Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-12-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 11 décembre 1919 11 décembre 1919
Description : 1919/12/11 (N125,T13). 1919/12/11 (N125,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239362f
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
MINISTERES
h. DB.8
1 "!IRES étrangères
kt la GUERRE
1 N° 1325
Jeudi 11 décembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné oi-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALL £ M«DE. — Les rapports économi-
<* oln es entre la Belgique et l'Allemagne
/,T(xnkiiirtcr ZeitUTlg, München-Augs-
Urger Abendzeitung).
"l\Essf E AMÉIUCAINE. — « La lutte de la Rus-
Pour la liberté » (Washington Post).
"i\Un député exclu de la Chambre des
eprésentants (Philadelphia Inquirer).
de) Les grèves des Etats-Unis (Phila-
delphia Hccord). — La marine mar-
cha «Jde américaine (New York World,
Pt Ledger). — Le régime des che-
mil \s de fer aux Etats-Unis (Chicago
D ,^ewsi New York Times). — Le
.~, L ectlt américain et l'Europe (Public
ted
l' edger). - Les inconvénients pour
l'A r^(ïlle de la hausse du dollar (Los
PItESngeles Times).
A!LAISE" — Le bill contre le dum-
Pin'a,)n-^ Chronicle). — La marine
marr-h britannique (Daily Chroni-
de)
^Essp HOLLANDAISE. — La publication de
Kanf^ SUr les origines de la guerre
.,., le)uwe Coumnt Nieuve Amsterdam-
mer)
PRESSE IT '~LIENINE. - Une lettre de Lenine à
ITalienne. — Une lettre de Lénine à
,4,v ?nti (Avanti, Corriere d'ltalia, Idea
'so/lOnale). — Le socialisme et les dé-
tit dres de Mantoue (Secolo). - La pe-
titp bourgeoisie italienne (par A. Til-
gher Tempo).
boloheviste de Petrograd {Aftenposten).
bolcheviste de Petrograd (Allenposten).
Spit bes ressources industrielles du
t^E Snn„K8S 1 'yerdens Gang).
E yoliGOSLAVE. — Soulèvements en Al-
le (Agramer Tagblatt).
"-----
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
114ES & RESPONSABILITÉS
DE LA GUERRE
Ê RT*P ^&ICATI0N DE KAUTSKY. -
n° 1323, page 1]. - Le livre de
stslcy est comme matériel d'une extrême
111' la. ce. Il projette une lumière crue
ri lité du gouvernement alle-
Qui même après la réponse de la Ser-
al°rs
s'e rs Ile, de son propre aveu, il n'y
W- tl1 pas heu de déchaîner la guerre, ne
J'elli iie8 Posé énergiquement aux visées
l'ûo^,Jeusf>o de l'Autriche. Mais étant donné
lui fait Par Kaiifôky des documents qui
ont été soumis il n'en reste pas moins
san UIÏ1*si il n'en reste pas moins
S°H nv r.e est partial tant que l'on ne
connaîtra pas davantage du matériel de la
partie adverse.
NIEUWE COURANT de la Hayel,
4.12, soir.
— Que les hommes d'Etat et les milieux
militaires austro-allemands aient suscité la
guerre mondiale, après en avoir préalable-
ment créé l'atmosphère en juillet 1914,nous
avons pu l'affirmer pendant cinq ans avec
une vraisemblance frisant la certitude. Le
livre de Kautsky le prouve définitivement.
Ces coupables ont perdu pour jamais tout
droit à l'existence politique. Eux seuls ? Si
Kautsky n'avait pas pris tellement à cœur
le salut de son parti que n'aurait-il pu dire
des socialdémocrates de son pays, qui sa-
chant à quels hommes d'Etat ils avaient à
faire et comment la censure empêchait toute
information véridique, se sont identifiés
avec cette bande d'assassins le 4 août 1914 ?
Voici en effet quelle est aussi l'impression
finale laissée par cet excellent réquisitoire.
Une question * se pose impérativement : la
condamnation de Guillaume et de sa séquel-
le n'est-elle pas aussi la condamnation d'un
parti socialdémocrate CRIMINELLEMENT com-
plice ?
NIEUWE AMSTERDAM MER, G. 12
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
« LA LUTTE DE LA RUSSIE POUR LA
LIBERTE » [sous ce titre]. — Avec peu
d'aide du dehors et poussé par un patrio-
tisme sincère le peuple russe est graduelle-
ment victorieux du bolchevisme, rendant
ainsi un service inestimable au monde, y
compris les Etats-Unis.
Il est regrettable que les peuples libres
n'aident pas les Russes patriotes bien que
leur secours ait été promis à Koltchak par
Lloyd George, Wilson, Clemenceau, Orlando
et le marquis Saionji. La promesse n'a été
tenue à la lettre que par les Japonais et ils
ont exigé un prix tel qu'on l'a caché aux
Américains de peur d'exciter l'opinion pu-
blique contre les agressions japonaises en
Sibérie. Le fait est que Koltchak, désespéré
par l'abandon des alliés de l'Ouest, a été
forcé de faire au Japon des concessions qi i,
tôt ou tard, provoqueront un grand mécon-
tentement en Amérique, Angleterre, France
et Italie et provoqueront probablement une
guerre entre la Russie et le Japon.
Le seul général russe qui reçoive quelque
assistance est Denikine, aidé par les An-
glais. Mais les Anglais, comme les Japonais,
ne donnent pas des secours gratuits ; ils
prennent les régions russes pétrolifères de
Bakou, absorbent la Perse du Nord et éten
dent leur influence jusqu'en Transcaucasie
Pourtant, quand la Russie renaîtra, il fau-
dra lui rendre des comptes. Elle posera des
questions sur la Perse, Bakou, la Transcau-
casie et Constantinople qu'on devait lui don-
ner, sur la Mandcliourie du Nord, la Trans-
baïkalie, l'Esthonie, la Lithuanie, l'Ukraine
et les mouvements séparatistes qui ont eu
lieu à l'instigation des autres nations. Une
Esthonie et une Ukraine indépendantes sont
des absurdités. Elles, font partie de la répu-
blique russe autant que l'Orégon et la Cali-
fornie des Etats-Unis et quand l'influence
allemande et autres influences étrangères
auront cessé, les habitants de ces régions
demanderont à être unis à la Russie grande
et libre. La Pologne et la Finlande resteront
seules en dehors de la République russe.
Ce sont les seules nations capables de se
gouverner elles-mêmes et malgré cela, les
puissances alliées, y compris la Russie, doi-
vent toujours les défendre contre une agres-
sion germanique.
C'est un merveilleux spectacle que la Rus- 4
sie présente au monde, celui d'une puis-
sante nation qui naît, dans des convulsions
terribles, mais en révélant chaque jour da-
vantage l'ébauche de l'ordre et de la liberté.
On s'étonnera plus tard de voir que les.
Etats-Unis n'ont pas activement aidé la
géante du vieux monde et la postérité se
demandera pourquoi la génération qui s'est
élancée à la gorge du monstre allemand a
été assez aveugle pour ne pas voir le sens
de la lutte des, Russes pour l'humanité. -
(Ed.)
WASHINGTON POST, 7.11.
LA CONJURATION ANTI - BOLCHE-
VISTE DE PETROGRAD. — Le Rut-
vudstadsbladet de Helsingtors publie l'ex-
trait suivant tiré du procès-verbal dressé
par le gouvernement des soviets à l'occa-
sion des dernières conjurations de Pétro-
grad.
Le général Youdenitch avait demandé que
les conjurés se soulevassent lorsque ses
trouves s'approcheraient du canal de Bob-
vodni à Petrograd. Lors du soulèvement,
les troupes antibolchevistes à Petrograd de-
vaient être commandées par Loundekvist,
tandis que le commandement de la marine
devait être pris par l'amiral Rasvosov. L'a-
mirrul Bahirev avait déposé une proposition
dans laquelle il demandait qu'on s'emparât
du dreadnought Sebastopol qui se trouvait
à l'ancre, près de Petrograd. L'équipage de-
vait être appelé à une réunion dans 1 entre-
pont du navire. Le quart sur le pont prin-
cipal devait être confié à des hommes fai-
sant partie de la conjuration. Des canots
automobiles montés par des soldats armés
devaient, à la faveur de la nuit, s'approcher
du dreadnougiht. et l'équipage à bord devait'
être arrêté. Après que les conjurés se
seraient ainsi emparés du navire, la forte-
resse Pierre et Paul et d'autres points stra-
tégiques importants devaient être bombar-
dés par l'artillerie lourde du navire.
La commission d'enquête est arrivée à ce
résultat que l'on peut dire AVEC UNE CERTI-
TUDE ABSOLUE que les conjurés ne dispo-
saient pas de plus de 300 à 350 hommes.
« C'est là, est-il écrit dans le procès-verbal,
tout ce que les gardes blancs ont pu ramas-
ser avec l'or anglais et français ».
Les membres de la conjuration sont clas-
sés ainsi dans le procès-verbal : a) une
bande de Chinois qui se joignent au parti
qui leur offre le plus d'eau-de-vie ; b) une
centaine d'hommes environ, que l'agent di-
recteur anglais avait l'habitude d'appeler
« nies Ouligans » et finalement c) une petite
bande de personnes armées mises dans le
secret du complot.
h. DB.8
1 "!IRES étrangères
kt la GUERRE
1 N° 1325
Jeudi 11 décembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné oi-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
ALL £ M«DE. — Les rapports économi-
<* oln es entre la Belgique et l'Allemagne
/,T(xnkiiirtcr ZeitUTlg, München-Augs-
Urger Abendzeitung).
"l\Essf E AMÉIUCAINE. — « La lutte de la Rus-
Pour la liberté » (Washington Post).
"i\Un député exclu de la Chambre des
eprésentants (Philadelphia Inquirer).
de) Les grèves des Etats-Unis (Phila-
delphia Hccord). — La marine mar-
cha «Jde américaine (New York World,
Pt Ledger). — Le régime des che-
mil \s de fer aux Etats-Unis (Chicago
D ,^ewsi New York Times). — Le
.~, L ectlt américain et l'Europe (Public
ted
l' edger). - Les inconvénients pour
l'A r^(ïlle de la hausse du dollar (Los
PItESngeles Times).
A!LAISE" — Le bill contre le dum-
Pin'a,)n-^ Chronicle). — La marine
marr-h britannique (Daily Chroni-
de)
^Essp HOLLANDAISE. — La publication de
Kanf^ SUr les origines de la guerre
.,., le)uwe Coumnt Nieuve Amsterdam-
mer)
PRESSE IT '~LIENINE. - Une lettre de Lenine à
ITalienne. — Une lettre de Lénine à
,4,v ?nti (Avanti, Corriere d'ltalia, Idea
'so/lOnale). — Le socialisme et les dé-
tit dres de Mantoue (Secolo). - La pe-
titp bourgeoisie italienne (par A. Til-
gher Tempo).
boloheviste de Petrograd {Aftenposten).
bolcheviste de Petrograd (Allenposten).
Spit bes ressources industrielles du
t^E Snn„K8S 1 'yerdens Gang).
E yoliGOSLAVE. — Soulèvements en Al-
le (Agramer Tagblatt).
"-----
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
114ES & RESPONSABILITÉS
DE LA GUERRE
Ê RT*P ^&ICATI0N DE KAUTSKY. -
n° 1323, page 1]. - Le livre de
stslcy est comme matériel d'une extrême
111' la. ce. Il projette une lumière crue
ri lité du gouvernement alle-
Qui même après la réponse de la Ser-
al°rs
s'e rs Ile, de son propre aveu, il n'y
W- tl1 pas heu de déchaîner la guerre, ne
J'elli iie8 Posé énergiquement aux visées
l'ûo^,Jeusf>o de l'Autriche. Mais étant donné
lui fait Par Kaiifôky des documents qui
ont été soumis il n'en reste pas moins
san UIÏ1*si il n'en reste pas moins
S°H nv r.e est partial tant que l'on ne
connaîtra pas davantage du matériel de la
partie adverse.
NIEUWE COURANT de la Hayel,
4.12, soir.
— Que les hommes d'Etat et les milieux
militaires austro-allemands aient suscité la
guerre mondiale, après en avoir préalable-
ment créé l'atmosphère en juillet 1914,nous
avons pu l'affirmer pendant cinq ans avec
une vraisemblance frisant la certitude. Le
livre de Kautsky le prouve définitivement.
Ces coupables ont perdu pour jamais tout
droit à l'existence politique. Eux seuls ? Si
Kautsky n'avait pas pris tellement à cœur
le salut de son parti que n'aurait-il pu dire
des socialdémocrates de son pays, qui sa-
chant à quels hommes d'Etat ils avaient à
faire et comment la censure empêchait toute
information véridique, se sont identifiés
avec cette bande d'assassins le 4 août 1914 ?
Voici en effet quelle est aussi l'impression
finale laissée par cet excellent réquisitoire.
Une question * se pose impérativement : la
condamnation de Guillaume et de sa séquel-
le n'est-elle pas aussi la condamnation d'un
parti socialdémocrate CRIMINELLEMENT com-
plice ?
NIEUWE AMSTERDAM MER, G. 12
LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
« LA LUTTE DE LA RUSSIE POUR LA
LIBERTE » [sous ce titre]. — Avec peu
d'aide du dehors et poussé par un patrio-
tisme sincère le peuple russe est graduelle-
ment victorieux du bolchevisme, rendant
ainsi un service inestimable au monde, y
compris les Etats-Unis.
Il est regrettable que les peuples libres
n'aident pas les Russes patriotes bien que
leur secours ait été promis à Koltchak par
Lloyd George, Wilson, Clemenceau, Orlando
et le marquis Saionji. La promesse n'a été
tenue à la lettre que par les Japonais et ils
ont exigé un prix tel qu'on l'a caché aux
Américains de peur d'exciter l'opinion pu-
blique contre les agressions japonaises en
Sibérie. Le fait est que Koltchak, désespéré
par l'abandon des alliés de l'Ouest, a été
forcé de faire au Japon des concessions qi i,
tôt ou tard, provoqueront un grand mécon-
tentement en Amérique, Angleterre, France
et Italie et provoqueront probablement une
guerre entre la Russie et le Japon.
Le seul général russe qui reçoive quelque
assistance est Denikine, aidé par les An-
glais. Mais les Anglais, comme les Japonais,
ne donnent pas des secours gratuits ; ils
prennent les régions russes pétrolifères de
Bakou, absorbent la Perse du Nord et éten
dent leur influence jusqu'en Transcaucasie
Pourtant, quand la Russie renaîtra, il fau-
dra lui rendre des comptes. Elle posera des
questions sur la Perse, Bakou, la Transcau-
casie et Constantinople qu'on devait lui don-
ner, sur la Mandcliourie du Nord, la Trans-
baïkalie, l'Esthonie, la Lithuanie, l'Ukraine
et les mouvements séparatistes qui ont eu
lieu à l'instigation des autres nations. Une
Esthonie et une Ukraine indépendantes sont
des absurdités. Elles, font partie de la répu-
blique russe autant que l'Orégon et la Cali-
fornie des Etats-Unis et quand l'influence
allemande et autres influences étrangères
auront cessé, les habitants de ces régions
demanderont à être unis à la Russie grande
et libre. La Pologne et la Finlande resteront
seules en dehors de la République russe.
Ce sont les seules nations capables de se
gouverner elles-mêmes et malgré cela, les
puissances alliées, y compris la Russie, doi-
vent toujours les défendre contre une agres-
sion germanique.
C'est un merveilleux spectacle que la Rus- 4
sie présente au monde, celui d'une puis-
sante nation qui naît, dans des convulsions
terribles, mais en révélant chaque jour da-
vantage l'ébauche de l'ordre et de la liberté.
On s'étonnera plus tard de voir que les.
Etats-Unis n'ont pas activement aidé la
géante du vieux monde et la postérité se
demandera pourquoi la génération qui s'est
élancée à la gorge du monstre allemand a
été assez aveugle pour ne pas voir le sens
de la lutte des, Russes pour l'humanité. -
(Ed.)
WASHINGTON POST, 7.11.
LA CONJURATION ANTI - BOLCHE-
VISTE DE PETROGRAD. — Le Rut-
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trait suivant tiré du procès-verbal dressé
par le gouvernement des soviets à l'occa-
sion des dernières conjurations de Pétro-
grad.
Le général Youdenitch avait demandé que
les conjurés se soulevassent lorsque ses
trouves s'approcheraient du canal de Bob-
vodni à Petrograd. Lors du soulèvement,
les troupes antibolchevistes à Petrograd de-
vaient être commandées par Loundekvist,
tandis que le commandement de la marine
devait être pris par l'amiral Rasvosov. L'a-
mirrul Bahirev avait déposé une proposition
dans laquelle il demandait qu'on s'emparât
du dreadnought Sebastopol qui se trouvait
à l'ancre, près de Petrograd. L'équipage de-
vait être appelé à une réunion dans 1 entre-
pont du navire. Le quart sur le pont prin-
cipal devait être confié à des hommes fai-
sant partie de la conjuration. Des canots
automobiles montés par des soldats armés
devaient, à la faveur de la nuit, s'approcher
du dreadnougiht. et l'équipage à bord devait'
être arrêté. Après que les conjurés se
seraient ainsi emparés du navire, la forte-
resse Pierre et Paul et d'autres points stra-
tégiques importants devaient être bombar-
dés par l'artillerie lourde du navire.
La commission d'enquête est arrivée à ce
résultat que l'on peut dire AVEC UNE CERTI-
TUDE ABSOLUE que les conjurés ne dispo-
saient pas de plus de 300 à 350 hommes.
« C'est là, est-il écrit dans le procès-verbal,
tout ce que les gardes blancs ont pu ramas-
ser avec l'or anglais et français ».
Les membres de la conjuration sont clas-
sés ainsi dans le procès-verbal : a) une
bande de Chinois qui se joignent au parti
qui leur offre le plus d'eau-de-vie ; b) une
centaine d'hommes environ, que l'agent di-
recteur anglais avait l'habitude d'appeler
« nies Ouligans » et finalement c) une petite
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