Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 juin 1920 03 juin 1920
Description : 1920/06/03 (T15,N1464). 1920/06/03 (T15,N1464).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238471f
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
^STERES
fï DES
», ES ÉTRANGÈRES
Ir DE LA GUERRE
N° 1464
Jeudi 3 Juin 1920
Bnlletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui smé éM
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraite
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALL^îANDE- La fixation de l'indem-
nIté : Déclarations du ministre des Fi-
anann ces allemand (Berliner Tageblatt).
- Le débat du 28 mai à la Chambre
fralicaise (Frankfurter Zeitung). —
VS'Ye - polonaise (O. v. Werthei-
hler 118 Vos sische Zeitung ; A. Kett
ans Tag; Deutsche Allgemeine Zei-
g).
SSE: ANGLAISE. - La mission Krassine
orning Post, Manchester Guardian,
aily Télégraphe Daily Herald, Daily
ews, Western Daily Press).
~-~; HOLLANDAISE. - La question des
lelmgen (Telegraat).
SE lrALIENiÇE. - Les résultats de la vic-
toir italienne (Rastignac dans Tribu-
a). - L'Italie et l'Albanie (Tribuna). -
L es déclarations de M. Giolitti (Epoca).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
LA FIXATION DE L'INDEMNITE. -
AnATIONS DU MINISTRE DES FINANCES ALLE-
VIRTH [faites à M. Erich Dom-
— « La presse étrangère indique
ilTIQUE GENERALE
Indemnité que l'Allemagne aurait à
des chiffres fantastiques. Pour tous
Ili oonnaissent la situation financière
que de l'Allemagne, il est clair
st absolument impossible de payer
elI,e Somme et qu'il est hors de toute
lomique et financière de l'exiger
~m~ famine donc d'un peu près la vie
lque de l'Allemagne. Avant la
la fortune nationale allemande était
e Par Helfferich, dont le livre avait
son temps, et sur l'initiative du
~~M~ traduit en français comme étant la
re preuve de la capacité de paiement
~M "ema.g:ne, à 300-320 milliards. A cette
la vie économique allemande était
'SS'Or ; maintenant cette vie est
~M~ par l'effroyable surmenage et la fa-
M~ K~ 10 guerre. Nous avions alors une
Ion d'environ 68 millions ; elle est
à bo millions et le nombre des tra-
~n~? es plus précieux au sens écono-
.ess trouvé' diminué bien plus encore
rtes de la guerre. La population
e est épuisée par la faim et son
p P YSlque comme sa résistance mo-
trouvent très amoindris. » -
lrth dit alors le sol appauvri et
? r Suites de moitié, les fabriques
On s et vieillies dans leur outillage, le
re et le minerai rares, la flotte de
M .V^éantie, les chemins de fer
u lpur vnlpur : il dit les colonies
nt les richesses eussent été une
aide si puissante, les grands territoires sé-
parés de l'Allemagne et qui étaient la source
de sa prospérité, les stocks de matières pre-
mières et d'objets manufacturés épuisés,
les dettes formidables de l'Allemagne à
l'étranger, les charges financières écrasan-
tes à l'intérieur.
« Or, se réclamer de ce que l'Allemagne,
lors des négociations de paix aurait été
prête à payer 100 milliards de marks en de
longues annuités, n'est plus possible main-
tenant étant donnés les faits que je viens
de citer. Ce que sont en réalité les exigen-
ces dont il est question dans la presse en-
nemie, on peut s'en rendre compte dès qu'on
songe à la valeur que représente la totalité
de la propriété foncière allemande. D'après
Helfferich, l'ensemble de la propriété fon-
cière en Allemagne était estimé, avant la
guerre, à l'exception du terrain bâti, à 40
milliards de marks. Or, par suite de l'ap-
pauvrissement du sol et de la diminution du
territoire allemand, la valeur globale de tout
le sol allemand (culture et forêts) ne dépasse
guère aujourd'hui 25 milliards de marks-or.
ON VEUT DONC IMPOSER A L'ALLEMAGNE UNK
CHARGE QUI DÉPASSE DE BEAUCOUP LA VALEUR
DE TOUT CE QU'ELLE POSSÈDE EN TERRAINS CUL-
TIVÉS ET EN FORÊTS.
Il s'ensuit donc que l'indemnité que l'on
exige de nous, même si elle ne doit se ré-
gler que par annuités, ne peut absolument
pas être payée par nous. De tels chiffres
montrent que l'on est incapable d'apprécier
les faits avec calme et objectivité, mais
montrent avant tout une ignorance absolue
de la situation économique et financière où
se trouve actuellement l'Allemagne. L'in-
demnité réclamée se heurtera à l'impossi-
bilité où nous sommes de faire droit à cette
exigence. »
BERLINER TAGEBLATT, 29.5, matin.
LE DEBAT DU 28 MAI A LA CHAMBRE
FRANÇAISE. - Après avoir rendu compte
des débats à la Chambre française du ven-
dredi 28.5 sur l'indemnité allemande, de l'or-
dre du jour qui se place sur la « base du
traité » et des interventions de MM. Mille-
rand, Tardieu et T.ouchcur, l'auteur conclut :
Ce qui est apparu très nettement au cours
des débats, c'est le fait qu'aujourd'hui,
parmi les Alliés, on constate de nouveau les
mêmes oppositions qui s'étaient- déjà mani-
festées à la Conférence de la Paix à Paris.
A cette époque, les Anglais, avant que l'on
transmette les conditions à l'Allemagne,
étaient d'avis de fixer à un chiffre modéré
l'indemnité allemande. M. Tardieu. très
fièrement, fait remarquer que M. Clemenceau
a réussi à vaincre ces résistances. Mais
était-ce vraiment là une bonne politique ?
Certainement non. Car il n'a été répondu à
cette Question qu'au point de vue de la forme
et non du fond. Elle ne peut être résolue
que maintenant, et tout le monde comprend
qu'il n'y a pas moyen de sortir de la réa-
lité qui seule doit faire loi, c'est-à-dire de
la possibilité où se trouve pratiquement l'Al-
lemagne. de payer ce qlfon exige.
M. Briand a regretté la disparition de la
solidarité économique des Alliés, qui a été
affirmée si solennellement pendant la guer-
re. Ce sont là encore des larmes puériles.
Cette solidarité économique ne peut se ré-
tablir ni être maintenue par des documents
diplomatiques, si elle n'a pas une base dans
la réalité. Elle a été une arme de guerre
contre l'Allemagne, qu'on ne peut plus uti-
liser à l'heure actuelle. Il se trouve que la
« base du traité » n'est, en réalité, la base
de rien.
FRANKFURTER ZEITUNG, 2.6 matin.
LA POLITIQUE ITALIENNE
LES RESULTATS DE LA VICTOIRE. —
Avant-hier, le traité de Saint-Germain fut
discuté et approuvé à la Chambre fran-
çaise. Dans cette discussion, divers orateurs
se préoccupèrent de la question - qui donna
tant de soucis à la. Conférence - du ratta-
chement, ou plutôt du non-rattachement
de l'Autriche à l'Allemagne. Les orateurs
socialistes, avec Sembat à leur tête, pro-
testèrent dûment contre l'article du Traité
de Versailles qui défend à l'Autriche, la-
quelle, réduite comme elle l'est, ne saurait
se suffire à elle-même, de s'unir à l'Allema-
gne. Gardien vigilant du Traité de Ver-
sailles, M. Barthou se leva pour protester
que la seule interdiction faite à l'Autriche
était celle de l'alliance avec l'Allemagne. Le
président du Conseil, M. Miller and, expli-
qua comment et pourquoi l'union de l'Au-
triche avec l'Allemagne ne pourrait se faire
que du consentement unanime de la Société
des Nations, dont fait partie, la France qui,
naturellement, ne donnera jamais un vote
favorable. C'est ainsi que le principe de la
libre disposition fut encore une fois mis au
rancart et que M. Wilson peut monter au
Capitole pour y rendre grâce à ses dieux.
Toutes ces discussions semblent assez
mélancoliquement superflues à tous ceux
qui ont lu le livre désormais célèbre de
Keynes sur les conséquences économiques
de la paix et, dans ce livre, le chapitre lit
intitulé : « la Conférence », qui est comme
les coulisses d'un théâtre de marionnettes,
dans lesquelles nous voyons les fils qui font
mouvoir les personnages dont les gestes de
chevaliers, errants de par le monde pour
défendre le faible et l'opprimé, repoussent
le public.
Dans la même discussion à la Cham-
bre française, M. Sembat demeurant tou-
jours dans les bornes de sa thèse, dit qu'il
serait désirable que les anciens Etats autri-
chiens s'entendissent économiquement entre
eux, quoique l'Italie ne soit pas favorable
à cette union. Cette pauvre Italie !
Les plus bizarres aventures lui sont arri-
vées durant cette guerre, à cette pauvre Ita-
lie. Acclamée par d'eux fois après la décla-
ration de neutralité et après la déclaration
de guerre, comme le pays qui avait sauvé
l'Entente, elle finit par être considérée, à
'l'heure de la reddition de comptes, simple-
ment comme une intruse. Après avoir battu
l'Autriche avec ses seules forces et rendu
possible, grâce à la défaite de l'Autriche,
celle de l'Allemagne, qui n'aurait, évidem-
ment pas eu'lieu si les armées de Bordevic
et de Conrad avaient pu se trouver devant
Paris à côté de celles de Hindenburg et de
Ludendorff, elle trouve ses alliés presque
indifférents à sa victoire. Il y a plus : cette
fï DES
», ES ÉTRANGÈRES
Ir DE LA GUERRE
N° 1464
Jeudi 3 Juin 1920
Bnlletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui smé éM
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraite
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALL^îANDE- La fixation de l'indem-
nIté : Déclarations du ministre des Fi-
anann ces allemand (Berliner Tageblatt).
- Le débat du 28 mai à la Chambre
fralicaise (Frankfurter Zeitung). —
VS'Ye - polonaise (O. v. Werthei-
hler 118 Vos sische Zeitung ; A. Kett
ans Tag; Deutsche Allgemeine Zei-
g).
SSE: ANGLAISE. - La mission Krassine
orning Post, Manchester Guardian,
aily Télégraphe Daily Herald, Daily
ews, Western Daily Press).
~-~; HOLLANDAISE. - La question des
lelmgen (Telegraat).
SE lrALIENiÇE. - Les résultats de la vic-
toir italienne (Rastignac dans Tribu-
a). - L'Italie et l'Albanie (Tribuna). -
L es déclarations de M. Giolitti (Epoca).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
LA FIXATION DE L'INDEMNITE. -
AnATIONS DU MINISTRE DES FINANCES ALLE-
VIRTH [faites à M. Erich Dom-
— « La presse étrangère indique
ilTIQUE GENERALE
Indemnité que l'Allemagne aurait à
des chiffres fantastiques. Pour tous
Ili oonnaissent la situation financière
que de l'Allemagne, il est clair
st absolument impossible de payer
elI,e Somme et qu'il est hors de toute
lomique et financière de l'exiger
~m~ famine donc d'un peu près la vie
lque de l'Allemagne. Avant la
la fortune nationale allemande était
e Par Helfferich, dont le livre avait
son temps, et sur l'initiative du
~~M~ traduit en français comme étant la
re preuve de la capacité de paiement
~M "ema.g:ne, à 300-320 milliards. A cette
la vie économique allemande était
'SS'Or ; maintenant cette vie est
~M~ par l'effroyable surmenage et la fa-
M~ K~ 10 guerre. Nous avions alors une
Ion d'environ 68 millions ; elle est
à bo millions et le nombre des tra-
~n~? es plus précieux au sens écono-
.ess trouvé' diminué bien plus encore
rtes de la guerre. La population
e est épuisée par la faim et son
p P YSlque comme sa résistance mo-
trouvent très amoindris. » -
lrth dit alors le sol appauvri et
? r Suites de moitié, les fabriques
On s et vieillies dans leur outillage, le
re et le minerai rares, la flotte de
M .V^éantie, les chemins de fer
u lpur vnlpur : il dit les colonies
nt les richesses eussent été une
aide si puissante, les grands territoires sé-
parés de l'Allemagne et qui étaient la source
de sa prospérité, les stocks de matières pre-
mières et d'objets manufacturés épuisés,
les dettes formidables de l'Allemagne à
l'étranger, les charges financières écrasan-
tes à l'intérieur.
« Or, se réclamer de ce que l'Allemagne,
lors des négociations de paix aurait été
prête à payer 100 milliards de marks en de
longues annuités, n'est plus possible main-
tenant étant donnés les faits que je viens
de citer. Ce que sont en réalité les exigen-
ces dont il est question dans la presse en-
nemie, on peut s'en rendre compte dès qu'on
songe à la valeur que représente la totalité
de la propriété foncière allemande. D'après
Helfferich, l'ensemble de la propriété fon-
cière en Allemagne était estimé, avant la
guerre, à l'exception du terrain bâti, à 40
milliards de marks. Or, par suite de l'ap-
pauvrissement du sol et de la diminution du
territoire allemand, la valeur globale de tout
le sol allemand (culture et forêts) ne dépasse
guère aujourd'hui 25 milliards de marks-or.
ON VEUT DONC IMPOSER A L'ALLEMAGNE UNK
CHARGE QUI DÉPASSE DE BEAUCOUP LA VALEUR
DE TOUT CE QU'ELLE POSSÈDE EN TERRAINS CUL-
TIVÉS ET EN FORÊTS.
Il s'ensuit donc que l'indemnité que l'on
exige de nous, même si elle ne doit se ré-
gler que par annuités, ne peut absolument
pas être payée par nous. De tels chiffres
montrent que l'on est incapable d'apprécier
les faits avec calme et objectivité, mais
montrent avant tout une ignorance absolue
de la situation économique et financière où
se trouve actuellement l'Allemagne. L'in-
demnité réclamée se heurtera à l'impossi-
bilité où nous sommes de faire droit à cette
exigence. »
BERLINER TAGEBLATT, 29.5, matin.
LE DEBAT DU 28 MAI A LA CHAMBRE
FRANÇAISE. - Après avoir rendu compte
des débats à la Chambre française du ven-
dredi 28.5 sur l'indemnité allemande, de l'or-
dre du jour qui se place sur la « base du
traité » et des interventions de MM. Mille-
rand, Tardieu et T.ouchcur, l'auteur conclut :
Ce qui est apparu très nettement au cours
des débats, c'est le fait qu'aujourd'hui,
parmi les Alliés, on constate de nouveau les
mêmes oppositions qui s'étaient- déjà mani-
festées à la Conférence de la Paix à Paris.
A cette époque, les Anglais, avant que l'on
transmette les conditions à l'Allemagne,
étaient d'avis de fixer à un chiffre modéré
l'indemnité allemande. M. Tardieu. très
fièrement, fait remarquer que M. Clemenceau
a réussi à vaincre ces résistances. Mais
était-ce vraiment là une bonne politique ?
Certainement non. Car il n'a été répondu à
cette Question qu'au point de vue de la forme
et non du fond. Elle ne peut être résolue
que maintenant, et tout le monde comprend
qu'il n'y a pas moyen de sortir de la réa-
lité qui seule doit faire loi, c'est-à-dire de
la possibilité où se trouve pratiquement l'Al-
lemagne. de payer ce qlfon exige.
M. Briand a regretté la disparition de la
solidarité économique des Alliés, qui a été
affirmée si solennellement pendant la guer-
re. Ce sont là encore des larmes puériles.
Cette solidarité économique ne peut se ré-
tablir ni être maintenue par des documents
diplomatiques, si elle n'a pas une base dans
la réalité. Elle a été une arme de guerre
contre l'Allemagne, qu'on ne peut plus uti-
liser à l'heure actuelle. Il se trouve que la
« base du traité » n'est, en réalité, la base
de rien.
FRANKFURTER ZEITUNG, 2.6 matin.
LA POLITIQUE ITALIENNE
LES RESULTATS DE LA VICTOIRE. —
Avant-hier, le traité de Saint-Germain fut
discuté et approuvé à la Chambre fran-
çaise. Dans cette discussion, divers orateurs
se préoccupèrent de la question - qui donna
tant de soucis à la. Conférence - du ratta-
chement, ou plutôt du non-rattachement
de l'Autriche à l'Allemagne. Les orateurs
socialistes, avec Sembat à leur tête, pro-
testèrent dûment contre l'article du Traité
de Versailles qui défend à l'Autriche, la-
quelle, réduite comme elle l'est, ne saurait
se suffire à elle-même, de s'unir à l'Allema-
gne. Gardien vigilant du Traité de Ver-
sailles, M. Barthou se leva pour protester
que la seule interdiction faite à l'Autriche
était celle de l'alliance avec l'Allemagne. Le
président du Conseil, M. Miller and, expli-
qua comment et pourquoi l'union de l'Au-
triche avec l'Allemagne ne pourrait se faire
que du consentement unanime de la Société
des Nations, dont fait partie, la France qui,
naturellement, ne donnera jamais un vote
favorable. C'est ainsi que le principe de la
libre disposition fut encore une fois mis au
rancart et que M. Wilson peut monter au
Capitole pour y rendre grâce à ses dieux.
Toutes ces discussions semblent assez
mélancoliquement superflues à tous ceux
qui ont lu le livre désormais célèbre de
Keynes sur les conséquences économiques
de la paix et, dans ce livre, le chapitre lit
intitulé : « la Conférence », qui est comme
les coulisses d'un théâtre de marionnettes,
dans lesquelles nous voyons les fils qui font
mouvoir les personnages dont les gestes de
chevaliers, errants de par le monde pour
défendre le faible et l'opprimé, repoussent
le public.
Dans la même discussion à la Cham-
bre française, M. Sembat demeurant tou-
jours dans les bornes de sa thèse, dit qu'il
serait désirable que les anciens Etats autri-
chiens s'entendissent économiquement entre
eux, quoique l'Italie ne soit pas favorable
à cette union. Cette pauvre Italie !
Les plus bizarres aventures lui sont arri-
vées durant cette guerre, à cette pauvre Ita-
lie. Acclamée par d'eux fois après la décla-
ration de neutralité et après la déclaration
de guerre, comme le pays qui avait sauvé
l'Entente, elle finit par être considérée, à
'l'heure de la reddition de comptes, simple-
ment comme une intruse. Après avoir battu
l'Autriche avec ses seules forces et rendu
possible, grâce à la défaite de l'Autriche,
celle de l'Allemagne, qui n'aurait, évidem-
ment pas eu'lieu si les armées de Bordevic
et de Conrad avaient pu se trouver devant
Paris à côté de celles de Hindenburg et de
Ludendorff, elle trouve ses alliés presque
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