Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 16 juin 1920 16 juin 1920
Description : 1920/06/16 (T15,N1475). 1920/06/16 (T15,N1475).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62384827
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
! MINISTERES
., DES
ÉTRANGERE8
IT DE LA GUERRE
i- ----
1 N° 1475
Mercredi 16 Juin 1920
: Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
, NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui a~ résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSEAH'EMAXI)E- — La mission Krassine
(K Heinze Lembke dans Münchner
Neueste Nachrischten). - Le cabiiie,t
Gini; u-.l1 J^^hrichlen). — Le cabinet
^rlhler Tayeblait, Post). - Le
naiivUei.cllsta^ et la politique exté-
f.ienr /o m!)Ur9er Nachrichten). — La
formations d'une majorité : des socia-
Jistp mna'. (>I^a'reiS au Parti Populaire
listes majo'ritairCis au Parti Populaire
allAm «-f,^œlnische Volkszeitung). -
a, sIluatwn en Bavière (Berlmer Ta-
geblatt). (Berliner Ta-
p ~E AMÉRICAINE. - Le Congrès des Etats-
r nl's tî. les besoins de l'Europe (New
y° (irh Tintes).
P«eSs ANCjVAISE" — L'offensive polonaise
(Dail ANGL.USE. - L'offens.Ïv:e po:IOn?~lSe
Par i express) ; la reprise de Kiev
ôm"7, les. Husses (Manchester Guardian,
I News).
M « ESPAGNOLE. — Le régime de Tanger
prîts de l'Espagne à la France
(Erjorr Dia).
LANDAISE- — Les élections au
srh t! 4 9" allemand (Nieuwe Rottenlam-
e Courant Volk, TW).
Pn
; '(rnr.ITALIENxE- — L'Italie et l'Albanie
t (C')Priere della Sera).. - La crise 111ii-
! IllstnneHe (Messaggero).
POLITIQUE GENERALE
[ ET DIPLOMATIE
i
POL,T,Que ITALIENNE
\'1 ET L'ALBANIE. — *Une tra-
dition RÎS 1(^Ue militaire ancienne et qui
la presoin 6 Jamailsété démentie, établit que
IPossfoL°n c*e la base de alloua est dn-
la possession de la base, de Va.Hona. est in-
~dispensabla pour la sécurité de l'Italie dans
l'Adriatique. Les moments difficiles entre
l'Italie et - :, Autr^he-Hongrie, durant les
"l'le a. 0'.
Aer*te an-n,rS i noiir a'Pbipai't provoqués par ce pro-
i rne, qUI fut résolu, après une lutte d' in-
fi ^'&nces piHf l ;, rneme'nit compliquée et au
lendemain guerres balkaniques par .la
C'réarTnalIl des guerres balkaniques par la
Ration fdp lu Albanie du protocole de Flo-
g'ouvelrnée, si .l'on peut dire, par le
la de - A,prrès la. déclar'atfion de
Ce de en ??^en:nei la déclaration de
i'n ona. il te eUropeên:ne plusieurs mois avant
int^™ ^vention, l'Italie s'établit à Val-
i ^îais i'T+
Italie n'est pas l'Angleterre et Val-
lona a~ir Pas Glbraltar. 'l en:iir cette base
s avoir ù hS ri^'re soi la sécurité militaire
et politiq 'I e-st ter.ribl,e~m-en,t inuitiq,e, , c~omm-e
¡ jon^ntrent les *er'r'i blemen t inutile1, comme
le montrent les tristes événements de ces
jours derniers. C'est pourquoi l'Itahe qui
le r!^ al,IOtTha devait se préoccuper de tout
le problème albanais et elle s'en préoccupa
Cv ! avnr?l ?ina''s elle s'en préoccupa
^'entrer en guerre.
Comment devait-elle s'en Préoccuper ? Il
%e5air own fa,^lait adopter; dans cette
011 CojvT 1Jfie dans toute autre, une ligne
de conduite cohérente et uniforme. Ou bien
la nation albanaise était considérée comme
une réalité, ou bien on la considérait comme
une fiction diplomatique à exploiter pour
atteindre nos fins. Ou toten l'on voulait sin-
cèrement protéger un peuple ami ou bien
l'on désirait l'annexion impérialiste de tout
un territoire.
Considérons le pacte de Londres, articles
6 et 7. L'Italie obtient la souveraineté di-
recte sur Vallona, Saseno et un territoire
limité par la Voïoutza au nord et à l'est
et par le district de Kimara au sud. C'est là
un camp retranché extrêmement vaste et
irrégulier, très coûteux et très difficile à dé-
fendre, si nous De supposons attaché par
une Albanie ennemie. Nous devions donc
pourvoir à la création d'une Albanie amie.
Or, voici l'article 7 qui mutile atrocement
l'Albanie déjà restreinte du traité de Flo-
rence, cède les districts septentrionaux avec
Scutari à la Serbie, les districts méridio-
naux à la Grèce, toute une zone à l'ouest
du lac d'Ocrida, pour assurer une frontière
commune à la Serbie et à la Grèce et elle
imagine un moignon « d'Etat indépendant,
musulman d'Albanie », avec le port de Du-
razzo et sa représentation diplomatique con-
fiée à l'Italie. Economiquement et militaire-
ment, ce petit Etat n'était pas viable. Na-
tionalement, il serait devenu un creuset de
haine contre l'Italie, considérée comme la
principale responsable du démembrement
de l'Albanie.
Notre action militaire en Albanie, cepen-
dant, continua incohérente et malchan-
ceuse, et presque tout le territoire fut oc-
cupé par nos ennemis, dont le iSouci princi-
pal ne fut certainement pas de faire de la
propagande italophile.
Le pacte de Londres était encore secret en
Italie et nos troupes occupaient seulement
une minime portion du territoire albanais
quand fut monté le coup de théâtre du 3 juin
1917. Le même ministre qui avait rédigé le
pacte de Londres fit rédiger par le général
Ferrero une proclamation qui disait entre
autres choses : « Nous proclamons solen-
nellement l'unité et l'indépendance de toute
l'Albanie sous l'égide et la protection du
royaume d'Italie. » La proclamation lancée
au nom du gouvernement de Victor Emma-
nuel III, datée de Argyrocastro (terre reven-
diquée par la Grèce et implicitement attri-
buée à 1a, Grèce par le pacte de Londres),
adressée à tous les Albanais, « où qu'ils se
trouvassent déjà libres, ou exilés, ou encore
sujets de pays étrangers », ne soufflait pas
mot de Vallona et laissait crodire à un pro-
gramme italien de rédemption, qui allait
bien au delà des frontières de Florence. En
tout cas, cette proclamation était en contra-
diction flagrante avec le pacte de Londres.
Les Alliés n'en avaient rien su à l'avance
et ils se gardèrent bien de ratifier le fait
accompli. Mais les Alliés n'étaient pas seuls
dans l'ignorance, Les ministres Bissolati,
Bonomi et Comandini apprirent la nouvelle
par la Stéfani, prédirent quelques-unes des
conséquences de ce coup de tête et don-
nèrent leur démission. On les convainquit
de la retirer. Personne alors, car tout le
monde ignorait le pacte de Londres et
l'exacte situation diplomatique, ne pouvait
juger ta valeur de cet acte qui semblait cor-
respondre à la fois aux intérêts de l'Italie
et à l'idéal national et démocratique de la
guerre, mais qui avait le tort d'être contra-
dictoire et inexécutable.
Passons sur les événements militaires et
politiques qui suivirent, notamment sur
l'occupation italienne de l'Epire septentrio-
nal qui est le fait principal et qui fut pré-
senté aux Albanais comme une première
exécution des promesses d'Argyrocastro.
L'évacuation qui suivit presque aussitôt
n'augmenta évidemment pas notre prestige.
L'armistice conclu, il fallait résoudre ce ré-
bus qu'était l'organisation de l'Albanie.
L'article 7 du Pacte de Londres est une vé-
ritable souricière. Si l'Italie obtient les
frontières qui lui sont garanties en Istrie et
en Dalmatie, elle ne peut s'opposer au par-
tage de l'Albanie septentrionale et méridio-
nale entre la Serbie et la Grèce. L'Italie
s'est précipitée tête baissée dans la souri-
cière. A plusieurs reprises, et même avec
le consentement explicite de M. Wilson, on
a offert à l'Italie dans divers compromis
adriatiques qui furent discutés le mandat
intégral sur une Albanie organique et ca-
pable de vivre. Ce n'est pas le moment de
dire de quelle manière l'Italie aurait pu
exercer ce mandat, sans y engloutir du sang
et des milliards. Mais aucun compromis
adriatique ne fut conclu et la route resta
ouverte à toutes les intrigues et à toutes
les révoltes. Le temps perdu, les embarras
de toute espèce où toutes ces remises et
l'isolement qui s'en était suivi, avaient ré-
duit l'Italie, persuadèrent M. Tittoni de
promettre à Vénizélos les districts méridio-
naux et M. Scialoja de négocier avec les
Yougoslaves la cession de Scutari. Notre
réputation de protecteurs de l'Albanie était
définitivement compromise. Le Pacte de
Londres, inefficace jusqu'alors en ce qui
touchait les clauses favorables à l'Italie,
était appliqué dans ses clauses néfastes et
principalement dans celles qui rendaient
tragique notre situation à Vallona. Pendant
toute cette période, nous n'avons même pas
su nous servir des Italo-Albanais, qui au-
raient pu constituer un organe de pénétra-
tion et de propagande dans ce difficile pays.
Le désordre et l'incohérence de notre politi-
que étrangère et intérieure ont encouragé
les rebelles. Le nouveau ministre des Affai-
res Etrangères aura une lourde tâche à rem-
plir en Albanie. Il est nécessaire de redres-
ser notre situation militaire à Vallona, à
laquelle l'Italie ne peut ni ne doit renoncer.
Mais il est indispensable également d'établir
en Albanie une situation politique qui ne
renferme pas une perpétuelle menace pour
Vallona. Nous dira-t-on que le salut est
dans le Pacte de Londres ? Le Pacte de Lon-
dres en Albanie est presque appliqué : c'est
avec les résultats que chacun peut voir.
CORRIERE DELLA SERA, 13.6.
FRANCE ET ESPAGNE
LE REGIME DE TANGER ET LES
PRETS DE L'ESPAGNE A LA FRANCE. —
Au début de l'année 1918, un arrangement
commercial a été conclu entre la France et
l'Espagne, par lequel l'Espagne s'engageait
., DES
ÉTRANGERE8
IT DE LA GUERRE
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1 N° 1475
Mercredi 16 Juin 1920
: Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
, NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui a~
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSEAH'EMAXI)E- — La mission Krassine
(K Heinze Lembke dans Münchner
Neueste Nachrischten). - Le cabiiie,t
Gini; u-.l1 J^^hrichlen). — Le cabinet
^rlhler Tayeblait, Post). - Le
naiivUei.cllsta^ et la politique exté-
f.ienr /o m!)Ur9er Nachrichten). — La
formations d'une majorité : des socia-
Jistp mna'. (>I^a'reiS au Parti Populaire
listes majo'ritairCis au Parti Populaire
allAm «-f,^œlnische Volkszeitung). -
a, sIluatwn en Bavière (Berlmer Ta-
geblatt). (Berliner Ta-
p ~E AMÉRICAINE. - Le Congrès des Etats-
r nl's tî. les besoins de l'Europe (New
y° (irh Tintes).
P«eSs ANCjVAISE" — L'offensive polonaise
(Dail ANGL.USE. - L'offens.Ïv:e po:IOn?~lSe
Par i express) ; la reprise de Kiev
ôm"7, les. Husses (Manchester Guardian,
I News).
M « ESPAGNOLE. — Le régime de Tanger
prîts de l'Espagne à la France
(Erjorr Dia).
LANDAISE- — Les élections au
srh t! 4 9" allemand (Nieuwe Rottenlam-
e Courant Volk, TW).
Pn
; '(rnr.ITALIENxE- — L'Italie et l'Albanie
t (C')Priere della Sera).. - La crise 111ii-
! IllstnneHe (Messaggero).
POLITIQUE GENERALE
[ ET DIPLOMATIE
i
POL,T,Que ITALIENNE
\'1 ET L'ALBANIE. — *Une tra-
dition RÎS 1(^Ue militaire ancienne et qui
la presoin 6 Jamailsété démentie, établit que
IPossfoL°n c*e la base de alloua est dn-
la possession de la base, de Va.Hona. est in-
~dispensabla pour la sécurité de l'Italie dans
l'Adriatique. Les moments difficiles entre
l'Italie et - :, Autr^he-Hongrie, durant les
"l'le a. 0'.
Aer*te an-n,rS i noiir a'Pbipai't provoqués par ce pro-
i rne, qUI fut résolu, après une lutte d' in-
fi ^'&nces piHf l ;, rneme'nit compliquée et au
lendemain guerres balkaniques par .la
C'réarTnalIl des guerres balkaniques par la
Ration fdp lu Albanie du protocole de Flo-
g'ouvelrnée, si .l'on peut dire, par le
la de - A,prrès la. déclar'atfion de
Ce de en ??^en:nei la déclaration de
i'n ona. il te eUropeên:ne plusieurs mois avant
int^™ ^vention, l'Italie s'établit à Val-
i ^îais i'T+
Italie n'est pas l'Angleterre et Val-
lona a~ir Pas Glbraltar. 'l en:iir cette base
s avoir ù hS ri^'re soi la sécurité militaire
et politiq 'I e-st ter.ribl,e~m-en,t inuitiq,e, , c~omm-e
¡ jon^ntrent les *er'r'i blemen t inutile1, comme
le montrent les tristes événements de ces
jours derniers. C'est pourquoi l'Itahe qui
le r!^ al,IOtTha devait se préoccuper de tout
le problème albanais et elle s'en préoccupa
Cv ! avnr?l ?ina''s elle s'en préoccupa
^'entrer en guerre.
Comment devait-elle s'en Préoccuper ? Il
%e5air own fa,^lait adopter; dans cette
011 CojvT 1Jfie dans toute autre, une ligne
de conduite cohérente et uniforme. Ou bien
la nation albanaise était considérée comme
une réalité, ou bien on la considérait comme
une fiction diplomatique à exploiter pour
atteindre nos fins. Ou toten l'on voulait sin-
cèrement protéger un peuple ami ou bien
l'on désirait l'annexion impérialiste de tout
un territoire.
Considérons le pacte de Londres, articles
6 et 7. L'Italie obtient la souveraineté di-
recte sur Vallona, Saseno et un territoire
limité par la Voïoutza au nord et à l'est
et par le district de Kimara au sud. C'est là
un camp retranché extrêmement vaste et
irrégulier, très coûteux et très difficile à dé-
fendre, si nous De supposons attaché par
une Albanie ennemie. Nous devions donc
pourvoir à la création d'une Albanie amie.
Or, voici l'article 7 qui mutile atrocement
l'Albanie déjà restreinte du traité de Flo-
rence, cède les districts septentrionaux avec
Scutari à la Serbie, les districts méridio-
naux à la Grèce, toute une zone à l'ouest
du lac d'Ocrida, pour assurer une frontière
commune à la Serbie et à la Grèce et elle
imagine un moignon « d'Etat indépendant,
musulman d'Albanie », avec le port de Du-
razzo et sa représentation diplomatique con-
fiée à l'Italie. Economiquement et militaire-
ment, ce petit Etat n'était pas viable. Na-
tionalement, il serait devenu un creuset de
haine contre l'Italie, considérée comme la
principale responsable du démembrement
de l'Albanie.
Notre action militaire en Albanie, cepen-
dant, continua incohérente et malchan-
ceuse, et presque tout le territoire fut oc-
cupé par nos ennemis, dont le iSouci princi-
pal ne fut certainement pas de faire de la
propagande italophile.
Le pacte de Londres était encore secret en
Italie et nos troupes occupaient seulement
une minime portion du territoire albanais
quand fut monté le coup de théâtre du 3 juin
1917. Le même ministre qui avait rédigé le
pacte de Londres fit rédiger par le général
Ferrero une proclamation qui disait entre
autres choses : « Nous proclamons solen-
nellement l'unité et l'indépendance de toute
l'Albanie sous l'égide et la protection du
royaume d'Italie. » La proclamation lancée
au nom du gouvernement de Victor Emma-
nuel III, datée de Argyrocastro (terre reven-
diquée par la Grèce et implicitement attri-
buée à 1a, Grèce par le pacte de Londres),
adressée à tous les Albanais, « où qu'ils se
trouvassent déjà libres, ou exilés, ou encore
sujets de pays étrangers », ne soufflait pas
mot de Vallona et laissait crodire à un pro-
gramme italien de rédemption, qui allait
bien au delà des frontières de Florence. En
tout cas, cette proclamation était en contra-
diction flagrante avec le pacte de Londres.
Les Alliés n'en avaient rien su à l'avance
et ils se gardèrent bien de ratifier le fait
accompli. Mais les Alliés n'étaient pas seuls
dans l'ignorance, Les ministres Bissolati,
Bonomi et Comandini apprirent la nouvelle
par la Stéfani, prédirent quelques-unes des
conséquences de ce coup de tête et don-
nèrent leur démission. On les convainquit
de la retirer. Personne alors, car tout le
monde ignorait le pacte de Londres et
l'exacte situation diplomatique, ne pouvait
juger ta valeur de cet acte qui semblait cor-
respondre à la fois aux intérêts de l'Italie
et à l'idéal national et démocratique de la
guerre, mais qui avait le tort d'être contra-
dictoire et inexécutable.
Passons sur les événements militaires et
politiques qui suivirent, notamment sur
l'occupation italienne de l'Epire septentrio-
nal qui est le fait principal et qui fut pré-
senté aux Albanais comme une première
exécution des promesses d'Argyrocastro.
L'évacuation qui suivit presque aussitôt
n'augmenta évidemment pas notre prestige.
L'armistice conclu, il fallait résoudre ce ré-
bus qu'était l'organisation de l'Albanie.
L'article 7 du Pacte de Londres est une vé-
ritable souricière. Si l'Italie obtient les
frontières qui lui sont garanties en Istrie et
en Dalmatie, elle ne peut s'opposer au par-
tage de l'Albanie septentrionale et méridio-
nale entre la Serbie et la Grèce. L'Italie
s'est précipitée tête baissée dans la souri-
cière. A plusieurs reprises, et même avec
le consentement explicite de M. Wilson, on
a offert à l'Italie dans divers compromis
adriatiques qui furent discutés le mandat
intégral sur une Albanie organique et ca-
pable de vivre. Ce n'est pas le moment de
dire de quelle manière l'Italie aurait pu
exercer ce mandat, sans y engloutir du sang
et des milliards. Mais aucun compromis
adriatique ne fut conclu et la route resta
ouverte à toutes les intrigues et à toutes
les révoltes. Le temps perdu, les embarras
de toute espèce où toutes ces remises et
l'isolement qui s'en était suivi, avaient ré-
duit l'Italie, persuadèrent M. Tittoni de
promettre à Vénizélos les districts méridio-
naux et M. Scialoja de négocier avec les
Yougoslaves la cession de Scutari. Notre
réputation de protecteurs de l'Albanie était
définitivement compromise. Le Pacte de
Londres, inefficace jusqu'alors en ce qui
touchait les clauses favorables à l'Italie,
était appliqué dans ses clauses néfastes et
principalement dans celles qui rendaient
tragique notre situation à Vallona. Pendant
toute cette période, nous n'avons même pas
su nous servir des Italo-Albanais, qui au-
raient pu constituer un organe de pénétra-
tion et de propagande dans ce difficile pays.
Le désordre et l'incohérence de notre politi-
que étrangère et intérieure ont encouragé
les rebelles. Le nouveau ministre des Affai-
res Etrangères aura une lourde tâche à rem-
plir en Albanie. Il est nécessaire de redres-
ser notre situation militaire à Vallona, à
laquelle l'Italie ne peut ni ne doit renoncer.
Mais il est indispensable également d'établir
en Albanie une situation politique qui ne
renferme pas une perpétuelle menace pour
Vallona. Nous dira-t-on que le salut est
dans le Pacte de Londres ? Le Pacte de Lon-
dres en Albanie est presque appliqué : c'est
avec les résultats que chacun peut voir.
CORRIERE DELLA SERA, 13.6.
FRANCE ET ESPAGNE
LE REGIME DE TANGER ET LES
PRETS DE L'ESPAGNE A LA FRANCE. —
Au début de l'année 1918, un arrangement
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