Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-04-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 avril 1922 04 avril 1922
Description : 1922/04/04 (T20,N2021). 1922/04/04 (T20,N2021).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6253390f
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
t MINISTÈRE
~,. DIIf;
W VETRANGERES
N° 2021
Mardi 4 avril 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - II est donné ci-dessons des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
à,-
SOMMAIRE
f:E ALLEMAXDE. - L'Allemagne et la con-
U ence de Gênes (Germania)
nEss ,
1 KESSE AMÉRICAINE. - L'aide économique à
J,
lr°P'e : un discours de M. Otto K-ahri
(;Vp10 York Evening Post). - La limi-
• 4,ltiOn des armements navals ; à propos
d!U,~'e déclaration du lieutenant Amery
yashington Post). - Les « Alsaciens-
fra^ris ® des Etats-Unis (Boston Eve-
[J tng Transcript).
le ANGLAISE. - Les dettes de la Russie :
les ^°^°S^oris des experts (Daily Tele-
9rah français ? (DaiJy He.
rald) Un Pr°jet lançais ? (Daily He-
^ESSE AT T - L'Autriche à la
M 1106 de Gênes : déclarations de
\j Schuller (Neue Freie Presse).
(-I
POLITIQUE GENERALE
LA CONFÉRENCE DE GÊNES
GNE ET LA CONFERENCE,
* (( CONCENTRATION POUR
le titre: « LA CONCENTRATION POUR
, '^S. - La raison économique et l'incom-
si Nationaliste luttent depuis long-
temps en Europe. Jusqu'à Cannes, la nu-
Europe. Jusqu'à Cannes, la rai-
-^erra'ni hien qu'avec lenteur
j'Drit l mais alors l'incompréhension
A Gênes où vont se réunir
^'f ïit i as. A Gênes, où vont se réunir
i»S CentaJnf d'hommes avisés, pourra-t-on
la refouler ? Le Dr \Virth et le Dr Rathenau
'1 '-'Cilél\I'é Dr Wirth et le Dr Rathenau
'I~ aV\ec de bonnes raisons, que
,quoi a ilces étaient minces. Il y aurait
r„sPérer si l'on ne pouvait se
re désespérer si l'on ne IJOuvait Se
tlf&ren quelque certitude que d'autres
J^erio es suivront où l'on obtiendra
peut-être davantage. Elles suivront en dépit
des efÎ0M« Elles suivront en dépit
les efforts de la France. Poincaré lui-même
.¡tloll Lassez fort pour arrêter cette évo-
"lU' ! VQlonté vivre de l'Europe sera
; C fort VQlohté de vivre de l'Europe sera
fcjrt e que lui. Gênes déjà nous mon-
: si les Etats européens ne possèdent
C hrvr^Iîie,s capables par leur force et
leur talent de rneHI'e un frein l.eur force et
catastrophe mettre un frein à la politique
de catastrphe d'e la France. Il serait dêcon-
iï^nt qu 6 °e'S hommes ne se trouvassent
'11)17 ne
0' Jet' ne Se rasslembJassent pour em-
eu" tllent et leur énergie à faire
ri(f^Pher i raison. Tous les hommes sen-
U ?père,nt que l'On trouvera ces hommes.
tht ance r,efu-se de voir les causes véri-
tht e 1 a détresse européenne.
Poincaré, qui s'est fait garantir par Lloyd
George à Boulogne que l'on n'aborderait pas
à Gênes les questions du traité de paix,
des réparations et du désarmement, n'ho-
norera pas la réunion de sa présence. En
ces semaines où l'on va discuter les pro-
blèmes européens capitaux, le président de
la République Millerand s'en va faire un
voyage en Afrique du Nord, le président du
Conseil ne peut donc quitter la ville lumière.
Barthou le représentera. Peut-être Poincaré
fera-t-il son apparition à Gênes si la situa-
tion devient mauvaise ; peut-être encore
assistera-t-il à la séance de clôture ; mais
tout cela est encore fort problématique. En
tous cas, à Paris, on envisage avec la plus
grande méfiance les journées d'avril. On
s'y méfie des Allemands et non moins des
Anglais. Il semble même qu'une résolution
ait été prise par le cabinet, prévoyant que
la délégation française devra quitter Gênes
si l'on abordait la. question des réparations,
du désarmement ou des traités de paix.
Cette attitude de la France, qui possède
des tenants dans la Petite Entente et la
Pologne, justifie de sombres pronostics,mais
aussi elle contribue à ébranler la position
déjà critique du cabinet anglais. Lloyd
George, dont l'avenir politique dépend d'un
succès des délibérations de Gênes, est lour-
dement chargé par les concessions qu'il a
dû faire à Cannes et à Boulogne. Ce sont
ces concessions qui incitent les libéraux in-
dépendants et le Labour à lui refuser leur
confiance, tandis que les conservateurs
« irréductibles » sont les adversaires du Pre-
mier pour d'autres raisons.
Il est tout à fait remarquable de consta-
ter l'activité avec laquelle la Société des na-
tions tente de s'immiscer dans les affaires
de la conférence, ainsi que les tentatives
faites par la France pour lui réserver par
avance certains domaines. Mais deux au
moins des états représentés à Gênes n'ont
rien de commun avec la Société et parmi
eux les Etats-Unis ; on peut donc penser
que le rôle de ces messieurs de Genève sera
assez borné.
Le programme de l'Allemagne pour Gênes
a été nettement défini en ses grandes lignes
dans les derniers discours du chancelier et
du ministre des affaires étrangères du
Reich. Nous sommes prêts à travailler loya-
lement à la reconstruction européenne, mais
nous avons besoin de la confiance et de l'ap-
pui de l'étranger qui doit comprendre notre
situation actuelle. Ce n'est que si les autres
nations sont animées d'une même volonté
loyale que l'on pourra poser à Gênes la
pierre angulaire de la reconstruction de
l'Europe centrale et orientale. Mais ce but
ne sera jamais atteint si l'on poursuit. les
intrigues et les compétitions de prestige.
GERMANIA, 1.4, 2e matin
LES DETTES DE LA RUSSIE. -
LES PROPOSITIONS DES EXPERTS. - Le point
le plus frappant du rapport des experts sur
Gênes est la recommandation visant l'éta-
blissement d'une commission de la Dette
russe. Cette commission serait l'organe in-
ternational qui s'occuperait de toutes les
questions soulevées par les réclamations
adressées au gouvernement des Soviets
par rapport aux emprunts ou dommages du
passé. En principe, les experts s'accor-
daient tous à reconnaître la nécessité de la
création d'une commission de ce genre. Tou-
tefois, les Italiens et quelques-uns des dé-
légués britanniques firent opposition au pro-
jet suivant lequel cette commission rece-
vrait un droit de contrôle très étendu sur
les sources de revenus que le gouverne-
ment des Soviets sera~ invité à gager pour
le paiement des services dûs.
Dans leur rapport, les experts proposent
que la commission de la Dette russe con-
siste en membres nommés en nombre égal
par le groupe des nations créancières de
la Russie et par le gouvernement des So-
viets. Les membres de la commission s'en-
tendraient alors entre eux pour la nomina-
tion d'un président neutre. A défaut de cette
entente, le président serait désigné par le
conseil de la Société des nations ou par son
tribunal international permanent. Les fonc-
tions de la commission seraient les sui-
vantes :
1. De contrôler et de régler la procédure
des tribunaux d'arbitrage mixtes (dont l'é-
tablissement est également proposé dans le
rapport des experts) et de donner à cet
égard toutes les instructions nécessaires.
2. D'émeure, au profit des ayants-droit
désignés par les tribunaux d'arbitrage
mixtes, de nouvelles obligations russes qui
leur seraient données en échange des fonds
d'Etat et autres obligations et valeurs dont
ils sont actuellement détenteurs, ainsi
qu'aux personnes pouvant y prétendre, à
titre d'intérêts consolidés et de rembourse-
ments de capitaux. La commission sera
chargée aussi de fixer le taux de l'intérêt
afférent aux dites obligations nouvelles.
3. De fixer, au besoin, ceux des revenus
de la Russie qui devraient être attribués
spécialement au service de la Dette. Par
exemple, l'attribution de certains impôts
et des redevances prélevées sur des exploi-
tations créées en Russie.
4. De contrôler, au besoin, et si la com-
mission le désire, la rentrée de tout ou
partie des revenus attribués ainsi et d'en
utiliser le montant. Les attributions et ce
contrôle cesseraient d'ailleurs aussitôt que
le service de la Dette russe semblerait suf-
fisamment assuré par l'inscription au bud-
get de la Russie d'un crédit approprié.
(Les paragraphes 3 et 4 ne figurent pas
dans le rapport de la minorité).
~,. DIIf;
W VETRANGERES
N° 2021
Mardi 4 avril 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - II est donné ci-dessons des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
à,-
SOMMAIRE
f:E ALLEMAXDE. - L'Allemagne et la con-
U ence de Gênes (Germania)
nEss ,
1 KESSE AMÉRICAINE. - L'aide économique à
J,
lr°P'e : un discours de M. Otto K-ahri
(;Vp10 York Evening Post). - La limi-
• 4,ltiOn des armements navals ; à propos
d!U,~'e déclaration du lieutenant Amery
yashington Post). - Les « Alsaciens-
fra^ris ® des Etats-Unis (Boston Eve-
[J tng Transcript).
le ANGLAISE. - Les dettes de la Russie :
les ^°^°S^oris des experts (Daily Tele-
9rah français ? (DaiJy He.
rald) Un Pr°jet lançais ? (Daily He-
^ESSE AT T - L'Autriche à la
M 1106 de Gênes : déclarations de
\j Schuller (Neue Freie Presse).
(-I
POLITIQUE GENERALE
LA CONFÉRENCE DE GÊNES
GNE ET LA CONFERENCE,
* (( CONCENTRATION POUR
le titre: « LA CONCENTRATION POUR
, '^S. - La raison économique et l'incom-
si Nationaliste luttent depuis long-
temps en Europe. Jusqu'à Cannes, la nu-
Europe. Jusqu'à Cannes, la rai-
-^erra'ni hien qu'avec lenteur
j'Drit l mais alors l'incompréhension
A Gênes où vont se réunir
^'f ïit i as. A Gênes, où vont se réunir
i»S CentaJnf d'hommes avisés, pourra-t-on
la refouler ? Le Dr \Virth et le Dr Rathenau
'1 '-'Cilél\I'é Dr Wirth et le Dr Rathenau
'I~ aV\ec de bonnes raisons, que
,quoi a ilces étaient minces. Il y aurait
r„sPérer si l'on ne pouvait se
re désespérer si l'on ne IJOuvait Se
tlf&ren quelque certitude que d'autres
J^erio es suivront où l'on obtiendra
peut-être davantage. Elles suivront en dépit
des efÎ0M« Elles suivront en dépit
les efforts de la France. Poincaré lui-même
.¡tloll Lassez fort pour arrêter cette évo-
"lU' ! VQlonté vivre de l'Europe sera
; C fort VQlohté de vivre de l'Europe sera
fcjrt e que lui. Gênes déjà nous mon-
: si les Etats européens ne possèdent
C hrvr^Iîie,s capables par leur force et
leur talent de rneHI'e un frein l.eur force et
catastrophe mettre un frein à la politique
de catastrphe d'e la France. Il serait dêcon-
iï^nt qu 6 °e'S hommes ne se trouvassent
'11)17 ne
0' Jet' ne Se rasslembJassent pour em-
eu" tllent et leur énergie à faire
ri(f^Pher i raison. Tous les hommes sen-
U ?père,nt que l'On trouvera ces hommes.
tht ance r,efu-se de voir les causes véri-
tht e 1 a détresse européenne.
Poincaré, qui s'est fait garantir par Lloyd
George à Boulogne que l'on n'aborderait pas
à Gênes les questions du traité de paix,
des réparations et du désarmement, n'ho-
norera pas la réunion de sa présence. En
ces semaines où l'on va discuter les pro-
blèmes européens capitaux, le président de
la République Millerand s'en va faire un
voyage en Afrique du Nord, le président du
Conseil ne peut donc quitter la ville lumière.
Barthou le représentera. Peut-être Poincaré
fera-t-il son apparition à Gênes si la situa-
tion devient mauvaise ; peut-être encore
assistera-t-il à la séance de clôture ; mais
tout cela est encore fort problématique. En
tous cas, à Paris, on envisage avec la plus
grande méfiance les journées d'avril. On
s'y méfie des Allemands et non moins des
Anglais. Il semble même qu'une résolution
ait été prise par le cabinet, prévoyant que
la délégation française devra quitter Gênes
si l'on abordait la. question des réparations,
du désarmement ou des traités de paix.
Cette attitude de la France, qui possède
des tenants dans la Petite Entente et la
Pologne, justifie de sombres pronostics,mais
aussi elle contribue à ébranler la position
déjà critique du cabinet anglais. Lloyd
George, dont l'avenir politique dépend d'un
succès des délibérations de Gênes, est lour-
dement chargé par les concessions qu'il a
dû faire à Cannes et à Boulogne. Ce sont
ces concessions qui incitent les libéraux in-
dépendants et le Labour à lui refuser leur
confiance, tandis que les conservateurs
« irréductibles » sont les adversaires du Pre-
mier pour d'autres raisons.
Il est tout à fait remarquable de consta-
ter l'activité avec laquelle la Société des na-
tions tente de s'immiscer dans les affaires
de la conférence, ainsi que les tentatives
faites par la France pour lui réserver par
avance certains domaines. Mais deux au
moins des états représentés à Gênes n'ont
rien de commun avec la Société et parmi
eux les Etats-Unis ; on peut donc penser
que le rôle de ces messieurs de Genève sera
assez borné.
Le programme de l'Allemagne pour Gênes
a été nettement défini en ses grandes lignes
dans les derniers discours du chancelier et
du ministre des affaires étrangères du
Reich. Nous sommes prêts à travailler loya-
lement à la reconstruction européenne, mais
nous avons besoin de la confiance et de l'ap-
pui de l'étranger qui doit comprendre notre
situation actuelle. Ce n'est que si les autres
nations sont animées d'une même volonté
loyale que l'on pourra poser à Gênes la
pierre angulaire de la reconstruction de
l'Europe centrale et orientale. Mais ce but
ne sera jamais atteint si l'on poursuit. les
intrigues et les compétitions de prestige.
GERMANIA, 1.4, 2e matin
LES DETTES DE LA RUSSIE. -
LES PROPOSITIONS DES EXPERTS. - Le point
le plus frappant du rapport des experts sur
Gênes est la recommandation visant l'éta-
blissement d'une commission de la Dette
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ternational qui s'occuperait de toutes les
questions soulevées par les réclamations
adressées au gouvernement des Soviets
par rapport aux emprunts ou dommages du
passé. En principe, les experts s'accor-
daient tous à reconnaître la nécessité de la
création d'une commission de ce genre. Tou-
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vrait un droit de contrôle très étendu sur
les sources de revenus que le gouverne-
ment des Soviets sera~ invité à gager pour
le paiement des services dûs.
Dans leur rapport, les experts proposent
que la commission de la Dette russe con-
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la Russie et par le gouvernement des So-
viets. Les membres de la commission s'en-
tendraient alors entre eux pour la nomina-
tion d'un président neutre. A défaut de cette
entente, le président serait désigné par le
conseil de la Société des nations ou par son
tribunal international permanent. Les fonc-
tions de la commission seraient les sui-
vantes :
1. De contrôler et de régler la procédure
des tribunaux d'arbitrage mixtes (dont l'é-
tablissement est également proposé dans le
rapport des experts) et de donner à cet
égard toutes les instructions nécessaires.
2. D'émeure, au profit des ayants-droit
désignés par les tribunaux d'arbitrage
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leur seraient données en échange des fonds
d'Etat et autres obligations et valeurs dont
ils sont actuellement détenteurs, ainsi
qu'aux personnes pouvant y prétendre, à
titre d'intérêts consolidés et de rembourse-
ments de capitaux. La commission sera
chargée aussi de fixer le taux de l'intérêt
afférent aux dites obligations nouvelles.
3. De fixer, au besoin, ceux des revenus
de la Russie qui devraient être attribués
spécialement au service de la Dette. Par
exemple, l'attribution de certains impôts
et des redevances prélevées sur des exploi-
tations créées en Russie.
4. De contrôler, au besoin, et si la com-
mission le désire, la rentrée de tout ou
partie des revenus attribués ainsi et d'en
utiliser le montant. Les attributions et ce
contrôle cesseraient d'ailleurs aussitôt que
le service de la Dette russe semblerait suf-
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