Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 21 juin 1920 21 juin 1920
Description : 1920/06/21 (T15,N1479). 1920/06/21 (T15,N1479).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238486w
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
à~t DES
knkl RES ËTRANGERES
; "r DE LA' GUERRE
N° 1479
Lundi 21 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOT A, — A l'exception des passages imprimés en italique, qui mm* 4mm
résuméa, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par «strate
- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
Pi-sse ALLEMANDE. — Le plébiscite dans la
deuxième zone du Slesvig (Hamburger
1 Nachrichten). — Le cabinet Giolitti et
|> yesauaMi,tes extérieunasif /lit eiinisch-W'est-
./sc^le Zeitung). — Le ministère des
V AffaIres Etrangères d'Allemagne : les
t candidats du Parti populaire allemand
(Berliner Tageblatt).
p Resse américaine. — Etats-Unis et Mexi-
un rapport du sénateur F a 11
(IVashiiigton Post, World, New York
Call, Brooldun Daily Eagle, Boston He-
raiH Chicago Daily Tribune, Philadel-
phla Record). — La main-d'œuvre aux
Etats-Unis (Boston Herald). — Les ex-
citations américaines d'avril (Boston
Transcript) Les produits textiles
des Etabs-Uniset le marché argentin
(Bf)StOn I-lerald). — Placements améri-
.eairl'-s en Allemagne (Financial and
commercial Chronicle).
PTIF'SSF- ANGLAISE. — La politique britanni-
que en Mésopotamie (Daily Telegraph).
-- Les mouvements nationalistes turcs
et les forces alliées (Pall Mail Gazette,
Dailly Chronicle, Daily Express). —
accord anglo-persan : un discours de
p Lord Grey (Times).
ITALIENNE- — La situation en Libye
vhJTlere Sera). — La grève des
chernmots en Lombardie (Corriere
-- della Sera),
S POLITIQUE GENERALE
;'L. ET DIPLOMATIE
LE SLESVIG
Le LEBIscITE EN DEUXIEME ZONE.
- l a |
du Na t.ragedle d'u plébiscite dans le Slesvig
du Nord est finie. Un Slesvig-Holstein, mu-
tiilé f, SOn ,en t1' ée dans l'Histoire et s,es
"Pï'eiivp S commemcent. Car des villes aUc-
IfJandieoaVec uine majorité indubitablement
allemende, telles que Tondern, Apeurade
sont détachées de l'empire
piartr du Sl~svig-Hotstem et tombent
f6 au Danemark. Les Danois oint
tiQn rnoTi quels tourments ils ont l'inten-
tion d'îrn P°,ser aux Allemands qui vont de-
oiser alux Allemands .qui vont de-
ven;ir ?yens danois et avec quelle science
'ls ont ss',aPPir,oprier la force brutale em-
Oui: InX ! leurs amis français.
Qru,e
yanemark, après une guerre à la-
11 a. Il.11 a p'as Piris part et dont cependant
il ret;ré Ades bénéfices formidables, se
l'A.llie ilnje,r encore par les ennemis de
Ce tierritoire, arraché au corps
êrHe d e ?i'' Empire allemand vaincu après
, r'e lutt ,
1lI) le héroÏq'ue de quatre années contre
,h** ^Qrirï jf d'ennemis, ce sera pour lui une
> Ali Mais ce qui restera, pour
-,"~ 'Al"i~a-nds, un souvenir douloureux,
de du gouvernement allemand
sî ^ait ^U Pouvoir lors du Traité de Ver-
Dlebi'S¿'t lors de sa ratification et durant le
l le, qui a par trop tôt abandonné ce
pays au lieu de soutenir par tous les
moyens les Allemands, lors du plébiscite de
la zone nord, afin d'obtenir autant que pos-
sible une majorité allemande et de préser-
ver 'le pays de l'a. domination 'étrangère, et
qui n a pas nids tout en œuvre pour obtenir
une frontière juste, telle que le Traité de
Versailles l'avait prescrite. Ce n'est que
ces jours-ci, c'est-à-dire trois mois après le
plébiscite, que son résultat vient d'être pu-
blié oHficieillement par la commission inter-
nationale. Pendant tout ce temps, ce pays
allemand a dû rester séparé économique
ment de l'empire allemand et de la partie
méridionale du Slesvig-Holstein,comme il a
dû supporter la souveraineté étrangère de la
commission internationale et attendre avec
inquiétude un avenir incertain, car le chau-
vinisme danois réclamait la deuxième zone
avec Flensbotiirg pour le Danemark, ou tout
au moins son internationalisation.
Derrière ce plan d'internationalisation on
sentait, comme derrière le coup d'Etat de
Copenhague, la main de l'Angleterre. Avoir
sous son influence le Canal Kaiser-Wilhlem,
dominer ainsi la Baltique et pouvoir attein-
dre plus facilement la Russie et les provin-
ces baltiques. c'est là depuis longtemps le
désir de l'Angleterre. Si en dépit de tout
droit et de tout traité, la partie du Sles-
vig-IIolstein comprise entre Flensbourg et
le Canal était placée sous une domination in-
ternationale, on aurait un Etatrnain qui ne
pourrait pas vivre, mais qui ne devrait pas
mourir. Mais l'Angleterre ne s'en soucie-
rait guère. Pour atteindre ses buts égoïs-
tes n'a-t-elle pas déjà foulé aux pieds d'au-
tres pays et d'autres peuples comme l'Egyp.
te et les Indes ?.
Mais tout danger est-il écarté, maintenant
que la commission et les troupes franco-
anglaises se sont retirées de la partie du
Slesvig restée allemande ? On disait der-
nièrement que l'Angleterre avait fait savoir
au Danemark qu'elle s'opposait à tonte ten-
tative faite par le Danemark en vue de
l'internationalisation de la deuxième zone.
Cependant cette idée est maintenant lancée
et il faudra toute la vigilance de l'Allemagne
pour qu'un jour elle ne soit pas subite-
ment réalisée. On aura vite fait de trouver
un incident permettant d'intervenir dans
la zone du canal.
HAMBURGER NACHRICIITEN,
16. (), matin
LA POLITIQUE ITALIENNE
LA SITUATION EN LIBYE. — Les der-
nières nouvelles de Libye confirment que la
situation est grave, mais non pas alar-
mante. Le caïmacan du Garian qui appar-
tient il la puissante tribu Kohobar, et était
conseiller du Gouvernement, a attaqué à
l'improviste un camion de soldats italiens
et contraint la gendarmerie à abandonner
le Garian. Sans aucun doute les Kohobar
agissent d'accord avec Ramadan et Che-
teoui |Cf. Bull. Pér. de la Presse italienne,
nos 137 et 1381 qui a, comme on sait, cap-
turé, il y a quelques jours, le colonel ditta-
rella, commandant à Hours et isolé la pe-
tite garnison de Syrte.
Ces événements avaient produit un cer-
tain trouble parmi les populations d'e l'oasis
et de la ville de Tripoli; mais l'annonce de
quelques mesures, déjà en cours d'exécu-
tion, a produit une bonne impression.
La situation en Libye doit être considérée
comme en rapport avec la situation géné-
rale de l'Islam. Il ne faut pas oublier, par
exemple, que, ces jours-ci, les Français ont
évacué tout le Sud-Algérien et qu'en Syrie
ils ont été obligés, non sans subir des per-
tes sérieuses, de regagner la côte ; de même
en Mésopotamie les points d'occupation an-
glaise sont sensiblement réduits. Cepen-
dant il faut reconnaître que l'aggravation
de l'état, de choses en Libye a été provoqué
par de nombreuses incertitudes et de nom-
breuses erreurs du Gouvernement centra!
et du Gouvernement local, incertitudes et
erreiirs auxquelles il faut mettre fin.
L'erreur la plus grave fut sans aucun
doute le retard apporté à la convocation du
Parlement. La pacification de la Libye sem-
blait obtenue après la concession du Sta-
tut : un devoir de loyauté et d'opportunité
conseillait d'e l'appliquer au plus tôt. Le re-
tard répandit dans les soupçonneuses popu-
lations arabes un sentiment de défiance en-
vers le Gouvernement italien, et permit aux
discordes des chefs de s'aggraver, jusqu'à
devenir le violent conflit dont les représen-
tants de l'Italie sont victimes.
Le gouvernement démissionnaire a pris
des mesures qui seront appliquées par le
nouveau' Cabinet.
.La concentration des garnisons de l'in-
térieur dans les localités de la côte va être
hâtée. Il ne restera auprès des chefs arabes
que des officiers de liaison, de préférence
des officiers du corps de santé. L'évacua-
tion des garnisons de l'intérieur n'est que
l'application du Statut,qui. établit que l'hin
terland sera gouverné par les chefs arabes.
Il a été également décidé de hâter la con-
vocation du Parlement ; elle pourra avoir
lieu d'ici deux mois, et très probable rient
amènera une trêve entre les chefs dont les
divergences seront soumises à l'examen et
à l'action du Parlement même.
L'application du1 Statut et la convociti >n
du Parlement contribueront certainement à
rétablir la situation en Libye. Mais surtout
ii importe que la sympathie du monde mu-
sulman pour l'Italie ne diminue pas ; pour y
parvenir, il faut suivre envers les Arabes
de Libye une politique de loyale amitié et
examiner toutes les revendications arabes
avec la plus grande bienveillance. -
- Le choix d'un nouveau gouvernement,
étant donné la mentalité arabe, -est de la
plus grande importance. Il faut qu'il s'as-
sure dès le début la sympathie des popula-
tions. Le ministre des Colonies démission-
naire avait choisi le sénateur Sforza ; le
choix était opportun, car M. Sforza ne man-
quait certainement ni d'autorité ni de com-
pétence en matième islamique, M. Sforza
est aujourd'hui ministre des Affaires Etran-
gères. Il faudra donc procéder sans retard à
une nouvelle désignation qui réponde à ces
besoins aussi parfaitement que 'a première.
CORRIERE DELLA SERA, 18.6.
à~t DES
knkl RES ËTRANGERES
; "r DE LA' GUERRE
N° 1479
Lundi 21 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOT A, — A l'exception des passages imprimés en italique, qui mm* 4mm
résuméa, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par «strate
- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
Pi-sse ALLEMANDE. — Le plébiscite dans la
deuxième zone du Slesvig (Hamburger
1 Nachrichten). — Le cabinet Giolitti et
|> yesauaMi,tes extérieunasif /lit eiinisch-W'est-
./sc^le Zeitung). — Le ministère des
V AffaIres Etrangères d'Allemagne : les
t candidats du Parti populaire allemand
(Berliner Tageblatt).
p Resse américaine. — Etats-Unis et Mexi-
un rapport du sénateur F a 11
(IVashiiigton Post, World, New York
Call, Brooldun Daily Eagle, Boston He-
raiH Chicago Daily Tribune, Philadel-
phla Record). — La main-d'œuvre aux
Etats-Unis (Boston Herald). — Les ex-
citations américaines d'avril (Boston
Transcript) Les produits textiles
des Etabs-Uniset le marché argentin
(Bf)StOn I-lerald). — Placements améri-
.eairl'-s en Allemagne (Financial and
commercial Chronicle).
PTIF'SSF- ANGLAISE. — La politique britanni-
que en Mésopotamie (Daily Telegraph).
-- Les mouvements nationalistes turcs
et les forces alliées (Pall Mail Gazette,
Dailly Chronicle, Daily Express). —
accord anglo-persan : un discours de
p Lord Grey (Times).
ITALIENNE- — La situation en Libye
vhJTlere Sera). — La grève des
chernmots en Lombardie (Corriere
-- della Sera),
S POLITIQUE GENERALE
;'L. ET DIPLOMATIE
LE SLESVIG
Le LEBIscITE EN DEUXIEME ZONE.
- l a |
du Na t.ragedle d'u plébiscite dans le Slesvig
du Nord est finie. Un Slesvig-Holstein, mu-
tiilé f, SOn ,en t1' ée dans l'Histoire et s,es
"Pï'eiivp S commemcent. Car des villes aUc-
IfJandieoaVec uine majorité indubitablement
allemende, telles que Tondern, Apeurade
sont détachées de l'empire
piartr du Sl~svig-Hotstem et tombent
f6 au Danemark. Les Danois oint
tiQn rnoTi quels tourments ils ont l'inten-
tion d'îrn P°,ser aux Allemands qui vont de-
oiser alux Allemands .qui vont de-
ven;ir ?yens danois et avec quelle science
'ls ont ss',aPPir,oprier la force brutale em-
Oui: InX ! leurs amis français.
Qru,e
yanemark, après une guerre à la-
11 a. Il.11 a p'as Piris part et dont cependant
il ret;ré Ades bénéfices formidables, se
l'A.llie ilnje,r encore par les ennemis de
Ce tierritoire, arraché au corps
êrHe d e ?i'' Empire allemand vaincu après
, r'e lutt ,
1lI) le héroÏq'ue de quatre années contre
,h** ^Qrirï jf d'ennemis, ce sera pour lui une
> Ali Mais ce qui restera, pour
-,"~ 'Al"i~a-nds, un souvenir douloureux,
de du gouvernement allemand
sî ^ait ^U Pouvoir lors du Traité de Ver-
Dlebi'S¿'t lors de sa ratification et durant le
l le, qui a par trop tôt abandonné ce
pays au lieu de soutenir par tous les
moyens les Allemands, lors du plébiscite de
la zone nord, afin d'obtenir autant que pos-
sible une majorité allemande et de préser-
ver 'le pays de l'a. domination 'étrangère, et
qui n a pas nids tout en œuvre pour obtenir
une frontière juste, telle que le Traité de
Versailles l'avait prescrite. Ce n'est que
ces jours-ci, c'est-à-dire trois mois après le
plébiscite, que son résultat vient d'être pu-
blié oHficieillement par la commission inter-
nationale. Pendant tout ce temps, ce pays
allemand a dû rester séparé économique
ment de l'empire allemand et de la partie
méridionale du Slesvig-Holstein,comme il a
dû supporter la souveraineté étrangère de la
commission internationale et attendre avec
inquiétude un avenir incertain, car le chau-
vinisme danois réclamait la deuxième zone
avec Flensbotiirg pour le Danemark, ou tout
au moins son internationalisation.
Derrière ce plan d'internationalisation on
sentait, comme derrière le coup d'Etat de
Copenhague, la main de l'Angleterre. Avoir
sous son influence le Canal Kaiser-Wilhlem,
dominer ainsi la Baltique et pouvoir attein-
dre plus facilement la Russie et les provin-
ces baltiques. c'est là depuis longtemps le
désir de l'Angleterre. Si en dépit de tout
droit et de tout traité, la partie du Sles-
vig-IIolstein comprise entre Flensbourg et
le Canal était placée sous une domination in-
ternationale, on aurait un Etatrnain qui ne
pourrait pas vivre, mais qui ne devrait pas
mourir. Mais l'Angleterre ne s'en soucie-
rait guère. Pour atteindre ses buts égoïs-
tes n'a-t-elle pas déjà foulé aux pieds d'au-
tres pays et d'autres peuples comme l'Egyp.
te et les Indes ?.
Mais tout danger est-il écarté, maintenant
que la commission et les troupes franco-
anglaises se sont retirées de la partie du
Slesvig restée allemande ? On disait der-
nièrement que l'Angleterre avait fait savoir
au Danemark qu'elle s'opposait à tonte ten-
tative faite par le Danemark en vue de
l'internationalisation de la deuxième zone.
Cependant cette idée est maintenant lancée
et il faudra toute la vigilance de l'Allemagne
pour qu'un jour elle ne soit pas subite-
ment réalisée. On aura vite fait de trouver
un incident permettant d'intervenir dans
la zone du canal.
HAMBURGER NACHRICIITEN,
16. (), matin
LA POLITIQUE ITALIENNE
LA SITUATION EN LIBYE. — Les der-
nières nouvelles de Libye confirment que la
situation est grave, mais non pas alar-
mante. Le caïmacan du Garian qui appar-
tient il la puissante tribu Kohobar, et était
conseiller du Gouvernement, a attaqué à
l'improviste un camion de soldats italiens
et contraint la gendarmerie à abandonner
le Garian. Sans aucun doute les Kohobar
agissent d'accord avec Ramadan et Che-
teoui |Cf. Bull. Pér. de la Presse italienne,
nos 137 et 1381 qui a, comme on sait, cap-
turé, il y a quelques jours, le colonel ditta-
rella, commandant à Hours et isolé la pe-
tite garnison de Syrte.
Ces événements avaient produit un cer-
tain trouble parmi les populations d'e l'oasis
et de la ville de Tripoli; mais l'annonce de
quelques mesures, déjà en cours d'exécu-
tion, a produit une bonne impression.
La situation en Libye doit être considérée
comme en rapport avec la situation géné-
rale de l'Islam. Il ne faut pas oublier, par
exemple, que, ces jours-ci, les Français ont
évacué tout le Sud-Algérien et qu'en Syrie
ils ont été obligés, non sans subir des per-
tes sérieuses, de regagner la côte ; de même
en Mésopotamie les points d'occupation an-
glaise sont sensiblement réduits. Cepen-
dant il faut reconnaître que l'aggravation
de l'état, de choses en Libye a été provoqué
par de nombreuses incertitudes et de nom-
breuses erreurs du Gouvernement centra!
et du Gouvernement local, incertitudes et
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L'erreur la plus grave fut sans aucun
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Parlement. La pacification de la Libye sem-
blait obtenue après la concession du Sta-
tut : un devoir de loyauté et d'opportunité
conseillait d'e l'appliquer au plus tôt. Le re-
tard répandit dans les soupçonneuses popu-
lations arabes un sentiment de défiance en-
vers le Gouvernement italien, et permit aux
discordes des chefs de s'aggraver, jusqu'à
devenir le violent conflit dont les représen-
tants de l'Italie sont victimes.
Le gouvernement démissionnaire a pris
des mesures qui seront appliquées par le
nouveau' Cabinet.
.La concentration des garnisons de l'in-
térieur dans les localités de la côte va être
hâtée. Il ne restera auprès des chefs arabes
que des officiers de liaison, de préférence
des officiers du corps de santé. L'évacua-
tion des garnisons de l'intérieur n'est que
l'application du Statut,qui. établit que l'hin
terland sera gouverné par les chefs arabes.
Il a été également décidé de hâter la con-
vocation du Parlement ; elle pourra avoir
lieu d'ici deux mois, et très probable rient
amènera une trêve entre les chefs dont les
divergences seront soumises à l'examen et
à l'action du Parlement même.
L'application du1 Statut et la convociti >n
du Parlement contribueront certainement à
rétablir la situation en Libye. Mais surtout
ii importe que la sympathie du monde mu-
sulman pour l'Italie ne diminue pas ; pour y
parvenir, il faut suivre envers les Arabes
de Libye une politique de loyale amitié et
examiner toutes les revendications arabes
avec la plus grande bienveillance. -
- Le choix d'un nouveau gouvernement,
étant donné la mentalité arabe, -est de la
plus grande importance. Il faut qu'il s'as-
sure dès le début la sympathie des popula-
tions. Le ministre des Colonies démission-
naire avait choisi le sénateur Sforza ; le
choix était opportun, car M. Sforza ne man-
quait certainement ni d'autorité ni de com-
pétence en matième islamique, M. Sforza
est aujourd'hui ministre des Affaires Etran-
gères. Il faudra donc procéder sans retard à
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