Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 juin 1920 10 juin 1920
Description : 1920/06/10 (T15,N1470). 1920/06/10 (T15,N1470).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238477x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
KlfTlSTERES
D Eis
^hes étrangères
Ir De la GUERRE
N° 1470
Jeudi 10 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui —mm ém
résumés, il est donné oi-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
! SOMMAIRE
\., E ALLEMANDE. - Les élections au
-' Reich^iag (Vorwaerts, Frankfurter Zei-
■■ M tur,iL Berliner Tageblatt, Kœlnische
W olkszeitung, Kœlnische Zeitung, Lukal
f *Anzeiger) ; le vote des femmes à Colo-
r àrne (Kœlnische Zeitung).
J.- p
I\ESSE AMÉRICAINE. - L'ajournement du
0: Congrès (Chicago Tribune). — Les élec-
itons primni.I-..es : d'élection du sénateur
Penroseell Pennsylvanie (New York
Times). — La convention républicaine
'de Chicago : les chances possibles du
sénateur Knox (Boston Herald). — La
question d'Irlande et l'opinion améri-
caine (Boston Herald).
ESSE ANGLAISE. — Le Conseil Suprême
des Alliés et le Conseil de la Société des
dations (Manchester Guardian). — La
fission Krassine : les déclarations de
M. Llovd George à la Chambre des
Communes, le 7 juin (Daily Chronicle,
Corning Post. Daily Herald, Times). —
I L impôt sur l'enrichissement de guerre
, f11 Grande-Bretagne : abandon du pro-
? Wt (Daily Chroniclc, Daily Graphie).
^ESSE ITALIENNE. — Prévisions de crise mi-
nistérielle (Carriéré delia Sera).
M POLITIQUE GENERALE
T ET DIPLOMATIE
LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
J& conseil SUPREME DES ALLIES
HÎ7omSONSEIL DE LA SOCIETE DES
iI.l& 7- Si M. Lloyd George participe
C session du Conseil de la So-
ciété des Nations, M. Millerand ne pourra
Vj* ®r sans doute d'être présent ; ainsi
Hir ,
pour la première fois, le Conseil Suprême
sera fusjcnn é avec la Société des Nations.
h u une mesure unanimement désirée
toiiQ ceux qui ont à cœur l'établisse-
ment d' une paix réelle. Aussi longtemps que
réelle. Aussi longtemps que
les deux conseils demeureront séparés, les
lies Na:l?ns auxquelles procédera la Société
4ES at-lons conserveront un caractère pu-
rement académique. Le Conseil, comme l'a
montre exempile de l'Arménie, ne dispose
91 ailletirl ,,(luvoir effectif. D'autre part, le
air10 ne rencontre l'opposition d'au-
cune autre PUIssance, grande ou petite ; ses
Co* ssiorio tendent à devenir de simples
Ovgf, à devenir de simples
8 entre l'Angleterre et la Fran-
Cn 11* ^'Oint eu aucun résultat heureux pour
l'Un^ente l'absence de toute autre puis-
sance, y compris l'Allemagne ou la Russie.
Seul un organisme possédant un caractère
mondial peut prétendre à assurer le gouver-
nement du monde. Le Conseil de la Société
des Nations se rapproche de cette concep-
tion ; M. Millerand et M. Lloyd George au-
ront à discuter avec tous ses membres, dont
ils devront gagner l'adhésion, si le Conseil
est appelé à émettre des décisions. Le seul
défaut est que l'Allemagne et la Russie,
dont les intérêts en cause sont si considéra-
bles, ne seront pas représentées ; néan-
moins, le Conseil comprendra un élément
neutre qui pourrait faire incliner le plateau
de la balance dans le sens de la politique
raisonnable et pratique que M. Lloyd Geor-
ge a défendue jusqu'à présent avec le seul
appui de M. Nitti et en dépit de l'opposition
malheureusement exercée par une partie de
la presse britannique. (Ed.)
MANCHESTER GUARDIAN, 8.6.
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
LA MISSION KRASSINE. — LES DÉCLA-
RATIONS DE M. LLOYD GEORGE A LA CHAMBRE
DES COMMUNES LE 7 JUIN : Les négociations
commerciales actuelles n'ont pas été déci-
dées par le seul gouvernement britannique,
mais par tous les Alliés. Le Premier Minis-
tre a rappelé hier la longue suite de réso-
lutions, toutes prises à l'unanimité par le
Conseil Suprême, dont les discussions
présentement engagées avec M. Krassine
sont la mise à exécution. Si d'aucuns s'avi-
sent de critiquer la ligne de conduite adop-
tée, ce n'est point au gouvernement britan-
nique mais bien au Conseil Suprême, que
leurs reproches doivent s'adresser. Pour
nous, ce que nous regrettons, comme nous
l'avons déjà déclaré, c'est que les Alliés
n'aient pas voulu s'engager aussi 'loin que
leurs intérêts le demandaient. Lorsque no-
tre dette d'honneur envers les loyalistes prit
fin, de par la disparition des armées blan-
ches, le bon sens exigeait la conclusion d'une
paix générale avec la Russie. Les condi-
tions arrêtées auraient réglé à la fois le
problème de la reconnaissance de la Rus-
sie, et la question des dettes ; elles auraient
fixé les frontières de la Pologne, de la Let-
tonie, de la Roumanie et des Etats du Cau-
case ; en même temps le bénéfice de l'am-
nistie aurait été prévu en faveur de nos
anciens alliés du parti blanc. Si la reprise
du commerce doit être avantageuse pour
eux, elle le sera plus encore pour nous ;
on pouvait et on devait se servir de l'argu-
ment commercial pour obtenir ces conditions
générales, de même qu'il nous sert au-
jourd'hui à pousser les bolcheviks à nous
rendre nos prisonniers et à s'abstenir doré-
navant de molester la Perse. Si nous re-
grettons qu'on n'ait pas engagé des pour-
parlers généraux plutôt qu'une négociation
partielle, rappelons-nous cependant que ce
n'est pas le gouvernement britannique mais
bien le Conseil Suprême qui en a décidé
ainsi. - (Ed.)
DAILY CHRONICLE, 8.6.
— Sans doute, à un certain point de vue
nous ne sommes pas en guerre avec le
gouvernement de Moscou, mais si l'on en-
visage l'aspect réel des choses, nous livrons
une guerre défensive contre une croyance
qui est à la fois antidémocratique et anti-
chrétienne. Si nous sommes opposés à toute
transaction avec les bolcheviks, ce n'est
point en raison des atrocités qu'ils ont
commises, si graves qu'elles aient été ;
c'est parce qu'ils s'efforcent de miner sour-
dement le mode de gouvernement, la coo-
pération des classes, et la doctrine chré-
tienne, sur lesquels la civilisation occi-
dentale a été édifiée. A cet égard, l'analogie
présentée par M. Lloyd George entre la
Russie bolcheviste et la Turquie ne peut se
défendre. Abdul Hamid, si coupable qu'il
ait été, ne fut point inspiré par l'esprit de
croisade d'un Lénine, ni n'entretint jamais
les desseins de prosélytisme d'un Trotski.
- (Ed.)
MORNING POST, 8.6.
— M. Lloyd George a, dans son discours
prononcé hier à la Chambre des Commu-
nes, défendu sa politique russe, en invo-
quant que les Alliés avaient décidé à l'una-
nimité que la reprise du commerce avec la
Russie était d'une importance essentielle à.
l'intérêt du monde. Les Alliés sans doute
étaient unanimes à vouloir renouer les rela-
tions commerciales avec un pays riche en
blé et en matières premières, dont le monde,
appauvri par la guerre, a grandement be-
soin. Là en revanche où il y a désaccord
entre les Alliés, et notamment entre les
gouvernements français et britannique, c'est
sur les moyens que M. Lloyd George a adop-
tés pour atteindre ce but désirable. L'opi-
nion française, et avec elle la majeure par-
tie de l'opinion britannique, est profondément
.convaincue, que même si le blé regorgeait
en Russie, et si ce pays était la terre pro-
mise des matières premières, prêtes à être
embarquées, toute démarche qui équivau-
drait à la reconnaissance du gouvernement
des Soviets serait un coup porté aux Alliés,
constituerait une menace à la civilisation, et
une concession aux forces d'anarchie qui
travaillent à ruiner la paix du monde. Le-
nine a manifesté tout son mépris pour les
règles traditionnelles qui président aux re-
lation entre les Etats ; il a déclaré ouver-
tement qu'elles ne pouvaient se concilier
avec le nouvel ordre, qu'il cherche à im-
poser au monde. Ce n'est point le souci des
intérêts matériels qui a conduit M. Mille-
rand à donner les instructions les plus pré-
cises à son représentant aux pourparlers
de Londres mais bien la préoccupation de
tout ce qui fait l'honneur et la sécurité d'un
gouvernement civilisé.
Les instigateurs de la campagne bruyante,
engagée contre les négociations avec Kras-
sine, ont au fond de leur cœur une haine
insensée et aveugle de la république des
Soviets et de tout ce qui touche à elle. Mais
h haine ne saurait servir de base à une
politique.
M. Llovd George a invité ces messieurs,
comme nous l'avons fait nous-mêmes si sou-
vent, à s'inspirer du commun bon sens, plu-
tôt que de leurs préjugés. Ils peuvent ne pas
aimer le gouvernement des Soviets, mais
est-ce là une raison suffisante pour con-
damner le monde aux maux d'une guerre
D Eis
^hes étrangères
Ir De la GUERRE
N° 1470
Jeudi 10 Juin 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui —mm ém
résumés, il est donné oi-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
! SOMMAIRE
\., E ALLEMANDE. - Les élections au
-' Reich^iag (Vorwaerts, Frankfurter Zei-
■■ M tur,iL Berliner Tageblatt, Kœlnische
W olkszeitung, Kœlnische Zeitung, Lukal
f *Anzeiger) ; le vote des femmes à Colo-
r àrne (Kœlnische Zeitung).
J.- p
I\ESSE AMÉRICAINE. - L'ajournement du
0: Congrès (Chicago Tribune). — Les élec-
itons primni.I-..es : d'élection du sénateur
Penroseell Pennsylvanie (New York
Times). — La convention républicaine
'de Chicago : les chances possibles du
sénateur Knox (Boston Herald). — La
question d'Irlande et l'opinion améri-
caine (Boston Herald).
ESSE ANGLAISE. — Le Conseil Suprême
des Alliés et le Conseil de la Société des
dations (Manchester Guardian). — La
fission Krassine : les déclarations de
M. Llovd George à la Chambre des
Communes, le 7 juin (Daily Chronicle,
Corning Post. Daily Herald, Times). —
I L impôt sur l'enrichissement de guerre
, f11 Grande-Bretagne : abandon du pro-
? Wt (Daily Chroniclc, Daily Graphie).
^ESSE ITALIENNE. — Prévisions de crise mi-
nistérielle (Carriéré delia Sera).
M POLITIQUE GENERALE
T ET DIPLOMATIE
LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
J& conseil SUPREME DES ALLIES
HÎ7omSONSEIL DE LA SOCIETE DES
iI.l& 7- Si M. Lloyd George participe
C session du Conseil de la So-
ciété des Nations, M. Millerand ne pourra
Vj* ®r sans doute d'être présent ; ainsi
Hir ,
pour la première fois, le Conseil Suprême
sera fusjcnn é avec la Société des Nations.
h u une mesure unanimement désirée
toiiQ ceux qui ont à cœur l'établisse-
ment d' une paix réelle. Aussi longtemps que
réelle. Aussi longtemps que
les deux conseils demeureront séparés, les
lies Na:l?ns auxquelles procédera la Société
4ES at-lons conserveront un caractère pu-
rement académique. Le Conseil, comme l'a
montre exempile de l'Arménie, ne dispose
91 ailletirl ,,(luvoir effectif. D'autre part, le
air10 ne rencontre l'opposition d'au-
cune autre PUIssance, grande ou petite ; ses
Co* ssiorio tendent à devenir de simples
Ovgf, à devenir de simples
8 entre l'Angleterre et la Fran-
Cn 11* ^'Oint eu aucun résultat heureux pour
l'Un^ente l'absence de toute autre puis-
sance, y compris l'Allemagne ou la Russie.
Seul un organisme possédant un caractère
mondial peut prétendre à assurer le gouver-
nement du monde. Le Conseil de la Société
des Nations se rapproche de cette concep-
tion ; M. Millerand et M. Lloyd George au-
ront à discuter avec tous ses membres, dont
ils devront gagner l'adhésion, si le Conseil
est appelé à émettre des décisions. Le seul
défaut est que l'Allemagne et la Russie,
dont les intérêts en cause sont si considéra-
bles, ne seront pas représentées ; néan-
moins, le Conseil comprendra un élément
neutre qui pourrait faire incliner le plateau
de la balance dans le sens de la politique
raisonnable et pratique que M. Lloyd Geor-
ge a défendue jusqu'à présent avec le seul
appui de M. Nitti et en dépit de l'opposition
malheureusement exercée par une partie de
la presse britannique. (Ed.)
MANCHESTER GUARDIAN, 8.6.
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
LA MISSION KRASSINE. — LES DÉCLA-
RATIONS DE M. LLOYD GEORGE A LA CHAMBRE
DES COMMUNES LE 7 JUIN : Les négociations
commerciales actuelles n'ont pas été déci-
dées par le seul gouvernement britannique,
mais par tous les Alliés. Le Premier Minis-
tre a rappelé hier la longue suite de réso-
lutions, toutes prises à l'unanimité par le
Conseil Suprême, dont les discussions
présentement engagées avec M. Krassine
sont la mise à exécution. Si d'aucuns s'avi-
sent de critiquer la ligne de conduite adop-
tée, ce n'est point au gouvernement britan-
nique mais bien au Conseil Suprême, que
leurs reproches doivent s'adresser. Pour
nous, ce que nous regrettons, comme nous
l'avons déjà déclaré, c'est que les Alliés
n'aient pas voulu s'engager aussi 'loin que
leurs intérêts le demandaient. Lorsque no-
tre dette d'honneur envers les loyalistes prit
fin, de par la disparition des armées blan-
ches, le bon sens exigeait la conclusion d'une
paix générale avec la Russie. Les condi-
tions arrêtées auraient réglé à la fois le
problème de la reconnaissance de la Rus-
sie, et la question des dettes ; elles auraient
fixé les frontières de la Pologne, de la Let-
tonie, de la Roumanie et des Etats du Cau-
case ; en même temps le bénéfice de l'am-
nistie aurait été prévu en faveur de nos
anciens alliés du parti blanc. Si la reprise
du commerce doit être avantageuse pour
eux, elle le sera plus encore pour nous ;
on pouvait et on devait se servir de l'argu-
ment commercial pour obtenir ces conditions
générales, de même qu'il nous sert au-
jourd'hui à pousser les bolcheviks à nous
rendre nos prisonniers et à s'abstenir doré-
navant de molester la Perse. Si nous re-
grettons qu'on n'ait pas engagé des pour-
parlers généraux plutôt qu'une négociation
partielle, rappelons-nous cependant que ce
n'est pas le gouvernement britannique mais
bien le Conseil Suprême qui en a décidé
ainsi. - (Ed.)
DAILY CHRONICLE, 8.6.
— Sans doute, à un certain point de vue
nous ne sommes pas en guerre avec le
gouvernement de Moscou, mais si l'on en-
visage l'aspect réel des choses, nous livrons
une guerre défensive contre une croyance
qui est à la fois antidémocratique et anti-
chrétienne. Si nous sommes opposés à toute
transaction avec les bolcheviks, ce n'est
point en raison des atrocités qu'ils ont
commises, si graves qu'elles aient été ;
c'est parce qu'ils s'efforcent de miner sour-
dement le mode de gouvernement, la coo-
pération des classes, et la doctrine chré-
tienne, sur lesquels la civilisation occi-
dentale a été édifiée. A cet égard, l'analogie
présentée par M. Lloyd George entre la
Russie bolcheviste et la Turquie ne peut se
défendre. Abdul Hamid, si coupable qu'il
ait été, ne fut point inspiré par l'esprit de
croisade d'un Lénine, ni n'entretint jamais
les desseins de prosélytisme d'un Trotski.
- (Ed.)
MORNING POST, 8.6.
— M. Lloyd George a, dans son discours
prononcé hier à la Chambre des Commu-
nes, défendu sa politique russe, en invo-
quant que les Alliés avaient décidé à l'una-
nimité que la reprise du commerce avec la
Russie était d'une importance essentielle à.
l'intérêt du monde. Les Alliés sans doute
étaient unanimes à vouloir renouer les rela-
tions commerciales avec un pays riche en
blé et en matières premières, dont le monde,
appauvri par la guerre, a grandement be-
soin. Là en revanche où il y a désaccord
entre les Alliés, et notamment entre les
gouvernements français et britannique, c'est
sur les moyens que M. Lloyd George a adop-
tés pour atteindre ce but désirable. L'opi-
nion française, et avec elle la majeure par-
tie de l'opinion britannique, est profondément
.convaincue, que même si le blé regorgeait
en Russie, et si ce pays était la terre pro-
mise des matières premières, prêtes à être
embarquées, toute démarche qui équivau-
drait à la reconnaissance du gouvernement
des Soviets serait un coup porté aux Alliés,
constituerait une menace à la civilisation, et
une concession aux forces d'anarchie qui
travaillent à ruiner la paix du monde. Le-
nine a manifesté tout son mépris pour les
règles traditionnelles qui président aux re-
lation entre les Etats ; il a déclaré ouver-
tement qu'elles ne pouvaient se concilier
avec le nouvel ordre, qu'il cherche à im-
poser au monde. Ce n'est point le souci des
intérêts matériels qui a conduit M. Mille-
rand à donner les instructions les plus pré-
cises à son représentant aux pourparlers
de Londres mais bien la préoccupation de
tout ce qui fait l'honneur et la sécurité d'un
gouvernement civilisé.
Les instigateurs de la campagne bruyante,
engagée contre les négociations avec Kras-
sine, ont au fond de leur cœur une haine
insensée et aveugle de la république des
Soviets et de tout ce qui touche à elle. Mais
h haine ne saurait servir de base à une
politique.
M. Llovd George a invité ces messieurs,
comme nous l'avons fait nous-mêmes si sou-
vent, à s'inspirer du commun bon sens, plu-
tôt que de leurs préjugés. Ils peuvent ne pas
aimer le gouvernement des Soviets, mais
est-ce là une raison suffisante pour con-
damner le monde aux maux d'une guerre
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")Les Monuments historiques de la France : bulletin des diverses sections de la Commission des monuments historiques et de la Commission supérieure des monuments naturels et des sites /ark:/12148/bd6t5377978f.highres Annales de la Société des architectes de l'Est et Annuaire du bâtiment : Ardennes, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Vosges /ark:/12148/bd6t543240573.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/10
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6238477x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6238477x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6238477x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6238477x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6238477x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6238477x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6238477x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest