Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-08-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 août 1920 12 août 1920
Description : 1920/08/12 (T15,N1523). 1920/08/12 (T15,N1523).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238530v
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
r
MINISTÈRES
DES
Maires ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
N° 1523
Jeudi 12 Août 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont du
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque. -
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — L'attitude de l'Allema-
gne dans la guerre russo-polonaise :
déclarations du Dr Wirth, ministre des
Finances (Kœlnische Volkszeitung).
PRESSE ANGLAISE. — Le discours de M. Lloyd
George, le 10 août, à la Chambre des
Communes (Times, Daily Mail, Daily
Chronicle, Daily Express, Daily Tele-
graph. Daily News, Manchester Guar-
dian, Daily Herald).
PRESSE HOLLANDAISE. — Impressions de Po-
logne (G. Nypels dans Algemeen Han,
delsblad).
PRESSE ITALIENNE. — L'invasion bolcheviste
(Giornale d'Italia ; A. Tamaro dans Idea
Nazionale). — Le discours du comte
Sforza à la Chambre italienne le 6 août
(Epoca). — Nouvelles déclarations du
■■i comte Sforza (séance du 9 août. - Gaz-
zetta del Popolo). M
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
RUSSIE ET POLOGNE
A LE DISCOURS DE M. LLOYD GEORGE
A LA CHAMBRE DES COMMUNES. —
[SÉANCE DU 10 AOUT]. - Nous exprimions
hier l'espoir que le discours du Premier
Serait digne de l'occasion pour laquelle il
ayait eté fait, notre espoir est aujourd'hui
balisé Dans une déclaration, dont il faut
:dmirer la logique et le courage, il a donné
f la nation l'explication et il a en même
jfmps défendu l'attitude des Alliés en face
u problème polonais ; cette déclaration
est en vérité si sincère, si franche, si ferme
'et modérée à la fois qu'elle recueillera par-
tout l'approbation qu'elle réclame. Ce fut un
j^paarquable succès parlementaire et, à cer-
illus passages, il souleva les applaudisse-
ments de ses partisans et de ses adversaires
adicaux et travaillistes modérés. M. Lloyd
ln. eorge a fait preuve de franchise et a dé-
montré, comme il a été rarement démontré,
ptte vérité que nous avons toujours sou-
que : la franchise est l'étape sur le chemin
3 la confiance. Il savait, après les inter-
!|6Ws qu'il avait accordées avant cette dé-
otion aux importantes délégations tra-
s> ne recueilleraient point le suffrage
Qis Ile. importante section des grandes orga-
v sations du travail. Il n'a point hésité
^rtant, il n'a point exagéré et surtout, il
(jA'P°int recherché l'équivoque. La politique
Çj *1 avait à exposer était simple et logique :
^^squith prétendait qu'elle était basée
l'hypothèse, l'argument a de la valeur,
19 cette politique repose nécessairement
sur l'hypothèse, parce que les événements
principaux qui la concernent appartiennent
à l'avenir, à un avenir qui n'est pas loin-
tain. La Conférence de Minsk doit avoir
lieu aujourd'hui et le résultat nous dira si
les Russes ont l'intention d'accorder à la
Pologne une paix honorable et juste, ou s'ils
veulent s'emparer d'elle et la placer sous le
joug. L'action des Alliés sera basée sur cette
paix. M. Lloyd George a reconnu d'abord
que la Pologne avait eu tort d'envahir la
Russie soviétique contre l'avis des Alliés et
la Russie, dit-il, a bien le droit de prendre
ce fait en considération quand elle formu-
lera ses conditions de paix.
La Pologne doft être punie, mais la puni-
tion doit être juste et ne point menacer la
paix du monde ; la Pologne ne peut être
supprimée : ce serait un crime. Les condi-
tions des Russes, assez vagues et équivo-
ques, en certains passages sont acceptabtes.
Et les Alliés doivent être prêts à défendre le
monde contre toute tentative impérialiste
d'un côté ou de l'autre.
Le discours de M. Lloyd George contri-
buera à éclairer le jugement des travail-
leurs de ce pays sur le véritable caractère
du conflit. Jusqu'ici nous avons eu de la
« propagande » : maintenant, nous aurons
des faits réels dans l'esprit du peuple.
TIMES; 11.8.
— Si le Premier « maniait » toujours les
questions avec l'habileté et la modération
dont il a fait preuve hier dans sa déclara-
tion, il ne s'exposerait jamais à la critique.
Son discours fut un admirable exposé de la
situation et la réfutation convaincante de
l'accusation suivant laquelle la responsa-
bilité du conflit avec les bolcheviks revien-
drait aux Alliés. Le conflit est le résultat,
ainsi que l'a dit le Premier, des retards et
des subterfuges des bolcheviks.
Le Premier a fait appel au Labour Party ;
il lui a demandé de ne point se montrer
trop cruel pour la direction d'Etat, peu or-
ganisée et peu expérimentée de la Pologne.
Nous, croyons, que le Labour n'aurait
jamais employé la menace de l'action di-
recte, s'il avait attendu, avant de voter,
l'exposé logique du Premier.
DAILY MAIL, 11.8.
— « Les événements qui se sont succédé
durant ces derniers jours sont la jus-
tification de la politique de notre Premier.
Dans son discours d'hier, il est allé tout
droit au fond de la question et il s'est
élevé au-dessus de l'appareil secondaire.
des pourparlers et des négociations.
Grâce à MM. Lloyd George et Millerand.
la Pologne ne se trouve plus devant l'obif
gation de faire le sacrifice suprême. »
DAILY CHRONICLE, 11.8
— M. Lloyd George a fait une déclara-
tion parfaitement claire et logique sur la
situation russo-polonaise ; cette déclaration
confirme notre optimisme d'hier et nous es-
pérons qu'elle convaincra la plus grande
partie du peuple, et tous les esprits modérés
et sages.
Il ne doit pas y avoir et il n'y aura pas
désaccord : le Premier doit avoir l'appui de
tous ; car sa politique est une politique de
paix, une politique où tous les sacrifices
sont faits pour obtenir la paix.
DAILY EXPRESS, 11.8.
— M. Lloyd George a parlé avec fran-
chise aux agitateurs du « Labour » et ses
paroles pourront faire impression sur leurs
électeurs et peut-être sur eux-mêmes. La
majorité ,1., peuple anglais ne veut point
être « lancée » dans une autre guerre, pour
un but purement impérialiste ; le Cabinet
et surtout son chef ne veulent point non
plus. La tentative de Prinkipo souleva des >
attaques en Angleterre et en France ; mais
c'était au moins une preuve que M. Lloyd
George ne désirait point la guerre avec la
Russie.
DAILY TELEGRAPH, 11.8.
— Le débat d'hier éloigne toute inquié-
tude « immédiate » en ce qui concerne la
question nolonaise. M. Lloyd George, bien
qu'il ait attaqué sans raison le système de
gouvernement en Russie, adopte une poli-
tique plus « rassurante » que celle qu'il
avait adoptée, il y a seulement trois jours.
DAILY NEWS, 11.8.
— Nous connaissons enfin les proposi-
tions des Russes et il fâut avouer que ces
propositions ne sont point celles qu'on at-
tendait. M. Lloyd George avait déclaré que
notre rôle consisterait à protéger l'indé-
pendance de la Pologne. Or, nous n'aurons
probablement point à intervenir. Cette nou-
velle ne sera point du goût de. certains et
il sera toujours possible de prétendre que
ces conditions sont une menace déguisée.
Quoi qu'il en soit, la paix nous semble assu
rée. Ces conditions sont acceptables, puis-
que l'indépendance de la Pologne est recon-
nue; les deux clauses concernant la ligne du
chemin de fer, l'accès de la mer et l'a dé-
mobilisation de l'armée sont inquiétantes ;
c'est en effet une étape sur le chemin de l'al-
liance russo-allemande ; mais on ne peut
reprocher il la Russie de « rechercher cet
accès vers la mer » qui lui est nécessaire ;
enfin, la clause relative aux démobilisés est
une faute ; la politique intéressée de la Po-
logne ne concerne point les Russes. Les
clauses militaires sont évidemment plus sé-
vères.
Le résultat de ces conditions doit être : le
désarmement de la Pologne ; ce pays sera
donc isolé et sans défense en face de ses
grands voisins.
Ce n'est point le destin qu'attendait ce
peuple si ambitieux et si audacieux, mais
il est seul responsable. Cette paix 11e plaira
pas non plus à la France, probablement,
"1is le rêve de faire de la Pologne — pen-
sée utopique et vaine ! — un Etat-tampon
contre la Russie, un contrepoids contre
l'Allemagne a déjà été anéanti ; le désar-
mement virtuel de la Pologne imprime le
sceau de la réalité sur une situation que
tous les esprits clairvoyants ont depuis
longtemps comprise. Quant à la Pologne,
elle seule pourra faire « son avenir » ;
comme l'Allemagne et pour les mêmes rai-
sons : nationalisme exagéré et ambition
militaire elle subi un échec ; mais elle ne
MINISTÈRES
DES
Maires ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
N° 1523
Jeudi 12 Août 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont du
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque. -
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — L'attitude de l'Allema-
gne dans la guerre russo-polonaise :
déclarations du Dr Wirth, ministre des
Finances (Kœlnische Volkszeitung).
PRESSE ANGLAISE. — Le discours de M. Lloyd
George, le 10 août, à la Chambre des
Communes (Times, Daily Mail, Daily
Chronicle, Daily Express, Daily Tele-
graph. Daily News, Manchester Guar-
dian, Daily Herald).
PRESSE HOLLANDAISE. — Impressions de Po-
logne (G. Nypels dans Algemeen Han,
delsblad).
PRESSE ITALIENNE. — L'invasion bolcheviste
(Giornale d'Italia ; A. Tamaro dans Idea
Nazionale). — Le discours du comte
Sforza à la Chambre italienne le 6 août
(Epoca). — Nouvelles déclarations du
■■i comte Sforza (séance du 9 août. - Gaz-
zetta del Popolo). M
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
RUSSIE ET POLOGNE
A LE DISCOURS DE M. LLOYD GEORGE
A LA CHAMBRE DES COMMUNES. —
[SÉANCE DU 10 AOUT]. - Nous exprimions
hier l'espoir que le discours du Premier
Serait digne de l'occasion pour laquelle il
ayait eté fait, notre espoir est aujourd'hui
balisé Dans une déclaration, dont il faut
:dmirer la logique et le courage, il a donné
f la nation l'explication et il a en même
jfmps défendu l'attitude des Alliés en face
u problème polonais ; cette déclaration
est en vérité si sincère, si franche, si ferme
'et modérée à la fois qu'elle recueillera par-
tout l'approbation qu'elle réclame. Ce fut un
j^paarquable succès parlementaire et, à cer-
illus passages, il souleva les applaudisse-
ments de ses partisans et de ses adversaires
adicaux et travaillistes modérés. M. Lloyd
ln. eorge a fait preuve de franchise et a dé-
montré, comme il a été rarement démontré,
ptte vérité que nous avons toujours sou-
que : la franchise est l'étape sur le chemin
3 la confiance. Il savait, après les inter-
!|6Ws qu'il avait accordées avant cette dé-
otion aux importantes délégations tra-
Qis Ile. importante section des grandes orga-
v sations du travail. Il n'a point hésité
^rtant, il n'a point exagéré et surtout, il
(jA'P°int recherché l'équivoque. La politique
Çj *1 avait à exposer était simple et logique :
^^squith prétendait qu'elle était basée
l'hypothèse, l'argument a de la valeur,
19 cette politique repose nécessairement
sur l'hypothèse, parce que les événements
principaux qui la concernent appartiennent
à l'avenir, à un avenir qui n'est pas loin-
tain. La Conférence de Minsk doit avoir
lieu aujourd'hui et le résultat nous dira si
les Russes ont l'intention d'accorder à la
Pologne une paix honorable et juste, ou s'ils
veulent s'emparer d'elle et la placer sous le
joug. L'action des Alliés sera basée sur cette
paix. M. Lloyd George a reconnu d'abord
que la Pologne avait eu tort d'envahir la
Russie soviétique contre l'avis des Alliés et
la Russie, dit-il, a bien le droit de prendre
ce fait en considération quand elle formu-
lera ses conditions de paix.
La Pologne doft être punie, mais la puni-
tion doit être juste et ne point menacer la
paix du monde ; la Pologne ne peut être
supprimée : ce serait un crime. Les condi-
tions des Russes, assez vagues et équivo-
ques, en certains passages sont acceptabtes.
Et les Alliés doivent être prêts à défendre le
monde contre toute tentative impérialiste
d'un côté ou de l'autre.
Le discours de M. Lloyd George contri-
buera à éclairer le jugement des travail-
leurs de ce pays sur le véritable caractère
du conflit. Jusqu'ici nous avons eu de la
« propagande » : maintenant, nous aurons
des faits réels dans l'esprit du peuple.
TIMES; 11.8.
— Si le Premier « maniait » toujours les
questions avec l'habileté et la modération
dont il a fait preuve hier dans sa déclara-
tion, il ne s'exposerait jamais à la critique.
Son discours fut un admirable exposé de la
situation et la réfutation convaincante de
l'accusation suivant laquelle la responsa-
bilité du conflit avec les bolcheviks revien-
drait aux Alliés. Le conflit est le résultat,
ainsi que l'a dit le Premier, des retards et
des subterfuges des bolcheviks.
Le Premier a fait appel au Labour Party ;
il lui a demandé de ne point se montrer
trop cruel pour la direction d'Etat, peu or-
ganisée et peu expérimentée de la Pologne.
Nous, croyons, que le Labour n'aurait
jamais employé la menace de l'action di-
recte, s'il avait attendu, avant de voter,
l'exposé logique du Premier.
DAILY MAIL, 11.8.
— « Les événements qui se sont succédé
durant ces derniers jours sont la jus-
tification de la politique de notre Premier.
Dans son discours d'hier, il est allé tout
droit au fond de la question et il s'est
élevé au-dessus de l'appareil secondaire.
des pourparlers et des négociations.
Grâce à MM. Lloyd George et Millerand.
la Pologne ne se trouve plus devant l'obif
gation de faire le sacrifice suprême. »
DAILY CHRONICLE, 11.8
— M. Lloyd George a fait une déclara-
tion parfaitement claire et logique sur la
situation russo-polonaise ; cette déclaration
confirme notre optimisme d'hier et nous es-
pérons qu'elle convaincra la plus grande
partie du peuple, et tous les esprits modérés
et sages.
Il ne doit pas y avoir et il n'y aura pas
désaccord : le Premier doit avoir l'appui de
tous ; car sa politique est une politique de
paix, une politique où tous les sacrifices
sont faits pour obtenir la paix.
DAILY EXPRESS, 11.8.
— M. Lloyd George a parlé avec fran-
chise aux agitateurs du « Labour » et ses
paroles pourront faire impression sur leurs
électeurs et peut-être sur eux-mêmes. La
majorité ,1., peuple anglais ne veut point
être « lancée » dans une autre guerre, pour
un but purement impérialiste ; le Cabinet
et surtout son chef ne veulent point non
plus. La tentative de Prinkipo souleva des >
attaques en Angleterre et en France ; mais
c'était au moins une preuve que M. Lloyd
George ne désirait point la guerre avec la
Russie.
DAILY TELEGRAPH, 11.8.
— Le débat d'hier éloigne toute inquié-
tude « immédiate » en ce qui concerne la
question nolonaise. M. Lloyd George, bien
qu'il ait attaqué sans raison le système de
gouvernement en Russie, adopte une poli-
tique plus « rassurante » que celle qu'il
avait adoptée, il y a seulement trois jours.
DAILY NEWS, 11.8.
— Nous connaissons enfin les proposi-
tions des Russes et il fâut avouer que ces
propositions ne sont point celles qu'on at-
tendait. M. Lloyd George avait déclaré que
notre rôle consisterait à protéger l'indé-
pendance de la Pologne. Or, nous n'aurons
probablement point à intervenir. Cette nou-
velle ne sera point du goût de. certains et
il sera toujours possible de prétendre que
ces conditions sont une menace déguisée.
Quoi qu'il en soit, la paix nous semble assu
rée. Ces conditions sont acceptables, puis-
que l'indépendance de la Pologne est recon-
nue; les deux clauses concernant la ligne du
chemin de fer, l'accès de la mer et l'a dé-
mobilisation de l'armée sont inquiétantes ;
c'est en effet une étape sur le chemin de l'al-
liance russo-allemande ; mais on ne peut
reprocher il la Russie de « rechercher cet
accès vers la mer » qui lui est nécessaire ;
enfin, la clause relative aux démobilisés est
une faute ; la politique intéressée de la Po-
logne ne concerne point les Russes. Les
clauses militaires sont évidemment plus sé-
vères.
Le résultat de ces conditions doit être : le
désarmement de la Pologne ; ce pays sera
donc isolé et sans défense en face de ses
grands voisins.
Ce n'est point le destin qu'attendait ce
peuple si ambitieux et si audacieux, mais
il est seul responsable. Cette paix 11e plaira
pas non plus à la France, probablement,
"1is le rêve de faire de la Pologne — pen-
sée utopique et vaine ! — un Etat-tampon
contre la Russie, un contrepoids contre
l'Allemagne a déjà été anéanti ; le désar-
mement virtuel de la Pologne imprime le
sceau de la réalité sur une situation que
tous les esprits clairvoyants ont depuis
longtemps comprise. Quant à la Pologne,
elle seule pourra faire « son avenir » ;
comme l'Allemagne et pour les mêmes rai-
sons : nationalisme exagéré et ambition
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