Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-04-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 13 avril 1920 13 avril 1920
Description : 1920/04/13 (T14,N1422). 1920/04/13 (T14,N1422).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6254988r
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
DES
h **kes ÉTRANGÈRES
tT LA GUERRE
N° 1422
Mardi 13 avril 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
-- résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
lJl{E:SSE ALLEMANDE. — L'avance des troupes
françaises (Deutsche Allgemeine Zei-
luilg, Munchner Neueste Nachrichten,
I" ra)tlilurter Zeitung),
ÊSSE ANGLAISE. — L'attitude du gouverne-
ment britannique, à l'occasion de l'a-
vance des troupes françaises (Daily
Chronicle, Daily Telegraph, Times,
çjorning Post, Manchester Guardian,
~a% News, Daily Mail, Globe, Daily
d,rapIne, Daily Express). — Une visite
de Pâques aux régions dévastées
^faihj Teler/raplt). — L'occupation de
lJ\ lachvostok par les Japonais (Glasgow
p lieraid).
PRES SE ITALIENNE. — Le Parti socialiste ita-
len et le recours à la force (Avanti).
-------------- -
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
F^ANCE, GRANDE-BRETAGNE
ET ALLEMAGNE
LI
SEANCE DES TROUPES FRANÇAI-
lUju Presse allemande : L'occupation
(;l'dellt:re des cinq villes de l'Allemagne oc-
même si elle ne devait être que
tt. I'n D'I',Iire détruirait pour longtemps en
Cojjw agne, l'impression qui, peu à peu,
Ion» *?çait à s affirmer, que nous pour-
PUbk VlVre aussi bien en paix avec la Ré-
W re voisine qu'avec le reste du monde.
Là ~e voisine qu'avec le reste du monde.
I" r "Ce, exploitant UN ÉVÉNEMENT INTÉ-
i°ir d?E l'Allemagne, duquel elle croit pou-
1 ire la violation d'un article du
chir i paix, s'est arrogé le droit de fran-
thir la frontière allemande, fixée par ce
ettao.rr,traité, et de donner à sa domination
libère une extension à laquelle ceux-là
qui, à Versailles, s'étaient montrés
ailça radicaux de la politique rhénane
l',la Ise" n'auraient jamais songé.
i^ur^ification du bassin de la Ruhr, le
il lisserneilt de l'ordre et la reprise de
/ûi|^-jucti°n auraient permis de retirer les
thl eV pe18 au bout de peu de temps, auraient
Jem J^ute inquiétude à la France et au-
ra,l. e PaJendu inutile toute contre-mesure dic-
41 a" a prudence. La dernière lueur du
fh éU 'e^x (< putsch » militaire du 13 mars
ét eainsi éteinte, la démocratie alle-
la aVe aUrmt célébré sa victoire définitive
s s autres Puissances de l'Entente,
, Ce aurait pu se vanter d'avoir ob-
une attitude correcte et compréhen-
p. les événements intérieurs de
t ]le rn a, e * La politique française, divisée
!e> n'a pas pu attendre que les
rt^le Prissent ce cours régulier et raison-
Ic, r L tnals, avec la hardiesse et la ru-
JïiiK?P.res à toute politique dirigée par
maires, elle a de nouveau jeté le
trouble et la révolte, empoisonné les rap-
ports entre nos deux peuples et dressé de
nouveaux obstacles à la pacification de l'Al-
lemagne qui est un élément de la paix du
monde. —
Le général Dégoutté, commandant en chef
les trompes, d'occupation françaises, déclare
dans la proclamation qu'il a adressée à la
population des territoires nouvellement oc-
cupés que le gouvernement de Berlin, « sous
LA PRESSION DU PARTI MILITAIRE, A ORDONNÉ
UNE OFFENSIVE DE LA REICHSWEHR CONTRE LE
PROLÉTARIAT'DU BASSIN DE LA RUHR )).
Jamais avec autant d'adresse n'ont éM
accumulées dans une seule phrase plus
d'inexactitudes.
La méthode du général français de poser
l'avance de ses troupes comme une action
entreprise pour défendre le prolétariat alle-
mand contre le militarisme n'est pas sim-
plement l'inspiration géniale d'un politicien
militaire mais, à la date du 13 mars déjà,
le Temps avait donné le ton, en affirmant
que le gouvernement Kapp-Luttwitz avait
obtenu du général Nollet l autorisation d'en-
voyer des troupes dans le bassin de la Ruhr
et que le gouvernement Bauer à la date du
17 mars n'avait fait que renouveler cette
demande par voie diplomatique. Le jeu est
facile à percer. Pour faire apparaître l'at-
titude du gouvernement démocratique alle-
mand comme un résultat de l'esprit mili-
tariste et comme le commencement d'ac-
tions offensives à la frontière, qui trouble-
raient la paix du monde, on fait remonter
très habilement l'origine de cette attitude au
gouvernement de cinq jours du « putsch »
militaire de Berlin.
Une des assertions les plus répandues et
aussi les plus bêtes de la politique de pro-
pagande française, qui présente la démo-
cratie allemande uniquement comme un ca-
mouflage de l'impérialisme, subit, dans la
légende du Temps, une altération prodigieu-
sement basse et vulgaire. Nous ne savons
pas naturellement dans quels rapports le
gouvernement Kapp-Luttwitz était avec le
gouvernement français ou avec le président
français de la commission interalliée de con-
trôle. Mais ce que nous savons, c'est que
l'attitude du gouvernement allemand légal
dans le bassin de la Ruhr a été dictée par
les événements qui s'y sont produits après
la chute du gouvernement Kapp-Luttwitz et
que cette attitude n'a aucun rapport avec
une pensée ou un dessein quelconque de ces
gens qui, et c'est là un de ses mérites les
plus sûrs, ont 'été rendus inoffensifs juste-
ment par ce gouvernement. Si le gouver-
nement allemand réussit, au moyen des
troupes par lesquelles on l'accuse de vouloir
troubler la paix du monde, à rétablir la paix
dans le bassin de la Ruhr et à remplir ainsi
une des conditions premières de la paix
mondiale et du travail mondial, il serait
difficile au gouvernement français, nous
osons l'espérer, de trouver dans ses alliés
— qui semblent regarder avec mécontente-
ment mais d'une manière passive cette at-
teinte portée à la paix, — des complices d'une
SUPRÊME ET DÉFINITIVE INFRACTION A LA PAIX.
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG, 7.4,
matin.
— Il y a tout lieu d'espérer que l'action
entreprise dans le bassin de la Ruhr va
bientôt toucher à sa fin et que le gouverne-
ment d'empire ne tardera pas un instant à
retirer ses troupes de la zone neutre. Alors
le prétexte qui aura servi à l'avance des
troupes françaises dans la région du Mein
n'existera plus et Millerand, s'il ne revient
pas d'abord à la raison, ou s'il n'est pas
forcé d'y revenir sous la contrainte de ses
alliés, devra, bon gré mal gré, retirer les
Sénégalais ou trouver, d'autres raisons pour
expliquer la nécessité de leur présence à
Francfort en dépit de tout droit et contrai-
rement aussi au sens et au texte du Traité
de paix. Nous ne considérons pas cela com-
me impossible, à moins que, dans l'inter-
valle, les Alliés ne lui aient intimé l'ordre
d'agir autrement. Nous ne pouvons pas
croire que les autres alliés suivent tout
uniment Ja France dans son militarisme
haineux. Cela ne répondrait pas à l'état
d'esprit qui s'est manifesté tout dernière-
ment à Londres ni aux nouvelles qui nous
sont parvenues, ces temps derniers, d'Amé-
rique et d'Italie. D'après les informations
reçues nous pouvons augurer avec joie que
la politique de violence de la France n'a
pas rencontré chez ses alliés un assenti-
ment unanime.
MUENCHNER NEUESTE NACHRICHTEN
8.4, matin.
— On ne sait pas encore si la voix de la
raison aura assez de force dans les autres
pays de l'Entente pour que les gouverne-
ments se voient contraints ou, au cas où ils
s'y montreraient d'eux-mêmes disposés, se
sentent assez soutenus pour s'opposer éner-
giquement à l'atteinte portée au Droit par
la politique chauvine de la France.
Il est aussi fort possible que le principe
suprême de la politique de l'Entente l'em-
porte sur la condamnation sévère que les
Alliés prononcent contre l'entreprise fran-
çaise et que la « Sainte Alliance », bien
qu'elle soit divisée au sujet de plus d'une
douzaine de problèmes, ne montre ni fis-
sure ni discorde, dans le front qu'elle oppose
à l'Allemagne. Jusqu'ici on s'est toujours
tenu théoriquement à ce principe, bien que
dans la pratique, il ait déjà été démenti as-
sez souvent.
Et dans le cas actuel, si on en vient à
un désaccord au sein même de l'Entente on
fera certainement tout pour arriver à un
compromis dans ce sens, et on évitera jus-
qu'à la fin de laisser voir à l'extérieur qu'il
y a scission. Quant à savoir si on y par-
viendra, ceci dépend de l'attitude de la
France. La question est de savoir si la
France, pour conserver son prestige, pourra
oui ou non entrer dans la voie de la justice.
,e gouvernement de Paris a été, ces der-
niers temps, invité à diverses reprises tout
particulièrement par Washington, mais
aussi par Londres et par Rome, à ne pas
diriger sa politique d'après les désirs de
militaristes et de chauvins aveugles.
MUENCHNER NEUESTE NACHRICHTEN,
8.4, soir.
DES
h **kes ÉTRANGÈRES
tT LA GUERRE
N° 1422
Mardi 13 avril 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
-- résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
lJl{E:SSE ALLEMANDE. — L'avance des troupes
françaises (Deutsche Allgemeine Zei-
luilg, Munchner Neueste Nachrichten,
I" ra)tlilurter Zeitung),
ÊSSE ANGLAISE. — L'attitude du gouverne-
ment britannique, à l'occasion de l'a-
vance des troupes françaises (Daily
Chronicle, Daily Telegraph, Times,
çjorning Post, Manchester Guardian,
~a% News, Daily Mail, Globe, Daily
d,rapIne, Daily Express). — Une visite
de Pâques aux régions dévastées
^faihj Teler/raplt). — L'occupation de
lJ\ lachvostok par les Japonais (Glasgow
p lieraid).
PRES SE ITALIENNE. — Le Parti socialiste ita-
len et le recours à la force (Avanti).
-------------- -
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
F^ANCE, GRANDE-BRETAGNE
ET ALLEMAGNE
LI
SEANCE DES TROUPES FRANÇAI-
lUju Presse allemande : L'occupation
(;l'dellt:re des cinq villes de l'Allemagne oc-
même si elle ne devait être que
tt. I'n D'I',Iire détruirait pour longtemps en
Cojjw agne, l'impression qui, peu à peu,
Ion» *?çait à s affirmer, que nous pour-
PUbk VlVre aussi bien en paix avec la Ré-
W re voisine qu'avec le reste du monde.
Là ~e voisine qu'avec le reste du monde.
I" r "Ce, exploitant UN ÉVÉNEMENT INTÉ-
i°ir d?E l'Allemagne, duquel elle croit pou-
1 ire la violation d'un article du
chir i paix, s'est arrogé le droit de fran-
thir la frontière allemande, fixée par ce
ettao.rr,traité, et de donner à sa domination
libère une extension à laquelle ceux-là
qui, à Versailles, s'étaient montrés
ailça radicaux de la politique rhénane
l',la Ise" n'auraient jamais songé.
i^ur^ification du bassin de la Ruhr, le
il lisserneilt de l'ordre et la reprise de
/ûi|^-jucti°n auraient permis de retirer les
thl eV pe18 au bout de peu de temps, auraient
Jem J^ute inquiétude à la France et au-
ra,l. e PaJendu inutile toute contre-mesure dic-
41 a" a prudence. La dernière lueur du
fh éU 'e^x (< putsch » militaire du 13 mars
ét eainsi éteinte, la démocratie alle-
la aVe aUrmt célébré sa victoire définitive
s s autres Puissances de l'Entente,
, Ce aurait pu se vanter d'avoir ob-
une attitude correcte et compréhen-
p. les événements intérieurs de
t ]le rn a, e * La politique française, divisée
!e> n'a pas pu attendre que les
rt^le Prissent ce cours régulier et raison-
Ic, r L tnals, avec la hardiesse et la ru-
JïiiK?P.res à toute politique dirigée par
maires, elle a de nouveau jeté le
trouble et la révolte, empoisonné les rap-
ports entre nos deux peuples et dressé de
nouveaux obstacles à la pacification de l'Al-
lemagne qui est un élément de la paix du
monde. —
Le général Dégoutté, commandant en chef
les trompes, d'occupation françaises, déclare
dans la proclamation qu'il a adressée à la
population des territoires nouvellement oc-
cupés que le gouvernement de Berlin, « sous
LA PRESSION DU PARTI MILITAIRE, A ORDONNÉ
UNE OFFENSIVE DE LA REICHSWEHR CONTRE LE
PROLÉTARIAT'DU BASSIN DE LA RUHR )).
Jamais avec autant d'adresse n'ont éM
accumulées dans une seule phrase plus
d'inexactitudes.
La méthode du général français de poser
l'avance de ses troupes comme une action
entreprise pour défendre le prolétariat alle-
mand contre le militarisme n'est pas sim-
plement l'inspiration géniale d'un politicien
militaire mais, à la date du 13 mars déjà,
le Temps avait donné le ton, en affirmant
que le gouvernement Kapp-Luttwitz avait
obtenu du général Nollet l autorisation d'en-
voyer des troupes dans le bassin de la Ruhr
et que le gouvernement Bauer à la date du
17 mars n'avait fait que renouveler cette
demande par voie diplomatique. Le jeu est
facile à percer. Pour faire apparaître l'at-
titude du gouvernement démocratique alle-
mand comme un résultat de l'esprit mili-
tariste et comme le commencement d'ac-
tions offensives à la frontière, qui trouble-
raient la paix du monde, on fait remonter
très habilement l'origine de cette attitude au
gouvernement de cinq jours du « putsch »
militaire de Berlin.
Une des assertions les plus répandues et
aussi les plus bêtes de la politique de pro-
pagande française, qui présente la démo-
cratie allemande uniquement comme un ca-
mouflage de l'impérialisme, subit, dans la
légende du Temps, une altération prodigieu-
sement basse et vulgaire. Nous ne savons
pas naturellement dans quels rapports le
gouvernement Kapp-Luttwitz était avec le
gouvernement français ou avec le président
français de la commission interalliée de con-
trôle. Mais ce que nous savons, c'est que
l'attitude du gouvernement allemand légal
dans le bassin de la Ruhr a été dictée par
les événements qui s'y sont produits après
la chute du gouvernement Kapp-Luttwitz et
que cette attitude n'a aucun rapport avec
une pensée ou un dessein quelconque de ces
gens qui, et c'est là un de ses mérites les
plus sûrs, ont 'été rendus inoffensifs juste-
ment par ce gouvernement. Si le gouver-
nement allemand réussit, au moyen des
troupes par lesquelles on l'accuse de vouloir
troubler la paix du monde, à rétablir la paix
dans le bassin de la Ruhr et à remplir ainsi
une des conditions premières de la paix
mondiale et du travail mondial, il serait
difficile au gouvernement français, nous
osons l'espérer, de trouver dans ses alliés
— qui semblent regarder avec mécontente-
ment mais d'une manière passive cette at-
teinte portée à la paix, — des complices d'une
SUPRÊME ET DÉFINITIVE INFRACTION A LA PAIX.
DEUTSCHE ALLGEMEINE ZEITUNG, 7.4,
matin.
— Il y a tout lieu d'espérer que l'action
entreprise dans le bassin de la Ruhr va
bientôt toucher à sa fin et que le gouverne-
ment d'empire ne tardera pas un instant à
retirer ses troupes de la zone neutre. Alors
le prétexte qui aura servi à l'avance des
troupes françaises dans la région du Mein
n'existera plus et Millerand, s'il ne revient
pas d'abord à la raison, ou s'il n'est pas
forcé d'y revenir sous la contrainte de ses
alliés, devra, bon gré mal gré, retirer les
Sénégalais ou trouver, d'autres raisons pour
expliquer la nécessité de leur présence à
Francfort en dépit de tout droit et contrai-
rement aussi au sens et au texte du Traité
de paix. Nous ne considérons pas cela com-
me impossible, à moins que, dans l'inter-
valle, les Alliés ne lui aient intimé l'ordre
d'agir autrement. Nous ne pouvons pas
croire que les autres alliés suivent tout
uniment Ja France dans son militarisme
haineux. Cela ne répondrait pas à l'état
d'esprit qui s'est manifesté tout dernière-
ment à Londres ni aux nouvelles qui nous
sont parvenues, ces temps derniers, d'Amé-
rique et d'Italie. D'après les informations
reçues nous pouvons augurer avec joie que
la politique de violence de la France n'a
pas rencontré chez ses alliés un assenti-
ment unanime.
MUENCHNER NEUESTE NACHRICHTEN
8.4, matin.
— On ne sait pas encore si la voix de la
raison aura assez de force dans les autres
pays de l'Entente pour que les gouverne-
ments se voient contraints ou, au cas où ils
s'y montreraient d'eux-mêmes disposés, se
sentent assez soutenus pour s'opposer éner-
giquement à l'atteinte portée au Droit par
la politique chauvine de la France.
Il est aussi fort possible que le principe
suprême de la politique de l'Entente l'em-
porte sur la condamnation sévère que les
Alliés prononcent contre l'entreprise fran-
çaise et que la « Sainte Alliance », bien
qu'elle soit divisée au sujet de plus d'une
douzaine de problèmes, ne montre ni fis-
sure ni discorde, dans le front qu'elle oppose
à l'Allemagne. Jusqu'ici on s'est toujours
tenu théoriquement à ce principe, bien que
dans la pratique, il ait déjà été démenti as-
sez souvent.
Et dans le cas actuel, si on en vient à
un désaccord au sein même de l'Entente on
fera certainement tout pour arriver à un
compromis dans ce sens, et on évitera jus-
qu'à la fin de laisser voir à l'extérieur qu'il
y a scission. Quant à savoir si on y par-
viendra, ceci dépend de l'attitude de la
France. La question est de savoir si la
France, pour conserver son prestige, pourra
oui ou non entrer dans la voie de la justice.
,e gouvernement de Paris a été, ces der-
niers temps, invité à diverses reprises tout
particulièrement par Washington, mais
aussi par Londres et par Rome, à ne pas
diriger sa politique d'après les désirs de
militaristes et de chauvins aveugles.
MUENCHNER NEUESTE NACHRICHTEN,
8.4, soir.
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