Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-05-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 13 mai 1920 13 mai 1920
Description : 1920/05/13 (T15,N1448)-1920/05/14. 1920/05/13 (T15,N1448)-1920/05/14.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238455b
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
t MINISTERES
, DES
IFTA.IRES ÉTRANGERES
e-, ET DE LA GUERRE
, -
N° 1448
Jeudi 13 Vendredi 14 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui 90" dm
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extra*
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — France, Grande-Breta-
gne et Allemagne (Kœlnische Zeitung ;
Mario Passarge dans Vossische Zei-
tung).. - « La politique extérieure de la
République autrichienne » (A. Piéch dans
Deutsche Politik).
PRESSE AMÉRICAINE. — Les Etats-Unis et le
Mexique : la sécession de l'Etat mexi-
cain de Sonora (Boston Transcript, Bos-
ton Herald). — L'élection présidentielle ;
la compétition Johnson-Hoover dans
l'Ouest (WorM, Boston Transcript). —
Les chemins de fer américains : la grève
des cheminots ; le Railway Labor Board
(New York Times)
PRESSE ANGLAISE. — La conférence de Spa
(Daily Chronicle).
PRESSE ITALIENNE. — La crise ministérielle :
les déclarations de M. Nitti sur la po-
litique étrangère (.Messaggero ; G. Be-
vione dan:s Gazzetta deI Popoto):
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LES ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
FRANGE, GRANDE-BRETAGNE ET AL- 1
LEMAGNE. - De San Remo, 27 avril :
Les deux buts traditionnels que poursuit la
politique anglaise sont également clairs :
maîtrise des mers et équilibre européen.
Le premier, l'Angleterre l'a atteint.
Quant à l'équilibre européen, l'Angleterre
ne peut tolérer que la France entre en pos-
session. de la frontière du Rhin. Car si le
plus grand fleuve et la plus importante ar-
tère de l'Allemagne tombait sous la domi-
nation de la France, la domination de la
France s'étendrait non seulement sur la
Belgique bornée de trois côtés nar la Fran-
ce, mais aussi sur l'Allemagne, puisque
Celle-ci serait forcée, pour vivre, de se rat-
tacher politiquement à la France. Il en ré-
sulterait une entente dans laquelle l'élément
français aurait la suprématie politique,
l'élément allemand, la suprématie économi-
que. Une telle mesure, qui au point de vue
de la politique continentale rendrait la
France libre vis-à-vis .de Angleterre et qui,
au point de vue e':'onomi(ïue, unirait le char-
bon allemand au fer français, ne ferait que
renouveler l'empire * de Napoléon Ier La po-
litique d'équilibre que poursuit l'Angleterre
exige que l'AIIemagne et la France soient
également fortes. Or, selon l'opinion an-
glaise ce but est atteint, au point de vue
territorial, par l'état actuel des frontières.
Bien AUP l'Allemagne ne soit guère plus au-
jourd'hui qu'un concept géographique, on la
considère en Angleterre comme intérieure-
ment beaucoup plus forte et solide que la
France. C'est pourquoi Lloyd George s'est
rendu à San Remo aux désirs de la France
pour ce qui concerne le désarmement total.
Tant qu'un canon lourd subsistera en Alle-
magne, la peur d'une guerre de revanche
allemande poussera la France à renforcer
son militarisme qui, financièrement et éco-
nomiquement, ruine le pays. Et la France
alors, tout comme l'Italie, fera appel à la
poche de l'Angleterre. Mais le désarmement
ne suffit pas à parer ce danger pour l'An-
gleterre. Sans le relèvement économique de
l'Allemagne, celui de la France et de l'An-
gleterre n'est guère possible. C'est pourquoi
Lloyd George a invité le chancelier d'empire
à la Conférence de Spa.
On espère, en sauvait l'Allemagne, sau-
ver aussi la France et l'Italie et enlever ce
fardeau des épaules de l'Angleterre. On est
sûr que l'Amérique, dès qu'elle aura la
garantie que la paix est assurée en Europe
et que l'Europe se remet au travail accor-
dera à l'Allemagne, à la France et à l'Italie
les crédits nécessaires' pour relever le
change de ces trois pays, ce qui est aussi
dans l'intérêt de l'Amérique.
L'Angleterre espère résoudre ainsi à Spa le
problème de l'Europe centrale, abordé à San
Remo. La lettre du Traité de Versailles ne
géra pas changée, mais son esprit et son
exécution pratiques seront adaptés à la si-
tuation réelle et aux besoins de l'Europe.
L'Angleterre ne se séparera pas de la
France, mais elle la dirigera selon sa vo-
lonté. Car la question de l'Europe centrale
sera réglée comme celle de l'Orient d'après
le point de vue de l'intérêt anglais et cet
intérêt exige le relèvement économique de
l'Allemagne. x
KOELNISCHE ZEITUNG, 11.5, soir.
— De Rome : Quand d'autres nations ont
obtenu quelque chose, comme l'a fait la
Grèce à San-Remo, il est bon pour l'Angle-
terre de le faire remarquer pour que le
monde ne s'aperçoive pas que l'Angleterre,
elle, a tout obtenu. Car en réalité, l'Angle-
terre a obtenu tout ce qu'elle voulait. Sous
le contrôle international de Constantinople,
qui n'est en réalité qu'un contrôle anglais,
le Sultan reste un instrument de l'Angle-
terre tout comme le soi-disant souverain
d'Egypte. En fait, les Détroits sont aujour-
d'hui dans la main de l'Angleterre. En fait,
la Méditerranée n'est qu'une mer anglaise,
et l'Angleterre n'a convoité les colonies alle-
mandes qu'une fois que l'Allemagne les eut
mises en valeur à la sueur de ses colons.
Et la Grèce également qui, toutes propor-
tions gardées, a remporté la part du lion à
San-Remo n'est plus autre chose aujour-
d'hui qu'une colonie anglaise. Douter au-
jourd'hui encore des liens étroits qui, au
point de vue économique, politique et mili-
taire, unissent la Grèce et l'Angleterre se-
rait pure folie. L'expansion anglaise en Mé-
diterranée s'étend aujourd'hui du premier
port grec sur l'Adriatique au dernier port
grec sur la Mer Noire.
Tout ce qui, dans ce jeu de San-Remo, a
été gain pour l'Angleterre est naturelle-
ment avant tout perte pour la France. La
France a été forcée de se laisser arracher
des mains la Grèce et de l'abandonner à
l'Angleterre. C'est pourquoi la France, à
l'avenir, caressera les Yougoslaves avec
plus de passion encore et l'Angleterre rira
sous cape en voyant que, là encore, les diffi.
cultés et les frottements qui se produiront
entre la France et l'Italie font le jeu de sa
politique. — Mais la France perd aussi ce
que l'Angleterre, elle, gagne, - c'es-à-dire la
Turquie. La « défrancisation » de la Turquie
commence à la date de San-Remo. Il est
hors de doute que l'Angleterre emploiera
tous les moyens pour chasser de Turquie
l'esprit français. Et cet esprit, que pendant
la guerre, nous avons retrouvé partout
était pour la France plus qu'une possession.
La France perd aussi la protection des com-
munautés religieuses — elle reçoit par con-
tre la Syrie. qu'elle ne peut tenir sans
d'Angleterre. ,
L'Angleterre a fixé solidement à San-Re-
mo Jes fondements de son édifice oriental.
Mais pour qu'elle puisse l'édifier en toute
tranquillité, elle a besoin de la paix en Eu-
rope. Il n'est pas sûr que l'Histoire ne dise
pas un jour de quel ton Lloyd George a
parlé à Millerand à San-Remo. On le démen-
tira naturellement, mais je crois savoir
qu'au cours d'un des premiers entretiens
privés qu'il a eu avec le président du con-
seil français, il a dit entre autres qu'AU
CAS OU LA FRANCE VOUDRAIT ANNEXER DE NOU-
VEAUX TERRITOIRES ALLEMANDS, L'ANGLETERRE
NE GARDERAIT PGS LE RÔLE D'UN SIMPLE SPECTA-
TEUR. « Les Francais sont fous ! » enten-
dait-on dire aux Anglais à San-Remo. « Ils
réclament trop en Asie Mineure (non en
Allemagne) et chassent sur les terres de
l'Angleterre. Le meilleur moyen de les te-
nir en échec ? Donner un peu d'air à l'Al-
lemagne, ne fût-ce même qu'en appa-
rence. »
Tel est le sens de l'intervention de l'An-
gleterre, à San-Remo, Il en faveur de l'Al-
lemagne ». — (Mario Passarge )
VOSSISCHE ZEITUNG, 8.5, soir.
LA CONFERENCE DE SPA. — La pres-
se allemande ne montre guère de bon sens
dans ses commentaires sur le projet de con-
férence de Spa. Dès que la nouvelle lui en
parvint, elle montra, avec son manque de
tact habituel, qu'elle conservait sa croyance
aux vieilles méthodes de la diplomatie alle-
mande. Elle demanda que les meilleurs re-
présentants de cette diplomatie soient con-
voqués à Spa pour tirer le plus de profit
possible de cette « brillante opportunité di-
plomatique ». Maintenant que du côté allié
des déclarations ont >4té publiées, d'après
lesquelles la « brillante opportunité » pour-
rait se trouver ramenée à d'étroites propor-
tions, des protestations véhémentes s'élè.
vent contre « un autre Versailles », où la
voix de l'Allemagne serait étouffée : nous
aurions cru l'intelligence allemande capable
de comnrendre que la liberté de discussion
qu'on lui accordait à Spa devait dans,llne
large mesure, dépendre des intentions ma-
nifestées avant la Conférence par le Gou-
, DES
IFTA.IRES ÉTRANGERES
e-, ET DE LA GUERRE
, -
N° 1448
Jeudi 13 Vendredi 14 mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui 90" dm
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extra*
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — France, Grande-Breta-
gne et Allemagne (Kœlnische Zeitung ;
Mario Passarge dans Vossische Zei-
tung).. - « La politique extérieure de la
République autrichienne » (A. Piéch dans
Deutsche Politik).
PRESSE AMÉRICAINE. — Les Etats-Unis et le
Mexique : la sécession de l'Etat mexi-
cain de Sonora (Boston Transcript, Bos-
ton Herald). — L'élection présidentielle ;
la compétition Johnson-Hoover dans
l'Ouest (WorM, Boston Transcript). —
Les chemins de fer américains : la grève
des cheminots ; le Railway Labor Board
(New York Times)
PRESSE ANGLAISE. — La conférence de Spa
(Daily Chronicle).
PRESSE ITALIENNE. — La crise ministérielle :
les déclarations de M. Nitti sur la po-
litique étrangère (.Messaggero ; G. Be-
vione dan:s Gazzetta deI Popoto):
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LES ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
FRANGE, GRANDE-BRETAGNE ET AL- 1
LEMAGNE. - De San Remo, 27 avril :
Les deux buts traditionnels que poursuit la
politique anglaise sont également clairs :
maîtrise des mers et équilibre européen.
Le premier, l'Angleterre l'a atteint.
Quant à l'équilibre européen, l'Angleterre
ne peut tolérer que la France entre en pos-
session. de la frontière du Rhin. Car si le
plus grand fleuve et la plus importante ar-
tère de l'Allemagne tombait sous la domi-
nation de la France, la domination de la
France s'étendrait non seulement sur la
Belgique bornée de trois côtés nar la Fran-
ce, mais aussi sur l'Allemagne, puisque
Celle-ci serait forcée, pour vivre, de se rat-
tacher politiquement à la France. Il en ré-
sulterait une entente dans laquelle l'élément
français aurait la suprématie politique,
l'élément allemand, la suprématie économi-
que. Une telle mesure, qui au point de vue
de la politique continentale rendrait la
France libre vis-à-vis .de Angleterre et qui,
au point de vue e':'onomi(ïue, unirait le char-
bon allemand au fer français, ne ferait que
renouveler l'empire * de Napoléon Ier La po-
litique d'équilibre que poursuit l'Angleterre
exige que l'AIIemagne et la France soient
également fortes. Or, selon l'opinion an-
glaise ce but est atteint, au point de vue
territorial, par l'état actuel des frontières.
Bien AUP l'Allemagne ne soit guère plus au-
jourd'hui qu'un concept géographique, on la
considère en Angleterre comme intérieure-
ment beaucoup plus forte et solide que la
France. C'est pourquoi Lloyd George s'est
rendu à San Remo aux désirs de la France
pour ce qui concerne le désarmement total.
Tant qu'un canon lourd subsistera en Alle-
magne, la peur d'une guerre de revanche
allemande poussera la France à renforcer
son militarisme qui, financièrement et éco-
nomiquement, ruine le pays. Et la France
alors, tout comme l'Italie, fera appel à la
poche de l'Angleterre. Mais le désarmement
ne suffit pas à parer ce danger pour l'An-
gleterre. Sans le relèvement économique de
l'Allemagne, celui de la France et de l'An-
gleterre n'est guère possible. C'est pourquoi
Lloyd George a invité le chancelier d'empire
à la Conférence de Spa.
On espère, en sauvait l'Allemagne, sau-
ver aussi la France et l'Italie et enlever ce
fardeau des épaules de l'Angleterre. On est
sûr que l'Amérique, dès qu'elle aura la
garantie que la paix est assurée en Europe
et que l'Europe se remet au travail accor-
dera à l'Allemagne, à la France et à l'Italie
les crédits nécessaires' pour relever le
change de ces trois pays, ce qui est aussi
dans l'intérêt de l'Amérique.
L'Angleterre espère résoudre ainsi à Spa le
problème de l'Europe centrale, abordé à San
Remo. La lettre du Traité de Versailles ne
géra pas changée, mais son esprit et son
exécution pratiques seront adaptés à la si-
tuation réelle et aux besoins de l'Europe.
L'Angleterre ne se séparera pas de la
France, mais elle la dirigera selon sa vo-
lonté. Car la question de l'Europe centrale
sera réglée comme celle de l'Orient d'après
le point de vue de l'intérêt anglais et cet
intérêt exige le relèvement économique de
l'Allemagne. x
KOELNISCHE ZEITUNG, 11.5, soir.
— De Rome : Quand d'autres nations ont
obtenu quelque chose, comme l'a fait la
Grèce à San-Remo, il est bon pour l'Angle-
terre de le faire remarquer pour que le
monde ne s'aperçoive pas que l'Angleterre,
elle, a tout obtenu. Car en réalité, l'Angle-
terre a obtenu tout ce qu'elle voulait. Sous
le contrôle international de Constantinople,
qui n'est en réalité qu'un contrôle anglais,
le Sultan reste un instrument de l'Angle-
terre tout comme le soi-disant souverain
d'Egypte. En fait, les Détroits sont aujour-
d'hui dans la main de l'Angleterre. En fait,
la Méditerranée n'est qu'une mer anglaise,
et l'Angleterre n'a convoité les colonies alle-
mandes qu'une fois que l'Allemagne les eut
mises en valeur à la sueur de ses colons.
Et la Grèce également qui, toutes propor-
tions gardées, a remporté la part du lion à
San-Remo n'est plus autre chose aujour-
d'hui qu'une colonie anglaise. Douter au-
jourd'hui encore des liens étroits qui, au
point de vue économique, politique et mili-
taire, unissent la Grèce et l'Angleterre se-
rait pure folie. L'expansion anglaise en Mé-
diterranée s'étend aujourd'hui du premier
port grec sur l'Adriatique au dernier port
grec sur la Mer Noire.
Tout ce qui, dans ce jeu de San-Remo, a
été gain pour l'Angleterre est naturelle-
ment avant tout perte pour la France. La
France a été forcée de se laisser arracher
des mains la Grèce et de l'abandonner à
l'Angleterre. C'est pourquoi la France, à
l'avenir, caressera les Yougoslaves avec
plus de passion encore et l'Angleterre rira
sous cape en voyant que, là encore, les diffi.
cultés et les frottements qui se produiront
entre la France et l'Italie font le jeu de sa
politique. — Mais la France perd aussi ce
que l'Angleterre, elle, gagne, - c'es-à-dire la
Turquie. La « défrancisation » de la Turquie
commence à la date de San-Remo. Il est
hors de doute que l'Angleterre emploiera
tous les moyens pour chasser de Turquie
l'esprit français. Et cet esprit, que pendant
la guerre, nous avons retrouvé partout
était pour la France plus qu'une possession.
La France perd aussi la protection des com-
munautés religieuses — elle reçoit par con-
tre la Syrie. qu'elle ne peut tenir sans
d'Angleterre. ,
L'Angleterre a fixé solidement à San-Re-
mo Jes fondements de son édifice oriental.
Mais pour qu'elle puisse l'édifier en toute
tranquillité, elle a besoin de la paix en Eu-
rope. Il n'est pas sûr que l'Histoire ne dise
pas un jour de quel ton Lloyd George a
parlé à Millerand à San-Remo. On le démen-
tira naturellement, mais je crois savoir
qu'au cours d'un des premiers entretiens
privés qu'il a eu avec le président du con-
seil français, il a dit entre autres qu'AU
CAS OU LA FRANCE VOUDRAIT ANNEXER DE NOU-
VEAUX TERRITOIRES ALLEMANDS, L'ANGLETERRE
NE GARDERAIT PGS LE RÔLE D'UN SIMPLE SPECTA-
TEUR. « Les Francais sont fous ! » enten-
dait-on dire aux Anglais à San-Remo. « Ils
réclament trop en Asie Mineure (non en
Allemagne) et chassent sur les terres de
l'Angleterre. Le meilleur moyen de les te-
nir en échec ? Donner un peu d'air à l'Al-
lemagne, ne fût-ce même qu'en appa-
rence. »
Tel est le sens de l'intervention de l'An-
gleterre, à San-Remo, Il en faveur de l'Al-
lemagne ». — (Mario Passarge )
VOSSISCHE ZEITUNG, 8.5, soir.
LA CONFERENCE DE SPA. — La pres-
se allemande ne montre guère de bon sens
dans ses commentaires sur le projet de con-
férence de Spa. Dès que la nouvelle lui en
parvint, elle montra, avec son manque de
tact habituel, qu'elle conservait sa croyance
aux vieilles méthodes de la diplomatie alle-
mande. Elle demanda que les meilleurs re-
présentants de cette diplomatie soient con-
voqués à Spa pour tirer le plus de profit
possible de cette « brillante opportunité di-
plomatique ». Maintenant que du côté allié
des déclarations ont >4té publiées, d'après
lesquelles la « brillante opportunité » pour-
rait se trouver ramenée à d'étroites propor-
tions, des protestations véhémentes s'élè.
vent contre « un autre Versailles », où la
voix de l'Allemagne serait étouffée : nous
aurions cru l'intelligence allemande capable
de comnrendre que la liberté de discussion
qu'on lui accordait à Spa devait dans,llne
large mesure, dépendre des intentions ma-
nifestées avant la Conférence par le Gou-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Champflour François de Champflour François de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Champflour François de" or dc.contributor adj "Champflour François de")
- Auteurs similaires Champflour François de Champflour François de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Champflour François de" or dc.contributor adj "Champflour François de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/10
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6238455b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6238455b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6238455b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6238455b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6238455b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6238455b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6238455b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest