Presse et revues
12 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 31 décembre 1919 31 décembre 1919
Description : 1919/12/31 (N1341,T13). 1919/12/31 (N1341,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62393789
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
DF
FAIRES ÉTRANGÈRES
6T DE LA GUERRE
t — -.
Mercredi, 31 décembre 1919
Bulletin Quotidien de - Presse Etrangère
,
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont ûtt
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extmift
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les Allemands ¡\ Char-
leville (Vorwärts). — L'Italie et l'Alle-
magne (Berliner Volkszeitung, Vor-
wärts). - Allemagne et Russie (par O.
Millier, Deutsche Allgemeine Zeitung).
— Interview du chancelier Bauer (Deut-
sche Allgerneine Zeitung). - Le Grand-
Hambourg (par Knack, Hamburger
Echo). --
PRESSE AMÉRICAINE. - L'attitude des Etats-
Unis et la paix avec l'Allemagne (Broo-
klyn Daily Eagle, Times-Picuyune). -
L'élection présidentielle aux Etats-Unis
(par L. Seibold, New York World). -
Les relations économiques des Etals-
Unis avec l'Allemagne (Washington
Post).
PRESSE ANGLAISE. - Le livre de M. Maynard
l(eyng.g (Westminster Gazette). — La
politique britannique et l'Islam (Daily
Graphie, Daily Herald). — La France
et le charbon anglais (Times, Daily
Mail).
PRESSE HOLLANDAISE. — La politique étran-
gère des bolcheviks (Haagsche Post).
PRESSE ITALIENNE. — Les. déclarations de M.
Clemenceau, le 23 décembre (Corriere
d'Italia. — Rastigtiac, dans Tribuna).
t POLITIOUE GENERALE -
i , ET DIPLOMATIE
* RESPONSABILITÉS
- DE LA GUERRE
t LES ALLEMANDS A GHARLEVILLE. —
ttJne brochure intitulée Charleville, dunkle
Punckte aus dem Etappenleben [« Charle-
- vmJle, points noirs de la vie d'étape »], vient
de paraître- chez l'éditeur du parti Gerisch
et Cie, à Dortmund..
- Son auteur, le professeur, de lycée Dr.
Wilhem Appens qui, en qualité officier
tinter prête auprès de la Kommandantur, a
connu les beaux jours, de Charleville, ra-
onte, d'après des témoignages authenti-
nes, des choses révoltantes sur Jes vols
~gnlâmes, les pillages, les spéculations aux-
Bu eus se sont livrés les officiers de tous
grades, sur les ~brigy "<:~L;.s des « Hyè-
~nes d'industrie », des (i Centralisateurs de'
~t étaux », sur toute la vie honteuse des
militaires de l'arrière, sur l'arbitraire ré-
~HQltant dans la question du travail forcé
~èmle contre les enfants) et sur bien d'au-
~bes choses encore. Le manque de place
us empêche malheureusement de publier
g| extrait qui d'ailleurs serait plein de la-
es.
L'auteur, à plusieurs reprises, insiste sur
.omt que le Kroniprinz, autant qu'il
~t en son pouvoir, s'est opposé à ces
~gissements criminels.
Nous renvoyons simplement à cette bro-
~ure de 38 pages qui ne coûte que 1 fr. 20
~ttirons tout particulièrement sur elle
~ttention de la commission d'enquête paT.
entaire compétente en matière de cri-
mes de guerre et de la justice tant civile
que militaire.
Si on avait agi immédiatement, il eût été
sans doute possible de réunir encore, un
très grand nombre des objets volés dans
les maisons. Mais maintenant bien des cho-
ses sont probablement brisées, rouillées,
détruites et c'est le peuple allemand qui
-doit payer tout cela !
VOnWAEJiTS, 23.12 malin.
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
L'ATTITUDE DES ETATS-UNIS. — La
diplomatie allemande recommence le même
jeu de duplicité et d'intrigue dont les Amé-
ricains ont pris l'habitude pendant les lon-
gues controverses sur la guerre sous-ma-
rine. Comme alors, le but principal du jeu
est de se servir des Etais-Unis contre les
Alliés La seule différence est qu'au lieu
de se servir d'eux pour avoir la victoire le's
Allemands essaient maintenant d'échapper
aux sanctions de la défaite en exploitant
toute divergence centre l'Amérique et les
Alliés.
L'échec du traité de paix au Sénat a
donné à la diplomatie allemande la pre-
mière occasion de reprendre ce genre d'ac-
tivité. Une délégation allemande s'était ren-
due à Paris pouîr terminer les formalités de
la paix, quand on a appris que le Sénat
s'était ajourné sans avoir ratifié le traité.
Le premier acte des Allemands a été de
partir pour Berlin sans denner d'explica-
tions. En réponse à une note du Conseil
Suprême demandant quand l'Allemagne
avait l'intention de signer le protocole ont
eic,envoyées deux notes : l'une concernant
les prisonniers de guerre, l'autre l'affaire
de Scaypa-Flow. Pendant ce temps le minis-
tère d'es Affaires étrangères à Berlin faisait
savoir que si les Etats-Unis ne ratifiaient
pas le traité de paix l'Allemagne se consi-
dérerait, dégagée de ses obligations. Il est
clair, d'après cela, que l'Allemagne essaie
de gagner du temps et de .- fir(,r le meilleur
parti possible de la situation. Toutes les di-
vergences entre le Sénat et le président que
les débats du/ Sénat mettront en lumière
seront exploitées à fond et tout changement
dans le traité donnera aux Allemands l'oc-
casion de dire qu'ils ne se sentent plus liés
par ses; obligations. ■
C'est à cette impasse que les manœuvres
de M. Lodge et de ses amis ont conduit les
Etats-Unis et les Alliés. Après avoir eu la
victoire et imposé leurs termes aux vaincus
ils voient maintenant la victoire et la paix
mises en péril par le Sénat. Au moment de
l'armistice le président Wilson était accusé
par ses ennemis de « voler la victoire aux
Alliés » et de chercher encore « une paix
sans victoire Aujourd'hui J'accusation
peut se retourner contre les obstruction-
nistes. Ils ont ruiné l'unité des alliés et
encouragé l'espoir allemand - de détruire le
traité de Versailles avant son entrée en
vigueur. - (Ed.)
BROOKLYN DAILY EAGLE, 30.11.
- La nouvelle que l'Allemagne a refusé
de signer le protocole ne nous surprend
pas. Parmi les causes qui expliquent son
attitude il faut sans. doute prendre en sé-
1
rieuse considération la défaite du traité de
paix au Sénat américain.
Les débats du Sénat ont éveillé un très
vif intérêt en Allemagne et on a applaudi
aux résultats malgré les avertissements
officiels contre les manifestations indiscrè-
tes à ce sujet. Apparemment le gouverne-
ment allemand a décidé que l'échec du traité
au Sénat prouvant des divergences profon-
des entre les Etats-Unis et les Alliés, le re-
J es de signer le protocole était une ma-
nœuvre adro ite pour éprouver la force du
Conseil de l'Entente dans ces conditions
nouvelles.
Les Allemands peuvent se tromper d.ms
leurs calculs: tout au moins' beaucoup
d'Américains l'espèrent. Mais il est proba-
ble que ces essais d'exploiter la décision du
Sénat en annoncent d'iutres, (iul pourraient
entraîner de sérieuses complications. Le
sénateur Lodge peut se réjouir de ce qui
arrive; la majorité du 'peuple américain
tirera moins d'orgueil que lui de ces pie-
miers résultats de la lutte qu'il a dirigée.-
(Ed.)
7 7 AI ES- PIC AYU A' E rde la Nouvelle-Or.
- Orléans 4.1".
LE LIVRE DE M. MAYNARD KEYNES
~raI. Bulletin n° 1333, page 2. colonne 1, et
Bulletin Périodique de la Presse anglaise,
TI 0 lil], — Le livre de M. M. Keynes sur
les conséquences économiques de la guerre
fait comprendre la déplorable faillite du
traité de paix. Aucun des Quatre ne com-
prenait la véritable portée des questions
économiques. M. Clemenceau, obsédé par
cette considération historique et politique
que le cosmos tournait-autour de l'inévitable
hostilité entre la France et l'Allemagne —
avec leurs périodiques alternances de dé-
fajte et de victoire — n'a vu dans la mort
industrielle de l'Europe centrale qu'un nou-
veau clou enfoncé air cercueil de HennefriL
héréditaire. Les Italiens étaient préScupés
par l'idée de frontières politiques qui ne
coïncidaient pas nécessairement avec les
lignes de démarcation les plus souShîi
économiquement parlant, M. Lloyd George:
malgré ses éclairs d'idéalisme, ne prévovliiit
jamais plus d'une semaine à l'avance: le,
président Wilson. la figure tragique de , ?
drame, n'avait qu'une conception POlitique
de son idéal : ses quatorze noints étaienil
des. points politiques. ,
Avant la guerre, les importations de l'AI-
lemagne dépassaient ses exportations de U
millions de livres. Le déficit était comblé «S
des exportations invisibles sous la formel
valeurs étrangères et d'utilisation de sa ma-
rine marchande. Nous avons pratiquent
mis sous séqOOstrè toutes ces valeurs étran-
gères, pour une raison ou pour une autre A
nous avons fait livrer pw' l',clllen-iagne toul,
son tonnage marchand. Ainsi, à supposer
même que nous n'eussions pas pris d'aut..
mesures l'Allemagne aurait dû - pour join-,
dre les deux bouts — réoreani^r
VÏ e- indu sirielje et sociale. Et là-dessus, no-
lui avons imposé une indemnité énorme
telIe que, pour en payer simplement les in.
térêts, il faudra que ses exportations dé.
passent ses importations de plusieurs mai
lions de livres par an. Et ce tour de fom
FAIRES ÉTRANGÈRES
6T DE LA GUERRE
t — -.
Mercredi, 31 décembre 1919
Bulletin Quotidien de - Presse Etrangère
,
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont ûtt
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extmift
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les Allemands ¡\ Char-
leville (Vorwärts). — L'Italie et l'Alle-
magne (Berliner Volkszeitung, Vor-
wärts). - Allemagne et Russie (par O.
Millier, Deutsche Allgemeine Zeitung).
— Interview du chancelier Bauer (Deut-
sche Allgerneine Zeitung). - Le Grand-
Hambourg (par Knack, Hamburger
Echo). --
PRESSE AMÉRICAINE. - L'attitude des Etats-
Unis et la paix avec l'Allemagne (Broo-
klyn Daily Eagle, Times-Picuyune). -
L'élection présidentielle aux Etats-Unis
(par L. Seibold, New York World). -
Les relations économiques des Etals-
Unis avec l'Allemagne (Washington
Post).
PRESSE ANGLAISE. - Le livre de M. Maynard
l(eyng.g (Westminster Gazette). — La
politique britannique et l'Islam (Daily
Graphie, Daily Herald). — La France
et le charbon anglais (Times, Daily
Mail).
PRESSE HOLLANDAISE. — La politique étran-
gère des bolcheviks (Haagsche Post).
PRESSE ITALIENNE. — Les. déclarations de M.
Clemenceau, le 23 décembre (Corriere
d'Italia. — Rastigtiac, dans Tribuna).
t POLITIOUE GENERALE -
i , ET DIPLOMATIE
* RESPONSABILITÉS
- DE LA GUERRE
t LES ALLEMANDS A GHARLEVILLE. —
ttJne brochure intitulée Charleville, dunkle
Punckte aus dem Etappenleben [« Charle-
- vmJle, points noirs de la vie d'étape »], vient
de paraître- chez l'éditeur du parti Gerisch
et Cie, à Dortmund..
- Son auteur, le professeur, de lycée Dr.
Wilhem Appens qui, en qualité officier
tinter prête auprès de la Kommandantur, a
connu les beaux jours, de Charleville, ra-
onte, d'après des témoignages authenti-
nes, des choses révoltantes sur Jes vols
~gnlâmes, les pillages, les spéculations aux-
Bu eus se sont livrés les officiers de tous
grades, sur les ~brigy "<:~L;.s des « Hyè-
~nes d'industrie », des (i Centralisateurs de'
~t étaux », sur toute la vie honteuse des
militaires de l'arrière, sur l'arbitraire ré-
~HQltant dans la question du travail forcé
~èmle contre les enfants) et sur bien d'au-
~bes choses encore. Le manque de place
us empêche malheureusement de publier
g| extrait qui d'ailleurs serait plein de la-
es.
L'auteur, à plusieurs reprises, insiste sur
.omt que le Kroniprinz, autant qu'il
~t en son pouvoir, s'est opposé à ces
~gissements criminels.
Nous renvoyons simplement à cette bro-
~ure de 38 pages qui ne coûte que 1 fr. 20
~ttirons tout particulièrement sur elle
~ttention de la commission d'enquête paT.
entaire compétente en matière de cri-
mes de guerre et de la justice tant civile
que militaire.
Si on avait agi immédiatement, il eût été
sans doute possible de réunir encore, un
très grand nombre des objets volés dans
les maisons. Mais maintenant bien des cho-
ses sont probablement brisées, rouillées,
détruites et c'est le peuple allemand qui
-doit payer tout cela !
VOnWAEJiTS, 23.12 malin.
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
L'ATTITUDE DES ETATS-UNIS. — La
diplomatie allemande recommence le même
jeu de duplicité et d'intrigue dont les Amé-
ricains ont pris l'habitude pendant les lon-
gues controverses sur la guerre sous-ma-
rine. Comme alors, le but principal du jeu
est de se servir des Etais-Unis contre les
Alliés La seule différence est qu'au lieu
de se servir d'eux pour avoir la victoire le's
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toute divergence centre l'Amérique et les
Alliés.
L'échec du traité de paix au Sénat a
donné à la diplomatie allemande la pre-
mière occasion de reprendre ce genre d'ac-
tivité. Une délégation allemande s'était ren-
due à Paris pouîr terminer les formalités de
la paix, quand on a appris que le Sénat
s'était ajourné sans avoir ratifié le traité.
Le premier acte des Allemands a été de
partir pour Berlin sans denner d'explica-
tions. En réponse à une note du Conseil
Suprême demandant quand l'Allemagne
avait l'intention de signer le protocole ont
eic,envoyées deux notes : l'une concernant
les prisonniers de guerre, l'autre l'affaire
de Scaypa-Flow. Pendant ce temps le minis-
tère d'es Affaires étrangères à Berlin faisait
savoir que si les Etats-Unis ne ratifiaient
pas le traité de paix l'Allemagne se consi-
dérerait, dégagée de ses obligations. Il est
clair, d'après cela, que l'Allemagne essaie
de gagner du temps et de .- fir(,r le meilleur
parti possible de la situation. Toutes les di-
vergences entre le Sénat et le président que
les débats du/ Sénat mettront en lumière
seront exploitées à fond et tout changement
dans le traité donnera aux Allemands l'oc-
casion de dire qu'ils ne se sentent plus liés
par ses; obligations. ■
C'est à cette impasse que les manœuvres
de M. Lodge et de ses amis ont conduit les
Etats-Unis et les Alliés. Après avoir eu la
victoire et imposé leurs termes aux vaincus
ils voient maintenant la victoire et la paix
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l'armistice le président Wilson était accusé
par ses ennemis de « voler la victoire aux
Alliés » et de chercher encore « une paix
sans victoire Aujourd'hui J'accusation
peut se retourner contre les obstruction-
nistes. Ils ont ruiné l'unité des alliés et
encouragé l'espoir allemand - de détruire le
traité de Versailles avant son entrée en
vigueur. - (Ed.)
BROOKLYN DAILY EAGLE, 30.11.
- La nouvelle que l'Allemagne a refusé
de signer le protocole ne nous surprend
pas. Parmi les causes qui expliquent son
attitude il faut sans. doute prendre en sé-
1
rieuse considération la défaite du traité de
paix au Sénat américain.
Les débats du Sénat ont éveillé un très
vif intérêt en Allemagne et on a applaudi
aux résultats malgré les avertissements
officiels contre les manifestations indiscrè-
tes à ce sujet. Apparemment le gouverne-
ment allemand a décidé que l'échec du traité
au Sénat prouvant des divergences profon-
des entre les Etats-Unis et les Alliés, le re-
J es de signer le protocole était une ma-
nœuvre adro ite pour éprouver la force du
Conseil de l'Entente dans ces conditions
nouvelles.
Les Allemands peuvent se tromper d.ms
leurs calculs: tout au moins' beaucoup
d'Américains l'espèrent. Mais il est proba-
ble que ces essais d'exploiter la décision du
Sénat en annoncent d'iutres, (iul pourraient
entraîner de sérieuses complications. Le
sénateur Lodge peut se réjouir de ce qui
arrive; la majorité du 'peuple américain
tirera moins d'orgueil que lui de ces pie-
miers résultats de la lutte qu'il a dirigée.-
(Ed.)
7 7 AI ES- PIC AYU A' E rde la Nouvelle-Or.
- Orléans 4.1".
LE LIVRE DE M. MAYNARD KEYNES
~raI. Bulletin n° 1333, page 2. colonne 1, et
Bulletin Périodique de la Presse anglaise,
TI 0 lil], — Le livre de M. M. Keynes sur
les conséquences économiques de la guerre
fait comprendre la déplorable faillite du
traité de paix. Aucun des Quatre ne com-
prenait la véritable portée des questions
économiques. M. Clemenceau, obsédé par
cette considération historique et politique
que le cosmos tournait-autour de l'inévitable
hostilité entre la France et l'Allemagne —
avec leurs périodiques alternances de dé-
fajte et de victoire — n'a vu dans la mort
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héréditaire. Les Italiens étaient préScupés
par l'idée de frontières politiques qui ne
coïncidaient pas nécessairement avec les
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économiquement parlant, M. Lloyd George:
malgré ses éclairs d'idéalisme, ne prévovliiit
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président Wilson. la figure tragique de , ?
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des. points politiques. ,
Avant la guerre, les importations de l'AI-
lemagne dépassaient ses exportations de U
millions de livres. Le déficit était comblé «S
des exportations invisibles sous la formel
valeurs étrangères et d'utilisation de sa ma-
rine marchande. Nous avons pratiquent
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gères, pour une raison ou pour une autre A
nous avons fait livrer pw' l',clllen-iagne toul,
son tonnage marchand. Ainsi, à supposer
même que nous n'eussions pas pris d'aut..
mesures l'Allemagne aurait dû - pour join-,
dre les deux bouts — réoreani^r
VÏ e- indu sirielje et sociale. Et là-dessus, no-
lui avons imposé une indemnité énorme
telIe que, pour en payer simplement les in.
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