Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-09-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 septembre 1920 15 septembre 1920
Description : 1920/09/15 (T16,N1551). 1920/09/15 (T16,N1551).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6215339d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
1 N° 1531
Mercredi, 15 septembre 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - (( L'atmosphère de
Millerand » (Schlesische Zeitung). - La
Haute-Silésie et les relations franco-al-
lemanrles (Georg Bernhard dans Vossis-
che - La politique française
en Hongrie (Taegliche Rundschau).
PRESSE AMERICA TVr
PRESSE AMERIVAINE. - Les Germano-Améri-
cains et l'élection présidentielle (World).
- M. Harding et 'le Sénat World).
PRESSE ANGLAISE. - France et Bavière (Dai-
ly Herald). - L'Allemagne et le canal
de Kiel (Daily Chronicle). - La déten-
tion du lo.rd-maiTe de Cork (Nation). -
L'agitation chez les métallurgistes ita-
liens (Times, Morning Post).
PRESSE ITAT.IENNE. - Le conffit de la métal-
lurgie (Slanipa, Secolo).
PRESSE IIOI'MAINE. - La Roumanie et la Pe-
tite Entente (Progrès). et la Pe-
PRESSE TCHÉCO-SLOVAQUE. - Le mouvement
communiste en Tchéco
comi-nuniste en Teliéi.co-Sla-,vaquie
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
[sous ce DE MILLERAND »
sous ce titre]. - A l'instant où, le 6 avnl,
les Français faisaient irruption; le 6 avr11'
vallée du Mein le nr - , ■ lrTuPtion, dans la
ministres français Millerand, déclara des
vant la Chambre qu'il avait l'intention
d'inaugurer une ère de nouveaux rapports
avec l'Allemagne par le moyen d'une colla-
boration économique m°yen d'une colla-
Le 31 août il parla dans le même sens
et ces jours derniers, il fit à la colonie fran-
çaise de Mayence r/'pl il 'rli f> 1 la colonie fran-
gues. Quel brave homme déclarations analo-
avec nous dans homme ! Il souhaite vivre
et de travail! Paroles atmosphère de calme
sa bouche, sont des excellentes qui, dans
sa bouche, sont vieille arm
notre vi
Lorsque notre vieille armée, invincible et
invainc en combattant dut battre en
patrie en proie aux inc et revint dans la
çais furent tout d'un coup les Fran-
çais furent tout d'un coup les « vainqueurs J).
Et lorsque, trompa
s' écrouler notre maic~ Partout, nous vîmes
veurs de la patrie nos « sau-
veurs de la patrie » firent leur paix, alors
vint pour les Français le moment si long-
temps espéré de la
tières, que nos braves soldats avaient fidè-
lement protégées nn!t , avaient fidè-
lement protegées quatre ans durant, vi-
rent déferler, drapeaux flottants et au son
des clairons, le flot des Français blancs et
noirs. Et ils s'établirent pour, depuis, agir
en vainqueurs. Le Poignard qui menace no-
tre vie est entouré des mots hypocrites de
paix et d'amitié. J), es regards avides se
portent sur les Pays rhénans où les noires
remportent l victoi Lnan8' où les noirs
remportent leurs SUr les femmes
allemandes, et l'on cherche, par des assu-
rances hypocrites, à induire en tentation
les opprimés. Là où un appel au droit et à la
justice repentit pour arrêter les oppresseurs,
on a recours à la force et à l'arbitraire bru-
tal pour assouplir toutes les résistances.
Dans la Sarre, on cherche avec des détours
et même ouvertement à franciser le pays,
bien que les protestations et la résistance
fassent clairement voir aux envahisseurs
que le pays veut rester allemand.
On a reproché à l'Ouest au reste de l'Al-
lemagne de ne pas être assez sensible à la
misère des pays occupés ; ce reproche ne
nous touche pas, nous Silésiens, qui savons
ce que c'est que d'avoir des oppresseurs
dans le pays. Nous ne pouvons nous défen-
dre et notre protecteur est précisément ce-
lui dont la haine veut anéantir tout ce qui
est allemand. Nous n'avons plus d'espoir de
voir nos protestations entendues. La Fran-
ce a su taire échouer notre proposition d'en-
quête, car elle aurait montré avec évidence
l'attitude partiale des Français, et la popu-
lation allemande est livrée aux attentats po-
lonais et aux chicaneries françaises.
Voilà l'esprit de calme et de travail dont
Millerand parle avec pathéisme. Au point
de vue économique, où la volonté de colla-
borer pacifiquement serait si nécessaire, la
France est le seul pays qui poursuive à
l'extrême ses idées de revanche. Millerand
fait tous ses efforts pour écarter la confé-
rence financière de Genève qui aurait ap-
porté la lumière sur ce que nous devons et
pouvons payer. Pour Millerand, il ne s'agit
encore à la conférence des réparations que
d'une dictée. Chacun sait de quoi elle-aura
l'air, si l'esprit de vengeance guide la plume.
C'est pourquoi il nous semble que le mo-
ment suprême est venu pour les Alliés de la
France de mettre fin aux menées des Mil-
lerand, des Poinoaré et des Foch. On a la
preuve que des cercles éclairés de l'Entente
observent avec répugnance les menées con-
fuses des chauvinistes français. Et il est
étonnant qu'en France même, des compé-
tences, en particulier, les cercles économi-
ques, ne tentent pas de mettre fin à ces fo-
lies. Mais notre gouvernement a le devoir
— qui n'est pas facile — d'exiger inlassa-
blement et avec une énergie farouche qu'on
rende justice à l'Allemagne et qu'on lui ac-
corde son droit, ce à quoi s'efforcent, pa-
raît-il, avec tant de zèle, les Alliés. Il doit
combattre pour notre droit afin que la
Haute-Silésie soit à l'abri des brigandages
polonais et puisse, le jour du plébiscite,
sans trouble et sans influence, fixer son
destin ; il doit chercher à briser dans les
pays occupés l'arbitraire et la violence des
oppresseurs et doit invariablement insister
à Genève nour qu'on rende justice à l'Alle-
magne. Mais pour cela, il est nécessaire
que disparaisse l'esprit de haine et de ven-
geance des Français qui jusqu'ici a dominé
dans le Conseil de l'Entente. Tant que l'at-
mosphère de Millerand remplira l'Europe,
il n'y a pas d'espoir de voir reprendre cré-
dit en Allemagne et dans le monde l'esprit
de travail calme et paisible qui représente
l'aspiration de l'humanité torturée.
SCHLESISCHE ZEITUNG [de Breslau],
12.9.
FRANCE ET BAVIERE. — De Munich :
J'apprends que la France a établi un plan
général de campagne en vue de hâter l'essor
du mouvement séparatiste en Bavière. Des
le premier indice d'un renouveau du sparta-
kisme dans l'Allemagne du Nord, les capi-
talistes et propriétaires bavarois doivent de-
mander l'occupation militaire de leur pays
par les troupes françaises, qui durera jus-
qu'à ce que l'Allemagne su Sud se sépare
de la Bavière.
M. Millerand a donné l'engagement que,
dans ce cas, la part revenant à la Bavière
de la dette de guerre allemande serait consi-
dérablement diminuée, et que lEtat indé-
pendant bavarois serait renforcé par une
union avec la Rhénanie et éventuellement
l'Autriche. Cette confédération serait placée
naturellement sous la tutelle de la France.
Ce plan ambitieux est poursuivi par l'am-
bassadeur français à Munich, M. Dard. qui
a choisi le réactionnaire « parti du peuple »
comme l'instrument le mieux approprié de
cette politique. Le Quai d'Orsay, ainsi que
les membres de l'aristocratie et de la finance
bavaroise, a placé d'immenses fonds à la
disposition de M. Dard, en vue de l'organi-
sation du mouvement séparatiste.
La figure dominante dans ce drame est
celle de la comtesse Hollnstein, russe de
naissance, qui se rend fréquemment en
Suisse afin de conférer avec le comte Mar-
timprey, agent spécial au service du gou-
vernement français, et précédemment atta-
ché au quartier général de Denikine. Ces
entretiens se rapportent en premier lieu au
projet de démembrement de l'Allemagne,
par la séparation de la Bavière. La baronne
Olga de Stackelberg utilise également les
relations qu'elle possède dans l'aristocra-
tie de l'Allemagne du Sud, afin de favoriser
les aspirations françaises.
DAILY HERALD [de Londres], 13. 9.
LE CANAL DE KIEL. — La conférence
des ambassadeurs a décidé d'adresser à
l'Allemagne une note protestant contre l'ar-
rêt dans le canal de Kiel de vaisseaux se
dirigeant vers Dantzig. Nous espérons
qu'elle saura maintenir énergiquement son
point de vue, car cet incident touche à un
principe d'une extrême importance. L'atti-
tude prise par l'Allemagne est en violation
directe du traité de Versailles.; si l'on de-
vait fermer les yeux sur cette infraction, la
Baltique serait appelée à devenir un lac
allemand, et l'Allemagne imposerait en
temps de guerre son contrôle sur le ravi-
taillement des autres Etats riverains de la
Baltique. L'article 386 du traité prévoit que
toutes les infractions commises à cet égard
doivent être déférées en premier ressort à
un~ juridiction locale allemande siégeant à
Kiel, puis en appel à la Société des Nations.
Si les faits allégués sont reconnus exacts,
il convient de suivre sans retard cette pro-
cédure. Il n'est pas de problème européen
d'un intérêt plus général, la guerre si re-
grettable entre la Russie et la Pologne au-
rait tout au moins un bon côté, si elle per-
mettait de le trancher dès maintenant,
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
1 N° 1531
Mercredi, 15 septembre 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - (( L'atmosphère de
Millerand » (Schlesische Zeitung). - La
Haute-Silésie et les relations franco-al-
lemanrles (Georg Bernhard dans Vossis-
che - La politique française
en Hongrie (Taegliche Rundschau).
PRESSE AMERICA TVr
PRESSE AMERIVAINE. - Les Germano-Améri-
cains et l'élection présidentielle (World).
- M. Harding et 'le Sénat World).
PRESSE ANGLAISE. - France et Bavière (Dai-
ly Herald). - L'Allemagne et le canal
de Kiel (Daily Chronicle). - La déten-
tion du lo.rd-maiTe de Cork (Nation). -
L'agitation chez les métallurgistes ita-
liens (Times, Morning Post).
PRESSE ITAT.IENNE. - Le conffit de la métal-
lurgie (Slanipa, Secolo).
PRESSE IIOI'MAINE. - La Roumanie et la Pe-
tite Entente (Progrès). et la Pe-
PRESSE TCHÉCO-SLOVAQUE. - Le mouvement
communiste en Tchéco
comi-nuniste en Teliéi.co-Sla-,vaquie
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
[sous ce DE MILLERAND »
sous ce titre]. - A l'instant où, le 6 avnl,
les Français faisaient irruption; le 6 avr11'
vallée du Mein le nr - , ■ lrTuPtion, dans la
ministres français Millerand, déclara des
vant la Chambre qu'il avait l'intention
d'inaugurer une ère de nouveaux rapports
avec l'Allemagne par le moyen d'une colla-
boration économique m°yen d'une colla-
Le 31 août il parla dans le même sens
et ces jours derniers, il fit à la colonie fran-
çaise de Mayence r/'pl il 'rli f> 1 la colonie fran-
gues. Quel brave homme déclarations analo-
avec nous dans homme ! Il souhaite vivre
et de travail! Paroles atmosphère de calme
sa bouche, sont des excellentes qui, dans
sa bouche, sont vieille arm
notre vi
Lorsque notre vieille armée, invincible et
invainc en combattant dut battre en
patrie en proie aux inc et revint dans la
çais furent tout d'un coup les Fran-
çais furent tout d'un coup les « vainqueurs J).
Et lorsque, trompa
s' écrouler notre maic~ Partout, nous vîmes
veurs de la patrie nos « sau-
veurs de la patrie » firent leur paix, alors
vint pour les Français le moment si long-
temps espéré de la
tières, que nos braves soldats avaient fidè-
lement protégées nn!t , avaient fidè-
lement protegées quatre ans durant, vi-
rent déferler, drapeaux flottants et au son
des clairons, le flot des Français blancs et
noirs. Et ils s'établirent pour, depuis, agir
en vainqueurs. Le Poignard qui menace no-
tre vie est entouré des mots hypocrites de
paix et d'amitié. J), es regards avides se
portent sur les Pays rhénans où les noires
remportent l victoi Lnan8' où les noirs
remportent leurs SUr les femmes
allemandes, et l'on cherche, par des assu-
rances hypocrites, à induire en tentation
les opprimés. Là où un appel au droit et à la
justice repentit pour arrêter les oppresseurs,
on a recours à la force et à l'arbitraire bru-
tal pour assouplir toutes les résistances.
Dans la Sarre, on cherche avec des détours
et même ouvertement à franciser le pays,
bien que les protestations et la résistance
fassent clairement voir aux envahisseurs
que le pays veut rester allemand.
On a reproché à l'Ouest au reste de l'Al-
lemagne de ne pas être assez sensible à la
misère des pays occupés ; ce reproche ne
nous touche pas, nous Silésiens, qui savons
ce que c'est que d'avoir des oppresseurs
dans le pays. Nous ne pouvons nous défen-
dre et notre protecteur est précisément ce-
lui dont la haine veut anéantir tout ce qui
est allemand. Nous n'avons plus d'espoir de
voir nos protestations entendues. La Fran-
ce a su taire échouer notre proposition d'en-
quête, car elle aurait montré avec évidence
l'attitude partiale des Français, et la popu-
lation allemande est livrée aux attentats po-
lonais et aux chicaneries françaises.
Voilà l'esprit de calme et de travail dont
Millerand parle avec pathéisme. Au point
de vue économique, où la volonté de colla-
borer pacifiquement serait si nécessaire, la
France est le seul pays qui poursuive à
l'extrême ses idées de revanche. Millerand
fait tous ses efforts pour écarter la confé-
rence financière de Genève qui aurait ap-
porté la lumière sur ce que nous devons et
pouvons payer. Pour Millerand, il ne s'agit
encore à la conférence des réparations que
d'une dictée. Chacun sait de quoi elle-aura
l'air, si l'esprit de vengeance guide la plume.
C'est pourquoi il nous semble que le mo-
ment suprême est venu pour les Alliés de la
France de mettre fin aux menées des Mil-
lerand, des Poinoaré et des Foch. On a la
preuve que des cercles éclairés de l'Entente
observent avec répugnance les menées con-
fuses des chauvinistes français. Et il est
étonnant qu'en France même, des compé-
tences, en particulier, les cercles économi-
ques, ne tentent pas de mettre fin à ces fo-
lies. Mais notre gouvernement a le devoir
— qui n'est pas facile — d'exiger inlassa-
blement et avec une énergie farouche qu'on
rende justice à l'Allemagne et qu'on lui ac-
corde son droit, ce à quoi s'efforcent, pa-
raît-il, avec tant de zèle, les Alliés. Il doit
combattre pour notre droit afin que la
Haute-Silésie soit à l'abri des brigandages
polonais et puisse, le jour du plébiscite,
sans trouble et sans influence, fixer son
destin ; il doit chercher à briser dans les
pays occupés l'arbitraire et la violence des
oppresseurs et doit invariablement insister
à Genève nour qu'on rende justice à l'Alle-
magne. Mais pour cela, il est nécessaire
que disparaisse l'esprit de haine et de ven-
geance des Français qui jusqu'ici a dominé
dans le Conseil de l'Entente. Tant que l'at-
mosphère de Millerand remplira l'Europe,
il n'y a pas d'espoir de voir reprendre cré-
dit en Allemagne et dans le monde l'esprit
de travail calme et paisible qui représente
l'aspiration de l'humanité torturée.
SCHLESISCHE ZEITUNG [de Breslau],
12.9.
FRANCE ET BAVIERE. — De Munich :
J'apprends que la France a établi un plan
général de campagne en vue de hâter l'essor
du mouvement séparatiste en Bavière. Des
le premier indice d'un renouveau du sparta-
kisme dans l'Allemagne du Nord, les capi-
talistes et propriétaires bavarois doivent de-
mander l'occupation militaire de leur pays
par les troupes françaises, qui durera jus-
qu'à ce que l'Allemagne su Sud se sépare
de la Bavière.
M. Millerand a donné l'engagement que,
dans ce cas, la part revenant à la Bavière
de la dette de guerre allemande serait consi-
dérablement diminuée, et que lEtat indé-
pendant bavarois serait renforcé par une
union avec la Rhénanie et éventuellement
l'Autriche. Cette confédération serait placée
naturellement sous la tutelle de la France.
Ce plan ambitieux est poursuivi par l'am-
bassadeur français à Munich, M. Dard. qui
a choisi le réactionnaire « parti du peuple »
comme l'instrument le mieux approprié de
cette politique. Le Quai d'Orsay, ainsi que
les membres de l'aristocratie et de la finance
bavaroise, a placé d'immenses fonds à la
disposition de M. Dard, en vue de l'organi-
sation du mouvement séparatiste.
La figure dominante dans ce drame est
celle de la comtesse Hollnstein, russe de
naissance, qui se rend fréquemment en
Suisse afin de conférer avec le comte Mar-
timprey, agent spécial au service du gou-
vernement français, et précédemment atta-
ché au quartier général de Denikine. Ces
entretiens se rapportent en premier lieu au
projet de démembrement de l'Allemagne,
par la séparation de la Bavière. La baronne
Olga de Stackelberg utilise également les
relations qu'elle possède dans l'aristocra-
tie de l'Allemagne du Sud, afin de favoriser
les aspirations françaises.
DAILY HERALD [de Londres], 13. 9.
LE CANAL DE KIEL. — La conférence
des ambassadeurs a décidé d'adresser à
l'Allemagne une note protestant contre l'ar-
rêt dans le canal de Kiel de vaisseaux se
dirigeant vers Dantzig. Nous espérons
qu'elle saura maintenir énergiquement son
point de vue, car cet incident touche à un
principe d'une extrême importance. L'atti-
tude prise par l'Allemagne est en violation
directe du traité de Versailles.; si l'on de-
vait fermer les yeux sur cette infraction, la
Baltique serait appelée à devenir un lac
allemand, et l'Allemagne imposerait en
temps de guerre son contrôle sur le ravi-
taillement des autres Etats riverains de la
Baltique. L'article 386 du traité prévoit que
toutes les infractions commises à cet égard
doivent être déférées en premier ressort à
un~ juridiction locale allemande siégeant à
Kiel, puis en appel à la Société des Nations.
Si les faits allégués sont reconnus exacts,
il convient de suivre sans retard cette pro-
cédure. Il n'est pas de problème européen
d'un intérêt plus général, la guerre si re-
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