Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-03-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 mars 1922 03 mars 1922
Description : 1922/03/03 (T20,N1994). 1922/03/03 (T20,N1994).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6253363j
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
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m.
MI:\ISTtHE
AFF A 1 l~ 1" DES
1 HA NG KHES
N° 1994
Vendredi 3 mars 1922
Bolletiii Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
r>|iKsSE vt'MAXI,I';" - Les réparations : les
re. -~
résoluK0?8 du Congrès socialiste de
Pranofa' ^rank{urter Zeitung)- — Le
(Otto H de 'cOInsortimn international
<( La n dans Kreuz-Zeitung). —
£ accesiS10n de la Pologne à la Petite
lJ Ententp (Nene Badische Lan des zeitung).
Les trailés (].(-, Wash-
('Nglon devant le Sénat américain
ri. PW v- °''C Herald, Neiv York Ame
rkan) ,
la visit^AIfE' FranCfi et l'Italie :
(~1 c' de ^-'hair/er à M. Poincaré
(MarichlH.# er (Guardian). - La Pologne
elea
l' —' L'indépendance di>
*^Ëgvnfn. /(Daily I. Telegraph).
(\ t\l;TRICHlE\\E, - L'entrevue Poin-
b[ -, Y George (Neues Wiener Taq-
1) blatt) b
à la <~ - Le maintien des traités
'es reMe de Gênes: l'Italie et
geS, tendances révisionnistes (Messag
3e,'°) - Italie et, les Soviets (Maffio
Tribuna).
J,0I ,TIQUK GENERALE
Lt& LES REPARATIONS
^^LN^ÏIONS DU CONGRES SO-
me majorité du peuple al-
dan qUe l'Allemagne doit répa-
il;» Mesure de ses moyens, les
tlei^qUe et'en.ran,ce. Il faudrait seulement
V>rd sUr tous autires sujets, la
t~~t~t e' de vues se manifestât
>^ 'Vllimagne«, s pui. ssances victo-
'oi.diction avec les 14 points
lui d on nous a chargés des pensions
~i ~e des PayS alliés, charge effroyable
%i a^té la Sornme des réparations à un
^if(r f fa.ntast '^llG' socialisme interna-
%li int^, « annulation et un régle-
°nal de cette charge. En
• on r./*Stuorait 1111 « pool » des
j~ nce,^11'' a l'aide d'un emprunt
1 ^Jn lSsuincrait ainsi en principe
(îo ~-s Posions, mais les plus ai-
ses aideraient aux plus pauvres. De cette
façon, l'Allemagne aurait à supporter des
charges encore énormes sans doute, mais
qui permettraient d'envisager un accord sur
la question des réparations. Un autre pro-
jet forme le corollaire de celui-là : « Annu-
lation des dettes internationales issues de la
guerre ». Keynes, on le sait, préconise ce
procédé depuis longtemps.
Les représentants du socialisme qui ont
formulé ce programme à la Conférence de
Francfort ont exprimé par là les comman-
dements de la saine raison. Evidemment il
faut se garder de croire que la raison va
triompher sans plus, mais il serait, faux
aussi de diminuer l'importance du mani-
feste socialiste. Malheureusement, les so-
cialistes français n'ont pas l'influence qu'il
serait souhaitable qu'ils eussent ; mais la
situation est différente en Angleterre, en
Belgique et en Italie. Il n'est pas impos-
sible que les socialistes belges reviennent
au pouvoir ; l'altitude de conciliation qu'ils
adoptent est d'autant plus remarquable. En
Angleterre, le parti travailliste sortira cer-
tainement renforcé des prochaines élections;
en Italie, l'aile droite du socialisme coopère
absolument dans ces questions internatio-
nales avec l'aile gauche, si bien qu'elles
constituent ainsi une force considérable.
Tout cela ne sera pas sans exercer une in-
fluence sur la solution de la question des
réparations. On ne peut donc considérer
comme une démonstration pure la décision
de la conférence des cinq pays. Elle a dé-
fini des lignes de conduite qui auront leur
influence, surtout si cette conviction s'ac-
croît que par elles seules on peut arriver à
la guérison du monde.
FRANKFURTER ZEITUNG, 1.3 soir.
——— ———
LA CONFÉRENCE DE GÊNES
LE MAINTIEN DES TRAITÉS. — L'ITALIE
ET LES TENDANCES RÉVISIONNISTES. — Le der-
nier accord Poincaré-Lloyd George de Bou-
logne confirme; que la révision des traités
n'est pas possible aujourd'hui. Si l'Angle-
terre et la France ne le veulent pas, ce n'est
pas l'Italie qui la demandera. Une revision,
aujourd'hui, signifierait la réouverture sou-
daine de toutes les questions, nationales po-
litiques et financières de l'Europe que les
traités de paix ont résolues bien ou mal. Il
est vrai que la paix de Versailles a créé en
Europe un équilibre instable. Mais enfin un
équilibre existe aujourd'hui. Le renverser
en réveillant toutes les protestations, les
voracités, les rancœurs, les aspirations qui
inquiètent aujourd'hui les grands et les
petits pays de l'Europe équivaudrait à pro-
voquer une nouvelle guerre ou plutôt,
dans l'état actuel d'épuisement général de
l'Europe qui ne permet pas une nouvelle
guierre, une anarchie politique générale.
De même, l'écroulement du régime bol-
chevik russe, pour si absurde que ce ré-
gime soit, après quatre ans de vie au cours
desquelles a commence en Hussie une lente
et douloureuse stabilisation des classes, des
intérêts et des esprits, entraînerait seule-
ment l'explosion d'une plus mortelle anar-
chie et la chute définitive de la Russie
dans le néant.
L'agitation révisionniste italienne a certains
résultats fâcheux : elle a rejeté ; a Petite Entente
vers la France.
La Petite Entente, qui pivote sur deux
pays slaves, lesquels doivent leur état
actuel au traité de paix, et possèdent une
population allemande très nombreuse, est
naturellement anti-allemande et anti-revi-
sionniste. Aussi s'oriente-t-elle vers la
France en abandonnant l'Italie. Il est cu-
rieux que ce soient. justement les journaux
italiens les plus germanophiles et révision-
nistes qui s'en préoccupent. L'étranger
évalue politiquement un pays d'après la ten-
dance de sa diplomatie et la tendance de
ses courants. populaires. Lorsque ces deux
tendances divergent il attribue le plus
grand poids à la tendance de la nation. Les
clameurs imprudentes des journaux italiens
portent leurs effets. L'étranger est alarmé
et se défend. Il y a eu en Italie des
erreurs de tendance. Ne pas le comprendre
ou l'ignorer, c'est égarer dans les ombres
de l'équivoque la conscience nationale po-
litique.
MESSAGGERO, 1.3
L'ENTREVUE POINCARE-LLOYD
GEORGE. — PRESSE AUTRICHIENNE. — Lais-
soins de côté la sincérité de la nouvelle
amitié scellée à Boulogne. Mais c'est un fait
aujourd'hui que ceux-là ont raison — et
nous sommes du nombre — qui ont toujours
conseillé de ne pas édifier de projets poli-
tiques sur une dissolution supposée ou
espérée de l'Entente. Non seulement, parce
qu'une telle opinion apparaît toujours
erronée au dernier moment, mais aussi
parce que le calcul est faux en lui-même
Dans l'Europe dévastée l'Entente est tou-
jours un élément à peu près stable. De
gré ou de force, nous devons reconnaître
que la rupture de l'Entente priverait l'Eu-
rope de son dernier soutien. Nous n'avons
pas besoin de désirer que l'Entente cesse
d'exister, nous devons seulement souhaiter
qu'elle entre dans une meilleure voie.
D'après les r'amrnuni'111és officiels, le principe
de l'accord entre MM. Poincaré et Lloyd George
est l'intangibilité des traités.
Ciel ! Qu'est devenue l'intangibilité des
traités ! Celui de Sèvres est en lambeaux
parce que la Turquie d'Angora s'est mon-
trée assez forte pour le déchirer. Les traités
m.
MI:\ISTtHE
AFF A 1 l~ 1" DES
1 HA NG KHES
N° 1994
Vendredi 3 mars 1922
Bolletiii Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
r>|iKsSE vt'MAXI,I';" - Les réparations : les
re. -~
résoluK0?8 du Congrès socialiste de
Pranofa' ^rank{urter Zeitung)- — Le
(Otto H de 'cOInsortimn international
<( La n dans Kreuz-Zeitung). —
£ accesiS10n de la Pologne à la Petite
lJ Ententp (Nene Badische Lan des zeitung).
Les trailés (].(-, Wash-
('Nglon devant le Sénat américain
ri. PW v- °''C Herald, Neiv York Ame
rkan) ,
la visit^AIfE' FranCfi et l'Italie :
(~1 c' de ^-'hair/er à M. Poincaré
(MarichlH.# er (Guardian). - La Pologne
elea
l' —' L'indépendance di>
*^Ëgvnfn. /(Daily I. Telegraph).
(\ t\l;TRICHlE\\E, - L'entrevue Poin-
b[ -, Y George (Neues Wiener Taq-
1) blatt) b
à la <~ - Le maintien des traités
'es reMe de Gênes: l'Italie et
geS, tendances révisionnistes (Messag
3e,'°) - Italie et, les Soviets (Maffio
Tribuna).
J,0I ,TIQUK GENERALE
Lt& LES REPARATIONS
^^LN^ÏIONS DU CONGRES SO-
me majorité du peuple al-
dan qUe l'Allemagne doit répa-
il;» Mesure de ses moyens, les
tlei^qUe et'en.ran,ce. Il faudrait seulement
V>
t~~t~t e' de vues se manifestât
>^ 'Vllimagne«, s pui. ssances victo-
'oi.diction avec les 14 points
~i ~e des PayS alliés, charge effroyable
%i a^té la Sornme des réparations à un
^if(r f fa.ntast '^llG' socialisme interna-
%li int^, « annulation et un régle-
°nal de cette charge. En
• on r./*Stuorait 1111 « pool » des
j~ nce,^11'' a l'aide d'un emprunt
1 ^Jn lSsuincrait ainsi en principe
(îo ~-s Posions, mais les plus ai-
ses aideraient aux plus pauvres. De cette
façon, l'Allemagne aurait à supporter des
charges encore énormes sans doute, mais
qui permettraient d'envisager un accord sur
la question des réparations. Un autre pro-
jet forme le corollaire de celui-là : « Annu-
lation des dettes internationales issues de la
guerre ». Keynes, on le sait, préconise ce
procédé depuis longtemps.
Les représentants du socialisme qui ont
formulé ce programme à la Conférence de
Francfort ont exprimé par là les comman-
dements de la saine raison. Evidemment il
faut se garder de croire que la raison va
triompher sans plus, mais il serait, faux
aussi de diminuer l'importance du mani-
feste socialiste. Malheureusement, les so-
cialistes français n'ont pas l'influence qu'il
serait souhaitable qu'ils eussent ; mais la
situation est différente en Angleterre, en
Belgique et en Italie. Il n'est pas impos-
sible que les socialistes belges reviennent
au pouvoir ; l'altitude de conciliation qu'ils
adoptent est d'autant plus remarquable. En
Angleterre, le parti travailliste sortira cer-
tainement renforcé des prochaines élections;
en Italie, l'aile droite du socialisme coopère
absolument dans ces questions internatio-
nales avec l'aile gauche, si bien qu'elles
constituent ainsi une force considérable.
Tout cela ne sera pas sans exercer une in-
fluence sur la solution de la question des
réparations. On ne peut donc considérer
comme une démonstration pure la décision
de la conférence des cinq pays. Elle a dé-
fini des lignes de conduite qui auront leur
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croît que par elles seules on peut arriver à
la guérison du monde.
FRANKFURTER ZEITUNG, 1.3 soir.
——— ———
LA CONFÉRENCE DE GÊNES
LE MAINTIEN DES TRAITÉS. — L'ITALIE
ET LES TENDANCES RÉVISIONNISTES. — Le der-
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logne confirme; que la révision des traités
n'est pas possible aujourd'hui. Si l'Angle-
terre et la France ne le veulent pas, ce n'est
pas l'Italie qui la demandera. Une revision,
aujourd'hui, signifierait la réouverture sou-
daine de toutes les questions, nationales po-
litiques et financières de l'Europe que les
traités de paix ont résolues bien ou mal. Il
est vrai que la paix de Versailles a créé en
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en réveillant toutes les protestations, les
voracités, les rancœurs, les aspirations qui
inquiètent aujourd'hui les grands et les
petits pays de l'Europe équivaudrait à pro-
voquer une nouvelle guerre ou plutôt,
dans l'état actuel d'épuisement général de
l'Europe qui ne permet pas une nouvelle
guierre, une anarchie politique générale.
De même, l'écroulement du régime bol-
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gime soit, après quatre ans de vie au cours
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et douloureuse stabilisation des classes, des
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ment l'explosion d'une plus mortelle anar-
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dans le néant.
L'agitation révisionniste italienne a certains
résultats fâcheux : elle a rejeté ; a Petite Entente
vers la France.
La Petite Entente, qui pivote sur deux
pays slaves, lesquels doivent leur état
actuel au traité de paix, et possèdent une
population allemande très nombreuse, est
naturellement anti-allemande et anti-revi-
sionniste. Aussi s'oriente-t-elle vers la
France en abandonnant l'Italie. Il est cu-
rieux que ce soient. justement les journaux
italiens les plus germanophiles et révision-
nistes qui s'en préoccupent. L'étranger
évalue politiquement un pays d'après la ten-
dance de sa diplomatie et la tendance de
ses courants. populaires. Lorsque ces deux
tendances divergent il attribue le plus
grand poids à la tendance de la nation. Les
clameurs imprudentes des journaux italiens
portent leurs effets. L'étranger est alarmé
et se défend. Il y a eu en Italie des
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ou l'ignorer, c'est égarer dans les ombres
de l'équivoque la conscience nationale po-
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MESSAGGERO, 1.3
L'ENTREVUE POINCARE-LLOYD
GEORGE. — PRESSE AUTRICHIENNE. — Lais-
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Dans l'Europe dévastée l'Entente est tou-
jours un élément à peu près stable. De
gré ou de force, nous devons reconnaître
que la rupture de l'Entente priverait l'Eu-
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pas besoin de désirer que l'Entente cesse
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qu'elle entre dans une meilleure voie.
D'après les r'amrnuni'111és officiels, le principe
de l'accord entre MM. Poincaré et Lloyd George
est l'intangibilité des traités.
Ciel ! Qu'est devenue l'intangibilité des
traités ! Celui de Sèvres est en lambeaux
parce que la Turquie d'Angora s'est mon-
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