Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-07-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 juillet 1920 10 juillet 1920
Description : 1920/07/10 (T15,N1496). 1920/07/10 (T15,N1496).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238503z
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
I II^NISTÉRES
D E S
Ippi IRES É T n A N GER ES
ETDE LA GUERRE
N° 1496
Samedi 10 Juillel 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumes, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
l'I{ESSE ALLE:\IA\DE. - La Conférence de Spa
(Berliner Tageblatt, Frankfurter Spa
tung).
jJr AMÉRICAINE. - Le recensement de la
PoPulation : la croissance de Chicago
h«e»ma Pou,.
ANGL.ÚSE. - La Conférence de Spa
r Gazette, Daily Telegraph,
Daily Ma11, Times, Daily Graphic, Daily
Ex'n re?-s' Dai/If Chronzcle, Manchester
visn~ ~~- — Le second rapport pro-
visA lre de la délégation travailliste sur
la pSie ave a Turquie (Glasgow Herald,
On;unV ? Telegraph).
Ssc"ATRICHIENNE. — La Conférence de
SNA (Rote Fahne, Wiener Morgenzei-
tu» Bùchspost).
F- - La Conférence de
Sna (/Aievirc Rotterdamsche Courant).
n *ITKNN' - La Conférence de Spa
(Id e, J\azionalc, Tempo).
() J.. GOSLAVE. - Les Jens des You-
gos"ia Ves en. territoire roumain (Poli-
----------..
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFÉRENCE DE SPA
tihtut ANGLAISE. - LA PRESSE DU 7
dUit les (SOIR) ET DU 8 JUILLET (MATIN) repro-
gUés les nouvelles anruynÇant que les délé-
allern
>n l} f,~! de 15 mois et ont essuyé sur ce
fie et r t immédiat de M. Lloyd Geor-
'ip r?1 des Alliés
¡~ 1 Ou,'} l
1°urnaiix qui commentent ces
g .It tlt¡ sl.Ons, la Westminster Gazette seule
h 9JjUn soralx arguments invoqués par le
hi al ldon Seekt et M. von Simons à l'ap-
ter les A lu r(mande de délai. Elle affirme
q;'. le dg. tes ont absolument raison d'exi-
fédë kJ'n ,s ne raient négliger les difficultés
%Gr ceitJV*conirera toute tentative pour
JucPe à bien. Ces difficultés, à
Alk/ens n°l:iennent : 1° du fait que les
5 ont apPorté, au règlement de la ques-
sirJt j tfe.ç T
^Qui ont permis la disper-
tort, Qbie , Issi lation d'un nombre con-
?mes » 20 du fait qu'ils ont eu
Q?, ,
e prêfrer à une armée de citoyens
ne(|e ar^ée ? 11réduite mais profession-
%i SO 1%1 ormee recherche les armes
1 e e s emparera seulement de celles
Nafrï>SeT>a en Possession des socialistes, et
| nnJ Un nouveau « Putsch
'^e : in Westminster Gazette de con-
« Ce n'est certainement pas là ce que dé-
sirent les Alliés ; mais, s'ils veulent éviter
ce résultat, il sera probablement nécessaire
de laisser le gouvernement conserver pro
visoirement une force supérieure aux effec-
tifs prescrits par le traité pour assurer le
désarmement sous le contrôle des repré-
sentants alliés. »
Le reste de la presse conclut, au contrai-
re, à la nécessité de faire observer aussi
strictement que possible les clauses mili-
taires du traité ; et la Morning Post même
approuverait une attitude plus énergique
encore que celle adoptée par le Premier Mi-
nistre anglais au nom des délégués de l'Al-
liance :
« Quand nous verrons le gouvernement
allemand faire des propositions dans le but
bien défini d'exécuter le traité dans les li-
mites de son pouvoir, au lieu d'avoir re-
cours à tous les expédients propres à lui
permettre d'éluder ses obligations, nous
pourrons estimer que les discussions avec
l'Allemagne ne sont pas inutiles ; mais jus-
qu'à ce moment, la seule méthode à em-
ployer envers le gouvernement allemand
est de lui dicter des ordres fermes et d'ap-
pliquer des sanctions pour toute désobéis-
sance. »
Le Daily Telegraph, le Daily Mail, le Ti-
mes se bornent à donner à M. Lloyd George
un satisfecit sans réserves.
« Pour toutes ces dérogations projetées
aux clauses les plus essentielles du traité
de paix. on n'a présenté aucun argument
nouveau qui eût la moindre validité. Les
Allemands n'ont fait que répéter leurs vieil-
les jérémiades et leurs anciennes protesta-
tions. Les Alliés refusent de se laisser
tromper par toutes ces représentations. M.
Lloyd George a donné leur réponse en ter-
mes clairs et énergiques. Il a fait remar-
quer que les chiffres du général von Seekt
ne concordent pas avec ceux fournis par
les experts alliés: que même en les prenant
comme seule base de raisonnement, la si-
tuation qu'ils révèlent est inadmissible.
Les Allemands ont été enfin forcés de mon-
trer leur jeu. Il leur faut abandonner la
position impossible qu'ils ont prise, ou
bien accepter les conséquences d'un refus.
Les Alliés ont adopté la seule manière de
faire compatible avec une simple politique
et avec le sens commun. Avoir hésité au-
rait équivalu à l'abandon de tout le traité
conclu à Versailles. M. Lloyd George a
bien mérité de l'Europe, et même de l'Alle-
magne, par la fermeté et la clarté avec les-
quelles il a défini la position des Alliés. »
(Times.) -
Cet éloge de la presse d'opposition est si
inattendu que le Daily Graphie ne peut
s'empêcher de le comparer avec l'attitude
antérieure du Times:
« L'énergie du Premier Ministre à Spa
est chaudement approuvée non seulement
en Angleterre, mais par tous nos Alliés.
Elle ne peut manquer de porter ses fruits.
Pour notre part, nous n'avons jamais
douté de la sincérité profonde du Premier
Ministre: peut-être n'en est-il pas de même
pour ceux qui l'ont accusé jadis à tort (Ti-
mes, 23 avril), de se montrer tiède pour les
intérêts alliés et même de faire des avances
à l'Allemagne. »
LA PRESSE DU 8 JUILLET (SOIR) ET DU 9
(MATIN) donne des exposés détaillés des con-
tre-propositions alliées sur la question du
désarmement. Elle considère généralement
que ces contre-propositions témoignent d'un
esprit de conciliation, qui lui semble justi-
fiable, en tant qu'il n'est pas incompatible
avec une attitude ferme.
Le Daily Express écrit à ce sujet:
cc Les Ailliés ont présenté hier un ultima-
tum à l'Allemagne, et puisque cet ultima-
tum tient non seulement compte des diffi-
cultés éprouvées par l'Allemagne pour exé-
cuter le traité, mais représente une modi-
fication considérable (et à notre sens rai-
sonnable) des clauses relatives au désarme-
ment, les Allemands auraient tort de l'igno-
rer ou de chicaner. En tout cas la position
des Alliés a été définie de façon parfaite-
ment claire: acceptez les termes que nous
vous indiquons, ou subissez les consé-
quences immédiates d'un refus; observez
les termes fidèlement, ou attendez-vous à
voir occuper de nouveaux territoires comme
garantie de leur exécution. Nous saurons
aujourd'hui si le gouvernement allemand
est prêt à considérer la réalité en face. Le
rétablissement économique de l'Europe et
particulièrement de l'Allemagne, dépend de
la rèponse, »
Le Times exprime une opinion analogue,
et croit que les propositions alliées « font
de grandes concessions à l'Allemagne, —
concessions que bien des gens jugeront ex-
cessives ; mais qui possèdent cependant de
grands avantages: elles sont relativement
précises dans leur énoncé sur la plupart
des points essentiels et elles sont accom-
pagnées par la menace de sanctions effi-
caces ».
Le Times semble donc approuver les dé-
cisions prises à Spa, mais en mentionnant
le fait que les concessions pourront paraî-
tre excessives, il donne le texte de l'édito-
rial publié le même jour par l'autre organe
de Lord Northcliffe, le Daily Mail; et il
faut convenir qu'ici le ton est quelque peu
différent :
-« Les Alliés sont en train de discuter à
Spa avec les Allemands au lieu de les obli-
ger à désarmer sur-le-champ. Ils sont dis-
posés, sous certaines conditions, à accorder
au gouvernement allemand trois mois pour
réduire partiellement ses forces et six
mois pour les ramener au chiffre stipulé
par le traité. Nous ne pouvons nous em-
pêcher de penser qu'on commet une grande
faute en traitant tendrement des gens qui
suivent à la lettre le plan impudemment
préconisé par le général Bernhardi, un
plan consistant à maintenir l'Allemagne
armée « à la barbe même des Alliés » et à
nous duper comme la Prusse a dupé Napo-
léon en 1808. »
Le Daily Telegraph, la Daily Chronide,
regrettent que les Allemands s'obstinent à
éluder les questions et à retarder les déci-
sions par des demandes successives
d'ajournement; et ils se disent persuadés
de leur acquiescement final, et louent une
fois de plus l'énergie de M. Lloyd George.
D E S
Ippi IRES É T n A N GER ES
ETDE LA GUERRE
N° 1496
Samedi 10 Juillel 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
resumes, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
l'I{ESSE ALLE:\IA\DE. - La Conférence de Spa
(Berliner Tageblatt, Frankfurter Spa
tung).
jJr AMÉRICAINE. - Le recensement de la
PoPulation : la croissance de Chicago
h«e»ma Pou,.
ANGL.ÚSE. - La Conférence de Spa
r Gazette, Daily Telegraph,
Daily Ma11, Times, Daily Graphic, Daily
Ex'n re?-s' Dai/If Chronzcle, Manchester
visn~ ~~- — Le second rapport pro-
visA lre de la délégation travailliste sur
la pSie ave a Turquie (Glasgow Herald,
On;unV ? Telegraph).
Ssc"ATRICHIENNE. — La Conférence de
SNA (Rote Fahne, Wiener Morgenzei-
tu» Bùchspost).
F- - La Conférence de
Sna (/Aievirc Rotterdamsche Courant).
n *ITKNN' - La Conférence de Spa
(Id e, J\azionalc, Tempo).
() J.. GOSLAVE. - Les Jens des You-
gos"ia Ves en. territoire roumain (Poli-
----------..
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFÉRENCE DE SPA
tihtut ANGLAISE. - LA PRESSE DU 7
dUit les (SOIR) ET DU 8 JUILLET (MATIN) repro-
gUés les nouvelles anruynÇant que les délé-
allern
>n l}
fie et r t immédiat de M. Lloyd Geor-
'ip r?1 des Alliés
¡~ 1 Ou,'} l
1°urnaiix qui commentent ces
g .It tlt¡ sl.Ons, la Westminster Gazette seule
h 9JjUn soralx arguments invoqués par le
hi al ldon Seekt et M. von Simons à l'ap-
ter les A lu r(mande de délai. Elle affirme
q;'. le dg. tes ont absolument raison d'exi-
fédë
%Gr ceitJV*conirera toute tentative pour
JucPe à bien. Ces difficultés, à
Alk/ens n°l:iennent : 1° du fait que les
5 ont apPorté, au règlement de la ques-
sirJt j tfe.ç T
^Qui ont permis la disper-
tort, Qbie , Issi lation d'un nombre con-
?mes » 20 du fait qu'ils ont eu
Q?, ,
e prêfrer à une armée de citoyens
ne(|e ar^ée ? 11réduite mais profession-
%i SO 1%1 ormee recherche les armes
1 e e s emparera seulement de celles
Nafrï>SeT>a en Possession des socialistes, et
| nnJ Un nouveau « Putsch
'^e : in Westminster Gazette de con-
« Ce n'est certainement pas là ce que dé-
sirent les Alliés ; mais, s'ils veulent éviter
ce résultat, il sera probablement nécessaire
de laisser le gouvernement conserver pro
visoirement une force supérieure aux effec-
tifs prescrits par le traité pour assurer le
désarmement sous le contrôle des repré-
sentants alliés. »
Le reste de la presse conclut, au contrai-
re, à la nécessité de faire observer aussi
strictement que possible les clauses mili-
taires du traité ; et la Morning Post même
approuverait une attitude plus énergique
encore que celle adoptée par le Premier Mi-
nistre anglais au nom des délégués de l'Al-
liance :
« Quand nous verrons le gouvernement
allemand faire des propositions dans le but
bien défini d'exécuter le traité dans les li-
mites de son pouvoir, au lieu d'avoir re-
cours à tous les expédients propres à lui
permettre d'éluder ses obligations, nous
pourrons estimer que les discussions avec
l'Allemagne ne sont pas inutiles ; mais jus-
qu'à ce moment, la seule méthode à em-
ployer envers le gouvernement allemand
est de lui dicter des ordres fermes et d'ap-
pliquer des sanctions pour toute désobéis-
sance. »
Le Daily Telegraph, le Daily Mail, le Ti-
mes se bornent à donner à M. Lloyd George
un satisfecit sans réserves.
« Pour toutes ces dérogations projetées
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de paix. on n'a présenté aucun argument
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Allemands n'ont fait que répéter leurs vieil-
les jérémiades et leurs anciennes protesta-
tions. Les Alliés refusent de se laisser
tromper par toutes ces représentations. M.
Lloyd George a donné leur réponse en ter-
mes clairs et énergiques. Il a fait remar-
quer que les chiffres du général von Seekt
ne concordent pas avec ceux fournis par
les experts alliés: que même en les prenant
comme seule base de raisonnement, la si-
tuation qu'ils révèlent est inadmissible.
Les Allemands ont été enfin forcés de mon-
trer leur jeu. Il leur faut abandonner la
position impossible qu'ils ont prise, ou
bien accepter les conséquences d'un refus.
Les Alliés ont adopté la seule manière de
faire compatible avec une simple politique
et avec le sens commun. Avoir hésité au-
rait équivalu à l'abandon de tout le traité
conclu à Versailles. M. Lloyd George a
bien mérité de l'Europe, et même de l'Alle-
magne, par la fermeté et la clarté avec les-
quelles il a défini la position des Alliés. »
(Times.) -
Cet éloge de la presse d'opposition est si
inattendu que le Daily Graphie ne peut
s'empêcher de le comparer avec l'attitude
antérieure du Times:
« L'énergie du Premier Ministre à Spa
est chaudement approuvée non seulement
en Angleterre, mais par tous nos Alliés.
Elle ne peut manquer de porter ses fruits.
Pour notre part, nous n'avons jamais
douté de la sincérité profonde du Premier
Ministre: peut-être n'en est-il pas de même
pour ceux qui l'ont accusé jadis à tort (Ti-
mes, 23 avril), de se montrer tiède pour les
intérêts alliés et même de faire des avances
à l'Allemagne. »
LA PRESSE DU 8 JUILLET (SOIR) ET DU 9
(MATIN) donne des exposés détaillés des con-
tre-propositions alliées sur la question du
désarmement. Elle considère généralement
que ces contre-propositions témoignent d'un
esprit de conciliation, qui lui semble justi-
fiable, en tant qu'il n'est pas incompatible
avec une attitude ferme.
Le Daily Express écrit à ce sujet:
cc Les Ailliés ont présenté hier un ultima-
tum à l'Allemagne, et puisque cet ultima-
tum tient non seulement compte des diffi-
cultés éprouvées par l'Allemagne pour exé-
cuter le traité, mais représente une modi-
fication considérable (et à notre sens rai-
sonnable) des clauses relatives au désarme-
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des Alliés a été définie de façon parfaite-
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vous indiquons, ou subissez les consé-
quences immédiates d'un refus; observez
les termes fidèlement, ou attendez-vous à
voir occuper de nouveaux territoires comme
garantie de leur exécution. Nous saurons
aujourd'hui si le gouvernement allemand
est prêt à considérer la réalité en face. Le
rétablissement économique de l'Europe et
particulièrement de l'Allemagne, dépend de
la rèponse, »
Le Times exprime une opinion analogue,
et croit que les propositions alliées « font
de grandes concessions à l'Allemagne, —
concessions que bien des gens jugeront ex-
cessives ; mais qui possèdent cependant de
grands avantages: elles sont relativement
précises dans leur énoncé sur la plupart
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Le Times semble donc approuver les dé-
cisions prises à Spa, mais en mentionnant
le fait que les concessions pourront paraî-
tre excessives, il donne le texte de l'édito-
rial publié le même jour par l'autre organe
de Lord Northcliffe, le Daily Mail; et il
faut convenir qu'ici le ton est quelque peu
différent :
-« Les Alliés sont en train de discuter à
Spa avec les Allemands au lieu de les obli-
ger à désarmer sur-le-champ. Ils sont dis-
posés, sous certaines conditions, à accorder
au gouvernement allemand trois mois pour
réduire partiellement ses forces et six
mois pour les ramener au chiffre stipulé
par le traité. Nous ne pouvons nous em-
pêcher de penser qu'on commet une grande
faute en traitant tendrement des gens qui
suivent à la lettre le plan impudemment
préconisé par le général Bernhardi, un
plan consistant à maintenir l'Allemagne
armée « à la barbe même des Alliés » et à
nous duper comme la Prusse a dupé Napo-
léon en 1808. »
Le Daily Telegraph, la Daily Chronide,
regrettent que les Allemands s'obstinent à
éluder les questions et à retarder les déci-
sions par des demandes successives
d'ajournement; et ils se disent persuadés
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