Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-05-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 24 mai 1920 24 mai 1920
Description : 1920/05/24 (T15,N1456)-1920/05/25. 1920/05/24 (T15,N1456)-1920/05/25.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238463w
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
-
DES
"AII\ES ÉTRANGERKS
i 8 LA GUERRE
N° 1456
Lundi 24 Mardi 25 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui Mal ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PnESSE ALLE!l1A:\DE. - Les négociations èco-
Il.orniqueskanco-aHemü,llües et la Con-
fi\:lf'lelll'ce de Spa (Vorwaerts, Kreuz-Zei-
z ?i 'T("ll:ïvrter Zeituna) ; « l'utopie
des 90 m:iLhards de marks-or » (nhcz-
nie cn-Westi faelische Zeitung) ; les de
anaes de l'Allemagne à Spa (Leipziger
Neueste Naciti,iciitenl,..-- La démission
de M. Poincaré die la Commission des
T -^raUo^ (Frankfurter Zeitiiîig).
^hésion de -la Suisse à la Société des
Pon a"10ns {Kœlnische Zeitung).
JE AMÉRICAINE. - Le budget britannique
et le budget américain (World).
nF.SSE ANGLAISE. - La frontière orientale
la. Pologne (Tirncs). — Le débat des
Cn "Vnmies sur la Pologne, le 20 mai
Chronicle, Daily Express, DaÛU.
1, rQ Manchester Guarilian).
PRF -SSE ESPAGNOLE. - L'adhésion de l'Espa-
gne a la Société des Nations (Correspon-
la MUitar). >
[,EsSE IT:\LIENNE. — L'offensive polonaise
VM areC) Slonim dans Secolo). - Les
nllSsions socialistes en Russie (Avanti).
--:- Le nouveau ministère Nitti (G. Be-
one dans Gazzetta del Popolo ; Cor-
Pn zere della Sera)..
ESSE ThisSE. — Les effectifs des armées
m, uges (V etcherneve Slovo). - Le com-
eix:e extérieur de la Russie du Sud
^J^r'.imski Vcslnik).
--
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
l'ALLEMAGNE ET LES ALLIÉS
^NEGOCIATIONS ta* ECONOMIQUES
^ALLEMANDES ET LA GONFE-
CU 5E SPA. - A propos des confé-
^ccT économiques franco-allemandes à
pQris et de la manière dont on les en-
tQn¿e en France (discours de M. Mille-
Wf f Sénat, articles du Temps), - le
te rarts luit l'historiq'Ue de la question.
Po de collaboration avec l'Allemagne
^6 reh Jf Con?iïtuer les provinces envahies
faisait
]JOUr Pa1.t!e du plan de fil. Tardieu qui,
ïJ°Ur (r*ser le détachement de VAllema-
10
gne de i Tive flauche du Rhin, réserva
toutes les à des entrepreneurs
à des de favoriser le
1t1 Ott v 1 charge pour eux de favoriser le
chan ement de séparation. Si la France
CflanQe clcluelleînent de politique, c'est
■ Se rend compte de la solida-
>é écnnn 'm^Me franco-allemande.
La baisse du franc suivit celle du mark ;
1 i être i e l Allemagne emporta l'espoir
:jHre ir,,1 „ rnrns;él- Pendant que la France
Ofeielle oursllivait sa politique de ven-
'eance nglet-erre Italie, Etats-Unis ai-
f„^?laiènt eur politique sur une entente
Renient De là ce brusque et total
gollver,nernent français, les hommes
Politi qile,3 r et les diplomates français sont
"^és- de ïinaltrë que leur politique est
un non-sens. Prétendre nouer des relations
économiques sans se rapprocher et s'enten-
dre politiquement est contradictoire en soi.
Mais il serait illusoire de s'imaginer que
l'Allemagne est disposée à assumer le scan-
dale de la reconstitution. Les combinaisons
que nous proposent le Temps et ceux qui
l'inspirent demandent à être examinées avec
sang-froid. La situation n'est plus ce qu'elle
était il y a dix-huit mois.
La première chose à obtenir, c'est qu'on
mette en lumière nos obligations, telles
qu'elles découlent du traité de paix. Ce sera
l'œuvre de Spa. Les représentants du gou-
vernement français auraient, dans l'intérêt
même de la France, toutes sortes de motifs
pour ne pas trop tendre la corde, pour ne
pas émettre des prétentions impossibles à
satisfaire. Si depuis quelques jours le
change français s'améliore, c'est à l'Alle-
mand qu'il le doit : tant la prospérité de la
France dépend de celle de l'Allemagne !
Cette « combinaison-là », on devrait bien,
à Paris, ne pas l'oublier.
VORWAERTS, 17.5, soir.
- Ainsi un nouveau Versailles ! Les Al-
lemands considérés après comme avant,
non comme sujets, mais comme objets de
négociations internationales ! Accepter un
tel rôle n'est, à notre avis, pas conci-
liable avec la dignité que les membres de
notre gouvernement ont tout de même ci
défendre comme représentants de leur
pays. Les éclaircissements que l'on attend
d'eux peuvent être donnés par écrit, et si
l'on veut, les explications utiles seront
fournies par des organes de second plan.
Mais si les membres du gouvernement alle-
mand vont à Spa, ce ne sera qu'avec d'as-
surance préalable qu'ils se rencontreront
avec les membres des gouvernements ad-
verses sur le pied d'une pleine égalité. Leur
premier objet sera de faire de notre capa-
cité de "paTernent actuelle le fondement in-
dispensable des négociations; de n'accorder
strictement que ce qui sera compatible
avec elle. Depuis des mois, notre gouverne-
ment a toujours à la bouche l'assurance
que nous sommes en voie de guérison. La
production augmente, on a plus de cœur à
l'ouvrage, il a confiance renaît. et autres
bonnes paroles de cet ordre. Optimisme de
poitrinaire, qui croit toujours être en voie
de guérison, jusqu'au jour où il meurt. La
vérité, c'est que nous nous enfonçons tou-
jours plus dans l'abîme. Où nous en som-
mes déjà arrivés, on peut s'en rendre
compte d'après une déclaration du Ministre
des Finances à Dusseldorf : si le rendement
des exploitations publiques en Allemagne
continue à être nul, le gouvernement sera
finalement forcé d'abandonner ces exploita-
tions à des sociétés de capitalistes étran-
gers, pour se réserver l'ouverture de nou-
veaux crédits à d'étranger. Encore peut-on
se demander si cette voie mènera bien au
but désiré. Mais de toute façon, quand nous
envisageons les négociations de Spa, le
danger qui nous paraît le plus pressant,
c'est de voir notre existence entière, natio-
nale et économique, tomber bien plus com-
plètement encore dans la dépendance de
l'étranger. Si l'Entente reconnaît alors l'é-
tendue de notre impuissance financière, ne
sera-t-elle pas tentée d'y porter remède par
des interventions directes dans notre sys-
tème national et économique ? Ainsi notre
détresse économique actuelle nous coûterait
un nouveau morceau de notre indépendan-
ce nationale.
KREUZ-ZEITUNG, 18.5, soir.
* - Sans doute la Conférence de Hythe n'a
point donné un résultat extrêmement sa-
tisfaisant : toutefois, elle marque un pas
en avant sur la route de Spa. A Hythe il y
avait à l'ouvrage des spécialistes : on le
voit au travail fourni. Les Premiers Mi-
nistres n'ont eu à donner que des directi-
ves générales, et à signer. C'est encore à
des spécialistes que revient la tâche de con-
tinuer les études préparatoires à Spa. Le
Times parle d'une commission de spécia-
listes, qui serait instituée pour rassembler
les matériaux relatifs à lia capacité de paie-
ment de l'Allemagne, et pour présenter des
propositions concernant la somme globale
de ce que l'Allemagne doit comme indem-
nité. Or, jusque-là, c'était à la Commission
des Réparations que présidait M. Poincaré,
que ce travail devait incomber. Au reste, -
et c'est une assurance que donne unanime-
ment la presse angiaist, - le résultat de
ces travaux préparatoires de spécialistes
ne sera pas présenté à l'Allemagne comme
une décision impérative. Au contraire on
doit donner aux délégués allemands à Spa
toute faculté d'exposer l'état financier et
économique de l'Allemagne, et de faire des
propositions sur le montant de la dette et
le mode de paiement. Mais sommes-nous
sûrs d'être, à Spa, non seulement écoutés,
mais crus ? Ceux qui attendent de l'Alle-
magne des versements énormes n'y enten-
dront rien qui soit de nature à les réjouir.
Ce que l'on se figure dans le camp adverse
sur la capacité de paiement de l'Allemagne
continue d'être tout ce qu'il y a de plus
distant de la réalité que nous connaissons.
Dans ces conditions, peut-on espérer que
nos adversaires montreront à Spa assez de
clairvoyance pour refréner leurs désirs jus-
qu'ici sans mesure ? Si l'on veut arriver à
une entente, l'examen de l'état de fait doit
remplacer une politique de parti.
FRANKFURTER ZEITUNG, 19.5, soir.
« L'UTOPIE DES 90 MILLIARDS DE MARKS OR »
[sous ce titre]. - Le budget de l'Empire est
en chiffres ronds de 50 à 60 miilliards de
marks. Les recettes d'impôts s'élèvent à
17 milliards environ ; l'imposition moyenne
du revenu est de 15 %, pour les gros re-
venus elle s'élève à 20 et 6C\
Dans une telle situation on se demande
comment le citoyen et l'Etat allemand
pourront encore trouver pour les deux an-
nées à venir 6 milliards de marks or équi-
valant à 66 milliards de papier pour cou-
vrir la dette. Il faudrait doubler le budget,
tripler le rendement des impôts. Songeons
qu'avant la guerre le revenu total de la na-
tion s'élevait au temps de la splendeur à
50 milliards de marks environ ; on recon-
naîtra l'utopie des exigences de l'Entente.
RIIEINISCH WESTFAELISCHE ZEITUNG,
19.5.
DES
"AII\ES ÉTRANGERKS
i 8 LA GUERRE
N° 1456
Lundi 24 Mardi 25 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui Mal ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PnESSE ALLE!l1A:\DE. - Les négociations èco-
Il.orniqueskanco-aHemü,llües et la Con-
fi\:lf'lelll'ce de Spa (Vorwaerts, Kreuz-Zei-
z ?i 'T("ll:ïvrter Zeituna) ; « l'utopie
des 90 m:iLhards de marks-or » (nhcz-
nie cn-Westi faelische Zeitung) ; les de
anaes de l'Allemagne à Spa (Leipziger
Neueste Naciti,iciitenl,..-- La démission
de M. Poincaré die la Commission des
T -^raUo^ (Frankfurter Zeitiiîig).
^hésion de -la Suisse à la Société des
Pon a"10ns {Kœlnische Zeitung).
JE AMÉRICAINE. - Le budget britannique
et le budget américain (World).
nF.SSE ANGLAISE. - La frontière orientale
la. Pologne (Tirncs). — Le débat des
Cn "Vnmies sur la Pologne, le 20 mai
Chronicle, Daily Express, DaÛU.
1, rQ Manchester Guarilian).
PRF -SSE ESPAGNOLE. - L'adhésion de l'Espa-
gne a la Société des Nations (Correspon-
la MUitar). >
[,EsSE IT:\LIENNE. — L'offensive polonaise
VM areC) Slonim dans Secolo). - Les
nllSsions socialistes en Russie (Avanti).
--:- Le nouveau ministère Nitti (G. Be-
one dans Gazzetta del Popolo ; Cor-
Pn zere della Sera)..
ESSE ThisSE. — Les effectifs des armées
m, uges (V etcherneve Slovo). - Le com-
eix:e extérieur de la Russie du Sud
^J^r'.imski Vcslnik).
--
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
l'ALLEMAGNE ET LES ALLIÉS
^NEGOCIATIONS ta* ECONOMIQUES
^ALLEMANDES ET LA GONFE-
CU 5E SPA. - A propos des confé-
^ccT économiques franco-allemandes à
pQris et de la manière dont on les en-
tQn¿e en France (discours de M. Mille-
Wf f Sénat, articles du Temps), - le
te rarts luit l'historiq'Ue de la question.
Po de collaboration avec l'Allemagne
^6 reh Jf Con?iïtuer les provinces envahies
faisait
]JOUr Pa1.t!e du plan de fil. Tardieu qui,
ïJ°Ur (r*ser le détachement de VAllema-
10
gne de i Tive flauche du Rhin, réserva
toutes les à des entrepreneurs
à des de favoriser le
1t1 Ott v 1 charge pour eux de favoriser le
chan ement de séparation. Si la France
CflanQe clcluelleînent de politique, c'est
■ Se rend compte de la solida-
>é écnnn 'm^Me franco-allemande.
La baisse du franc suivit celle du mark ;
1 i être i e l Allemagne emporta l'espoir
:jHre ir,,1 „ rnrns;él- Pendant que la France
Ofeielle oursllivait sa politique de ven-
'eance nglet-erre Italie, Etats-Unis ai-
f„^?laiènt eur politique sur une entente
Renient De là ce brusque et total
gollver,nernent français, les hommes
Politi qile,3 r et les diplomates français sont
"^és- de ïinaltrë que leur politique est
un non-sens. Prétendre nouer des relations
économiques sans se rapprocher et s'enten-
dre politiquement est contradictoire en soi.
Mais il serait illusoire de s'imaginer que
l'Allemagne est disposée à assumer le scan-
dale de la reconstitution. Les combinaisons
que nous proposent le Temps et ceux qui
l'inspirent demandent à être examinées avec
sang-froid. La situation n'est plus ce qu'elle
était il y a dix-huit mois.
La première chose à obtenir, c'est qu'on
mette en lumière nos obligations, telles
qu'elles découlent du traité de paix. Ce sera
l'œuvre de Spa. Les représentants du gou-
vernement français auraient, dans l'intérêt
même de la France, toutes sortes de motifs
pour ne pas trop tendre la corde, pour ne
pas émettre des prétentions impossibles à
satisfaire. Si depuis quelques jours le
change français s'améliore, c'est à l'Alle-
mand qu'il le doit : tant la prospérité de la
France dépend de celle de l'Allemagne !
Cette « combinaison-là », on devrait bien,
à Paris, ne pas l'oublier.
VORWAERTS, 17.5, soir.
- Ainsi un nouveau Versailles ! Les Al-
lemands considérés après comme avant,
non comme sujets, mais comme objets de
négociations internationales ! Accepter un
tel rôle n'est, à notre avis, pas conci-
liable avec la dignité que les membres de
notre gouvernement ont tout de même ci
défendre comme représentants de leur
pays. Les éclaircissements que l'on attend
d'eux peuvent être donnés par écrit, et si
l'on veut, les explications utiles seront
fournies par des organes de second plan.
Mais si les membres du gouvernement alle-
mand vont à Spa, ce ne sera qu'avec d'as-
surance préalable qu'ils se rencontreront
avec les membres des gouvernements ad-
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premier objet sera de faire de notre capa-
cité de "paTernent actuelle le fondement in-
dispensable des négociations; de n'accorder
strictement que ce qui sera compatible
avec elle. Depuis des mois, notre gouverne-
ment a toujours à la bouche l'assurance
que nous sommes en voie de guérison. La
production augmente, on a plus de cœur à
l'ouvrage, il a confiance renaît. et autres
bonnes paroles de cet ordre. Optimisme de
poitrinaire, qui croit toujours être en voie
de guérison, jusqu'au jour où il meurt. La
vérité, c'est que nous nous enfonçons tou-
jours plus dans l'abîme. Où nous en som-
mes déjà arrivés, on peut s'en rendre
compte d'après une déclaration du Ministre
des Finances à Dusseldorf : si le rendement
des exploitations publiques en Allemagne
continue à être nul, le gouvernement sera
finalement forcé d'abandonner ces exploita-
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se demander si cette voie mènera bien au
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envisageons les négociations de Spa, le
danger qui nous paraît le plus pressant,
c'est de voir notre existence entière, natio-
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plètement encore dans la dépendance de
l'étranger. Si l'Entente reconnaît alors l'é-
tendue de notre impuissance financière, ne
sera-t-elle pas tentée d'y porter remède par
des interventions directes dans notre sys-
tème national et économique ? Ainsi notre
détresse économique actuelle nous coûterait
un nouveau morceau de notre indépendan-
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KREUZ-ZEITUNG, 18.5, soir.
* - Sans doute la Conférence de Hythe n'a
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nité. Or, jusque-là, c'était à la Commission
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que ce travail devait incomber. Au reste, -
et c'est une assurance que donne unanime-
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ne sera pas présenté à l'Allemagne comme
une décision impérative. Au contraire on
doit donner aux délégués allemands à Spa
toute faculté d'exposer l'état financier et
économique de l'Allemagne, et de faire des
propositions sur le montant de la dette et
le mode de paiement. Mais sommes-nous
sûrs d'être, à Spa, non seulement écoutés,
mais crus ? Ceux qui attendent de l'Alle-
magne des versements énormes n'y enten-
dront rien qui soit de nature à les réjouir.
Ce que l'on se figure dans le camp adverse
sur la capacité de paiement de l'Allemagne
continue d'être tout ce qu'il y a de plus
distant de la réalité que nous connaissons.
Dans ces conditions, peut-on espérer que
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clairvoyance pour refréner leurs désirs jus-
qu'ici sans mesure ? Si l'on veut arriver à
une entente, l'examen de l'état de fait doit
remplacer une politique de parti.
FRANKFURTER ZEITUNG, 19.5, soir.
« L'UTOPIE DES 90 MILLIARDS DE MARKS OR »
[sous ce titre]. - Le budget de l'Empire est
en chiffres ronds de 50 à 60 miilliards de
marks. Les recettes d'impôts s'élèvent à
17 milliards environ ; l'imposition moyenne
du revenu est de 15 %, pour les gros re-
venus elle s'élève à 20 et 6C\
Dans une telle situation on se demande
comment le citoyen et l'Etat allemand
pourront encore trouver pour les deux an-
nées à venir 6 milliards de marks or équi-
valant à 66 milliards de papier pour cou-
vrir la dette. Il faudrait doubler le budget,
tripler le rendement des impôts. Songeons
qu'avant la guerre le revenu total de la na-
tion s'élevait au temps de la splendeur à
50 milliards de marks environ ; on recon-
naîtra l'utopie des exigences de l'Entente.
RIIEINISCH WESTFAELISCHE ZEITUNG,
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