Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-08-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 26 août 1920 26 août 1920
Description : 1920/08/26 (T15,N1534). 1920/08/26 (T15,N1534).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238541n
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
Ir MINISTÈRES
, DES
MAIRES ÉTRANGÈRES
j ET DE LA GUERRE
1 N° 1534
Jeudi 26 août 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d-
e A, résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
———
PRESSE ALLEMANDE. - L'entrevue de Lucerne
(.Ilanrwverscher Kurier). — « La Sarre
sous le knout français » (Hamburger
Fremdenblatt). — La victoire polonaise
(J(o('[nisrlle Yolh-szeitiovi)- - France
et Russie (Dr F. M. dans Hannovers-
cher Kurier).
PRESSE AMÉRICAINE. — La guerre russo-
polonaise et la Société des Nations
(New-York Tribune).
PRESSE ANGLAISE. — Les conditions de paix
des bolcheviks- (Dailll Mail, Times,
Daily News). — Le transit des muni-
tions par Dantzig (Morning Post). -
L'autonomie de l'Egypte (Uailij Herald,
Morning Post).
PRESSE ESPAGNOLE. — La victoire polonaise
(Pubticidad).
PRESSE HOLLANDAISE. — Les incidents de
Kattowitz (Telegraa[, Algemeen Han-
delsblad).
PRESSE ITALIENNE.— L'entrevue de -Lucerne ;
la politique de M. Lloyd George (Calza
Bedolo dans Giornale d'italia) ; le pro-
blème adriatique (Giornale d'Italia,
Messaggero). — La victoire polonaise.
(Messaggero).
PRESSE YOUGOSLAVE. - Le xmflit albano-
serbe (Obzor).
———————————— ---'
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ENTREVUE DE LUCERNE
PRESSE ITALIENNE. — LA POLITIQUE DK
M. LLOYD GEORGE. — L'entrevue de Lucerne
était une nécessité politique. Elle renoue
cette amitié italo-britannique que depuis
L'armistice les deux pays avaient trop sou-
vent oubliée. Le bloc de Versailles qui lais-
sait l'Italie de côté n'a pu durer. Chaque na-
tion européenne est isolée et cet isolement
menace l'Europe, la gêne dans ses efforts dû
reconstruction.
L'Angleterre sent cette manifestation
elle lutte entre deux nécessités : protéger
son isolement traditionnel ou prévenir une
dissolution générale des valeurs politiques
existantes, car, mafgré son isolement elle y
serait entraînée. Ces deux nécessités expli
quent la politique conditionnelle, temporisa-
trice et conciliante qui inspire la conduite
du gouvernement anglais et de Lloyd Geor-
ge en particulier. Lloyd George est en quête
d'alliances qui ne soient pas onéreuses pour
le Royaume-Uni, qui ne soient pas compro-
mettantes pour l'Empire. Persuadé désor-
mais dans le fond de son âme — les argu-
ments pour le démontrer ne manqueraient
pas — que l'alliance avec la France ne peut
être soutenue par l'Angleterre, convaincu
d'autre part qu'il serait prématuré et im-
prudent de chercher à Berlin un appui qu'il
pourrait devoir payer trop cher, enfin trop
intelligent pour ne pas mesurer à leur juste
valeur certaines de ses tractations plus ou
moins balkaniques — comme son dernier ar-
rangement avec la Grèce — ses yeux doivent
fatalement se tourner vers l'Italie. Plus le
différend anglo-français s'accentue sur ces
vieux écueils traditionnels que la longue na-
vigation commune pendant la guerre n'a ja-
mais réussi à faire oublier, plus les appétits
slavo-bolchevistes descendent de la Baltique
vers la mer Noire et vers l'Asie-Mineure,
plus se fait sentir le besoin d'une politique
italo-britannique concordante et intelligente;
elle tirera l'Angleterre de l'isolement vers
lequel elle marche et lui donnera un point
commun d'entente dans la Méditerranée, là
où les intérêts vitaux des deux nations se
fondent en raisons communes de résistance
et de prospérité. — Calza Bedolo.
GIORNALE D'ITALIA, 22.8.
LE PROBLÈME ADRIATIQUE. — Les éclaircis-
sements principaux que l'on attend du
Congrès de Lucerne se rapportent tous aux
relations des Puissances occidentales avec
le gouvernement des soviets et à la solution
du problème russo-polonais. Il est bien diffi-
cile de croire qu'un pas sera fait vers la
solution du problème adriatique. Depuis le
veto amiéricaiîi du 20 janvier, la question
est restée staticnnaire. A Sain Remo les
Alliés reconnurent à l'Italie le droit absolu
d'appliquer pleinement le traité de Londres
ce qui eut laissé Fiume à la Croatie. Mais
M. Nitti préféra entamer des Négociations
directes avec les Yougoslaves et la chute
du ministère Nitti marqua la fin de ces
Donïv/e,rsations sans but. AiDjourdMiui
M. Trumbitch détient à nouveau le porte-
feuille du ministère des Affaires étrangères
dans le cabinet oroato-serbo-slovène. Il in-
carne la plus grande intransigeance dans la
question. Les Croates et les .Serbes ne con-
sentiraient à aucune transaction en ce qui
concerne Fiume et la Dalmatie, mais si les
Slovènes acceptaient certaines clauses du
traité de Londres, les trois groupes restent
en somme fidèles au programme du fameux
Comité de Londres qui avait comme base
des revendications nationales la frontière
'du Frioul. Il est naturel que dans ces con-
ditions le gouvernement de M. Giolitti ait
explicitement déclaré qu'il ne pouvait à
nouveau reprendre l'initiative de conversa-
tions directes1.
L'Italie officielle semble pour le moment
disposée à des renonciations, mais la
Yougoslavie n'a jamais fait montre d'inten-
tions de ce genre. Il ne sert donc à rien de
vouloir hâter des solutions que n'accompa-
gnerait pas une modération des sentiments
intransigeants de la Yougoslavie.
C'est le temps seul qui pourra les chan-
ger. Mais son action 'séra d'autant plus ra-
pide que la France et l'Angleterre se mon-
treront plus solidaires de' l'Italie. Il est par
exemple une question très importante, celle
du Montenegro, dans laquelle la France a
eu le tort de permettre à la Serbie de ne
faire aucun cas du traité de Londres en
envahissant le territoire de Tcherna-
gora, en incarcérant les notables monténé-
grins, en terrorisant la population, en in-
cendiant les villages, en saccageant les
campagnes, etc., etc. Les Serbes ont cru
alors qu'ils pouvaient violer de la même
façon toutes les dispositions du traité de
Londres. Aujourd'hui il faut que les Alliés
affirment une fois de plus la valeur ou
traité d'alliance qui les lie à l'Italie. C'est
seulement grâce à cette affirmation bien
nette que l'on pourra arriver à une transac-
tion efficace. — (C.)
GIORNALE D'ITALIA, 24.8.
— « LE TRAITÉ DE LONDRES ENTAMÉ » [SOUS
ce titre]. — Dans l'état actuel des choses on
ne sait pas ce que Lloyd George pourrait
dire et faire de mieux que de conseiller la
reprise des négociations directes avec la
Yougoslavie.
Si nous voulons le traité de Londres, M
Lloyd George est prêt à le reconnaître. Si
nous voulons nous mettre d'accord avec ia
Yougoslavie il est prêt à accepter le résul-
tat de ces rapports directs tel qu'il soit ?
Il est prêt à le reconnaître. Je ne crois pas
que Lloyd George aura pu dire davantage
aujourd'hui. C'est plutôt lui qui se sera mon-
tré curieux de savoir ce que M. Giolitti
avait à dire à ce sujet. Mais le président du
Conseil italien a-t-il une opinion nette et
précise sur la question, dont, enfermé dans
son ermitage des Alpes, il n'a jamais suivi
tous les développements.
Mais tous savent désormais que, par sa
politique albanaise, M. Giolitti a commencé
à détruire l'un des points principaux du
traité de Londres. Giolitti aurait voulu par-
tager la responsabilité d'une solution éven-
tuelle avec la commission parlementaire des
affaires étrangères créée par lui, mais cette
commission a séparé fort à propos sa res-
ponsabilité d'avec celle du pouvoir exécutif.
Il est en somme évident que M. Giolitti a
fait le premier pas dans la question adria-
tique sans savoir exactement dans quel sens
se diriger.
Qu'attend donc M. Giolitti ? Attend-il
maintenant la déclaration d'annunzienne
de l'Etat libre de Fiume ? Giolitti se fait
peut-être le raisonnement suivant : si la
question de Fiume se résout d'elle-même, et
si l'Etat indépendant obtient la reconnais-
sance des puissances, je puis me désintéres-
ser de Fiume et appliquer pour tout le reste
le traité de Londres. Mais, avec une Albanie
indépendante et Vallona aux Albanais, avec
la renonciation à la souveraineté italienne
sur un port des îles de l'Egée, avec Fiume
qui n'est pas asservie à la Croatie, il me
reste toujours un Etat indépendant.
Qu'est devenu le traité de Londres, et
quelle est la valeur de cet engagement pris
par les Alliés ?
Sans compter que les Yougoslaves ont
toujours reconnu Fiume dans l'impression
tacite que nous renoncerions à la Dalmatie.
Mais, la proclamation de Fiume en Etat in-
dépendant, en même temps que celle de l'an-
nexion de la Dalmatie à l'Italie, nous mettra
certainement dans un état d'hostilité avec
l'Italie. ,
MESSAGGERO, 24.8.
, DES
MAIRES ÉTRANGÈRES
j ET DE LA GUERRE
1 N° 1534
Jeudi 26 août 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d-
e A, résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
———
PRESSE ALLEMANDE. - L'entrevue de Lucerne
(.Ilanrwverscher Kurier). — « La Sarre
sous le knout français » (Hamburger
Fremdenblatt). — La victoire polonaise
(J(o('[nisrlle Yolh-szeitiovi)- - France
et Russie (Dr F. M. dans Hannovers-
cher Kurier).
PRESSE AMÉRICAINE. — La guerre russo-
polonaise et la Société des Nations
(New-York Tribune).
PRESSE ANGLAISE. — Les conditions de paix
des bolcheviks- (Dailll Mail, Times,
Daily News). — Le transit des muni-
tions par Dantzig (Morning Post). -
L'autonomie de l'Egypte (Uailij Herald,
Morning Post).
PRESSE ESPAGNOLE. — La victoire polonaise
(Pubticidad).
PRESSE HOLLANDAISE. — Les incidents de
Kattowitz (Telegraa[, Algemeen Han-
delsblad).
PRESSE ITALIENNE.— L'entrevue de -Lucerne ;
la politique de M. Lloyd George (Calza
Bedolo dans Giornale d'italia) ; le pro-
blème adriatique (Giornale d'Italia,
Messaggero). — La victoire polonaise.
(Messaggero).
PRESSE YOUGOSLAVE. - Le xmflit albano-
serbe (Obzor).
———————————— ---'
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
L'ENTREVUE DE LUCERNE
PRESSE ITALIENNE. — LA POLITIQUE DK
M. LLOYD GEORGE. — L'entrevue de Lucerne
était une nécessité politique. Elle renoue
cette amitié italo-britannique que depuis
L'armistice les deux pays avaient trop sou-
vent oubliée. Le bloc de Versailles qui lais-
sait l'Italie de côté n'a pu durer. Chaque na-
tion européenne est isolée et cet isolement
menace l'Europe, la gêne dans ses efforts dû
reconstruction.
L'Angleterre sent cette manifestation
elle lutte entre deux nécessités : protéger
son isolement traditionnel ou prévenir une
dissolution générale des valeurs politiques
existantes, car, mafgré son isolement elle y
serait entraînée. Ces deux nécessités expli
quent la politique conditionnelle, temporisa-
trice et conciliante qui inspire la conduite
du gouvernement anglais et de Lloyd Geor-
ge en particulier. Lloyd George est en quête
d'alliances qui ne soient pas onéreuses pour
le Royaume-Uni, qui ne soient pas compro-
mettantes pour l'Empire. Persuadé désor-
mais dans le fond de son âme — les argu-
ments pour le démontrer ne manqueraient
pas — que l'alliance avec la France ne peut
être soutenue par l'Angleterre, convaincu
d'autre part qu'il serait prématuré et im-
prudent de chercher à Berlin un appui qu'il
pourrait devoir payer trop cher, enfin trop
intelligent pour ne pas mesurer à leur juste
valeur certaines de ses tractations plus ou
moins balkaniques — comme son dernier ar-
rangement avec la Grèce — ses yeux doivent
fatalement se tourner vers l'Italie. Plus le
différend anglo-français s'accentue sur ces
vieux écueils traditionnels que la longue na-
vigation commune pendant la guerre n'a ja-
mais réussi à faire oublier, plus les appétits
slavo-bolchevistes descendent de la Baltique
vers la mer Noire et vers l'Asie-Mineure,
plus se fait sentir le besoin d'une politique
italo-britannique concordante et intelligente;
elle tirera l'Angleterre de l'isolement vers
lequel elle marche et lui donnera un point
commun d'entente dans la Méditerranée, là
où les intérêts vitaux des deux nations se
fondent en raisons communes de résistance
et de prospérité. — Calza Bedolo.
GIORNALE D'ITALIA, 22.8.
LE PROBLÈME ADRIATIQUE. — Les éclaircis-
sements principaux que l'on attend du
Congrès de Lucerne se rapportent tous aux
relations des Puissances occidentales avec
le gouvernement des soviets et à la solution
du problème russo-polonais. Il est bien diffi-
cile de croire qu'un pas sera fait vers la
solution du problème adriatique. Depuis le
veto amiéricaiîi du 20 janvier, la question
est restée staticnnaire. A Sain Remo les
Alliés reconnurent à l'Italie le droit absolu
d'appliquer pleinement le traité de Londres
ce qui eut laissé Fiume à la Croatie. Mais
M. Nitti préféra entamer des Négociations
directes avec les Yougoslaves et la chute
du ministère Nitti marqua la fin de ces
Donïv/e,rsations sans but. AiDjourdMiui
M. Trumbitch détient à nouveau le porte-
feuille du ministère des Affaires étrangères
dans le cabinet oroato-serbo-slovène. Il in-
carne la plus grande intransigeance dans la
question. Les Croates et les .Serbes ne con-
sentiraient à aucune transaction en ce qui
concerne Fiume et la Dalmatie, mais si les
Slovènes acceptaient certaines clauses du
traité de Londres, les trois groupes restent
en somme fidèles au programme du fameux
Comité de Londres qui avait comme base
des revendications nationales la frontière
'du Frioul. Il est naturel que dans ces con-
ditions le gouvernement de M. Giolitti ait
explicitement déclaré qu'il ne pouvait à
nouveau reprendre l'initiative de conversa-
tions directes1.
L'Italie officielle semble pour le moment
disposée à des renonciations, mais la
Yougoslavie n'a jamais fait montre d'inten-
tions de ce genre. Il ne sert donc à rien de
vouloir hâter des solutions que n'accompa-
gnerait pas une modération des sentiments
intransigeants de la Yougoslavie.
C'est le temps seul qui pourra les chan-
ger. Mais son action 'séra d'autant plus ra-
pide que la France et l'Angleterre se mon-
treront plus solidaires de' l'Italie. Il est par
exemple une question très importante, celle
du Montenegro, dans laquelle la France a
eu le tort de permettre à la Serbie de ne
faire aucun cas du traité de Londres en
envahissant le territoire de Tcherna-
gora, en incarcérant les notables monténé-
grins, en terrorisant la population, en in-
cendiant les villages, en saccageant les
campagnes, etc., etc. Les Serbes ont cru
alors qu'ils pouvaient violer de la même
façon toutes les dispositions du traité de
Londres. Aujourd'hui il faut que les Alliés
affirment une fois de plus la valeur ou
traité d'alliance qui les lie à l'Italie. C'est
seulement grâce à cette affirmation bien
nette que l'on pourra arriver à une transac-
tion efficace. — (C.)
GIORNALE D'ITALIA, 24.8.
— « LE TRAITÉ DE LONDRES ENTAMÉ » [SOUS
ce titre]. — Dans l'état actuel des choses on
ne sait pas ce que Lloyd George pourrait
dire et faire de mieux que de conseiller la
reprise des négociations directes avec la
Yougoslavie.
Si nous voulons le traité de Londres, M
Lloyd George est prêt à le reconnaître. Si
nous voulons nous mettre d'accord avec ia
Yougoslavie il est prêt à accepter le résul-
tat de ces rapports directs tel qu'il soit ?
Il est prêt à le reconnaître. Je ne crois pas
que Lloyd George aura pu dire davantage
aujourd'hui. C'est plutôt lui qui se sera mon-
tré curieux de savoir ce que M. Giolitti
avait à dire à ce sujet. Mais le président du
Conseil italien a-t-il une opinion nette et
précise sur la question, dont, enfermé dans
son ermitage des Alpes, il n'a jamais suivi
tous les développements.
Mais tous savent désormais que, par sa
politique albanaise, M. Giolitti a commencé
à détruire l'un des points principaux du
traité de Londres. Giolitti aurait voulu par-
tager la responsabilité d'une solution éven-
tuelle avec la commission parlementaire des
affaires étrangères créée par lui, mais cette
commission a séparé fort à propos sa res-
ponsabilité d'avec celle du pouvoir exécutif.
Il est en somme évident que M. Giolitti a
fait le premier pas dans la question adria-
tique sans savoir exactement dans quel sens
se diriger.
Qu'attend donc M. Giolitti ? Attend-il
maintenant la déclaration d'annunzienne
de l'Etat libre de Fiume ? Giolitti se fait
peut-être le raisonnement suivant : si la
question de Fiume se résout d'elle-même, et
si l'Etat indépendant obtient la reconnais-
sance des puissances, je puis me désintéres-
ser de Fiume et appliquer pour tout le reste
le traité de Londres. Mais, avec une Albanie
indépendante et Vallona aux Albanais, avec
la renonciation à la souveraineté italienne
sur un port des îles de l'Egée, avec Fiume
qui n'est pas asservie à la Croatie, il me
reste toujours un Etat indépendant.
Qu'est devenu le traité de Londres, et
quelle est la valeur de cet engagement pris
par les Alliés ?
Sans compter que les Yougoslaves ont
toujours reconnu Fiume dans l'impression
tacite que nous renoncerions à la Dalmatie.
Mais, la proclamation de Fiume en Etat in-
dépendant, en même temps que celle de l'an-
nexion de la Dalmatie à l'Italie, nous mettra
certainement dans un état d'hostilité avec
l'Italie. ,
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