Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-03-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 09 mars 1920 09 mars 1920
Description : 1920/03/09 (T14,N1398). 1920/03/09 (T14,N1398).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6254964b
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
1 MINISTTRES
h, DES
Et'!S ÉTRANGÈRES
Er DE LA GUERRE
----
1 N° 1398
Mardi 9 mars 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE 1
^SSE ALL'^NDE- — Las possibilités de
dp année 1917 : un article de
Von R e^1ITlann-Hollyveg (Deutsche
"I « ^hempin ltun9- Freiheit). - Le
Jugernent des auteurs d'actes criminels
(RQnkfurter 'Zeitung). — La politique
La M '\Titr llJ^rKœlnische Zeitung). —
l'a ortune de la maison de Hohen-
*°llern rn %mturger Fremdenblatt, Tse-
e R.undschau, Frankturter Zeitung).
Etats-TTn £ A™E- — L'ambassadeur des
Etats-Unis à Rome (New York Times) -
- Le traité avec la Hongrie (Boston
I salaires des ouvriers
Vs» Aci®f r w0?w;
'i'
tnén:'\NGLAISE, — Les Alliés et l'Ar-
Met,- le (-IlQnche,le, Guardian, Daily
(L faldj L eniprunt britannique
k a'Qu i y Mr,:,.
SE - « La faillite de l'Eu-
rope Sans l'aide américaine » (Ber-
^SSSPA NDE)'
(Cor AGNOLE. - Espagne et Italie
Çfgn Militar). — L'Es-
Pag., t Tariger : déclarations de
l>
AE«ou
La situation en
PtéSiJhe: déé-larations d'Appleton,
presjd "t de la Fédération internatio-
des sYndieats (Telegraaf). — Le
b. View cIe des Soviets en Hongrie, inter-
ew de Siam (V olk)
5 ITAT KUNFI (YOLK)-
et traitéN£ - Les Alliés d'Europe
f f Londres (Tribuna). —
\ï ào iolitti 1 et le ministère (Idea Nazio-
n««Zi e;.
et POLITIQUE GENERALE
| ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
^7lLlTDE PA,DE
t ARTICLE DE M. M VON
1817, - UN ARTICLE DE M. VON
OLL' W 'l- - [L'ex-chancelier Beth-
MI e8 a fait paraître dans la Deutsche
tfc que ] Z-ituno', À (|!q ! matin) un long ar-
ticle que la plupart des journaux ont repro-
I«Kb^MïhnvU^és 'ïi£ enia- IL y était question
V^fen XUi s otïrirent à l'Alle-
,.^17. Bethmann-Hollweg laisse
lig en Profiter, quand
Hî—thrl °ftrir Sa demission,]
4re 011 e, ce soi-disant directeur
.1 a néce-ité pressante de
nouent i1 3 paix. Mais, étant donné
ù S Pas eu le courage de tirer de
cette conviction les conséquences qui s'imP°"
ano6 * ^Ul> considérait la
a^ec beaiip la
te it eaucoup plus d'optimisme. Il
^Us é'oi ,^ sous-marin, et il était
Us gne que son chef de pro-
clamer qu'il fallait renoncer à toute annexion.
Que serait-il advenu si Bethmann avait
conservé son poste ? L'histoire de son chance-
lariat nous donne la réponse. Comme il l'avait
déjà fait à diverses reprises, il se serait incline,
pour la raison d'abord qu'il savait que der-
rière Helfferich, il y avait les militaires et que
cette coalition était infiniment plus puissante
que lui, toujours faible et hésitant. Tout en
haussant les épaules et en ne cessant de
répéter combien la responsabilité qui lui
incombait était lourde à porter, il aurait laissé
les choses suivre leur cours et il aurait con-
tinué à être, tout en protestant, l'instrument
docile des Ludendorff et consorts. Que le
besoin de paix de l'Entente n'ait pas été assez
fort pour la déterminer à faire les premiers pas
vers une Allemagne qui, impertubablement,
continuait à bluffer, c'est ce qui a été démontré
par la suite, et c'est pourquoi il y a une pré-
tention un peu forte, de la part de Bethmann,
à vouloir nous faire croire que son départ a
empêché que la guerre se terminàt à temps et
de façon relativement favorable.
La résolution de Erzberger n'a pas, il est
vrai, non plus atteint ce but. Seulement cet
insuccès n'est pas dû au fait, que cette résolu-
tion a été interprétée comme un signe de fai-
blesse, mais provient de ce qu'elle manqua de
la conviction et de la netteté nécessaires, el
qu'une partie de ceux qui l'avaient appuyée,
parmi lesquels le nouveau chancelier n'était
pas le dernier, lui donnèrent aussitôt une
interprétation qui devait sur le champ ruiner
l'action qu'elle pouvait exercer sur les milieux
pacifistes, dans les rangs de nos adversaires.
FREIHEIT, 2.3. matin.
LE JUGEMENT DES AUTEURS
D'ACTES CRIMINELS. — En soi, il n'y
a en se plaçant au point de vue allemand, rien
à objecter à ce que le Conseil suprême, en
exécution du dernier accord, présente tout
d'abord une liste restreinte. Et, en même
temps, il fera ses observations à ce sujet dans
une lettre d'envoi. Mais s'il veut par là, comme
le fait croire la presse, présenter les quarante-
six victimes à titre d'épreuve, nous ne pouvons
alors que protester avec la dernière énergie. La
Justice reste la Justice. Ce serait offenser
l'honneur même des juges allemands que de
demander que l'on condamnât quarante-six
Allemands aux peines les plus dures pour
sauver les huit cents autres de toute poursuite.
La Cour d'Empire doit prononcer ses juge-
ments en toute indépendance, sans se soucier
des conséquences politiques qui pourraient se
présenter si l'Entente ne se déclarait pas satis-
faite des jugements. Mais ce qui caractérise
l'étonnant sentiment de la justice d'où est
sortie toute eette demande d'extradition, c'est
de voir comment la presse alliée s'accomode
facilement de cette nouvelle théorie des otages.
C'est qu'il s'agit uniquement d'humilier
l'Allemagne, ou bien, en élevant des préten-
tions inexécutables, de l'amener à violer les
clauses du traité. Le peuple allemand ne peut
plus supporter de voir que le Conseil Suprême
renverse, toutes les trois semaines, les princi-
;. pes qu'il avait lui-même établis. Car demander
1 que l'on juge une première fournée pour
régler d'après ce jugement les accusations por-
tées contre les autres serait en contradiction
avec la dernière note, qui ne parlait que de la
remise des actes d'accusation.
FRANKFURTER ZEITUNG, 4.3. matin
LA POLITIQUE ITALIENNE
LES ALLIÉS D'EUROPE ET LE
TRAITÉ DE LONDRES. — Nous avons
enfin sous les yeux, dans leur texte intégral,
les documents échangés entre l'Italie, la France
et l'Angleterre d'une part, le président Wilson
et la Yougoslavie de l'autre, durant cette der-
nière phase du problème adriatique.
Quelle est la morale de cette longue fable
diplomatique?. Quelle est la solution qu'on
peut prévoir à ce problème ?,.. La première
chose qui saute nettement aux yeux est l'ani-
mosité et l'acrimonie nettement personnelles
que le Président américain se plaît à apporter
à l'exame i des affaires qui concernent l'Italie
et qu'il ne dissimule que malaisement sous
les apparences du droit. C tte animosité et
cette acrimonie sont mises davantages en relief
par l'affection pleine de sollicitude qu'il
consacre à la cause yougoslave. Mais ce ne sont
là que des attitudes et des sentiments. Exami-
née au point de vue pratique, la conduite du
président Wilson ne se prête à aucune déduc-
tion utile. Cette conduite est c: qu'elle est,
ce qu'elle fût et ce qu'elle sera : nettement et
irréductiblement negative, et comme telle
incapable d'amener à un résultat pratique.
Eu ce qui concerne les Alliés, l'impression
qui résulte de la lecture des documents — au
moins des documents postérieurs au fameux
« mémorandum a trois » du 9 janvier - est
celle d'une loyauté et d'une correction par-
faites dans l'appui que désormais il donnent
explicitement à la cause italienne. Cet appui
qui n'exclut pas, comme de juste, le souci
bien naturel de maintenir de bons rapports
avec les Américains est cependant de nature à
nous satisfaire. Le fait d'avoir explicitement
reconnu devant tous et devant le Président
américain lui-même le traité de Londres et le
droit, reconnu à la seule Italie, de décider de
qu lies négociations il lui convient que ce
traité soit l'objet, est la clef de voûte de l'appui
et de la loyauté des alliés.
Cette question se pose aujourd'hui : quelle
est la situation qui résulte pour l'Italie de cette
correspondance ? Elle est très claire et indubi-
table. Elle provient directement de la réponse
donnée au premier memorandum Polk-Crowe-
Clémenceau, et trouve sa formule précise, dans
la solide convention conclue avec les Alliés au
sujet du dilemne à proposer aux Yougoslaves.
L'Italie est forte de son droit et de la solida-
rité des Alliés; comme telle elle ne peut et ne
doit absolument point supporter à ce droit une
infraction quelconque que prétendrait com-
mettre n'importe quelle volonté étrangère et
arbitraire, si autorisée qu'elle soit. Elle peut
être disposée — comme elle en a fourni la
preuve — à faire de ce droit catégorique et
formel, l'objet de transactions raisonnables. Il
s'agirait toujours de transactions dans lesquelles
elle serait une partie agissant spontanément et
comme un facteur déterminant ; jamais de
transactions ou de renonciations qui lui seraient
imposées par autrui sous une forme quelcon-
que, ainsi qu'on agit et qu'on peut agir envers
des nations mineures et mises sous tutelle.
h, DES
Et'!S ÉTRANGÈRES
Er DE LA GUERRE
----
1 N° 1398
Mardi 9 mars 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE 1
^SSE ALL'^NDE- — Las possibilités de
dp année 1917 : un article de
Von R e^1ITlann-Hollyveg (Deutsche
"I « ^hempin ltun9- Freiheit). - Le
Jugernent des auteurs d'actes criminels
(RQnkfurter 'Zeitung). — La politique
La M '\Titr llJ^rKœlnische Zeitung). —
l'a ortune de la maison de Hohen-
*°llern rn %mturger Fremdenblatt, Tse-
e R.undschau, Frankturter Zeitung).
Etats-TTn £ A™E- — L'ambassadeur des
Etats-Unis à Rome (New York Times) -
- Le traité avec la Hongrie (Boston
I salaires des ouvriers
Vs» Aci®f r w0?w;
'i'
tnén:'\NGLAISE, — Les Alliés et l'Ar-
Met,- le (-IlQnche,le, Guardian, Daily
(L faldj L eniprunt britannique
k a'Qu i y Mr,:,.
SE - « La faillite de l'Eu-
rope Sans l'aide américaine » (Ber-
^SSSPA NDE)'
(Cor AGNOLE. - Espagne et Italie
Çfgn Militar). — L'Es-
Pag., t Tariger : déclarations de
l>
AE«ou
La situation en
PtéSiJhe: déé-larations d'Appleton,
presjd "t de la Fédération internatio-
des sYndieats (Telegraaf). — Le
b. View cIe des Soviets en Hongrie, inter-
ew de Siam (V olk)
5 ITAT KUNFI (YOLK)-
et traitéN£ - Les Alliés d'Europe
f f Londres (Tribuna). —
\ï ào iolitti 1 et le ministère (Idea Nazio-
n««Zi e;.
et POLITIQUE GENERALE
| ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
^7lLlTDE PA,DE
t ARTICLE DE M. M VON
1817, - UN ARTICLE DE M. VON
OLL' W 'l- - [L'ex-chancelier Beth-
MI e8 a fait paraître dans la Deutsche
tfc que ] Z-ituno', À (|!q ! matin) un long ar-
ticle que la plupart des journaux ont repro-
I«Kb^MïhnvU^és 'ïi£ enia- IL y était question
V^fen XUi s otïrirent à l'Alle-
,.^17. Bethmann-Hollweg laisse
lig en Profiter, quand
Hî—thrl °ftrir Sa demission,]
4re 011 e, ce soi-disant directeur
.1 a néce-ité pressante de
nouent i1 3 paix. Mais, étant donné
ù S Pas eu le courage de tirer de
cette conviction les conséquences qui s'imP°"
ano6 * ^Ul> considérait la
a^ec beaiip la
te it eaucoup plus d'optimisme. Il
^Us é'oi ,^ sous-marin, et il était
Us gne que son chef de pro-
clamer qu'il fallait renoncer à toute annexion.
Que serait-il advenu si Bethmann avait
conservé son poste ? L'histoire de son chance-
lariat nous donne la réponse. Comme il l'avait
déjà fait à diverses reprises, il se serait incline,
pour la raison d'abord qu'il savait que der-
rière Helfferich, il y avait les militaires et que
cette coalition était infiniment plus puissante
que lui, toujours faible et hésitant. Tout en
haussant les épaules et en ne cessant de
répéter combien la responsabilité qui lui
incombait était lourde à porter, il aurait laissé
les choses suivre leur cours et il aurait con-
tinué à être, tout en protestant, l'instrument
docile des Ludendorff et consorts. Que le
besoin de paix de l'Entente n'ait pas été assez
fort pour la déterminer à faire les premiers pas
vers une Allemagne qui, impertubablement,
continuait à bluffer, c'est ce qui a été démontré
par la suite, et c'est pourquoi il y a une pré-
tention un peu forte, de la part de Bethmann,
à vouloir nous faire croire que son départ a
empêché que la guerre se terminàt à temps et
de façon relativement favorable.
La résolution de Erzberger n'a pas, il est
vrai, non plus atteint ce but. Seulement cet
insuccès n'est pas dû au fait, que cette résolu-
tion a été interprétée comme un signe de fai-
blesse, mais provient de ce qu'elle manqua de
la conviction et de la netteté nécessaires, el
qu'une partie de ceux qui l'avaient appuyée,
parmi lesquels le nouveau chancelier n'était
pas le dernier, lui donnèrent aussitôt une
interprétation qui devait sur le champ ruiner
l'action qu'elle pouvait exercer sur les milieux
pacifistes, dans les rangs de nos adversaires.
FREIHEIT, 2.3. matin.
LE JUGEMENT DES AUTEURS
D'ACTES CRIMINELS. — En soi, il n'y
a en se plaçant au point de vue allemand, rien
à objecter à ce que le Conseil suprême, en
exécution du dernier accord, présente tout
d'abord une liste restreinte. Et, en même
temps, il fera ses observations à ce sujet dans
une lettre d'envoi. Mais s'il veut par là, comme
le fait croire la presse, présenter les quarante-
six victimes à titre d'épreuve, nous ne pouvons
alors que protester avec la dernière énergie. La
Justice reste la Justice. Ce serait offenser
l'honneur même des juges allemands que de
demander que l'on condamnât quarante-six
Allemands aux peines les plus dures pour
sauver les huit cents autres de toute poursuite.
La Cour d'Empire doit prononcer ses juge-
ments en toute indépendance, sans se soucier
des conséquences politiques qui pourraient se
présenter si l'Entente ne se déclarait pas satis-
faite des jugements. Mais ce qui caractérise
l'étonnant sentiment de la justice d'où est
sortie toute eette demande d'extradition, c'est
de voir comment la presse alliée s'accomode
facilement de cette nouvelle théorie des otages.
C'est qu'il s'agit uniquement d'humilier
l'Allemagne, ou bien, en élevant des préten-
tions inexécutables, de l'amener à violer les
clauses du traité. Le peuple allemand ne peut
plus supporter de voir que le Conseil Suprême
renverse, toutes les trois semaines, les princi-
;. pes qu'il avait lui-même établis. Car demander
1 que l'on juge une première fournée pour
régler d'après ce jugement les accusations por-
tées contre les autres serait en contradiction
avec la dernière note, qui ne parlait que de la
remise des actes d'accusation.
FRANKFURTER ZEITUNG, 4.3. matin
LA POLITIQUE ITALIENNE
LES ALLIÉS D'EUROPE ET LE
TRAITÉ DE LONDRES. — Nous avons
enfin sous les yeux, dans leur texte intégral,
les documents échangés entre l'Italie, la France
et l'Angleterre d'une part, le président Wilson
et la Yougoslavie de l'autre, durant cette der-
nière phase du problème adriatique.
Quelle est la morale de cette longue fable
diplomatique?. Quelle est la solution qu'on
peut prévoir à ce problème ?,.. La première
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que le Président américain se plaît à apporter
à l'exame i des affaires qui concernent l'Italie
et qu'il ne dissimule que malaisement sous
les apparences du droit. C tte animosité et
cette acrimonie sont mises davantages en relief
par l'affection pleine de sollicitude qu'il
consacre à la cause yougoslave. Mais ce ne sont
là que des attitudes et des sentiments. Exami-
née au point de vue pratique, la conduite du
président Wilson ne se prête à aucune déduc-
tion utile. Cette conduite est c: qu'elle est,
ce qu'elle fût et ce qu'elle sera : nettement et
irréductiblement negative, et comme telle
incapable d'amener à un résultat pratique.
Eu ce qui concerne les Alliés, l'impression
qui résulte de la lecture des documents — au
moins des documents postérieurs au fameux
« mémorandum a trois » du 9 janvier - est
celle d'une loyauté et d'une correction par-
faites dans l'appui que désormais il donnent
explicitement à la cause italienne. Cet appui
qui n'exclut pas, comme de juste, le souci
bien naturel de maintenir de bons rapports
avec les Américains est cependant de nature à
nous satisfaire. Le fait d'avoir explicitement
reconnu devant tous et devant le Président
américain lui-même le traité de Londres et le
droit, reconnu à la seule Italie, de décider de
qu lies négociations il lui convient que ce
traité soit l'objet, est la clef de voûte de l'appui
et de la loyauté des alliés.
Cette question se pose aujourd'hui : quelle
est la situation qui résulte pour l'Italie de cette
correspondance ? Elle est très claire et indubi-
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Clémenceau, et trouve sa formule précise, dans
la solide convention conclue avec les Alliés au
sujet du dilemne à proposer aux Yougoslaves.
L'Italie est forte de son droit et de la solida-
rité des Alliés; comme telle elle ne peut et ne
doit absolument point supporter à ce droit une
infraction quelconque que prétendrait com-
mettre n'importe quelle volonté étrangère et
arbitraire, si autorisée qu'elle soit. Elle peut
être disposée — comme elle en a fourni la
preuve — à faire de ce droit catégorique et
formel, l'objet de transactions raisonnables. Il
s'agirait toujours de transactions dans lesquelles
elle serait une partie agissant spontanément et
comme un facteur déterminant ; jamais de
transactions ou de renonciations qui lui seraient
imposées par autrui sous une forme quelcon-
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