Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-05-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 mai 1920 29 mai 1920
Description : 1920/05/29 (T15,N1460). 1920/05/29 (T15,N1460).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238467j
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
- MINISTERES
DES
A"AIRES étrangères
De la GUERRE
1 N° 1460
Samedi 29 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui Mai 4m
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par nlitlls
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les négociations d'co-
nomiques franco-allemandes (A. Redlich
dans Vossische Zeitung). — La ques-
tion du désarmement (Th. Wolff dans
périmer Tageblatt). — « Wilson sabote
l état de paix » (Post). — Le Tyrol :
déclarations du Dr Koester (Frankfur-
ter Zèitung). — La Grande-Bretagne et
l'offensive polonaise (Kreuz-Zeitung).
RESSE AMÉRICAINE. — L'Europe jugée par
un Américain, le Dr Alonzo E. Taylor
(Public Ledger). - Le prix de la vie
aux Etats-Unis (Public Ledger).
PRESSE ANGLAISE. — La mission Krassine
|uaily m-i Chronicle). — Les bolcheviks et
les journalistes étrangers (Morning
Pnst). — -La Chine et les Puissances
w. O. P. Band dans Times).
PRESSE HOLLANDAISE. — Hollande et Belgi-
que : la question des Wielingen (Nieuwe
Rotterdarnsche Courant)
PRESSE ITALIENNE. — L'Italie et le relèvement
"ei Allemagne. (F. Coppola dans Resto
del Carlino). — Les incidents de Rome
?colo, Idea Nazionale, Avanti, Epoca,
wornale d'Italia).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LEs ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
NEQOOIATIONS ECONOMIQUES
ritANC()-ALLEiVIANDE,S. - De Paris :
le {orlalt que des versements annuels,
t'aria les avec le relèvement éventuel de
Li emagnc,. soulèvent des. objections. Au
lieu de sommes déterminées, ne pourrait-
gro Songer à des contrats de travail entre
yroimpnnt;s de production organisés, à
charn Jlf- évidemment de les financer ? Déjà
dé Plloiet de reconstitution des territoires
d('Vastfà S par des syndicats d'entrepreneurs
fa nçalS et allemands s'inspire en quelque
façon rî ? cette idée. Il reste à trouver l'aide
fMqnrje indispensable à cette collabora-
tion. Or, il n y a plus à compter sur. les
voir w' nlS, qui n'ont ni le désir ni le pou-
Voir d'mnenter encore leurs créances en
Europe. D'autre part il paraît très vraisem-
blable au ^n(l^e^crre va chercher à pren-
dre en i mUs la réorganisation financière
à s'astreindre Elle n'était nullement disposée
ù s'asir nj!"eà une discussion annuelle
avec ses ailles SUT la somme à paver paT
sur .la somme à payer par
l'Allernagn e l'année suivante : ne serait-ce
Pas co-n influence de ces alliés ? Elle
n'est pao v P°S(i'e davantage à laisser se
Tnand Uer un contrat de travail franco-alle-
mand, et encore moins à le financer ; car
francai erne'lt, ta priorité des exigences
llgne.
ligné ses y serait inscrite en première
SonbmPt
garantie est, toui en acceptant comme une
garantie L production allemande, de ne pas
en laisser la France- bénéficier d'abord,
mais dei mettre elle-même la main sur ce
gage. Pour cela, ce qu'il y aurait de mieux
serait que l'on fixàt le total de l'indemnité,
et que l'Angleterre assurât, ou du moins
surveillât l'escompte de sa créance à l'Al-
lemagne. Ainsi, Les décisions de Folkestone
tendent à faire prendre à l'Angleterre moins
le rôle de caution à l'égard de ses alliés
que celui de créancier unique à l'égard de
l'Allemagne. ,
L'évolution politique va de pair avec cette
évolution financière et économique. Ici en-
core, l'isolement, américain est le symptôme
essentiel. Ce que de député Franklin-Bouil-
lon a écrit sur ce point dans le Matin, re-
flète l'opinion des milieux politiques officiels
en France. Le wilsonisme ayant failli, en
ce sens que, contrairement à ses théories,
les Etats-Unis se refusent à tout engage-
ment vis-à-vis. de l'Europe" la France se
voit dépouillée de ses garanties essentielles,
la prééminence anglaise devient incontes-
tée.
Si M. Franâlin-Bouillon se figure que les
garanties militaires que l.e maréchal Foch
avait originairement essayé de prendre con-
tre l'Allemagne, eussent constitué une com-
pensation à la perte des garanties améri-
caines, il se trompe ; la nature des garan-
ties, dont la France a besoin, se montre
clairement : ce sont des garanties écono-
miques et financières et celles-là, aucune
occupation militaire, si étendue (tH-elle, ne
saurait les procurer.
Voilà ce que M. Millerand a bien vu,
avant maint de ses compatriotes. Sans
doute, la grande majorité des politiques ré-
fléchis est-elle avec lui. Tous, ils voient
dans le rapprochement économique avec
l'Allemagne non un vain mot, mais un but
sérieux. Ils considèrent les négociations
économiques actuellement entreprises com-
me une première pierre de touche de la vo-
lonté d'entente des cercles économiques al-
lemands. On commencera par ne parler que
d'affaires commerciales,sans qit'il soit ques-
tion de traité de paix. Si ces premiers es-
sais réussissent, on se sentira sans doute
encouragé à ébaucher sur ce terrain une
solution des problèmes - la paix, — une
solution, en quelque manière, d'hommes
d'affaires. — Mais ce ne sera plus alors à
Paris : ce sera seulement à Spa. — (Alexan-
der Redlich.)
VOSSISCHE ZEITUNG 25-5, matin.
LA QUESTION DU DESARMEMENT. —
La Conférence de Spa commencera le 21
juin, donc quinze jours après les élections
pour le Reichstag. Aura-t-on le temps, en
quinze jours, de former un nouveau cabi-
net, ou bien les membres du gouvernement
actuel représenteront-ils l'Allemagne à la
Conférence, quel que soit le résultat des
élections ?
On ne peut savoir si les élections se fe-
ront dans le calme ; mais il est indispen-
sable, dès qu'elles seront finies, de résoudre
cette question : le cabinet actuel sera-t-il re-
manié ou remplacé ? Lui-même a déclaré en
prenant le pouvoir, que son but était de li-
quider les affaires jusqu'aux élections. En
tout cas ne peut aller à Spa un gouverne-
ment dont l'heure est passée.
Celui dont la maison branle ne peut te-
nir son assiette à Spa. Le premier homme
d'Etat du monde ne peut avoir la moindre
autorité à une table de conférence, si toute,
la table aperçoit derrière lui la Parque
avec se:!:f' ciseaux.
La question essentielle à résoudre à Spa,
outre le point de savoir combien, comment
l'Allemagne doit payer, c'est celle du désar-
mement. En France et dans. d'autres pays
de l'Entente on la considère comme réso-
lue. Le traité de paix nous prescrit de ré-
duire à 100.000 hommes notre armée qui
en compte actuellement 200.000, et sur ce
point — tant est grande chez eux la peur, du
militarisme allemand ! - les libéraux et
travaillistes anglais, d'ordinaire si conci-
liants, sont irréductibles.
Aussi sera-t-il extrêmement difficile d'ob-
tenir de l'Entente le maintien de l'effectif
actuel, trois cas peuvent se présenter : ou
bien les élections font arriver au pouvoir les
radicaux de gauche (peu vraisemblable) -
alors c'est le sacrifice naturel de tous les
vœux de l'armée, et l'affaire est finie ; —
ou bien les deux partis de droite sont as-
sez forts pour former un cabinet ou y entrer
conditionnellernent, alors ils n'auront qu'à
envoyer leurs chefs de file à Spa, régler- le
problème financier, obtenir les 200.000 hom-
mes, tout cela à cette manière forte dont
ils ont l'habitude, et l'on verra bien te résul-
tat. Ils ne feront que surexciter les défian-
ces. — Assurément, si l'on peut obtenir
quelque chose à Spa sur la question de
l'armée, ce sont les partis démocratiques de
l'Entente — les seuls qui soient en état d'em-
pêcher la guerre civile — qui l'obtiendront.
— Si les électeurs veulent malgré tout avoir
un gouvernement de droite, tant pis, mais
alors, au moins, pas de tergiversations.
Comme dans la Belle Hélène on chante à
Ménékvs « Pars pour Cythère », il faut crier
à ces Messieurs de la droite, pour qui la
critique est si aisée : « En route pour
Spa ».
En réalité, les militaristes allemands ne
sont pas les seuls à trouver le maintien des
200.000 hommes indispensable. En voici la
raison : 100.000 hommes peuvent renverser
une constitution aussi bien que 200.000 hom-
mes, et 100.000 soldats et officiers, que,
dans les circonstances actuelles on livre à
la misère, sont encore bien plus dangereux
qu'une troupe qui s'intègre peu à peu à la
vie de l'Etat sous un commandement éner-
gique.
Comment l'Entente ne l'a-t-elle pas com-
pris, ? Est-ce le vrai moyen d'assurer la
paix que de jeter ainsi sur le pavé 100.000
hommes qui ont fait la guerre, et dont la
douceur n'est pas la qualité dominante ? Il
faut bien continuer d'aider les officiers et
soldats démobilisés.
Le capitaine Schmude dont on n'apprécie
pas assez l'énergie et le vigoureux idéalis-
me peut bien recevoir 10.000 combattants et
même un peu plus, mais si on lui en annon-
ce 100.000, ses ressources, si ce n'est son
dévouement, ont des limites. Quand Marius
et Sylla ont assigné des terres à leurs vété-
DES
A"AIRES étrangères
De la GUERRE
1 N° 1460
Samedi 29 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui Mai 4m
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par nlitlls
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les négociations d'co-
nomiques franco-allemandes (A. Redlich
dans Vossische Zeitung). — La ques-
tion du désarmement (Th. Wolff dans
périmer Tageblatt). — « Wilson sabote
l état de paix » (Post). — Le Tyrol :
déclarations du Dr Koester (Frankfur-
ter Zèitung). — La Grande-Bretagne et
l'offensive polonaise (Kreuz-Zeitung).
RESSE AMÉRICAINE. — L'Europe jugée par
un Américain, le Dr Alonzo E. Taylor
(Public Ledger). - Le prix de la vie
aux Etats-Unis (Public Ledger).
PRESSE ANGLAISE. — La mission Krassine
|uaily m-i Chronicle). — Les bolcheviks et
les journalistes étrangers (Morning
Pnst). — -La Chine et les Puissances
w. O. P. Band dans Times).
PRESSE HOLLANDAISE. — Hollande et Belgi-
que : la question des Wielingen (Nieuwe
Rotterdarnsche Courant)
PRESSE ITALIENNE. — L'Italie et le relèvement
"ei Allemagne. (F. Coppola dans Resto
del Carlino). — Les incidents de Rome
?colo, Idea Nazionale, Avanti, Epoca,
wornale d'Italia).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LEs ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
NEQOOIATIONS ECONOMIQUES
ritANC()-ALLEiVIANDE,S. - De Paris :
le {orlalt que des versements annuels,
t'aria les avec le relèvement éventuel de
Li emagnc,. soulèvent des. objections. Au
lieu de sommes déterminées, ne pourrait-
gro Songer à des contrats de travail entre
yroimpnnt;s de production organisés, à
charn Jlf- évidemment de les financer ? Déjà
dé Plloiet de reconstitution des territoires
d('Vastfà S par des syndicats d'entrepreneurs
fa nçalS et allemands s'inspire en quelque
façon rî ? cette idée. Il reste à trouver l'aide
fMqnrje indispensable à cette collabora-
tion. Or, il n y a plus à compter sur. les
voir w' nlS, qui n'ont ni le désir ni le pou-
Voir d'mnenter encore leurs créances en
Europe. D'autre part il paraît très vraisem-
blable au ^n(l^e^crre va chercher à pren-
dre en i mUs la réorganisation financière
à s'astreindre Elle n'était nullement disposée
ù s'asir nj!"eà une discussion annuelle
avec ses ailles SUT la somme à paver paT
sur .la somme à payer par
l'Allernagn e l'année suivante : ne serait-ce
Pas co-n influence de ces alliés ? Elle
n'est pao v P°S(i'e davantage à laisser se
Tnand Uer un contrat de travail franco-alle-
mand, et encore moins à le financer ; car
francai erne'lt, ta priorité des exigences
llgne.
ligné ses y serait inscrite en première
SonbmPt
garantie est, toui en acceptant comme une
garantie L production allemande, de ne pas
en laisser la France- bénéficier d'abord,
mais dei mettre elle-même la main sur ce
gage. Pour cela, ce qu'il y aurait de mieux
serait que l'on fixàt le total de l'indemnité,
et que l'Angleterre assurât, ou du moins
surveillât l'escompte de sa créance à l'Al-
lemagne. Ainsi, Les décisions de Folkestone
tendent à faire prendre à l'Angleterre moins
le rôle de caution à l'égard de ses alliés
que celui de créancier unique à l'égard de
l'Allemagne. ,
L'évolution politique va de pair avec cette
évolution financière et économique. Ici en-
core, l'isolement, américain est le symptôme
essentiel. Ce que de député Franklin-Bouil-
lon a écrit sur ce point dans le Matin, re-
flète l'opinion des milieux politiques officiels
en France. Le wilsonisme ayant failli, en
ce sens que, contrairement à ses théories,
les Etats-Unis se refusent à tout engage-
ment vis-à-vis. de l'Europe" la France se
voit dépouillée de ses garanties essentielles,
la prééminence anglaise devient incontes-
tée.
Si M. Franâlin-Bouillon se figure que les
garanties militaires que l.e maréchal Foch
avait originairement essayé de prendre con-
tre l'Allemagne, eussent constitué une com-
pensation à la perte des garanties améri-
caines, il se trompe ; la nature des garan-
ties, dont la France a besoin, se montre
clairement : ce sont des garanties écono-
miques et financières et celles-là, aucune
occupation militaire, si étendue (tH-elle, ne
saurait les procurer.
Voilà ce que M. Millerand a bien vu,
avant maint de ses compatriotes. Sans
doute, la grande majorité des politiques ré-
fléchis est-elle avec lui. Tous, ils voient
dans le rapprochement économique avec
l'Allemagne non un vain mot, mais un but
sérieux. Ils considèrent les négociations
économiques actuellement entreprises com-
me une première pierre de touche de la vo-
lonté d'entente des cercles économiques al-
lemands. On commencera par ne parler que
d'affaires commerciales,sans qit'il soit ques-
tion de traité de paix. Si ces premiers es-
sais réussissent, on se sentira sans doute
encouragé à ébaucher sur ce terrain une
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solution, en quelque manière, d'hommes
d'affaires. — Mais ce ne sera plus alors à
Paris : ce sera seulement à Spa. — (Alexan-
der Redlich.)
VOSSISCHE ZEITUNG 25-5, matin.
LA QUESTION DU DESARMEMENT. —
La Conférence de Spa commencera le 21
juin, donc quinze jours après les élections
pour le Reichstag. Aura-t-on le temps, en
quinze jours, de former un nouveau cabi-
net, ou bien les membres du gouvernement
actuel représenteront-ils l'Allemagne à la
Conférence, quel que soit le résultat des
élections ?
On ne peut savoir si les élections se fe-
ront dans le calme ; mais il est indispen-
sable, dès qu'elles seront finies, de résoudre
cette question : le cabinet actuel sera-t-il re-
manié ou remplacé ? Lui-même a déclaré en
prenant le pouvoir, que son but était de li-
quider les affaires jusqu'aux élections. En
tout cas ne peut aller à Spa un gouverne-
ment dont l'heure est passée.
Celui dont la maison branle ne peut te-
nir son assiette à Spa. Le premier homme
d'Etat du monde ne peut avoir la moindre
autorité à une table de conférence, si toute,
la table aperçoit derrière lui la Parque
avec se:!:f' ciseaux.
La question essentielle à résoudre à Spa,
outre le point de savoir combien, comment
l'Allemagne doit payer, c'est celle du désar-
mement. En France et dans. d'autres pays
de l'Entente on la considère comme réso-
lue. Le traité de paix nous prescrit de ré-
duire à 100.000 hommes notre armée qui
en compte actuellement 200.000, et sur ce
point — tant est grande chez eux la peur, du
militarisme allemand ! - les libéraux et
travaillistes anglais, d'ordinaire si conci-
liants, sont irréductibles.
Aussi sera-t-il extrêmement difficile d'ob-
tenir de l'Entente le maintien de l'effectif
actuel, trois cas peuvent se présenter : ou
bien les élections font arriver au pouvoir les
radicaux de gauche (peu vraisemblable) -
alors c'est le sacrifice naturel de tous les
vœux de l'armée, et l'affaire est finie ; —
ou bien les deux partis de droite sont as-
sez forts pour former un cabinet ou y entrer
conditionnellernent, alors ils n'auront qu'à
envoyer leurs chefs de file à Spa, régler- le
problème financier, obtenir les 200.000 hom-
mes, tout cela à cette manière forte dont
ils ont l'habitude, et l'on verra bien te résul-
tat. Ils ne feront que surexciter les défian-
ces. — Assurément, si l'on peut obtenir
quelque chose à Spa sur la question de
l'armée, ce sont les partis démocratiques de
l'Entente — les seuls qui soient en état d'em-
pêcher la guerre civile — qui l'obtiendront.
— Si les électeurs veulent malgré tout avoir
un gouvernement de droite, tant pis, mais
alors, au moins, pas de tergiversations.
Comme dans la Belle Hélène on chante à
Ménékvs « Pars pour Cythère », il faut crier
à ces Messieurs de la droite, pour qui la
critique est si aisée : « En route pour
Spa ».
En réalité, les militaristes allemands ne
sont pas les seuls à trouver le maintien des
200.000 hommes indispensable. En voici la
raison : 100.000 hommes peuvent renverser
une constitution aussi bien que 200.000 hom-
mes, et 100.000 soldats et officiers, que,
dans les circonstances actuelles on livre à
la misère, sont encore bien plus dangereux
qu'une troupe qui s'intègre peu à peu à la
vie de l'Etat sous un commandement éner-
gique.
Comment l'Entente ne l'a-t-elle pas com-
pris, ? Est-ce le vrai moyen d'assurer la
paix que de jeter ainsi sur le pavé 100.000
hommes qui ont fait la guerre, et dont la
douceur n'est pas la qualité dominante ? Il
faut bien continuer d'aider les officiers et
soldats démobilisés.
Le capitaine Schmude dont on n'apprécie
pas assez l'énergie et le vigoureux idéalis-
me peut bien recevoir 10.000 combattants et
même un peu plus, mais si on lui en annon-
ce 100.000, ses ressources, si ce n'est son
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