Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-11-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 21 novembre 1919 21 novembre 1919
Description : 1919/11/21 (N1308,T13). 1919/11/21 (N1308,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239345x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/03/2013
| MINISTERES
DES
S ®TRANGERES
!U»E La guerre
I
1 N 1308
Vendredi 21 Novembre 1919
j Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
* NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d-
I résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraite
I Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
^Ull^oE (jiENEKALE
ET DIPLOMATIE
k' LA SOCIËTÉ DES NATIONS
L'A
^s'0»T^I■VDE DES ETATSUNtS. -
- — Devrons-nous adhérer
PUisse Soclcté des Nations, dont le plus
uissall t es membres se refusera par
1 htés q à accepter toutes les responsabi-
si lie nous aUrons pour notre part à as-
SUMER ? La ^^SSe se fait l'apôtre de la
t Da}'s des NatIons prépare déjà notre
\ps à - J , tions prépare déjà notre
aurin» , situation invraisemblable.
8%Ii,rion, 8 à contracter toutes les obli-
k°ps l0Us ; les Etats-Unis îles déclineraient
m n()lilbl' et cependant jouiraient du même
4,041b le de .voix 'que !le nôtre. Il est évident
t h vi~
o11116 natIon qui se respecte ne peut en-
Plotons illle pareille combinaison. Nous dé-
di °r°ns tan
plorons tGu,-, 'la maladie du Président Wil-
pr^e emh^in'cepen,dant de dissimu-
t usiasme pour un idéal im-
pratqi"' a nus le monde entier dans une
s<\i Usior> ir, ,
serni'J^16- Nous ignorons, quelle
ta s°uhaitû a adopter; nous ne pouvons
N ~uha~ it que le pacte condamné avant
tn , itrc- SOit séparé du traité et appelée
ans l'oubli qu'il mérite. (Ed.).
1 MORNING POST, 17-11.
m tVERsL^iVIAQNE ET LA PAIX
Vt LI
S 1 ^mîernàrèV!!}'Em - (Sous ce titre).
de'lnandnlere. note par laquelle l'Entente
U(le v„ CePtation par l'Allemagne,
» «o$la rfitis-l!Cation du traité de paix, de
À lonait-IL tons ui es qui ne signifient rien de
moi ns Qitp j erte p-our l'Allemagne des
■ 9i/»i^Ues dpht-^erte flotte l'Allemagne des
Qbeu ls de flotte commerciale qui
S liu ïestt 71 , îst Pas le fait d'une haine
M est l'expression d'une volontc
S de >
Col, ]^eMp d„ destruction. Elle est l'œuvre
5 5 leter
t 'N~ce~?~, on a fait à une certaine
ïorvû lOhhque qui voudrait la concen-
Z des rces économiques de l'Eu-
■ ^rrf°ntirinJ ri+,®» 1|& reproche d'anglopho-
H Pr> cett. , ,
ll l'intp?-^ i<ïu® est uniquement die
A'~s.~ l,Interet et l'instinct de conserva-
m e 'l'A.i'w ,ÏÏag?e- l'Angleterre s'op-
elle C(»iistam néicessités vitales
« aux nécessités vitales
!hie détr rn'agne les plus importantes, si
M enuSystémati(ïuement l'Allema-
S Wdlû rïlière iïïe' comme c'est le cas pour
tQ ltéde e note de l'Entente, toute possi-
b. "lité de re e()'Istrii,cti,on la nécessité pour
Hrtl 6
B Ntû «olitio, !! vTaiment allemande de se
.Ces aruïi6? en apposition avec les
Ci1!»» bses' n'est-elle pas unique-
H ■ ^v0: lli/niji+nKi à
t ~b~ à l'Angleterre ? Il faut
011" les yeux pour ne
II L^UUth6 ^Alleml à mort de l'Angleterre
lit, Q "'11('1' ilhagne..
été Perdue parce que la po-
H nes a toujours cru à des pos-
H ^d^'Olemp * ^ecrAngleterre. Le me-
~!.. '*Ijqle'rnent persiste encore aujour-
On leut garder la foi en l'An-
K t On excite l'opinion contre les
gleterre -~t on excite l,opinio n contre les
autres pays de l'Entente, contre la France
en particulier.
Il est entendu que les Français facili-
tent singulièrement ce jeu de certains mi-
lieux officiels allemands. On comprend
qu'en retenant les prisonniers de guerre
allemands, la France irrite l'opinion alle-
mande. Les Français peuvent se prévaloir
du droit strict pour ne renvoyer les prison-
niers allemands qu'après la ratification so-
lennelle. Mais, il y a une promesse de
l'Entente, dans laquelle celle-ci déclare
qu'elle n'ira pas jusqu'au bout de ce droit,
que la ratification sera antidatée pour la
question des prisonniers. A côté de cette
promesse de l'Entente, il y a des promes-
ses allemandes qui n'ont pas été exécu-
tées. Et on peut parfaitement comprendre,
en considérant objectivement les choses,
l'attitude des Français : les deux parties,
déclarent-ils, devraient tenir leurs promes-
ses ; c'est au gouvernement à s'intéresser
aux inquiétudes des familles allemandes
qui voudraient voir revenir pères, frères et
fils plutôt qu'au gouvernement français et
il aurait dû apporter plus de zèle qu'il ne
l'a fait, à réaliser les conditions de la li-
bération des prisonniers. Mais le peuple al-
lemand, dans sa grande majorité, induit
en erreur par le gouvernement allemand et
une grande partie de la presse allemande,
ignore ce que l'Allemagne aurait dû faire
et n'a pas fait. La seule chose qu'il voit,
c'est que la France ne tient pas sa pro-
messe ; il ne sait pas que si l'Angleterre
a renvoyé les prisonniers, c'est surtout
qu'elle ne pouvait ni les employer ni les
nourrir. Le résultat, c'est que le gouver-
nement allemand qui, dans cette question
des prisonniers; porte le poids d'une faute
inouïe, rej ette toute la faute sur la Fran-
ce, et qu'il exploite l'attitude du gouverne-
ment français comme exemple topique
pour montrer qu'on ne peut mettre quel-
que espoir qu'en l'Angleterre.
Même jeu à l'occasion de la conférence
du travail de Washington.
L'agence Wolff avait d'abord annoncé
que la motion tendant à admettre les ou-
vriers allemands et autrichiens avait été
combattue par Louis Guérin, délégué des
patrons français. On annonça bien ensui-
te que le délégué des syndicats français,
Jouhaux, avait tenu un langage différent.
Mais ce n'est qu'à l'arrivée des journaux
français que nous avons su que l'admis-
sion des ouvriers allemands et autrichiens
avait été demandée par le représentant of-
ficiel de la France, Arthur Fontaine.
D'autre part, on aurait pu dire au publie
allemand que si les délégués allemands ne
sont pas encore partis pour la Conféren-
ce, c'est qu'on n'a pas mis à leur disposi-
tion de place sur un navire. Mais n'im-
porte, le gouvernement allemand garde sa
porte, l'Angleterre est l'amie de la politi-
foi :
que allemande et cette amitié n'est com-
promise que par de mauvais politiciens
allemands qui blessent de leurs flèches le
noble cœur anglais.
Cette fausse orientation de la politique
allemande est le prétexte qui permet de ne
rien faire pour la solution des graves pro-
blêmes économiques, celui du change en
particulier.
Au lieu de faire œuvre pratique, les mi-
lieux gouvernementaux se bornent à accu-
ser le « trou de l'Ouest » qui rend impos-
sible tout travail de reconstruction. Or,
qu'a-t-on fait pour boucher ce trou ? Com-
me il s'agit d'une question de frontière
franco-allemande, le public allemand croit
naturellement que les efforts de l'Allema-
gne sont impuissants devant le mauvais
vouloir français. Or, c'est le contraire qui
est vrai. Le ministre Loucheur a expressé-
ment déclaré qu'on ne pouvait, par le sim-
ple rétablissement d'une barrière doua-
nière, arriver à boucher complètement ce
trou de l'Ouest, qu'il fallait pour cela des
accords précis sur des interdictions d'im-
portation et d'exportation, et une étroite
collaboration de l'industrie allemande et
française. C'est donc la France qui a parlé
de cette collaboration qui est la première
condition du relèvement économique aussi
bien de la France que de l'Allemagne.
Quelle suite a-t-on, du côté allemand, don-
née à cette suggestion ? Aucune. Prétexte :
l'Angleterre aidera. Oui, elle aidera à la
banqueroute allemande. - Georg Ber-
nhard.
VOSSISCHE ZEITUNG, 10-11 matin.
[La Vossisiche Zeitung a été, pour cet ar-
ticle, frappée d'une suspension de trois
jours. - Cf. Bulletin, n° 1306, page 4, co-
lonne 1.]
LES AMERICAINS EN ALLEMAGNE.
La nostalgie sévit dans les troupes amé-
ricaines. Elles trouvent que l'Allemagne
est un beau pays et sont heureuses de l'a-
voir connue. Beaucoup d'entre eux retra-
versent l'Atlantique avec d'autres idées
que lorsqu'ils sont venus. Mais même les
officiers ont plus qu'assez d'un séjour de
six mois sur les bords du Rhin, bien que
soldats et supérieurs se trouvent infiniment
mieux chez nous, en Allemagne, qu'en
France. Ils avaient fait route vers Brest
avec de fortes sympathies pour la France,
soi-disant maltraitée par nous. Mais un
séj our de quelques semaines les a totale-
ment guéris de leur prédilection pour la
République française.
La malpropreté des habitations et des
rues, même dans les grandes villes, a éveil-
lé chez eux un véritable dégoût. De plus,
bien qu'ils soient des alliés, ils se sont
sentis partout exploités. Le caractère fran-
çais, fat et prétentieux, leur a déplu. Au
contraire, dans les territoires occunés de
l'Allemagne ils ont vu dans les habitations
et dans les rues une pronreté qui, après
les expériences qu'ils avaient faites en
France, les a étonnés profondément, et,
malgré les prix élevés en Allemagne, dont
ils ne se montrèrent pas scandalisés, car
étant donné la baisse de notre change, tout
était encore bon marché pour leur dollar,
ils ont peu à peu constaté que chez nous,
en somme, il y avait toujours la même
honnêteté et la même loyauté dans le com-
merce et dans les relations personnelles.
Certes, ils connurent aussi les malpropre-
tés des profiteurs, et par ailleurs, le res-
DES
S ®TRANGERES
!U»E La guerre
I
1 N 1308
Vendredi 21 Novembre 1919
j Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
* NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont d-
I résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraite
I Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
^Ull^oE (jiENEKALE
ET DIPLOMATIE
k' LA SOCIËTÉ DES NATIONS
L'A
^s'0»T^I■VDE DES ETATSUNtS. -
- — Devrons-nous adhérer
PUisse Soclcté des Nations, dont le plus
uissall t es membres se refusera par
1 htés q à accepter toutes les responsabi-
si lie nous aUrons pour notre part à as-
SUMER ? La ^^SSe se fait l'apôtre de la
t Da}'s des NatIons prépare déjà notre
\ps à - J , tions prépare déjà notre
aurin» , situation invraisemblable.
8%Ii,rion, 8 à contracter toutes les obli-
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m n()lilbl' et cependant jouiraient du même
4,041b le de .voix 'que !le nôtre. Il est évident
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o11116 natIon qui se respecte ne peut en-
Plotons illle pareille combinaison. Nous dé-
di °r°ns tan
plorons tGu,-, 'la maladie du Président Wil-
pr^e emh^in'cepen,dant de dissimu-
t usiasme pour un idéal im-
pratqi"' a nus le monde entier dans une
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ta s°uhaitû a adopter; nous ne pouvons
N ~uha~ it que le pacte condamné avant
tn , itrc- SOit séparé du traité et appelée
ans l'oubli qu'il mérite. (Ed.).
1 MORNING POST, 17-11.
m tVERsL^iVIAQNE ET LA PAIX
Vt LI
S 1 ^mîernàrèV!!}'Em - (Sous ce titre).
de'lnandnlere. note par laquelle l'Entente
U(le v„ CePtation par l'Allemagne,
» «o$la rfitis-l!Cation du traité de paix, de
À lonait-IL tons ui es qui ne signifient rien de
moi ns Qitp j erte p-our l'Allemagne des
■ 9i/»i^Ues dpht-^erte flotte l'Allemagne des
Qbeu ls de flotte commerciale qui
S liu ïest
M est l'expression d'une volontc
S de >
Col, ]^eMp d„ destruction. Elle est l'œuvre
5 5 leter
t 'N~ce~?~, on a fait à une certaine
ïorvû lOhhque qui voudrait la concen-
Z des rces économiques de l'Eu-
■ ^rrf°ntirinJ ri+,®» 1|& reproche d'anglopho-
H Pr> cett. , ,
ll l'intp?-^ i<ïu® est uniquement die
A'~s.~ l,Interet et l'instinct de conserva-
m e 'l'A.i'w ,ÏÏag?e- l'Angleterre s'op-
elle C(»iistam néicessités vitales
« aux nécessités vitales
!hie détr rn'agne les plus importantes, si
M enuSystémati(ïuement l'Allema-
S Wdlû rïlière iïïe' comme c'est le cas pour
tQ ltéde e note de l'Entente, toute possi-
b. "lité de re e()'Istrii,cti,on la nécessité pour
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B Ntû «olitio, !! vTaiment allemande de se
.Ces aruïi6? en apposition avec les
Ci1!»» bses' n'est-elle pas unique-
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II L^UUth6 ^Alleml à mort de l'Angleterre
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été Perdue parce que la po-
H nes a toujours cru à des pos-
H ^d^'Olemp * ^ecrAngleterre. Le me-
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On leut garder la foi en l'An-
K t On excite l'opinion contre les
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autres pays de l'Entente, contre la France
en particulier.
Il est entendu que les Français facili-
tent singulièrement ce jeu de certains mi-
lieux officiels allemands. On comprend
qu'en retenant les prisonniers de guerre
allemands, la France irrite l'opinion alle-
mande. Les Français peuvent se prévaloir
du droit strict pour ne renvoyer les prison-
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lennelle. Mais, il y a une promesse de
l'Entente, dans laquelle celle-ci déclare
qu'elle n'ira pas jusqu'au bout de ce droit,
que la ratification sera antidatée pour la
question des prisonniers. A côté de cette
promesse de l'Entente, il y a des promes-
ses allemandes qui n'ont pas été exécu-
tées. Et on peut parfaitement comprendre,
en considérant objectivement les choses,
l'attitude des Français : les deux parties,
déclarent-ils, devraient tenir leurs promes-
ses ; c'est au gouvernement à s'intéresser
aux inquiétudes des familles allemandes
qui voudraient voir revenir pères, frères et
fils plutôt qu'au gouvernement français et
il aurait dû apporter plus de zèle qu'il ne
l'a fait, à réaliser les conditions de la li-
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une grande partie de la presse allemande,
ignore ce que l'Allemagne aurait dû faire
et n'a pas fait. La seule chose qu'il voit,
c'est que la France ne tient pas sa pro-
messe ; il ne sait pas que si l'Angleterre
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qu'elle ne pouvait ni les employer ni les
nourrir. Le résultat, c'est que le gouver-
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que espoir qu'en l'Angleterre.
Même jeu à l'occasion de la conférence
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L'agence Wolff avait d'abord annoncé
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D'autre part, on aurait pu dire au publie
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sont pas encore partis pour la Conféren-
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porte, l'Angleterre est l'amie de la politi-
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banqueroute allemande. - Georg Ber-
nhard.
VOSSISCHE ZEITUNG, 10-11 matin.
[La Vossisiche Zeitung a été, pour cet ar-
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jours. - Cf. Bulletin, n° 1306, page 4, co-
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LES AMERICAINS EN ALLEMAGNE.
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République française.
La malpropreté des habitations et des
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bien qu'ils soient des alliés, ils se sont
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l'Allemagne ils ont vu dans les habitations
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France, les a étonnés profondément, et,
malgré les prix élevés en Allemagne, dont
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ils ont peu à peu constaté que chez nous,
en somme, il y avait toujours la même
honnêteté et la même loyauté dans le com-
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