Presse et revues
12 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-01-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 janvier 1922 17 janvier 1922
Description : 1922/01/17 (T20,N1955). 1922/01/17 (T20,N1955).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6253324f
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRE
DES
PFMRES ÉTRANGÈRES
N°1955
Mardi 17 janvier 1922
Bnlletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
* RESSE ALLEMANDE. La démission du ca-
binet Briand et la formation du cabinet
Poincaré (Koelnische Volkszeitung, Ber-
liner Volkszeitung, Odysseus dans
Deutsche Allgemeine Zeitung).
LIESSE ANGLAISE. — Le cabinet Poincaré
(Sunda.y Times, Observer, Westminster
Gazette).
PnESSE AUTRICHIENNE. — La démission du
1 cabinet Briand et le cabinet Poincaré
(Nene Freie Presse, Arbeiter Zeitung
Beutschoesterreichische T âges zeitung,
Neues Wiener Tagblatt, Neues Wiener
l -1bendblatt, Neues Wiener Journal,
1 De Lltsches Volksblatt).
1 "RssE BELGE. — Le cabinet Poincaré
(Meuse, Journal de Liège). — La Bel-
gique et la Conférence de Cannes : dé-
clarations de MM. Theunis et Jaspar
* (Nation Belge).
Dttr";Sr- HOLLANDAISE. — La démission du ca-
• binet Briand et la formation du cabinet
i Poincaré (Nieuwe Courant, Nieuwe Rot-
! terdamsche Courant, Volk).
1 :{}
t HEsSE ITALIENNE. — La démission du cabi-
i net Briand et la formation du cabinet
I poincaré (Corriere della Sera, Tribuna,
; Epoca, Tempo, Messaggero, Corriere
d ltalia, Stampa).
POLITIQUE GENEKALE
POLITIQUE GENERALE
LA POLITIQUE FRANÇAISE
I t;1 DEMISSION DU CABINET BRIAND
I .FORMATION DU CABINET POIN-
de - PRESSE ALLEMANDE. — On est tenté
de H ^f6r que Poincaré qui a combattu jus-
tillllCl la Poétique de Briand de façon con-
tinue, va se lancer à pleines voiles dans la
Politi de catastrophe. Mais Poincaré et
Ses
•'Se rendront vite compte qu'une
telle politique n'est pas seulement dange-
reuse Po"ur l'Allemagne. On dit de Poincaré
qu'il a le tallent de S'E;: faire porter par tous
les e ^(lent de S'ç faire porter par tous
les C(T ^r £ tfits et de ne sombrer dans aucun.
cli fait gloire d'avoir fait sa brillante
carriè e d'avocat sans compromettre jamais
I Sa renowimée par des procès douteux, mais
1
bien en présentant ses causes avec un zèle
étonnant et une grande persévérance.
KOELNISCHE VOLKSZEITUNG,
14.1, 2e édit. matin.
— Sous le titre : « Les opinions de Re-
naudel sur Briand et Poincaré ». — Pierre
Renaudel, délégué du parti socialiste fran-
çais à Leipzig, a fait des déclarations à la
Freiheit au sujet de la crise ministérielle
française. Renaudel déclare que Briand a
certainement fait des efforts pour pratiquer
une politique raisonnable, étant données les
difficultés européennes. Bien que le Parle-
ment du bloc national ne le soutînt pas suf-
fisamment, il était difficile d'accepter qu'on
pût le renverser pendant, la conférence. Re-
naudel pense que la, crise a été accentuée
par le président Millerand, ce qui laisse la
position politique personnelle de Briand in
tacte.
« Et il y a plus. Peut-être Briand a-t-il cru
travailler pour l'avenir. Il sait très bien que
cette Chambre n'est pas éternelle et qu'elle
se met en opposition avec l'opinion du pays
dès maintenant. Il sait que le nouveau Par-
lement aura une tout autre composition, soit
qu'il ne soit élu qu'en 1924, soit qu'une dis-
solution provoque une élection plus prochai-
nement. Le centre de gravité se déplacera
vers la gauche et cela ne nuira pas à Briand
d'avoir été renversé par la pression des
droites alors que les gauches approuvaient
sa politique. »
Renaudel poursuit en disant que la chute
de Briand peut amener la solution d'une
crise profonde, notamment s'il se confir-
mait que le Président s'est engagé person-
nellement. Ce que Renaudel écrit sur Poin-
caré est intéressant :
« Briand, comme disent ses adversaires
de droite, fut trop faible vis-à-vis de l'Alle-
magne, trop enclin aux consessions à la po-
litique anglaise. Poincaré, quelque obstiné
et vindicatif qu'il soit, est trop intelligent
pour ne pas comprendre que la politique
de la violence pure se heurterait à la plus
vive résistance en France même et que la
France ne peut se mettre en opposition di-
recte et brutale avec la politique anglaise
que si elle a le dessein de s'isoler davantage
encore. »
Renaudel conclut que Poincaré lui-même
devra faire des concessions à la gauche ;
ceci causera des désillusions au bloc natio
nal et dans la crise générale l'impuissance
de Poincaré se manifestera bientôt,
BERLINER VOLKS-ZEITUNG, 14.1 soir
— La France en désignant presque unani-
mement en cette heure si grave pour l'Eu-
rope entière, M. Poincaré comme l'homme
qui s'impose, à montré clairement que sa fo-
lie chauvine a atteint son plus haut degré.
La politique de guerre que le président Poin-
caré a faite avec tant de succès durant les
années 1913 et 1914 et qui a conduit l'Eu-
rope à la guerre et à la ruine va reprendre
dans des conditions différentes contre l'Alle-
magne. A cela il n'y a pas de doute. S'il ne
s'agissait que de la personne de M. Poin-
caré, la situation ne serait pas aussi tragi-
que et les paroles railleuses dont ils se ser-
vent, lui et sa clique, depuis quelque temps
en parlant des Alliés anglais seraient le
moindre obstacle à une adhésion aux pm-
jets de l'Angleterre. Mais Poincaré est le
représentant du chauvinisme et du milita-
risme français ; les projets impérialistes des
partisans de la suprématie mondiale de la
France sont incarnés en lui. La majorité de
la Chambre exige de lui de l'énergie mais
non de la compréhension. Il est fort possi-
ble que Poincaré, dès qu'il sera au pou-
voir, apprenne à se rendre compte de l'im-
possibilité de la politique qu'il a défendue
dans les journaux. Mais la pression parle-
mentaire à laquelle il est soumis serait plus
forte que sa compréhension et toute tenta-
tive faite pour suivre une politique modérée
lui serait extrêmement dangereuse. -
La seule chose que nous puissions espé-
rer est que le triompfe des nationaux-bol-
chevistes français soit de courte durée et
que la voie puisse s'ouvrir enfin à une vaste
et positive politique de reconstruction en
Europe et dans le monde.
Il ne faut pas à ce sujet complètement
désespérer. La Conférence de Gènes ou de
Londres, comme l'ont proposé les Russes,
pourra être difficilement encore empêchée
par la France. Les invitations sont déjà
envoyées et a cceptées. La France y trou-
vera représentées la Russie et l'Allema-
gne.
Mais il faudra que d'ici-là un changement
se soit produit en France, si l'on veut que
cette Conférence ne vienne pas encore dé-
cevoir les espérances mises en elle. —
Odysseus.
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG,
15. 1. matin.
PRESSE ANGLAISE. - La crise ministérielle
a jeté une ombre sur les projets de recons- -
truction. ; heureusement, il n'est pas exact
de prétendre que le dommage soit irrépa-
rable. Certaines explosions à la Chambre et
dans la presse sont déplorables et si nous
pensions qu'elles expriment vraiment le
sentiment populaire, nous n'aurions plus le
droit d'espérer, mais il n'en est pas ainsi.
Ceux dont les attaques systématiques con-
tre M. Briand et sa politique, et parmi eux
M. Poincaré, ne fut pas l'un des adversaires
les moins redoutables, ont été couronnées
DES
PFMRES ÉTRANGÈRES
N°1955
Mardi 17 janvier 1922
Bnlletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
* RESSE ALLEMANDE. La démission du ca-
binet Briand et la formation du cabinet
Poincaré (Koelnische Volkszeitung, Ber-
liner Volkszeitung, Odysseus dans
Deutsche Allgemeine Zeitung).
LIESSE ANGLAISE. — Le cabinet Poincaré
(Sunda.y Times, Observer, Westminster
Gazette).
PnESSE AUTRICHIENNE. — La démission du
1 cabinet Briand et le cabinet Poincaré
(Nene Freie Presse, Arbeiter Zeitung
Beutschoesterreichische T âges zeitung,
Neues Wiener Tagblatt, Neues Wiener
l -1bendblatt, Neues Wiener Journal,
1 De Lltsches Volksblatt).
1 "RssE BELGE. — Le cabinet Poincaré
(Meuse, Journal de Liège). — La Bel-
gique et la Conférence de Cannes : dé-
clarations de MM. Theunis et Jaspar
* (Nation Belge).
Dttr";Sr- HOLLANDAISE. — La démission du ca-
• binet Briand et la formation du cabinet
i Poincaré (Nieuwe Courant, Nieuwe Rot-
! terdamsche Courant, Volk).
1 :{}
t HEsSE ITALIENNE. — La démission du cabi-
i net Briand et la formation du cabinet
I poincaré (Corriere della Sera, Tribuna,
; Epoca, Tempo, Messaggero, Corriere
d ltalia, Stampa).
POLITIQUE GENEKALE
POLITIQUE GENERALE
LA POLITIQUE FRANÇAISE
I t;1 DEMISSION DU CABINET BRIAND
I .FORMATION DU CABINET POIN-
de - PRESSE ALLEMANDE. — On est tenté
de H ^f6r que Poincaré qui a combattu jus-
tillllCl la Poétique de Briand de façon con-
tinue, va se lancer à pleines voiles dans la
Politi de catastrophe. Mais Poincaré et
Ses
•'Se rendront vite compte qu'une
telle politique n'est pas seulement dange-
reuse Po"ur l'Allemagne. On dit de Poincaré
qu'il a le tallent de S'E;: faire porter par tous
les e ^(lent de S'ç faire porter par tous
les C(T ^r £ tfits et de ne sombrer dans aucun.
cli fait gloire d'avoir fait sa brillante
carriè e d'avocat sans compromettre jamais
I Sa renowimée par des procès douteux, mais
1
bien en présentant ses causes avec un zèle
étonnant et une grande persévérance.
KOELNISCHE VOLKSZEITUNG,
14.1, 2e édit. matin.
— Sous le titre : « Les opinions de Re-
naudel sur Briand et Poincaré ». — Pierre
Renaudel, délégué du parti socialiste fran-
çais à Leipzig, a fait des déclarations à la
Freiheit au sujet de la crise ministérielle
française. Renaudel déclare que Briand a
certainement fait des efforts pour pratiquer
une politique raisonnable, étant données les
difficultés européennes. Bien que le Parle-
ment du bloc national ne le soutînt pas suf-
fisamment, il était difficile d'accepter qu'on
pût le renverser pendant, la conférence. Re-
naudel pense que la, crise a été accentuée
par le président Millerand, ce qui laisse la
position politique personnelle de Briand in
tacte.
« Et il y a plus. Peut-être Briand a-t-il cru
travailler pour l'avenir. Il sait très bien que
cette Chambre n'est pas éternelle et qu'elle
se met en opposition avec l'opinion du pays
dès maintenant. Il sait que le nouveau Par-
lement aura une tout autre composition, soit
qu'il ne soit élu qu'en 1924, soit qu'une dis-
solution provoque une élection plus prochai-
nement. Le centre de gravité se déplacera
vers la gauche et cela ne nuira pas à Briand
d'avoir été renversé par la pression des
droites alors que les gauches approuvaient
sa politique. »
Renaudel poursuit en disant que la chute
de Briand peut amener la solution d'une
crise profonde, notamment s'il se confir-
mait que le Président s'est engagé person-
nellement. Ce que Renaudel écrit sur Poin-
caré est intéressant :
« Briand, comme disent ses adversaires
de droite, fut trop faible vis-à-vis de l'Alle-
magne, trop enclin aux consessions à la po-
litique anglaise. Poincaré, quelque obstiné
et vindicatif qu'il soit, est trop intelligent
pour ne pas comprendre que la politique
de la violence pure se heurterait à la plus
vive résistance en France même et que la
France ne peut se mettre en opposition di-
recte et brutale avec la politique anglaise
que si elle a le dessein de s'isoler davantage
encore. »
Renaudel conclut que Poincaré lui-même
devra faire des concessions à la gauche ;
ceci causera des désillusions au bloc natio
nal et dans la crise générale l'impuissance
de Poincaré se manifestera bientôt,
BERLINER VOLKS-ZEITUNG, 14.1 soir
— La France en désignant presque unani-
mement en cette heure si grave pour l'Eu-
rope entière, M. Poincaré comme l'homme
qui s'impose, à montré clairement que sa fo-
lie chauvine a atteint son plus haut degré.
La politique de guerre que le président Poin-
caré a faite avec tant de succès durant les
années 1913 et 1914 et qui a conduit l'Eu-
rope à la guerre et à la ruine va reprendre
dans des conditions différentes contre l'Alle-
magne. A cela il n'y a pas de doute. S'il ne
s'agissait que de la personne de M. Poin-
caré, la situation ne serait pas aussi tragi-
que et les paroles railleuses dont ils se ser-
vent, lui et sa clique, depuis quelque temps
en parlant des Alliés anglais seraient le
moindre obstacle à une adhésion aux pm-
jets de l'Angleterre. Mais Poincaré est le
représentant du chauvinisme et du milita-
risme français ; les projets impérialistes des
partisans de la suprématie mondiale de la
France sont incarnés en lui. La majorité de
la Chambre exige de lui de l'énergie mais
non de la compréhension. Il est fort possi-
ble que Poincaré, dès qu'il sera au pou-
voir, apprenne à se rendre compte de l'im-
possibilité de la politique qu'il a défendue
dans les journaux. Mais la pression parle-
mentaire à laquelle il est soumis serait plus
forte que sa compréhension et toute tenta-
tive faite pour suivre une politique modérée
lui serait extrêmement dangereuse. -
La seule chose que nous puissions espé-
rer est que le triompfe des nationaux-bol-
chevistes français soit de courte durée et
que la voie puisse s'ouvrir enfin à une vaste
et positive politique de reconstruction en
Europe et dans le monde.
Il ne faut pas à ce sujet complètement
désespérer. La Conférence de Gènes ou de
Londres, comme l'ont proposé les Russes,
pourra être difficilement encore empêchée
par la France. Les invitations sont déjà
envoyées et a cceptées. La France y trou-
vera représentées la Russie et l'Allema-
gne.
Mais il faudra que d'ici-là un changement
se soit produit en France, si l'on veut que
cette Conférence ne vienne pas encore dé-
cevoir les espérances mises en elle. —
Odysseus.
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG,
15. 1. matin.
PRESSE ANGLAISE. - La crise ministérielle
a jeté une ombre sur les projets de recons- -
truction. ; heureusement, il n'est pas exact
de prétendre que le dommage soit irrépa-
rable. Certaines explosions à la Chambre et
dans la presse sont déplorables et si nous
pensions qu'elles expriment vraiment le
sentiment populaire, nous n'aurions plus le
droit d'espérer, mais il n'en est pas ainsi.
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tre M. Briand et sa politique, et parmi eux
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