Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 19 juin 1920 19 juin 1920
Description : 1920/06/19 (T15,N1478). 1920/06/19 (T15,N1478).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238485g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
DES
LR**IRKS ÉTRANGÈRE»
Ir DE LA GUERRE
) N° 1478
Samedi 19 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui liai ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par sxlialflB
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
> SOMMAIRE
RE®FE AI.LEMANDE. -- La mission Krassine
{'iyreuz-Zeitu)i(i, Deutsche Allgememe
Ze 9). - Institution des chambres
de l'armée et de la marine (Rheinisch-
AU efHaetische Zeitung). — Les Démo-
crates et le Centre (Franklurter Zei-
tung).
PnESSE AMÉRICAINE. - Le sénateur Penrose
et la candidature Harding (M. Sullivan
dans. Evening Post). — L'isolement du
xré/si- dent Wilson (Evening Post). — Les
Etats-ilnis et l'émigration européenne
Chicago Daily News).
PrU:SSE ANGLAISE, — France et Grande-Bre-
tagne : les deux politiques (Manchester
Guardian). — Une interview de Tchit-
erine (Daily News).
p RESSE HOLLANDAISE. — Le cabinet Giolitti
et les affaires extérieures (Nieuwe Cou-
rant).
PnrSSE ITALIENNE. — Le cabinet Giolitti et les
affaires extérieures (Mussolini dans
-- ropolo d'Italia).
----
POLITIQUE GENERALE
• ET DIPLOMATIE
PNANCE ETGRARIDE-BRETAGNE
Us DEUX POLITIQUES. - La presse
Où clelle françaIse, dans les violents articles
C'] ellA ,attaque la politique britannique, dé-
clare qu.e la France vise à constituer une
Turquie et
^Urqifi et une Perse indépendantes, qui
de barrière entre la Russie et la
eo accePtons cette thèse en ce qui
concerm Perse. L'accord anglo-persan
de iamais f- prétendu affaiblir l'indépendance
la Perse, et à, ce que nous sachions, n'a
Pas eu J"Squ a présent ce résultat. Néan-
toutn8 nous accueillerons du meilleur gré
t°ute mp H'e°u toutes garanties qui pour-
raient eruPecher que cet abus ne fût. com-
mis, et la France ne rencontrera à cet
égard ai fe opposition de la part de
opinion "herale britannique. Pour la Tur-
qu,ie ']P ,, as est différent. M. Briand se plaint
Que ]a rance perde son prestige en Orient.
Peut-on s'en. é, tonner, alors que l'organe of-
ficie] fr f ?a,ls &e réjouit ouvertement du
tl'iorn franÇD.,Is se réjouit ouvertement du
fes nationalistes turcs qui organi-
sent leur reslStanceet réussiront sans doute
annuiPT' Pour une bonne part les condi-
tj- ons -^ngiejpp r?' a décidé d'imposer au gouver-
^ertient t PC Comment la France conscr-
yera-Le]i Son prestige, alors qu'elle retire
it8 trounp envovéesen Cilicie en remplace-
ment des nôtres, pour assurer l'ordre dans
POPUIPrOvince et protéger les malheureuses
Il n', lOrts chréÜennes ?
Il n'est que trop clair, comme le montre
1 ^0ri de la Presse officielle française ainsi
que ni!; ainsi
n POlItIque suivie par ce pays, que
ufse approchons rapidement d'une
lVe pour les relations des deux
1-a Grand e-Bretagne désire res-
taurer un ordre stable en Europe, car tel
est le but commun des négociations avec
Krassine et de la conférence de Spa. La
France s'y refuse. La Grande-Bretagne dé-
sire appliquer le traite présenté à la Tur-
quie et assurer la protection des chrétiens. La
France traite avec Les nationalistes turcs.
La Grande-Bretagne,une fois établi un ordre
stable en Europe, veut confier à la Société
des Nations le soin de veiller à son main-
tien ; dans les milieux officiels français, on
tourne en dérision la Société des Nations.
Tel est le problème qui se pose devant
nous ; nous arrivons à un point où il pourra
être nécessaire pour l'Angleterre de signi-
fier son choix, et de se tenir à sa décision,
à quelque prix que ce soit. — (Ed.)
MANCHESTER GUARDIAN, 17.6.
LA POLITIQUE ITALIENNE
LE CABINET GIOLITTI ET LES AFFAI-
RES EXTERIEURES. — Giolitti s'est en
premier lieu, rendu compte de l'attitude des
Alliés en envoyant à cet effeit le comte
Sforza à Paris et à Londres. On n'y avait
guère confiance en l'homme d'Etat qui, en
1915, était si catégoriquement opposé à
l'intervention de l'Italie aux côtés des Al-
liés. A en. juger ,par les journaux anglais,
il semble avoir réussi à reconquérir l'opi-
nion britannique. A Paris, on est demeuré
assez froid car on sent bien que Giolitti ne
renoncera certes pas à la politique de rap-
prochement avec les puissances centrales si
nettement suivie par Nitti.
Dans le domaine de la politique étrangéra,
Gioilitti aura tout' d'abord à s'occuper du
problème albanais. Il a la chance toutefois
d'être débarrassé d'Essad Pacha. Ce gros
propriétaire foncier nourrissait de vastes
projets et en poursuivait la réalisation dans
l'atmosphère malsaine de la diplomatie pa-
risienne. La. presse parisienne nous le donne
pour un gentleman. Or. c'était un grand
seigneur digne du moyen ûgfc ; il avait fait
assassiner un de ses adversaires ; il avait,
contre une grosse somme d'argent, livré à
l'ennemi ,Ulnle forteresse assiégée; les pay-
sans employés par lui étaient de véritables
esclaves. Cet intrigant cherchait à s'assurer
une haute position en. Albanie et c'est pour
cette raison qu'il s'était tourné contre les
Italiens, non sans l'aide probable de Bel-
grade.
Sa mort ne ramènera sans doute pas le
calme en Albanie mais l'Italie perd en lui
un ennemi acharné et peu scrupuleux.
NIEUWE COURANT de la Haye], 16.6.
,— Giolitti, l'homme de la neutralité de
1915, s'entoure d'hommes dont beaucoup
furent à nos côtés lors de la campagne en
faveur de la guerre et qui, après l'armis-
tice, ne connurent pas les pénibles tortille-
ments des Madeleines repenties. Si l'on veut
attribuer un sens à ces vieux mots de neu-
tralisme et d'interventionnisme, on peut
dire que le ministère Giolitti est plutôt in-
terventionniste, qu'il n'est certainement pas
neutraliste. Il faut pourtant se convaincre
que ces mots n'ont plus qu'un sens rétros-
pectif. Il y a eu la guerre. Il y a eu la vic-
toire. Il s'agit à présent de la réaliser. De
Nitti et de Giolitti, c'est assurément ce der-
nier qui en est le plus capable. Un minis-
tère qui a au Trésor un Meda, à la Justice
un Fara, à la Guerre un Bonomi, au Tra-
vail un Labriola, est un ministère qu'on ne
peut condamner à priori. Il faut l'attendre
à l'œuvre — (Mussolini).
POPOLO D'ITALIA, 16.6.
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
UNE INTERVIEW DE TCHITCHERINE.
— Le Daily News, 17.6, reproduit les décla-
rations faites le 13.6 à son envoyé spécial à
Moscou Walter Meakin, par le commissaire
du peuple aux affaires étrangères Tchitche-
rine.
Il m'a déclaré tout d'abord que les chan-
ces de rétablissement de la paix demeu-
raient énigmatiques, en raison de la poli-
tique opportuniste suivie par l'Entente. Si
une aide directe ou non ne continuait à être
prêtée aux forces qui attaquent la Russie,,
le général Wrangel n'aurait pu réaliser sa
récente avance sur l'armée rouge. Cette atti-
tude parait incompatible avec un désir sin-
cère de mener à bien les négociations avec
Krassine.
Il a formulé énergiquement l'avis que la
reprise véritable des relations commerciales
entre la Russie et l'Europe occidentale n'est
possible, que si une paix générale est con-
clue. Tant qu'elle ne sera pas à même de
démobiliser ses troupes, de rétablir l'orga-
nisation des transports commerciaux, et de
concentrer les produits à exporter, la Rus-
sie ne pourra fournir à l'Europe les matiè-
res premières, dont la privation se fait dure-
ment sentir pour celle-ci ; les approvisionne-
ments de blé, de cuirs, de bois, de chanvre
et de lin sont en effet dispersés sur tout le
territoire russe. A moins que la menace de
nouvelles attaques inopinées ne soit écar-
tée, il y aurait trop de risques à concentrer
ces produits dans les ports, ainsi que l'a
prouvé la destruction des stocks de blé et de
bois par Koltchak et Denikine.
Par ailleurs, la fourniture de locomoti-
ves et autre matériel roulant est nécessaire
en vue de procéder au rétablissement des
transports ; les premières transactions com-
merciales donneront donc lieu à des paye-
ments en or.
« L'Europe occidentale est aussi intéres-
sée que la Russie à la reprise du commerce;
il lui sera avantageux de recevoir à nouveau
les matières premières russes ; l'Europe ne
peut continuer à vivre, déchirée par les lut-
tes intestines et exposée à la famine, sans
s'exposer à de graves dangers. Nous som-
mes disposés à aborder, aujourd'hui comme
l'an dernier, la discussion de tous ces pro-
blèmes. Nos ouvertures furent alors consi-
dérées comme une preuve de faiblesse. Si
l'Entente avait reconnu la sincérité de nos
intentions, et l'amélioration croissante de
notre situation, elle se serait épargné bien
des complications et bien des embarras. A
l'heure actuelle, Bakou est perdu pour les
Alliés, et leur influence en Sibérie a disparu.
La longueur des négociations engagées
avec la Lettonie et le retard apporté à l'ou-
verture des pourparlers avec la Finlande,
qui doivent commencer demain, tiennent
DES
LR**IRKS ÉTRANGÈRE»
Ir DE LA GUERRE
) N° 1478
Samedi 19 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui liai ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par sxlialflB
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
> SOMMAIRE
RE®FE AI.LEMANDE. -- La mission Krassine
{'iyreuz-Zeitu)i(i, Deutsche Allgememe
Ze 9). - Institution des chambres
de l'armée et de la marine (Rheinisch-
AU efHaetische Zeitung). — Les Démo-
crates et le Centre (Franklurter Zei-
tung).
PnESSE AMÉRICAINE. - Le sénateur Penrose
et la candidature Harding (M. Sullivan
dans. Evening Post). — L'isolement du
xré/si- dent Wilson (Evening Post). — Les
Etats-ilnis et l'émigration européenne
Chicago Daily News).
PrU:SSE ANGLAISE, — France et Grande-Bre-
tagne : les deux politiques (Manchester
Guardian). — Une interview de Tchit-
erine (Daily News).
p RESSE HOLLANDAISE. — Le cabinet Giolitti
et les affaires extérieures (Nieuwe Cou-
rant).
PnrSSE ITALIENNE. — Le cabinet Giolitti et les
affaires extérieures (Mussolini dans
-- ropolo d'Italia).
----
POLITIQUE GENERALE
• ET DIPLOMATIE
PNANCE ETGRARIDE-BRETAGNE
Us DEUX POLITIQUES. - La presse
Où clelle françaIse, dans les violents articles
C'] ellA ,attaque la politique britannique, dé-
clare qu.e la France vise à constituer une
Turquie et
^Urqifi et une Perse indépendantes, qui
de barrière entre la Russie et la
eo accePtons cette thèse en ce qui
concerm Perse. L'accord anglo-persan
de iamais f- prétendu affaiblir l'indépendance
la Perse, et à, ce que nous sachions, n'a
Pas eu J"Squ a présent ce résultat. Néan-
toutn8 nous accueillerons du meilleur gré
t°ute mp H'e°u toutes garanties qui pour-
raient eruPecher que cet abus ne fût. com-
mis, et la France ne rencontrera à cet
égard ai fe opposition de la part de
opinion "herale britannique. Pour la Tur-
qu,ie ']P ,, as est différent. M. Briand se plaint
Que ]a rance perde son prestige en Orient.
Peut-on s'en. é, tonner, alors que l'organe of-
ficie] fr f ?a,ls &e réjouit ouvertement du
tl'iorn franÇD.,Is se réjouit ouvertement du
fes nationalistes turcs qui organi-
sent leur reslStanceet réussiront sans doute
annuiPT' Pour une bonne part les condi-
tj- ons
^ertient t PC Comment la France conscr-
yera-Le]i Son prestige, alors qu'elle retire
it8 trounp envovéesen Cilicie en remplace-
ment des nôtres, pour assurer l'ordre dans
POPUIPrOvince et protéger les malheureuses
Il n', lOrts chréÜennes ?
Il n'est que trop clair, comme le montre
1 ^0ri de la Presse officielle française ainsi
que ni!; ainsi
n POlItIque suivie par ce pays, que
ufse approchons rapidement d'une
lVe pour les relations des deux
1-a Grand e-Bretagne désire res-
taurer un ordre stable en Europe, car tel
est le but commun des négociations avec
Krassine et de la conférence de Spa. La
France s'y refuse. La Grande-Bretagne dé-
sire appliquer le traite présenté à la Tur-
quie et assurer la protection des chrétiens. La
France traite avec Les nationalistes turcs.
La Grande-Bretagne,une fois établi un ordre
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tourne en dérision la Société des Nations.
Tel est le problème qui se pose devant
nous ; nous arrivons à un point où il pourra
être nécessaire pour l'Angleterre de signi-
fier son choix, et de se tenir à sa décision,
à quelque prix que ce soit. — (Ed.)
MANCHESTER GUARDIAN, 17.6.
LA POLITIQUE ITALIENNE
LE CABINET GIOLITTI ET LES AFFAI-
RES EXTERIEURES. — Giolitti s'est en
premier lieu, rendu compte de l'attitude des
Alliés en envoyant à cet effeit le comte
Sforza à Paris et à Londres. On n'y avait
guère confiance en l'homme d'Etat qui, en
1915, était si catégoriquement opposé à
l'intervention de l'Italie aux côtés des Al-
liés. A en. juger ,par les journaux anglais,
il semble avoir réussi à reconquérir l'opi-
nion britannique. A Paris, on est demeuré
assez froid car on sent bien que Giolitti ne
renoncera certes pas à la politique de rap-
prochement avec les puissances centrales si
nettement suivie par Nitti.
Dans le domaine de la politique étrangéra,
Gioilitti aura tout' d'abord à s'occuper du
problème albanais. Il a la chance toutefois
d'être débarrassé d'Essad Pacha. Ce gros
propriétaire foncier nourrissait de vastes
projets et en poursuivait la réalisation dans
l'atmosphère malsaine de la diplomatie pa-
risienne. La. presse parisienne nous le donne
pour un gentleman. Or. c'était un grand
seigneur digne du moyen ûgfc ; il avait fait
assassiner un de ses adversaires ; il avait,
contre une grosse somme d'argent, livré à
l'ennemi ,Ulnle forteresse assiégée; les pay-
sans employés par lui étaient de véritables
esclaves. Cet intrigant cherchait à s'assurer
une haute position en. Albanie et c'est pour
cette raison qu'il s'était tourné contre les
Italiens, non sans l'aide probable de Bel-
grade.
Sa mort ne ramènera sans doute pas le
calme en Albanie mais l'Italie perd en lui
un ennemi acharné et peu scrupuleux.
NIEUWE COURANT de la Haye], 16.6.
,— Giolitti, l'homme de la neutralité de
1915, s'entoure d'hommes dont beaucoup
furent à nos côtés lors de la campagne en
faveur de la guerre et qui, après l'armis-
tice, ne connurent pas les pénibles tortille-
ments des Madeleines repenties. Si l'on veut
attribuer un sens à ces vieux mots de neu-
tralisme et d'interventionnisme, on peut
dire que le ministère Giolitti est plutôt in-
terventionniste, qu'il n'est certainement pas
neutraliste. Il faut pourtant se convaincre
que ces mots n'ont plus qu'un sens rétros-
pectif. Il y a eu la guerre. Il y a eu la vic-
toire. Il s'agit à présent de la réaliser. De
Nitti et de Giolitti, c'est assurément ce der-
nier qui en est le plus capable. Un minis-
tère qui a au Trésor un Meda, à la Justice
un Fara, à la Guerre un Bonomi, au Tra-
vail un Labriola, est un ministère qu'on ne
peut condamner à priori. Il faut l'attendre
à l'œuvre — (Mussolini).
POPOLO D'ITALIA, 16.6.
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
UNE INTERVIEW DE TCHITCHERINE.
— Le Daily News, 17.6, reproduit les décla-
rations faites le 13.6 à son envoyé spécial à
Moscou Walter Meakin, par le commissaire
du peuple aux affaires étrangères Tchitche-
rine.
Il m'a déclaré tout d'abord que les chan-
ces de rétablissement de la paix demeu-
raient énigmatiques, en raison de la poli-
tique opportuniste suivie par l'Entente. Si
une aide directe ou non ne continuait à être
prêtée aux forces qui attaquent la Russie,,
le général Wrangel n'aurait pu réaliser sa
récente avance sur l'armée rouge. Cette atti-
tude parait incompatible avec un désir sin-
cère de mener à bien les négociations avec
Krassine.
Il a formulé énergiquement l'avis que la
reprise véritable des relations commerciales
entre la Russie et l'Europe occidentale n'est
possible, que si une paix générale est con-
clue. Tant qu'elle ne sera pas à même de
démobiliser ses troupes, de rétablir l'orga-
nisation des transports commerciaux, et de
concentrer les produits à exporter, la Rus-
sie ne pourra fournir à l'Europe les matiè-
res premières, dont la privation se fait dure-
ment sentir pour celle-ci ; les approvisionne-
ments de blé, de cuirs, de bois, de chanvre
et de lin sont en effet dispersés sur tout le
territoire russe. A moins que la menace de
nouvelles attaques inopinées ne soit écar-
tée, il y aurait trop de risques à concentrer
ces produits dans les ports, ainsi que l'a
prouvé la destruction des stocks de blé et de
bois par Koltchak et Denikine.
Par ailleurs, la fourniture de locomoti-
ves et autre matériel roulant est nécessaire
en vue de procéder au rétablissement des
transports ; les premières transactions com-
merciales donneront donc lieu à des paye-
ments en or.
« L'Europe occidentale est aussi intéres-
sée que la Russie à la reprise du commerce;
il lui sera avantageux de recevoir à nouveau
les matières premières russes ; l'Europe ne
peut continuer à vivre, déchirée par les lut-
tes intestines et exposée à la famine, sans
s'exposer à de graves dangers. Nous som-
mes disposés à aborder, aujourd'hui comme
l'an dernier, la discussion de tous ces pro-
blèmes. Nos ouvertures furent alors consi-
dérées comme une preuve de faiblesse. Si
l'Entente avait reconnu la sincérité de nos
intentions, et l'amélioration croissante de
notre situation, elle se serait épargné bien
des complications et bien des embarras. A
l'heure actuelle, Bakou est perdu pour les
Alliés, et leur influence en Sibérie a disparu.
La longueur des négociations engagées
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