Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-09-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 19 septembre 1919 19 septembre 1919
Description : 1919/09/19 (N1255,T13). 1919/09/19 (N1255,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62392927
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
tiîîïlSTERES
DES
~A!~ ~'HES ETRANGERES
T LA GUERRE
--
N° 1255
Vendredi 19 Septembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles raduits integra ement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES •
MAIN - D'ŒUVRE
^NDE-BRBTAGNE. — LE NOMBRE DES
; ^«A^^URS ¡AGRIOOLES en Angleterre et
4 cni^?^8 de Galles était en juillet 1914
S'él .QOO hommes et de 57.000 femmes ; il
en juillet 1919 à 569.000 hommes et
pQ'r leiïlmes ; ces derniers chiffres, com-
mïairsé? avec¡ ceux des travailleurs agricoles
dOll ant à la date du 11 novembre 1918;
épo nent une augmentation depuis cette
fyomi de 16.3 pour les hommes et de
2.9 Pour les femmes.
MORNING POST, 17.9.
m; o NOMBRE DES CHÔMEURS a sensible-
ment n*- minué au cours du mois d'août,
ainsi que le montre la statistique indiquant
QUa: titre des bénéficiaires de l'allocation
au$S~traVa^ durant les six dernières
semaines : derM~re~
1,,
h UUlllet 540.884 15 août.. 530.523
8 anS? um 553.482 22 août.. 510.075
p 0 t. 536.986 29 août.. 478.084
da.t;r:Jll les 478.084 chômeurs signalés à la
dats J1, 29 août, 334.925 sont d'anciens sol-
dats, démobilisés.
MORNING POST, 17.9.
RÉGIME DU TRAVAIL
^XS?MagNE. — LA LOI SUR LES CONSEILS
b, kXPLOITION Le projet de loi est au fond
Une rénFëani-sation des Comités d'ouvriers et
eIstants, mais il apporte un élar-
Ce. 1 -ent. considérable de leur compéten-
lei n'est pas seulement de re-
~sent ?~ les intérêts des travailleurs ; il
le,, lneorribe aussi des devoirs d'une autre
èce :eeux de favoriser l'exploitation, d'ac-
Cr°itre ia production, et d'introduire des
^pp0r, Production, et d'introduire des
,ta.tion s ainicaux à l'intérieur de l'exploi-
tation. En ceci le projet se rapproche des
qÙi on es des ouvriers nationaux libéraux
de 0 'COnstaim,ment agi pour une égalité
droit
Da entre ouvriers et patrons.
cOllseftrès le proj et: il doit être institué des
?^lei^rns toutes les exploitations qui,
(jleupg fnt> occupent au moins vingt tra-
cCllter et employés) ; on peut
li^snnr!^ Justesse de ces chiffres mais ils
Ollgtern n ent à ce qui est demandé depuis
& tellalt par les organisations ouvrières et
en e^antProbablement compte des besoins
d'une manière juste. Chaque groupe d'ou-
wr's ef d employés élit dans son sein ses
dlSuéa Conseil : le vote a lieu en com-
uf, Pouïm deux groupes quand la majo-
ses des 61ecteurs employés et la majorité
dp ^ecteii ouvriers en a décidé ainsi au
Vi-r
secret. Sont électeurs tous les ou-
es deux sexes âgés de 20 ans au
moins et sont éligibles tous les ressortis-
allest le Roia?,^s âgés au moins de 24 ans.
et min- ra^ qui a élevé de 18 à 20
lesqui d'âge exigé des électeurs
<îe FessortiîCl(^ que seuls étaient éligibles
Saint8 allemands. Les fonctions
rOll do.ir ouvrier sont honorifiques. Le
rçjtl doit toutefois les indemniser pour
les pertes de travail qu'ils ont à subir du
fait de leurs fonctions. Le Conseil d'ex-
ploitation peut être dissous par le comité
de conciliation s'il se rend coupable d'une
violation grossière de ses devoirs légaux ou
si le patron ou au moins un quart des ou-
vriers le propose. Il doit se retirer si une
majorité de plus des deux tiers des élec-
teurs désapprouve ses actes; en principe ses
séances doivent avoir lieu en dehors des
heures de travail.
Ils ont pour mission de veiller à l'exé-
cution des lois de protection ouvrière, des
contrats de travail et des sentences arbi-
trales reconnues par les intéressés. Là où
il n'y a pas de contrat, ils doivent colla-
borer d'accord avec les associations ouvriè-
res intéressées au règlement des salaires,
à la fixation des salaires, à la tâche et aux
diverses conditions de travail. De cette fa-
çon les organisations professionnelles et les
syndicats ne pourront pas être écartés. Il
leur appartient dans tous les cas, de régler
la discipline du travail dans les limites du
contrat en vigueur, et ils doivent intervenir
pour favoriser le bon accord au milieu des
ouvriers ainsi qu'entre eux et le patron.
Ils doivent veiller à ce que la liberté de
coalition des ouvriers soit respectée et ceci
J'c:;t particulièrement nécessaire étant donné
que des éléments ultra-radicaux veulent dé-
vier la liberté de coalition, en obligation
de coalition.
Un article remarquable est celui où
il est dit que le Conseil doit préserver
l'exploitation des secousses et que le tra-
vail ne doit pas être arrêté avant que la
décision n'en ait été prise à la majorité des
deux tiers. Les « gréviculteurs » verront là
une atteinte au droit de grève ; ce n'est
pourtant que le rétablissement de la règle
toujours mise en avant par les syndicats et
sa reconnaissance légale.
Le patron doit donner connaissance aux
Conseils de toute embauche ainsi que de
tout congédiement et le Conseil peut y faire
opposition dans les cinq jours, le différend
étant tranché par une procédure d'arbitra-
ge. Le Conseil a également le droit d'en-
voyer un ou deux délégués au Conseil de
surveillance d'une société par actions : ces
délégués jouissent des mêmes droits et de-
voirs que les autres membres.
Les craintes élevées des différents côtés
que cette loi ne sacrifie les droits des pa-
trons ou des directeurs, ne sont pas fon-
dées ; sans doute, elle fait cesser la souve-
raineté absolue de certains patrons qui
crovaient pouvoir refuser à l'ouvrier toute
espèce de droits. Les temps nouveaux exi-
gent dans cette question un nouvel ordre de
choses, et l'expérience a déjà montré que là
où les patrons savent traiter les ouvriers
comme des hommes égaux en droits il n'en
est résulté aucun dommage pour l'entre-
prise. L'instabilité actuelle sera essentielle-
ment adoucie par l'application de ce pro-
jet de loi.
BERLINER TAGEBLATT, 2.9.
1 « L'ACTE DE DÉCÈS DU SYSTÈME DES CON-
SEILS ». — Les conseils d'exploitation et les
organisations qui s'y superposent, forment
la branche économique du système des
Conseils. De même que les C. O. politiques,
ils sont des organisations de combat du
prolétariat conscient, issues d'un mouve-
ment révolutionnaire, et en portent les in-
dices typiques. Le devoir des C. O. politi-
ques dans cette époque révolutionnaire,
est, par une lutte continuelle, d'arracher à
l'Etat bourgeois et à ses organes, institu-
tion. par institution, fonction par fonction et
de les remettre aux mains du prolétariat,
jusqu'à ce qu'il ait enfin conquis définiti-
vement le pouvoir politique, c'est-à-dire
jusqu'à ce qu'il ait en main, non seulement
le pouvoir central, mais l'ensemble de l'or-
ganisme administratif et exécutif depuis la
commune jusqu'au pouvoir central. De
même la tâche des conseils d'exploitation
est de conquérir le pouvoir économique et
de détruire la prépotence du patronat dans
les fabriques, et dans le processus de pro-
duction.
Cette idée révolutionnaire a amené, au
début de la révolution le conseil exécutif de
Berlin, à ce moment le plus haut pouvoir
de l'Allemagne, à charger les syndicats d'ap-
peler immédiatement à la vie les conseils
d'exploitation révolutionnaires, afin de réa-
liser la socialisation par en bas. Les syn-
dicats n'ont pas exécuté cette commission :
au lieu de cela, ils ont amorcé la coopé-
ration avec le patronat. Cette idée de parité
entre le patronat et la classe ouvrière est
diamétralement opposée à l'idée révolu-
tionnaire des conseils d'exploitation. Le
système de propriété capitaliste ne tolère
aucune influence de la part de la classe
ouvrière, et c'est surtout dans un état so-
cialiste que l'idée de parité est un non-
sens. Le socialisme suppose la suppression
des différences de classes, la parité en
suppose la perpétuation. Dans un Etat so-
cialiste, il n'y a pas de patrons et pas de
prolétaires, il n'y a que des hommes qui
travaillent pour le bien de la communauté.
Cette idée de la parité n'est pas autre
chose qu'une tentative pour sauver du ca-
pitalisme ce qui peut en être sauvé. Les
Conseils d'exploitation au contraire, s'af-
firment par la lutte contre le patronat, et
en partie aussi contre la bureaucratie des
syndicats qui soutient le patronat : ils ont
pu forcer, par le grand mouvement de
grève de février, le gouvernement de Schei-
demann à faire des concessions dans la
question des conseils d'exploitation.
Par la suite, ce gouvernement, soutenu
par l'Assemblée nationale, a fait tentatives
sur tentatives, pour saboter ces conces-
sions, et le cabinet Bauer a continué. Le
texte. de l'article 165 de la Constitution a
signifié « l'ancrage » de l'idée de partie et
de coopération ; par là, il est d'avance éta-
bli que la loi sur les C. O. d'exploitation ne
crééra pas les Conseils d'exploitation révo-
lutionnaires, mais uniquement des comités
d'ouvriers pour une coopération générale.
Le Congrès des Conseils d'exploitation qui
s'est occupé à Berlin le 10 juillet de ce pro-
jet de loi a fait, à l'unanimité, la déclara-
tion suivante :
r, Il Le principe exprimé dans notre projet,
que les Conseils d'exploitation ont un droit
de co-décision entier dans toutes les affai-
DES
~A!~ ~'HES ETRANGERES
T LA GUERRE
--
N° 1255
Vendredi 19 Septembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégra es ou par extraits
Les articles raduits integra ement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES •
MAIN - D'ŒUVRE
^NDE-BRBTAGNE. — LE NOMBRE DES
; ^«A^^URS ¡AGRIOOLES en Angleterre et
4 cni^?^8 de Galles était en juillet 1914
S'él .QOO hommes et de 57.000 femmes ; il
en juillet 1919 à 569.000 hommes et
pQ'r leiïlmes ; ces derniers chiffres, com-
mïairsé? avec¡ ceux des travailleurs agricoles
dOll ant à la date du 11 novembre 1918;
épo nent une augmentation depuis cette
fyomi de 16.3 pour les hommes et de
2.9 Pour les femmes.
MORNING POST, 17.9.
m; o NOMBRE DES CHÔMEURS a sensible-
ment n*- minué au cours du mois d'août,
ainsi que le montre la statistique indiquant
QUa: titre des bénéficiaires de l'allocation
au$S~traVa^ durant les six dernières
semaines : derM~re~
1,,
h UUlllet 540.884 15 août.. 530.523
8 anS? um 553.482 22 août.. 510.075
p 0 t. 536.986 29 août.. 478.084
da.t;r:Jll les 478.084 chômeurs signalés à la
dats J1, 29 août, 334.925 sont d'anciens sol-
dats, démobilisés.
MORNING POST, 17.9.
RÉGIME DU TRAVAIL
^XS?MagNE. — LA LOI SUR LES CONSEILS
b, kXPLOITION Le projet de loi est au fond
Une rénFëani-sation des Comités d'ouvriers et
eIstants, mais il apporte un élar-
Ce. 1 -ent. considérable de leur compéten-
lei n'est pas seulement de re-
~sent ?~ les intérêts des travailleurs ; il
le,, lneorribe aussi des devoirs d'une autre
èce :eeux de favoriser l'exploitation, d'ac-
Cr°itre ia production, et d'introduire des
^pp0r, Production, et d'introduire des
,ta.tion s ainicaux à l'intérieur de l'exploi-
tation. En ceci le projet se rapproche des
qÙi on es des ouvriers nationaux libéraux
de 0 'COnstaim,ment agi pour une égalité
droit
Da entre ouvriers et patrons.
cOllseftrès le proj et: il doit être institué des
?^lei^rns toutes les exploitations qui,
(jleupg fnt> occupent au moins vingt tra-
cCllter et employés) ; on peut
li^snnr!^ Justesse de ces chiffres mais ils
Ollgtern n ent à ce qui est demandé depuis
& tellalt par les organisations ouvrières et
en e^antProbablement compte des besoins
d'une manière juste. Chaque groupe d'ou-
wr's ef d employés élit dans son sein ses
dlSuéa Conseil : le vote a lieu en com-
uf, Pouïm deux groupes quand la majo-
ses des 61ecteurs employés et la majorité
dp ^ecteii ouvriers en a décidé ainsi au
Vi-r
secret. Sont électeurs tous les ou-
es deux sexes âgés de 20 ans au
moins et sont éligibles tous les ressortis-
allest le Roia?,^s âgés au moins de 24 ans.
et min- ra^ qui a élevé de 18 à 20
lesqui d'âge exigé des électeurs
<îe FessortiîCl(^ que seuls étaient éligibles
Saint8 allemands. Les fonctions
rOll do.ir ouvrier sont honorifiques. Le
rçjtl doit toutefois les indemniser pour
les pertes de travail qu'ils ont à subir du
fait de leurs fonctions. Le Conseil d'ex-
ploitation peut être dissous par le comité
de conciliation s'il se rend coupable d'une
violation grossière de ses devoirs légaux ou
si le patron ou au moins un quart des ou-
vriers le propose. Il doit se retirer si une
majorité de plus des deux tiers des élec-
teurs désapprouve ses actes; en principe ses
séances doivent avoir lieu en dehors des
heures de travail.
Ils ont pour mission de veiller à l'exé-
cution des lois de protection ouvrière, des
contrats de travail et des sentences arbi-
trales reconnues par les intéressés. Là où
il n'y a pas de contrat, ils doivent colla-
borer d'accord avec les associations ouvriè-
res intéressées au règlement des salaires,
à la fixation des salaires, à la tâche et aux
diverses conditions de travail. De cette fa-
çon les organisations professionnelles et les
syndicats ne pourront pas être écartés. Il
leur appartient dans tous les cas, de régler
la discipline du travail dans les limites du
contrat en vigueur, et ils doivent intervenir
pour favoriser le bon accord au milieu des
ouvriers ainsi qu'entre eux et le patron.
Ils doivent veiller à ce que la liberté de
coalition des ouvriers soit respectée et ceci
J'c:;t particulièrement nécessaire étant donné
que des éléments ultra-radicaux veulent dé-
vier la liberté de coalition, en obligation
de coalition.
Un article remarquable est celui où
il est dit que le Conseil doit préserver
l'exploitation des secousses et que le tra-
vail ne doit pas être arrêté avant que la
décision n'en ait été prise à la majorité des
deux tiers. Les « gréviculteurs » verront là
une atteinte au droit de grève ; ce n'est
pourtant que le rétablissement de la règle
toujours mise en avant par les syndicats et
sa reconnaissance légale.
Le patron doit donner connaissance aux
Conseils de toute embauche ainsi que de
tout congédiement et le Conseil peut y faire
opposition dans les cinq jours, le différend
étant tranché par une procédure d'arbitra-
ge. Le Conseil a également le droit d'en-
voyer un ou deux délégués au Conseil de
surveillance d'une société par actions : ces
délégués jouissent des mêmes droits et de-
voirs que les autres membres.
Les craintes élevées des différents côtés
que cette loi ne sacrifie les droits des pa-
trons ou des directeurs, ne sont pas fon-
dées ; sans doute, elle fait cesser la souve-
raineté absolue de certains patrons qui
crovaient pouvoir refuser à l'ouvrier toute
espèce de droits. Les temps nouveaux exi-
gent dans cette question un nouvel ordre de
choses, et l'expérience a déjà montré que là
où les patrons savent traiter les ouvriers
comme des hommes égaux en droits il n'en
est résulté aucun dommage pour l'entre-
prise. L'instabilité actuelle sera essentielle-
ment adoucie par l'application de ce pro-
jet de loi.
BERLINER TAGEBLATT, 2.9.
1 « L'ACTE DE DÉCÈS DU SYSTÈME DES CON-
SEILS ». — Les conseils d'exploitation et les
organisations qui s'y superposent, forment
la branche économique du système des
Conseils. De même que les C. O. politiques,
ils sont des organisations de combat du
prolétariat conscient, issues d'un mouve-
ment révolutionnaire, et en portent les in-
dices typiques. Le devoir des C. O. politi-
ques dans cette époque révolutionnaire,
est, par une lutte continuelle, d'arracher à
l'Etat bourgeois et à ses organes, institu-
tion. par institution, fonction par fonction et
de les remettre aux mains du prolétariat,
jusqu'à ce qu'il ait enfin conquis définiti-
vement le pouvoir politique, c'est-à-dire
jusqu'à ce qu'il ait en main, non seulement
le pouvoir central, mais l'ensemble de l'or-
ganisme administratif et exécutif depuis la
commune jusqu'au pouvoir central. De
même la tâche des conseils d'exploitation
est de conquérir le pouvoir économique et
de détruire la prépotence du patronat dans
les fabriques, et dans le processus de pro-
duction.
Cette idée révolutionnaire a amené, au
début de la révolution le conseil exécutif de
Berlin, à ce moment le plus haut pouvoir
de l'Allemagne, à charger les syndicats d'ap-
peler immédiatement à la vie les conseils
d'exploitation révolutionnaires, afin de réa-
liser la socialisation par en bas. Les syn-
dicats n'ont pas exécuté cette commission :
au lieu de cela, ils ont amorcé la coopé-
ration avec le patronat. Cette idée de parité
entre le patronat et la classe ouvrière est
diamétralement opposée à l'idée révolu-
tionnaire des conseils d'exploitation. Le
système de propriété capitaliste ne tolère
aucune influence de la part de la classe
ouvrière, et c'est surtout dans un état so-
cialiste que l'idée de parité est un non-
sens. Le socialisme suppose la suppression
des différences de classes, la parité en
suppose la perpétuation. Dans un Etat so-
cialiste, il n'y a pas de patrons et pas de
prolétaires, il n'y a que des hommes qui
travaillent pour le bien de la communauté.
Cette idée de la parité n'est pas autre
chose qu'une tentative pour sauver du ca-
pitalisme ce qui peut en être sauvé. Les
Conseils d'exploitation au contraire, s'af-
firment par la lutte contre le patronat, et
en partie aussi contre la bureaucratie des
syndicats qui soutient le patronat : ils ont
pu forcer, par le grand mouvement de
grève de février, le gouvernement de Schei-
demann à faire des concessions dans la
question des conseils d'exploitation.
Par la suite, ce gouvernement, soutenu
par l'Assemblée nationale, a fait tentatives
sur tentatives, pour saboter ces conces-
sions, et le cabinet Bauer a continué. Le
texte. de l'article 165 de la Constitution a
signifié « l'ancrage » de l'idée de partie et
de coopération ; par là, il est d'avance éta-
bli que la loi sur les C. O. d'exploitation ne
crééra pas les Conseils d'exploitation révo-
lutionnaires, mais uniquement des comités
d'ouvriers pour une coopération générale.
Le Congrès des Conseils d'exploitation qui
s'est occupé à Berlin le 10 juillet de ce pro-
jet de loi a fait, à l'unanimité, la déclara-
tion suivante :
r, Il Le principe exprimé dans notre projet,
que les Conseils d'exploitation ont un droit
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