Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-12-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 08 décembre 1919 08 décembre 1919
Description : 1919/12/08 (N1322,T13). 1919/12/08 (N1322,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239359z
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
l, "INISTERES
l) DES
)!II\ES ÉTRANGÈRES
91 bE LA GUERRE
1 N° 1322
Lundi 8 décembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
-- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
~E~f
r?^. AMÉRICAINE. — L'armée des Etats-
,..ls (New York Times, New York
^?rld). — L'enquête du Sénat sur la
» eve des aciéries (Chicago Daily
etes). — Le crédit américain et l'Alle-
tW a&ne (New York Times).
la!LANGLAISE- — Grande-Bretagne et Fin-
Manchester -' Guardian). — Le
; cort de la marine (Westminster Gazet-
e). - Le marché du coton anglais (Dé-
ons du Président de la Chambre
de eommerc-e de Manchester (Saturday
s.evlelV). — L'échec du projet d'émis-
j, n d'obligations à lots (Times, Daily
e egraph). — Le dollar et la livre
iDQillj Herald). — L'Europe centrale et
j S^0?urs des Alliés (Déclarations de
Sir. 7
William Goode, Times).
JE ESPAGNOLE. — La crise ministé-
rat-" (Sol, ABC, Mundo). — Une décla-
r:hon de la junte de l'Infanterie (Cor-
"esP'Ondencia MilitaiT).
^SSE FINLANDAISE. — Finlande et Russie
tdsbladel).
Ks^°LLANDAISE- — Les bolcheviks et le
t i>éDim 1 industrie (par G. van Dillen.
t b ^oifa
h rie ITALIENNE. - Incidents à Rome (Cor-
b rier a*talia).
^ESsp
Le»événements de
Russie (Stockholms Dagblad, Gœte-
W bor-flç Handels-pch Sioe[orts-Tidning,
Svenska Daabladet). S>oe l orts-Tidnin9'
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
NufeHEVIKS ET LE REGIME DE
¡a.ts obt TRIE. - Quels ont été les résul-
Iapi? o k°lcho!^ sur le terrain industriel par
^^ions? jqS ? Au début du régime nous
; o nion
rllionsdes sources les plus diverses
> Q^s ÎUrpru i larnentables. On travaillait avec
eosses pertes sous la direction de fonc-
lOpre. IncomPétents et faciles à cor-
4 onl Ise Peignait aussi vivement du
PEU te zèle des ouvriers.
lUeliem. ouvriers.
tr le da lllent on constate un mieux sen-
%ibl'e dans certaines branches de l'indus-
tri, llot,,,"nent dans les textiles de Mos-
Ca- ^eux-o Jadis divisés en de nombreu-
isés es indépendantes, ont été or-
ganisés d'u ~aniè're beaucoup plus avan-
tr:ell'Se Pfmanière beaucoup plus avan-
Par otés de nouvelles méthodes de
travail par un homme énergique et très ha-
de%r?e' Faute d'une quantité suffi-
aute d'une quantité suffi-
Coton brut on s'est servi comme
St *nvre r» d'un mélange de coton et
HA les n a point ainsi surmonté
lell}ent dIfficUltés mais il est incontes-
~~t "enlarquëble que les quatre cin-
quième de l'industrie textile de Moscou
soient de nouveau en pleine activité.
On sait déjà que Krassine, en qualité de
dictateur, a ramené un peu d'ordre dans
le chaos des transports par voies ferrées.
Aujourd'hui il étend aussi sa sollicitude à
une partie de l'industrie. C'est à lui que
l'industrie mécanique est redevable d'avoir
livré 40 locomotives au cours du premier
trimestre de 1919 alors que durant l'année
dernière on n'avait pour ainsi dire rien pro-
duit.
Il ne faut pourtant pas s'imaginer la si-
tuation économique sous de trop roses cou-
leurs. Les industries du sucre, du caout-
chouc, du verre, par exemple, sont dans le
plus profond marasme. On est même en
droit de penser que la renaissance partielle
de l'industrie ne pourra pas empêcher à la
longue la ruine économique générale. C'est
ainsi notamment que dans la période où
40 locomotives furent livrées, 400 complè-
tement usées furent mises au rebut ! Le
matériel ferroviaire est dans un état si
déplorable que ce n'est qu'au prix d'efforts
inouïs que l'on peut maintenir une circu-
lation de trains réduite. L'approvisionne-
ment en vivres et combustibles en souffre
et de là provient cette disette que l'Huma-
nité et le journaliste américain Levine si-
gnalaient récemment à Moscou. La pire ca-
lamité c'est en réalité la baisse continue de
la valeur de l'argent. Aussi la presse bol-
cheviste s'est-elle occupée activement de la
question monétaire. Mais tant que le gou-
vernement n'aura pas réussi à introduire un
système d'impôts convenable, il ne pourra
pourvoir aux dépenses de l'Etat que par
la mise en circulation d'une plus grande
quantité de papier et le mal ne fera qu'em-
pirer.
Il n'en est pas moins vrai que la renais-
sance partielle de l'industrie fournit la
preuve que le gouvernement possède une
grande puissance organisatrice. Mais quels
moyens a-t-il employés pour atteindre ces
résultats ? Ici, comme sur le terrain poli-
tique, nous devons de nouveau constater
UN DÉSAVEU DES PRINCIPES BOLCHEVISTES.
Krassine stimule L'INITIATIVE PRIVÉE en fai-
sant prévoir aux entrepreneurs de gros
bénéfices. Il en a été de même sur le ter-
rain commercial. Ces agissements ont déjà
provoqué de violents conflits avec « la
Commission extraordinaire pour la répres-
sion de la spéculation et de la contre-révo-
lution », mais Krassine n'est pas homme
à reculer devant un tel conflit. En outre il
est de notoriété publique que la politique
agrarienne des bolcheviks a fait naître une
classe nombreuse de petits propriétaires
terriens qui ne sont pas le moins du monde
socialistes.
Mais même dans les exploitations de l'Etat
on n'applique nullement les idées primiti-
ves de Lénine. L'égalité de salaire n'y exis-
te aucunement. Les directeur et ingénieurs
touchent de très forts émoluments et parmi
les simples ouvriers mêmes les tarifs sont
très différents. En outre on a rétabli par-
tout LE TRAVAIL A LA PIÈCE et institué un SYS-
TÊME DE PRIMES — avec minimum obliga-
toire de production quotidienne — qui rap-
pelle fort le système Taylor. Ajoutons com-
me complément un très rigoureux SYSTÈME
D'AMENDES et L'INTERDICTION DE TOUTE GRÈVE.
Si l'on songe encore que l'influence des ou-
vriers sur la direction n'existe qu'en nom,on
voit très clairement que dans les usines
Krassine, Roguine et consorts exercent une
véritable dictature. Loin d'être du commu-
nisme, ce n'est que du capitalisme d'Etat
toujours honni par les bolcheviks. Aussi
n'est-il pas étonnant de voir les bolcheviks
AVANCÉS (!) s'insurger violemment contre le
conservatisme des Lénine et Krassine. Le
Proletarsko Echo accuse même Krassine de
faire dans certains cas, travailler l'es ou-
quatorze heures par jour.
En somme le seul résultat positif de la
révolution bolcheviste est une assez large
extension de l'exploitation par l'Etat, la-
quelle n'est organisée d'une façon satisfai-
sante que pour une faible part et encore
dictatorialement. — (G. van Dillen.)
VOLK [d'Amsterdam], 28. 11.
LES TCHECOSLOVAQUES EN SIBE-
RIE. — Irkoutsk, 22 novembre. — Les
troupes tchécoslovaques ont remis aux re-
présents alliés un Mémorandum pour
réclamer le renvoi immédiat des Tchèques
dans leur patrie.
La presse russe relève ce qu'a de laid
le fait de susciter ainsi des embarras au
gouvernement russe au moment où celui-ci
se trouve justement dans une situation très
difficile.
Le « Conseil pour Irkoutsk de lAssocia-
tion slave » a protesté contre l'action d'une
minorité qui brise avec la vie morale et
politique de ses frères. Le Comité cadet
d'Irkoutsk regrette la publication du Memo-
randum qui compromet les rapports ami-
caux des deux peuples russe et tchèque et
constitue un encouragement aux bolche-
viks.
, STOCKHOLM DAGBLAD, 1.12.
EN LETTONIE. — De Riga : Demain les
Russo-Allemands auront évacué toute la
Lettonie.
La voie ferrée Mittau-Murajevo sera
bientôt entre les mains des Lettons et le
trafic Riga-Libau reprendra.
Le général Niessel aurait ordonné au gé-
néral Eberhardt d'abandonner Murajevo le
5 et Schaulen le 13 décembre. La réorgani-
sation du cabinet se poursuit. Le premier
ministre actuel Ulmanis constituera pro-
bablement un gouvernement de coalition
avec participation socialiste.
Les représentants des colonies lettones de
la Sibérie, de l'Oural et de la Russie méri-
dionale dénoncent les persécutions que su-
bissent de la part des Russes tous les al-
logènes, ce qui a naturellement pour consé-
quence une plus vive opposition de ces der-
niers à toute union avec la Russie. Après
les échecs de Koltchak et Youdenitch le
front Denikine commence aussi à fléchir.
A l'intérieur de la Russie non seulement
les peuples entièrement étrangers, mais les
Blancs-Russiens, les Ukraniens, les habi-
tants du Don et de la Sibérie se réveillent
et réclament leur indépendance. La consé-
l) DES
)!II\ES ÉTRANGÈRES
91 bE LA GUERRE
1 N° 1322
Lundi 8 décembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
-- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
~E~f
r?^. AMÉRICAINE. — L'armée des Etats-
,..ls (New York Times, New York
^?rld). — L'enquête du Sénat sur la
» eve des aciéries (Chicago Daily
etes). — Le crédit américain et l'Alle-
tW a&ne (New York Times).
la!LANGLAISE- — Grande-Bretagne et Fin-
Manchester -' Guardian). — Le
; cort de la marine (Westminster Gazet-
e). - Le marché du coton anglais (Dé-
ons du Président de la Chambre
de eommerc-e de Manchester (Saturday
s.evlelV). — L'échec du projet d'émis-
j, n d'obligations à lots (Times, Daily
e egraph). — Le dollar et la livre
iDQillj Herald). — L'Europe centrale et
j S^0?urs des Alliés (Déclarations de
Sir. 7
William Goode, Times).
JE ESPAGNOLE. — La crise ministé-
rat-" (Sol, ABC, Mundo). — Une décla-
r:hon de la junte de l'Infanterie (Cor-
"esP'Ondencia MilitaiT).
^SSE FINLANDAISE. — Finlande et Russie
tdsbladel).
Ks^°LLANDAISE- — Les bolcheviks et le
t i>éDim 1 industrie (par G. van Dillen.
t b ^oifa
h rie ITALIENNE. - Incidents à Rome (Cor-
b rier a*talia).
^ESsp
Le»événements de
Russie (Stockholms Dagblad, Gœte-
W bor-flç Handels-pch Sioe[orts-Tidning,
Svenska Daabladet). S>oe l orts-Tidnin9'
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE
NufeHEVIKS ET LE REGIME DE
¡a.ts obt TRIE. - Quels ont été les résul-
Iapi? o k°lcho!^ sur le terrain industriel par
^^ions? jqS ? Au début du régime nous
; o nion
rllionsdes sources les plus diverses
> Q^s ÎUrpru i larnentables. On travaillait avec
eosses pertes sous la direction de fonc-
lOpre. IncomPétents et faciles à cor-
4 onl Ise Peignait aussi vivement du
PEU te zèle des ouvriers.
lUeliem. ouvriers.
tr le da lllent on constate un mieux sen-
%ibl'e dans certaines branches de l'indus-
tri, llot,,,"nent dans les textiles de Mos-
Ca- ^eux-o Jadis divisés en de nombreu-
isés es indépendantes, ont été or-
ganisés d'u ~aniè're beaucoup plus avan-
tr:ell'Se Pfmanière beaucoup plus avan-
Par otés de nouvelles méthodes de
travail par un homme énergique et très ha-
de%r?e' Faute d'une quantité suffi-
aute d'une quantité suffi-
Coton brut on s'est servi comme
St *nvre r» d'un mélange de coton et
HA les n a point ainsi surmonté
lell}ent dIfficUltés mais il est incontes-
~~t "enlarquëble que les quatre cin-
quième de l'industrie textile de Moscou
soient de nouveau en pleine activité.
On sait déjà que Krassine, en qualité de
dictateur, a ramené un peu d'ordre dans
le chaos des transports par voies ferrées.
Aujourd'hui il étend aussi sa sollicitude à
une partie de l'industrie. C'est à lui que
l'industrie mécanique est redevable d'avoir
livré 40 locomotives au cours du premier
trimestre de 1919 alors que durant l'année
dernière on n'avait pour ainsi dire rien pro-
duit.
Il ne faut pourtant pas s'imaginer la si-
tuation économique sous de trop roses cou-
leurs. Les industries du sucre, du caout-
chouc, du verre, par exemple, sont dans le
plus profond marasme. On est même en
droit de penser que la renaissance partielle
de l'industrie ne pourra pas empêcher à la
longue la ruine économique générale. C'est
ainsi notamment que dans la période où
40 locomotives furent livrées, 400 complè-
tement usées furent mises au rebut ! Le
matériel ferroviaire est dans un état si
déplorable que ce n'est qu'au prix d'efforts
inouïs que l'on peut maintenir une circu-
lation de trains réduite. L'approvisionne-
ment en vivres et combustibles en souffre
et de là provient cette disette que l'Huma-
nité et le journaliste américain Levine si-
gnalaient récemment à Moscou. La pire ca-
lamité c'est en réalité la baisse continue de
la valeur de l'argent. Aussi la presse bol-
cheviste s'est-elle occupée activement de la
question monétaire. Mais tant que le gou-
vernement n'aura pas réussi à introduire un
système d'impôts convenable, il ne pourra
pourvoir aux dépenses de l'Etat que par
la mise en circulation d'une plus grande
quantité de papier et le mal ne fera qu'em-
pirer.
Il n'en est pas moins vrai que la renais-
sance partielle de l'industrie fournit la
preuve que le gouvernement possède une
grande puissance organisatrice. Mais quels
moyens a-t-il employés pour atteindre ces
résultats ? Ici, comme sur le terrain poli-
tique, nous devons de nouveau constater
UN DÉSAVEU DES PRINCIPES BOLCHEVISTES.
Krassine stimule L'INITIATIVE PRIVÉE en fai-
sant prévoir aux entrepreneurs de gros
bénéfices. Il en a été de même sur le ter-
rain commercial. Ces agissements ont déjà
provoqué de violents conflits avec « la
Commission extraordinaire pour la répres-
sion de la spéculation et de la contre-révo-
lution », mais Krassine n'est pas homme
à reculer devant un tel conflit. En outre il
est de notoriété publique que la politique
agrarienne des bolcheviks a fait naître une
classe nombreuse de petits propriétaires
terriens qui ne sont pas le moins du monde
socialistes.
Mais même dans les exploitations de l'Etat
on n'applique nullement les idées primiti-
ves de Lénine. L'égalité de salaire n'y exis-
te aucunement. Les directeur et ingénieurs
touchent de très forts émoluments et parmi
les simples ouvriers mêmes les tarifs sont
très différents. En outre on a rétabli par-
tout LE TRAVAIL A LA PIÈCE et institué un SYS-
TÊME DE PRIMES — avec minimum obliga-
toire de production quotidienne — qui rap-
pelle fort le système Taylor. Ajoutons com-
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Si l'on songe encore que l'influence des ou-
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voit très clairement que dans les usines
Krassine, Roguine et consorts exercent une
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n'est-il pas étonnant de voir les bolcheviks
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conservatisme des Lénine et Krassine. Le
Proletarsko Echo accuse même Krassine de
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quatorze heures par jour.
En somme le seul résultat positif de la
révolution bolcheviste est une assez large
extension de l'exploitation par l'Etat, la-
quelle n'est organisée d'une façon satisfai-
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dictatorialement. — (G. van Dillen.)
VOLK [d'Amsterdam], 28. 11.
LES TCHECOSLOVAQUES EN SIBE-
RIE. — Irkoutsk, 22 novembre. — Les
troupes tchécoslovaques ont remis aux re-
présents alliés un Mémorandum pour
réclamer le renvoi immédiat des Tchèques
dans leur patrie.
La presse russe relève ce qu'a de laid
le fait de susciter ainsi des embarras au
gouvernement russe au moment où celui-ci
se trouve justement dans une situation très
difficile.
Le « Conseil pour Irkoutsk de lAssocia-
tion slave » a protesté contre l'action d'une
minorité qui brise avec la vie morale et
politique de ses frères. Le Comité cadet
d'Irkoutsk regrette la publication du Memo-
randum qui compromet les rapports ami-
caux des deux peuples russe et tchèque et
constitue un encouragement aux bolche-
viks.
, STOCKHOLM DAGBLAD, 1.12.
EN LETTONIE. — De Riga : Demain les
Russo-Allemands auront évacué toute la
Lettonie.
La voie ferrée Mittau-Murajevo sera
bientôt entre les mains des Lettons et le
trafic Riga-Libau reprendra.
Le général Niessel aurait ordonné au gé-
néral Eberhardt d'abandonner Murajevo le
5 et Schaulen le 13 décembre. La réorgani-
sation du cabinet se poursuit. Le premier
ministre actuel Ulmanis constituera pro-
bablement un gouvernement de coalition
avec participation socialiste.
Les représentants des colonies lettones de
la Sibérie, de l'Oural et de la Russie méri-
dionale dénoncent les persécutions que su-
bissent de la part des Russes tous les al-
logènes, ce qui a naturellement pour consé-
quence une plus vive opposition de ces der-
niers à toute union avec la Russie. Après
les échecs de Koltchak et Youdenitch le
front Denikine commence aussi à fléchir.
A l'intérieur de la Russie non seulement
les peuples entièrement étrangers, mais les
Blancs-Russiens, les Ukraniens, les habi-
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