Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-04-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 24 avril 1920 24 avril 1920
Description : 1920/04/24 (T14,N1432). 1920/04/24 (T14,N1432).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62549984
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N°1432
MINISTERES
Da.
epkin ES ÉTRANGÈRES
Ir DE LA GUERRE
Samedi 24 avril 1920
à
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui ses* ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par «Allaita
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - La Conférence de San
Remo : la politique française et l'Alle-
magne (« Un Diplomate » dans Deuts-
che Allgemeine. Zeitung ; Dr Max Adler
dans Deutsche Allgemeine Zeitung ;
Frankfurter Zeitung).
RESSE AMÉRICAINE. — Après le rejet du
Traité de Versailles par le Sénat des
Etats-Unis (New York Times). - L'é-
lection présidentielle : déclaration de
candidature de M. Hoover (New York
Times, World, Chicago Tribune). - Le
régime du travail aux Etats-Unis : « Le
veto de M. Gompers » (New York Ti-
p mes).
to KBSSE ITALIENNE. - Le Conseil National du
parti socialiste italien ; M. Turati con-
tre l'extrémisme (Gazzetta del Popolo).
---
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFERENCE DE SAN REMO
T M POLITIQUE FRANÇAISE ET L'AL-
"UMAGNE. - Le 19 avril commencera à
an.-Remo la Conférence de l'Entente. Bien
i Yant la diplomatie alliée, la. propagande al-
liée est à son poste. Comme toujours, elle a
i*e Ussi en un tournemain à faire des jour-
touUX allemands le lieu où se rencontrent
c],U sortes de menaces vagues et lourdes
fusions. iiS La France met tout en euvre
i effacer l'impression d'avoir été, ne fùt-
lée Oî'ême qu'un instant, complètement iso-
lé e- Elle a besoin d'une forte impression de
sSrn>r ll ité, elle a besoin que cette solidarité
lJao exPrimôe avant tout par l'Angleterre.
glet as informe que, sur l'initiative de l'An-
l'i ocrre, on exigera que l'Allemagne exécute
rign oureusement les articles concernant le
rJfarrnement, sinon les envois de vivres se-
cptfnt supprimés. Trois choses caractérisent
e information : 10 elle est jusqu'ici uni-
Q, Ornent de provenance française ; 20 e n
.^siste sur l'initiative anglaise ; or, l'on
Souvient des plaintes multiples proférees
les les Français qui prétendaient que, seu-
(ky.es actions de la France et non celles
rïio Angleterre provoquaient le mécontente-
t'lont de l'Allemagne, et 3° on y annonce
Saiii Pas une aggravation du traité de ver-
sailles, ni même des mesures visant à son
R:k, L'cutiOln ; on y proclame tout simplement,
0 aPlOralb, un principe connu depuis long-
8UIP?S qui n'a jamais cessé d'être en vi-
thaH A défaut d'un changement de mé-
Vea.Jrtt ; comme on n'a rien à dire de nou-
t0tA°n change de voix, on prend un autre
à. là. Tout homme qui réfléchit sérieusement
çrw Politique a toujours considéré l'Entente
l'Aiî010 un tout, dès qu'il s'agit d'entraver
Ona^^ne, en tant que grande puissance.
sidL Angleterre, l'Italie et l'Amérique con-
tiQn ent de manière plus raisonnable 1 ac-
et Jentreprise dans le bassin de la Ruhr
et'lleveui,llent pas voir dans une armée de
2 hommes un « danger pour la paix du
monde », cela est sans importance pour leur
grande politique. L'attitude de l'Italie, parti-
culièrement, si avisée qu'elle soit, ne nous
est d'aucun secours dans notre détresse ac-
tuelle,parce que la France aura toujours cet
argument frappant à l'appui de l'attitude
contraire, qui est la sienne : « Nous som-
mes les voisins et par conséquent nous som-
mes menacés ». La générosité dont l'Angle-
terre fait preuve à notre égard en ce qui
concerne le texte du traité est limitée par
l'attitude résolument francophile de la plus
grande partie de l'opinion publique.
Tout cela prouve que vis-à-vis de l'En-
tente nous ne pouvons rétablir et sauver
notre politique que si nous portons tous nos
efforts sur les rapports avec le principal in-
téressé. c'est-à-dire avec la France.
C'est là une constatation pénible, contre
laquelle beaucoup s'insurgent parce qu'elle
ne laisse pour ainsi dire pas d'espoir.
Le gouvernement français a occupé la ré-
gion du Mein, parce que nous avons pénétré
dans la zone neutre de la Ruhr ; il évacuera
le territoire, telle est l'assurance donnée of-
ficiellement, des que nous aurons quitté la
zone neutre. Donc c'est pour une autre rai-
son que le morcellement de l'empire, et
pour un temps limité et non pour toujours,
qu'il a occupé la ligne du Mein. Il nous faut
respecter ces déclarations. Mais nous ne
voulons pas et nous ne pouvons pas ne pas
voir qu'on a commencé là à réaliser, mot
pour mot, le programme de morcellement de
l'Allemagne et qu'il y a, en fait, non dans
les motifs, mais dans les résultats, un ac-
cord absolu entre la manière d'agir du gou-
vernement français et la volonté de ses mi-
litaires. Ce n'est pas là une interprétation
malveillante, mais une simple constatation
des faits.
Notre sort pour l'avenir immédiat, dé-
pend de la France et nous souffrons en
voyant que l'on sait en France que le sort
de la France dépend du sort de l'Allemagne,
mais que l'on n'a pas le courage de tirer de
cette dépendance mutuelle la conclusion lo-
gique qu'il est quelque chose de commun
entre les deux pays. Cette situation ruine
tout espoir, et le manque d'espoir est le seul
état d'esprit dans lequel ni un peuple, ni
un gouvernement ne peut exécuter un dur
et rigoureux traité. - (Un Diplomate.)
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG
19.4, matin.
- Lors de son dernier discours devant
l'Assemblée, nationale, le chancelier Müller
a refusé, pour ce qui touche aux décisions
de la politique allemande, de mettre quelque
espoir dans un désaccord entre les Alliés.
En cela il a eu raison. Ceux qui croiraient
pouvoir tirer avantage pour l'Allemagne
d'une discorde dans le camp des Alliés sié-
raient en réaltié bien naïfs. Mais, d'autre
part, il est nécessaire de ne pas tomber
dans le défaut contraire. Les déclarations
de M. Millerand à la Chambre ont montré
combien faible était la position de la
France, lors du dernier conflit diplomati-
que.
Au point de vue de la forme, l'accord
semble s'être rétabli entre les deux gouver-
nements. Mais ce serait donner aux com-
mentaires officieux une importance qu'ils
n'ont pas que de croire que tout est réglé
et que de nouveau un ciel de printemps
sans nuages resplendit, et préside aux re-
lations franco-anglaises.
Le conflit entre les deux pays ne date pas
seulement de ces quinze derniers jours.
Que l'on se souvienne du discours de Bar-
thou. Ce discours n'a pas été un point de
départ ; il a été, au contraire, l'écho d'un
état d'esprit qui, depuis longtemps, existait
en France. Et c'est là qu'on voit que les di-
vergences qui existent entre les deux peu-
ples ne sont pas simplement de nature di-
plomatique et qu'elles ne peuvent pas dis-
paraître au moyen des formules d'un com-
promis. Si capital qu'ait été le conflit de la
Ruhr au point de vue politique, il n'a été en
quelque sorte pourtant qu'un combat d'a-
vant-postes. Derrière ce conflit, il y en a
d'autres, d'une tout autre portée, des ques-
tions qui pourront difficilement se résoudre
par quelques notes diplomatiques.
Il n'est pas douteux que l'exécution du
Traité soit devenue entre la France et l'An-
gleterre un sujet de conflit permanent. Mais
ce n'est pas encore là que se trouve la cause
la plus profonde du dernier conflit. Il ne
s'agit pas seulement de l'application du
Traité et de la politique vis-à-vis de l'Alle-
magne, il s'agit en fin de comptes DE TOUTE
LA POLITIQUE MONDIALE DE L'AVENIR. L'issue
victorieuse de la guerre a renforcé le senti-
ment national en France, à ce point que,
dès le premier jour de paix, il y a eu riva-
lité avec l'Angleterre. Le dernier conflit di-
plomatique a été la première explosion de
cette rivalité et la vivacité avec laquelle on
a réagi à Londres montre clairement qu'en
Angleterre on a interprété cela ainsi. La
vérité est que la lutte de la France contre
l'hégémonie de l'Angleterre a commencé et
que n ce conflit ne peut trouver de solution
dans les étroites limites des obligations de
l'alliance.
Cela ne veut nullement dire que la France
travaille volontairement à une dissolution,
ni seulement, à un relâchement de. l'alliance.
Ce que recherche la politique française, ce
n' est pas une séparation de l'Angleterre,
mais, au contraire, une alliance plus étroite,
offerte par le traité de Versailles. La France
voudrait deux choses : elle voudrait garder
l'appui de l'Angleterre afin de ne pas être
seule vis-à-vis du danger allemand et elle
voudrait en même temps avoir les mains li-
bres pour tout ce qui touche à ses plans poli-
tiques particuliers. La France propose qu'on
lui reconnaisse une position privilégiée pour
ce qui concerne le règlement de toutes les
questions se rapportant au continent euro-
péen et elle est prête à reconnaître un pri-
vilège identique à l'Angleterre pour tout
ce qui touche aux questions d'outre-mer.
Ce souhait exprime visiblement 'e lut
auquel vise actuellement la politique fran-
çaise. Le désarmement de l'Allemagne,
réclamée aujourd'hui par toute l'opi-
nion française, depuis l'Action Française
jusqu'au Journal du Peuple, est le premier
pas, mais non le moins important, fait dans
cette voie. Car cette condition une fois rem-
plie, et par suite le danger allemand écarté,
MINISTERES
Da.
epkin ES ÉTRANGÈRES
Ir DE LA GUERRE
Samedi 24 avril 1920
à
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui ses* ém
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par «Allaita
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - La Conférence de San
Remo : la politique française et l'Alle-
magne (« Un Diplomate » dans Deuts-
che Allgemeine. Zeitung ; Dr Max Adler
dans Deutsche Allgemeine Zeitung ;
Frankfurter Zeitung).
RESSE AMÉRICAINE. — Après le rejet du
Traité de Versailles par le Sénat des
Etats-Unis (New York Times). - L'é-
lection présidentielle : déclaration de
candidature de M. Hoover (New York
Times, World, Chicago Tribune). - Le
régime du travail aux Etats-Unis : « Le
veto de M. Gompers » (New York Ti-
p mes).
to KBSSE ITALIENNE. - Le Conseil National du
parti socialiste italien ; M. Turati con-
tre l'extrémisme (Gazzetta del Popolo).
---
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFERENCE DE SAN REMO
T M POLITIQUE FRANÇAISE ET L'AL-
"UMAGNE. - Le 19 avril commencera à
an.-Remo la Conférence de l'Entente. Bien
i Yant la diplomatie alliée, la. propagande al-
liée est à son poste. Comme toujours, elle a
i*e Ussi en un tournemain à faire des jour-
touUX allemands le lieu où se rencontrent
c],U sortes de menaces vagues et lourdes
fusions. iiS La France met tout en euvre
i effacer l'impression d'avoir été, ne fùt-
lée Oî'ême qu'un instant, complètement iso-
lé e- Elle a besoin d'une forte impression de
sSrn>r ll ité, elle a besoin que cette solidarité
lJao exPrimôe avant tout par l'Angleterre.
glet as informe que, sur l'initiative de l'An-
l'i ocrre, on exigera que l'Allemagne exécute
rign oureusement les articles concernant le
rJfarrnement, sinon les envois de vivres se-
cptfnt supprimés. Trois choses caractérisent
e information : 10 elle est jusqu'ici uni-
Q, Ornent de provenance française ; 20 e n
.^siste sur l'initiative anglaise ; or, l'on
Souvient des plaintes multiples proférees
les les Français qui prétendaient que, seu-
(ky.es actions de la France et non celles
rïio Angleterre provoquaient le mécontente-
t'lont de l'Allemagne, et 3° on y annonce
Saiii Pas une aggravation du traité de ver-
sailles, ni même des mesures visant à son
R:k, L'cutiOln ; on y proclame tout simplement,
0 aPlOralb, un principe connu depuis long-
8UIP?S qui n'a jamais cessé d'être en vi-
thaH A défaut d'un changement de mé-
Vea.Jrtt ; comme on n'a rien à dire de nou-
t0tA°n change de voix, on prend un autre
à. là. Tout homme qui réfléchit sérieusement
çrw Politique a toujours considéré l'Entente
l'Aiî010 un tout, dès qu'il s'agit d'entraver
Ona^^ne, en tant que grande puissance.
sidL Angleterre, l'Italie et l'Amérique con-
tiQn ent de manière plus raisonnable 1 ac-
et Jentreprise dans le bassin de la Ruhr
et'lleveui,llent pas voir dans une armée de
2 hommes un « danger pour la paix du
monde », cela est sans importance pour leur
grande politique. L'attitude de l'Italie, parti-
culièrement, si avisée qu'elle soit, ne nous
est d'aucun secours dans notre détresse ac-
tuelle,parce que la France aura toujours cet
argument frappant à l'appui de l'attitude
contraire, qui est la sienne : « Nous som-
mes les voisins et par conséquent nous som-
mes menacés ». La générosité dont l'Angle-
terre fait preuve à notre égard en ce qui
concerne le texte du traité est limitée par
l'attitude résolument francophile de la plus
grande partie de l'opinion publique.
Tout cela prouve que vis-à-vis de l'En-
tente nous ne pouvons rétablir et sauver
notre politique que si nous portons tous nos
efforts sur les rapports avec le principal in-
téressé. c'est-à-dire avec la France.
C'est là une constatation pénible, contre
laquelle beaucoup s'insurgent parce qu'elle
ne laisse pour ainsi dire pas d'espoir.
Le gouvernement français a occupé la ré-
gion du Mein, parce que nous avons pénétré
dans la zone neutre de la Ruhr ; il évacuera
le territoire, telle est l'assurance donnée of-
ficiellement, des que nous aurons quitté la
zone neutre. Donc c'est pour une autre rai-
son que le morcellement de l'empire, et
pour un temps limité et non pour toujours,
qu'il a occupé la ligne du Mein. Il nous faut
respecter ces déclarations. Mais nous ne
voulons pas et nous ne pouvons pas ne pas
voir qu'on a commencé là à réaliser, mot
pour mot, le programme de morcellement de
l'Allemagne et qu'il y a, en fait, non dans
les motifs, mais dans les résultats, un ac-
cord absolu entre la manière d'agir du gou-
vernement français et la volonté de ses mi-
litaires. Ce n'est pas là une interprétation
malveillante, mais une simple constatation
des faits.
Notre sort pour l'avenir immédiat, dé-
pend de la France et nous souffrons en
voyant que l'on sait en France que le sort
de la France dépend du sort de l'Allemagne,
mais que l'on n'a pas le courage de tirer de
cette dépendance mutuelle la conclusion lo-
gique qu'il est quelque chose de commun
entre les deux pays. Cette situation ruine
tout espoir, et le manque d'espoir est le seul
état d'esprit dans lequel ni un peuple, ni
un gouvernement ne peut exécuter un dur
et rigoureux traité. - (Un Diplomate.)
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG
19.4, matin.
- Lors de son dernier discours devant
l'Assemblée, nationale, le chancelier Müller
a refusé, pour ce qui touche aux décisions
de la politique allemande, de mettre quelque
espoir dans un désaccord entre les Alliés.
En cela il a eu raison. Ceux qui croiraient
pouvoir tirer avantage pour l'Allemagne
d'une discorde dans le camp des Alliés sié-
raient en réaltié bien naïfs. Mais, d'autre
part, il est nécessaire de ne pas tomber
dans le défaut contraire. Les déclarations
de M. Millerand à la Chambre ont montré
combien faible était la position de la
France, lors du dernier conflit diplomati-
que.
Au point de vue de la forme, l'accord
semble s'être rétabli entre les deux gouver-
nements. Mais ce serait donner aux com-
mentaires officieux une importance qu'ils
n'ont pas que de croire que tout est réglé
et que de nouveau un ciel de printemps
sans nuages resplendit, et préside aux re-
lations franco-anglaises.
Le conflit entre les deux pays ne date pas
seulement de ces quinze derniers jours.
Que l'on se souvienne du discours de Bar-
thou. Ce discours n'a pas été un point de
départ ; il a été, au contraire, l'écho d'un
état d'esprit qui, depuis longtemps, existait
en France. Et c'est là qu'on voit que les di-
vergences qui existent entre les deux peu-
ples ne sont pas simplement de nature di-
plomatique et qu'elles ne peuvent pas dis-
paraître au moyen des formules d'un com-
promis. Si capital qu'ait été le conflit de la
Ruhr au point de vue politique, il n'a été en
quelque sorte pourtant qu'un combat d'a-
vant-postes. Derrière ce conflit, il y en a
d'autres, d'une tout autre portée, des ques-
tions qui pourront difficilement se résoudre
par quelques notes diplomatiques.
Il n'est pas douteux que l'exécution du
Traité soit devenue entre la France et l'An-
gleterre un sujet de conflit permanent. Mais
ce n'est pas encore là que se trouve la cause
la plus profonde du dernier conflit. Il ne
s'agit pas seulement de l'application du
Traité et de la politique vis-à-vis de l'Alle-
magne, il s'agit en fin de comptes DE TOUTE
LA POLITIQUE MONDIALE DE L'AVENIR. L'issue
victorieuse de la guerre a renforcé le senti-
ment national en France, à ce point que,
dès le premier jour de paix, il y a eu riva-
lité avec l'Angleterre. Le dernier conflit di-
plomatique a été la première explosion de
cette rivalité et la vivacité avec laquelle on
a réagi à Londres montre clairement qu'en
Angleterre on a interprété cela ainsi. La
vérité est que la lutte de la France contre
l'hégémonie de l'Angleterre a commencé et
que n ce conflit ne peut trouver de solution
dans les étroites limites des obligations de
l'alliance.
Cela ne veut nullement dire que la France
travaille volontairement à une dissolution,
ni seulement, à un relâchement de. l'alliance.
Ce que recherche la politique française, ce
n' est pas une séparation de l'Angleterre,
mais, au contraire, une alliance plus étroite,
offerte par le traité de Versailles. La France
voudrait deux choses : elle voudrait garder
l'appui de l'Angleterre afin de ne pas être
seule vis-à-vis du danger allemand et elle
voudrait en même temps avoir les mains li-
bres pour tout ce qui touche à ses plans poli-
tiques particuliers. La France propose qu'on
lui reconnaisse une position privilégiée pour
ce qui concerne le règlement de toutes les
questions se rapportant au continent euro-
péen et elle est prête à reconnaître un pri-
vilège identique à l'Angleterre pour tout
ce qui touche aux questions d'outre-mer.
Ce souhait exprime visiblement 'e lut
auquel vise actuellement la politique fran-
çaise. Le désarmement de l'Allemagne,
réclamée aujourd'hui par toute l'opi-
nion française, depuis l'Action Française
jusqu'au Journal du Peuple, est le premier
pas, mais non le moins important, fait dans
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