Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-09-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 septembre 1919 17 septembre 1919
Description : 1919/09/17 (N1253,T13). 1919/09/17 (N1253,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239290d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
lSTERES f
DES
DESÉTRANGERES
i*iSTERES
LA GUERRE
N°1253
Mercredi 17 Septembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits integralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MAIN - D'OEUVRE
GRANDE-BRETAGNE. — LE TRAVAIL FÈ-
M Le nombre des femmes employées
Br: hës industries de la Grande-Bretagne
■F juilet 1914 de 2.178.600 (25.7
otal des travailleurs) ; il s'est
2.975.800 I (36.1 %) en novembre 1918;
M~ il est retombé, en avril 1919, au
de 2.397.000 (28.8 %).
MORNING POST, 13.9.
))~r GRÈVES
- LES OUVRIERS AGRICOLES : De
L'histoire de la grève agraire
MME deux provinces de Novare et de
peut aujourd'hui se résumer en quel-
M nes. Partout abstention complète
M il. Dans beaucoup de localités les
M mêmes qui travaillaient sous la sur-
tM~ de la force publique ont fait cause
MB~ avec les grévistes pour éviter d'é-
représailles. Lés nouvelles arri-
J M la Lomellina et de la province de
15 celles de la région de Verce li
agne de Novare, où de gra-
lis sont signalés, sont beaucoup
j M auvaises. Dans les environs de
j Vercelese, une foule de plus de
stes fit cesser, le travail à une
tuN à. peu près trente ouvriers non
SA La masse menaçait les « jau-
ce exigeant leur départ immédiat.
que étant intervenue, eut le
elle dut s'enfèrmer dans la ca-
ou elle ne fut délivrée qu'après
Et heures, lorsque de nombreux ren-
M des se furent frayé un che-
~N~ nette au canon. On déplore
!m troIs femmes grièvement blessées
baïonnettes. Quelques arresta-
nt lieu.
atg!! prio d'Agogna a eu lieu un autre
propriétaire et son fils furent
B~ frappés par un groupe de gré-
c; qu'ils trayaient des vaches
N~M~ , mourir tellement leurs pis
> de lait, et que les salariés
N 86 de traire. Les vachers, dé-
MB aux ordres mêmes des diri-
! M! la grève, ont, dans certaines lo-
N andonné les bestiaux à eux-
M ion s'est réunie pour discu-
uvel horaire. Cette nouvelle
eonflit. produisit une sensation
r't. vu la situation actuelle
N raiment trop grave.
STAMPA, 14.9.
~M~ SINDICATS.
) M t j BRETAGNE. — LE CONGRÈS DE
La plus grande surprise du
té l'élection du nouveau comité
et les autres partisans de
avaient tout mis en œuvre
semaine de délibérations pour
renverser les membres du comité qui
avaient refusé en mai dernier de convoquer
un congrès spécial. Malgré leurs efforts, le
nouveau comité est plus hostile encore à
l'action directe que ne l'était le précédent.
Les mineurs n'ont pas réussi à faire élire
leurs représentants, M. F. Hall, membre du
parlement et M. A. Onions ; ils ont irrité
beaucoup de membres du Congrès par leurs
prétentions et leur arrogance.
En résumé, onze membres du nouveau co-
mité sur seize sont opposés à l'action di-
recte.
MORNING POST, 13.9.
COMMERCE EXTÉRIEUR
ETATS-UNIS. — De Washington : Les
statistiques de juillet du Bureau du Com-
merce extérieur et intérieur témoignent
d'une grosse réduction dans les exporta-
tions des Etats-Unis vers l'Europe et d'une
augmentation dans les importations. C'est
la première fois depuis 1914 qu'un fait pa-
reil se produit.
Les importations durant le mois de juillet
ont atteint le plus fort chiffre qui se soit
jamais vu dans l'histoire du pays tandis
que les exportations de ce même mois ont
été les' plus faibles de l'année. Les expor-
tations de juillet se sont élevées à 570 mil-
lions de dollars, c'est-à-dire à presque 350
millions de dollars de moins qu'en juin,
mois de record, mais ce chiffre constitue
encore une augmentation sur le mois de
juillet de 1918 où les Etats-Unis exportèrent
pour 507 millions de dollars. Le montant
des exportations durant la période de sept
mois qui s'est terminée en juillet 1919 a été
de 4.618 millions de dollars, tandis qu'il
n'était que de 482 millions de dollars pen-
dant le même laps de temps en 1918. L'aug-
mentation a donc été de presque 33 en
un an.
Les importations de juillet ont été éva-
luées à 345 millions de dollars, à compa-
rer avec 293 millions en juin 1919 et avec
242 millions en juillet 1918. Ce sont les im-
portations mensuelles les plus fortes qui se
soient vues dans l'histoire de notre com-
merce extérieur, excédant de 16 millions de
dollars le record de mai dernier. Le chiffre
des importations pendant les sept mois qui
se sont terminés en juillet a été de 1.955
millions de dollars en 1919 à comparer avec
1.788 millions pendant la même période en
1918, soit une augmentation de moins de
10
L'excédent des exportations sur les impor-
tations a été de 225 millions de dollars en
juillet et de 2.663 millions pendant les sept
mois de cette année ; c'est-à-dire 969 mil-
lions de plus que l'excédent de la même
période de sept mois en 1918 qui se chiffrait
à 1.694 millions, soit une augmentation de
57
La forte augmentation des valeurs tota-
les des marchandises importées et expor-
tées est due sans aucun doute à l'augmen-
tation très grande des prix. Néanmoins le
commerce extérieur du pays a un volume
énorme en dépit de l'arrêt qui a suivi l'ar-
mistice.
PUBLIC LEDGER de Philadelphie], 22.8.
PORTUGAL ET ALLEMAGNE. — La
Capital d'hier disait qu'allait être publié
aujourd'hui le décret permettant la reprise
des relations commerciales avec l'Allema-
gne ; mais il n'est pas dit que le commerce
allait être décrété libre avec l'Allemagne
tel qu'il existait avant la guerre. Il serait
absurde de garder la conviction que la
vieille Germanie va devenir du simple fait
de la fin de la guerre, la puissante nation
industrielle qui était à la veille de conquérir
le monde avec son armée de voyageurs de
commerce si l'ambition de préférer la do-
miner par la force des baïonnettes ne l'avait
aveuglée. Le fait est celui-ci : l'Allemagne
a été vaincue. Et les vainqueurs au nombre
desquels se compte le Portugal, ne consenti-
ront pas que l'Allemagne récupère sa place
dans le concert des nations civilisées, tant
qu'elle n'aura pas payé dans la mesure du
possible les préjudices qu'elle a causés
ses adversaires. Ce qui signifie que la tu-
telle du vainqueur sur le vaincu se fera
sentir autant qu'il sera indispensable à la
reconstitution du monde.
Le décret qui va être publié obéit donc
à cet esprit non seulement en accord
avec la conscience nationale, mais aussi
guidé par la volonté collective des Alliés
auxquels nous sommes liés.
Il sera donc permis de faire du commerce
avec l'Allemagne. Mais il y a des restric-
tions, qui sont exprimées dans le traité de
paix. Sur certains articles on ne pourra
transiger. Le décret établit que tout citoyen
portugais qui prétend entrer en relations
commerciales avec l'Allemagne doit en ré-
férer à la douane avec la déclaration ex-
presse des articles à importer. La douane
jugera si lesdits articles sont ou non exclus
de ce commerce.
Or, le traité de paix n'est pas encore rati-
fié et n'a donc pas d'existence légale. C'est
pourquoi dans le décret ne sont pas spéci-
fiés les articles sur lesquels on ne peut faire
de transactions avec l'Allemagne, et c'est
ce qui explique la formalité d'une déclara-
tion préliminaire à la douane.
JORNAL, DO COMMERCIO
[dei Lisbonne], 2.9.
RECONSTITUTION
L'ALLEMAGNE ET LES REGIONS DE-
VASTEES. — D'après le Vorwärts, 400.000
ouvriers allemands se sont déjà présentés
pour les travaux de reconstruction dans le
Nord de la France.
Nous apprenons de source autorisée à
propos des nouvelles parues ces derniers
jours dans la presse et concernant la fon-
dation nouvelle d'un « service populaire
du travail », qu'il s'agit uniquement en
ce cas d'une manœuvre de milieux irres-
ponsables à tendances communistes et in-
dépendantes. En juillet le ministère de
l'Economie du Reich s'est chargé des me-
sures préparatoires en vue des travaux de
reconstruction au point de vue technique
et économique. Cette administration garde
un contact étroit avec les soi-disant so-
ciétés ouvrières du Reich, qu'elles soient
composées d'ouvriers ou d'entrepreneurs,
DES
DESÉTRANGERES
i*iSTERES
LA GUERRE
N°1253
Mercredi 17 Septembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits integralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MAIN - D'OEUVRE
GRANDE-BRETAGNE. — LE TRAVAIL FÈ-
M Le nombre des femmes employées
Br: hës industries de la Grande-Bretagne
■F juilet 1914 de 2.178.600 (25.7
otal des travailleurs) ; il s'est
2.975.800 I (36.1 %) en novembre 1918;
M~ il est retombé, en avril 1919, au
de 2.397.000 (28.8 %).
MORNING POST, 13.9.
))~r GRÈVES
- LES OUVRIERS AGRICOLES : De
L'histoire de la grève agraire
MME deux provinces de Novare et de
peut aujourd'hui se résumer en quel-
M nes. Partout abstention complète
M il. Dans beaucoup de localités les
M mêmes qui travaillaient sous la sur-
tM~ de la force publique ont fait cause
MB~ avec les grévistes pour éviter d'é-
représailles. Lés nouvelles arri-
J M la Lomellina et de la province de
15 celles de la région de Verce li
agne de Novare, où de gra-
lis sont signalés, sont beaucoup
j M auvaises. Dans les environs de
j Vercelese, une foule de plus de
stes fit cesser, le travail à une
tuN à. peu près trente ouvriers non
SA La masse menaçait les « jau-
ce exigeant leur départ immédiat.
que étant intervenue, eut le
elle dut s'enfèrmer dans la ca-
ou elle ne fut délivrée qu'après
Et heures, lorsque de nombreux ren-
M des se furent frayé un che-
~N~ nette au canon. On déplore
!m troIs femmes grièvement blessées
baïonnettes. Quelques arresta-
nt lieu.
atg!! prio d'Agogna a eu lieu un autre
propriétaire et son fils furent
B~ frappés par un groupe de gré-
c; qu'ils trayaient des vaches
N~M~ , mourir tellement leurs pis
> de lait, et que les salariés
N 86 de traire. Les vachers, dé-
MB aux ordres mêmes des diri-
! M! la grève, ont, dans certaines lo-
N andonné les bestiaux à eux-
M ion s'est réunie pour discu-
uvel horaire. Cette nouvelle
eonflit. produisit une sensation
r't. vu la situation actuelle
N raiment trop grave.
STAMPA, 14.9.
~M~ SINDICATS.
) M t j BRETAGNE. — LE CONGRÈS DE
La plus grande surprise du
té l'élection du nouveau comité
et les autres partisans de
avaient tout mis en œuvre
semaine de délibérations pour
renverser les membres du comité qui
avaient refusé en mai dernier de convoquer
un congrès spécial. Malgré leurs efforts, le
nouveau comité est plus hostile encore à
l'action directe que ne l'était le précédent.
Les mineurs n'ont pas réussi à faire élire
leurs représentants, M. F. Hall, membre du
parlement et M. A. Onions ; ils ont irrité
beaucoup de membres du Congrès par leurs
prétentions et leur arrogance.
En résumé, onze membres du nouveau co-
mité sur seize sont opposés à l'action di-
recte.
MORNING POST, 13.9.
COMMERCE EXTÉRIEUR
ETATS-UNIS. — De Washington : Les
statistiques de juillet du Bureau du Com-
merce extérieur et intérieur témoignent
d'une grosse réduction dans les exporta-
tions des Etats-Unis vers l'Europe et d'une
augmentation dans les importations. C'est
la première fois depuis 1914 qu'un fait pa-
reil se produit.
Les importations durant le mois de juillet
ont atteint le plus fort chiffre qui se soit
jamais vu dans l'histoire du pays tandis
que les exportations de ce même mois ont
été les' plus faibles de l'année. Les expor-
tations de juillet se sont élevées à 570 mil-
lions de dollars, c'est-à-dire à presque 350
millions de dollars de moins qu'en juin,
mois de record, mais ce chiffre constitue
encore une augmentation sur le mois de
juillet de 1918 où les Etats-Unis exportèrent
pour 507 millions de dollars. Le montant
des exportations durant la période de sept
mois qui s'est terminée en juillet 1919 a été
de 4.618 millions de dollars, tandis qu'il
n'était que de 482 millions de dollars pen-
dant le même laps de temps en 1918. L'aug-
mentation a donc été de presque 33 en
un an.
Les importations de juillet ont été éva-
luées à 345 millions de dollars, à compa-
rer avec 293 millions en juin 1919 et avec
242 millions en juillet 1918. Ce sont les im-
portations mensuelles les plus fortes qui se
soient vues dans l'histoire de notre com-
merce extérieur, excédant de 16 millions de
dollars le record de mai dernier. Le chiffre
des importations pendant les sept mois qui
se sont terminés en juillet a été de 1.955
millions de dollars en 1919 à comparer avec
1.788 millions pendant la même période en
1918, soit une augmentation de moins de
10
L'excédent des exportations sur les impor-
tations a été de 225 millions de dollars en
juillet et de 2.663 millions pendant les sept
mois de cette année ; c'est-à-dire 969 mil-
lions de plus que l'excédent de la même
période de sept mois en 1918 qui se chiffrait
à 1.694 millions, soit une augmentation de
57
La forte augmentation des valeurs tota-
les des marchandises importées et expor-
tées est due sans aucun doute à l'augmen-
tation très grande des prix. Néanmoins le
commerce extérieur du pays a un volume
énorme en dépit de l'arrêt qui a suivi l'ar-
mistice.
PUBLIC LEDGER de Philadelphie], 22.8.
PORTUGAL ET ALLEMAGNE. — La
Capital d'hier disait qu'allait être publié
aujourd'hui le décret permettant la reprise
des relations commerciales avec l'Allema-
gne ; mais il n'est pas dit que le commerce
allait être décrété libre avec l'Allemagne
tel qu'il existait avant la guerre. Il serait
absurde de garder la conviction que la
vieille Germanie va devenir du simple fait
de la fin de la guerre, la puissante nation
industrielle qui était à la veille de conquérir
le monde avec son armée de voyageurs de
commerce si l'ambition de préférer la do-
miner par la force des baïonnettes ne l'avait
aveuglée. Le fait est celui-ci : l'Allemagne
a été vaincue. Et les vainqueurs au nombre
desquels se compte le Portugal, ne consenti-
ront pas que l'Allemagne récupère sa place
dans le concert des nations civilisées, tant
qu'elle n'aura pas payé dans la mesure du
possible les préjudices qu'elle a causés
ses adversaires. Ce qui signifie que la tu-
telle du vainqueur sur le vaincu se fera
sentir autant qu'il sera indispensable à la
reconstitution du monde.
Le décret qui va être publié obéit donc
à cet esprit non seulement en accord
avec la conscience nationale, mais aussi
guidé par la volonté collective des Alliés
auxquels nous sommes liés.
Il sera donc permis de faire du commerce
avec l'Allemagne. Mais il y a des restric-
tions, qui sont exprimées dans le traité de
paix. Sur certains articles on ne pourra
transiger. Le décret établit que tout citoyen
portugais qui prétend entrer en relations
commerciales avec l'Allemagne doit en ré-
férer à la douane avec la déclaration ex-
presse des articles à importer. La douane
jugera si lesdits articles sont ou non exclus
de ce commerce.
Or, le traité de paix n'est pas encore rati-
fié et n'a donc pas d'existence légale. C'est
pourquoi dans le décret ne sont pas spéci-
fiés les articles sur lesquels on ne peut faire
de transactions avec l'Allemagne, et c'est
ce qui explique la formalité d'une déclara-
tion préliminaire à la douane.
JORNAL, DO COMMERCIO
[dei Lisbonne], 2.9.
RECONSTITUTION
L'ALLEMAGNE ET LES REGIONS DE-
VASTEES. — D'après le Vorwärts, 400.000
ouvriers allemands se sont déjà présentés
pour les travaux de reconstruction dans le
Nord de la France.
Nous apprenons de source autorisée à
propos des nouvelles parues ces derniers
jours dans la presse et concernant la fon-
dation nouvelle d'un « service populaire
du travail », qu'il s'agit uniquement en
ce cas d'une manœuvre de milieux irres-
ponsables à tendances communistes et in-
dépendantes. En juillet le ministère de
l'Economie du Reich s'est chargé des me-
sures préparatoires en vue des travaux de
reconstruction au point de vue technique
et économique. Cette administration garde
un contact étroit avec les soi-disant so-
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