Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-05-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 11 mai 1920 11 mai 1920
Description : 1920/05/11 (T15,N1446). 1920/05/11 (T15,N1446).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6238453h
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES
DES
FAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1446
Mardi it mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. —' A l'exception des passages imprimés en italique, qui *—* **
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extmm
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — La Conférence de Spa
(Otto Hoetzsch dans Kreuz Zeitung). —
Déclarations de Ludendorff et du colo-
nel Bauer à Karl v. Wiegand (Taegli-
che Rundschau). — Grande-Bretagne et
Etats-Unis (Dr W. H. Edwards dans
Vossische Zeitung). —La nouvelle guer-
re contre les Soviets (Leipziger Volks-
zeitung).
PRESSE AMÉRICAINE. — La Société des Na-
tions et les partis américains (World,
Philadelphia Record). — « L'Angleterre,
la France et l'Allemagne » (New York
Times). - La récolte du blé d'hiver aux
Etats-Unis (Boston Evening Transcript).
PRESSE ANGLAISE. - Les Alliés et l'Arménie
(Glasgow Herald). — L'activité du grou-
pe travailliste parlementaire (Daily
Herald).
PRESSE HOLLANDAISE. L'offensive polo-
naise (Nieuu'e Rotterdamsche Courant,
Telegraaf). - La Conférence financière
internationale de Bruxelles (Nieuwe
Rotterdamsche Courant). (Nteu,M
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LES ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
LA CONFERENCE DE SPA - Lloyd
George, dans son discours du 29 avril, à la
Chambre des Communes, avait reconnu
l'impossibilité où l'Allemagne était de payer,
mais il avait exprimé l'espoir qu'elle réflé-
chirait au moyen d'acquitter ses obligations.
Si ce qu'il a dit là est la pensée vraie de
nos adversaires, la discussion qui s'engage-
ra à ce sujet conduira infailliblement à la
revision du traité de Versailles en ce qui
touche aux gestions économiques et finan-
cières. Sinon le traité sera réglé par l'écrou-
lement total de l'Allemagne — et il le sera
à fond le sera
Il nous faut répéter, pour la centième fois,
à quel point ces trois nécessités primordia-
les sont intimement liées l'une à l'autre :
politique économique positive à l'intérieur
même du pays, — collaboration continen-
tale, en ^ler nJ avec la Belgique et la
France puis avec l'est et le sud-est de l'Eu-
rope - aide internationale (surtout amé-
ricaine) sous forme de crédits pour l'achat
de vivres et de matières premières et de
crédits financiers. Voilà ce que nous appel-
lerions le programme de Spa! - (Otto
Hoetzsch)
KREUZ-ZEITUNG, 5.5, matin.
DECLARATIONS DE LUDENDORFF. -
Le Journaliste Karlv. Wiegand publie dans
le New York JA \m^rican l'interview suivan-
te du général Ludendorff : suivan-
« Comme je lui rappelais que l'on préten-
dait à Berlin qu'il avait pris la fuite, Lu-
dendorff me regarda bien en face, ses yeux
eurent un éclair d'acier et son visage se
colora légèrement. Puis il dit d'un ton tran-
chant : « JE N'AI PAS PRIS LA FUITE, mais j'ai
quitté Berlin parce qu'on y faisait, comme
en novembre 1918, une propagande effrénée.
On s'est acharné après moi par tous les
moyens du mensonge et de la calomnie. »
Et Ludendorff rappela encore : « Je n'ai nul-
lement pris la fuite et la meilleure preuve
en est que j'ai l'intention de rentrer à Ber-
lin dans quelques iours. »
Au sujet du coup d'Etat Kapp-Luttwitz, il
s'est exprimé ainsi :
« Comme vous pouvez
bien le penser, je ne pus m'expliquer à ce
sujet tant que se poursuit l'instruction. Le
général von Luttwiz qui se rendait très
bien compte que notre force militaire était
brisée, n'a certainement jamais eu l'idée
qu'une guerre de revanche était possible
comme l'ancien chancelier d'empire Bauer
l'a faussement affirmé. Il n'a songé qu'au
danger qu'offrait pour l'Allemagne le com-
munisme extérieur et intérieur. J'ai infini-
ment regretté cette déclaration de l'ancien
chancelier d'empire, car elle devait fournir
à la France le prétexte d'entrer à Franc-
fort et à Darmstadt et d'exiger le désarme-
ment des gardes d'habitants. »
Questionné siir l'avenir de l'Allemagne,
Ludendorff a répondu :
-- « Etant donnée la
situation actuelle, notre pays ne peut que
sombrer et il sombrera, surtout avec ce gou-
vernement. Si nous devons sortir de là, il
faut qu'un gouvernement d'ordre, un véri-
table gouvernement national et populaire
remplace le gouvernement de classe actuel. »
Au sujet de la possibilité d'un nouveau
putsch militaire, Ludendorff déclare ceci :
« Je considère un tel « Putsch » comme
tout à fait impossible et insensé; les ru-
meurs que l'on fait courir à ce sujet sont
uniquement des manœuvres électorales et
un moyen dont se sert le gouvernement pour
maintenir encore sa position fortement ébran-
lée. Je considère ces bruits comme un crime
envers le peuple allemand parce qu'ils per-
mettent aux gouvernements des puissances
de l'Entente de faire croire à leurs peuples
que l'Allemagne vient la menacer d'une réac-
tion militaire et par là d'une nouvelle
guerre. »
Questionné sur le point de savoir si une
Allemagne conservatrice pouvait se main-
tenir entre une Russie soviétique hostile au
point de vue politique d'une part, et la
France et l'Angleterre de l'autre, Ludendorff
répond :
« Non, certainement pas. — Un gouverne-
ment conservateur, dans le vieux sens du
mot, est impossible en Allemagne et on ne
songe nullement à l'établir. Je verrais vo-
lontiers un, gouvernement démocratique
constitutionnel qui ferait de la solution des
questions économiques sa tâche principale.
Ce que nous avons maintenant, c'est un la-
mentable gouvernement de dilettantes. »
Ludendorff affirma encore que le système
des Soviets ne pourra pas se maintenir en
Russie si l'Allemagne ne devient pas elle
aussi communiste, et c'est pourquoi le gou-
vernement des Soviets poursuit ce but par
tous les moyens dont il dispose ; et Luden-
dorff insista tout particulièrement sur la
différence qui existe entre un gouvernement
de classe et un gouvernement constitution-
nel tel qu'il est en Amérique.
Puis Ludendorff ajouta qu'il ne songeait
nullement à, faire de la politique à son re-
tour à Berlin : « Je me suis autrefois déjà
abstenu, dit-il, de toute politique active,
bien qu'on ait maintes fois prétendu le con-
traire. Et par la suite je me - garderai d'en
faire. Car, tant que je serai soupçonné en
Allemagne même et à l'étranger de vou-
loir amener une domination militaire réac-
tionnaire, je crois que ma collaboration ne
pourrait qu'être une entrave. D'ailleurs tant
que les éléments partisans de l'ordre se
montreront incapables de s'unir et' tant que
le gouvernement restera sous la tutelle de
l'extrême-gauche je ne vois pas la possibi-
lité de collaborer. »
Ludendorff écrit un supplément à ses
« Souvenirs de guerre Il qui contiendra d'im-
portants documents du Grand Etat-Major,
destinés à réfuter, l'assertion qu'il était le
dictateur tout-puissant et que sa politique
serait responsable de la défaite et de la
ruine de l'Allemagne. A là fin de son inter-
view Ludendorff a dit : « Je crois ferme-
ment que l'Amérique qui nous a apporté
la défaite restera fidèle - à son idéal et ne
refusera pas de nous tendre la main pour
nous aider à nous relever économique-
ment. »
TAEGLICHE RUNDSCHAU, 5.5, matin.
DECLARATIONS DU COLONEL BAUER.
— L'agence « Dena» publie une interview
que le colonel Bauer dont le rôle est connu
dans le coup d'Etat de Kapp-Luttwitz, aurait
accordée au correspondant américain v.
Wiegand. -
« Personne Ille sait mieux que Foch, dit-
il, que l'Allemagne pendant longtemps ne
sera plus en état de faire la guerre, mais
faire croire cela répond aux vues qu'il
poursuit et il veut persuader le peuple fran-
çais' et les autres peuples que les gardes
d'habitants en Allemagne sont pour la
France et Ja paix du monde un danger me-
naçant. Foch serait un mauvais politicien
s'il n'employait pas tous les moyens pour
démontrer au peuple français la nécessité
d'entretenir une grande armée contre le
<( danger allemand ».
A l'idée que la garde d'habitants pourrait
être transformée en armée, Bauer sourit
d'un air sarcastique : « L'Allemagne, re-
commencer la guerre ? avec plus de deux
millions de morts, un million d'invalides,
sans flotte, sans marine marchande, avec
la banqueroute financière, nos transports
ruinés, notre peuple affamé et mal vêtu,
profondément antimilitariste et entraîné
dans les luttes de partis, avec des parties
de notre territoire occupées par l'ennemi,
sans l'aide formidable de l'artillerie, des
munitions, des transports ? C'est ainsi que
l'Allemagne ferait la guerre ? Seuls des in-
sensés peuvent y penser et j'aimerais que
Foch ou Haig nous montrent comment nous
y prendre.
DES
FAIRES ÉTRANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1446
Mardi it mai 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. —' A l'exception des passages imprimés en italique, qui *—* **
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extmm
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — La Conférence de Spa
(Otto Hoetzsch dans Kreuz Zeitung). —
Déclarations de Ludendorff et du colo-
nel Bauer à Karl v. Wiegand (Taegli-
che Rundschau). — Grande-Bretagne et
Etats-Unis (Dr W. H. Edwards dans
Vossische Zeitung). —La nouvelle guer-
re contre les Soviets (Leipziger Volks-
zeitung).
PRESSE AMÉRICAINE. — La Société des Na-
tions et les partis américains (World,
Philadelphia Record). — « L'Angleterre,
la France et l'Allemagne » (New York
Times). - La récolte du blé d'hiver aux
Etats-Unis (Boston Evening Transcript).
PRESSE ANGLAISE. - Les Alliés et l'Arménie
(Glasgow Herald). — L'activité du grou-
pe travailliste parlementaire (Daily
Herald).
PRESSE HOLLANDAISE. L'offensive polo-
naise (Nieuu'e Rotterdamsche Courant,
Telegraaf). - La Conférence financière
internationale de Bruxelles (Nieuwe
Rotterdamsche Courant). (Nteu,M
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LES ALLIÉS ET L'ALLEMAGNE
LA CONFERENCE DE SPA - Lloyd
George, dans son discours du 29 avril, à la
Chambre des Communes, avait reconnu
l'impossibilité où l'Allemagne était de payer,
mais il avait exprimé l'espoir qu'elle réflé-
chirait au moyen d'acquitter ses obligations.
Si ce qu'il a dit là est la pensée vraie de
nos adversaires, la discussion qui s'engage-
ra à ce sujet conduira infailliblement à la
revision du traité de Versailles en ce qui
touche aux gestions économiques et finan-
cières. Sinon le traité sera réglé par l'écrou-
lement total de l'Allemagne — et il le sera
à fond le sera
Il nous faut répéter, pour la centième fois,
à quel point ces trois nécessités primordia-
les sont intimement liées l'une à l'autre :
politique économique positive à l'intérieur
même du pays, — collaboration continen-
tale, en ^ler nJ avec la Belgique et la
France puis avec l'est et le sud-est de l'Eu-
rope - aide internationale (surtout amé-
ricaine) sous forme de crédits pour l'achat
de vivres et de matières premières et de
crédits financiers. Voilà ce que nous appel-
lerions le programme de Spa! - (Otto
Hoetzsch)
KREUZ-ZEITUNG, 5.5, matin.
DECLARATIONS DE LUDENDORFF. -
Le Journaliste Karlv. Wiegand publie dans
le New York JA \m^rican l'interview suivan-
te du général Ludendorff : suivan-
« Comme je lui rappelais que l'on préten-
dait à Berlin qu'il avait pris la fuite, Lu-
dendorff me regarda bien en face, ses yeux
eurent un éclair d'acier et son visage se
colora légèrement. Puis il dit d'un ton tran-
chant : « JE N'AI PAS PRIS LA FUITE, mais j'ai
quitté Berlin parce qu'on y faisait, comme
en novembre 1918, une propagande effrénée.
On s'est acharné après moi par tous les
moyens du mensonge et de la calomnie. »
Et Ludendorff rappela encore : « Je n'ai nul-
lement pris la fuite et la meilleure preuve
en est que j'ai l'intention de rentrer à Ber-
lin dans quelques iours. »
Au sujet du coup d'Etat Kapp-Luttwitz, il
s'est exprimé ainsi :
« Comme vous pouvez
bien le penser, je ne pus m'expliquer à ce
sujet tant que se poursuit l'instruction. Le
général von Luttwiz qui se rendait très
bien compte que notre force militaire était
brisée, n'a certainement jamais eu l'idée
qu'une guerre de revanche était possible
comme l'ancien chancelier d'empire Bauer
l'a faussement affirmé. Il n'a songé qu'au
danger qu'offrait pour l'Allemagne le com-
munisme extérieur et intérieur. J'ai infini-
ment regretté cette déclaration de l'ancien
chancelier d'empire, car elle devait fournir
à la France le prétexte d'entrer à Franc-
fort et à Darmstadt et d'exiger le désarme-
ment des gardes d'habitants. »
Questionné siir l'avenir de l'Allemagne,
Ludendorff a répondu :
-- « Etant donnée la
situation actuelle, notre pays ne peut que
sombrer et il sombrera, surtout avec ce gou-
vernement. Si nous devons sortir de là, il
faut qu'un gouvernement d'ordre, un véri-
table gouvernement national et populaire
remplace le gouvernement de classe actuel. »
Au sujet de la possibilité d'un nouveau
putsch militaire, Ludendorff déclare ceci :
« Je considère un tel « Putsch » comme
tout à fait impossible et insensé; les ru-
meurs que l'on fait courir à ce sujet sont
uniquement des manœuvres électorales et
un moyen dont se sert le gouvernement pour
maintenir encore sa position fortement ébran-
lée. Je considère ces bruits comme un crime
envers le peuple allemand parce qu'ils per-
mettent aux gouvernements des puissances
de l'Entente de faire croire à leurs peuples
que l'Allemagne vient la menacer d'une réac-
tion militaire et par là d'une nouvelle
guerre. »
Questionné sur le point de savoir si une
Allemagne conservatrice pouvait se main-
tenir entre une Russie soviétique hostile au
point de vue politique d'une part, et la
France et l'Angleterre de l'autre, Ludendorff
répond :
« Non, certainement pas. — Un gouverne-
ment conservateur, dans le vieux sens du
mot, est impossible en Allemagne et on ne
songe nullement à l'établir. Je verrais vo-
lontiers un, gouvernement démocratique
constitutionnel qui ferait de la solution des
questions économiques sa tâche principale.
Ce que nous avons maintenant, c'est un la-
mentable gouvernement de dilettantes. »
Ludendorff affirma encore que le système
des Soviets ne pourra pas se maintenir en
Russie si l'Allemagne ne devient pas elle
aussi communiste, et c'est pourquoi le gou-
vernement des Soviets poursuit ce but par
tous les moyens dont il dispose ; et Luden-
dorff insista tout particulièrement sur la
différence qui existe entre un gouvernement
de classe et un gouvernement constitution-
nel tel qu'il est en Amérique.
Puis Ludendorff ajouta qu'il ne songeait
nullement à, faire de la politique à son re-
tour à Berlin : « Je me suis autrefois déjà
abstenu, dit-il, de toute politique active,
bien qu'on ait maintes fois prétendu le con-
traire. Et par la suite je me - garderai d'en
faire. Car, tant que je serai soupçonné en
Allemagne même et à l'étranger de vou-
loir amener une domination militaire réac-
tionnaire, je crois que ma collaboration ne
pourrait qu'être une entrave. D'ailleurs tant
que les éléments partisans de l'ordre se
montreront incapables de s'unir et' tant que
le gouvernement restera sous la tutelle de
l'extrême-gauche je ne vois pas la possibi-
lité de collaborer. »
Ludendorff écrit un supplément à ses
« Souvenirs de guerre Il qui contiendra d'im-
portants documents du Grand Etat-Major,
destinés à réfuter, l'assertion qu'il était le
dictateur tout-puissant et que sa politique
serait responsable de la défaite et de la
ruine de l'Allemagne. A là fin de son inter-
view Ludendorff a dit : « Je crois ferme-
ment que l'Amérique qui nous a apporté
la défaite restera fidèle - à son idéal et ne
refusera pas de nous tendre la main pour
nous aider à nous relever économique-
ment. »
TAEGLICHE RUNDSCHAU, 5.5, matin.
DECLARATIONS DU COLONEL BAUER.
— L'agence « Dena» publie une interview
que le colonel Bauer dont le rôle est connu
dans le coup d'Etat de Kapp-Luttwitz, aurait
accordée au correspondant américain v.
Wiegand. -
« Personne Ille sait mieux que Foch, dit-
il, que l'Allemagne pendant longtemps ne
sera plus en état de faire la guerre, mais
faire croire cela répond aux vues qu'il
poursuit et il veut persuader le peuple fran-
çais' et les autres peuples que les gardes
d'habitants en Allemagne sont pour la
France et Ja paix du monde un danger me-
naçant. Foch serait un mauvais politicien
s'il n'employait pas tous les moyens pour
démontrer au peuple français la nécessité
d'entretenir une grande armée contre le
<( danger allemand ».
A l'idée que la garde d'habitants pourrait
être transformée en armée, Bauer sourit
d'un air sarcastique : « L'Allemagne, re-
commencer la guerre ? avec plus de deux
millions de morts, un million d'invalides,
sans flotte, sans marine marchande, avec
la banqueroute financière, nos transports
ruinés, notre peuple affamé et mal vêtu,
profondément antimilitariste et entraîné
dans les luttes de partis, avec des parties
de notre territoire occupées par l'ennemi,
sans l'aide formidable de l'artillerie, des
munitions, des transports ? C'est ainsi que
l'Allemagne ferait la guerre ? Seuls des in-
sensés peuvent y penser et j'aimerais que
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