Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-09-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 08 septembre 1920 08 septembre 1920
Description : 1920/09/08 (T16,N1545). 1920/09/08 (T16,N1545).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6215333x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
-- MINISTÈRES
DES ,
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
"-- 1 N° 1545
Mercredi 8 septembre 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumès. il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE L,Allemagne et la Con-
frérence de Genève (H. WestarP dans
Kreuz-Zeituny). - La « Petite Entente »
(Dr Leo Ledrer dans Berliner Tage-
blatt). de la cam-
PRESSE AMÉRICAINE. - Ouverture de la cam-
pagne Présidenttielle (Washington Post).
PRESSE ANGLAISE. - La mission Kamenev à
Londres (Morning Fast). La Pologne
et le général Wrangel (Daily Express),
- La grève des mineurs (Daily Chroni-
de, Daily Herald). - Le congrès trade-
unioniste de Portsmouth (Daily He,,:ald);
le discours de M. J.-H. Thomas (Times
Morning Post, Daily Chronicle, Daily
Telegraph, daily Herald).
PRESSES ITALIENNE sris.S. ET TCHECO-SLOVA-
QUE — La « Petite Entente » : les dé-
claration, du Dr Benes (Tempo. - Sen-
tinelle. — Pravo Lidu, Bohemia, Prager
Tagblatt).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'EUROPE CENTRALE
LA PETITE ENTENTE est en rapport
avec la présente Politique française polono-
phile et magyarophile, et aussi avec la
guerre russo-polonaise * et aussi avec la
c'est ainsi qu,elle
prend une important internationale. Il est
indéniable qu'à son Point de départ, elle est
en opposition avec la Politique du Quai d'Or-
say. Cela est confirmé que mauvaise. hu-
meur et par les la mauvaise hu-
française manifeste à son sujet, que la attaquant
même quelques, journaux italiens, qui
avaient constaté ce ltallens' qui
Petite Entente ce caractère originel de la
est un peu curieux • entre parenthèses,
est un qui sort pour àiwSt comme si quel-
qu'un, qui sort pour aller se Promener, s'in.
dignait Qu'on l'avertît * r, 1uil -,s'est mis à pleu-
voir). s'est mis à pleu-
Autre chose. Puison* , à pleu-.
® la<*ord a été de• premier mobile
de l'accord a ete de T!eJagir contre certaines
tendances de revanche la Politique ho.n-
groise et puisque cpQ
festaient au moment tendances se mani-
festaient au moment d'un éventuel appui
est clair que po
hongrois à la pologne contre la Russie, il
est clair que l'accord prend également un
certain caractère russophile. Et cela le met
encore plus en antJthèse avec la politique
française, qui aurait désiré au contraire une
intervention des petits au contraire une
en faveur de la Pologne. Etats danubiens
Et l'Italie, dans quelle- situation se trou-
ve-t-elle devant un Ration se trou-
Il serait trop facile et d'une francopho-
bie trop expéditive de Conclure que la Pe-
tite Entente se trouvant plutôt en antithèse
avec la politique franc- P en antithèse
avec la Politique française, e-Ile représente
par suite un avantage pour 1l'Italie.
On ne peut pas ne Pas voir que ce qui
est en train de se former est une espèce de
confédération danubienne ; et le fait que ce
n'est pas Paris qui la provoque, et que
même elle se constitue contre les directi-
ves de Paris, ne suffit pas à changer l'es-
sence. de la chose. Il y a aussi le fait que
la Yougoslavie, avec laquelle nous ne
sommes pas encore parvenus à nous mettre
l'accord, acquiert de la force grâce à la
Petite Entente. Force plus grande ou moin-
dre, en ce qui nous concerne, de celle
qu'elle aurait retirée (en lui restant atta-
chée sans la troubler), de l'amitié fran-
çaise ? Et la Yougoslavie à la suite du pré-
sent accord serar-t-elle vraiment privée de
tout appui français dans ses revendications
adriatiques ? Demandes difficiles aux-
quelles nous ne nous sentons pas le courage
de répondre sans hésiter.
Ce qui est certain en tout cas, c'est que
l'Italie aurait tort de prendre une position
hostile en face de la Petite Entente. Le
songe de tant de politiciens italiens, à sa-
voir l'éternelle division, l'éternelle inimitié
et par suite l'éternelle impuissance des
Etats idainubiens, m'était, qu'un songe, il
n'était rnême pas très beau à notre avis.
Une entente entre ces pays était inévitable.
Si elle dure, il faudra en prendre acte et
savoir se conduire. Presque tout dépendra
des rapports qui s'établiront dans ce cas
entre la Petite Entente et, la Russie et de
l'orientation que celle-ci donnera à sa poli-
tique internationale. De toute façon, notre
problème adriatique devra à partir d'au-
jourd'hui être considéré dans ses rapports
avec cet accord et avec les liens qu'il y aura
entre cette Petite Entente et toute la poli-
tique de l'Europe orientale. Luigi Salva-
torelli.
TEMPO [de Rome], 5.9.
- ( Nous vivons du matin au soir dans
la crainte de voir l'armée magyare, excitée
depuis longtemps par les agents du gouver-
nement Horthy, envahir la Slovaquie. Les
mêmes appréhensions déprimaient aussi ces
derniers temps, les Yougoslaves et les Rou-
mains. Le quatrième voisin des Magyars, la
République autrichienne, a éprouvé de son
côté et d'une façon peu commune, les agré-
ments de ce voisinage. C'est pourquoi, tous
ces Etats accueillirent avec joie le projet
tendant à créer, pour le maintien de la paix
et la protection contre les Magyars, une al-
liance défensive entre la République tchéco-
slovaque, la Roumanie, la Yougoslavie et
peut-être aussi l'Autriche par laquelle les
participants s engageraient à s'entr'aider mu-
tuellement, au cas où les Magyars auraient
l'intention de faire goûter à n'importe quel
allié les mœurs magyares.
« Nous, socialdémocrates, ne sommes nul-
lement partisans des conventions militaires
même si elles ne revêtent qu'un caractère
expressément de défense. La guerre mon-
diale a enseigné à tout le monde combien de
choses étranges on peut se permettre à l'a-
bri du mot : défense. Mais pour nous, dans
ce cas, il s'agit d'une alliance contre un pays
qui représente l'époque la plus arriérée du
moyen âge, où les chrétiens-sociaux intro-
duisent les terreurs de l'inquisition contre les
socialistes et où la vie politique tout entière
souffre de la dictature des orgueilleux offi-
ciers magyars terrorisant le gouvernement,
le parlement, les institutions publiques et
tous les Etats voisins. Ce n'est pa la loi et ;
les mœurs, mais une horde sauvage qui
règne en Hongrie'. Les Etats voisins ne pos-
sèdent ni le droit ni les moyens de renver-
ser le régime actuel en Hongrie.' C'est au
peuple hongrois de le faire, mais chaque
voisin a le devoir de protéger sa propre
existence contre l'arrogance de cette horde
et s'il est trop faible lui-même pour le faire,
il cherche des alliés qui se trouvent dans le
même danger. »
PRAVO LIDU [tchèque],
[cité par La Sentinelle [suisse ], 4.9.
— La Hongrie de Horthy est aujourd'hui
encerclée par ce traité défensif. Ce traité si-
gnifie que les fous de Horthy sont renfermés
dans une cage en fer solide, que le danger
d'une invasion est conjuré et qu'ils pourront
désormais tout au plus gratter les barreaux
de leur cage et passer leurs griffes à tra-
vers. C'est au peuple magyar qu'il convient
de régler les conditions de son propre pays
de telle sorte que les Etats voisins civilisés
ne soient plus obligés de recourir à de sem-
blables mesures de défense.
LA SENTINELLE, 4.9.
DECLARATIONS DU Dr BENES. — Le
ministre des Affaires étrangères a fait au.
jourd'hui devant la commission permanente
de l'Assemblée nationale les déclarations
suivantes :
J'estime nécessaire d'éclairer l'opinion sur
ce qui a été convenu à Belgrade et à Bu-
carest. L'accord intervenu entre la Tchéco-
Slovaqui.e, la Yougoslavie et la Roumanie
est en effet un acte politique d'une impor-
tance extraordinaire. Ce n'est pas seulement
sur le développement de la politique des
trois pays qu'il exercera son influence, mais
sur toute la politique de l'Europe centrale et
aussi sur les rapports politiques de l'Eu-
rope entière. Il importe donc de considérer
les bases de cet accord et les idées qui ont
présidé à sa conclusion. Ces idées, ce sont
d'abord : la sécurité à l'extérieur, le besoin
d.e repos et d'ordre à l'intérieur ; en second
lieu : le seul moyen d'arriver à l'ordre
c'est de renouer rapidement les relations
économiques entre voisins.
C'est cette seconde idée, continua le mi-
nistre, qui nous a conduits à collaborer avec
la Yougoslavie et la Roumanie ; la politique
de la République tchéco-slovaque est par-
tout et toujours pacifique et opposée à toute
intervention ; la même pensée a 'été incor-
porée dans la Petite Entente. La tactique
poursuivie consiste à assurer la paix à
l'extérieur, puis de renouer des rapports
politiques et. économiques qui rendent possi-
ble le rétablissement de l'ordre intérieur et
la réalisation de réformes sociales.
Nous voulons la paix avec la Hongrie.
Nous sommes trois voisins de la Hongrie
menacés par le régime qui y règne et nous
avons un intérêt commun à ce que la paix
de Trianon signée par la Hongrie soit exé-
cutée effectivement et ne nous apporte pas
DES ,
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
"-- 1 N° 1545
Mercredi 8 septembre 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumès. il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE L,Allemagne et la Con-
frérence de Genève (H. WestarP dans
Kreuz-Zeituny). - La « Petite Entente »
(Dr Leo Ledrer dans Berliner Tage-
blatt). de la cam-
PRESSE AMÉRICAINE. - Ouverture de la cam-
pagne Présidenttielle (Washington Post).
PRESSE ANGLAISE. - La mission Kamenev à
Londres (Morning Fast). La Pologne
et le général Wrangel (Daily Express),
- La grève des mineurs (Daily Chroni-
de, Daily Herald). - Le congrès trade-
unioniste de Portsmouth (Daily He,,:ald);
le discours de M. J.-H. Thomas (Times
Morning Post, Daily Chronicle, Daily
Telegraph, daily Herald).
PRESSES ITALIENNE sris.S. ET TCHECO-SLOVA-
QUE — La « Petite Entente » : les dé-
claration, du Dr Benes (Tempo. - Sen-
tinelle. — Pravo Lidu, Bohemia, Prager
Tagblatt).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'EUROPE CENTRALE
LA PETITE ENTENTE est en rapport
avec la présente Politique française polono-
phile et magyarophile, et aussi avec la
guerre russo-polonaise * et aussi avec la
c'est ainsi qu,elle
prend une important internationale. Il est
indéniable qu'à son Point de départ, elle est
en opposition avec la Politique du Quai d'Or-
say. Cela est confirmé que mauvaise. hu-
meur et par les la mauvaise hu-
française manifeste à son sujet, que la attaquant
même quelques, journaux italiens, qui
avaient constaté ce ltallens' qui
Petite Entente ce caractère originel de la
est un peu curieux • entre parenthèses,
est un qui sort pour àiwSt comme si quel-
qu'un, qui sort pour aller se Promener, s'in.
dignait Qu'on l'avertît * r, 1uil -,s'est mis à pleu-
voir). s'est mis à pleu-
Autre chose. Puison* , à pleu-.
® la<*ord a été de• premier mobile
de l'accord a ete de T!eJagir contre certaines
tendances de revanche la Politique ho.n-
groise et puisque cpQ
festaient au moment tendances se mani-
festaient au moment d'un éventuel appui
est clair que po
hongrois à la pologne contre la Russie, il
est clair que l'accord prend également un
certain caractère russophile. Et cela le met
encore plus en antJthèse avec la politique
française, qui aurait désiré au contraire une
intervention des petits au contraire une
en faveur de la Pologne. Etats danubiens
Et l'Italie, dans quelle- situation se trou-
ve-t-elle devant un Ration se trou-
Il serait trop facile et d'une francopho-
bie trop expéditive de Conclure que la Pe-
tite Entente se trouvant plutôt en antithèse
avec la politique franc- P en antithèse
avec la Politique française, e-Ile représente
par suite un avantage pour 1l'Italie.
On ne peut pas ne Pas voir que ce qui
est en train de se former est une espèce de
confédération danubienne ; et le fait que ce
n'est pas Paris qui la provoque, et que
même elle se constitue contre les directi-
ves de Paris, ne suffit pas à changer l'es-
sence. de la chose. Il y a aussi le fait que
la Yougoslavie, avec laquelle nous ne
sommes pas encore parvenus à nous mettre
l'accord, acquiert de la force grâce à la
Petite Entente. Force plus grande ou moin-
dre, en ce qui nous concerne, de celle
qu'elle aurait retirée (en lui restant atta-
chée sans la troubler), de l'amitié fran-
çaise ? Et la Yougoslavie à la suite du pré-
sent accord serar-t-elle vraiment privée de
tout appui français dans ses revendications
adriatiques ? Demandes difficiles aux-
quelles nous ne nous sentons pas le courage
de répondre sans hésiter.
Ce qui est certain en tout cas, c'est que
l'Italie aurait tort de prendre une position
hostile en face de la Petite Entente. Le
songe de tant de politiciens italiens, à sa-
voir l'éternelle division, l'éternelle inimitié
et par suite l'éternelle impuissance des
Etats idainubiens, m'était, qu'un songe, il
n'était rnême pas très beau à notre avis.
Une entente entre ces pays était inévitable.
Si elle dure, il faudra en prendre acte et
savoir se conduire. Presque tout dépendra
des rapports qui s'établiront dans ce cas
entre la Petite Entente et, la Russie et de
l'orientation que celle-ci donnera à sa poli-
tique internationale. De toute façon, notre
problème adriatique devra à partir d'au-
jourd'hui être considéré dans ses rapports
avec cet accord et avec les liens qu'il y aura
entre cette Petite Entente et toute la poli-
tique de l'Europe orientale. Luigi Salva-
torelli.
TEMPO [de Rome], 5.9.
- ( Nous vivons du matin au soir dans
la crainte de voir l'armée magyare, excitée
depuis longtemps par les agents du gouver-
nement Horthy, envahir la Slovaquie. Les
mêmes appréhensions déprimaient aussi ces
derniers temps, les Yougoslaves et les Rou-
mains. Le quatrième voisin des Magyars, la
République autrichienne, a éprouvé de son
côté et d'une façon peu commune, les agré-
ments de ce voisinage. C'est pourquoi, tous
ces Etats accueillirent avec joie le projet
tendant à créer, pour le maintien de la paix
et la protection contre les Magyars, une al-
liance défensive entre la République tchéco-
slovaque, la Roumanie, la Yougoslavie et
peut-être aussi l'Autriche par laquelle les
participants s engageraient à s'entr'aider mu-
tuellement, au cas où les Magyars auraient
l'intention de faire goûter à n'importe quel
allié les mœurs magyares.
« Nous, socialdémocrates, ne sommes nul-
lement partisans des conventions militaires
même si elles ne revêtent qu'un caractère
expressément de défense. La guerre mon-
diale a enseigné à tout le monde combien de
choses étranges on peut se permettre à l'a-
bri du mot : défense. Mais pour nous, dans
ce cas, il s'agit d'une alliance contre un pays
qui représente l'époque la plus arriérée du
moyen âge, où les chrétiens-sociaux intro-
duisent les terreurs de l'inquisition contre les
socialistes et où la vie politique tout entière
souffre de la dictature des orgueilleux offi-
ciers magyars terrorisant le gouvernement,
le parlement, les institutions publiques et
tous les Etats voisins. Ce n'est pa la loi et ;
les mœurs, mais une horde sauvage qui
règne en Hongrie'. Les Etats voisins ne pos-
sèdent ni le droit ni les moyens de renver-
ser le régime actuel en Hongrie.' C'est au
peuple hongrois de le faire, mais chaque
voisin a le devoir de protéger sa propre
existence contre l'arrogance de cette horde
et s'il est trop faible lui-même pour le faire,
il cherche des alliés qui se trouvent dans le
même danger. »
PRAVO LIDU [tchèque],
[cité par La Sentinelle [suisse ], 4.9.
— La Hongrie de Horthy est aujourd'hui
encerclée par ce traité défensif. Ce traité si-
gnifie que les fous de Horthy sont renfermés
dans une cage en fer solide, que le danger
d'une invasion est conjuré et qu'ils pourront
désormais tout au plus gratter les barreaux
de leur cage et passer leurs griffes à tra-
vers. C'est au peuple magyar qu'il convient
de régler les conditions de son propre pays
de telle sorte que les Etats voisins civilisés
ne soient plus obligés de recourir à de sem-
blables mesures de défense.
LA SENTINELLE, 4.9.
DECLARATIONS DU Dr BENES. — Le
ministre des Affaires étrangères a fait au.
jourd'hui devant la commission permanente
de l'Assemblée nationale les déclarations
suivantes :
J'estime nécessaire d'éclairer l'opinion sur
ce qui a été convenu à Belgrade et à Bu-
carest. L'accord intervenu entre la Tchéco-
Slovaqui.e, la Yougoslavie et la Roumanie
est en effet un acte politique d'une impor-
tance extraordinaire. Ce n'est pas seulement
sur le développement de la politique des
trois pays qu'il exercera son influence, mais
sur toute la politique de l'Europe centrale et
aussi sur les rapports politiques de l'Eu-
rope entière. Il importe donc de considérer
les bases de cet accord et les idées qui ont
présidé à sa conclusion. Ces idées, ce sont
d'abord : la sécurité à l'extérieur, le besoin
d.e repos et d'ordre à l'intérieur ; en second
lieu : le seul moyen d'arriver à l'ordre
c'est de renouer rapidement les relations
économiques entre voisins.
C'est cette seconde idée, continua le mi-
nistre, qui nous a conduits à collaborer avec
la Yougoslavie et la Roumanie ; la politique
de la République tchéco-slovaque est par-
tout et toujours pacifique et opposée à toute
intervention ; la même pensée a 'été incor-
porée dans la Petite Entente. La tactique
poursuivie consiste à assurer la paix à
l'extérieur, puis de renouer des rapports
politiques et. économiques qui rendent possi-
ble le rétablissement de l'ordre intérieur et
la réalisation de réformes sociales.
Nous voulons la paix avec la Hongrie.
Nous sommes trois voisins de la Hongrie
menacés par le régime qui y règne et nous
avons un intérêt commun à ce que la paix
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