
'Itic,nauXI un facteur d'une réelle impor-
te et si la conférence actuelle réussit,
e il ,est très possible, à faire-naître un
tnelll t nouveau, elle aura par là pleine-
tnin t, justifié son existence. L'accord préli-
rn 1 {tIre signé entre la Russie, la Pologne,
l'Esthonie et la Lettonie est un signe des
plus satisfaisants et des plus encourageants.
Il soulève la question du désarmement et
donne à entendre que, tout au moins pour
ce qui est de l'Europe orientale, cette ques-
tion devra être discutée à Gênes. La Russie,
la Pologne, la Tchéco-Slovaquie ont toutes
aujourd'hui des armées entièrement dispro-
portionnées soit à leurs besoins, soit à leurs
ressources, et si elles ont le désir sincère
de les réduire, sur la base de quelque en-
fente mutuelle, il n'est guère probable qu'un
sentiment quelconque de délicatesse ou de
docilité les empêche, à Gênes, de passer ou-
tre au « tabou » franco-britannique. La Rus-
sie et ses états limitrophes ont même dé-
claré leur intention de présenter à la confé-
rence un programme commun au suj et de
cette question et d'autres questions qui s'y
rapportent. Nous espérons sincèrement
qu'ils donneront suite à leur intention et
nous! espérons aussi que d'autres états
refuseront de tenir compte des injonctions
des alliés. Les gouvernements de l'Autriche
et de la Hongrie, par exemple, sont liés à
l'heure actuelle par certaines clauses inad-
missibles des traités de Saint-Germain et de
Trianon, qui leur interdisent dans une cer-
taine mesure de conclure, à leur mutuel
avantage, des accords économiques. Il faut
que ces restrictions disparaissent et la con-
férence de Gênes fournit une occasion ma-
nifestement propice à en entreprendre la
discussion, malgré tout ce qu'auront pu ar-
rêtetr entre eux à Boulogne M. Poincaré et
M. Lloyd George. La conférence de Gênes
n'est pas, après tout, une conférence des
« Miliés », mais une conférence de l'Europe.
- (Ed.)
WESTMINSTER GAZETTE, 10.4.
LE DÉSARMEMENT est à nouveau dans l'air.
U y a une semaine il paraissait devoir
s'étendre à l'Europe sinon à l'univers. Au-
jourd'hui, il semble ne plus viser que l'ar-
mée rouge de Trotski. Le discours pro-
noncé la semaine passée par M. Lloyd
George aux Communes donnait l'impres-
sion, qu'il s'efforcerait de faire du désar-
mement .sur une large échelle la base mê-
me du programme de Gênes. Mais le pre-
mier ministre a décidé, au coure de son
entrevue avec M. Poincaré, que le désar-
mement des grandes nations ne serait pas
soulevé. Le rêve du désarmement de l'Eu-
rope, de « vacances militaires J) de dix
ans, ou d'une réduction des armées natio-
nales sur J'injonction d'une assemblée in-
ternationale est purement fantasque, et le
parallèle tracé entre Washington et Gênes
tout illusoire. Les hommes d'Etat du Capi-
tole se trouvaient en face d'un problème
diplomatique précis ; il s'agissait de subs-
tituer à une alliance de deux puissances un
accord à trois, et d'arrêter pour les trois
puissances maritimes du Pacifique une po-
litique commune qui entraînerait « ipso
facto » une réduction des armements na-
vals. L'accord de Washington est aussi
précis et limité que l'entente franco-britan-
nique ; c'est à ces qualités mêmes qu'il de-
vra son succès et sa durée. C'est le temps,
.et point M. Lloyd. George, qui pourra per-
mettre une réduction des armées terres-
tres ; mais le temps est absent, comme les
Etats-Unis, des délibérations du palais
Saint-Georges. Il suffit d'évoquer les pro-
blèmes qui hantent l'esprit des délégués de
Gênes, pour comprendre l'impossibilité
d'obtenir actuellement un accord général et
formel sur le désarmement. Le désarme-
ment général de l'Europe signifie d'ailleurs
pratiquement la réduction de l'armée fran-
çaise ; les Français — comme les Alle-
mands — le savent fort bien. Mais ils re-
poussent ce projet. Leur armée ne sera ré-
duite que par un ordre du Palais-Bourbon
et non sur l'injonction de la Tour de Babel.
Une armée française solide sert les intérêts
de la France ; elle sert aussi ceux de la
Grande-Bretagne, puisque nous n'avons au-
jourd'hui pour toute force expéditionnaire
que J'armée des experts de M. Lloyd
George, où les secrétaires particuliers tien-
nent lieu de cavaliers. C'est sur la marine
de guerre britannique et l'armée française
que repose le règlement européen, décrit
comme l'ŒUivr,e maîtresse de M. Lloyd
George.
L'encyclique de mars 1919 [allusion au
mémorandum de M. Lloyd George à la con.
férence de Paris] faisait allusion à la pos-
sibilité d'une combinaison germano-bolche-
viste. L'épée du maréchal Foch constitue
la meilleure, sinon l'unique garantie contre
cette menace. — (Ed.)
MOHNING POST, 10.4.
PRESSE ITALIENNE. — Même si la conférence
de Gênes n'obtenait aucun des résultats pra-
tiques immédiats qu'on attend d'elle,,, cette
conférence n'aurait pas été vaine. Un fait
resterait, toujours acquis à la réalité et à
l'Histoire : le fait qu'à Gênes — en terre
italienne — se seront réunis, en avril 1922,
vaincus et vainqueurs sur un pied d'éga-
lité, pour la première fois depuis le début
de la guerre mondiale.
STAMPA, 9.4.
PRESSE ESPAGNOLE. — Le discours qu'a
prononcé le 3 de ce mois le chetf du gouver-
nement britannique est comme un nouveau
succès de M. , Poincaré. En effet, Lloyd
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