Presse et revues
6 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-02-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 février 1922 03 février 1922
Description : 1922/02/03 (T20,N1970). 1922/02/03 (T20,N1970).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6253339w
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈHE
Ap~. DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
No 1970
Vendredi 3 février 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMIARE
1
PRESSE AMERICAINE. — France et Etats-Unis
(New York Times).
PRESSE ANGLAISE. — Avant, la Conférence de
Gênes (Outlook). — La séance de clô-
, turede la Conférence de Washington
l mes, Westminster Gazette). — Les
vergences franco - britanniques (Ti-
mes). - La nomination de M. Rathe-
nau (DaHU Telegmph). — Le livre de
M. Poincaré sur les origines de la
guerre, nVestminster Gazette).
PRESSE ITALIENNE. — La France et le con-
el"ve (Luigi Pomè dans Giornale d'Ita-
ha). Lelsl démoerates et le cabinet Bo-
norni (Corriere délia Sera, Corriere
d'Italia, A vanti, Secolo, Monda).
——
g, ——————
'1 POLITIQUE GENERALE
FRANCE ET ÉTATS-UNIS
1\ V J\NT LA CONFERENCE DE GENES.
aU(:"es de voir les Etats-Unis prendre
11 rie Palt active à la Conférence de Gênes
chaque jour plus faibles. La délianoe
"C'pin-,Orl américaine à l'épard de l'Europe
Ile ** de s aggraver.
L'attitude de Washington à l'égard de la
Conféren - t:>
ri t. encede Gênes éveille naturellement
l'intérêt C6 f ,, ailx'élté des hommes d'Etat et
'les dini°ma is de l'Europe. La plupart
raid re 'eux :sont convaincus que,, sjeule,
1 aide de l'Aménique dans l'œuvre de restau-
ration ecOnomique sauvera véritablement
l'p ro~e
^rop-e Mais Pendant les dernières se-
l'fi llnp-sl le Gouvernement. des Etats-Unie
s'est enerçlicitiernent employé à montrer
ICI employé à montrer
cîairement aUx Puissances européennes que
l'Amerique ne peut participer à la Confé-
'l'en Psut participer à la Confé-
rence qu,enans' des conditions qui ne sem-
rant pf| Pouvoir être remplies tant que
ei P<>irK? ar® §°uvernera' au Quai d'Orsay
tl' que , au Quai d'Orsay
e la Chambre française demandera
1" insist 0^00 sa liyre de chair allemande.
La , néd' sa livre de chair allemande.
ne <> lchon paternelle des Etats-Unis
le sera do rnél- que lorsque l'Europe se sera
ee.
La vérité
~nce'o~ e:st que les Etats-Unis et la
ta. F e ont Une fois de plus découvert que
La Paye+tp est mort depui,s longtemps et
qlle le seriti rnent est un élément secondaire
f. eS^ un élément secondaire
ti
naional, entiel dans la politique interna-
Tant que la France n'aura pas rejeté la
politique européenne poursuivie en son
nom, et tant qu'elle n'aura pas fait répara-
tion complète pour avoir tenté de ruiner la
Conférence de Washington le continent
continuera à trouver les Etats-Unis froide-
ment soupçonneux et quelquefois ardem-
ment hostiles.
La politique française à la Conférence de
Washington est en train de recueillir ce
qu'elle a semé ; se prévalant, comme ils
l'ont toujours fait, de l'amitié franco-améri-
caine, les Français ont cherché à restaurer
leur prestige chamcelant en demandant
d'une façon dramatique la permission de
construire une énorme flotte sous-marine.
L'effet de cette demande ne fut pas très ap-
parent tout d'abord, mais il mit en danger
le succès de la Conférence et remplit les
hommes d'Etat d'Amérique, naturellement
jaloux de l'œuvre qui s'accomplissait à
Washington, d'indignation et de colère.
C'est seulement aujourd'hui que le peupie
des Etats-Unis se rend compte de ce que
signifiait la demande de la France et de
la consternation qu'elle a produite. La mé-
fiance à l'égard de la diplomatie européenne
a été soudain ranimée à mesure que les
révélations se sont faites et les démonstra-
tions d'amitié qui accueillirent les délégués
français à leur arrivée à Washington ont
été transformées en soupçons hostiles à pré-
sent qu'ils sont de retour en France.
Les Etats-Unis demandent maintenant,
qu'avant de participer à une conférence eu-
ropéenne, la France fasse la paix avec l'Al-
lemagne et renonce à sa diplomatie agres-
sive sur le continent. Elle doit modifier
ses demandes de réparation et retirer des
bords du Rhin une grande partie de son ar-
mée d'occupation.
.Les diplomates français ressentent avec
une indignation naturelle l'attitude des
Etats-Unis.
.Ils demandent s'il leur est possible de
se fier à l'Allemagne et de s'exposer à une
nouvelle invasion, et pourquoi .la France
dévastée serait appelée à consentir des sa-
crifices sur ses réparations en échange
de l'aidie américaine en Europe.
Mais tant que les Etats-Unis seront
sollicités par l'Europe pour les secours
qu'ils peuvent lui donner ils se montre-
ront exigeants dans leurs conditions. Les
révélations de l'intrigue diplomatique fran-
çaise à Washington ont convaincu le gou-
vernement américain que la politique fran-
çaise, en Europe n'est pas uniquement dic-
tée par la crainte, ni par le juste désir de
voir l'Allemagne réparer les ravages de la
guerre. Une nation qui rédame, le droit de
construire des sous-marins afin de les uti-
liser comme arme politique inspire peu de
sympathie aux hommes déterminés à ré-
duire les armements et à consacrer leurs
énergies à assurer une paix durable.
Cependant aujourd'hui, en France, on se
rend compte de l'effet déplorable que la
poilitique de Briand à Washington a pro-
duit sur l'amitié franco-américaine, que les
Français paraissent si désireux de mainte-
nir. Peuple hospitalier et démonstratif, les
Américains devaient naturellement accueil-
lir les Français à leur arrivée à Washing-
ton avec une cordialité de nature à les
persuader qu'il leur suffisait de parler pour
que les Américains répondissent sans ré-
serve à leurs désirs ; mais lai façon dont les
délégués français fuirent reçus à la Confé-
rence enleva rapidement toute illusion à
Briand et à ses amis sur la situation de
la France prurmi les nations du moinde.
L'amitié des Mats-Unis pour la France
persista pourtant. C'est aujourd'hui seule-
ment que la réaction s'est vraiment mani-
festée et que l'isolement moral de la
France s'est étendu aux Etats-Unis.,
Naturellement il est de mode, en France,
d'attribuer l'esprit de critique que mani-
feste en ce moment l'attitude des Etats-
Unis aux manœuvre habiles de la diplo-
matie anglaise et aux suggestions de la
propagande d'outre-M anche. Seulement la
politique du président Harding est dictée
non par une influence extérieure, mais par
les demandes pressantes du peuple améri-
cain, lequel déjà défiant envers les obliga-
tions contractées dans une Conférence de
Washington, est peu disposé à entrer, les
yeux fermés dans les réseaux embrouillés
de la diplomatie européenne qui se prépare
à Gênes, avant de savoir exactement où
il en est.
Jusqu'à ce que la France comprenne ce
fait, la possibilité d'une participation des
Etats-Unis à lai Conférence de Gênes de-
meure très douteuse. — (« D'un corres-
pondant américain ».)
OUTLOOK [de Londres], 28.1.
LA DEFENSE DE LA FRANCE AUX
ETATS-UNIS. — De Philadelphie, 17 jan-
vier : La section de Philadelphie des « Fils
de la Révolution américaine » a adopté une
résolution désapprouvant « la propagande
adroite et malveillante qui s'exerce dans
la presse pour porter atteinte à la vieille
et solide amitié qui existe entre la France
et les Etats-Unis. »
Des copies de cette résolution ont été
adressées! à tous les représentants de la
Pensylvanie au Congrès, ainsi qu'aux prin-
cipaux agents des « Fils de la Révofution
américaine ».
NEW YORK TIMES, 17.1.
LE SENTIMENT ANTI-FRANÇAIS
AUX ETATS-UNIS. — Miss Anna Morgan qui
vient de rentrer aux Etats-Unis pour prendre
Ap~. DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
No 1970
Vendredi 3 février 1922
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumes, ceux-ci imprimés en petits caractères Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMIARE
1
PRESSE AMERICAINE. — France et Etats-Unis
(New York Times).
PRESSE ANGLAISE. — Avant, la Conférence de
Gênes (Outlook). — La séance de clô-
, turede la Conférence de Washington
l mes, Westminster Gazette). — Les
vergences franco - britanniques (Ti-
mes). - La nomination de M. Rathe-
nau (DaHU Telegmph). — Le livre de
M. Poincaré sur les origines de la
guerre, nVestminster Gazette).
PRESSE ITALIENNE. — La France et le con-
el"ve (Luigi Pomè dans Giornale d'Ita-
ha). Lelsl démoerates et le cabinet Bo-
norni (Corriere délia Sera, Corriere
d'Italia, A vanti, Secolo, Monda).
——
g, ——————
'1 POLITIQUE GENERALE
FRANCE ET ÉTATS-UNIS
1\ V J\NT LA CONFERENCE DE GENES.
aU(:"es de voir les Etats-Unis prendre
11 rie Palt active à la Conférence de Gênes
chaque jour plus faibles. La délianoe
"C'pin-,Orl américaine à l'épard de l'Europe
Ile ** de s aggraver.
L'attitude de Washington à l'égard de la
Conféren - t:>
ri t. encede Gênes éveille naturellement
l'intérêt C6 f ,, ailx'élté des hommes d'Etat et
'les dini°ma is de l'Europe. La plupart
raid re 'eux :sont convaincus que,, sjeule,
1 aide de l'Aménique dans l'œuvre de restau-
ration ecOnomique sauvera véritablement
l'p ro~e
^rop-e Mais Pendant les dernières se-
l'fi llnp-sl le Gouvernement. des Etats-Unie
s'est enerçlicitiernent employé à montrer
ICI employé à montrer
cîairement aUx Puissances européennes que
l'Amerique ne peut participer à la Confé-
'l'en Psut participer à la Confé-
rence qu,enans' des conditions qui ne sem-
rant pf| Pouvoir être remplies tant que
ei P<>irK? ar® §°uvernera' au Quai d'Orsay
tl' que , au Quai d'Orsay
e la Chambre française demandera
1" insist 0^00 sa liyre de chair allemande.
La , néd' sa livre de chair allemande.
ne <> lchon paternelle des Etats-Unis
le sera do rnél- que lorsque l'Europe se sera
ee.
La vérité
~nce'o~ e:st que les Etats-Unis et la
ta. F e ont Une fois de plus découvert que
La Paye+tp est mort depui,s longtemps et
qlle le seriti rnent est un élément secondaire
f. eS^ un élément secondaire
ti
naional, entiel dans la politique interna-
Tant que la France n'aura pas rejeté la
politique européenne poursuivie en son
nom, et tant qu'elle n'aura pas fait répara-
tion complète pour avoir tenté de ruiner la
Conférence de Washington le continent
continuera à trouver les Etats-Unis froide-
ment soupçonneux et quelquefois ardem-
ment hostiles.
La politique française à la Conférence de
Washington est en train de recueillir ce
qu'elle a semé ; se prévalant, comme ils
l'ont toujours fait, de l'amitié franco-améri-
caine, les Français ont cherché à restaurer
leur prestige chamcelant en demandant
d'une façon dramatique la permission de
construire une énorme flotte sous-marine.
L'effet de cette demande ne fut pas très ap-
parent tout d'abord, mais il mit en danger
le succès de la Conférence et remplit les
hommes d'Etat d'Amérique, naturellement
jaloux de l'œuvre qui s'accomplissait à
Washington, d'indignation et de colère.
C'est seulement aujourd'hui que le peupie
des Etats-Unis se rend compte de ce que
signifiait la demande de la France et de
la consternation qu'elle a produite. La mé-
fiance à l'égard de la diplomatie européenne
a été soudain ranimée à mesure que les
révélations se sont faites et les démonstra-
tions d'amitié qui accueillirent les délégués
français à leur arrivée à Washington ont
été transformées en soupçons hostiles à pré-
sent qu'ils sont de retour en France.
Les Etats-Unis demandent maintenant,
qu'avant de participer à une conférence eu-
ropéenne, la France fasse la paix avec l'Al-
lemagne et renonce à sa diplomatie agres-
sive sur le continent. Elle doit modifier
ses demandes de réparation et retirer des
bords du Rhin une grande partie de son ar-
mée d'occupation.
.Les diplomates français ressentent avec
une indignation naturelle l'attitude des
Etats-Unis.
.Ils demandent s'il leur est possible de
se fier à l'Allemagne et de s'exposer à une
nouvelle invasion, et pourquoi .la France
dévastée serait appelée à consentir des sa-
crifices sur ses réparations en échange
de l'aidie américaine en Europe.
Mais tant que les Etats-Unis seront
sollicités par l'Europe pour les secours
qu'ils peuvent lui donner ils se montre-
ront exigeants dans leurs conditions. Les
révélations de l'intrigue diplomatique fran-
çaise à Washington ont convaincu le gou-
vernement américain que la politique fran-
çaise, en Europe n'est pas uniquement dic-
tée par la crainte, ni par le juste désir de
voir l'Allemagne réparer les ravages de la
guerre. Une nation qui rédame, le droit de
construire des sous-marins afin de les uti-
liser comme arme politique inspire peu de
sympathie aux hommes déterminés à ré-
duire les armements et à consacrer leurs
énergies à assurer une paix durable.
Cependant aujourd'hui, en France, on se
rend compte de l'effet déplorable que la
poilitique de Briand à Washington a pro-
duit sur l'amitié franco-américaine, que les
Français paraissent si désireux de mainte-
nir. Peuple hospitalier et démonstratif, les
Américains devaient naturellement accueil-
lir les Français à leur arrivée à Washing-
ton avec une cordialité de nature à les
persuader qu'il leur suffisait de parler pour
que les Américains répondissent sans ré-
serve à leurs désirs ; mais lai façon dont les
délégués français fuirent reçus à la Confé-
rence enleva rapidement toute illusion à
Briand et à ses amis sur la situation de
la France prurmi les nations du moinde.
L'amitié des Mats-Unis pour la France
persista pourtant. C'est aujourd'hui seule-
ment que la réaction s'est vraiment mani-
festée et que l'isolement moral de la
France s'est étendu aux Etats-Unis.,
Naturellement il est de mode, en France,
d'attribuer l'esprit de critique que mani-
feste en ce moment l'attitude des Etats-
Unis aux manœuvre habiles de la diplo-
matie anglaise et aux suggestions de la
propagande d'outre-M anche. Seulement la
politique du président Harding est dictée
non par une influence extérieure, mais par
les demandes pressantes du peuple améri-
cain, lequel déjà défiant envers les obliga-
tions contractées dans une Conférence de
Washington, est peu disposé à entrer, les
yeux fermés dans les réseaux embrouillés
de la diplomatie européenne qui se prépare
à Gênes, avant de savoir exactement où
il en est.
Jusqu'à ce que la France comprenne ce
fait, la possibilité d'une participation des
Etats-Unis à lai Conférence de Gênes de-
meure très douteuse. — (« D'un corres-
pondant américain ».)
OUTLOOK [de Londres], 28.1.
LA DEFENSE DE LA FRANCE AUX
ETATS-UNIS. — De Philadelphie, 17 jan-
vier : La section de Philadelphie des « Fils
de la Révolution américaine » a adopté une
résolution désapprouvant « la propagande
adroite et malveillante qui s'exerce dans
la presse pour porter atteinte à la vieille
et solide amitié qui existe entre la France
et les Etats-Unis. »
Des copies de cette résolution ont été
adressées! à tous les représentants de la
Pensylvanie au Congrès, ainsi qu'aux prin-
cipaux agents des « Fils de la Révofution
américaine ».
NEW YORK TIMES, 17.1.
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AUX ETATS-UNIS. — Miss Anna Morgan qui
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