Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 01 décembre 1919 01 décembre 1919
Description : 1919/12/01 (N1316,T13). 1919/12/01 (N1316,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239353g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
! , MINISTERES
~!t) DFS
VsTÉT*ANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1316
Lundi 1r Décembre 1919
1 bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
^ÊS.Sg A.
< Fran LLEMANDE. - L'Allemagne et la
^rance AT,edlich, Vossische Zeitung).
Les reserves du Sénat américain
firQnk' f,. er Zeitung). — L'Allemagne
ti et ies °les fenées de la nouvelle Eu-
r°Pe (/i/Unchner Neuste Nachrichten).
ftEss £ ;
~surs ~~CAïNE. - La grève des mi-
Ledrs (Waslzillgton Post et Public
ftESsE D
1 E' — La miss^on de Litvinov
n) - La mission de Litvinov
(4~E. - « Après Zara, Trieste ! »
trichTl l - L'Italie et les peuples d'Au-
Ilgrie (Corr/cre délia Sera). —
Les rlllarices italiennes (Corriere della
8era)
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LE TRAITÉ DE VERSAILLES
gré la NCE ET L'ALLEMAGNE. — Mal-
lrqnÇais açon merveilleuse dont le peuple
le^S^is a tenu, le moral en France, nous
r,u V(jris m
aujourd'hui, était déjà si bas dans
e é en ? que l'on cherchait ardemment,
Si le vaIn, des possibilités de paix.
'e Pe»*ranSais a continué à tenir,
tel est dû, à n'en pas douter, à la convic-
tLio û que sans la victoire on ne pourrait
faire de na convenable avec l'Allemagne.
^Utre pa^ ,
qUr, au Part, le gouvernement, Clemenceau,
qui au ruo ilierit critique, en quelque sorte,
en ,4rne un ru oYen radical, a été appelé à la
a ondUite Il IIloyen - radical, a été appelé à la
tri4d ul. te des affaires, a travaillé le peuple
Vta- yen h GS Prornesses les plus hautes et
1 On assure ^Ue Pour ses sacrifices il rece-
trs abondantes compensations
^0 lions et 0111 tout aupsi des compensa-
tions ma-tCr'elles. C,'est à ses alliés, à l'An-
r rance a e à l'Amérique d'abord que la
'ra Ce a to t Aussitôt adressé ses premiè-
r ellen lcations. Elle demandait tout
'iée Or Ue la totalité des frais de guerre
soit s et as le. Ur toutes les puissances al-
ti les étai SOclees, sans égard au moment où
%S s ét^jg/y entrées en guerre et propor-
ti0 tle"elïipni} au nombre de leurs habi-
lantps- Ceci i fut refusé.
Pour couvrir ses charges énormes et ré-
auy besoins de sa reconstruction
'3 20t,iique , « grands alliés renvoyèrent
tt ranceue, les grands alliés renvoyèrent
^ticyi:^ i autres états de l'Europe et
~~ftic.rl à l'Allemagne. On fit enten-
lèrement. à la France qu'elle
>f>! d aux nouveaux états qui
~"ent ander aux nouveaux états qui
'tioel're d' Plus. pris de part active à la
d'ap« U -! r des « frais de libéra-
J*' IpnierrIents qui devaient servir à sou-
Vsilager les finan ces françaises. C'est en con-
fo ot\ai~ l e cela que les Tchèques, les
3 Yougoslaves et les Roumains
teS. leurs revendications territo-
es rra.'
r frais de libération étaient naturelle-
ment de beaucoup trop faibles pour atté-
nuer de façon sensible la détresse écono-
mique et financière de la France. Il ne res-
tait en réalité que l'espoir en l'Allemagne.
Maintenir cet espoir et faire croire au
peuple que l'Allemagne constituait un ré-
servoir inépuisable était pour le gouverne-
ment français de la plus haute importance
au point de vue de la politique intérieure.
Les premiers mois de l'année 1919, la
presse française' montra nettement la crainte
de voir l'Allemagne, par dessus la tète de
la France, conclure avec l'Angleterre ou
l'Amérique des accords qui pourraient met-
tre toute la force économique de l'Allema-
gne au service de ces pays et cela en visant
la France. Devant ces dangers la France
jusqu'au commencement des négociations
de Versailles, et encore au delà, essaya
d'obtenir de ses alliés des garanties. Les
milieux financiers demandèrent que l'Amé-
rique consentit un prêt, ce qui fut refusé
et au point de vue militaire en même temps
que le désarmement de l'Allemagne le gou-
vernement français demanda à l'Angleterre
et à l'Amérique de signer un traité de ga-
rantie. Mais au sein même du gouverne-
ment français, on se rendit compte que rien
ne garantirait ce concours nécessaire de
l'Allemagne à la reconstitution économique
de la France autant que l'entente avec l'Al-
lemagne elle-même. Dans l'intervalle, le
gouvernement français, visiblement inspiré
par le premier article du Temps, avait en-
voyé une mission politique à Berlin, qui
devait entrer en contact avec les milieux
politiques et économiques de l'Allemagne.
Cette mission qui se composait exclusive-
ment de partisans d'une entente entre la
France et l'Allemagne, a pendant presque
deux mois, jusqu'au commencement des né-
gociations de Versailles, cherché à travail-
ler ici, sans que le gouvernement allemand
la trouve digne d'être prise en considéra-
tion. Et ce qu'il y a de plus fort, c'est que
seuls les envoyés français ont été traités
avec une méfiance notoire. — Alexander
Retflich.
VOSSISCHE ZEITUNG, 18.11 matin.
LES RESERVES DU SENAT AMERI-
CAIN.. — OPINION ALLEMANDE : Les réserves
du Sénat américain sont dictées avant tout
par l'égoïsme national. La seule exception
est la réserve au sujet du Chantoung, se-
lon laquelle les Etats-Unis se refusent à ra-
tifier le règlement de la question du Chan-
toung tel qu'il se présente dans le traité
de paix, règlement qui favorise le Japon et
porte atteinte aux droits de la Chine. Mis
à part même, le désir égoïste de l'Améri-
que de ne pas être entraînée malgré elle
dans les conflits européens, la réserve par
laquelle l'Amérique refuse, en s'appuyant
sur l'article X du traité de paix (chapitre
sur la Ligue des Nations) de se porter ga-
rant avec les autres de l'intégrité des Etats
faisant partie de la Ligue des Nations, a
aussi une signification pratique vis à vis de
l'Angleterre, car ceux qui présentent cette
réserve font observer que, vu l'article X,
ï Amérique pourrait être obligée d'aider
l'Angleterre en Irlande et en Egypte.
FRANKFURTER ZEITUNG, 19.11, matin.
LA POLITIQUE ITALIENNE
« APRES ZARA, TRIESTE ! » Sous ce
titre]. — Rome : On nous informe que les
soit-disant volontaires — non volontaires —
de Fiume, ont tout préparé pour un pro-
chain coup de main sur Trieste !
Cette nouvelle sera démentie, mais nous
possédons la preuve mathématique de son
authenticité. D'Anunzio et les complices de
d'Annunzio avaient prémédité un débarque-
ment à Ancône, mais s'étant aperçus que
l'entreprise n'était pas si aisée, ils ont
choisi Trieste.
Un labeur intense a été élaboré ces jours
derniers pour que la nouvelle aventure
puisse réussir. Les émissaires fiumains, qui
ont pu, sans être dérangés, passer les lignes
d'armistice, ont déjà fait une forte propa-
gande parmi leurs complices de Trieste, et
spécialement parmi les officiers qui y sont
en garnison.
AVANTI, 26.11.
L'ITALIE. ET LES PEUPLES D'AUTRI-
CHE-HONGRIE. — Sous le titre : « LA
TACHE DE L'ITALIE » : Que l'Amérique sorte
ou ne sorte pas de la Conférence, on peut
la considérer en quelque sorte comme « en
sommeil ». Fiume peut tirer avantage de
cette situation, et nous ne doutons pas que
le gouvernement et le nouveau ministre des
Affaires Etrangères sauront suivre de près
et utiliser toutes les possibilités nouvelles.
Par contre il nous est permis de douter
de la préparation et de la fermeté de cer-
tains milieux officiels italiens, en ce qui
concerne un problème dont l'importance
dépasse de bien loin le domaine des reven-
dications territoriales, quelles qu'elles
soient : le problème de la résurrection de
l'Autriche-Hongrie. Ce problème est le pi-
vot de notre politique d'après-guerre. Il ne
faut rien négliger de ce qui peut être légi-
timement tenté pour empêcher que l'arrêt
décisif prononcé par Vittorio-Veneto soit
annulé en grande partie, et que l'ennemi
héréditaire détruit, il y a un an, ne ras-
semble ses membres épars et ne reprenne
ses forces pour une nouvelle guerre de
vengeance et de reconquête, ou en tous
cas pour une impitoyable concurrence poli-
tique, destinée à nous interdire, comme à
l'époque de la Triplice, toute liberté de
mouvements.
Depuis un an et plus, nous nous attachons
infatigablement à attirer l'attention du pu-
blic et du gouvernement sur cet immense
danger, mais nous n'avons pas à nous féli-
citer des résultats de nos efforts.
La première délégation, en donnant son
assentiment au veto opposé à la formation
de l'union austro-germanique, laissa la
porte ouverte à ce qu'on appela la Confé-
dération Danubienne. La seconde déléga-
tion, tout en améliorant la tactique et quel-
ques principes généraux en ce qui concerne
d'autres, questions, en particulier les rap-
ports entre l'Italie et la France ; tout en
contribuant à la rédaction définitive du
traité de- St-Germain qui, tout en interdi-
sant l'union austro-germanique, interdisait
également la Fédération Danubienne ; notre
seconde délégation n'intervint Das dans les
affaires danubiennes comme il eût été sou-
,
~!t) DFS
VsTÉT*ANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1316
Lundi 1r Décembre 1919
1 bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d«
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
^ÊS.Sg A.
< Fran LLEMANDE. - L'Allemagne et la
^rance AT,edlich, Vossische Zeitung).
Les reserves du Sénat américain
firQnk' f,. er Zeitung). — L'Allemagne
ti et ies °les fenées de la nouvelle Eu-
r°Pe (/i/Unchner Neuste Nachrichten).
ftEss £ ;
~surs ~~CAïNE. - La grève des mi-
Ledrs (Waslzillgton Post et Public
ftESsE D
1 E' — La miss^on de Litvinov
n) - La mission de Litvinov
(4~E. - « Après Zara, Trieste ! »
trichTl l - L'Italie et les peuples d'Au-
Ilgrie (Corr/cre délia Sera). —
Les rlllarices italiennes (Corriere della
8era)
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LE TRAITÉ DE VERSAILLES
gré la NCE ET L'ALLEMAGNE. — Mal-
lrqnÇais açon merveilleuse dont le peuple
le^S^is a tenu, le moral en France, nous
r,u V(jris m
aujourd'hui, était déjà si bas dans
e é en ? que l'on cherchait ardemment,
Si le vaIn, des possibilités de paix.
'e Pe»*ranSais a continué à tenir,
tel est dû, à n'en pas douter, à la convic-
tLio û que sans la victoire on ne pourrait
faire de na convenable avec l'Allemagne.
^Utre pa^ ,
qUr, au Part, le gouvernement, Clemenceau,
qui au ruo ilierit critique, en quelque sorte,
en ,4rne un ru oYen radical, a été appelé à la
a ondUite Il IIloyen - radical, a été appelé à la
tri4d ul. te des affaires, a travaillé le peuple
Vta- yen h GS Prornesses les plus hautes et
1 On assure ^Ue Pour ses sacrifices il rece-
trs abondantes compensations
^0 lions et 0111 tout aupsi des compensa-
tions ma-tCr'elles. C,'est à ses alliés, à l'An-
r rance a e à l'Amérique d'abord que la
'ra Ce a to t Aussitôt adressé ses premiè-
r ellen lcations. Elle demandait tout
'iée Or Ue la totalité des frais de guerre
soit s et as le. Ur toutes les puissances al-
ti les étai SOclees, sans égard au moment où
%S s ét^jg/y entrées en guerre et propor-
ti0 tle"elïipni} au nombre de leurs habi-
lantps- Ceci i fut refusé.
Pour couvrir ses charges énormes et ré-
auy besoins de sa reconstruction
'3 20t,iique , « grands alliés renvoyèrent
tt ranceue, les grands alliés renvoyèrent
^ticyi:^ i autres états de l'Europe et
~~ftic.rl à l'Allemagne. On fit enten-
lèrement. à la France qu'elle
>f>! d aux nouveaux états qui
~"ent ander aux nouveaux états qui
'tioel're d' Plus. pris de part active à la
d'ap« U -! r des « frais de libéra-
J*' IpnierrIents qui devaient servir à sou-
Vsi
fo ot\ai~ l e cela que les Tchèques, les
3 Yougoslaves et les Roumains
teS. leurs revendications territo-
es rra.'
r frais de libération étaient naturelle-
ment de beaucoup trop faibles pour atté-
nuer de façon sensible la détresse écono-
mique et financière de la France. Il ne res-
tait en réalité que l'espoir en l'Allemagne.
Maintenir cet espoir et faire croire au
peuple que l'Allemagne constituait un ré-
servoir inépuisable était pour le gouverne-
ment français de la plus haute importance
au point de vue de la politique intérieure.
Les premiers mois de l'année 1919, la
presse française' montra nettement la crainte
de voir l'Allemagne, par dessus la tète de
la France, conclure avec l'Angleterre ou
l'Amérique des accords qui pourraient met-
tre toute la force économique de l'Allema-
gne au service de ces pays et cela en visant
la France. Devant ces dangers la France
jusqu'au commencement des négociations
de Versailles, et encore au delà, essaya
d'obtenir de ses alliés des garanties. Les
milieux financiers demandèrent que l'Amé-
rique consentit un prêt, ce qui fut refusé
et au point de vue militaire en même temps
que le désarmement de l'Allemagne le gou-
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et à l'Amérique de signer un traité de ga-
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ment français, on se rendit compte que rien
ne garantirait ce concours nécessaire de
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lemagne elle-même. Dans l'intervalle, le
gouvernement français, visiblement inspiré
par le premier article du Temps, avait en-
voyé une mission politique à Berlin, qui
devait entrer en contact avec les milieux
politiques et économiques de l'Allemagne.
Cette mission qui se composait exclusive-
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deux mois, jusqu'au commencement des né-
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la trouve digne d'être prise en considéra-
tion. Et ce qu'il y a de plus fort, c'est que
seuls les envoyés français ont été traités
avec une méfiance notoire. — Alexander
Retflich.
VOSSISCHE ZEITUNG, 18.11 matin.
LES RESERVES DU SENAT AMERI-
CAIN.. — OPINION ALLEMANDE : Les réserves
du Sénat américain sont dictées avant tout
par l'égoïsme national. La seule exception
est la réserve au sujet du Chantoung, se-
lon laquelle les Etats-Unis se refusent à ra-
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toung tel qu'il se présente dans le traité
de paix, règlement qui favorise le Japon et
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à part même, le désir égoïste de l'Améri-
que de ne pas être entraînée malgré elle
dans les conflits européens, la réserve par
laquelle l'Amérique refuse, en s'appuyant
sur l'article X du traité de paix (chapitre
sur la Ligue des Nations) de se porter ga-
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faisant partie de la Ligue des Nations, a
aussi une signification pratique vis à vis de
l'Angleterre, car ceux qui présentent cette
réserve font observer que, vu l'article X,
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l'Angleterre en Irlande et en Egypte.
FRANKFURTER ZEITUNG, 19.11, matin.
LA POLITIQUE ITALIENNE
« APRES ZARA, TRIESTE ! » Sous ce
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Cette nouvelle sera démentie, mais nous
possédons la preuve mathématique de son
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d'Annunzio avaient prémédité un débarque-
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en garnison.
AVANTI, 26.11.
L'ITALIE. ET LES PEUPLES D'AUTRI-
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la considérer en quelque sorte comme « en
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cette situation, et nous ne doutons pas que
le gouvernement et le nouveau ministre des
Affaires Etrangères sauront suivre de près
et utiliser toutes les possibilités nouvelles.
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tains milieux officiels italiens, en ce qui
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dépasse de bien loin le domaine des reven-
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l'Autriche-Hongrie. Ce problème est le pi-
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faut rien négliger de ce qui peut être légi-
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tique, destinée à nous interdire, comme à
l'époque de la Triplice, toute liberté de
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infatigablement à attirer l'attention du pu-
blic et du gouvernement sur cet immense
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La première délégation, en donnant son
assentiment au veto opposé à la formation
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dération Danubienne. La seconde déléga-
tion, tout en améliorant la tactique et quel-
ques principes généraux en ce qui concerne
d'autres, questions, en particulier les rap-
ports entre l'Italie et la France ; tout en
contribuant à la rédaction définitive du
traité de- St-Germain qui, tout en interdi-
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