Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-03-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 05 mars 1920 05 mars 1920
Description : 1920/03/05 (T14,N1395). 1920/03/05 (T14,N1395).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62549613
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTERES
b P, 8
ET o!S , ÉTRANGERES
Er DE LA G VERRE
N° 1395
Vendredi 5 mars 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont du
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales on par Mirait
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque
SOMMAIRE
PRE:SSE ALT
t)? {<( Un - France et Alle-
U ll diplomate » dans Deutsche
^ESSE A , Ung
Rf INE\ — La pôlitique
]'t^°lementi^AY°rk Times> La
etV6 de LodT - La
et 1 Société r sur les Etats-Unis
et la SOe cl. été des Nations (World, New
S
es, Boston Evening Transcript,
Chicago Daily News — L'élection pré-
': 1 attitude de
n M Bryan (Los Angeles Times).
P P.ESSE Yan (Los Angeles Times).
Alliés L'Arménie et les
Sun • i - La reconstitution
S ^eUsions du Conseil
(Dàih,Tel,e9raph, Pall Mall
P Qzette, Ûaiiu Express).
de lî AGNOLE. - Les responsabilités
de la dguerre • une récusation du Juge-
ment des neutres (Espana). DU IUGE-
Olinist ElE' - La Participation
Stérielledup art* Populaire (Paolo
Gentil i ri
eux tenHa S Corr^re d'Italia) —
LItUeas Il,- E» ^R^XRAR,I SOCIA"STE
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
ONSABILITÉS
OÏL^ DE LA GUERRE
î^en^r Pou^S^TlON DES NEU-
s e ,$ible, jj 11 spectateur profondé-
1 s'e dQn e. Il y a deux aspects de scéléra-
Nlîî est la guerre, Comme dans toutes:
le r ter est faute initiale le motif qui a
Oftt la. gu e armée; le second est la manière
~¿Uant a erre a été faite.
!\¡. Qin d'inU preInier aspect, nous n'avons pas
JUis (>at énorme * responsabilité de l'Alle-
N. t ici rme, et évidente
ci Urie feront18 gestion incidente se
dr r8, la chef8 p r> e~t-elle sur l'Allemagne
t~ti la nll~ ers Là. non plus la solidarité
tji sur ses hefs P Linon plus la solidarité
'It nation et "Etat germanique n'est pas
pjj : les de de CI oyons conscients qui
rv?118' comml r responsabilité est très
C queTnL,ïknecht- ont prouvé
Iti' i'e sr?Ue chose it divergence d'opinion
Dts le ourn ettre le fait de ne
V? Par Iîdait à au Pouvoir impérial et
f n cé?ari« l'esprit national repré-
le Par le CéQarisna ; d'autres; comme
p d S ~?~ ; d'autre~ comme
Utsk Y, ont démontré ensuite devant le pays
aurait _8Pr°VO(îuerune poussée
14tt Pé ; 1
*r de 8 autres rnU réhabiliter un peuple
1, ~tres
tr de autres comme Haase, finalement
les mais tardifs sentiments,
, eurent la faiblesse, pendant les premiers temps,
d'aceepter les faits avec résignation. Par con-
tre, l'élite universitaire qui était la fleur de la
culture germanique et le foyer de sa puissante
irradiation à travers le monde, s'est solidarisée
ex cathedra avec l'œuvre des oligarchies mili-
taires et d'une diplomatie impie.]
Il reste l'autre faute : celles qu'ont commis
ceux qui ont violé toute loi d'humanité pendant
la guerre et qui ont restauré le règne de la bar-
barie. La prem ère manifestation de cette faute
a été la scandaleuse violation de la Belgique ;
ensuite ça été le mépris des conventions in-
ternationales, faites pour adoucir, dans la
mesure du possible, les relations entre com-
battants. Il n'est pas nécessaire de répéter cette
longue liste d'excès dont le comble a été de
couler sans avis préalable les navires de com-
merce, grâce au blocus sous-marin.
Et c'est ici qu'intervient une énorme culpa-
bilité, inséparable de celle de l'Allemagne : celle
des peuples neutres, véritable complices, par
leur passivité, de ces actes de barbarie. L'Amé-
rique du Nord est la seule nation qui se soit
sauvée de cet opprobre, bien qu'un peu tar-
divement.
Si les nations neutres avaient fait preuve de
sens moral, dans la question fondamentale de
la guerre et dans les questions qui en dérivent,
elles pourraient aujourd'hui juger les auteurs
de ces délits. Mais de quel critérium de jus-
tice ont-elles fait preuve alors ? Comment ont
e!les pu se qualifier pour une fin si haute ?
L'incapacité des vainqueurs à être jugée pro-
vient de leur passion patriotique. Mais l'incapa-
cité des neutres à être jugés procède d'une
raison inverse : de leur impassibilité, de leur
manque d'émotivité et de passion devant
l'inj ustice.
La Hollande a invoqué en faveur du kaiser
une vieille loi d'humanité : le droit d'asile.
Ah ! le droit d'asile en faveur de celui qui pré-
cisément J'a violé, en forçant, avec ses armées
les portes de la Belgique, sans que les nations
qui assistaient à ce spectacle aient été transpor-
tées d'indignation ! Et l'incapacité à remplir
toute fonction de justice qui, depuis cette date,
pèse sur ces nations est là meilleure preuve de
l'échec de leur civilisation moribonde. Il n'est
aucune d'elles aujourd'hui, qui ose jeter la
première pierre.
ESPANA [de Madrid], 28.2.
LES ÉTATS-UNIS ET
LE TRAITÉ DE VERSAILLES
LA POLITIQUE D'ISOLEMENT. -
Sous le titre : « UN ISOLEMENT COUTEUX ». -
Les gouvernements scandinaves ont résolu
d'entrer dans la Société des Nations, bien que
« sans enthousiasme », disent les dépêches,
parce qu'ils pensent que « sans les Etats-Unis
la Société des Nations ne garantit pas grand'-
chose ». Ils auraient pu aller plus loin et dire
que la Société des Nations du sénateur Lodge
ne garantit pas grand'chose même avec les
Etats-Unis. Mais les Scandinaves pensent qu'il
sera moins désavantageux d'y entrer que de se
tenir en dehors, attendu que « les petites na-
tions ne peuvent se permettre d'avoir une atti-
tude indépendante en matière de politique ex-
térieure ». v
C'est la pure vérité. Il a presque toujours été
vrai et il est plus vrai aujourd'hui qu'il n'a
jamais été, que les petites nations sont obligées
de s'appuyer sur l'una ou l'autre des grandes
puissances, à moins de pouvoir faire partie
d'une organisation internationale qui agit au-
tant que faire se peut dans l'intérêt de tous
Mais ce qui distingue la politique internatio-
nale de 1920 de celle du passé, c'est qu'aujour-
d'hui les grands pays eux-mêmes ne peuvent
pas très bien se permettre une attitude indé-
pendante en mat ère de politique extérieure
La moitié du monde a été détruite par la
guerre et on ne sait pas encore jusqu'à quel
point les dommages pourront être réparés
Dans ces conditions l'intérêt commun des na-
tions l'emporte sur l'avantage individuel que
pourrait procurer la politique du quant à soi..
Les rivalités britanniques et françaises relati-
vement à la Turquie d'Asie n'ont guère profité
ni à la Grande Bretagne, ni à la France, mais
ont profité beaucoup aux Turcs. De même
l'empressement des marchands britanniques
français et américains à se présenter les pre-
miers sur le marché russe avance beaucoup les
affaires du gouvernement bolcheviste en Russie
mais bien peu les affaires d'aucun autre inté-
resse.
Les seules nations qui puissent se permettre
aujourdhui une attitude entièrement indépen
dante en matière de politique extérieure qui
puissent se permettre de poursuivre exclusive-
ment leurs propres intérêts et persister dans la
théorie que ce qui fait le bonheur des uns doit
nécessairement faire le malheur des autres
sont celles dont le peuple n'existe que pour
servir les intérêts du gouvernement.
Une nation de ce genre peut s'assurer cer-
tains avantages, bien qu'il soit permis de douter
si à la longue le mal qu'elle fait à autrui ne re-
tombera pas sur elle. Mais aucune autre nation
ne peut poursuivre avantageusement une poli-
tique extérieure purement égoïste. Il faut pour
cela une puissante oligarchie et un peuple
obéissant. L'Allemagne était une nation de ce
genre; il n'en existe aujourd'hui que deux dans
le monde entier : la Russie bolcheviste et le
Japon. Les Etats-Unis ne sont pas une nation
pareille et ne le seront jamais. Ceux qui vou-
draient nous faire suivre une telle politique
auraient une excuse si nous avions quelque
chance de réussite, mais c'est pure folie que de
prétendre à une politique d'isolement si nous
ne sommes pas prêts à nous inspirer des pro-
jets de domination mondiale à la panière des
Allemands.
NEW YORK TIMES, 5.2.
LA LETTRE DE LORD GREY
(au Times. — Cf. Bull., nO 1370, page 1,
col. 2). — Sous le titre : « LORD GREY ET NOS
TORIES ». — Dans son jugement réfléchi et
indulgent sur l'attitude du Sénat améri-
cain, le vicomte Grey apparaît une fois de
plus comme une des figures dominantes de
la démocratie dans le monde. Courtois jus-
qu'à l'exagération quand il défend le Sénat
contre les accusations d'esprit de parti
sa générosité est également manifeste quand
il excuse les obstructionnistes en invoquant
leur esprit conservateur et les avertis-
b P, 8
ET o!S , ÉTRANGERES
Er DE LA G VERRE
N° 1395
Vendredi 5 mars 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont du
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales on par Mirait
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque
SOMMAIRE
PRE:SSE ALT
t)? {<( Un - France et Alle-
U ll diplomate » dans Deutsche
^ESSE A , Ung
Rf INE\ — La pôlitique
]'t^°lementi^AY°rk Times> La
etV6 de LodT - La
et 1 Société r sur les Etats-Unis
et la SOe cl. été des Nations (World, New
S
es, Boston Evening Transcript,
Chicago Daily News — L'élection pré-
': 1 attitude de
n M Bryan (Los Angeles Times).
P P.ESSE Yan (Los Angeles Times).
Alliés L'Arménie et les
Sun • i - La reconstitution
S ^eUsions du Conseil
(Dàih,Tel,e9raph, Pall Mall
P Qzette, Ûaiiu Express).
de lî AGNOLE. - Les responsabilités
de la dguerre • une récusation du Juge-
ment des neutres (Espana). DU IUGE-
Olinist ElE' - La Participation
Stérielledup art* Populaire (Paolo
Gentil i ri
eux tenHa S Corr^re d'Italia) —
LItUeas Il,- E» ^R^XRAR,I SOCIA"STE
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
ONSABILITÉS
OÏL^ DE LA GUERRE
î^en^r Pou^S^TlON DES NEU-
s e ,$ible, jj 11 spectateur profondé-
1 s'e dQn e. Il y a deux aspects de scéléra-
Nlîî est la guerre, Comme dans toutes:
le r ter est faute initiale le motif qui a
Oftt la. gu e armée; le second est la manière
~¿Uant a erre a été faite.
!\¡. Qin d'inU preInier aspect, nous n'avons pas
JUis (>at énorme * responsabilité de l'Alle-
N. t ici rme, et évidente
ci Urie feront18 gestion incidente se
dr r8, la chef8 p r> e~t-elle sur l'Allemagne
t~ti la nll~ ers Là. non plus la solidarité
tji sur ses hefs P Linon plus la solidarité
'It nation et "Etat germanique n'est pas
pjj : les de de CI oyons conscients qui
rv?118' comml r responsabilité est très
C queTnL,ïknecht- ont prouvé
Iti' i'e sr?Ue chose it divergence d'opinion
Dts le ourn ettre le fait de ne
V? Par Iîdait à au Pouvoir impérial et
f n cé?ari« l'esprit national repré-
le Par le CéQarisna ; d'autres; comme
p d S ~?~ ; d'autre~ comme
Utsk Y, ont démontré ensuite devant le pays
aurait _8Pr°VO(îuerune poussée
14tt Pé ; 1
*r de 8 autres rnU réhabiliter un peuple
1, ~tres
tr de autres comme Haase, finalement
les mais tardifs sentiments,
, eurent la faiblesse, pendant les premiers temps,
d'aceepter les faits avec résignation. Par con-
tre, l'élite universitaire qui était la fleur de la
culture germanique et le foyer de sa puissante
irradiation à travers le monde, s'est solidarisée
ex cathedra avec l'œuvre des oligarchies mili-
taires et d'une diplomatie impie.]
Il reste l'autre faute : celles qu'ont commis
ceux qui ont violé toute loi d'humanité pendant
la guerre et qui ont restauré le règne de la bar-
barie. La prem ère manifestation de cette faute
a été la scandaleuse violation de la Belgique ;
ensuite ça été le mépris des conventions in-
ternationales, faites pour adoucir, dans la
mesure du possible, les relations entre com-
battants. Il n'est pas nécessaire de répéter cette
longue liste d'excès dont le comble a été de
couler sans avis préalable les navires de com-
merce, grâce au blocus sous-marin.
Et c'est ici qu'intervient une énorme culpa-
bilité, inséparable de celle de l'Allemagne : celle
des peuples neutres, véritable complices, par
leur passivité, de ces actes de barbarie. L'Amé-
rique du Nord est la seule nation qui se soit
sauvée de cet opprobre, bien qu'un peu tar-
divement.
Si les nations neutres avaient fait preuve de
sens moral, dans la question fondamentale de
la guerre et dans les questions qui en dérivent,
elles pourraient aujourd'hui juger les auteurs
de ces délits. Mais de quel critérium de jus-
tice ont-elles fait preuve alors ? Comment ont
e!les pu se qualifier pour une fin si haute ?
L'incapacité des vainqueurs à être jugée pro-
vient de leur passion patriotique. Mais l'incapa-
cité des neutres à être jugés procède d'une
raison inverse : de leur impassibilité, de leur
manque d'émotivité et de passion devant
l'inj ustice.
La Hollande a invoqué en faveur du kaiser
une vieille loi d'humanité : le droit d'asile.
Ah ! le droit d'asile en faveur de celui qui pré-
cisément J'a violé, en forçant, avec ses armées
les portes de la Belgique, sans que les nations
qui assistaient à ce spectacle aient été transpor-
tées d'indignation ! Et l'incapacité à remplir
toute fonction de justice qui, depuis cette date,
pèse sur ces nations est là meilleure preuve de
l'échec de leur civilisation moribonde. Il n'est
aucune d'elles aujourd'hui, qui ose jeter la
première pierre.
ESPANA [de Madrid], 28.2.
LES ÉTATS-UNIS ET
LE TRAITÉ DE VERSAILLES
LA POLITIQUE D'ISOLEMENT. -
Sous le titre : « UN ISOLEMENT COUTEUX ». -
Les gouvernements scandinaves ont résolu
d'entrer dans la Société des Nations, bien que
« sans enthousiasme », disent les dépêches,
parce qu'ils pensent que « sans les Etats-Unis
la Société des Nations ne garantit pas grand'-
chose ». Ils auraient pu aller plus loin et dire
que la Société des Nations du sénateur Lodge
ne garantit pas grand'chose même avec les
Etats-Unis. Mais les Scandinaves pensent qu'il
sera moins désavantageux d'y entrer que de se
tenir en dehors, attendu que « les petites na-
tions ne peuvent se permettre d'avoir une atti-
tude indépendante en matière de politique ex-
térieure ». v
C'est la pure vérité. Il a presque toujours été
vrai et il est plus vrai aujourd'hui qu'il n'a
jamais été, que les petites nations sont obligées
de s'appuyer sur l'una ou l'autre des grandes
puissances, à moins de pouvoir faire partie
d'une organisation internationale qui agit au-
tant que faire se peut dans l'intérêt de tous
Mais ce qui distingue la politique internatio-
nale de 1920 de celle du passé, c'est qu'aujour-
d'hui les grands pays eux-mêmes ne peuvent
pas très bien se permettre une attitude indé-
pendante en mat ère de politique extérieure
La moitié du monde a été détruite par la
guerre et on ne sait pas encore jusqu'à quel
point les dommages pourront être réparés
Dans ces conditions l'intérêt commun des na-
tions l'emporte sur l'avantage individuel que
pourrait procurer la politique du quant à soi..
Les rivalités britanniques et françaises relati-
vement à la Turquie d'Asie n'ont guère profité
ni à la Grande Bretagne, ni à la France, mais
ont profité beaucoup aux Turcs. De même
l'empressement des marchands britanniques
français et américains à se présenter les pre-
miers sur le marché russe avance beaucoup les
affaires du gouvernement bolcheviste en Russie
mais bien peu les affaires d'aucun autre inté-
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Les seules nations qui puissent se permettre
aujourdhui une attitude entièrement indépen
dante en matière de politique extérieure qui
puissent se permettre de poursuivre exclusive-
ment leurs propres intérêts et persister dans la
théorie que ce qui fait le bonheur des uns doit
nécessairement faire le malheur des autres
sont celles dont le peuple n'existe que pour
servir les intérêts du gouvernement.
Une nation de ce genre peut s'assurer cer-
tains avantages, bien qu'il soit permis de douter
si à la longue le mal qu'elle fait à autrui ne re-
tombera pas sur elle. Mais aucune autre nation
ne peut poursuivre avantageusement une poli-
tique extérieure purement égoïste. Il faut pour
cela une puissante oligarchie et un peuple
obéissant. L'Allemagne était une nation de ce
genre; il n'en existe aujourd'hui que deux dans
le monde entier : la Russie bolcheviste et le
Japon. Les Etats-Unis ne sont pas une nation
pareille et ne le seront jamais. Ceux qui vou-
draient nous faire suivre une telle politique
auraient une excuse si nous avions quelque
chance de réussite, mais c'est pure folie que de
prétendre à une politique d'isolement si nous
ne sommes pas prêts à nous inspirer des pro-
jets de domination mondiale à la panière des
Allemands.
NEW YORK TIMES, 5.2.
LA LETTRE DE LORD GREY
(au Times. — Cf. Bull., nO 1370, page 1,
col. 2). — Sous le titre : « LORD GREY ET NOS
TORIES ». — Dans son jugement réfléchi et
indulgent sur l'attitude du Sénat améri-
cain, le vicomte Grey apparaît une fois de
plus comme une des figures dominantes de
la démocratie dans le monde. Courtois jus-
qu'à l'exagération quand il défend le Sénat
contre les accusations d'esprit de parti
sa générosité est également manifeste quand
il excuse les obstructionnistes en invoquant
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